break from darkness | abraham

break from darkness
CODAGE PAR TETRADKE

words cannot explain darkest thoughts within the mind. centuries of hatred now subside. commencing the birth of new life rise from the wreckage of the past. words cannot explain the feeling agony within anguish summoned. perception begins, all secrets now revealed. you cannot win searching in hope of a new age, all feelings put aside numbed by the vision. nothing left alive, facing devastation.

Une pression du cœur, un battement nouveau. Une mélodie certaine, assurée – presque euphorie sous les côtes molestées. Un souffle donné, une deuxième chance accordée ; il les multiplie pour quérir ces joies manquées. Carcasse s'est relevée, retrouvant de cette vieille prestance, de cette splendeur oubliée. Les forces glanées et récupérées, semées pour mieux être récoltées. Il respire sereinement, l'homme qui s'élance dans ces ruelles connues et appréciées. Les mains serrées, conversations plus légères que par le passé. Ils se relèvent tous, âmes plus solides que n'importe quel pilier. Ils se relèvent, parce qu'ils ont cette détermination à vivre, à prospérer. Il parvient à s'y aliéner, empoisonné à ces élans de fierté. Kadeuce éveillé. Les cernes se sont quelques peu dissipées, les orages se sont éloignés – les vérités rectifiées. Il s'improvise nouvel homme, celui qui fait son chemin jusqu'à l'emblématique boutique que tous ont fini par respecté. La confiance accordée à la jeune âme qui y règne, les couleurs qu'il l'a vu honorer plus d'une fois – sans que les regards ne soient réclamés. Il l'a fait comme une évidence, une banalité finalement ancrée dans le sang pas bien différent de celui qui coule sous les veines usées. Trop peu nombreux à comprendre, à voir au-delà des vieilles traditions, rongés aux rancœurs qui subsistent dans quelques noirceurs. Ils craignent pour leur liberté, peut-il réellement les blâmer ? Ils craignent ces injustices répétées, ces maux qui leur sont accordés quand d'autres parviennent à jouir d'une certaine paix ; lui s'y est fait. Chez le gosse qu'il avait appris à observer, il n'y a que cette loyauté qui se soit mise à suinter. Pas une once de mensonge, pas une bribe néfaste pour enrayer le tableau qu'il s'en est fait. Les années se sont écoulées, et il tient encore cette baraque que les guerres et les rixes ont épargné. Confiant alors, l'homme qui s'élance jusqu'en ces lieux par trop de fois arpentés. Confiant celui qui s'impose, un coude sur le comptoir en attendant que silhouette ne se présente. Il y a ces effluves qui virevoltent, un mélange de tabac froid et d'alcool renversé – une once de poudre derrière les boiseries élimées. Le parfum des herbes embrasées qui colle à la chair du géant marqué ; une courbe aux pulpeuses trop longtemps figées. Un sourire concédé à celui qu'il n'hésite pas à appeler « brother », parce qu'il n'a jamais déçu les attentes qu'il aurait pu posséder. « Looks like ya've been throught a hell of a night, man. » Il jure les traits fatigués, il taquine le faciès ensuqué. La main tendue, la brève étreinte offerte à celui qui vient l'accueillir, à celui qui tient les murs maintenant que le vieux peut se reposer. « How ya're doing ? Everything's good ? » Et il s'installe, n'attend pas les invitations. Le cul sur l'une des vitrines, la prunelle unique qui s'attarde sur les alentours, sur tout ce qui peut flamboyer en ces lieux reculés. « I saw yar girl yesterday, think she was waiting for ya. » Et ca expliquerait sûrement les traits creusés, la perdition dans ce regard à peine croisé. Il en a rigolé, Kadeuce, délaissant sa langue pour un silence malin qu'il laisse brièvement se prolonger.

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❝ a torch, a death ❞

and then, i felt chills in my bones. the breath i saw was not my own. i knew my skin that wrapped my frame wasn't made to play this game. and then, i saw Him, torch in hand. he laid it out, what he had planned and then i said, I'LL TAKE THE GRAVE, please, just send them all my way. now i began to understand... why God died.

C’est qu’il en a regardé des pierres, Abraham. Au point qu’il détourne le regard pour se frotter les yeux. Une journée de boulot qui a à peine commencé, passion dans le ventre qui l’a fait tenir jusqu’à cette heure tardive. C’est bien pour ça qu’il a gardé la boutique de son père, n’a changé que quelques positionnements pour son style de travail mais sinon rien n’avait bougé. Même l’odeur était resté, quelque chose qui lui rappelait le parfum de son géniteur. Café qui fumait dans sa tasse, regard perdu dans le vide. La sonnette annonça l’arrivée de quelqu’un. Son regard se posa sur sa montre, une de luxe qu’il aimait tant. Parce que s’il aimait les pierres il aimait aussi les belles montres. A cette heure-ci ce n’était certainement pas un client mais, Abraham préféra réagir avant de relever le nez vers la porte. Bonj… Il étira un sourire. Kad. Abraham fit le tour du comptoir et se dirigea vers ce frère depuis de nombreuses années. Main qu’il serra fermement, avec un large sourire. Tu n’imagines même pas. Un rire franc traversa ses lèvres. Il désigna sa tasse et demanda : Tu veux boire quelque chose ? Thé ? Café ? Parce qu’il avait le droit à ce genre de traitement même s’il n’était pas venu là pour acheter quelque chose. Nan Kad avait ce traitement de faveur, ceux qu’on réserve à sa famille. Tout va bien, ouais, j’ai juste trop fait la fête. Il ricana, Abraham l’habitué des soirées jusqu’au lever du soleil. Et toi ? Comment vas-tu ? Quelles sont les nouvelles ? Tasse qu’il porta à ses lèvres tandis qu’il écoutait attentivement la voix de son frère. D’un mouvement il posa son café sur la vitrine et tendit le bras pour sortir son paquet de clopes et en caler une entre ses lèvres.
Puis soudain cette information, celle qui le fit sourire plus que de raison. C’était bien le pouvoir de Blue, celle d’être présente sans l’être. Ah oui ? demanda-t-il sans vraiment attendre de réponse. Pincement de lèvres il fit une petite moue, collant ses reins contre la tranche de la vitrine. Et elle t’a dit quelque chose ? Dans un rire Abraham secoua la tête. Il désigna Kad du menton. Tu lui a tenu compagnie j’espère.

@Kadeuce Porter

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 know your enemy

Bringing on the fury, the choir infantry revolt against the honor to obey. Don't be blinded by the lies in your eyes. Well, gotta know the enemy.

break from darkness
CODAGE PAR TETRADKE

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Les habitudes en guide, les habitudes devenues légion entre ces murs qu'il persiste à veiller – l'unique prunelle qui lorgne l'homme tandis qu'il essaie de songer à tout ce qui aurait pu leur arriver. Un leurre que celui-là et son père auraient pu devenir, une tromperie à l'image de beaucoup qui cherchent à les approcher ; les mille et un scénarios tristes que les hypothèses s'amusent à fomenter ; mais le calme, l'accalmie. La loyauté. Ce sourire concédé, il lui a rendu sans hésiter. Les habitudes et les aises, encore, tandis qu'il prend place là où carcasse peut s'imposer. Puis la normalité, par un café proposé ; comme s'ils n'étaient rien d'autres que des hommes qui se retrouvent pour quelques nouvelles à donner, comme si les mains n'étaient souillées des marques de bien des méfaits. Il croit pouvoir s'y enfoncer, dans cette nouvelle lubie tout juste née. D'autres rives, d'autres horizons, un voile moins sombre sur les souhaits et les envies, un feu moins violent contre l'âme trop amochée. Banalité. Sérénité. L'air est moins lourd depuis peu, moins qu'il y a quelques années. « I did ma best. » Un haussement d'épaule, compagnie qu'il a porté à celle qu'il a vu grandir, qu'il aurait voulu écarter des sentiers battus sur lesquels ils persistent à régner. Oh, il est resté un petit temps à ses côtés, Kadeuce, rien que pour assister à l'écrasement progressif des grands espoirs qu'il plaçait en ce cerveau gâché ; image miroir de sa propre histoire. Promit à de grands desseins, l'homme qui aujourd'hui continue d'empoisonner les plus faibles et les moins malins. Talent certain, donné au profit des malins. « She didn't say anything, don't ya worry. We were talking 'bout the area actually, 'bout what she could've done more for everyone. » Ce qu'il y aurait à faire de plus, en sachant qu'ils sont déjà bien anémiés. Rien, il n'y a rien à faire de plus que de survivre, prospérer – offrir aux gosses qu'ils élèvent des quartiers plus sûrs, des possibilités de grandeur. « I'll see what I can do for her to be useful, she have this potential we don't want to lose these days. » Potentiel magnifié, usé de la mauvaise manière ; et le temps passe, et ses jours deviennent moindres. Il a songé à une issue, à une voie pour celle dont celui-là s'est éprit. Une idée, encore à peaufiner. Une idée qui ne fait que germer, qu'il laisse mûrir pour en tirer des conclusions plus concrètes, plus certaines. « Anyway, yeah... We'll see. Actually, I wanted to see ya for something else, man. » Et le sourire lui revient, bref – presque timide. À en effacer en partie les crevasses sur ses traits, ces failles sanglantes qui semblent parfois lui rester. Il était devenu trop rire, ce soupçon de vitalité sur le faciès de Porter premier. Il songeait à la banalité, à la sérénité – elles ne font que le narguer par tout ce qu'elles osent lui confier. « Erin's pregnant. » Il laisse ça là, sans même oser relever son œil brillant. La courbe à ses pulpeuses tient sa gouvernance, trop bien installée. Fier, l'ancien, de ce qu'il vient enfin faire résonner en ces lieux reculés. Fier, Kadeuce, de pouvoir commencer à répandre la nouvelle – en passant par ces âmes plus importantes puisqu'elles sont une partie de cette famille à laquelle il s'est lié.

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❝ a torch, a death ❞

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Il le respecte terriblement ce grand frère qui était là, juste devant lui. Bien plus que les liens du sang, bien plus que tout le reste. Kad c’était carrément une âme liée à la sienne depuis tant d’année qu’il en avait presque oublié le temps écoulé. Parfaite confiance entre ses mains depuis toujours. Il le respecte comme on doit le faire envers son aîné, comme sa passion pour les pierres brillantes. La question à propos de Blue lui fit étirer un large sourire. L’amour visible sur le visage seule cette femme savait faire chavirer le cœur complet du Polonais. Elle est incroyable. Avait-il balancé comme s’il avait simplement pensé tout haut. Elle trouvera des idées pour aider. Ça, il en était certain, parce que Blue n’était pas du genre à rester sans rien faire. Abraham secoua la tête. Même si tu voulais la chasser, je crois qu’elle s’accrocherait à tous les poteaux du quartier. Pas du genre à baisser les bras, cette jeune femme. Je ne veux pas parler en son nom mais je pense que tu peux compter sur elle. Elle était assez grande pour parler de sa propre voix mais Abe connaissait suffisamment sa petite amie pour attester qu’elle n’allait certainement pas se barrer en claquant la porte. Elle préfère mourir que de tout lâcher. Et ça, c’était bien vrai.

Comme dans un sursaut de son conscient, Abraham balança le pouce par-dessus son épaule. Tu veux un café ? Ou quelque chose à boire ? Kad était toujours le bienvenu, le seul autorisé à passer le comptoir de la boutique comme si c’était chez lui. Le polonais cligna rapidement des paupières avant de passer derrière le comptoir et de le rejoindre, en face-à-face sans rien entre eux. Il colla ses reins contre le bord en verre de la vitrine et il croisa les bras. Dis-moi tout. Oh, il avait peur, oui. Peur d’apprendre une maladie, un problème, un décès. Un des trucs les plus courant à Détroit, la mort d’un frère, d’un ami. Puis il écarquilla les yeux, la bouche entrouverte. Mais non. Réagit-il presque aussitôt la nouvelle fut sortit. Puis un rire avait franchi ses lèvres et il leva ses bras pour venir étreindre ce frère si cher à son cœur. On ne faisait pas plus belle nouvelle en ces temps troublés. Mais ça se fête ça !! À nouveau, un rire lui fit secouer les épaules. Félicitations !! Aussitôt, il se pencha par-dessus le comptoir, le corps à moitié de l’autre côté de la boutique. Il se redressa en sortant une bouteille de Vodka ainsi que deux verres. Une fille ? Un garçon ?

@Kadeuce Porter

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words cannot explain darkest thoughts within the mind. centuries of hatred now subside. commencing the birth of new life rise from the wreckage of the past. words cannot explain the feeling agony within anguish summoned. perception begins, all secrets now revealed. you cannot win searching in hope of a new age, all feelings put aside numbed by the vision. nothing left alive, facing devastation.

Il y a cet air qui s'allège, une douce brise qui caresse les chairs des molestés. Il y a cet air qui s'immisce contre ses poumons, un baume sur les toux qui menacent parfois de l'asphyxier. Et il s'en imprègne, l'ancien qui ne parvient plus à tout anticiper. Il se souvient des plaies du passé, des crevasses que les absences y dressaient. Il se souvient des rires perdus, des alliances forgées. Il se souvient de tout, mais ne peut plus rien appréhender. Parce que l'avenir se fait de plus en plus incertain, même malgré tout ce qu'ils ont à énoncer, tout ce qui brave les lippes de l'hôte et de l'invité. Effusions de passion pudique, les vérités qui s'ancrent dans l'instant. Il sait, Kadeuce. Il sait que ces deux âmes là seront toujours à sa portée. Elles resteront, veilleront encore bien plus longtemps que lui sur les rues qu'il s'affaire à sécuriser ; sur ces quartiers qu'il essaie d'élever. Il sait, et c'est la principale raison de cette confiance qu'il lui lègue en l'instant. L'annonce qui tombe, un éclat de clarté dans leur ciel sans lumière où beuglent encore les douleurs dissimulées. Il vient annoncer la vie, Porter. Il vient honorer ce monde encore tremblant d'un nouveau joyau à chérir et louer. Une petite vie qui ne mérite que le meilleur de la pourriture qu'ils ont malgré eux semé. Il y tient, il veut encore pouvoir croire en ces années de quiétude et de perfection. Sur les lippes, la courbe est intacte qui ne fait que s'accentuer. Sur les lèvres, le sourire est sincère et instinctif ; parce qu'il partage enfin cette nouvelle avec l'une des rares âmes qui soient à même de mériter sa pleine confiance. Il se délivre de son secret, il veut distiller ce bonheur venu l'enlacer. Autant que les bras qui viennent de se lever – l'accolade avec celui qu'il venait trouver. La joie qui se met à tout recouvrir, les lueurs intactes de l'accalmie qui s'apposent sur les deux hommes aux rires soufflés. Les félicitations et les propositions, l'avenir qui se tient à sa portée – il n'aurait alors qu'à le supposer, s'offrir une vision plus claire de ce qui aurait désormais à venir. La prospérité ; ou presque. Il l'a laissé lui échapper, aller et venir en revenant avec la liqueur incolore qui flamboie sous les lumières artificielles qui ne cessent de scintiller. « We don't know yet, but I'm sure it's a lil' boy. Ya know ? It has to be. » Certitude qu'il ne possède pas, le hasard en traître autant qu'en allié. On lui offre la possibilité de se poser, de raccrocher. Destin se démène pour le sortir de la crasse dans laquelle il s'est enfoncé, lui qui refuse pourtant de s'en écarter. Il aurait dû y songer, persuadé de pouvoir continuer sur cette même lancée. Cette nouvelle, au final, ne fait que renforcer sa volonté d'encore œuvrer – assurer la sécurité de cette famille qu'il se surprend à former. Gardien n'est plus seul, gardien soit se relever. Gardien doit veiller. « Can ya imagine that ? I mean, seriously. I was the one who were certain to never have the chance to create something like that. Look at me, man. I was hoping for somethin' like all of this... makes me look old as fuck. » Le rire sur les notes qui résonnent et trahissent une réalité qu'il n'est pas prêt à accepter ; et pourtant. Il y songe, à ce repos qu'il pourrait glaner dans des jours plus calmes que ceux qu'il continue de jouer. Une vie tranquille, sans crainte et sans danger. Un ailleurs où l'herbe est plus verte, à fleurir les landes plutôt que les dalles marbrées. « Anyway, tell me ya're jealous. I want to ear it, c'mon. » Il est redressé, Kadeuce, théâtrale, les bras levés de part et d'autres du corps qui trépigne de cette effervescence invoquée.

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❝ a torch, a death ❞

and then, i felt chills in my bones. the breath i saw was not my own. i knew my skin that wrapped my frame wasn't made to play this game. and then, i saw Him, torch in hand. he laid it out, what he had planned and then i said, I'LL TAKE THE GRAVE, please, just send them all my way. now i began to understand... why God died.

‡ ▬ BEYOND THE VEIL ▬ ⚖