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 Qui a tué grand'maman ? — ft. Mike

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Tamsin Giles
Tamsin Giles
Martyr

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : Southwest.
cicatrices : 54

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▬ Dim 6 Aoû 2023 - 1:36 ▬
Qui a tué grand’ maman ?

‟Le temps a passé, seules restent les pensées
Et dans tes mains, il ne reste plus rien.„


« UP! » était un petit peu le deuxième enfant de Tamsin, en moins de trois ans, cette association d’éducation populaire était devenue incontournable à Détroit et de fait, la britannique fière de sa création ne comptait pas ses heures et ne rechignait jamais à la tâche pour la développer. Enfin jamais… pas vraiment… car la native de Blackpool avait une sainte horreur des galas de charité. Car si pendant ces derniers elle pouvait se permettre de boire du bon champagne français et de manger d'excellents petits fours, la veuve était également obligée de supporter les discours hypocrites de tous les encravatés de la ville qui allaient défiler devant elle les uns après les autres pour lui parler du pauvre Howard et lui dire à quel point la vie dans la « Motown » s’était dégradée depuis leur jeunesse, depuis l’époque de leurs grands mères. Des « c’était mieux avant » et tout un tas de banalités qui avaient le don d’agacer l’européenne au point que ce soir-là elle avait même failli décliner l’invitation du grand « Dîner Estival de Solidarité » organisé par la municipalité, ce n’est qu’en voyant les gros yeux de son adolescente de fille que la trentenaire se décida à enfiler une de ses plus belles robe (ici), à mettre en ordre sa nouvelle crinière blonde et à se rendre à cet évènement.

Une fois sur place Tamsin tenta de mourir de chaud sous sa tenue et slaloma entre les tables et les invitées pour essayer d’esquiver un des adjoints de la mairie… un homme graveleux et faux qu’elle détestait au plus au point. Après avoir usé de tout son flegme britannique pour échanger cordialement avec un ingénieur et un producteur de musique, la petite blonde aperçue Mike Rivera, procureur fédéral depuis 2019. Si ce dernier était dans son état naturel au milieu de tous ces bourgeois encravatés, il était en revanche beaucoup moins hypocrite que ces derniers et contrairement à beaucoup d’autres, il préférait user de sa haute fonction pour changer les choses plutôt que d’inonder les associations d’argent en espérant qu’elles règlent le problème pour lui. Car même si les associations jouaient un rôle important, elles n’avaient tout simplement pas les moyens de résoudre l’essor de la criminalité à Détroit et notamment dans le quartier défavorisé de South West.

« Mike ! Comment allez-vous ? » dit la désormais petite blondinette avec un grand sourire aux lèvres tout en s’approchant de l’homme de droit qui, il faut bien l'avouer, avait oublié d’être moche et ne la laissait pas totalement insensible. « Vous appréciez la soirée ? » Demanda-t-elle tout en portant un verre de champagne à sa bouche et en fixant son interlocuteur avec de grands yeux sombres. Puis elle s’approcha de lui l’air espiègle et ajouta : « Pourrait-on s’autoriser à se parler avec moins de formalités... de façon… comment dire ? Plus détendue et moins protocolaire ? » La Giles qui enchaîna presque aussitôt avec un clin d’oeil malicieux connaissait les mondanités, elle avait même grandit avec celles-ci, mais les presque 2 décennies qu’elle avait passées dans les quartiers populaires de la « Motor City » lui avaient vite fait oublier la bienséance à outrance.



design  ϟ vocivus // @Mike Rivera  
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Mike Rivera
Mike Rivera
el camino correcto

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : Downtown, dans un appartement luxueux, meublé tel un catalogue moderne aseptisé où s'entassent souvenirs et bibelots d'autres époques, d'autres origines
ombres et névroses : Les traits affichent cette vague ressemblance avec ce joueur cubain ayant marqué l’histoire des Dodgers à la fin des 50’s. La peau encore vierge de toute encre, marquée seulement des cicatrices d’un vieil accident de la route à l’épaule gauche et au genou et à la cuisse gauche également.
cicatrices : 97
crédits : Avatar : tag / Signa myself

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▬ Dim 6 Aoû 2023 - 18:25 ▬

Mike

&

Tamsin

Qui a tué grand'maman
Aout 2023


Mondanités. A lui en donner la fièvre, à provoquer cette nausée. Mondanités. L’enfer d’une assemblée d’endimanchés auxquels il sait déjà devoir se forcer à parler. Sourires et politesses dont il se passerait volontiers mais cette image toujours, cette notoriété à préserver. Revers de la médaille dont il a appris à s’acquitter. Le costard impeccable, la cravate ajustée, la prestance habituelle, seule chose sur laquelle il n’a pas à tricher. Les mâchoires crispées sous le masque courtois, les faux semblants apprivoisés. Mondanités. Mais pour la bonne cause, au sens propre comme au figuré. Gala de charité où il a un cheque à laisser bien plus que pour se montrer. Parce que la conscience le réclame, parce que les œuvres sont grandes et mérites qu’on s’y attarde. Une en particulier, une pour laquelle il a cette tendresse particulière, Mike, pour cette jeunesse à sauver, à extirper de cette misère intellectuelle où elle ère dans les quartiers désolés. Jeunesse qui pourrait s’élever si les moyens lui sont donnés. L’association dont il suit les projets puisqu’elle tient à cœur, puisque ronge cette éternelle culpabilité. Les premiers échecs qui perturbent la morale plus que les suivants, qui marquent, comme au fer rouge, le sommeil dérangé et l’ego froissé. UP ! et l’âme qui y a mis du sien, qui s’y épuise, l’énergie dévouée. La veuve qui attend toujours les réponses qu’il est incapable de lui donner. L’obligation qu’il en a fait, Mike, la promesse qu’il tiendra, un jour, il refuse d’y renoncer. L’obligation devenue habitude au fil des années écoulées, de respect en empathie, de devoir en amitié.

Veuve en question dont il reconnait la voix bien avant les traits. Surpris en premier lieu par les boucles décolorée. Mais les mâchoires rapidement libérées, la crispation partiellement envolée comme si cette présence seule suffisait à rassurer. Alliée qu’elle se fait au milieu des requins, des menteurs et des hypocrites qui constituent l’assemblée. Le sourire ancré aux coin des lèvres sans l’hypocrisie qui l’accompagnait plus tôt, sans avoir à forcer, sans avoir à tricher. Mais toujours au cœur ce pincement mauvais, cette sempiternelle culpabilité pour ce deuil qu’il n’est pas en mesure de l’aider à porter.
« Tamsin ! What a pleasant surprise. I almost didn’t recognise you. That colour suits you well though. » Par correction presque autant que par sincérité. Le blond ayant remplacé le brun sans nuire au charme de ce petit brin de femme qui vient de l’aborder. « And for the love of God, please, do. Pour l’encourager, pour reponse à la question posée quant aux formalités. As much as I enjoy champagne and hors d’œuvres, la formulation guindée qui contraste avec le propos, you know I never was found of bend over backwards to blend into that disingenuous crowd. » A quoi bon s’en cacher puisqu’elle n’y croirait pas. Sans insister, sans relever le battement bref de la paupière, le clin d’œil qui lui était adressé et qu’il prefere ignorer pour ne pas prendre le risque de mal l’interpréter. « You’re here to plea your cause I guess. Par politesse encore puisque la reponse est évidente. To bad most of those white collars don’t really care for that youth you’re trying to save. Those selfish idiots are just thrilled about the deductible donations and the fame it gives them. » Sans langue de bois puisqu’elle l’a réclamé. Amer, Rivera, écœuré par le manque d’intérêt que ces imbéciles portent à l’avenir, à ce pour quoi ils devraient tous œuvrer mais qu’ils préfèrent observer de loin, pour mieux s’en moquer, mieux bisquer contre ceux qui font de leur mieux sans que les moyens ne leur soient accordés. Et comme il n’est pas de ceux là la curiosité vient, non feinte, pour ces projets auxquels elle se damne depuis ces dernieres années. « Speaking of it, what about Up ! ? I wish I could be more useful, yet you know you can come to me if there’s anything you need that I can interfere with, don't you ? » L’aide qu’il a déjà proposée par le passé, aussi maigre soit-elle malgré les contacts qu’il possède puisque les oreilles attentives sont helas peu nombreuses quand ces sujets là sont abordés.


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Tamsin Giles
Tamsin Giles
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▬ Mar 15 Aoû 2023 - 16:06 ▬
Qui a tué grand’ maman ?

‟Le temps a passé, seules restent les pensées
Et dans tes mains, il ne reste plus rien.„


Tamsin détestait les soirées mondaines, même si son père l’avait habitué à tout cela lorsqu’elle était enfant et qu’ils vivaient encore en Grande-Bretagne, la trentenaire détestait ce genre de rassemblement d’hypocrites, si ces encravatés donnaient autant d’argent à des associations, c’était simplement pour payer moins d'impôt ou encore pour dormir un petit peu plus tranquillement, s’arranger avec leur lâcheté, leurs contradictions, leurs abandons, car pendant qu’ils se gavaient de caviars et de truffes, des milliers de détroitiens vivaient dans la misère ou la menace des gangs. Mais l’espace de quelques secondes, elle cessa de penser à ce bal des hypocrites lorsque le procureur Rivera la complimenta sur sa nouvelle couleur de cheveux. Elle n’était pas encore convaincue par cette dernière et avait déjà pris rendez-vous avec son coiffeur pour le mois de septembre afin de revenir à sa couleur d’origine, néanmoins cette flatterie la touchera et elle ne pu s’empêcher de minauder un petit peu et d’esquisser un petit sourire taquin.

« Thanks Mike, I prefer myself as brunette, but apparently people like the change. » Dit-elle en affichant toujours un petit sourire satisfait et charmeur. Puis la britannique ne put s'empêcher de laisser s’échapper un rire discret lorsque son interlocuteur l’invita à laisser de côté les formalités et le protocole. Tant mieux. Si elle  n’aimait pas les familiarités, elle n’était pas non plus une grande partisane de ces mondanités d’un autre temps. Puis quand le magistrat commença à lui parler de « UP! »  elle oublia que ce dernier était un bel homme qui ne la laissait pas du tout indifférente et reprit immédiatement son rôle de directrice d’association sérieuse et responsable. Après tout, la petite blonde n’était pas venue jusqu’à Midtown pour faire des manières, mais pour essayer de trouver des soutiens et mettre des électrochocs à quelques bourgeois pour qu’ils culpabilisent et financent ses projets.  

« Don't worry, I'm not naive, I know very well that all these people are not there out of deep convictions, they remind me of the childrens who start writing letters to Santa Claus in December to tell him that they were good boys... If they make donations to associations like mine, it's simply to clear their conscience. To act as if they were working to change things in Detroit. »

De façon tout à fait volontaire, elle fit exprès de prononcer ces quelques mots à voix haute et audible, afin que les gens autour d’elle l’entende. Ce n’était pas une barbare, mais aux yeux de nombreux invités, elle était au mieux une idéaliste, au pire une dangereuse communiste… mais avec ses mots sa mission était d'essayer de créer un déclic chez une poignée de personnes… Hélas, beaucoup des gens présents à cette sauterie étaient corrompus jusqu’à la moelle, certains avec les Crows, d’aucun avec la Gorgo Nostra etc. Puis l’air sérieux, l’enseignante enchaîna :

« And sorry to be rude, but if associations like "UP!" exist, it is because people like you are unable to change things, to keep our children away from crime. »

Mais ne souhaitant pas donner l’impression qu’elle faisait le procès de son charmant interlocuteur, elle posa sa main sur le torse de ce dernier tout en lui adressant un sourire désolé. L’assassinat d’Howard avait été un choc pour de nombreuses personnes à Détroit, Mike, fraichement nommé procureur en faisait partie et depuis il avait tout mis en œuvre pour essayer de retrouver l’assassin du lieutenant de l’anti-gang. De fait, Tamsin ne pouvait pas réellement lui en vouloir et l’accuser d’être un lâche.

« Sorry, I don't mean to sound like I'm suing you. I am very grateful for all you do for me, my daughter, my association and for Howard's memory, I think you are an honest and brave man and I hope time will not prove me wrong. But you are one of the few. »

S’empressa-t-elle de préciser laissant ressortir son fort accent du Lancashire afin d’éviter tout quiproquo et faire comprendre à Mike qu’il n’était évidemment pas le problème ou un des hypocrites qu’elle venait tout juste de dénoncer. La native de Blackpool en Angleterre n’était pas du genre à avoir froid aux yeux et elle souhaitait vraiment aider les chevaliers blancs comme Monsieur Rivera ou encore Lestat, ce même au risque de sa vie. Néanmoins son statut de femme et surtout d’enseignante très appréciée à Southwest semblait la protéger un peu de la colère des Crows.




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