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 Maybe I crave the way you let me down • Salvatore Valente & Maddox Kang

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Raven Kang
Raven Kang
Martyr

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : Southwest
ombres et névroses : Chacun de ses tatouages provient de son mari.
cicatrices : 108
crédits : Psyborg

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▬ Lun 30 Jan 2023 - 13:17 ▬
Maybe I crave the way you let me down
I wish that I could hate you, my baby. I wish that when I left, you'd have chased me. I didn't wanna change, but you made me. Now you're telling all your friends that I'm crazy, hard to believe that you ever really loved me. I made believe that you cared when you touched me. I know I'll be movin' on in slow motion, I've never been good with words but you didn't try to listen.


ft. @Maddox Kang & @Salvatore Valente
Janvier 2023.

Aucune photo, aucun acte de naissance, aucun indice sur l'existence même de cet enfant, et pourtant quand Raven avait envoyé l'adresse du café dans lequel elle acceptait que Maddox rencontre son gosse, elle ne doutait pas que l'héritier s'y rende les yeux fermés. Qu'il ait une confiance aveugle en elle ou en sa propre capacité à toujours avoir les choses en mains même lorsque ce n'était absolument plus le cas, il allait venir. Il allait venir et il viendrait seul, parce que Maddox était sûrement incapable d'imaginer à quel point sa femme avait changé, bien qu'elle lui ait donné un bon aperçu de son nouveau caractère lors de leur conversation dans le taxi. C'était en plein après-midi, dans une rue bondée de monde, un lundi où les gens fourmillaient entre leur bureau et les cafés, un endroit où il y aurait de la place pour s'installer, où personne ne tendrait l'oreille pour les écouter, mais où tout le monde pourrait se retourner si Raven se mettait à hurler. Alors même si auparavant il avait pu, pour une raison complètement absurde, se méfier du rendez-vous, une fois arrivé devant le café, Maddox avait probablement dû être rassuré. Peut-être même excité à l'idée de retrouver le temps qu'il avait perdu. Mais quand il approcha de la porte du café, un homme en sortit, lui barrant le passage. Derrière lui, un autre s'était collé contre son dos et avait murmuré à son oreille. « Aucun bruit, aucun geste brusque. » Dans son dos, une lame appuyait sur son costume, prête à s'enfoncer dans sa peau. Celui qui faisait face à Maddox lui fit un signe poli pour lui indiquer la voiture garée, dans laquelle un troisième homme se tenait derrière le volant. Et une fois à l'intérieur, ils abandonnèrent la foule rassurante de la rue.

Le véhicule se gara devant un entrepôt, un endroit qui avait l'air entretenu mais autour duquel pas âme ne travaillait. Durant le trajet, les kidnappeurs avaient eu la bonne idée de passer une paire de menottes autour des poignet du Kang, et lorsqu'ils sortirent de la voiture ils n'étaient plus aussi prévenants. Devant l'entrepôt, une autre voiture était garé là, mais personne à l'intérieur. Maddox se fit pousser plusieurs fois pour avancer un peu plus vite à l'intérieur, où tout semblait être ordonné mais plus du tout utilisé. Et ils semblaient être les premiers arrivés puisque personne n'attendait au centre de la pièce. Il y avait juste quelques chaînes qui traînaient là, en cas de besoin, et une chaise en ferraille sur lequel Maddox se fit asseoir un peu brutalement. Alors, seulement, le symbolique bruit de talons de Raven se fit entendre, accompagné des pas de Sergio, qu'elle suivait. La jeune femme s'approcha de son mari, le parcourant du regard sans aucune émotion visible sur le visage. Ils ne s'étaient pas trompés, c'était déjà ça. Elle n'avait gardé aucun souvenir de lui, aucune photo, rien du tout, mais il n'était pas difficile de retrouver une image de son visage en tapant rien que son nom sur internet. Et finalement, un sourire suffisant s'afficha sur ses lèvres. « Tu as trouvé facilement ? » Narquoise, joueuse. Elle s'impatientait de tout le mal qu'elle allait pouvoir lui faire. De toute la colère qu'elle allait pouvoir déverser, de toute la frustration qu'elle allait pouvoir évacuer. Cinq ans à se planquer, à frôler les murs, à se dissimuler dans les ombres. Aujourd'hui, elle le tenait.
(c) AMIANTE


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Creatures hiding in the dark
Just follow everywhere I go. ☽ Top over the mountains or valley low, give you everything you've been dreaming of, just let me in and you'll be safe under my control.
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Maddox Kang
Maddox Kang
Martyr

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : Downtown ✫ loge le penthouse d'un hôtel qu'il a soigneusement sélectionné pour sa sécurité
ombres et névroses : manipulateur, violent, fleurte avec la psychopathie ✫ caméléon sociale ✫ d'un raffinement constant
cicatrices : 47
crédits : unravelgraph

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▬ Lun 30 Jan 2023 - 20:55 ▬
Maybe I crave the way you let me down
I wish that I could hate you, my baby. I wish that when I left, you'd have chased me. I didn't wanna change, but you made me. Now you're telling all your friends that I'm crazy, hard to believe that you ever really loved me. I made believe that you cared when you touched me. I know I'll be movin' on in slow motion, I've never been good with words but you didn't try to listen.


ft. @Raven Kang & @Salvatore Valente
Janvier 2023.

Confiance aveugle ? C'est possible. L'arrogance de la considérer toujours comme cette gamine prise pour épouse ? C'est certain. La jeune femme n'a plus 18 ans. Elle n'est plus aussi naïve et innocente que ces années auparavant. Elle a su se forger un caractère, durant ce temps en solitaire. J'en ai eu un aperçu, de son aplomb, de l'affront dont elle peut faire preuve. Pourtant je persiste à manquer de méfiance à son égard, le cœur peut-être trop épris. Drôle d'idée que voici… Déposé par mon chauffeur VTC devant le lieu de rendez-vous, je ne m'attends à rien. Je doute de voir l'enfant. La belle a cédé trop facilement à ma requête ; ce serait crédule d'imaginer une réponse positive immédiate. Peut-être cherchera-t-elle à me soutirer de l'argent, ce n'est pas ce qui manque. Peut-être aura-t-elle la bêtise de me présenter des papiers de divorce. Il est probable que ce café sonne l'heure des négociations, des conciliations.

Un contre-temps s'impose. Il y a foule, au vu de l'horaire, de l'endroit. Une foule qui semble rassurante et se referme comme un piège sur ma personne. A peine devant la porte du café, un homme sort et persiste à rester dans le passage. Sa façon de me fixer ne nécessite pas de mots et mes lèvres s'étirent déjà en un rictus, lorsque je sens une autre présence dans mon dos. Pointe aiguisée qui vient assurément abîmer mon costume atrocement cher. Bien que l'intention première de ce geste soit plutôt l'intimidation. Crier à l'aide ? Très peu pour moi. Chercher à me défendre ? Qui sait s'ils ne sont pas plus nombreux. Inconscient mais pas fou, le Maddox. 'fin pas vraiment. Sans discuter, je suis ma nouvelle compagnie à l'intérieur d'un véhicule. Toute cette fresque pu l'italien à plein nez ; nul doute de qui se trouve derrière ces marionnettes. Et j'ai hâte.

Jamais bien bavard lorsque je me fais prendre en otage, cela ne signe pas une première. Trop habitué des situations délicates, bien que j'ai ma préférence à me retrouver dans l'autre équipe. Celle qui mène le jeu, marque les points. Partir avec du retard ne signifie pas nécessairement perdre. Je n'aime pas perdre, en démontre ces cinq années de quête personnelle. Je me laisse guider hors de la voiture, le pas trainant, les bousculades faciles pour me faire avancer. La fâcheuse manie de ne pas me laisser marcher dessus malgré cette évidente position d'infériorité. Qui n'est qu'éphémère ; l'envisager autrement m'est impossible. La respiration calme, je constate les lieux où l'on m'attend, le nécessaire présent pour un interrogatoire en bonne et due forme. Qu'est-ce que tu fous Raven… Il suffit de penser à la belle pour qu'elle apparaisse, tandis que mon cul se voit posé sur une chaise, les mains liées. Je la dévisage avec une certaine curiosité, plutôt décontracté, prestance conservée. Raven s'approche avec son joli sourire et je me mords brièvement l'intérieur de la lèvre, l'envie furtive de lui faire ravaler cet air narquois sur son visage, le poing qui se contracte par réflex. Elle n'a pas idée de jouer avec le feu, la sotte. < Mon escorte mérite ses cinq étoiles. > Réponse donnée du tac au tac, un peu brute et hargneuse, le ton se fait plus doux en moins d'une seconde. < Dans quoi tu traines, Ravie ? > La menace veille pourtant dans ma voix, désapprobation certaine. Un de quoi t'es capable, ma belle sous-jacent dans ce regard qui n'a d'yeux que pour elle, cherche à déceler ses pensées noires. < Lequel de tes nouveaux amis a considéré être une bonne idée que de t'accompagner dans tes envies loufoques ? Qu'on discute sérieusement, histoire d'en finir. > Forcément, qu'il y en a un au-dessus de tous. Elle ? Impossible. Ma mise irait assurément sur le vieux.
(c) AMIANTE

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Salvatore Valente
Salvatore Valente
vulture

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : midtown, dans les belles allées, là où toutes les haies sont taillées. dans les tréfonds de ruelles isolées, grande bâtisse qui dévoile le luxe d'une vie d'ores et déjà bien entamée.
ombres et névroses : un tatouage, une appartenance à une famille en laquelle s'est placée toute son allégeance. il est là, ancré contre la chair que les tissus onéreux habillent depuis des années. un œil de verre pour masquer les affres de bien des hostilités, couleur différente de cette prunelle qu'il lui reste pour l'instabilité que ce misérable détail parvient à insuffler.
cicatrices : 165
crédits : chat.noir (c) astra (c)

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▬ Mar 7 Fév 2023 - 2:21 ▬



Maybe I crave the way
you let me down
CODAGE PAR TETRADKE


i won't stay long in this world so wrong. because hell is my home, and home is all i got. Oh, it's delightful to have ambitions. I'm so glad I have such a lot. And there never seems to be any end to them-- that's the best of it. Just as soon as you attain to one ambition you see another one glittering higher up still. It does make life so interesting.




Les lueurs passent, s'immiscent à peine des vitres teintées. L'air est léger, lui semble-t-il, lui qui n'accorde son attention que sur la créature qu'ils accompagnent en cette étrange journée. Il essaie d'y lire les émotions, les sentiments qui auraient à se dévoiler. Trahison des sens qui manque à l'appel, qu'elle dissimule plus jalousement qu'il ne l'aurait imaginé. Amusé qu'il est, Salvatore, l'unique prunelle déviant finalement sur les façades qui se succèdent, sur l'infamie des bas fonds qu'ils ont à rallier. L'extérieur d'une périphérie, les bords d'un territoire qu'il entend un jour pouvoir s'approprier. Plein d'espoirs, plein de volontés. Avide d'une gouvernance qu'il sait largement à leur portée. Mais patience est maîtresse des âmes concernées. Patience qu'il met à profit, autant que cet instant sur le point de se jouer. Au plus près du danger, ils se sont avancés. Là où les vautours tournent et s'écrasent, à la lisière du nid qu'ils ont ensanglanté – si le pire devient finalité, les rats seront accusés. Malin, prétentieux qui jubile déjà du spectacle ; les liens avec la créature à accentuer. Ils avaient passé un marché, elle l'a en partie honoré. Les informations pleuvent quand elles sont glanées, rapportées à celui qui prétend ne plus avoir toute sa tête quand il s'improvise marionnettiste depuis ses baies vitrées. Le rictus satisfait n'est pas feint sur les pulpeuses usées ; il rend justice à ce pacte qu'il avait pu passer. Il est homme de parole, Salvatore Valente ; qu'elle s'en souvienne si un jour lui venait l'idée d'essayer de le doubler. En cette étrange journée, il jouera du spectacle pour également lui enseigner les risques qu'elle encourra si une lame, dans son dos, venait à être pressée. Malin qui orchestre et qui enseigne. Malin qui tient sa promesse, autant qu'il rappelle les conditions de ce marché. Malin.

Les lueurs passent qui s'assombrissent peu à peu. Derrière les vitres teintées, il y a cette noirceur qui se révèle, le manteau d'une opacité qui masque à Dieu les méfaits qui auraient à se jouer. Leçon à donner pour celui qui vient possiblement réclamer cet atout qu'ils se sont appropriés. Mauvais, celui dont les pas suivent jusqu'aux ténèbres d'un entrepôt préparé. Il y a déjà ces soupirs qui résonnent, qui emplissent le long corridor qu'il est à remonter. Sur le sol tonnent les talons de la demoiselle qu'il laisse s'avancer, Sergio à ses côtés qui doit la surveiller. Qu'elle joue, qu'elle s'émancipe des frayeurs qui semblent l'avoir longuement fragilisée – il ne fera que mettre en garde quand l'occasion lui sera donné. Et il s'improvise spectateur silencieux, Valente. Contemplatif des silhouettes qui narguent et de celles qui patientent. Théâtre d'ombres déformées qui ne savent plus comment s'articuler – elle a la vengeance qui claque contre le palais aux syllabes prononcées. Et lui, l'inconnu, l'inconscient – il y a cet air suffisant qui rappelle presque ceux qu'il aurait pu vanter. Amusé qu'il est, Salvatore, à n'en plus douter. Et il parle, celui-là. La voix résonne qui appose son règne sur les alentours. Le regard de Sergio s'est tourné, attend l'approbation de l'ancien pour faire taire cette mélodie déformée. Une main levée, c'est tout ce qu'il vient mimer. Un instant, un silence qu'il laisse reposer avant que ses propres pas n'aient enfin à s'avancer. Patience dont il use, ils ont tout le temps du monde avant d'en finir avec ce qui doit être entendu – pleinement écouté. Un avertissement, un seul, avant que les maux n'aient à s'appliquer.

« Friend is a big word. Pour s'imposer, pour que le règne soit partagé. Il voulait briller, devra partager la scène avec l'ancien qui s'est approché. Les mains au fond des poches, la désinvolture d'une aisance sans crainte et sans regret. L'aisance dans la prestance qui peut se distiller – l'assurance rayonne que rien ne semble pouvoir écraser. Let's say partners instead, shall we ? » Un claquement de doigt, l'une des chaises désignée. Sergio qui s'anime, qui obéit, qui offre le confort à la carcasse qui vient s'y installer. Distance légère, la précaution dans la contemplation de l'être qu'ils ont enchaîné. « But you're right about something, sir, it was her idea. We only orchestrated it. Les bras qui désignent ces hommes qui tiennent ces places, ces positions affirmées. Silencieux qu'ils sont, pourtant prêts à s'animer s'il le commandait. Il affirme sa place, Salvatore, tient à rendre les choses plus compréhensibles pour celui qu'il s'est mis à observer. For the sake of honesty, I must add that we hesitated to decline his complaint. But, you see, a deal is a deal. This woman here ; l'index qu'il a brièvement levé, Raven désignée sans pour autant que la prunelle n'ait à s'y poser. Il guette encore les traits de l'inconnu, Salvatore, comme pour tout s'approprier des songes qui auraient à se démarquer. She's important when it comes to things that concern me. Partners I said ? She perfectly honors her part, I had to do the same with mine. Means to warn you as you were looking for her she said... » Un haussement d'épaules tandis qu'enfin, le dos épouse ce dossier. Il laisse l'instant s'égrainer – curieux qu'il reste quant à la manière dont tout pourrait encore se dérouler. « Am I wrong, dear girl ? » Loin de le souhaiter, mais il lui laisse l'opportunité de pouvoir s'y mêler. Joueur qu'il reste, Valente, quant à cette scène qui se profile qu'il ne sait pas encore comment appréhender. Oh, il ne doute pas de l'intelligence qui s'écoule en l'encéphale de l'homme capturé – en est même plutôt satisfait. Pour la première fois depuis longtemps, détresse et frayeur ne se mêlent pas sur les traits de celui qu'il en est à confronter.            





_________________



Heartless and left for dead.
close your eyes, so many days go by. easy to find what's wrong, harder to find what's right. i believe in you, i can show you that. i can see right through all your empty lies. i won't stay long in this world so wrong. because hell is my home, and home is all i got. »
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Raven Kang
Raven Kang
Martyr

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : Southwest
ombres et névroses : Chacun de ses tatouages provient de son mari.
cicatrices : 108
crédits : Psyborg

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▬ Sam 11 Mar 2023 - 21:21 ▬
Maybe I crave the way you let me down
I wish that I could hate you, my baby. I wish that when I left, you'd have chased me. I didn't wanna change, but you made me. Now you're telling all your friends that I'm crazy, hard to believe that you ever really loved me. I made believe that you cared when you touched me. I know I'll be movin' on in slow motion, I've never been good with words but you didn't try to listen.


ft. @Maddox Kang & @Salvatore Valente
Janvier 2023.

Ravie. Elle avait ce surnom en horreur. Ce surnom qu'il balançait quand il voulait l'attendrir, être mielleux, l'embobiner. Elle l'avait longtemps cueilli comme un réconfort, avide d'amour après un épisode de violence, puis les coups avaient commencé à avoir lieu parfois avant son utilisation, parfois pendant, et il était devenu un amorceur de peur, d'appréhension. La peau de ses bras se para d'un millier de petits picots, frissons d'horreur, et une lueur de haine traversa son regard. Seul réconfort dans ces retrouvailles, elle avait préparé son coup, sa défense. Elle se contenta de relever fièrement la tête à sa question, sans y répondre. Ce serait -à ses yeux- un blasphème de présenter Salvatore à sa place, d'autant plus qu'il n'avait peut-être pas spécialement envie de dévoiler la totalité de son identité. Elle savait qui il était, c'était tout ce qui importait. Et si à première vue le petit vieux n'était pas particulièrement impressionnant, le corps fatigué, les muscles entachés du temps passé, Raven ne doutait pas une seule seconde que Maddox comprenne l'envergure du personnage. Son mari était intelligent, perspicace, capable de cerner quelqu'un très rapidement. Il allait vite comprendre le danger. Il n'admettrait rien, trop fier, trop fort, mais au fond il sentirait le danger.

Partenaires, c'était déjà plus que ce que leur relation était réellement. Il était son patron, il savait tout -presque- d'elle, elle était en position délicate, elle avait prévu toutes les éventualités s'il se retournait contre elle mais considérait ses chances de réussite proches du néant. Elle aimait cependant l'idée que Maddox puisse penser qu'elle était plus "importante" que ce qu'elle était vraiment. Qu'elle était tellement importante qu'elle pouvait obtenir le soutien de qui elle voulait. Une illusion quelque peu entachée par les détails, bien que maigres, dévoilés par le vieillard, mais qu'à cela ne tienne. Elle s'amusait intérieurement de penser que Maddox pouvait croire qu'elle se prostituait, ou quelque chose dans le genre, parce qu'elle était certaine que c'était ce qui se passait dans sa tête. Une succession de possibilités toutes plus énervantes les unes que les autres. Les prémices du poison qu'elle allait insuffler dans ses veines, que Valente allait produire en amont. Elle n'avait même pas besoin d'ouvrir la bouche, le mafieux se chargeait déjà de sa tâche, tandis qu'elle observait son mari avec regret. Les choses auraient pu être différentes. « Non, vous avez raison. Et je continuerai à tenir ma part du marché. » Même si tout ça se terminait maintenant -par miracle-, ne serait-ce que par intérêt, ou par une espèce de gratitude qu'elle se refusait d'admettre. Mais puisqu'il ne pouvait pas tout faire à sa place, puisqu'il ne pouvait pas éclaircir les choses pour elle devant Maddox, elle devait prendre son courage à deux mains et s'avancer. S'opposer à son mari, de face. Son coeur bataillait dans sa poitrine pour garder un rythme régulier.

Sa silhouette se détacha de la place dans laquelle elle semblait s'être enracinée depuis quelques minutes et elle approcha doucement de Maddox. Et c'est en anglais, pour être sûre que les italiens n'y trouvent rien d'irrespectueux ou de soupçonneux, qu'elle prit la parole. « Tu n'aurais pas dû venir me chercher. Je suis persuadée que ton déni n'est pas plus fort que ton intelligence, tu sais pourquoi je suis partie, même si tu ne l'admettras jamais. Mais je sais également que tu es convaincu que je vais finir par te suivre, docilement, parce que ça briserait de ta fierté de m'y forcer. » Elle s'arrêta, proche de lui, très proche. Un coup pouvait partir, rapidement, mais elle savait que ça n'arriverait pas. Les hommes de Salvatore étaient un bon moyen dissuasif mais il n'y avait pas que ça. Il n'avait jamais levé la main sur elle devant quiconque, trop précautionneux des apparences, aujourd'hui ne serait pas une exception. Elle savait qu'elle ne risquait absolument rien, même si elle le foutait dans la pire des colères. Cependant, elle n'avait en rien l'envie de perdre ses propres moyens, et sa voix était parfaitement calme. Claire. Linéaire. « Je ne reviendrai pas avec toi. Jamais. » Lentement, elle contourna la chaise sur laquelle il était fixé, posa ses mains sur les épaules de son mari, dans son dos. « Je ne ferai pas la bêtise de te demander le divorce, il me serait impossible de l'obtenir, même avec le meilleur des avocats. Je vais donc te demander de retourner à Vegas. Tu n'auras qu'à dire que je suis morte, ou que sais-je, je ne doute pas de ta capacité à inventer des excuses tout à fait crédibles. » Ses mains caressaient légèrement la chemise, d'un geste vague. « Tu vas retourner à Vegas parce que je suis capable de n'importe quoi pour obtenir ce que je veux, et je veux vivre. » Elle se pencha doucement, ses bras se croisant nonchalamment autour de son thorax dans une sorte d'étreinte tandis qu'elle approchait ses lèvres près de son oreille. Son souffle, chaud, caressait sa mâchoire, menaçant. « Plus rien ne t'attend ici. » Et tandis qu'elle murmurait à son oreille, elle passa au chinois, afin d'être sûre qu'il soit le seul à l'entendre, à le comprendre. « Il n'y a pas d'enfant, il n'y en a jamais eu. J'ai fui deux heures après l'avortement. Tu peux fouiller, retourner toutes les administrations, soudoyer qui tu voudras, tu ne trouveras rien, parce qu'il n'existe pas. Tu n'as aucun héritier. »
(c) AMIANTE


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cicatrices : 47
crédits : unravelgraph

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▬ Mer 5 Avr 2023 - 16:17 ▬
Maybe I crave the way you let me down
I wish that I could hate you, my baby. I wish that when I left, you'd have chased me. I didn't wanna change, but you made me. Now you're telling all your friends that I'm crazy, hard to believe that you ever really loved me. I made believe that you cared when you touched me. I know I'll be movin' on in slow motion, I've never been good with words but you didn't try to listen.


ft. @Raven Kang & @Salvatore Valente
Janvier 2023.

Il y a quelque chose dans l'air qui s'alourdit, lorsque l'homme supposé maître des lieux s'anime, prend parole. Sans aucun doute chacun ici présent lui obéit au doigt et à l'œil. Raven comprise. Rien n'est plus parlant que le langage du corps, les regards posés. Le vieil étranger fait partie des grandes pontes, sans que je n'ai conscience à quel point. Cela me suffit pour prendre plus de réserve. Pour m'agacer de ces fréquentations que Ravie s'est dégotée, assurément éloignées des alliances de la Triade sans qu'elle n'en prenne conscience. J'écoute avec attention chacun des mots choisis par l'aîné, observe la scène qui se déroule sous mes yeux. Personnel d'une obéissance sans faille, appuyant sa position. Pincement d'un manque qui surgit, à me retrouver seul dans cette ville miteuse tandis qu'un royaume m'attend ailleurs, empli de sous-fifres. Qu'il ne qualifie pas Raven comme une amie ne m'étonne pas le moins du monde, toutefois une étincelle de surprise peut persister dans l'iris, à l'entendre être désignée telle une partenaire. Le certitude prend le dessus toutefois, qu'il ne s'agisse là que d'une mise en scène. Un moyen de la valoriser sans grande véracité derrière ces paroles. Elle n'a pas les épaules pour s'approcher un tant soit peu de la position d'égal à l'aîné ici présent.

L'homme parle d'accords et je me demande bien quel genre de pacte ma femme a scellé avec le diable. L'ennemi. S'il n'en était pas un, il en porterait assurément le rôle dorénavant. Je n'apprécie pas cette façon qu'il a de la désigner, de parler d'elle. Cet attachement bien mystérieux qu'il semble émaner à l'égard de la belle. Un bouillonnement intérieur qui reste parfaitement maîtrisé en apparences. Il évoque un nous qui ne peut que désigner un ensemble plus vaste que les quelques personnes ici présentes. Quelque chose de plus organisé, tels ces gangs de Détroit que le Jun m'a subtilement évoqué. Me voilà immergé au beau milieu du nid. Je me demande quel baratin la belle a pu lui déballer, à quel jeu elle a joué pour obtenir son attention, son soutien. Tout un pan de sa personnalité autrefois bien plus enfoui qui se révèle aujourd'hui. Prémices déjà énoncées à bord du taxi. Lèvres scellées de tout commentaire, calme à toute épreuve, seules mes billes se font aiguisées, patience nécessaire afin de collecter un maximum d'informations.

M'avertir parce que je la recherche ? De quoi au juste ? Cette alliance étrange, bien qu'un obstacle imprévu, ne saurait me faire renoncer. < Cette femme est ma femme. J'ai habituellement la décence de ne pas me mêler aux problématiques privées concernant de potentielles relations d'affaires. Semblerait-il qu'ici à Détroit, cette discrétion soit bien différente. > Mots délicatement choisis, l'omission dans l'échange de ma position d'otage. Contexte remis en place sans connaissance des détails personnels qu'elle a pu fournir, l'allusion d'une discussion d'affaires quand il s'agit purement de règlement de comptes, précision apportée que je n'en suis pas là à ma première confrontation. Cela fait même bien plus partie de mes affaires courantes.

La belle s'avance, rejoint mes côtés avec cet air suffisant qui fait contracter mes mâchoires. A défaut de pouvoir exprimer ma contrariété par n'importe qu'elle autre alternative, mes mains paisiblement posées sur mes cuisses, liées. Ravie exprime toute l'assurance dont elle est bien capable. Aisé, en de telles circonstances. Elle ferait bien moins la maligne, s'il n'y avait que nous deux. Mes pensées dérives face à son effronterie et je me retiens de lui donner le plaisir d'une répartie. Je me terre dans le silence, mes prunelles assassinent posées sur elle suffisent à faire transpirer ma pensée. C'est évident qu'elle reviendra. Même en cet instant, je n'y place aucun doute. Elle va se faire avoir, dans ces affaires auxquelles elle s'est mêlée, tandis que je ne cherche qu'à l'en protéger.

La belle prend ses aises, assoit sa position supérieure en se plaçant sans crainte dans mon dos, mains apposées sur mes épaules, pleine maîtrise des événements. Elle se donne en spectacle, expose sa force éphémère. Si je la laisse faire sans vraiment d'autres choix, la colère gronde à l'intérieur, frustration à son paroxysme. Pour autant sous toute cette rage, une sensation nouvelle se dessine un chemin. Le plaisir nouveau qu'elle s'affirme, se découvre aussi directive et menaçante que je puisse l'être. Le manque aussi, qui se satisfait de ce contact malgré l'ascendance placée dans ces doigts qui effleurent. Je la laisse déblatérer ses inepties, jouer avec moi comme elle ne l'a jamais fait. Elle me serre dans une étreinte des plus froides, dont je pourrais me convaincre de quelques étincelles, au moins provoquées par cette satisfaction qui se perçoit dans son timbre. Malgré la menace, la détestation qu'elle émane, un frisson léger traverse mon épiderme au souffle de ses mots sur ma peau. Un regard de défi porté sur le vieillard, la détermination réside dans mes iris, plus ferme que jamais, de récupérer cette femme qui m'enlace et me rejette.

Le chinois employé capte mon attention, signe annonciateur d'une confidence, d'une information qu'elle ne veut pas partager aux autres. D'une intimité exprimée. L'œil se tourne sur son visage, la courbe de ses pommettes, l'arrête de son nez, le contour de ses lèvres… Décèle cette couleur qui n'a pas sa place, sous le fond de teint. Trop habitué de la couverture des marques laissées par ces coups portés avec regret. Que quiconque puisse lui porter atteinte, lui faire du mal, me révulse. Et quand je pensais être au bout de mes peines, la vérité éclate. Héritier avorté, inexistant. Le doute sur ses paroles pourrait s'immiscer mais il n'en est rien. Si elle m'a piégé pour m'embarquer jusqu'ici, elle ne fait que lever le voile sur une réalité que je me refusais. Mes mains se contractent, se retiennent, l'auraient envoyé au sol en d'autres circonstances. La gamine s'est suffisamment jouée de moi. Le ton se fait difficilement contenu, la rage sommeille dans chacun de mes mots, menace. < Il n'y aura pas d'histoire inventée, Raven. Tu finiras par me revenir, sois en certaine. Si ta mort est annoncée, ca n'aura rien d'une fiction. Et ce ne sera pas de mon fait. > Conviction personnelle que je ne saurais atteindre une telle extrême, quand j'ai bien manqué de mettre fin à ses jours sans jamais le souhaiter. La nouvelle de l'enfant ignorée comme si elle n'avait pas son importance, je prends soin de ne rien énoncer à ce sujet. Comme si la belle ne saurait m'atteindre. Maintien d'un contrôle plus que nécessaire pour ne pas me retrouver baisé, vu la position délicate dans laquelle je me trouve. Si je n'ai aucun moyen de passer mes nerfs sur elle ou ces foutus ritals, je porte ma concentration sur autre chose. Retiens l'échappée de la belle en maintenant de mes mains liées son étreinte contre mon torse. Et par là-même, son visage aux côtés du miens tandis que je m'exprime dans notre langue commune. < Qui t'a cogné ? > Je lui demande d'une voix basse, sans appel.

*les dialogues en italiques sont en chinois
(c) AMIANTE

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Salvatore Valente
Salvatore Valente
vulture

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : midtown, dans les belles allées, là où toutes les haies sont taillées. dans les tréfonds de ruelles isolées, grande bâtisse qui dévoile le luxe d'une vie d'ores et déjà bien entamée.
ombres et névroses : un tatouage, une appartenance à une famille en laquelle s'est placée toute son allégeance. il est là, ancré contre la chair que les tissus onéreux habillent depuis des années. un œil de verre pour masquer les affres de bien des hostilités, couleur différente de cette prunelle qu'il lui reste pour l'instabilité que ce misérable détail parvient à insuffler.
cicatrices : 165
crédits : chat.noir (c) astra (c)

Maybe I crave the way you let me down • Salvatore Valente & Maddox Kang Empty
▬ Mer 24 Mai 2023 - 11:30 ▬



Maybe I crave the way
you let me down
CODAGE PAR TETRADKE


i won't stay long in this world so wrong. because hell is my home, and home is all i got. Oh, it's delightful to have ambitions. I'm so glad I have such a lot. And there never seems to be any end to them-- that's the best of it. Just as soon as you attain to one ambition you see another one glittering higher up still. It does make life so interesting.




Ça a la saveur de l'imprévu, le parfum de l'urgence. Il y a cette tension qui claque, un orage qui crépite au-dessus des profondeurs dans lesquelles ils se sont animés. Semblable au passé révolu, mais lui n'y trouve là qu'une impression sauvage d'encore exister. Il subsiste, l'ancien que le temps ne parvient pas à rattraper, il prospère encore malgré l'âge avancé. Menace qu'il reste, menace qu'il tient à demeurer. Il y a ce sourire sur les lippes qui s'est installé, comme un rictus parfait pour témoigner de tout ce qu'il pourrait avoir à orchestrer. Il est fléau et il est gangrène. Il tient certains fils entre ses doigts, à s'en satisfaire, à y trouver cette puissance qu'il a tant cherché à s'approprier. Il n'est pas que l'épaule sur laquelle ses fils peuvent se reposer, il est ce Père qui n'hésitera pas à frapper si nécessité vient à gronder. Et elle s'avance aujourd'hui, elle lancine jusqu'à le narguer. Elle se tient là, matérialisé en un homme qui revient des tréfonds pour s'approprier cet atout qu'ils se sont accaparés. Le sourire n'a pas disparu, bien installé. Il s'en est remis à la demoiselle pour s'assurer que l'esprit n'a pas oublié sa place, ni même son appartenance malgré ces retrouvailles improvisées. Et elle confirme, et il étudie jusqu'aux traits qui peuvent s'animer. La vérité qu'il tient à capter, les petites lignes discrètes derrière les mots levés. Salvatore à l'affût avant que petite scène n'ait à se jouer. Patient, les mains liées entre elles. Patience dont il sait user, qu'il se met à disposition maintenant que les choses commencent à pleinement s'initier. Qu'elle joue, lui n'est présent que pour ce message qui doit être entendu. Qu'elle joue puisque son rôle n'est pas encore celui-ci, à Valente, l’œil observateur n'en a pas fini avec toutes les anticipations qu'il se doit de considérer.

Tendancieuse petite chose s'affaire à tout ancrer, elle scelle son destin d'une main de maître, énonce les faits sans pour autant pleinement les étaler. L'appartenance offerte, devoir qu'elle se proposait d'honorer à l'égard de ceux qui tiennent finalement leur part du marché. Des informations contre cette protection aujourd'hui plus que jamais affirmée. Elle est leurs, et elle l'a accepté. Smart girl ; elle l'est, sobriquet qu'il n'a plus à douter. Intelligente à sa manière, elle cherche à se sauver quand, pourtant, les pas ne mènent qu'en des ténèbres plus profondes encore que celles qu'elle semble avoir traversé. Le silence en guise d'allié. L'observation pour ne rien manquer. Curieux de tout ce qu'il pourrait avoir à manquer ; même malgré cette toute relative confiance qu'il est prompt à lui accorder. Curieux, Salvatore. Curieux qui laisse les secondes se perdre, lentement s'étioler. Il y a ce soupçon de temps arrêté, il y a ce tout que rien ne semble expliquer ; jusqu'à cet autre timbre qui résonne, un tout qui menace implicitement et chantonne. Symphonie bancale aux oreilles de l'ancien qui ne peut qu'en sourire davantage. Il n'a pas bougé, il ne s'est pas animé. Il ne fait que toiser puisque l'amusement est tel et l'arrogance si bien distillée. Viennent finalement les émotions, le croit-il, cette menace qui tonne comme un orage enfin arrivé. Patience, encore. Le temps qui s'égraine, le sablier qui s'écoule sans un bruit, sans une note pour défaire les litanies qui semblent siffler. L'étreinte qui se jouait perdure, les murmures sont inaudibles tandis qu'il n'a fait qu'un pas pour se rappeler. Les traits qui s'animent, qui ordonnent brièvement à Sergio de s'activer. Qu'on sépare ces deux pôles puisque l'un est sous sa responsabilité. La jeune femme amenée à s'éloigner, cet autre qu'il en vient à confronter.

Il est étrange, ce tableau représenté. Il a cette sympathie sur le faciès, comme un soupçon de chaleur qui pourrait en émaner. Il a cette prestance rassurante, Salvatore, quand pourtant l'unique prunelle encore animée ne témoigne que d'une certaine atrocité silenciée. Prévenant, presque, pourtant imprévisible par ce pouvoir qui lui a un jour été confié. Impitoyable, l'ancien, quand il inspire pourtant cette espèce de clémence facile.

C'est l'un de ses atouts majeurs qu'on vient de mettre en garde, aussi s'est-il assis ; réclamant cette place face à leur unique convive. Les mains qui se rejoignent encore sur les cuisses, l'aisance dans la posture trouvée. Sans crainte, sans honte, sans même trembler. Il ignore tout ce que celui là peut représenter, et dire qu'il s'en préoccupe serait mentir puisqu'il ne se soucie que des affaires qui pourraient être compromises dans cet avenir supposé. « To whom do I owe this loss of investment then if it happen like you said ? » Il veut rallier les points, il veut pouvoir prédire ce qui n'a pas encore été nommé. L'esprit qui suppose la faute sur ce qu'il est, ce qu'il peut représenter – mais le sabordage n'a pas encore été à envisager, parce qu'elle est docile et qu'il s'en remet au premier jugement qu'il s'était fait. Alliance fébrile, mais nécessaire pour que ce nom puisse encore grossir, gagner en ampleur et en respect. L'infection solaire sur les têtes bien pensantes de cette triste cité à faire subsister. Ils sont déjà puissants, mais Salvatore veut l'être plus encore – jusqu'à offrir ce plein règne à ceux qu'il doit représenter. « If you suppose that we could be the cause of... this tragic death, know that your wife, as you call her, has been much more obedient with us than she has been with you. It would be a waste on our part. » Provocation déguisée, il joue avec l'instinct comme il l'a toujours fait. Provocation offerte, les limites avec lesquelles il en vient à flirter. Parce qu'il y a cette adrénaline du passé qui refuse d'être chassée, parce qu'il y a en cet instant tout ce qui manquait de ses jeunes années. L'impression d’œuvrer encore pour la sérénité des siens, autrement que par ces paroles qui néanmoins parvenaient tout de même à les préserver. Mais l'ombre s'est levée, lumière fut rejoint dès lors qu'il s'avançait. Il n'est pas l'homme vulnérable que les médias s'amusent parfois à approcher ; pour cet homme-là, il s'est montré plein et entier, dans toute sa splendeur et sa vilenie. « On the other hand, you seem smart enough to know that I would have no trouble getting rid of her. But that goes for you too, dear. She will not return and you will have no power over her ; Une pause enfin, le regard qui sonde au mieux tout ce qu'il est en mesure d'observer. Il s'est penché légèrement, Salvatore, causant l'effet d'un Sergio plus concerné, un pas orchestré au cas où les choses auraient à ne pas basculer du côté supposé. Because she belongs to us now, and I wouldn't accept anyone messing with my business. » Un murmure pour finir, à l'attention de celui qu'on traînait en ces noirceurs isolées. Un murmure pour enfin acter les choses telles qu'elles l'ont toujours été. Il parlait de partenariat, mais le fin fond des accords passés est bien plus nauséabond qu'il n'y paraissait. « Vegas, hm ? En allant pour se redresser, cette espèce d'air suffisant retrouvé et ce presque soupir amusé, quoi que méprisant, pour tout allier. The full heart of pathos. For sure, you will have something to do there, in addition to finding yourself a new concubine. 'Cause, all of that here, it will be your first and last warning. If you try anything that concern this woman, we will see each other to prepare some funeral. I've no time to waste with your little... game of chasing what you didn't manage to keep. Am I clear enough, young sir ? »             





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Heartless and left for dead.
close your eyes, so many days go by. easy to find what's wrong, harder to find what's right. i believe in you, i can show you that. i can see right through all your empty lies. i won't stay long in this world so wrong. because hell is my home, and home is all i got. »
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Raven Kang
Raven Kang
Martyr

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : Southwest
ombres et névroses : Chacun de ses tatouages provient de son mari.
cicatrices : 108
crédits : Psyborg

Maybe I crave the way you let me down • Salvatore Valente & Maddox Kang Empty
▬ Mer 5 Juil 2023 - 17:54 ▬
Maybe I crave the way you let me down
I wish that I could hate you, my baby. I wish that when I left, you'd have chased me. I didn't wanna change, but you made me. Now you're telling all your friends that I'm crazy, hard to believe that you ever really loved me. I made believe that you cared when you touched me. I know I'll be movin' on in slow motion, I've never been good with words but you didn't try to listen.


ft. @Maddox Kang & @Salvatore Valente
Janvier 2023.

Une bouffée de haine, viscérale et poignante, avait envahi Raven, dévorante. Elle se sentit submergée par l'envie irrépressible de serrer ses bras autour de son cou, de bloquer l'air dans ses poumons, de le voir suffoquer, flancher, basculer, crever. Après tout ce qu'il lui avait fait, tout ce qu'il lui avait dit, il osait encore jouer l'amant inquiet. Bien évidemment qu'il ne souhaitait pas sa mort, en ça elle n'avait jamais douté, Maddox était bien trop attaché à ses choses personnelles pour les casser, elle se souvenait rarement l'avoir vu jeter ce qui était précieux pour lui, même cassé. < Qui t'a cogné ? > Un frisson d'horreur, étendu le long de ses bras, l'image de Caleb apparaissant dans son esprit, fugace, déformée par la peur en quelque chose de moins humain, et les souvenirs, brutaux. La réaction de Salvatore tombait à point nommé et elle se sentait reconnaissante de cette initiative. Une claque dans son esprit, évidence que même si elle s'était émancipée, elle n'avait pas encore la force d'affronter Maddox. « Morgan. Caleb. » Un souffle, un très fort accent chinois, un moment de lucidité manipulateur. Opportuniste. Avant que son corps ne se mette à trembler et que son mari le remarque, elle se détacha de lui et s'éloigna un peu avec Sergio. Les bras croisés sur sa poitrine, elle observait, sentant l'adrénaline retomber sur chaque parcelle de sa peau en brèves secousses. Et pourtant elle n'était pas au bout de ses peines, n'ayant aucune idée de l'impacte de la curiosité de son protecteur. Maddox n'avait jamais trahi sa position au sein de la Triade, pas même à sa femme, elle n'avait jamais rien vu, rien entendu, ironiquement elle n'avait jamais cherché quoi que ce soit à son sujet alors qu'elle subsistait aujourd'hui précisément en dévoilant les pires secrets de cibles bien choisies. Mais Maddox ? A ses yeux il n'était qu'un gosse de riches, héritier d'une fortune colossale, d'un empire pour lequel il n'avait qu'un intérêt modéré, plus éparpillé sur l'art que sur les finances, ô grand jamais elle ne l'aurait imaginé au sein d'un truc pareil. Et à sa défense, toutes les riches familles de Chine n'étaient pas liées à la mafia, heureusement.

Salvatore n'avait aucune idée de ce que Raven était prête à faire pour survivre. Pour obtenir ce qu'elle voulait. Pour arracher ses intérêts à quiconque tenterait de lui prendre. Si le doute avait pu être permis pour Maddox lorsqu'elle avait fui, il avait probablement compris avec cette entrevue jusqu'à quel point elle pouvait aller, et ce n'était qu'un début. Alors Qiu n'aimait pas particulièrement la façon que l'italien avait de la nominer comme sa chose, mais elle n'en montra rien. Elle avait l'habitude. Un concours de bite dans un monde ou celui qui avait la plus grande n'était même pas foutu de savoir s'en servir, elle avait l'habitude. Kang ou Valente, même combat, la fierté mise en avant, un bras de fer corrompu. Son mari n'allait certainement pas en rester là, Raven n'était assez naïve pour croire que ça suffirait à le faire repartir gentiment, Salvatore avait gagné une bataille mais pas la guerre. Et si les deux camps devaient exploser pour qu'elle sauve sa petite personne, elle n'hésiterait pas une seule seconde. Mais en attendant, elle n'arrivait physiquement plus à poser les yeux sur son mari, comme si croiser son regard aurait les moyens de la faire flancher, et pour mieux masquer ce moment de faiblesse, elle restait concentrée sur Salvatore, avec l'attitude de celle qui buvait ses paroles.
(c) AMIANTE


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Creatures hiding in the dark
Just follow everywhere I go. ☽ Top over the mountains or valley low, give you everything you've been dreaming of, just let me in and you'll be safe under my control.
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Maddox Kang
Maddox Kang
Martyr

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : Downtown ✫ loge le penthouse d'un hôtel qu'il a soigneusement sélectionné pour sa sécurité
ombres et névroses : manipulateur, violent, fleurte avec la psychopathie ✫ caméléon sociale ✫ d'un raffinement constant
cicatrices : 47
crédits : unravelgraph

Maybe I crave the way you let me down • Salvatore Valente & Maddox Kang Empty
▬ Dim 8 Oct 2023 - 11:32 ▬
Maybe I crave the way you let me down
I wish that I could hate you, my baby. I wish that when I left, you'd have chased me. I didn't wanna change, but you made me. Now you're telling all your friends that I'm crazy, hard to believe that you ever really loved me. I made believe that you cared when you touched me. I know I'll be movin' on in slow motion, I've never been good with words but you didn't try to listen.


ft. @Raven Kang & @Salvatore Valente
Janvier 2023.

Deux mots. Un nom. Je n'ai pas besoin de plus pour reporter ma colère sur un autre individu. Remettre à plus tard ces sentiments néfastes pour la situation actuelle. Une certaine satisfaction s'écoule en moi, malgré que Raven me soit éloignée. Petites mains bien dressées venant l'écarter, la mettre en sécurité, comme si moi, je pourrais lui faire le moindre mal.

L'autre tête en ces lieux s'approche, avec cet air faussement chaleureux. Ce visage qui se veut rassurant, que je connais bien trop pour en user. Viciosité à son paroxysme. Et j'ai naturellement ce sourire qui étire subtilement le coin de mes lèvres, particulièrement friand d'avoir un interlocuteur à ma hauteur. Il s'assoit face à moi, marionnettes parfaitement dressées, gravitant au service du vieillard. Je lâche un léger rire sincèrement amusé face à sa première question, tourne en ridicule cette menace dissimulée. < Peut-être aurez-vous à l'avenir plus de vigilance quant à où placer vos billes. > À vous-même. Si les mots ne sont pas prononcés, mon regard noir les appuie bien. Investir sur la propriété d'autrui, voilà une bien mauvaise idée. Attentivement à son écoute, je ne perds pas mon insolence, incapable de prendre au sérieux ses réflexions non abouties.
Je cherche à capter le regard de Raven, ses réactions. Comprendre ce qui se trame dans son crâne, cette mécanique qui a de toute évidence bien évoluée depuis sa fuite. Toutefois la belle se montre fuyante, n'a d'yeux que pour cet éminent italien. Et je me penche légèrement pour mettre en garde l'étranger. Non pas sur ce que je pourrais faire, mais ce dont elle pourrait se révéler capable. < Moi aussi, je la croyais bien plus obéissante qu'elle ne l'est. > Mots glissés presque comme une confidence, un conseil entre amis. Comportement absurde au vu de ma position d'otage. Toutefois le jeu se révèle être à double tranchant. La suggestion qu'il puisse véritablement se débarrasser de Raven laisse des éclairs traverser mes iris. L'homme se penche un peu plus à mon attention, accentue cette proximité déjà présente. Son chien de garde reste aux aguets, comme si je serais suffisamment stupide pour tenter quelque geste que ce soit en une telle position d'infériorité. < Si ce n'est à moi, Raven n'appartient qu'à elle-même. > Je siffle telle une menace, peu enchanté de son ton autant que de ses paroles. Notion d'obéissance qu'elle leur devrait, pleinement rejetée. Esprit lié à nul autre s'il n'est lié à ma personne. Si je pourrais aller à accepter ne plus avoir maitrise sur elle, que quelqu'un la prenne pour son pantin me révulse. Rien qu'aux mots de l'italien, Raven devrait constater le peu de valeur qu'il lui porte, en réalité. Bonne à jeter. Voilà ce qu'elle peut se révéler être à ses yeux.

Le vieillard se redresse, va à pointer Vegas du doigt comme si cela pouvait m'affecter. Plus spécifiquement, il m'invite à faire bagages et je mesure mes réactions. Prend en considération toute cette situation, ces menaces, les perspectives alors ouvertes. C'est mal me connaître de croire que ces quelques intimidations suffiraient bien à me faire rebrousser chemin. Par chance, cet étranger ne sait rien de moi, rien de plus que ce qu'internet saurait dévoiler, ou Raven. Toutefois elle n'a jamais connu l'ampleur de mes affaires, pour le mieux, de toute évidence. < Détroit suinte le désespoir. Pas étonnant qu'il y ait autant d'affaires en ville… Je pense que tout est parfaitement clair. > J'approuve avec sérieux, d'une fausse bonne volonté, retrouvant le peu de confort que ma chaise peut m'offrir. Les pensées mijotent déjà l'avenir, des projets aux ambitions qui s'ouvrent, bien plus largement que ce que j'aurais pu escompter. Le regard imperturbable, je décroche de l'italien pour étudier la belle. Me promettre de ne pas la laisser entre leurs mains.

(c) AMIANTE

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