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 Earn, never learn Ft. Calliope

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Andrea Lombardi
Andrea Lombardi
Martyr

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▬ Mer 23 Aoû - 17:07 ▬


C'était lui, bien sur, qui avait eu l'idée de faire une soirée d'inauguration ; ainsi, les têtes de la Gorgo Nostra pourraient admirer la merveille que leur argent avait servi à financer, et les membres subalternes qu'Andrea dégnerait laisser entrer pourraient constater qu'il n'était pas n'importe qui, mais bien une nouvelle éminence respectable au sein de leur organisation. Du moins, c'est comme ça qu'il se voyait, lui, et il n'était pas question qu'on ose le considérer autrement, non mais, oh.
Des faire-parts onéreux avaient été envoyés, mais Andrea avait tenu à en apporter certains lui même. Ceux qui étaient destinés aux hommes les plus importants, évidemment. Tout ça était éminemment politique bien sûr, parce qu'une fois hors de sa voiture noire immaculée, une main sur la portière et l'autre relevée pour baisser légèrement ses ClubMaster, le regard fixé sur la façade triste du funérarium Innocenti, il se dit qu'il était quand même un exemple modèle de dévouement. Il en fallait pour foutre les pieds ici volontairement. Mais ça faisait partie du jeu. C'était une démarche à la fois politique et marketing, il passerait pour un homme affable et abordable en apportant l'invitation lui-même, Cesare se sentirait valorisé, il viendrait admirer le Palazzo avec les autres et il pourrait inonder Andrea de toutes les éloges qu'il méritait. C'était le plan. Mais quand même, un funérarium...

Andrea soupira, redressa ses lunettes noires sur son nez et ferma la portière. Il ne s'attarderait pas plus que nécessaire là dedans. Quelques instants plus tard, ses pas le menèrent à la porte de l'établissement funéraire tenu par Cesare, et il ouvrit la porte en grand avant d'entrer. Rapidement, il repéra une femme derrière un bureau – suprenament trop jolie pour travailler ici – et il alla se planter devant elle, son envellope à la main et ses Ray Ban toujours sur le nez.

“Je dois parler à Cesare.” L'emploi du prénom seul était un choix tout à fait conscient, pour que la secrétaire ne lui casse pas la tête et comprenne toute seule que, même si Andrea n'avait jamais mis les pieds ici, il était un proche. “Il est là ? Appelez-le. J'ai quelque chose à lui remettre en mains propres.”

Il alors releva sa main libre pour retirer enfin ses lunettes noires, dans le seul et unique but de mieux pouvoir observer la secrétaire. Oui, il ne s'était pas trompé, c'était vraiment du gâchis de la voir assise là au milieu des papiers et des trombonnes. “Pardonnez-moi, vous êtes l'assistante de Cesare, je présume ?” Il pencha un peu la tête, la gratifiant d'un sourire en coin. “Vous êtes bien trop jeune et sexy pour travailler dans un endroit pareil. Seule, ici, toute la journée, alors que vous mériteriez d'être admirée, c'est vraiment dommage. Mais ce n'est pas une fatalité, quoi qu'il vous paye je peux vous offrir le double.”


@Calliope Belladona
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Calliope Belladona
Calliope Belladona
Martyr

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : Eatside, dans une demeure bien trop grande pour une seule personne
ombres et névroses : Cicatrice qui n'apparaissent pas sur sa peau de porcelaine, davantage ancré mentalement et qu'elle s'efforce de masquer chaque jour. - Visage de poupée, sourire scellé qui n'attend que d'être retrouvé
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▬ Jeu 24 Aoû - 15:13 ▬

where hell begins



La pièce était empreinte d'une atmosphère calme et feutrée, le doux murmure de la climatisation se mêlant aux légers crissements du clavier sous les doigts agiles de la jeune femme. La lumière qui traversait les rideaux semi-fermés dessinait des motifs délicats sur le sol, éclairant de manière intermittente les papiers éparpillés et les quelques fournitures. Les murs couleur crème étaient ornés de quelques œuvres d'art discrètes, des peintures apaisantes qui semblaient résonner en harmonie avec l'ambiance sereine de l'endroit.
Les yeux de Calliope étaient rivés sur l'écran, mais son regard semblait lointain, comme si elle scrutait un paysage invisible à travers la surface lumineuse de l'ordinateur. Ses sourcils, par moments, se fronçaient légèrement, témoins des pensées complexes qui traversaient son esprit. Des fragments de souvenirs semblaient la hanter, surgissant et disparaissant comme des éclats, perturbant momentanément le rythme de son travail.

Un soupira lui échappa alors qu’elle refermait un dossier. Encore un nom qui finirait par être oublié, qui s’entasserait avec les autres dans les archives. Encore un nom dont elle se souviendrait pendant quelque temps seulement des visages des clients du funérarium qui étaient venus chercher du réconfort. Des visages de tristesse et de chagrin qui venait se superposer a la réalité du moment. Calliope avait fait preuve d'une compassion sincère envers ces personnes en deuil, offrant des mots de consolation et des épaules sur lesquelles pleurer. Cependant, elle avait su préserver une frontière délicate entre son empathie et son professionnalisme. Chaque sourire apaisant, chaque mot réconfortant avaient été délivrés avec une maîtrise parfaite. Le temps d’un moment, le temps de faire son travail avant de toute évidence oublier ces faciès qu’elle ne rêverait jamais. Tout comme le nom inscrit sur le dossier qu’elle rangea soigneusement dans le placard.

Les heures s'étaient écoulées, bercées par le doux balancement de l'horloge murale et Calli avait échangé quelques mots anodins avec son patron. Ce dernier s'était retiré dans son bureau, laissant le champ libre à la trentenaire pour continuer ses tâches.
Au doux son du carillon, elle releva lentement la tête, laissant ses prunelles se poser sur l’entrée. Là, une silhouette venait d’émerger, mystérieusement dissimulée derrière des lunettes teintées. Ses yeux restèrent fixés sur cet homme, son regard s’emplissant d’un haussement de sourcil empreint de perplexité. Lorsqu’il formula sa requête, ajoutant le nom de son patron, elle ne put réprimer un « bonjour » qui sembla résonner comme une réprimande envers un enfant mal élevé. Son sourire de politesse s’étira sur son visage, bien que l’homme semblât ignorer cet avertissement muet, agaçant profondément Calliope en son for intérieur.

Les paroles de l'inconnu n'attirèrent pas son attention, noyées dans la déception suscitée par son comportement irrespectueux. Néanmoins, malgré cette frustration sous-jacente, elle maintint son calme, un art dans lequel elle excellait.

« Bonjour, répéta-t-elle, sa voix était empreinte d’une douceur authentique, forçant un peu plus sur ce mot qu’elle n’avait pas entendu. Monsieur Innocenti n’est pas disponible pour le moment. Si vous tenez à lui remettre quelque chose je vous invite à repasser ultérieurement ou bien attendre, dit-elle en désignant quelques sièges, mais cela risque de prendre un moment »

Ses mains se joignirent entre elles, son visage trahissant une lueur de malice qui se mêlait subtilement à son sourire angélique tandis qu’elle repensait aux termes employés par l’homme.

« Je présume que vous êtes suffisamment sûr de vous pour penser que je pourrais être dans vos moyens, dit-elle en inclinant légèrement la tête. Sa voix oscillait entre le sérieux et la taquinerie. Permettez-moi cependant de vous poser une question : quel motif aurais-je pour envisager de travailler pour quelqu’un qui semble ignorer les rudiments de la politesse ? »


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Andrea Lombardi
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▬ Dim 27 Aoû - 19:07 ▬



Andrea haussa un sourcil surpris quand la jeune femme s'adressa à lui en le provoquant un peu en retour. Il ne s'attendait pas à ça, bien sûr – la plupart des secrétaires se contentaient tout bonnement de se taire, au mieux elles bottaient en touche et le rappellaient plus tard, après qu'il leur ait laissé sa carte, par crainte de se faire surprendre par leur propre patron en demandant davantage de précisions à propos de ce que l'italien avait à offrir. Celle-ci semblait ne pas s'en inquiéter, et ne pas le croire non plus, c'était ça qui était inhabituel. Andrea laissa échapper un léger rire amusé et la désigna avec ses lunettes de soleil. “Intéressant, mais malheureusement faux. J'accorde une grande importance au savoir-vivre – quand cela concerne mes pairs.” Sa bouche se para d'un sourire en coin satisfait – sans que l'on puisse savoir si sa remarque était basée sur le sexiste, le classisme, ou les deux. “Permettez-moi de me faire pardonner, hn ?” Là-dessus, il lui fit une imitation de révérance et releva la tête pour la fixer directement. “Andrea Lombardi, vous avez du entendre parler de moi.”

Pour lui, c'était l'évidence même. Il venait de la branche mafieuse de New York, ce qui lui avait valut un traitement de faveur particulièrement agréable de la part du boss de la Gorgo, ce dernier lui ayant directement accordé la confiance et les fonds nécessaires pour créer le Palazzo - le nouveau cabaret x hôtel de passe pour millionaires que le nouveau venu comptait bien faire devenir numero uno des sources de revenus de l'organisation. C'était pas la modestie qui l'étouffait.

“Je ne voudrais pas paraître plus sûr de moi que je ne le suis en effet” répondit-il avec un sourire en coin pourtant très suffisant, “Mais je pense pouvoir affirmer être en mesure de racheter ce misérable établissement et vous avec si l'envie m'en prenait, oui.” Sans y avoir été invité, il repoussa alors quelques fournitures vers elle pour s'asseoir sur le rebord du bureau de la jeune femme, à moitié tourné vers elle. “Je n'en ferais rien bien sûr, quoi que le marché de la mort est une valeur sûre. Mais justement, c'est trop... simple, vous voyez ? Il n'y a aucune gloire à en retirer. Je suppose que Cesare préfère la tranquilité au challenge. L'âge, sans doute ?” Il feignit un soupir avant de reposer son regard sur elle. “Entre nous, je pourrais vous offrir un cadre de travail infiniment plus enrichissant – et je ne parle pas uniquement de salaire, mais de tout le reste également. Tenez, votre uniforme... Il est hors de question qu'un seul de mes employé porte une chose pareille.” Il observait ses vêtements avec une légère grimace d’écœurement. Et puis, il pris sa carte dans la poche de son blaser et la lui colla sous le nez. “Prenez cela, hm ? D'ailleurs, comment vous appelez vous ?”

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Calliope Belladona
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▬ Mer 30 Aoû - 2:08 ▬

where hell begins



La politesse semblait avoir pris le large chez cet individu, laissant place à une arrogance désinvolte qui transpirait de son allure. Cet homme qui se tenait devant elle restait un étranger, son apparence ne déclencha aucune connexion immédiate. Ce détail fut rapidement relégué au second plan, car ce qui l'intéressait davantage était son aisance et son assurance pour envisager de mettre Calliope entre ses mains. Double du prix annoncé ? Une simple note de bas de page pour lui. Il avait même eu l'audace de souligner son aspect séduisant, comme si l'accès à son corps était une monnaie courante. Ces paroles peu flatteuses glissèrent sur elle comme un insecte insignifiant, ayant la même importance qu'un minuscule être rampant sur le sol. Elle ne faisait pas partie de ces femmes-là, celles qui se laissaient embobiner par une liasse d'argent étincelante, ni de celles qui en avaient besoin ou qui le désiraient. Ses yeux s'attardèrent sur chacun de ses mouvements, notant sa révérence comme une forme de "pardon" qu'elle ignora presque complètement. Elle se concentra plutôt sur le nom qu'il prononça, un nom qu'elle avait entendu dans des conversations éparses. Maintenant, elle pouvait mettre un visage associé à ses lettres et cette première impression était loin d'être positive. Elle se demanda comment il pouvait gérer son établissement avec une attitude aussi peu recommandable, et elle se questionna même sur la tolérance des membres de la mafia Gorgo s'ils l'avaient déjà croisé. Elle doutait que sa contribution puisse être aussi précieuse que certaines rumeurs le prétendaient, probablement parce qu’en cet instant il l’excédait.  

Ses prunelles continuèrent à suivre ses gestes, elle garda le silence alors qu'il s'octroyait le luxe de s'installer sur son bureau sans la moindre invitation. Une preuve de plus que la politesse était pour lui une notion étrangère. Elle écouta ses mots, sa suffisance à peine dissimulée, et elle ne put s'empêcher de voir en lui un homme qui croyait tout contrôler simplement parce qu'il avait l'argent nécessaire et, surtout, qu'il était un homme. Comme si cela lui offrait une sorte de droit divin qu'elle n'était pas en mesure d'appréhender. Tout cela ne fit qu'attiser son mépris pour ce monde qui sous-estimait si souvent les femmes, les reléguant à des objets à disposition, dépourvus de pensées ou de choix. Les iris de la jeune femme se plissèrent légèrement durant un instant, avait-il osé critiquer sa tenue ? Il semblait que oui. Les goûts et les couleurs, des détails qui paraissaient échapper à cet individu. Son attention fut captée par la carte qu'il tendit devant elle, elle en parcourut rapidement les lettres avant de reculer légèrement son siège pour maintenir une distance entre eux, laissant son bras pendre dans le vide sans prendre la peine de la récupérer. D'un geste élégant, elle croisa les jambes, plaçant subtilement ses mains sur sa jupe bleu pâle qui dévoilait peu après ses fines jambes.

« Signora Belladona. »

Le son mélodique de sa voix, prononçant ces mots dans sa langue maternelle, laissait entendre qu'elle en savait plus qu'elle n'en laissait paraître. L'accent italien émergea légèrement, bien plus perceptible que lorsqu'elle s'exprimait en anglais.  

« Monsieur Lombardi, c'est un plaisir de faire votre connaissance. Malgré le caractère flatteur de votre proposition, je ne corresponds pas au profil de candidate que vous recherchez. »  

Elle ne se laisserait pas réduire à un simple divertissement dans son cabaret, même pour tout l'or du monde. Sa dignité était hors de prix.

« Cependant, si cela peut satisfaire vos besoins de possession, allez-y , la langue claqua contre son palais, une note de défi dans sa résonance. Allez donc racheter ce funérarium. Je suis sûre que mon patron vous en serait gracieusement reconnaissant , ajouta-t-elle, imaginant avec délice le corps de cet impudent se consumer derrière les portes du crématorium pour lui avoir manquait de respect dans son dos. Mais si j'étais à votre place, je ne parierais pas sur la possibilité de m'acquérir en même temps que ces murs. »

Un sourire angélique, bien que feint, se dessina sur ses lèvres. Sa confiance en elle était aussi inébranlable que la sienne. Elle n'avait peut-être pas sa fortune, mais elle disposait de ses propres atouts, d'armes pour ne pas se laisser manipuler sans réplique. De plus, elle connaissait son patron suffisamment pour savoir qu'il n'était pas du genre à se laisser marcher sur les pieds. Mieux valait l'avoir en allié qu'en ennemi. Si ce n'était qu'un funérarium, elle n'en doutait pas : il était prêt à se battre pour le maintenir à flot.

« Vous savez, M. Lombardi, je suis bien au courant des méthodes employées dans ce milieu. Les offres généreuses, les sourires charmeurs, tout cela peut sembler tentant, mais comprenez bien ceci : je ne suis pas une de vos recrues faciles, prêtes à se plier à vos désirs. »

Son ton demeurait calme, mais sa voix était empreinte de ce charme dangereux qui lui était propre, comme une mélodie ensorcelante. Son regard, tout en maintenant une lueur de défiance, fixait intensément Lombardi.

« Avez-vous besoin d’autre chose ? Comme je vous l’ait dit, Signore Innocenti n’est pas disponible. »


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▬ Dim 3 Sep - 17:20 ▬



Andrea remis sa carte dans la poche de sa veste en comprenant que la jeune femme n'y toucherait pas, n'insistant pas pour la lui fourrer dans les mains. C'était un gentleman, après tout. Il haussa néanmoins un sourcil en la voyant reculer sur sa chaise pour s'écarter de lui, comme s'il représentait un danger immédiat – quelle idée – et ainsi creuser à nouveau la distance entre eux. Elle lui servit un charmant couplet sur la loyauté qu'elle vouait à Cesare et ne manqua pas de souligner qu'il ne pourrait jamais l'acheter, au sens propre comme au figuré. Un léger sourire amusé souleva le coin de ses lèvres, et Andrea la regarda avec une fausse empathie très clairement moqueuse. “Et bien, c'est d'une secrétaire comme vous dont j'aurais besoin. Droite, fidèle, inattaquable et sexy. C'est plutôt rare de trouver tout ça en une seule personne.” Il balaya la pièce des yeux avant de reposer son regard sur elle, se penchant légèrement pour se mettre à chuchoter comme s'il ne voulait pas être entendu. “Ou alors Cesare vous fait surveiller ? Il a mis des caméras, peut-être ? Il vérifie votre historique pour être certain que vous ne traînez pas sur des sites de recrutement ?” Il se redressa et fis mine d'applaudir en perdant son sourire. “Bravo, c'est gagné. Merveilleuse prestation de la secrétaire en mini-jupe qui rêve de se faire retourner par son patron. J'espère qu'il vous donnera une prime pour ça. Moi, je l'aurais fait.”

Avec un soupir exégré, il quitta le bureau pour se remettre debout, et il commença à arpenter la pièce avec l'attitude de l'homme qui s'ennuie ouvertement. “Vous ne devriez pas dénigrer mes employées, Mrs. Belladona. Elle nous rapportent bien plus que vous ne le ferez jamais ici. Et puis, on ne vous a jamais appris la notion de sororité ?” Il s'était arrêté devant un tableau qu'il fit semblant d'observer, en tournant le dos à Calliope. “Je suis certain que vous vous épanouissez parfaitement dans ce... lieu. Vraiment.” Il aurait sans doute voulu dire “trou à rats”, mais il avait un minimum de retenue. “Tenez. Quand un client entre dans mon établissement, on lui offre un verre.” Il quitta le tableau des yeux, se tournant alors vers elle pour lui jeter un regard attristé. “Faites donc votre travail de petite secrétaire parfaite, voulez vous ? Offrez à boire à votre visiteur. Vous devez bien avoir ça, ici. La mort des autres, ça se fête souvent, n'est-ce pas ?”

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▬ Mer 4 Oct - 17:51 ▬

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Calliope observa Andrea avec un calme imperturbable alors qu'il déroulait son discours provocateur. Ses mots, bien que teintés d'humour moqueur, ricochaient dans le bureau jusqu’à glisser sur sa peau. Elle demeura assise sans se détacher de son petit sourire et, elle ne laissa rien paraître de son aversion grandissante envers l'étranger qui avait osé franchir le seuil de son lieu de travail.
Et finalement, elle se leva gracieusement de son siège, faisant un pas vers le meuble où trônait de l'eau pour remplir un verre. Comme la parfaite secrétaire qu’elle était, n’est-ce pas ? C'était là ce qu’il attendait d’elle et qu’elle s’exécute, non ? Puis, les talons claquant à nouveau contre le sol, elle s’approcha de cet homme qu’elle avait hâte de voir quitter la pièce et lui tendit sans se déloger de son sourire angélique.

« Je ne suis pas du genre à refuser un verre à un visiteur, même si les circonstances sont inhabituelles , déclara-t-elle d'une voix douce, presque sucrée. Et, je n'ai aucun intérêt à dénigrer vos employées, Monsieur Lombardi. Chacun a sa place et son rôle dans ce monde. Quant à la sororité, elle mérite d'être cultivée, mais je doute que vous soyez ici pour nous enseigner les valeurs de l'entraide. »

Ses mots coulaient comme du miel, mais porteurs d'une pointe d’amertume. Ses yeux pétillaient presque. Probablement si elle était moins respectueuse, elle l’aurait déjà chassé à coup de pied, prétextant qu’une vulgaire mouche s’était infiltrée et qu’elle n’avait d’autre choix que de la mettre dehors.

« Quant à la célébration de la mort, c'est une coutume bien singulière, ajouta-t-elle, inclinant légèrement la tête. Mais chaque tradition a son charme, à sa manière. »

Ses mains se joignirent entre elles. Elle se demanda si Cesare arrivait réellement à le supporter. En fait, non, est-ce que toute la famille arrivait à le supporter tout simplement. Il ressemblait à un gamin arrogant à qui on souhaite mettre des gifles pour le remettre à sa place. Ou simplement le faire taire. Elle avait presque envie de plaindre ses pauvres filles travaillant pour lui.

« Vous savez que cela ne changera en rien que monsieur Innocenti est occupé et qu’il ne peut toujours pas vous recevoir pour le moment. Je doute que vous ayez réellement envie de me tenir compagnie sur mon travail de secrétaire. Cela n’a rien d’aussi passionnant que vos employés , dit-elle d'un ton presque taquin. »

Ses yeux passèrent un instant de haut en bas pour l’étudier réellement. Il était finalement comme tous les autres hommes d’affaires se voulant propre sous toutes les coutures. Il n’avait rien de différent, il n’avait rien de plus. Hormis un caractère ne lui plaisant que très peu. Ce qui était presque dommage finalement.

« Mais si vous tenez tant à rester, vous désirez peut-être autre chose avec votre verre d'eau ? »

Peut-être se dit-elle, que cela le ferait partir plus vite. Après tout, elle ne pouvait réellement lui offrir beaucoup de choses. Et n'y tenait pas réellement non plus.

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▬ Mer 18 Oct - 20:38 ▬


Il faisait souvent cela, autant avec les subalternes qu'avec les autres – on ne pourrait pas l'accuser de faire du classisme, pas dans ce cas précis en tout cas. Il leur prenait souvent la tête. Volontairement. A moitié pour s'amuser, car la plupart des gens étaient d'un ennui vraiment profond, et à moitié pour tâter le terrain; c'était sa façon de voir à qui il avait affaire. Bien entendu ce n'était pas avec une attitude pareille qu'il se faisait beaucoup d'amis, mais quand on a beaucoup d'argent, on ne manque jamais de compagnie. Il en était totalement conscient, et ça ne le dérangeait pas dans la mesure où il n'avait jamais réellement connu une existence dénuée de luxe et de choses prestigieuses, tous domaines confondus. Un fils de bonne famille, ou tout du moins d'une famille qui avait les moyens, et qui n'avait jamais connu de déconvenue plus bouleversante que la faillite d'une entreprise parmi d'autres (et en plus c'était une entreprise créée par caprice et sans réel plan financier). Non, Andrea avait juste le sentiment de ne jamais trouver personne à sa hauteur, et même les secrétaires devaient subir cet état de fait, manifestement.

Quand elle lui servit de l'eau, il lui jeta un regard blasé, avec une pointe de pitié, aussi – pauvre femme, elle n'avait vraiment conscience d'aucun des usages qu'on lui réservait en temps normal. Après tout, comment aurait-elle pu ? Elle passait sa vie dans l'enceinte morne d'un funérarium, avec du prêt-à-porter sur le dos. Son bref passage ici serait sans doute l'évènement le plus marquant de sa semaine. Il pris quand même le verre qu'elle lui tendait, mais ne l'approcha pas de sa bouche, se contentant de le remuer légèrement pour que l'eau tourne dedans. “Oh, je ne considère pas que mes employés ont un travail réellement passionnant non plus. Ce serait totalement à votre portée. Quoi que, j'exige d'eux une excellence que vous n'avez peut-être pas autant que j'ai pu le croire. Ne le prenez pas mal, mais vous gagneriez à mettre les formes adéquates quand vous accueillez quelqu'un comme moi.” Il ne semblait pas vexé pour autant. Pire, il semblait ravi qu'elle ait quitté sa chaise pour s'approcher de lui, et il saisit à pleines mains la perche qu'elle lui tendit en lui demandant s'il désirait autre chose que de l'eau.

“Là vous m'intéressez, Calliope.” Petit clin d'oeil suggestif. “Je suis sûr que Cesare a des bouteilles quelque part, il serait mortifié de voir comment vous me recevez ici.” Ses lèvres s'étirèrent en une expression boudeuse avant de changer pour un sourire amusé. “Mortifié. Vous l'avez ?”

Il avait bien remarqué que sa présence la tendait et qu'elle aurait sans doute préféré qu'il s'en aille – ses sourires exagérément forcés et ses remarques acerbes ne dissimulaient rien de tout ça. Pas de chance pour elle, il n'était pas pressé et se plaisait même plutôt bien là, à essayer de la pousser dans ses retranchements. “Dans son bureau, peut-être ? Puisqu'il n'est pas là, ça ne pourra pas l'offenser. Ce n'est pas non plus comme si vous croulez sous la clientèle, hn ? A moins que vous avez peur de vous retrouver là bas avec moi ? Rassurez vous, je ne vous pousserais pas à lui faire des infidélités.”

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▬ Dim 5 Nov - 23:13 ▬

where hell begins




Bien qu'elle eût prononcé ses mots avec politesse, elle ne pouvait nier qu'au fond, elle espérait qu'il n'attendrait rien de plus. Qu'il ne demanderait rien d'autre. Ce n'étaient que quelques mots de courtoisie, similaires à ceux qu'elle aurait adressés à n'importe quel client du funérarium. Cependant, en son for intérieur, un instinct persistant lui souffla que cela n'avait peut-être pas été une bonne idée, comme si elle venait de lui donner une raison de rester plus longtemps et de lui compliquer la vie. D'ailleurs, pourquoi aujourd'hui, pourquoi maintenant ? Pourquoi venait-on la déranger alors qu'elle n'avait rien demandé ? Tout ce que souhaitait Calliope, c'était retrouver sa tranquillité, se consacrer à son travail, mais il semblait que ce souhait resterait inassouvi. Pourquoi son téléphone ne sonnait-il pas pour la sortir de cette situation ?

Une fois de plus, elle laissa les paroles de son interlocuteur, qu'elle trouvait acerbes, glisser sur elle. Elle se fichait de ses exigences et de ses attentes envers ses employés. Elle n'avait aucunement l'intention de se plier à son autorité ni de les rencontrer pour discuter de leur emploi du temps. Elle se fichait également de sa prétendue importance. À cet instant, à ses yeux, il n'était qu'un petit arrogant qui jouait avec sa patience. Plus les minutes passaient, moins elle avait envie de se soumettre à un individu aussi condescendant. Pourtant, c'était une situation familière à la Gorgo. Les hommes prenaient un malin plaisir à exhiber leur supériorité. Elle refréna le roulement de ses yeux avec une réticence presque comique, se mordant la lèvre pour réprimer un sourire qui aurait pu se dessiner en d'autres circonstances pour un jeu de mots aussi banal.

« Je vais devoir vous décevoir, Monsieur Lombardi, il n'y a pas de bouteille disponible. Nous sommes un funérarium, pas une boîte de nuit. »

Et même s'il y en avait miraculeusement une, elle ne lui serait certainement pas destinée. Ou du moins, elle ne se permettrait pas de lui en offrir une sans l'autorisation de son patron. Ce n'était pas le fait qu'il veuille entrer dans son bureau qui la dérangeait, mais plutôt son intrusion sans permission. Ce dernier allait devoir la forcer physiquement s'il comptait franchir cette porte, car elle n'avait pas l'intention de céder si facilement.

« Rassurez-vous, je n'ai pas peur de me retrouver seule dans une pièce avec vous. Je vous considère aussi inoffensif qu'un agneau. Cependant, je ne peux pas vous laisser entrer. »

Elle l'examina de la tête aux pieds une fois de plus, et il ne lui semblait pas aussi menaçant qu'il en avait l'air. Les apparences étaient souvent trompeuses, bien sûr, mais à ce moment précis, il semblait davantage doué pour rendre son homologue chèvre. C'était peut-être ainsi qu'il avait bâti son empire. Une méthode comme une autre, après tout.

« Nous pouvons prolonger cette comédie autant que cela vous convient. Vous ne semblez pas être un homme d'affaires débordé, à en juger par l'énergie que vous consacrez à rester ici. »

N'avait-il pas de rendez-vous à honorer, d'investisseurs à courtiser et d'autres obligations professionnelles à remplir ?

« Est-ce là votre méthode habituelle lorsque vous rencontrez quelqu'un ? Ou est-ce réservé aux seuls individus qui ne se plient pas à votre volonté au premier claquement de doigt ? »



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