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 I love you is too strong • Keira & Lorcan

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Raven Kang
Raven Kang
Martyr

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : Southwest
ombres et névroses : Chacun de ses tatouages provient de son mari.
cicatrices : 108
crédits : Psyborg

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▬ Mer 29 Mar - 20:25 ▬
I love you is too strong
I'm on the last train home and you call my phone to say I love you is too strong, but you are all I want. When the sight of the ocean isn't enough and the pressure on your lungs is just too much, think of what you've got. And it's not the salt on your skin, it's me, I'm tired of running. You jump in but I won't swim and I can't save you.



Le choix de l'endroit avait été compliqué. Après la très malencontreuse rencontre avec Caleb et l'intervention modérément engagée de Lorcan pour ne pas que Raven se fasse massacrer sur place -ça avait marché, en partie, puisque maintenant c'était directement chez elle qu'il venait se défouler l'enfoiré-, la jeune femme avait fait ses recherches. Les bribes de conversation des deux hommes avaient soulevé sa curiosité, piqué son angoisse. Elle n'avait jamais cherché quoi que ce soit sur Lorcan, ils avaient un marché, ils le remplissaient très bien tous les deux, elle n'avait pas regardé plus loin. Mais avec Caleb dans l'équation et son propre rôle assez récent au sein de la Gorgo, elle avait fini par lâcher ses œillères et à fouiner un peu. Sur Lorcan, elle n'avait rien trouvé. Sur Caleb, c'était déjà un peu plus clair. Et si elle n'était pas bien sûr de l'ampleur du gang pour lequel il travaillait, elle savait qu'il valait mieux qu'elle ne se fasse pas remarquer. Elle avait travaillé trop dur pour se faire remarquer par les italiens, tout foutre en l'air maintenant serait du suicide, surtout pour une connerie comme un marché avec un membre potentiellement ennemi. N'empêche que, et malgré toutes les précautions qu'elle prenait, sa rancœur envers l'irlandais était assez tenace. Il avait réagi, certes, mais pas assez. Pas assez vite, pas assez fort. Pas qu'elle soit surprise, après tout il avait voulu la laisser se démerder pour rentrer alors qu'elle était plantée dans un coin paumé en pleine nuit alors qu'il lui aurait suffit de la déposer peut-être cent mètres plus loin, mais elle avait un goût amer dans la gorge. Et c'était pas juste parce que le coup de Timberland de Caleb dans le ventre lui avait retourné l'estomac. Tout ça pour dire que la zone de la Gorgo était proscrite, la zone où elle habitait aussi parce qu'elle avait cru comprendre que Caleb était dans le coin, et midtown bien trop agitée, ne restait plus que 8 miles et ses baraques abandonnées à perte de vue.

La voiture était là, garée sur le parking de ce diner fermé depuis quelques mois, plongé dans le noir. Les lampadaires ne fonctionnaient plus et les rares personnes qui s'aventuraient sur le parking ne le faisait que le temps d'un demi-tour. A priori, c'était désert. Assez pour que Keira puisse se planquer pas trop loin et intervenir quand bon lui chanterait. Raven avait laissé les phares de la voiture allumée pour que Lorcan la repère, mais aussi pour que la lumière concentrée à un endroit diminue la vision nocturne de son client et limite son temps de réaction lors de la petite surprise qu'elle lui préparait. Les fesses appuyées contre la portière, Raven regarda l'heure sur son téléphone. Il ne devrait plus tarder à arriver et un doux mélange d'impatience et d'excitation bouillonnait dans son ventre.
(c) AMIANTE


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Just follow everywhere I go. ☽ Top over the mountains or valley low, give you everything you've been dreaming of, just let me in and you'll be safe under my control.
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Lorcan O'Connell
Lorcan O'Connell
wreak havoc

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : Southwest, avec le reste du nid. Nuages ombragés, quartier délabré, envolée de corbeaux enragés.
ombres et névroses : 1m86 d'arrogance et de désinvolture, souvent les cheveux chaotiques et la barbe de trois jours. Corbeau de la tête aux pieds, dont un tatouage dans le dos qui s'étend jusqu'aux omoplates. Quelques cicatrices suite à des combats un peu trop intenses dont chaque emplacement a été oublié.
cicatrices : 245
crédits : Moonsthetic (avatar) ; dooms day, prima luce, kaotika & vocivus (icons) ; solosands (sign).

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▬ Ven 23 Juin - 3:37 ▬

(i love you is too strong)
Carcasse qui se traîne sur le canapé, à moitié dénudée après avoir laissé l'eau couler pour laver ses péchés. Sombre blague, puisqu’aucune bénédiction ne saurait effacer les tares qui te collent à la peau comme des tatouages collectionnés depuis les premiers méfaits. Devant toi, des dizaines d'armes sont étalées sur la table du salon et sur le sol, travail minutieux que tu dois exécuter avant de retrouver Raven, partenaire bafouée que tu doutais revoir un jour, tant votre dernière rencontre fut désastreuse. La cargaison dont tu as la responsabilité a été volée, interceptée sur les docks par tes semblables, et il te revient la tâche aujourd'hui d'effacer les numéros de série gravées sur le métal, afin de rendre intraçable le larcin. Des corbeaux invisibles qui se confondent dans la nuit la plus noire. Rien ne doit être négligé, sinon ce sont de lourdes sentences qui pourraient s'abattre sur toi et les tiens. Une bière pour fidèle alliée, tu en profites pour tester et nettoyer chacune des armes avant de les mettre en vente sur le marché noir. Déconstruction et reconstruction en temps toujours amélioré, la délinquance coule dans tes veines avec autant de fluidité que l'alcool ingurgité. Deux drogues dont tu ne cherches pas à te sevrer. Addiction générale à la destruction. Bel oiseau qui ne sait plus vraiment voler, goudronné dans ces sales habitudes qu'un jour le karma ne lui laissera plus monnayer. Quotidien de solitude mais qui apporte la paix nécessaire dans ce monde constamment en guerre.

Le moteur hurle, s'annonce sans aucune subtilité sur le parking désigné. Endroit désert, comme lors de chacune de vos entrevues, bien que cette fois-ci tu sentes une odeur particulière dans l'air. Suffisamment pour le remarquer, mais trop peu pour t'alarmer. Raven est là, la désinvolture pour l'habiller, adossée contre l'habitacle de la future bagnole qui finira dans le fossé. Encore maintenant, t'es étonné d'avoir eu de ses nouvelles, de la voir ainsi continuer votre marché depuis longtemps engagé mais récemment fragilisé après une altercation musclée. Dressé entre ton business et l'un de ton clan, tu n'as pas eu d'autres choix que de prendre son parti à elle, sous peine de voir Caleb l'emmener vers de bien plus sordides contrées. Une faiblesse que tu exècres encore, une faveur accordée à une femme que tu peines à avaler, toi qui prend toujours soin d'en rester éloigné, sauf lors de couches partagées. Une fois garé, tu sors de la voiture pour la rejoindre, les mains dans les poches de ton blouson en jean, insolence qui se fait miroir. « Hey ! » Pas froid, mais simple, à peine courtois. T'as pas envie de t'étaler, pas envie de ressasser le passé, pas envie de t'excuser. Et puis t'excuser de quoi ? D'avoir empêché Caleb de la tuer ? C'est plutôt elle qui devrait te remercier. « Tarif habituel. » Un partenariat étiolé mais qui continue de faire les affaires de chacun, c'est pour ça qu'elle t'a envoyé ce message. Pour ça que malgré l'affront encaissé elle prend soin de rester dans tes petits papiers. Elle a besoin de toi. Au point de ravaler sa fierté. « T'as appelé ton Uber cette fois ? » Provocation non nécessaire mais qui fait rire le sale gosse qui vit ardemment en toi. Elle ne va pas s'offusquer pour si peu, pas vrai ? 

( Pando )

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We're all killers. We've all killed parts of ourselves to survive. We've all got blood on our hands. Something somewhere had to die so we could stay alive.

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Keira Thompson
Keira Thompson
b!tches be crazy

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : Maison dépitée en plein coeur du Eight Miles où il est rare d'apercevoir le deux roues, moteur coupé, sur le pavé fissuré. Modeste refuge trop souvent déserté au profit des bars délabrés ou d'une preccint d'autant plus crasse que les recoins peu recommandés du quartier.
ombres et névroses : Les yeux souvent plongés au fond d'une bouteille dans laquelle se jouent les épisodes d'une enfance dysfonctionnelle, d'une adolescence tourmentée et d'un service pour sa patrie qui a bien manqué deux fois de l'achever. Le myocarde pompe sans relâche dans ces veines anesthésiées une animosité nécrosante pour le genre masculin.
cicatrices : 211
crédits : Avatar: mercure retrograde; Signature: Astra

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▬ Dim 25 Juin - 5:30 ▬

I love you too strong
Absence. Rêverie. Songeries au gré desquelles les pensées s'éternisent ainsi. Absence. De réaction. D'esprit. Tandis que les agates dévisagent aveuglement les contours sans formes ni couleurs précises. Que les mains abrasent distraitement le jean des poches sans reliefs ni textures définis. La cage se soulève que l'air ne semble point la gagner. L'odeur du caoutchouc s'évapore, la cacophonie des caddies corrodés martèle, que rien ne saurait la ramener à la réalité. Sous ces mèches éparses, les idées s'alignent, chaotiques, dans l'ordre et le désordre confondus d'un plan encore à fignoler. Faute de temps, de contrôle sur les évènements. Longuement retournées, étudiées, ces idées. Sous tous les angles, de tous les côtés. Malgré tout, la raison s'y acharne depuis des jours, tel une équation à laquelle la solution tarderait encore à se manifester. Impossible de ne pas y penser. Une hantise. Une malsaine obsession. Voilà ce qu'est immanquablement devenue cette soirée, ce qu'il est devenu lui. Ce piaf et son besoin de foutre son bec partout. Ce vautour et son irrépressible envie de tourner autour. Transformer ton existence en un véritable cauchemar au cœur même de tes insomnies. Inutile de le nier, s'il est dit que la nuit porte conseil, Morphée n'aura guère eu la chance de passer répandre sa sagesse récemment. Non. Sans surprise, t'auras plutôt écoulé les dernières à gamberger. Inlassablement. Infatigablement. Sans cesse, t'y auras pensé, comme t'y penses encore présentement. La satisfaction qu'il en tirerait s'il savait... « Ça fera un total de 167.88$ ma p'tite dame. Grosse soirée en perspective, j'imagine? » De quoi te ramener expéditivement les deux pieds sur Terre. Le voile brumeux se lève, la conscience, finalement, s'éveille pour regagner la svelte. Devant toi, l'attirail étire le pauvre sachet hors de ses proportions. La carte est sortie sans broncher. Sans même un sourcillement plaintif ou un recoin soulevé. Après tout, quand on déteste, on ne compte pas. « Oh... vous n'avez pas idée. »

Non.
Et lui non plus.

Minuit moins une sur l'horloge de l'apocalypse lorcanienne. Le temps s'amenuise, les douze coups n'ont jamais été aussi proches. Enveloppée dans le manteau d'une nuit complice, tu patientes - pour ne pas dire t'impatientes - nonchalamment affaissée contre un tronc. Des jours passés à rejouer en boucle mille et un scénarios, du plus probable au plus absurde, à revoir les nombreuses possibilités, lister les éventuelles accroches qu'il y aurait à surmonter. Des jours à prévoir l'imprévisible. Sans relâche. Sans repos. Et maintenant que le moment tant attendu s'annonce, plus rien. Rien, sinon le silence. Rien, sinon le vide. Sinon l'impulsivité qui prend naturellement la barre pour se jouer de tout ce qui pourrait bien avoir été calculé. Il y a cette amertume lorsque sa voix s'élève. Cette acidité qui sévit en bouche, cet engourdissement qui assiège les phalanges. Rien que de l'entendre, l'apercevoir, de dos, à ta portée, ton âme se crispe. Le myocarde s'agite. D'appréhension? D'hésitation? Certainement pas.

C'est la fébrilité qui t'habite.

« Qui a parlé d'un Uber? » Une apparition choquante, sans doute. Tout aussi fracassante, assurément, que la batte qui s'écrase violemment contre l'arrière de sa tête. L'assaut est dosé, modéré, quoique loin d'être clément. Ton but n'est certes pas de le tuer, mais tu veux aussi éviter le pire, à savoir, qu'il en vienne par malheur à se relever. Ou à se débattre. Une pure et simple question de survie. Ta vie est peut-être ce qu'elle est, quelque part, tu y tiens assez pour ne pas la risquer dans un élan d'empathie démesurée. « Je t'ai manqué? » Arrogance sans retenue, sans limite, tu détailles la scène d'un regard qui vacille entre l'amusement et la rancœur indigeste. Très franchement, il ne l'aura pas volée, et tu refuses de culpabiliser pour la satisfaction qu'une telle situation pourrait t'apporter. « Un neurone ou deux en moins, s'il en reste. Y'a pas mort d'homme. » Tu enjambes la corneille pour rejoindre ta partenaire de crime. Le flic - incognito - et le voyou, le plus vieux duo du monde. Une paire sur laquelle personne n'aurait parié. Surtout pas O'Connell. T'ignores ce qu'elle en pense, mais tu le sais mieux que personne: Quand vient le temps de gérer un crow, inutile d'y aller avec des gants blancs. C'est tout ou rien. « On le fout dans le coffre. J'connais une maison condamnée pas très loin. Mais avant... Je m'assure qu'il reste tranquille la durée du voyage » Scotch en main. Sourire aux lèvres. Une grosse soirée... Quel euphémisme.

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Raven Kang
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▬ Ven 21 Juil - 22:41 ▬
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Ce petit con n'avait pas la moindre idée de ce que Caleb lui faisait subir. De la place qu'il prenait dans sa vie, dans ses plans, de tout ce qu'il s'amusait à foutre en l'air par sa simple présence. Une planification entière à revoir pour introduire sa petite personne nauséabonde dans chaque branche de ses idées, à prévoir des solutions pour toutes les merdes qu'il pourrait apporter. Tout ça, à cause de Lorcan. Parce que si il avait juste accepté de la conduire sur quelques mètres sans jouer les connards au besoin irrépressible de supériorité, ils auraient pris ces quelques précieuses minutes qu'il avait fallu à Caleb pour arriver et elle ne l'aurait jamais croisé. Il ne viendrait pas la harceler chez elle comme si c'était un bar à putes dans lequel on entrait et on sortait à sa guise. Alors certes, Maddox y était un peu pour quelque chose puisqu'il avait été lui péter la gueule dans une ruelle comme si il n'était pas assez intelligent pour trouver meilleure idée. Mais c'était plus facile de s'en prendre à Lorcan qu'à Maddox. Alors elle l'avait vendu. Donné, plutôt. A cette grande brune à l'esprit aussi tordu que le sien. Elle ne savait pas ce qu'il y avait entre eux, elle n'en avait pas la moindre idée, elle s'en foutait complètement. Keira avait la rage, c'était tout ce qu'il lui fallait pour marcher dans la combine.

Belle, intelligente, sournoise et ponctuelle. Elle aimait bien cette femme. Elle la voyait approcher dans le dos de Lorcan, et seul un sourire répondit à l'insolence du corbeau. Probablement la dernière chose qu'il vit avant de s'évanouir. Elle n'y était pas allée de main morte mais visiblement elle savait ce qu'elle faisait parce qu'il respirait toujours. Enfin, Raven daigna décoller ses fesses de contre la portière, laissant retomber ses bras précédemment croisés le long de son corps. « Je vois que tu as tout prévu. » Un nouveau sourire, satisfait. « Tu es prévoyante. J'aime ça. » Elles n'étaient pas nombreuses celles pouvant se vanter d'être aussi vicieuses qu'elle. Pas que ce soit un compliment, mais il était toujours rassurant de voir qu'elle n'était pas la seule crevure de ce monde. Elle le savait, évidemment qu'il y avait même pire qu'elle, mais entre penser le savoir et en voir la preuve vivante, il y avait un gouffre. Elle attendit que la flic fasse son affaire et l'aida à mettre l'homme dans le coffre, avec beaucoup de difficultés ceci dit. Raven était fragile, absolument pas habituée aux efforts physiques, et si elle fit de son mieux pour décoller le corps lourd du sol, il était possible qu'il découvre un hématome ou deux qui correspondraient bizarrement avec des endroits précis de la carrosserie.
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▬ Lun 24 Juil - 3:03 ▬

(i love you is too strong)
Insolence que tu portes en couronne. Provocation qui sert de compas à ta misérable existence. T'es pas quelqu'un de bien, t'es juste quelqu'un qui a appris à être pire que les autres pour avoir une chance de sortir vainqueur de l'arène. T'as été modelé par les baffes reçues, par les erreurs commises, par les regrets corrosifs. Tu es la muse de la cynique destinée, qui joue avec toi comme avec une poupée usée. Et ce soir, encore, le karma va frapper, va venir te gifler pour ton arrogance mal placée. Un karma qui porte un parfum familier mais que tu ne reconnais pas assez rapidement pour esquiver le coup qui s'amorce sournoisement dans ton dos. La voix qui s'élève et raisonne dans ta tête, tu ne la connais que trop bien. L'objet d'un désir insatiable, d'une haine viscérale, d'un passé commun devenu hantise impossible à exorciser. Les règles du jeu ont changé, elle porte maintenant la violence en bandoulière pour récupérer ses propres secrets dont tu t'es fait le gardien méprisé. Ils n'ont pas voulu d'elle en corbeau, alors elle s'est changée en rapace impitoyable et ses griffes acérées viennent de t'agripper pour ne plus te lâcher. Les serres mordent ta chair, font couler le sang sur le pavé. Putain de garce. Si elle t'a manqué ? Non. Un grognement de douleur et de frustration s'échappe d'entre tes lèvres avant que tu ne te sentes t'écrouler au sol. Ta tête te fait foutrement mal, mais tu n'es pas totalement inconscient. Tu l'es assez en tout cas pour les entendre, des sons déformés que tu n'arrives pas à deviner, mais qui t'ancre à la réalité. Une réalité qui te condamne pour tes crimes, les deux jurés sont biaisés, t'as aucune chance d'obtenir une sentence clémente.

Le scotch qui s'enroule autour de tes poignets immobilise encore plus ton corps anesthésié par le coup violent asséné. La douleur est assourdissante, elle fait tourner tout ton monde déjà bancal, t'oblige à garder les yeux fermés pour ne pas sombrer complètement dans l'obscurité. Tu luttes contre elle pour ne pas totalement t'abandonner à la douceur d'un néant reposant. Tu veux savoir ce qui se passe, ce qu'elles te font, et jusqu'où elles iront pour obtenir satisfaction. Une vengeance organisée que tu ne laisseras pas impunie, alors il vaut mieux pour elles qu'elles frappent assez fort pour te passer l'envie de revenir à la charge de leur conjointe folie. Tu la sens. Tu sais que c'est elle. Thompson. Si proche de toi alors qu'elle t'attache. Tu cherches à attraper sa main pour l'arrêter, mais l'échec est cuisant, tu peux à peine respirer, qu'est-ce que tu espérais. « Sale garce. » Deux mots récupérés du fond de tes entrailles, chuchotés dans un dernier élan de lucidité. Un effort que tu ne pourras pas réitérer, alors si tu meurs ici, qu'elle s'en souvienne toute sa vie. Soulevé péniblement du sol, non sans dégâts supplémentaires sur ta carcasse malmenée, tu trouves place au fond du coffre de sa voiture. Un cercueil ambulant. De quoi renforcer les battements erratiques de ton palpitant. Toujours incapable de bouger, tu n'as pas d'autres choix que de subir l'angoisse et l'humiliation, direction ta foutue destinée, rythmée par des chansons italiennes qui achèvent ton désespoir grandissant. Bordel de merde, quelle connasse. C'est finalement Sara Perche Ti Amo qui t'incitera à cesser la lutte et à sombrer dans l'inconscience.

Tes paupières s'ouvrent dans une pièce sombre et lugubre, grimaçant sous l'assaut lancinant de la douleur que tu ressens derrière la tête. C'est qu'elle a frappé fort, l'enfoirée. Assis sur une chaise, les bras derrière le dos et les mains attachées, ta position est loin d'être avantageuse. Mais le pire, c'est le regard des deux harpies, debout devant toi, qui attendaient vraisemblablement ton réveil pour commencer les joyeusetés. « Hey girls. Ma sieste a pas été trop longue ? » Un sourire faussement enthousiaste habille ton visage encore à moitié endormi et endolori. « Ça ressemble presque à un scénario porno votre histoire, fallait pas vous donner autant de mal, si vous vouliez vous amuser à trois, suffisait de demander. » Tes mains s'agitent, cherchent à se libérer de leur entrave, mais sans succès. Tu ne parviendras pas à te sortir de là par la force, c'est donc d'une toute autre façon que tu vas devoir trouver un moyen de t'échapper d'ici. Et de leur faire regretter cette terrible décision.

( Pando )

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▬ Sam 29 Juil - 23:43 ▬

I love you too strong

Somewhere on the edge of Eight Miles...

C'est un silence de messe qui abonde depuis lors dans la pièce. Qui, par les seuils et les soupiraux, se déverse. Se répand. Contre les fondations s'allonge. S'expand. Extirpe à la masure quelques geignements. C'est un silence complice, de malice, qui stridule. Bourdonne. Agresse. À défaut de n'avoir plus rien entre ces murs à bâfrer, qui se rabat à engloutir, pour mieux vous couvrir, les faibles hoquets du monde extérieur s’immisçant en abstraits vrombissements. Pas un seul mot qui ne s'ose à en briser la sainteté. Pas un soupir qui ne s'y risque à l'offenser. L'ambiance est particulière dans ce sous-sol délabré, un peu à l'image de celle que l'on pourrait aisément s'imaginer planer dans les coulisses un jour d'avant-première blindée; Des acteurs plongés dans leur propre monde, embesognés à s'élever au sommet de leur imminente performance. Une scène qui tarde à s'enflammer.

Et ce fameux silence, prêt à vous étouffer.
 
« On devrait ptêtre secouer un peu Boucles d'Or, t'en penses quoi? » Une suggestion pour écourter l’interminable attente qu’il semble vraisemblablement décidé à vous imposer. Voilà bientôt, quoi, une demi-heure que vous y étiez? Lymphatique sur un vieux congelo vandalisé, les coudes sur les cuisses, les talons qui butent dans un mouvement asynchrone contre ton banc. Pourtant, vous aviez mis du temps à vous rendre jusqu’à destination. Tout autant sinon plus que ce qui vous avait été nécessaire pour le descendre et installer son cul sur cette chaise, solidement scotché. Malgré tout, cet imbécile s'obstinait encore à faire la grasse matinée. Ça n'était qu'une batte derrière la tête, pas de quoi dramatiser. Puis, t'allais pas t'éterniser ici pour son bon plaisir non plus. Heureusement... Ou malheureusement pour toi. « Enfin. Regardez qui nous gracie de sa présence. » Évidemment qu'il joue les gros durs, O'Connell. N'empêche, il était toujours insupportable aussitôt levé? « Et ça fait déjà le malin en plus. T'y crois, toi? » Adressé à ta comparse. Sans surprise, vraiment. Zero génie. Zero instinct de survie. Seulement la beaufitude inécrasable d'un mec qui n'a toujours pas compris. Les agates roulent vers l'asiatique, pesant son agacement dans la balance de ton immodération. Tu te demandes honnêtement jusqu'où tu dois aller, la discussion à peine entamée, mais en fait, la question ne se pose guère longtemps. Un instant tout au plus. Et la svelte, résolue, se jette du haut de son perchoir, les pieds retombant mollement sur le béton. La patte fouille dans le sac qui git pour en dissimuler quelque chose dans ton coat. En sortir, aussi, ce rouleau de ruban que tu glisses à ton poignet nonchalamment.

« Tiens-moi ça, tu veux? » Le téléphone du piaf que tu lui donnes pour te libérer les mains de toute encombre. Agripper le torchon, cueillir de l'autre un plein sceau à même le tonneau. Tu le sais on ne peut mieux; les murs ont des oreilles. Les fenêtre ont des yeux. Témoins silencieux, ils assistent, curieux, à la montée précipitée de cette obsession vindictive, maladive, qui t'habite. Manifestation d'une volonté téméraire, suicidaire, conduisant sans détours à l'extrême, poussant dangereusement à l'ignoble déraison. Le linge est plaqué sur la gueule d'ange. L'eau est balancée sur le tissu moulant les lippes du concerné. Le contenant est vidé de son contenu qu'il ne saurait échapper à l'impression soudaine, prenante, de s'y noyer. Plongée en apnée simulée. Sans bombonne. Sans masque. Les poumons qui se contractent. Le myocarde qui s'affole. L'air qui lui manque, qu'on voudrait par réflexe désespérément chercher. Les hostilités, ce n'est pas toi qui les a lancées. Et quand bien même. Quand bien même ce serait toi, il y a de cela dix ans, qui aurait jeté la première pierre, jamais tu n'as joué aussi bas qu'il ne se l'est autorisé. Dignité lacérée, fierté égorgée. Mais ce soir, c'est toi qui vas franchir toutes les limites autrefois respectées. « Contrairement à ce qu'on ait pu t'dire, cette fois, n'avale pas. » Tandis que la guenille est reprise, que l'Irlandais se précipite pour l'oxygène qui lui tarde à venir, qu'il se prend à place ce qui fut plus tôt dans ta poche enfoui. Sans honte, la barre de savon Dove entre les dents. Sans gêne, L'adhésif qui vient sceller cette bouche à la langue sale de ses provocations. « Voilà. C'est mieux, non? » Rhétorique sans l'être. Contentée, pour le peu que tu as à en tirer. Les épaules se tournent pour laisser les projecteurs à Raven que le regard sonde au gré des allers-retours entre elle et Lorcan à tes côtés. « Maintenant qu'on a ton attention. Je crois que tu connais déjà Raven... Tu savais qu'elle et moi, on a un point sacrément amusant en commun? Une idée de ce que c'est? » Satisfaction que tu entends tirer sans compromis. Reddition que tu comptes décrocher sans concessions. Les secondes coulent, les bulles que tu l'imagines faire. Les bras se croisent, le sourire s'esquisse d'une amertume dérangée. Elle est à bout de moyens, l'Italienne. Mais c'est ainsi qu'elle en devient létalement imprévisible. « Allez, je suis sûre que tu l'as deviné: Tu vois, un petit con nous aurait toutes les deux gravement emmerdées récemment. Même un peu trop pour son propre bien, en vérité. Et j'aimerais pas être à sa place. » Le buste qui se penche, les doigts qui s'apposent sur l'épaule. Enfin, les lèvres qui murmurent à l'oreille du condamné. « Je veux ce mot de passe, O'Connell. Et crois-moi, d'ici peu, ce sera toi qui insisteras pour m'le donner. » Rien n'est juste à la guerre comme à l'amour, toutes les armes se doivent d'être empoignées, tous les coups se valent d'être portés. Scotch arraché, trop tôt sans doute, par miséricorde qu'il devrait remercier. « C'est ta seule chance: Assume que t'as merdé et tu pourras rentrer la queue entre les jambes... Plutôt que dans un sac papier. »

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▬ Dim 27 Aoû - 18:20 ▬
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I'm on the last train home and you call my phone to say I love you is too strong, but you are all I want. When the sight of the ocean isn't enough and the pressure on your lungs is just too much, think of what you've got. And it's not the salt on your skin, it's me, I'm tired of running. You jump in but I won't swim and I can't save you.



Bien triste, cette scène qui se déroulait devant ses yeux. Sans connaitre les tenants et les aboutissants de la relation désastreuse qui avait menée à tout ce bordel, il était difficile pour Raven de comprendre l'utilité d'un tel scénario, mais elle en goûtait toutefois toute la misère. Quelques semaines auparavant, c'était Maddox qui se retrouvait dans une situation similaire. Attaché sur un chaise, dans un entrepôt, avec en face de lui quelques italiens et Salvatore, il avait été en bien mauvaise posture mais dans un scénario un peu plus contrôlé et civilisé que celui qui allait se dérouler sous ses yeux. Un petit rire, soufflé par le nez, tandis qu'elle regardait la belle au bois dormant à peine réveillé déjà se pavaner. « I'm out of your league. » Déjà obligée de faire du charme à des hommes parfois dégueulasses juste pour obtenir des informations, ils avaient au moins la décence d'avoir un peu d'éducation et un compte en banque attirant. Lorcan, c'était... Un corbeau. Rien de plus. Malpoli, arrogant, sans une once d'empathie. Alors si d'ordinaire la jeune femme n'avait déjà pas beaucoup de scrupules, avec lui, ils étaient inexistants. « Honnêtement ? Oui, j'y crois, ça ne m'étonne pas. » Elle prit le téléphone que lui tendait sa complice, la laissant opérer son plan macabre.

Les yeux noirs, serein, perdus sur la scène qui se jouait devant elle, le visage inexpressif, les fesses posées contre un ancien bureau, les bras croisés, elle observait. Calme, élément extérieur à leur querelle. A l'entente de son nom, au rappel que son implication était désirée, elle lève la main avec un petit sourire mesquin et remue doucement les doigts, comme une brève présentation, comme s'il ne la connaissait pas. La pauvre trentenaire était loin du compte tout en l'effleurant des doigts, Lorcan n'était pas le seul qui emmerdait Raven récemment, mais il était le seul qu'elle avait eu la joie de pouvoir punir pour ses actes. Jamais elle ne s'y serait prise sans l'aide de quelqu'un, jamais elle n'aurait accepté d'être l'investigatrice d'un tel plan. Raven, c'était la main dans l'ombre, la collaboratrice silencieuse, la complice qui soufflait les idées tordues pour laisser les autres les exécuter à sa place. Sur ce coup, elle n'avait pas eu besoin de souffler grand chose. Juste le plan pour attraper le petit oiseau, le reste, c'était à la charge de Keira. Une Keira violente, véhémente. Raven se détacha doucement de sa table et approcha de Lorcan, glissant ses doigts de son bras jusqu'à son épaule pour se retrouver derrière lui. Elle posa ses mains sur ses trapèzes et commença à les presser, doucement, dans un massage agréable. Puis elle se pencha doucement, relevant les yeux vers Keira avec une complicité mesquine, pour souffler à son oreille. « Je ne sais pas ce que tu as fait pour la mettre dans une telle colère, mais elle a l'air d'avoir de très bonnes idées. A ta place je lui donnerais ce code... Je ne suis pas une femme d'action, je n'ai aucunement l'intention d'intervenir dans sa petite boucherie, mais je suis sûre que si tu es très sage et que tu fais ce qu'elle dit, je pourrais la convaincre de te laisser partir entier. »
(c) AMIANTE


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Lorcan O'Connell
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▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : Southwest, avec le reste du nid. Nuages ombragés, quartier délabré, envolée de corbeaux enragés.
ombres et névroses : 1m86 d'arrogance et de désinvolture, souvent les cheveux chaotiques et la barbe de trois jours. Corbeau de la tête aux pieds, dont un tatouage dans le dos qui s'étend jusqu'aux omoplates. Quelques cicatrices suite à des combats un peu trop intenses dont chaque emplacement a été oublié.
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crédits : Moonsthetic (avatar) ; dooms day, prima luce, kaotika & vocivus (icons) ; solosands (sign).

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▬ Dim 10 Sep - 22:46 ▬

(i love you is too strong)
La mise en scène est efficace, redoutable, déstabilisante. Tu lui accordes le génie de son audace. Mais pour le reste ? Elle va devoir se montrer convaincante si elle espère obtenir quoi que ce soit de ta tête brûlée et bornée. Combien de fois t'as entendu tes os se briser ? Combien de fois tes côtes se sont fêlées ? Combien de fois ton sang a abandonnement coulé ? T'as apprivoisé la douleur depuis bien longtemps, à coups de phalanges bien placées lors de combats avec des corbeaux enragés ou lors d'impact avec des balles italiennes qui t'ont été destinées. Qu'est-ce qu'elle a de plus dans le ventre, Thompson ? Jusqu'où elle est prête à aller pour obtenir ses maudites photos transformées en pomme de la discorde, à deux doigts même de déclencher une nouvelle guerre des tranchées. La carte que tu viens de jouer sur le tapis de vos hostilités est risquée. Tu appuies sur sa frustration pour la monter à un dangereux paroxysme. Tendances destructrices qui remontent à la surface, traîtresses qui flirtent même avec des envies suicidaires insoupçonnées. « J'vais bien, pas besoin de rafraîchissement. » Le cœur s'affole, le linge mouillé s’incruste dans ta rétine après une dernière tentative de distraire l'auditoire. Non, elle n'oserait pas. Quelle erreur d'en avoir douté, dernière pensée claire alors que l'obscurité étend son voile. Tu sens le linge s'écraser sur ton visage, souffle instantanément coupé. Le corps panique, les poumons se gonflent sans parvenir à trouver l'air suffisant. Ils s'écrasent lourdement, douloureusement. Ils suffoquent. Ils hurlent. Et ces palpitations de plus en plus fortes, erratiques, qui font monter crescendo une adrénaline sournoise et une peur incontrôlable. Malgré toutes tes certitudes concernant les filles et leurs intentions, il t'est impossible de garder ton sang-froid quand tu peines autant à respirer. L'eau s'engouffre dans tes narines, la lourdeur du tissu mouillé te pousse dans tes derniers retranchements, cherchant désespérément l'air nécessaire pour survivre. Et quand enfin les secondes cessent d'être de longues minutes, tu reprends une profonde inspiration salvatrice. « T'es tarée, putain !! » Tu sacrifies ta récupération d’oxygène pour insulter la flic détraquée. Jamais vous n'aviez joué aussi fort, jamais vous n'aviez poussé aussi loin. Et ça, tu l'admets, c'est effrayant.

L'air que tu récupères difficilement fait encore mal à tes organes malmenés quand elle passe déjà à la seconde étape. Le savon, goût écœurant qui se mélange à ta salive. Morceau que tu n'as pas d'autres choix que de garder sur ta langue, dans une humiliation qui transforme ton stress en colère flamboyante. La haine danse dans tes iris et renvoient sa foudre dans celles de tes tortionnaires. Thompson tourne autour de toi comme un vautour qui attend que sa proie soit assez faible pour venir la dévorer. Tu sens ses doigts, tu sens son souffle contre ta nuque. Et tu ne rêves que de serrer son cou jusqu'à qu'elle tombe à genoux et te supplie de la pardonner. Le palpitant martèle dans ta poitrine, il s'emballe pour des envies impures, pour reprendre ce que vous avez terminé trop tôt la dernière fois, précisément ce qui se cache derrière le mot de passe tant désiré. Addiction incontrôlable. Ouais, ton esprit gambade vers de sombres et concupiscentes pensées, où l'enfoirée qui pense avoir le dessus sur toi se retrouve dans une situation totalement inversée. Si elle savait. Si elle savait à quel point son petit jeu ne fait renforcer ton envie de la dominer. Finalement, le scotch s'arrache, le savon est expulsé avec dédain, et enfin libre, tu retrouves une chance de t'en sortir. Après avoir craché plusieurs fois les restes de Dove qui te restaient en bouche, tu remontes dans le train des provocations, seule arme à ta disposition. « C'est tout ce que t'as ? Ta seule chance d'avoir ce mot de passe, Thompson, c'est d'refaire des photos avec moi. Si vraiment celles-ci t'plaisent pas, on peut s'arranger pour en faire d'autres. » Tu ne lâcheras rien. Tu veux la pousser au maximum de ce qu'elle peut donner, quand bien même cela signifie pour toi de devoir encaisser ses excès. Quant à Raven, tu vois bien qu'elle ne se sent pas à sa place, qu'elle n'est pas à l'aise dans ce schéma de violence pure. « Oh, Raven. Qu'est-ce que tu fais là, toi ? T'as plus besoin d'argent ? Pour te permettre un tel écart, j'imagine que t'as gagné au loto, félicitations. » Cette petite vengeance vaut-elle réellement les dollars qu'elle se faisait en travaillant pour toi ? T'en doutes beaucoup. Et ce petit numéro de bad cop good cop tu vas le tirer à ton avantage. « Descend un peu, je suis courbaturé partout dans le dos. » Alliance inattendue, complicité inexistante mais intérêt commun. De quoi te laisser une petite marge à exploiter. « Tu sais que ta nouvelle amie est une flic ? J'ai passé cinq ans en prison à cause d'elle, tu crois qu'elle te fera quoi à toi quand elle va mettre le nez dans tes combines ? Tu joues pas dans la bonne équipe. » Ton regard fourbe se pose dans celui de Keira, avec plus que jamais l'envie de lui nuire. L'envie de lui faire subir tellement de choses inavouables. « Arrête de me toucher maintenant, tu vas finir par la rendre jalouse et j'ai pas envie qu'elle se défoule encore sur moi. » Tu distilles des informations par ci par là, dans l'espoir de faire naître une flamme qui fera brûler ce brasier. Vous marchez tous les trois sur un fil, et c'est à celui qui poussera le plus fort pour entraîner la chute. « Alors Thompson, t'as quoi d'autres en stock ? Peut-être que tu devrais la jouer différemment. T'as quoi à me donner en échange ? »

( Pando )

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Keira Thompson
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▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : Maison dépitée en plein coeur du Eight Miles où il est rare d'apercevoir le deux roues, moteur coupé, sur le pavé fissuré. Modeste refuge trop souvent déserté au profit des bars délabrés ou d'une preccint d'autant plus crasse que les recoins peu recommandés du quartier.
ombres et névroses : Les yeux souvent plongés au fond d'une bouteille dans laquelle se jouent les épisodes d'une enfance dysfonctionnelle, d'une adolescence tourmentée et d'un service pour sa patrie qui a bien manqué deux fois de l'achever. Le myocarde pompe sans relâche dans ces veines anesthésiées une animosité nécrosante pour le genre masculin.
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▬ Dim 19 Nov - 17:26 ▬

I love you too strong
Chaos. Dynamitero qui s'exécute, accomplit son travail avec brio. Nitroglycérine plantée sur le terrain de votre entente, déjà bancale, bien trop instable, mèche allumée à l'étincelle de ses simples propos. L'anarchiste acculé, de son siège confortablement installé, ne rêve ainsi que d'une chose en cet instant T; Voir le monde duquel il est fait prisonnier lentement brûler. Cet improbable duo, exploser. Votre petite alliance, joyeusement détoner. Obus, diatribes qu'il s'imagine voler bas, voler haut, vents d'accusations, de doute, qu'il espère se lever crescendo. Qu'importe qu'il soit dans le rayon de l'explosion qu'il entend provoquer, qu'importe le collatéral et ce qui pourrait lui en coûter. Déterminé, Ravachol, à se mettre entre vous alors qu'il s'époumone, qu'il s'évertue. Qu'il fait éclater au grand jour la délicatesse de cette vérité tue. « La ferme O'Connell. » Marmonné entre les dents, claqué de la langue d'un ton virulent. Tu la regardes, Raven, du coin de l'oeil, réagir au lever du rideau, t'efforces d'ignorer ses mains parcourant mollement son dos. Attention que tu sais désintéressée, affection que tu comprends parfaitement sarcastique. Simple provocation. Pure illusion. En fin, démonstration ne démontrant strictement rien, n'étant pas du moindre intérêt. De toute façon, tu n'en as que faire, n'est-ce pas? De ces mains pouvant bien aller comme bon leur semble. Ces mains que tu ne remarques même pas, ces mains qui ne t'agacent certainement pas. Non, rien ne tout cela ne t'intéresse, tandis que tu guettes un sourcillement, un trait qui se crispe, le moindre signe précurseur de ce risque qu'elle ne te trahisse. « Tu crois vraiment que j'en ai quelque chose à foutre de tes magouilles? Ou des siennes? On parle d'une "flic" qui vient de kidnapper un civil, on repassera pour l'intégrité. » Et puis, qu'est-ce ça peut bien changer dans cette ville où les administrations baignent dans les eaux putrides de la corruption? Où être flic ne veut plus rien dire, où les rangs sont infestés des gangs?  « T'as fini en taule parce que je pouvais plus te blairer. Ni plus ni moins. » Quelque chose de personnel, qui ne concerne que toi et lui. Vous deux, oui, mais aussi... « Ça, et... » Suspension des points, des mots. Sans finir, Lorcan qui sait très bien où tu veux en venir.  

« Mais oui, tu devrais te ranger de son côté. Après tout, c'est simplement un BC. Qui a buté à mort l'un des siens. Et qui a pour drôle habitude de jouer dans le dos de ceux qu'il a pas encore envoyé chez le médecin légiste. Clairement, tu peux t'y fier. Le type enfoiré misogyne, ça fait décidément rêver. » Qu'elle ne s'y méprenne pas, ta complice improvisée. T'es peut-être une flic, peut-être imprévisible, mais qu'elle saute de l'autre côté de la clôture et elle le verra bien, l'herbe est vachement plus terne chez le voisin. C'est d'ailleurs pour ça qu'elle s'est alliée à toi, non? Parce que son nom figure sur la longue liste des femmes que l'Irlandais a assurément emmerdées. D'une façon ou d'une autre, qu'importe laquelle. Pour être honnête, tu ne veux pas y penser. Quoique la curiosité se moque, quoiqu'elle te nargue. Incité, le regard, à reconsidérer brièvement leur proximité, attrapé dans son manège par l'insolent duquel tu croises l'azur amusé. Putain, est-ce qu'ils ont couché ensemble? « Ça m'intrigue, d'ailleurs... Il t'a fait quoi, ce con..? T'attends quelque chose de lui? » Question inoffensive, question coupable, échappée sans pouvoir s'en empêcher, sans laisser le temps à la raison de s'interposer. Tu regrettes ton intervention au moment même où tu captes son ambiguïté.

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Raven Kang
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▬ Dim 7 Jan - 10:41 ▬
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Du corbeau dans toute sa splendeur. Il devenait difficile de ne pas généraliser à force de croiser toujours le même schéma. Dans son dos, Raven ne prenait pas spécialement la peine de masquer son expression lassée. Ce petit jeu commençait à l'ennuyer et Keira perdait patience également. « Je trouverai autre chose, tu n'es pas indispensable. » Les bras croisés, elle ne le touchait plus. Son insolence la piquait un peu trop fort, elle s'en voulait de se laisser envahir par les émotions mais elle avait l'impression de se retrouver devant un gamin de maternelle qui préférait répondre plutôt que de voir ce qui était le mieux pour son propre bien. Sauf que Lorcan avait bien la trentaine et qu'il était supposé avoir un minimum de bon sens. Sans même parler d'avoir peur, parce qu'elle concevait bien qu'elle n'était pas effrayante pour un sou, mais également qu'après cette histoire de photo Keira n'avait pas encore affirmé sa position dominante, mais il était quand même attaché au milieu de nulle part entre les mains d'une flic énervée. Et il continuait de se pavaner... Enfin façon de parler. « Quelles combines ? Il n'y a plus de combines, c'est fini. Et estime toi heureux que ce soit le cas parce que si elle tombe sur mes combines, je t'assure qu'elle tombera aussi sur les tiennes et sur celles de tous tes petits copains, je m'en assurerai. » Elle fit le tour, abandonnant Lorcan sur sa chaise pour retourner près de Keira. « Je n'attends rien de lui, ce serait stupide. » Elle avait attendu, la malheureuse, un peu de solidarité pour leur collaboration, et elle avait été déçue, alors qu'elle savait qu'elle ne devait pas faire ça, jamais. « Il ne sait pas protéger ses investissements, c'est tout. Mais ce n'est pas important, n'est-ce pas Lorcan ? J'ai malencontreusement oublié notre rendez-vous du lendemain, je suppose que je vais avoir un second problème, comme tu l'as promis ? Enfin... Si tu sors d'ici en vie. » Elle tourna la tête vers la flic à côté d'elle. « On passe à la vitesse supérieure ? Il m'agace, inutile de s'attarder plus que nécessaire. Vraisemblablement il ne compte pas coopérer. Force le. »
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▬ Lun 19 Fév - 16:27 ▬

(i love you is too strong)
Finir en taule, qu'elle dit. Pas une prison, plutôt un espace perdu hors du temps, uniquement là pour briser les âmes, compresser les cœurs. Avalé vivant et mâché inlassablement jusqu'à ce qu'il ne reste plus rien. Des os brisés, de la chair écrasée. Voilà ce que tu ressens encore aujourd'hui quand tu repenses à tout ce qu'elle t'a fait traverser. A ce train fantôme plongé dans l'obscurité. Aux années endeuillées, au trou noir qui t'avalait, à cette tranchante solitude qui a causé bon nombre d'hémorragies jamais guéries. Comment avez-vous pu en arriver là ? Comment avez-vous pu vous détester à ce point ? En mauvaise posture sur ta chaise de fortune, tu ne parviens pas à trouver de bonne réponse. Tu peines également à trouver une brèche dans ce schéma où tu es définitivement le maillon faible de l'équation. Keira est aussi impénétrable que les voies du Seigneur, guidée par une colère que tu as toi-même nourrie depuis des semaines, refusant de lui rendre de ce que tu lui as volé. Quant à Raven, elle ne semble pas plus encline à te sortir du pétrin, bourrée de rancœur parce que tu n'as pas su lui apporter plus qu'un lien professionnelle fragile. Mais il te reste une carte. Une dernière carte. « Il y a un adage qui dit qu'on fait toujours du mal à ceux qu'on aime, mais il oublie de dire qu'on aime ceux qui nous font du mal. » Fight Club. Film vu et revu. En prison et en dehors. Culture cinématographique et littéraire que tu as façonné pendant ton emprisonnement, et ensuite encore, envoûté définitivement par ces histoires, ces mondes imaginaires qu'il était facile de visiter, tu as continué de t'enrichir dans ta garçonnière. Cet adage a toujours laissé une trace indélébile dans ton esprit, et aujourd'hui il fait plus sens que jamais. Tu parles de votre passé, de votre présent aussi, assurément. Et t'es prêt à parier que votre futur en sera de même également. « Tu veux savoir quoi, Thompson ? Si c'est une amante éconduite qui a un peu trop la haine contre moi ? » Nouvelle provocation. Nouveau sourire arrogant. Nouvel échelon dans l'escalade de violence programmée. Tu pourrais lâcher prise. Tu pourrais abandonner et lui donner ce qu'elle veut. Mais l'ironie ici, c'est qu'elle est celle qui se dévoile, et t'as pas envie d'arrêter trop vite. « Oh, Raven, je crois que tes problèmes vont au-delà du chiffre deux. » Tu tournes la tête vers ton ancienne partenaire, déplaçant ton roi pour espérer attraper son pion. Tu sais qu'il te reste peu de temps avant qu'elles ne passent à une nouvelle séance de torture, tu ressens la lassitude dans leurs discours, l’exaspération dans leurs soupires. « Maddox Kang. Je suis sûr que ça te parle comme nom. Moi en tout cas, ça m'a fait tilt, et j'ai pensé à toi quand il s'est présenté à moi. » Bien évidemment que tu te renseignes sur les gens avec qui tu travailles. Bien évidemment que tu surveilles ce qu'ils pourraient dire ou faire dans ton dos. Tu ne laisses rien au hasard, car tu sais que la moindre erreur pourrait coûter cher. Que ce soit à toi ou aux Crows. « Détache-moi et je garde un œil pour toi sur le bonhomme. On travaille avec lui, je peux apprendre beaucoup de choses... » Tu ne connais pas tous les tenants et aboutissants de leur histoire, mais t'es presque certain d'avoir touché là une corde sensible. Un bluff vaut toujours mieux que rien du tout. Et là, t'es presque certain d'avoir mis en plein dans le mille.

( Pando )

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▬ Ven 23 Fév - 17:04 ▬

I love you too strong
Frustration qui pèse de tout son poids, lourde sur les sourcils lorgnant le précipice. Les traits qui se creusent, les yeux qui se plissent. Frustration avec laquelle, sinon de laquelle, il joue allègrement. Imprudent, masochiste. Les pensées ainsi s'éloignent et se perdent sur le chemin des non-dits devenus trop dits. Sous-entendus après sous-entendus, pas après pas, s'enfoncent-elles distraites dans les marécages des Et si. Et s'ils avaient partagé ensemble ce que tu lui as toujours catégoriquement refusé? Partagé bien plus encore? Et si ce désir de vengeance en dissimulait un tout autre en vérité? Et si ses sales serres de piaf écervelé, arrogantes, aux libertés outrageantes, l'avaient parcourue elle aussi comme elles l'avaient faites par le passé. Et si c'était bien pire que ce à quoi tu pouvais non seulement songer ? Et si, et puis quoi alors? À en retourner des têtes, à en devenir dingue. Ça t'irrite, ça t'horripile. Presque ridicule la facilité avec laquelle il t'appâte de si peu, te détourne sans effort de tes objectifs. Gretel, naïve, qui suit la trace de ses propos émiettés sans vraiment vouloir découvrir ce qui se révèlera au bout de la piste semée. Tu marches dans ses provocations t'en rendre compte ou t'en empêcher, tu t'enfonces sans nécessairement le réaliser. Jusqu'à presque en perdre de vue la raison pour laquelle le désespoir t'as conduite jusqu'ici. Dans ce cachot de fortune, cette salle d'interrogatoire un peu plus poussiéreuse que celles normalement occupées. En oublier la fin justifiant tes moyens démesurés.

La discussion entre temps s'étire que le regard en dents de scie tranche silencieusement la distance entre elle et lui. Une question d'investissements, de problèmes, Lorcan en étant déjà un en lui-même. Et la nature nébuleuse d'un lien auquel tu ne comprends décidément rien. « Ouais, on va faire ça. »  Que tu lances à l'asiatique, la voix colorée d'un agacement ne lui étant pas destiné. Le corbeau n'a pas fini de chanter que le renard, nonchalamment, se redresse pour reprendre la scène là où elle fut abandonnée. Les enchères de la loyauté qu'il tente lâchement de lancer. Une revanche amplement méritée, un nouveau marché miroité, et qui saura dire mieux pour l'emporter. T'en as marre de le voir résister, s'essayer à corrompre tes rangs fragilisés. T'as pas envie de t'emmerder avec un revirement possible de situation s'il venait à viser juste, rameuter celle qui te sert d'alliée. Et à voir son sourire satisfait, tu te dis en fait que t'aurais peut-être dû le laisser bâillonné. Erreur vite rectifiée, le linge que tu déchires pour lui gaver le tissu dans le gosier, fixer le tout avec un ruban bien appliqué. « Voilà, c'est mieux. » Le silence. La douce accalmie qui étouffe ses râles incessants. « T'auras eu ta chance. Mais puisque tu veux y aller de la façon dure... » Alors, allons-y. « Et d'ailleurs, si ce que tu dis est vrai... » Les doigts que tu glisses contre sa nuque, laissent remonter jusqu'à la racine de ses mèches emmêlées, qui se referment et restreignent. Le visage que tu forces à t'opposer. « Sois prêt. Tu t'apprêtes à m'aimer plus fort que jamais. »

T'aimer des heures durant. D'un amour douloureux. Inconditionnel. Oppressant. Amour que tu récoltes au gré de toutes ces minutes d'acharnement. À lui faire vivre le grand plongeon encore et encore. À le malmener. Tenter de le convaincre. Le menacer. Puis, encore et toujours recommencer sous les yeux de ta complice que tu soupçonnes à bout de patience, et surtout de volonté. Lassitude que vous avez en commun, qui vous ronge. Torture qui a depuis longtemps fini par te gagner, l'impression que cet enfoiré ne voudra pas craquer. Le derme froissé à force d'être trempé. Au bout d'une énième, innombrable tentative, que tu balances contre le mur le linge sur sa gueule récupéré. Que tu hurles ton énervement quintuplé. « Putain! Qu'est-ce que ça va te prendre! » L'exclamation bruyante d'une impuissance enfouie que tu refuses d'encaisser. La certitude que tu peux le faire, que tu peux le briser. Même avec si peu, avec ces mêmes méthodes auxquelles tu reviens sans jamais progresser. Tours des passe-passe qui finiront bientôt par porter fruit. Obligatoirement. Assurément. Probablement... Éventuellement. « Qu'est-ce que ça va lui prendre... » Plus qu'un murmure, qu'un souffle. Tu sais, au fond, ce que ça lui prendrait. Après tout, l'imagination est fertile. Les mains, habiles. Et à plusieurs reprises que le regard s'est ainsi posé comme il se pose à l'instant sur le coffre à outil au fond entassé. La boîte de Pandore que tu contemples, à laquelle il t'a sûrement vu revenir perpétuellement, de plus en plus souvent. Et pourtant, pas une seule seconde que la solution n'est envisagée. Mollesse que tu en viens à maudire. Oui, tu sais, au fond, ce que ça lui prendrait. Et il sait que tu ne t'y résoudrais jamais. Limite que tu ne pourrais franchir, séquelles qu'il t'est impensable de laisser. Mais si tu ne peux pas le blesser...  « Okay. Tu te plais à patauger, alors on va changer de plan. » T'as finalement une idée. « Je reviens, je vais chercher la cire que j'ai dans le coffre. S'il fait quoi que ce soit, t'as le champ libre.  » Une œillade à Raven. Permission que lui accordes, que tu regretteras assurément, qu'elle prendra au mot et qui te condamnera, toi qui sors de la pièce sans pouvoir prévoir ce qui t'y attendra. « On va voir s'il fait encore le fier une fois devenu Monsieur Propre. »

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▬ Sam 23 Mar - 9:56 ▬
I love you is too strong
I'm on the last train home and you call my phone to say I love you is too strong, but you are all I want. When the sight of the ocean isn't enough and the pressure on your lungs is just too much, think of what you've got. And it's not the salt on your skin, it's me, I'm tired of running. You jump in but I won't swim and I can't save you.



« Il y a un adage qui dit qu'on fait toujours du mal à ceux qu'on aime, mais il oublie de dire qu'on aime ceux qui nous font du mal. » Son souffle se coupa l'instant de quelques secondes. Le coup de poignard qui venait de s'abattre dans son coeur était plus violent qu'il n'aurait dû l'être. Bien sûr, si Raven avait eu la référence peut-être qu'elle se serait contentée de lever les yeux au ciel, mais ce n'était pas le cas. Sa culture cinématographique américaine était proche du zéro absolu. Alors c'était tout con, mais ça l'éteint plus qu'elle ne l'aurait voulu. Ses doigts se crispèrent légèrement sur ses bras, qu'elle avait gardé croisé dans une forme de communication non verbale clairement fermée. Le visage de Maddox lui était revenu en mémoire, ses coups violents, ses mots encore plus acerbes, ces quelques années passées auprès de lui sans réaliser que la boule qui logeait dans son ventre constamment n'était pas normale. Que l'hyper vigilance n'était pas normale. Que la peur n'était pas normale. Elle détourna le regard, le temps de remettre ses émotions en place, inquiétée à l'idée qu'on puisse percevoir la moindre faiblesse dans cette situation qui n'avait rien d'adéquate à ça. Mais ses efforts pour rester discrète n'avaient pas besoin d'être colossaux. Keira était aveuglée par sa colère pour Lorcan, qui lui était obnubilé par son envie de la voir exploser de rage. Elle comptait bien ne pas s'en mêler. A la base.

« De quoi tu parles ? » Un peu trop rapide, un peu trop agressive. Elle avait fait le lien avant même qu'il ne donne le nom de sa mari, parce que c'était foncièrement son seul problème dans la vie, celui qui faisait naître tous les autres soucis. Dans d'autres circonstances, la prévenance de Lorcan qui ne voulait pas prendre le temps de la déposer à un arrêt de bus à 500 mètres mais qui prenait la peine de faire des recherches sur elle alors qu'elle ne faisait que lui refourguer des voitures, aurait pu l'amuser, voir l'impressionner. Là, elle n'était que colère et inquiétude. « Maddox ne se présente pas aux gens comme toi. » Le mépris, mêlé au déni. Elle attendait la menace qui allait suivre, fut prise de court en entendant plutôt le nouveau marché qu'il lui proposait. Quelques secondes flottèrent entre eux, lourdes et électriques, jusqu'à ce qu'elle s'approche, le regard hautain, mauvais. « Renseigne toi encore un peu. J'ai d'autres atouts dans ma manche, tu ne fais partie que de ceux qui sont en bas de l'échelle. Si tu me trahis... » Elle se pencha en posant les mains de chaque côté des accoudoirs de la chaise pourrie sur laquelle il était attaché et planta ses yeux sombres dans ceux de l'irlandais. « ... les tortures puériles de Keira te paraitront douces à côté de ce que je te ferai subir. Elle et moi, on ne joue pas dans la même cour. » La flic parlait encore de confiance quand il ne s'agissait que d'échange d'intérêts. Bien sûr que Raven n'avait aucune confiance en Lorcan, ils s'arrangeaient juste pour ne pas se mettre de bâton dans les roues jusqu'au jour où ça deviendrait dans leur intérêt de leur faire. « Je veux des informations régulières, ce qu'il fait, qui il voit, son intérêt réel pour les crows, qui l'a envoyé auprès de vous et pourquoi, parce que laisse moi te confirmer que jamais un homme comme lui n'adresserait la parole à des hommes comme vous en temps normal. » Elle se redressa, tirant de sa poche un petit canif. Elle fit le tour, se retrouvant dans le dos du corbeau. « Fais très attention à toi. Caleb, ce n'est rien à côté de Maddox. Si tu le mets en colère, tu ne le verras pas arriver. Et je détesterais perdre mon informateur. » Elle glissa le canif entre les doigts de Lorcan et s'éclipsa de la pièce, prenant le temps de faire le tour du bâtiment pour ne tomber ni sur Keira, ni sur Lorcan s'il avait l'idée idiote de vouloir lui enfoncer la tête dans le mur avant de fuir.
(c) AMIANTE


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