Si il y a une chance je la prend, si il y a une leçon je l’apprend | Archie & Salvatore

Vendredi 3 Mars, 19h37 exactement, Archie regarde l’entrée du Trinacria sans être certain de la suite de ses actions. Il est tard mais le travail l’a happé et il n’a pas su se déplacer avant ce moment. Et puis, il y a quelques appréhensions. Déjà, il n’a jamais foutu un pied ici ou dans un casino de sa vie, parce que jusqu’à très récemment il avait juste assez pour aider sa famille à payer le loyer, certainement pas risquer de le perdre dans des jeux d’argent. Alors ok, maintenant avec le Freep, ça allait mieux… Seulement la vie lui en avait assez foutu dans la tronche pour qu’il n'ait pas le temps d’y penser. Ainsi ne connaissait-il simplement pas les règles. Bon, l’était pas teubé et en plus, se voulant journaliste il avait fait quelques recherches. Mais pour en revenir au côté non “stupide” de la chose, Archibald avait conscience de ne pas… Aller dans le décor. Du tout. Déjà il allait devoir garder sa carte d’identité sur lui, proche, vu qu’il avait l’air d’avoir 10 ans de moins que la réalité. Mais en plus niveau fringue on y était pas.
Il avait fait autant d’effort que possible, avec une aide de Kit, parce que même s’il était encore un peu fâché après le renard, c’était un pro de la mode quoi qu’on en dise. Et Jones avait été plutôt honnête. “Pas la peine d’essayer de te perdre dans un costard trop formel, tu ne fera que sortir du lot un peu plus.”, ouais, gueule d’ange dans costard qu’il peut à peine payer, c’était non. Il avait donc opté pour un mi-casual mi-smart, ne portant sur lui que son portefeuille et son téléphone. Il prendrait des notes sur le dictaphone de l’iphone nouvellement acquis. Le reste l’attendait au bureau, où il retournerait tôt le lendemain avec, il espérait, quelque chose à écrire.
Et oui parce que tout ce bazar c’était en quête d’un scoop. D’un sujet, de quelque chose pour qu’il puisse se faire remarquer un peu plus aux yeux de Lara et du reste de la rédaction. Archie veut continuer de gravir ces échelons pour lesquels il a sué depuis des années. Il veut prouver que ce CDI offert avait lieu d’être. Faire mieux encore que l’article sur la fusillade. Il s’est promené le MacArthur, a trouvé quelques petites histoires mais ne peut pas oublier ce moment de presque un an plus tôt. L’anniversaire approche et il ne peut s’empêcher de ressasser des mots et des instants de cette nuit-là. Alors il a continué à creuser, à chercher, à vouloir plus de détails. Et un autre lui dirait que c’est le taf de la police seulement, la police à Détroit lui semble dépassée. A force de fouiner, il a associé l’italien entendu, et les rumeurs concernant ce casino. Il a même un peu cherché du côté de Jun et de Kit, parce que l’hôtel nouvellement ouvert par les Jones en ville lui semble, il ne sait pas bien où, connecté. Mais ce ne sont que des suppositions et on ne peut pas faire d’article sur ça, sauf si on est Closer.
Nous revoilà donc devant cette entrée trop dorée, devant ce bâtiment trop riche, et un Archie qui dénote. Mais il y va, assuré, montre sa pièce d’identité et parcourt les lieux. Il ne sait pas vraiment ce qu’il cherche, ne comprend rien aux machines, ni aux tables, s’approche de l’une d’elle et écoute un peu. Sans doute que la sécurité l’observe d’un œil curieux mais il ne semble pas suspect non plus. Juste clairement perdu. Une heure passe ainsi et sa tactique ne l’aura clairement pas bien aidée. Si, il a appris un peu de poker grâce à un vieux à l’accent fort - faux ou pas - du sud de l’Italie (pas qu’Archie puisse le savoir) l’ayant pris en pitié. Mais le jeune homme décide de rentrer pour se regrouper, réfléchir, et une petite étoile semble briller pour lui.
Alors, petite et étoile, je ne sais pas, mais Salvatore Valente est en train de dire au revoir à quelqu’un devant les portes. Archie le reconnait des recherches qu’il a faites, le patron du casino. Il lui semble que l’homme est supposé avoir perdu une bonne partie de son cerveau et beaucoup se questionnaient sur sa légitimité à tenir un tel endroit… C’est son moment. Un pas, il se rapproche, il se rapproche et passe, ils se croisent, Archie n’a rien dit mais finalement pris d’un élan il se retourne et frôle sa manche avant de retirer sa main tout de suite. Non Archie, on est pas chez ta sœur, calmos.
“Err hi, sorry, Mister Valente right? Do you have a minute?” Hop,il l’a fait, il a parlé, assez fort pour être entendu. Il n’a aucune idée de ce qu’il va dire ensuite mais voyons déjà si l’homme accepte de lui accorder de l’attention.

Codage par Libella sur Graphiorum

Archie entend son coeur battre la chamade alors que l’homme sursaute et lui prête attention. Et maintenant quoi? Qu’était-il supposé dire? C’était bien beau de l’avoir interpellé mais le jeune écossais se rend compte qu’il n’a juste… rien. Pas de plan. Hors de question de se démonter, Archie prend son souffle aussi discrètement que possible en se tenant mieux à son sac en bandoulière. La lanière de l’objet est une vraie bouée de sauvetage à cet instant précis. Et heureusement pour lui, l’homme parle en premier… d’un séminaire de management? Peut-être qu’il attendait quelqu’un. Et Archie pourrait sauter sur l’occasion mais quand la vraie personne se pointerait là il rigolerait beaucoup moins! Mais, il ne peut pas non plus trop rater l’occasion donc… “Ah well, it’s good you forgot because it’s not me.”
Il explique avec un petit sourire en se passant une main dans les cheveux. Salvatore semble le reconnaître de quelque part mais Archie est plutôt certain qu’il le confond. Faut dire qu’il n’a rien de particulièrement spécial, Archie. Une âme parmi des millions d'autres. “My name’s Archie. Well, Archibald, MacArthur, I don’t think you’ve ever seen me anywhere, unless you’re often around the Detroit Free Press.” Bon en tout cas pour ce qui était de l'anonymat le dérapage fut complet. Seulement Archie n’a pas de plan et surtout rien à perdre. Rien à cacher non plus. “So.. Are you planning on doing that management talk soon? I’d be interested in that.” Il sourit, pour le coup c’est une manière comme une autre de lancer la conversation. Il ne ment pas non plus. Archie cherche à grandir et pourquoi pas écouter un homme avec de l’expérience à partager? Tout comme il peut se mettre dans l’ombre de Lara ou Eliott au possible pour s'imprégner d’eux… Et se rapprocher de Salvatore au passage, de cet endroit qui fait vibrer sa curiosité aussi. Il continue de se demander quel est le lien entre ce Casino et Southwest. Entre le Casino et … tout. “I’m a junior you see, so, need to learn wherever I can.” N’a pas envie d’avoir l’air d’un journaliste féroce. Qu’il n’est pas. Ou qu’il est. Qui sait, peut-être que sa carte sera cet air éternellement jeune et innocent pour soutirer des informations. “Not that you care. Sorry I talk a lot when I’m impressed.” Il dit en jetant un rapide coup d’oeil à l’homme aux côtés de Valente. Il se demandait bien ce que ça faisait d’être quelqu’un de si important qu’on avait un chien de garde à ses côtés en permanence.

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Les grands yeux bleus d’Archie qui se posent sur Sergio “l’ami”, garde du corps sans doute, qui se ferait un plaisir de le jeter tel un sac hors de ce lieu. Ce ne serait même pas bien compliqué vu la corpulence du plus jeune. Même Salvatore pourrait chopper Arch’ et en faire de la pâté. D’ailleurs l’écossais commence à se dire que si c’était pour se mettre dans des situations comme celle actuelle, il ferait sans doute mieux de se mettre au sport. A la boxe, pourquoi pas. Kit avait l’air d’une tige et pourtant il avait la capacité de faire face à ce Sergio sans en douter une seconde. Une pensée pour un autre jour. Le brun qui hoche un peu la tête pour faire signe qu’il a compris le contexte justifiant la présence d’un garde du corps. Il est le contexte. C’est lui.
“What you can do for me…” Il répète en suivant le pas, réalisant qu’il ne fait que s’enfoncer un peu plus. Hm. Peut-être que finalement ce poste d’assistant pour Lara lui irait mieux. Il n’était probablement pas vraiment prêt pour du journalisme d’investigation à ce niveau. Il ne continue même pas sa phrase tant il est occupé à regarder autour de lui. Le voilà dans le bureau de Salvatore Valente. Il a l’impression d’entendre ses sirènes, des bruits de drapeau rouge qui s’invitent. Il écoute au sujet de ce fils qui est là mais ne devrait pas. Ou plutôt qui devrait être là mais se trouve ailleurs, et il sourit un peu au “Marty”, “close enough”, comme on dit. Archie se redresse un peu. “I just… I’m just looking for a story, right?” Il se passe la main dans les cheveux. “I’m not sure what story, if I’m honest, but I’ve just been going around town trying to find what my next one is.” Peut être un peu trop honnête mais c’était bien un trait qui le caractérisait le MacArthur. Il ne dit pas toute la vérité quand même, étant donné que son esprit jeune essayait de savoir si le lien entre les voix italiennes entendues à Southwest et la famille tenant ce casino pouvaient avoir la moindre connexion. Une connexion presque raciste à ce stade parce que… Il avait juste lié les deux par leur origine. Et c’était stupide. Il n’avait absolument pas assez de matière. Alors le voilà dans le bureau de Salvatore à essayer de joindre des bouts inexistants.
“I figured… A place like this, you must see a lot of interesting, or crazy things, so maybe I could find something to write about.” Il rit nerveusement. “I hope I make sense.”
Peut-être pas. Peut-être que si, que Salvatore lui raconterait une anecdote perdue et que ça pouvait constituer un premier lien, quelque chose qui lui permettrait d’en savoir plus, plus loin dans l’histoire. Loin de se douter du lien avec Lara, Archie,très. Sinon il aurait fuit depuis longtemps de peur de perdre son si précieux emploi.

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Par un miracle qu’il ne saurait s'expliquer, Archie voit une lumière au bout de ce tunnel chaotique dans lequel il s’est embarqué. Il semblerait que l’idée qu’il soit ici en quête d’une histoire sans vraiment savoir laquelle. Apparemment sa tête de bichon perdu rend le manque de professionnalisme crédible. Et tant mieux. “It’s really kind of you to offer your help sir…” Il dit tout de suite. Ne va quand même pas laisser Salvatore Valente s’excuser de ne pas avoir d’histoire pour lui. Le monde à l’envers non? “I’m sure that’s not true though, someone like you, you must have a lot of stories still in store.” Il souffle un peu du nez. Certain que Salvatore n’a pas encore donné tous ses secrets au monde mais, il n’est pas là non plus pour le forcer, ou le questionner. Donc… “But I don’t know.. I guess… Maybe an angle I’d be interested in is, how are people still spending money in a Casino? You know… Detroit isn’t that rich of a city.” Pourquoi pas. Un angle social sur le comment un endroit comme celui-ci continue de faire son pactole quand on galère à payer des écoles ou s’assurer que des familles ne finissent pas à la rue si l’un des enfants se casse un bras. Est-ce qu’il est question d’addiction aux jeux d'argent? Détroit attire-t-il plus de famille riche qu’on se l’imagine? Kit Jones en avait bien fait sa maison alors qui d’autre hm? Bien qu’il n’ait jamais vu le renard dans un endroit comme celui-ci. A y réfléchir, c’était même surprenant. “Do you have any theories? What kind of people come here? Apart from lost junior journalists like me.” Il s’est un peu hypé tout seul dans sa curiosité le Archie là. Un monde qu’il ne connait vraiment pas assez. Peut-être que Salvatore saurait l’éclairer sur comment on tient un tel endroit dans une ville pareille. Il se rassoit un peu mieux dans son siège en se rendant compte qu’il s’était redressé sur son siège un peu trop. Ne pas oublier qu’il peut vraiment se faire jeter à n’importe quel moment s’il n’est pas attentif.

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Archie essaie de s’imaginer ce qu’il ferait d’un gains d’argent soudain. Et il se dit que vraiment, le Casino ne serait pas la première destination. Pense tout de suite à Elsa, ou Lorna - bien que son succès à Los Angeles laisse présager qu’elle n’ait aucunement besoin d’aide. Peut-être un appartement pour lui… Ou s’installer avec Sosthène et Aaron, bien que l’un de ces deux là ne soit pas fan de sédentarité. Kenneth n’avait définitivement plus besoin d’aide puisqu’il se pavanait au bras du millionnaire le plus improbable de la ville. En tout cas, le choix de risquer tout perdre dans des jeux d’argent lui semble fou. Il ne peut pas tellement juger… il juge quand même.
Cette pensée est coupée par la suite des paroles de son interview improvisée. Le gouvernement… Il ne peut s’empêcher d’arquer un sourcil. Le gouvernement qui cache des choses ça il n’en doute pas. Mais qui fait des manigances pour gagner de l’argent à dépenser au Trinacria de Détroit? Est-ce que Salvatore croit vraiment à cette version? Soit oui - et c’est la preuve finale qu’il a perdu le fil, le pauvre homme. Soit non, et il promène simplement la curiosité d’un Archie qui se tourne vers les bonnes questions. Ou alors, et il fallait garder la possibilité en tête, il avait raison et finalement la seule raison pour laquelle ce Casino fonctionnait, c’était que les élus du Michigan en avaient besoin. “Quite sad yes, but maybe not that surprising.” Il dit donc simplement, ne voulant pas vexer l’homme en face de lui en posant les nombreuses questions qui ont suivi ses “révélations”.
“Ok, I think I’ve used up way too much of your time already… I should go.”
Il ajoute en se tapant un peu sur les genoux comme pour confirmer la décision. Mais Salvatore lui a donné beaucoup à penser et peut-être quelques pistes à explorer. Comme quoi, quand on pousse un peu on peut trouver quelques options. Arch’ reste un peu traumatisé de la dernière fois qu’il s’était montré curieux, seulement ça restait dans sa nature et jusqu’ici, cette nouvelle expérience ne lui avait pas coûté trop chère. Autant ne pas pousser sa chance.

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