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 Spaces and memories brings me to you • Phoenix Ledger

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Ezra Maalik
Ezra Maalik
boom, bitch

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : le terrain vague des mcnulty
ombres et névroses : Une grande cicatrice de brûlure sur le haut du bras, cachée par un tatouage : un lac, le ciel étoilé, comme une minuscule galaxie, et le reflet d'un chien dans l'eau ; aucun piercing, pas même aux lobes d'oreilles
cicatrices : 334
crédits : Psyborg

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▬ Mer 25 Jan 2023 - 21:41 ▬
Spaces and memories brings me to you
Never knew that I've been down 'cause you were always there by the side. I remember where we stayed, I don't know where else to go, know where else to lie. There's no one who'll love you until there's the morning. You were holding me tight, spaces and memories is something that brings me to you. It's where it keeps me alive.


ft. @Phoenix Ledger
Janvier 2023.

La chaleur irradiait son corps, traversant chaque parcelle de sa peau par vagues. Le vent dans ses cheveux aurait dû provoquer des frissons dans son cou, les flocons balancés par les nuages auraient dû lui glacer le visage, au lieu de ça elle avait abandonné son manteau dans l'herbe humide, et sa jupe claquait au gré des bourrasques de vent. Ses talons avaient également été lâchés, l'un après l'autre, et c'était pieds nus qu'elle approchait du bord de l'eau, les bras tendus sur les côtés, sur la pointe des pieds, comme si elle suivait une ligne invisible. Une ligne inexistante, puisqu'il n'y avait que la terre boueuse et les brins d'herbe gelés par terre. Mais qu'en savait-elle, après tout ? Il aurait pu y avoir un cataclysme qu'elle l'aurait sûrement à peine remarqué. Ezra avait l'habitude de prendre toute sorte de drogue qui boostait ses petites hormones du bonheur, mais ce soir elle avait mis le paquet. Une quantité complètement abusée d'un produit qu'elle n'avait encore jamais testée puisqu'elle changeait régulièrement de dealer en fonction de leurs disponibilités. On lui avait vendu des heures d'apaisement, de chaleur, de joie ultime au fond d'une bulle de confort. Elle avait avalé deux cachets chez elle, et heure plus tard elle était sortie de chez elle parce qu'elle avait l'impression d'étouffer. Alors elle avait erré, sautillant de lampadaire en lampadaire, pour ne pas se faire manger par les ombres, puis elle avait décidé que toute cette épopée méritait bien un peu de musique pour donner un fond dramatique et elle avait glissé ses écouteurs dans ses oreilles et allumé son application de musique. Pas spotify, mais celle du portable, parce que Ezra n'y connaissait rien en applications. C'était même un miracle que son téléphone ait quelques options, mais elle s'était vite rendu compte qu'elle en avait besoin pour le travail. L'une d'elles était passée, qu'ils avaient entendu lors de leur petit voyage avec Phoenix, et elle n'avait cessé de repenser à l'homme. Une heure plus tard, elle s'était retrouvée là où ils avaient pris leur pique-nique, seule, forcément, à danser sous la neige, au pic de l'effet de sa drogue, à moitié déshabillée, jusqu'à ce qu'elle s'emmêle les pieds et s'écroule dans l'herbe glacée. Son regard s'était relevé vers le ciel qui se déchirait en millions de petits morceaux de papier et elle avait tendu la main, un sourire rêveur sur les lèvres. « On voit même pas les étoiles dans cette putain de ville... Saleté de vie... » Ses vêtements, imbibés de l'eau gelée qui s'était accumulée sur le sol, collaient à sa peau. Elle ressentit un frisson, unique. Elle s'endormirait bien là, au milieu de nulle part, au centre de ce souvenir si doux qui flottait dans son esprit, du sourire de celui qu'elle aurait dû choisir et qu'elle avait laissé filer, par bêtise, par punition. Un petit rire s'échappa de ses lèvres et elle ferma les yeux, laissant retomber ses bras tendus sur les côtés, à la façon d'une croix. Elle s'imaginait déjà recouverte de neige, engloutie par le monde.

(c) AMIANTE


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Bathe in kerosene
Monster. How should I feel? ☽ Creatures lie here looking through the window. That night he caged her, bruised and broke her.
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Phoenix Ledger
Phoenix Ledger
popular monster

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : midtown. un appartement bordélique qu'il partage avec akim. un terrain neutre et sécuritaire pour ces deux frères de différentes mères qui n'aspirent qu'à se relever.
ombres et névroses : tatoué jusqu'au bout des doigts, la musculature dessinée grâce à son année de prison et entretenue, gardée, cicatrice à la joue droite qu'il doit à celui que euros a choisi d'aimer. médiocre gestion de la colère qu'il peine à dompter. c'est un hyperactif que rien n'a jamais su apaiser.
cicatrices : 737
crédits : chat.noir (c) astra (a)

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▬ Mar 31 Jan 2023 - 3:34 ▬



Spaces and memories
brings me to you
CODAGE PAR TETRADKE


Run, my love, I'm back from the dead. Let it go, it's all in your head. Oh, I could not believe that you will never let it be And nobody knows all the trouble you've seen. I get it, sweetheart, we're always "low, low, low", You're always pushing me away, but then you're pulling me close. So let's make a toast to all the years we've wasted, Hold your glasses high for all the tears we've tasted. I'm different now, you're distant how Will we ever work this out ?




L'air est lourd qu'il ne sait plus comment inspirer. Vicié, ce dernier. Corrompu aux non-dits qui commencent lentement à peser. Il y a cette hésitation qui règne, qui gouverne encore sur l'encéphale craintif et fragilisé. Il y a cette peur de voir les espoirs et les volontés piétinés. Il a besoin d'air, Phoenix, il a besoin de s'isoler. Le silence en allié. La perdition en ancienne amante qu'il tient à retrouver. Dans l'habitacle, nulle note, nulle résonance. Rien que ce calme pour apaiser les maux qui s'élèvent et qui poignardent, le cœur aux abois sous tout ce qui peut y pomper. Le sang est bouillant qui calcine les veines déjà par trop de fois molestées. Dans l'esprit, les souvenirs s'enchaînent qui se heurtent jusqu'à manquer de le faire dégueuler. L'oppression est violente qui condamne dans la foulée les poumons épuisés. Ceux-là même qu'il maltraite une énième fois, cigarette flirte avec les pulpeuses pour s'y consumer, pour s'émietter ; cendres qui vont et viennent, dansent dans la légère brise d'un chauffage enclenché. Il a juré, s'en est rapidement détourné. Qu'importe la propreté de cette merveille puisque l'être est en train de s'effondrer. Un soupir, enfin. Les paupières qui se ferment quand les routes disparaissent pour ne plus laisser que les rives qu'il cherchait à rejoindre – même malgré les coups de sa dernière venue, ce piège tendu dans lequel il s'est jeté. Il maudit le hasard, il maudit les faits plus que l'homme qu'il a pu y rencontrer. Il a ses raisons, il a ses justifications et pour les partager, il ne peut réellement l'en blâmer – quand bien même l'idylle supposée avec la belle concernée est depuis bien longtemps enterrée. Un soupir, un filet d'air expiré. Les battements irréguliers qu'il essaie de calmer – et les minutes passent qu'il laisse lui échapper. Le temps dont la notion se déforme pour pleinement exploser. Il ne reste plus rien de cette réalité, seulement ces songes égarés auxquels il revient inlassablement comme il en reste perturbé. Il a tant à régler, Phoenix, il a tant à apaiser. Des maux aux tortures qu'ils s'infligent sans l'imaginer, ces deux idiots qui continuent de se morfondre dans une amitié qui a clairement évoluée. Oh, Ari. Elle tourmente autant qu'elle peut le sauver. Elle défait la marque noire qui, sur l'âme, stagne quant aux erreurs qu'il a pu commettre, quant aux décisions foireuses qu'il a pu orchestrer. Elle lui donne l'impression de ne pas être le monstre qu'il imaginait, que cette seconde chance pourrait valoir quelque-chose s'il s'en donnait la peine – s'il essayait d'enfin et pleinement se responsabiliser. Il en soupire encore, Ledger, à bout de souffle avant que l'air de l'habitacle ne suffise plus à le canaliser. Là, les pas hors de la merveille qu'il verrouille dans son dos quand il commence à errer. La neige qui craque sous les pas, qui brise les réflexions qu'il essayait de trier. L'encéphale se vide et, enfin, il y a cette légèreté qui s'empare de cette conscience épuisée. Les lueurs sont faibles qui n'éclairent qu'à peine les chemins enneigés. Pourtant, les cieux ne sont pas assez noirs pour tout recouvrir, pour tout voiler. Il y a cette silhouette qui se distingue dans la poudre trop blanche qu'elle peut déranger. Les sourcils se sont froncés, parce qu'il est bien le seul à se risquer aussi loin sur ces sentiers quand crépuscule dépose son règne aux mille dangers. Le seul ou presque, parce qu'il remet rapidement les traits que les prunelles peuvent enfin détailler. Le seul ou presque, parce que ces lieux, omettant l'élu du cœur de celle qui gît sur la glace à ses pieds, ils sont deux à les avoir foulé.

Il laisse une seconde passée, rien qu'un instant s'étioler.

Sur les lèvres, il y a ce rictus qui s'est dessiné. L’insouciance personnifiée, l'inquiétude qui tente ses avertissements qu'il peut pour l'instant ignorer. Non, il contemple la vie qui bat encore de l'autre côté des rives isolées. Il lorgne sur ces voitures qui passent, ces êtres qui ignorent jusqu'aux spectres qu'ils doivent être pour ceux qui auraient à s'y concentrer. Finalement, il imite la demoiselle allongée. Il vient faire de même, quoi que bien mieux couvert – les questions viendront probablement après. « If you wanted to prove that cold can burn, a freezer would've been just as effective. » Le timbre est amusé, quoi qu'à peine distant pour ce que la mémoire s'affaire à rappeler. L'altercation avec celui qu'elle s'est choisie, celui qu'il craint de voir s'emporter – et l'instinct en vient à le faire se redresser. Il s’assoit à ses côtés, lorgne encore une seconde le courant qui flirte avec la berge avant que les traits ne soient observés. Nuls maux, nulle plaie. En partie rassuré, Phoenix. À peine en vérité. Voilà que la légèreté se fait la mâle et que les craintes reprennent le dessus sur l'âme trop bien tourmentée. Parce qu'elle semble ailleurs, trop éloignée. Parce que la peau est trop dénudée que des plaies pourraient venir saccager. « What are you doing here ? » Par curiosité, pour trouver des justifications à ce hasard qu'il n'a même pas appréhendé. Et quand bien même il en vient à supposer des scénarios de plus en plus noirs, il savoure tout de même cette clarté qu'elle parvient encore à distiller – sans le savoir, sans l'imaginer. Elle s'est ancrée en son être comme une lueur nécessaire aux fondations qui peuvent encore résister ; celles qui n'ont pas eu à vaciller. Patience qu'il comptait user, mais enfin lucidité se fraye ce chemin jusqu'à l'encéphale qui se laisse guider. Il s'est tourné vers elle, Phoenix. Il ose, et tant pis pour les répercutions si l'autre était à la surveiller. « Hey... » La main sur la joue glacée, ce frisson qui longe la colonne pour tout amplifier. Discrète caresse du pouce pour attirer l'attention de la belle égarée. « Tell me you're ok, please. » Le sourire s'est effacé, les traits se sont creusés. Les sourcils froncés d'une détresse teintée d'inquiétude rapidement distillée. « Ezra ? » Et le cœur s'est agité, affolé. Et les battements chantent des litanies lugubres qu'il voudrait ne pas écouter. « Come here. » Il force l'être à se redresser quand son manteau est retiré qu'il vient lui passer sur les épaules dans la foulée. Portée, la demoiselle, même si des plaintes venaient à s'élever. Portée pour que les pieds ne flirtent plus avec la neige qui s'est trop bien installée. C'est la voiture qu'il veut rejoindre, la chaleur d'un habitacle pour endiguer la progression d'un mal invisible qu'il ne tient pas à la laisser couver.                               





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❝ insane ❞
I'm reminiscin' back to both of us laughin'. Playin' old records, thinkin' every one of 'em's classic. Windows down, we on the street up in Michigan rappin'. We talked about it, but never really knew it could happen. My confidence about as low as the gas is, we didn't have the money for it, so we'd turn the key backwards and sit in parking lots for hours till the battery crashes. I think that we related 'cause both of us were lookin' for answers. I know you've been callin', sorry I never call back. I know I've been distant, you know I never meant that. »
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Ezra Maalik
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▬ Lun 20 Fév 2023 - 16:17 ▬
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ft. @Phoenix Ledger
Janvier 2023.

Apaisée. Légère. Disloquée. Les battements du coeur de plus en plus calmes, de plus en plus réguliers, elle pouvait l'entendre, le sentir dans ses tempes. C'était d'ailleurs la seule partie de son corps qu'elle sentait encore. Le tambourinement dans sa tête, qui pour une fois ne lui donnait pas envie de tout fracasser. Le silence, assourdissant, enveloppant. Brisé, par cette voix lointaine, à peine perceptible. Claire, amicale. Chaleureuse. Elle sentit son esprit être arraché à la brume dans laquelle elle flottait, comme une corde tirée, de plus en plus forte. Les lèvres d'Ezra, qui commençaient à être bleues, s'entrouvrirent légèrement pour happer l'air glacial. Douloureux. Elle était si bien, pourquoi donc l'enlever à ce sommeil qui l'appelait ? Elle voulut répondre, dire à cet intrus de dégager, de lui foutre la paix, de la laisser disparaître, mais aucun son ne sortit de sa gorge. La drogue avait empêtrée jusqu'aux muscles de sa mâchoire et le froid avait achevé de l'immobiliser. Elle ouvrit lentement les yeux, difficilement, et son regard trouble se posa sur Phoenix. Les pupilles dilatées, brillantes, elle cherchait à stabiliser les traits qui remuaient devant elle, et peu à peu l'association se fit dans son cerveau, mélange entre la voix, le visage, l'odeur. Celui qu'elle devait éviter, celui qu'elle ne méritait pas, celui qui flottait dans ses pensées quand elle ne les contrôlait pas, qui prenait toute la place. La belle ironie. Un nouveau sourire se dessina sur ses lèvres, tandis qu'elle fixait son visage. Défoncée, complètement amorphe. Il aurait pu lui arriver n'importe quoi, elle aurait pu mourir dans la neige, être repérée par un taré, se noyer, se faire bouffer par les corbeaux, et cet abruti arrivait encore à débarquer au bon moment comme un prince charmant. Un rire commença à s'élever, tandis qu'elle quittait le sol malgré elle, que son corps se remettait à sentir le froid dans de douloureux frissons, un éclat de rire naturel, clair, amer.

La portière se referma derrière elle, le corps chu dans le fond du siège du véhicule. Elle avait du mal à garder les yeux ouverts, mais elle avait conscience de ce qui se passait autour d'elle. L'inconscience qui l'avait frôlé avait définitivement disparu, bien que toujours à l'apogée de l'effet que pouvaient lui procurer les stupéfiants. Elle avait froid. Terriblement froid. Son corps tremblait, elle sentait même ses dents claquer, et chaque parcelle de sa peau la faisait souffrir tant elle avait froid. Elle se sentait vivante. Comme lorsqu'elle se battait et que les coups pleuvaient sur cette enveloppe charnelle qui la transportait dans ce monde sans intérêt. Elle se sentait vivante. Elle n'avait pas envie de se sentir vivante, pas maintenant, pas après tout ça. Sa tête tourna lentement vers Phoenix, elle avait toujours un petit sourire sur les lèvres, mais le regard profondément triste. « Je t'ai fait peur... Je suis désolée... » souffla-t-elle, un peu plus facilement que ce qu'elle aurait imaginé. Un soupire s'échappa, dû aux bouffées de chaleur que lui provoquait la drogue dans son corps. « J'avais besoin de disparaître. J'en ai peut-être trop pris. » Et elle se remit à rire, doucement, joyeusement. Son regard se reposa sur la surface de l'eau, bien plus loin. « Je me sens... Affreusement seule... Et vide... » Sa main glissa sur son ventre, qu'elle effleura du bout des doigts. C'était son choix, sa décision. Elle aurait pu le garder, il l'aurait accepté, mais il n'en voulait pas. Et il ne comprenait pas. Il ne comprenait rien. Et elle commençait à comprendre, que cet amour qu'elle lui portait n'était que désolation et toxicité. « Qu'est-ce que j'aurais pu lui apporter ? Une mère junkie et un père malsain, comment aurait-il été heureux ? » Le sourire sur son visage avait disparu, son regard était à nouveau vide, mais une larme avait perlé au coin de son oeil. Elle fixait l'eau, si calme, si attirante. « Je sais plus quoi faire. J'y arrive pas... Je gère plus rien. »

(c) AMIANTE


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▬ Jeu 16 Mar 2023 - 21:22 ▬



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Run, my love, I'm back from the dead. Let it go, it's all in your head. Oh, I could not believe that you will never let it be And nobody knows all the trouble you've seen. I get it, sweetheart, we're always "low, low, low", You're always pushing me away, but then you're pulling me close. So let's make a toast to all the years we've wasted, Hold your glasses high for all the tears we've tasted. I'm different now, you're distant how Will we ever work this out ?




Les lueurs s'étiolent, clarté s'est échappée. Sous le manteau blanc où chaque pas se dessine, les murmures s'enterrent pour ne plus exister. Il craint le silence, il craint les bourrasques qui auraient à tout emporter. Il craint cet instant, ces quelques secondes maculées d'un sang invisible, d'un souffre oppressant trop bien distillé. Il craint la sinistre ombre qui aurait à s'avancer, à quérir cette présence qu'il s'efforce de serrer. Il a tiqué, lutte contre lui-même pour ne pas avoir à céder. Parce que les battements du pauvre palpitant sont précipités, violents contre les côtes qui résonnent ces notes de tambours brisés. « I got you. » Comme une supplique délaissée, comme un murmure que le vent s'affaire à voler. Il fait au mieux, Phoenix, pour encore lui offrir cette espèce de sécurité. Comme lorsque le soleil régnait, comme lorsque le monde se scindait en des parallèles bien distincts ; parfois plus sereins, parfois plus mesquins. Portée, la demoiselle qu'il a fini par installer côté passager. Chaleur qu'il laisse se mettre à danser et lui il guette, la pulpe des doigts qui s'affaire déjà à effleurer la peau pour s'assurer qu'elle n'a pas cédé. « It's alright. » Les couleurs évanouies, les traits s'animent, s'étirent en des courbes anciennes qu'une toute autre émotion vient agrémenter. Il y a cette détresse dans les profondeurs de ce regard, cette effroyable perdition qui se manifeste autant qu'elle cherche à se dissimuler – elle est tornade incontrôlée, elle est cet ouragan de peine aux songes meurtriers. Il l'a rendu, ce rictus trop bref – il a secoué les traits, Phoenix, par nécessité. Qu'importe la peur qu'elle a pu lui inspirer, tant qu'elle prospère, tant qu'il peut l'y aider. Mais les confidences sont profondes qui marquent jusqu'à l'encéphale concentré et désolé. Elle s'est égarée, beauté délaissée aux ombres, aux chimères affamées. Elle s'est laissée noyer, Ezra, comme dans l'espoir de disparaître maintenant que ces paroles ont été prononcées. Ainsi les prunelles se sont baissées, couleurs différentes qui s'éloignent de la vérité : seule et vide, et finalement, il y a ce rappel des événements passés, ces épreuves qu'il lui connaît. La vérité qui se trahie par ces quelques gestes, ces attentions discrètes des phalanges sur le ventre caressé. Désolé, Phoenix, bien qu'aucun mot ne soit osé. Il lui laisse la possibilité de tout exprimer, de se défaire des confidences probablement trop longtemps gardées. Il écoute, Phoenix, à défaut d'avoir pu se tenir à ses côtés. Installé, lui faisant face, une jambe repliée et l'épaule enfoncée dans le dossier – il bataille contre l'instinct qui voudrait pouvoir défaire le charme lugubre qu'on lui a imposé et sous lequel elle est en train de s'écraser. Il n'y a rien à faire, seul le temps est à même de panser les blessures qu'aucun regard ne saurait percevoir. Seul le temps sera allié, mais l'exprimer reviendrait à creuser les failles qui peuvent déjà saigner. Il a soupiré, en un souffle discret et mesuré. Il a soufflé, Ledger, puisque impuissant face aux maux qui lui ont été administrés. Impuissant puisque illégitime de morales qu'il aurait à faire et qu'il n'a jamais su pleinement écouter.

Pourtant, les faits sont là qu'il n'a pas à nier.
Plus légitime que jamais pour avoir traversé ces ténèbres par le passé.
La peur gronde encore, l'inquiétude n'a de cesse de s'en mêler.
Il lui faut un instant, rien qu'une pause dans le temps pour mieux penser.
Mille et un doutes, mille et une pensées viennent de se manifester.

Il s'est animé, enfin. Carcasse s'est brièvement redressée, la main saisie que les deux paumes viennent entourer ; faibles sont les tendresses qui viennent s'y déposer. Soutien encore silencieux, mais les pulpeuses se sont entrouvertes, prêtes à laisser les mots s'exprimer. « I don't... I don't know what to say. I mean... You don't control anything 'cause there is nothing to control, you know what I mean ? » Il guette, surveille les traits. Il essaie de tout appréhender, des cicatrices qu'il pourrait rouvrir au baume qu'il parviendrait à déposer ; Phoenix plus attentif que jamais. « You need time to process and it's a normal thing. Contrairement au choix qu'elle semble avoir dû faire, contrairement aux marques qui seront laissées sur l'esprit à mesure que s'effriteront les années à suivre, celles qu'elle devra pleinement affronter. I'm sorry it has to happen to you. » La suite, il ne l'a pas prononcé. Ces histoires de mérite n'ont pas leur place dans une situation comme celle qui s'est enclenchée. Il a préféré laisser le silence se réimposer, comme une pause dans les récits décousus pour que les forces soient préservées. Il n'offre qu'une étreinte qu'il vient engager, une chaleur toute relative ; une présence pour combler ce vide qu'il ne parviendra pas à effacer. Il le sait, mais bien des efforts seront tout de même usés pour essayer. « You might think you're alone in this but you're not. Proof is I found you there, right ? It has to mean something. » Trop simple, ce hochement d'épaules. La voix qui tente une embardée amusée, c'est un semblant de légèreté qu'il s'essaie d'insuffler ; comme pour parfaire cette aide qu'il n'a pas pu lui donner quand les plaies intérieures se dessinaient. Ils disent mieux vaut tard que jamais, mais culpabilité ne s'en satisfait pas qui continue de régner. « I should've done way worst when I saw him, I just... I didn't know back then how dumb he were. It's on me, I should have call you more often. » Et par instinct, par protection, il l'a davantage enserré – laissant le chauffage faire son œuvre dans l'habitable où il les a isolé. Un instant, une seconde. Un silence bref avant qu'un soupire ne s'invite. « By the way you were right, you scared the shit out of me laying in the snow like that. And to be honest, I should take you to the hospital. »                                





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▬ Mer 22 Mar 2023 - 18:40 ▬
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Janvier 2023.

L'alternance entre colère sourde et vide intersidéral bouffait l'esprit bien trop sensible de la nomade qui avait abandonné tout de sa vie d'indépendance pour ce seul homme trop bête qui ne voyait rien de l'amour qu'elle lui portait. Ou qu'elle pensait lui porter. Parfois le flou était trop dense, parfois la clarté de ses sentiments était telle qu'elle réalisait que ce n'était pas de l'amour, et dans ce cas elle prenait peur, elle pensait à autre chose, et elle laissait la brume cacher ses doutes. Ezra était douée pour se noyer dans le déni, toute sa vie elle avait échappé à la réalité, mécanismes d'autodéfenses de son cerveau qui trouvait des biais alternatifs pour ne pas être assommés par la vérité. Les vrombissements dans ses oreilles, les tâches devant ses yeux, les trous de mémoire, la nonchalance exacerbée pour tout, le cruel manque de respect pour elle-même, le terrible aveuglement de sa valeur. C'était d'une psychothérapie dont elle aurait besoin, d'un sevrage de ces drogues qui lui insufflaient une impression de bonheur pendant quelques heures, aussi. Et d'une base solide sur laquelle se reposer. Ou d'un nouveau départ au cœur des kilomètres de nature que ce pays avait à offrir. L'envie de partir rôdait depuis quelques temps déjà, tout plaquer, tout abandonner, disparaître et ne plus jamais revenir. Détroit ne devait être qu'une étape lorsqu'elle s'y était établie, quelques mois le temps de profiter de la ville, des musées, de l'art, de la culture, des fêtes, renflouer son compte en banque, aussi. De ce côté là, elle avait explosé son objectif. Elle pouvait complètement arrêter de travailler si elle le voulait, elle ne manquerait plus jamais de rien. Les opportunités avaient été telles qu'elle s'était enrichie à une vitesse phénoménale qu'elle n'aurait jamais pensé possible. Elle savait que ses compétences étaient assez rares pour être recherchées, mais pas au point de la propulser à ce stade. Elle en venait même à comprendre pourquoi, lorsqu'elle était petite, il lui arrivait d'entendre son père se plaindre parfois des impôts. Rien ne la retenait ici.

Le contact chaleureux sur ses doigts arracha une multitude de pensées noires de la tête de l'artificière. Elle releva ses yeux sombres vers les prunelles du tatoué, à l'écoute, attentive. Le visage impassible, les lèvres scellées. Elle gobait pourtant ses paroles avec une avidité vorace. Il n'y avait rien à gérer. Elle n'était pas bien sûre de comprendre ces paroles mais elle appréciait que quelqu'un retire cette foutue responsabilité de ses épaules. De la décision de Junan, en passant par les manifestants pro-life -mon cul- qui n'avaient rien d'autre à foutre que de camper devant les centres d'avortement, jusqu'à ses propres jugements contre elle-même, Ezra n'avait pas réussi à respirer une seule minute. La culpabilité qu'elle portait l'avait écrasé à mesure que les joues étaient passés et elle avait vaguement tenté de la faire disparaître en brouillant son esprit de substances toutes plus manipulatrices les unes que les autres. Alors que depuis le début, il lui aurait suffit d'accepter sa faiblesse et de partager sa souffrance avec quelqu'un qui en avait vraiment quelque chose à faire d'elle. Elle aurait pu aller voir Phoenix. Elle aurait pu aller voir Earel. Elle aurait même pu voir Eliott. Son visage n'avait laissé transparaitre aucune émotion, et pourtant ses yeux s'embuaient de larmes. Bénies, les paroles de Phoenix. Les paroles de celui qui prenait une place encore plus grande que celle de tous les autres réunis. Et cette chaleur qu'il dégageait, celle qui explosa lorsqu'il la prit dans ses bras, Ezra la dégusta jusqu'à la dernière miette. Cette amitié si profonde qu'il lui offrait, elle était divine. Tombait à point nommé. Elle ferma les yeux, laissant une unique larme rouler sur sa joue pour venir se perdre au creux de son cou et mourir sur ses vêtements déjà trempés. « Ce n'est pas à toi de faire quelque chose. Tu n'aurais même jamais dû être confronté à ça. » C'était lui le problème, lui qui ne savait pas s'arrêter, lui dont l'insécurité était si grande qu'il provoquait les dégâts d'une tornade. Ezra rouvrit doucement les yeux, restant immobile pendant un instant dans ces bras réconfortants qu'elle aurait aimé n'avoir à jamais quitter, puis elle releva doucement la tête. Son souffle, froid, mêlé à la chaleur de l'habitacle, mordait doucement la peau de Phoenix. « Pas l'hôpital. » Mais elle n'avait pas non plus envie de rentrer à la caravane. Elle avait rendu son studio, sa camionnette était sur le terrain vague, elle n'avait nulle part où aller. Elle avait besoin de respirer. « Tu peux me déposer à l'hôtel... ? »

(c) AMIANTE


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Bathe in kerosene
Monster. How should I feel? ☽ Creatures lie here looking through the window. That night he caged her, bruised and broke her.
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Phoenix Ledger
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popular monster

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : midtown. un appartement bordélique qu'il partage avec akim. un terrain neutre et sécuritaire pour ces deux frères de différentes mères qui n'aspirent qu'à se relever.
ombres et névroses : tatoué jusqu'au bout des doigts, la musculature dessinée grâce à son année de prison et entretenue, gardée, cicatrice à la joue droite qu'il doit à celui que euros a choisi d'aimer. médiocre gestion de la colère qu'il peine à dompter. c'est un hyperactif que rien n'a jamais su apaiser.
cicatrices : 737
crédits : chat.noir (c) astra (a)

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▬ Mer 5 Avr 2023 - 10:14 ▬



Spaces and memories
brings me to you
CODAGE PAR TETRADKE


Run, my love, I'm back from the dead. Let it go, it's all in your head. Oh, I could not believe that you will never let it be And nobody knows all the trouble you've seen. I get it, sweetheart, we're always "low, low, low", You're always pushing me away, but then you're pulling me close. So let's make a toast to all the years we've wasted, Hold your glasses high for all the tears we've tasted. I'm different now, you're distant how Will we ever work this out ?




Une tornade dans l'encéphale, cette impression violente d'impuissance. Les idées circulent et tournent en une spirale infernale, comme un manège incessant pour accabler l'esprit – ce sont les regrets qui grondent, un soupçon de culpabilité qu'il ne parvient pas à chasser. Parce qu'il a failli à bien des promesses, Phoenix, et que celle-ci s'ancre dans la longue liste qui hante la conscience. Les prunelles détaillent et guettent, s'attardent sur la silhouette tremblante, effacée. Elle n'est qu'ombre qui peine à subsister, un ancien foyer de clarté qui s'éteint à chaque seconde qui s'écrase. C'est ce qui l'effraie le plus en l'instant, ce néant perceptible là où magnificence lumineuse semblait pourtant ne pas pouvoir faillir. Detroit est tenace et s'affaire à tout saccager, tout jusqu'à la moindre parcelle de bonheur qui pourrait y résider. Il n'y a nul bonheur en ces lieux, nul espoir à couver en sachant que le moindre courant d'air parviendra à l'abîmer. En cette idée s'installent les raisons de ce soupir soufflé, comme un élan éphémère pour se libérer d'un nouveau poids qu'il s'est attribué – stupide qu'il reste à croire que tout un pan de monde pourrait tenir sur ses épaules. S'il savait, Phoenix. Mais l'ego s'est alourdit, le besoin d'être partout et nulle part à la fois n'arrange en rien les accusations qu'il peut avoir à s'attribuer – il a confié les souhaits qu'il n'a pas su exaucer, il aurait dû être présent, mais il s'était renfermé. Finalement, l'étreinte s'est resserrée avant que l'instinct ne s'en mêle ; la destination nommée, la peur qui alimente cette supposition sans concevoir les craintes qu'elle aurait à faire naître. Il ne fonctionne plus qu'à l'évidence, Ledger, puisque cet état dans lequel elle s'est terrée n'a rien pour le rassurer. Et il aurait probablement insisté si ce regard ne s'était pas redresser ; ce vide teinté de quelques étoiles faiblardes qui supplient en silence. L'endocarde se serre, les poumons se compriment et la voix se tait, les mots manquent puisqu'il est partagé. Par l'envie de lui offrir ce confort que ces murs froids ne lui donneront pas, par l'assurance de la savoir entre de bonnes mains sans crainte qu'elle ne s'étiole entre ses bras. Les lippes fermées, le souffle bloqué, il réfléchit, s'oublie un instant. Il s'est mis à chercher une solution, comme si l'évidence était prête à frapper. Il n'y a que ce silence, ce maigre bruit de fond d'une musique baissée, des brises sur les vitres qui s'écrasent et du chauffage qui continue de souffler. Il n'y a que la mélodie du cœur effrayé, le chant de son semblable affecté par le venin que bien des maux ont laissé. Il n'y a rien de plus que cet effroyable doute, voué à prospérer. Partagé, Phoenix, entre l'affecte et la raison trop souvent silencieuse et qu'ici, il ne parvient pas encore à écouter. L'attention éparse, les songes ailleurs, trop près. La voix qui s'élève qui condamne toute réflexion ; elle parle d'hôtel et lui, il a ce frisson qui parcoure l'échine jusqu'à manquer de l'écraser. Elle parle d'hôtel où l'abandonner et lui, il songe à la manière dont les idées s'assombrissaient quand son sang était gangrené.

« No way. »

Sans hostilité, le timbre tente ce calme qu'il peine à conserver. Sous les côtes, les battements se sont accélérées, la crainte s'est faite plus vive, plus coriace. Si tenace. Elle ronge les chairs, nécrose l'assurance qu'il essayait de maintenir. Ce sont les litanies tristes et oppressantes qu'il croit entendre chanter, des murmures glaciales qui flirtent avec l'esprit jusqu'à manquer de le paralyser. « No, I won't leave you alone in that state of yours. Sorry... » Parce qu'il craint le pas de trop, cette protection dont elle n'aurait pas besoin. Il craint de trop s'imposer, lui qui vient d'ores et déjà de défaire le destin noir qui l'attendait. Les excuses s'installent pourtant, par réflexe. Il s'ancre dans son monde, défait les volontés. Il croit bien faire, Phoenix, pourrait pourtant encore se tromper. « No, you can stay at mine, it's okay. All the time you want. I mean, all the time you need... you know ? » Une nouvelle main tendue, comme pour tout accentuer. Parce qu'il a ce cœur trop grand, parce qu'il n'a jamais su s'en empêcher. La rédemption dans le regard à donner, dans ces attentions à distiller – parce qu'il en a tant manqué, parce qu'il ne peut souhaiter ça à qui que ce soit, moins encore à cette jeune femme que le monde vient encore de lui confier. Responsable qu'il se sent, l'idiot, à ne pas avoir su se faire présent – il l'avait promis, dans une infime parcelle d'euphorie. « Like I said, I got you, right ? » L'écho précédent, ces même syllabes qu'il lui délaissait – la promesse implicite d'enfin tenir les engagements auxquels il a failli. Et quand le moteur grogne, lui tient ce bref silence. Une pause dans l'instant, comme un répit momentané pour que l'esprit puisse s'y retrouver. Il cherche ses mots, l'approche la plus délicate qui soit. Il cherche comment s'avancer pour que le cœur puisse parler, pour qu'un baume – aussi immatériel soit-il – puisse s'apposer sur les plaies qu'elle semble porter. « Do you believe in something ? God or whatever ? Le regard qui dévie un instant de la route, qui s'attarde sur la silhouette à ses côtés. If not, it's a good thing. Means you can believe in yourself, like I do. » Elle est vaine, sûrement, cette tentative de l'apaiser ; mais il n'a jamais été le plus fiable, quand bien même il voudrait s'en persuader. Parce qu'il est sincère dans sa démarche, l'oiseau brisé, il y tient à cette stabilité dont elle s'est mise à manquer – il voudrait pouvoir la voir rayonner, comme par le passé, comme lorsque rien ne semblait pouvoir la faire ployer.                                 





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❝ insane ❞
I'm reminiscin' back to both of us laughin'. Playin' old records, thinkin' every one of 'em's classic. Windows down, we on the street up in Michigan rappin'. We talked about it, but never really knew it could happen. My confidence about as low as the gas is, we didn't have the money for it, so we'd turn the key backwards and sit in parking lots for hours till the battery crashes. I think that we related 'cause both of us were lookin' for answers. I know you've been callin', sorry I never call back. I know I've been distant, you know I never meant that. »
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Ezra Maalik
Ezra Maalik
boom, bitch

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : le terrain vague des mcnulty
ombres et névroses : Une grande cicatrice de brûlure sur le haut du bras, cachée par un tatouage : un lac, le ciel étoilé, comme une minuscule galaxie, et le reflet d'un chien dans l'eau ; aucun piercing, pas même aux lobes d'oreilles
cicatrices : 334
crédits : Psyborg

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▬ Mer 5 Avr 2023 - 19:28 ▬
Spaces and memories brings me to you
Never knew that I've been down 'cause you were always there by the side. I remember where we stayed, I don't know where else to go, know where else to lie. There's no one who'll love you until there's the morning. You were holding me tight, spaces and memories is something that brings me to you. It's where it keeps me alive.


ft. @Phoenix Ledger
Janvier 2023.

« No way. » No way ? Comment ça, no way ? Malgré la lenteur de son cerveau, la surprise sur son visage sembla être assez explicite puisqu'il se justifia aussitôt, avec toute la gentillesse et la bienveillance qui la caractérisait. Et elle comprenait qu'il soit inquiet, qu'il imagine le pire, mais là... Elle venait de capter pourquoi il refusait ça et un petit rire s'échappa de ses lèvres. C'était foutrement déplacé parce qu'elle avait failli mourir de froid par bêtise et qu'il avait toutes les raisons du monde de penser au pire, mais dans le fond Ezra n'était pas suicidaire, juste profondément insouciante. Elle avait toujours été comme ça et toutes les autres fois elle avait juste eu de la chance de ne pas tomber sur un taré ou dans un ravin. Alors oui, elle riait, parce que c'était ridiculement mignon. « Si tu savais... » souffla-t-elle plus pour elle-même que pour lui. Elle aurait pu refuser, insister pour se débrouiller seule, mais l'ecstasy retombait et elle n'avait pas envie de se retrouver seule. « D'accord. Juste pour cette nuit. Après j'irai à l'hôtel. Plus de drogue pour l'instant. » Et cette espèce de promesse là c'était aussi plus pour elle que pour lui. Parce qu'elle avait froid, qu'elle sentait son corps vibrer de douleur, la fatigue l'assommer, et qu'elle en avait marre de se sentir comme un déchet. Elle voulait aussi des draps chauds et confortables dans lesquels se rouler en culotte pour mieux sombrer dans le sommeil.

La chaleur de l'habitacle et le bercement du véhicule apaisaient l'artificière. La tempe posée contre la vitre froide, elle regardait la route défiler devant eux, les gens sur les trottoirs, la vie qui se profilait à l'extérieur. Chaque silhouette était une excuse pour se demander qui, parmi tous ceux là, avaient failli mourir en même temps qu'elle. « Do you believe in something ? God or whatever ? [...] » Un bond en arrière, loin, très loin dans ses souvenirs. Elle revoyait son père faire ramadan tous les ans malgré les raisons de son départ de l'Arabie Saoudite, alors que sa mère insistait pour qu'ils aillent rendre hommage à la Devils Tower chaque année en juin. Elle croyait à une multitude de choses sans vraiment y croire, ayant pris quelques habitudes sans vraiment jamais les respecter. Les traditions de son père lui étaient étrangères, celles de sa mère un peu moins parce qu'elle en était très fière mais tout aussi lointaines. « [...] If not, it's a good thing. Means you can believe in yourself, like I do. » Elle secoua légèrement la tête de gauche à droite. Aucune croyance, pas même en elle-même. « Il y a de nombreuses facettes de moi que tu ne connais pas. Des choses que j'ai faites et que je regrette. Je ne suis pas toujours aussi rayonnante que j'en ai l'air. » Et pourtant elle avait bien consciente de l'image qu'elle renvoyait aux autres, une image complètement vraie et réelle, mais qui cachait aussi des parts plus sombres. Comme tout le monde, à vrai dire, sauf que pour Ezra cette part d'ombre était maculée de sang, ce qui n'était peut-être pas si extravagant à Détroit, et elle se remit à rire en réalisant ça en même temps qu'elle parlait. « C'est peut-être pour ça que je suis arrivée à Détroit et que j'arrive pas à en partir ? Ce n'était peut-être pas un hasard. Cette ville va tous nous dévorer. » Elle frotta son visage avec ses mains et repoussa ses cheveux mouillés en arrière. « T'as une baignoire ? Je donnerais n'importe quoi pour un bain chaud et mousseux. »

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▬ Jeu 18 Mai 2023 - 23:06 ▬



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Run, my love, I'm back from the dead. Let it go, it's all in your head. Oh, I could not believe that you will never let it be And nobody knows all the trouble you've seen. I get it, sweetheart, we're always "low, low, low", You're always pushing me away, but then you're pulling me close. So let's make a toast to all the years we've wasted, Hold your glasses high for all the tears we've tasted. I'm different now, you're distant how Will we ever work this out ?




Phare tremblant, clarté anémiée. Il guette, il s'inquiète. Il observe la manière dont les traits semblent se creuser, la déchéance derrière ce maigre éclat qui essaie de prospérer. Et sous les côtes, le cœur manque un peu plus de se serrer. Les paroles résonnent qu'il ne parvient pas à ignorer, il y a ces maux qu'il voudrait lui prendre ; quitte à pleinement les porter. Mieux vaut lui qu'elle, parce qu'elle était ancre et qu'il craint de ne pas pouvoir la sauver. Pas même malgré cette attention qu'il lui a concédé, cette présence qu'il tient à affermir à ses côtés. Un séjour entre les murs de sa tour, un séjour loin d'un extérieur empoisonné – là où les barrières résistent contre la gangrène qui pullule en cette ville désolée. Il craint de ne pas pouvoir faire plus, Phoenix, quand il fait peut-être déjà bien assez. Une main tendue, les croyances en elle qu'il s'est mis à exprimer. Il lui confierait sa vie s'il le devait, Ledger, parce qu'il croit pouvoir affirmer qu'ainsi, il survivrait. Prêt à insister, finalement, prêt à enchaîner avant qu'elle n'ose, avant qu'un discours similaire à ceux qu'il pourrait réciter ne vienne s'installer. Il ne sait pas tout, Phoenix, et c'est en cela que la beauté réside. En cette affection portée malgré tout ce qui peut être caché, ces choses qui ne changeraient rien à l'idée qu'il s'est fait de la demoiselle qu'il essaie de relever. Sur les lippes s'installent un presque sourire, une courbe délicate teintée de bien des secrets encore inavoués. Similaires, sans être les mêmes. Similaires sur bien des points, elle le croit apte à la sérénité quand il n'est qu'enfant des profondeurs, source de tourments indomptés. Gosse de l'infection qui règne en ces lieux tristes et fades, ville-cachot qu'elle dénonce alors comme pour tout expliquer. Ils n'appartiennent pas au monde, ils appartiennent à la morosité de ces pavés sanglants et déformés. Demi-raison qu'il peut lui concéder ; Detroit finira par les asphyxier, mais elle ne mérite pas son sort en ce néant informe et embrumé. Elle appartient aux cieux, elle appartient à la clarté. « Yeah, I'll prepare it for you. » Sans revenir sur tout ce qu'il aurait à dire, sans revenir sur tout ce qu'elle aurait pu sous-entendre. Il s'en remet à cette espèce de normalité, lui qui ne tient pas à la faire ressasser de suite tout ce qu'elle pourrait avoir à supporter. Ces maux qui festoient des chairs, qui calcinent les pensées. Secrets. Il songe à tout ce qui pourrait être confié, jusqu'à presque manquer l'entrée au garage qu'ils avaient à rallier. Les moteurs se sont tus et dans l'habitacle, il n'y a que cette fausse chaleur qui règne, que ce silence salvateur pour un peu apaiser. Il y a ce rien qui enveloppe, qui berce. Il y a ce tout qui tremble, qui guide loin des averses supposées.

Comme par le passé.
Comme une espèce de havre de paix.

« Guys, no ! Not now. » Il s'essaie à les faire reculer, ces deux chiens qui s'animent, s'agitent pour cette autre présence qui s'est manifestée. Une main sur la hanche pour guider l'égarée, l'amener jusqu'au canapé où il la laisse s'installer. Il s'affaire déjà, Phoenix, refusant le confort pour aller et venir. Il en a oublié tout ce qui pouvait alimenter les maux de l'esprit, seulement rongé à l'inquiétude qu'il ne parvient pas à surmonter. Deux plaids récupérés, déposés aux épaules de la jeune femme qu'il revient brièvement veiller. Rien qu'un instant, rien que quelques secondes. Les paumes aux épaules pour la réchauffer, le faciès teinté de cette attention délicate qu'il ne peut décidément pas dissimuler. Relents du passé, nécessité que de venir en aide à celle qu'il aurait dû mieux veiller. Il essaie de sauver cette promesse qu'il a un jour prononcé, il essaie aussi d'apaiser la conscience qui s'est embrasée. L'instinct qui réclame ces efforts, parce que c'est elle et qu'elle représente bien trop de choses en cet esprit vacillant et désorienté. « You want something before your bath ? Attentionné, les vieux réflexes qui s'affairent à vibrer. Le cœur trop grand sous les impressions qu'il voudrait donner, la vérité sur l'homme qui prétend parfois être plus froid qu'il ne l'est. You need to warn you up a little bit anyway before it. » Parce qu'il insiste, parce qu'il n'a pas rompu ce contact encore. Trop impliqué, cherchant à préserver cette lumière autrefois si vive qui, ici, tend à flancher. « Means you can talk to me about what I don't know about you, just to show you that it won't change my mind about what I already said, you know ? » Oh, elle est misérable, cette tentative qu'il vient d'amorcer. Comme une chape ouverte sur les cachots qu'elle sous-entendait, l'occasion de s'en délivrer, apaiser la douleur sur le dos qui en a trop supporté. « Can't be worst than what you don't know about me too, hm ? » Un rictus réconfort qu'il s'essaie à lui confier. Il doit se faire chaleur, Phoenix, quand il se sait pourtant corrompu d'ombres nauséabondes apposées par le passé. Il s'y essaie, Dieu qu'il lutte pour s'en persuader, parce qu'elle l'avait sauvé ; parce que les rôles sont finalement échangés. « It's up to you, girl. But you can talk to me, I swear, I won't let you down, no matter what you've done. I just want you to feel better. » Les prunelles que les siennes cherchent, cette vérité qu'il tient à lui faire entendre complètement. Jusqu'à l'oser, l'idiot, cet index à la mâchoire pour que les traits soient relevés. « You can also tell me to go fuck myself and I'll make that bath ready. » Un haussement d'épaules, finalement – cette pression qu'il tient à briser, sérieux qu'il essaie de désamorcer. Il lui offre tout ce qu'il possède, Phoenix, ne serait-ce que ces restes d'humanité qui peuvent encore subsister.                                  





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▬ Mer 21 Juin 2023 - 17:46 ▬
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Janvier 2023.

La vague de chaleur, enveloppante et rassurante, embaumait l'appartement du doux parfum de Phoenix. Un bordel personnel décorait les lieux, des meubles déplacés en passant par les choses non rangées, elle reconnaissait en cet espace une part de l'homme aussi brouillon que authentique. Rien qu'à ce stade, son coeur s'était mis à se gonfler d'un sentiment de soulagement. L'amour des chiens, quelques câlins offerts à celui qui ornait son bras pour toujours au clair de lune, et elle laissa son corps choir dans le canapé sans se soucier des dégâts que ses vêtements mouillés pourraient faire au tissu. Dans d'autres circonstances elle y aurait probablement pensé, elle aurait eu cet élan d'empathie, cet espèce d'attention à l'autre qui passait toujours avant tout, mais pas aujourd'hui. La fatigue, la tristesse, la drogue avaient bousillé son esprit et elle n'était plus capable de voir plus loin que le bout de son nez. Pour une fois, et elle ne le savait pas encore mais plus tard quand elle y repenserait ça lui semblera évident, elle n'aurait aucune culpabilité à ça. Ce soir, elle avait mérité qu'on s'occupe d'elle, pour toutes les fois où elle avait fait passer les autres avant elle. Pour toutes les fois où ça lui était retombé dessus alors qu'elle avait voulu bien faire. Elle n'attendait aucune contrepartie à ça, les choix d'Ezra étaient purement désintéressés, mais s'en servir comme excuse pour laisser passer des choses que son autre "moi" aurait plus de mal à accepter n'était jamais de trop.

Les plaids sur les épaules, le regard figé dans le vide, à tenter de démêler les paroles de Phoenix aux bourdonnements incessants de sa tête qui avaient pourtant diminué depuis quelques minutes, elle se sentait vidée. Le corps lourd, l'énergie envolée, jusqu'à ressentir une certaine flemme de devoir inspirer et expirer pour respirer. Alors raconter tout ce qu'elle détestait chez elle ? Elle n'était pas sûre d'en avoir la force, même physique. Réfléchir les mots, les aligner dans un ordre logique, les exprimer, tout ça pour risquer de perdre Phoenix ? Son regard se reconnecta avec la réalité pour se loger dans celui de son sauveur avec une inquiétude non dissimulée. Et s'il en venait à la trouver anormale, à la rejeter, à lui dire de se faire soigner ? Leur proximité renvoyait une brise nostalgique, une sérénité retrouvée qu'elle craignait de faire éclater, et pourtant... Phoenix. L'immunité dont il avait écopé venait de nulle part, elle l'avait adopté au plus profonde son coeur où il s'était fabriqué un petit nid confortable malgré lui, malgré elle. Elle n'avait pas envie de lui mentir, pas envie de lui cacher des choses, pas envie de lui raconter des histoires. Il y avait entre eux cette petite tension électrique qui la faisait vibrer, qu'elle n'arrivait pas à éteindre malgré ses -maigres, certes- efforts. Avec Junan elle s'était foutue des risques, parce qu'il ne l'avait jamais jugé. Que ce soit à l'hôpital ou au commissariat, il était toujours venu la chercher quand elle l'avait appelé, et quand il posait des questions c'était pour pester pendant une demi-heure contre "ce connard" ou "cette pute" qui avait osé lever le petit doigt sur elle, peu importe la raison. Mais Phoenix serait-il aussi aveuglé par son affection ?

Elle le regardait, si doux, si attentionné, et son esprit refusait d'imaginer qu'il ait pu faire quoi que ce soit de plus terrible qu'elle. Tout ce qu'elle savait, c'était qu'il était là, qu'il l'appréciait, qu'il se souciait d'elle, réellement. Ses lèvres se mouvaient et elle n'avait qu'une envie, les embrasser. Jamais elle n'aurait pensé être ce genre de femme, l'horrible personne à qui on ne pouvait pas faire confiance, la peste qui blessait son entourage par son égoïsme et son incapacité à faire des choix, à prendre des décisions, à assumer ses erreurs. « Tu ne m'as jamais vu en colère. » Son regard se baissa une seconde sur sa bouche, puis se releva vers ses yeux. Elle s'écarta légèrement de lui, à peine, juste de quoi enfoncer son dos dans le canapé et serrer un peu plus les couvertures autour d'elle. De vieux souvenirs lui revenaient en mémoire, des moments de solitude, de questionnement, des périodes de lycée chaotique aux années de fac brumeuses. « Je n'ai pas vraiment de contrôle, parfois j'ai même des pertes de mémoire sur les évènements violents. Et je me trouve des excuses dans la justice toute subjective de ma violence. » Un moment de réflexion, le temps de quelques respirations lentes. « Le sexisme, le racisme, le classisme, ou juste parfois des hommes violents, qui s'en prennent à des personnes acculées, terrorisées. Et moi, je me sens obligée d'intervenir, comme si j'étais une putain d'héroïne de bande dessin. » Un rire, court, amer, sans joie. « Mais c'est pas juste tout ça, et je ne sais pas, il y a quelque chose dans mon cerveau qui ne le supporte pas. J'essaye de rester calme mais à chaque fois que le dialogue ne passe pas, il y a comme un déclic dans ma tête, et après c'est le trou noir. Les bourdonnements. Et c'est comme un réveil, quelques minutes après, soit parce que quelqu'un intervient, soit parce que je me fais rétamer, ce qui arrive très souvent. » Un poids plume qui ne faisait aucune distinction entre les cibles possibles à atteindre et celles contre qui elle ne faisait pas le poids. « J'en ai envoyé, des gens à l'hôpital. J'aurais pu en tuer si on ne m'avait pas arrêté. » Ses yeux avaient perdu toute notion de la réalité à mesure qu'elle parlait, sombrés dans un gouffre abyssal. « Des nez explosés, des lèvres éclatées, des dents pétées, et du sang, partout, des visages méconnaissables, et mes mains salies... Et le plus drôle ? C'est que je n'ai jamais été condamnée, pas une seule fois, je m'en suis toujours sortie avec des non-lieux ou des acquittements pour légitime défense, quand les victimes intentaient un procès. » Le sourire sans joie qu'elle avait arboré un peu plus tôt était toujours sur ses lèvres mais elle avait les yeux embués de larmes. « Je prends beaucoup de drogue, aussi. Mais paradoxalement je ne me suis jamais battue sous stupéfiant. Je m'en suis rendu compte il n'y a pas longtemps, ça m'aide à me détacher de tout pendant quelques heures quand je sens que je suis au bord du gouffre. » Son sourire s'effaça, lentement, son visage n'arborait plus aucune expression. « Et malgré tout j'ai eu le culot de penser à garder cet enfant. » Un pincement au coeur et son visage abandonna l'apparence de robot pour redevenir humain, douloureux, et elle baissa la tête en sentant son corps se mettre à trembler, de nervosité, de froid, de fatigue, elle ne savait pas trop. Elle se sentait dépassée.

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sanctuaire : midtown. un appartement bordélique qu'il partage avec akim. un terrain neutre et sécuritaire pour ces deux frères de différentes mères qui n'aspirent qu'à se relever.
ombres et névroses : tatoué jusqu'au bout des doigts, la musculature dessinée grâce à son année de prison et entretenue, gardée, cicatrice à la joue droite qu'il doit à celui que euros a choisi d'aimer. médiocre gestion de la colère qu'il peine à dompter. c'est un hyperactif que rien n'a jamais su apaiser.
cicatrices : 737
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▬ Mar 27 Juin 2023 - 22:22 ▬



Spaces and memories
brings me to you
CODAGE PAR TETRADKE


Run, my love, I'm back from the dead. Let it go, it's all in your head. Oh, I could not believe that you will never let it be And nobody knows all the trouble you've seen. I get it, sweetheart, we're always "low, low, low", You're always pushing me away, but then you're pulling me close. So let's make a toast to all the years we've wasted, Hold your glasses high for all the tears we've tasted. I'm different now, you're distant how Will we ever work this out ?




Essayer. Maître de mot, destinée qu'il ne fait que suivre sans pouvoir y parer. Essayer, parer aux maux sur les épaules de ces êtres adorés ; supporter le poids d'un monde sur les siennes plus qu'écrasées. Essayer. Il essaie, Phoenix, de parer aux ombres qui auraient à s'approcher. Parce qu'il se souvient de cette clarté qu'elle lui irradiait, cette sérénité supposée à chaque souffle, chaque syllabe prononcée. Elle devait être la paix, la matérialisation même de cette liberté retrouvée. Mais piégée, la demoiselle. Enchaînée à ces démons qui se sont avancés, geôliers nouveaux d'une âme en errance accentuée. La faille se creuse et elle s'y laisse guider. Les profondeurs se drapent de ce charmant masque, l'attrait d'une issue à portée de main quand elle ne fait que condamner. Piège. Piégée. Ezra qui s'effondre, qui se perd là où ses pas à lui ont trop piétiné. Il n'a pas su veiller, il n'a rien pu appréhender. L'ignorant culpabilise de ce qu'il essaie pourtant de réparer. Carcasse fatiguée qu'il tente de sauver. Il l'a laissé courir sur ses lippes, ce sourire qu'il lui offrait. Un réconfort bien maigre pour tout ce qu'elle a déjà pu lui conter. De récits en péripéties, de souvenirs en découverts moroses qu'il tient à lui partager. Le cœur trop grand, serré sous les côtes à mesure que les prunelles y stagnent pour l'encourager. Qu'elle se libère, qu'elle parvienne à défaire ces maillons qui l'étranglait. Et s'il est prêt à insister, à n'offrir qu'un chant de plus pour invoquer cette légèreté épuisée, il y a ces mots qui sonnent comme un écho. C'est un frisson qui parcoure l'échine, comme un vent trop frais pour l'être qui manque de s'y figer. Le masque à tenir, les rôles à échanger. Il n'est pas celui qu'on tire des eaux troubles, il s'improvise bouée bancale – gonflée à la détermination puisque trop concerné. En cet instant plus que jamais. Sur elle, le regard s'arrête et refuse de dévier ; les sourcils qui se froncent de moitié puisqu'elle lui échappe, s'éloigne à peine comme prête à lui être arrachée. Il croit pouvoir en ressentir le souffle putride de ces malins embusqués. Tonnent les vérités, tonnent ce que les chairs auraient alors à cacher. La vérité. Le contrôle arraché, la folie dissimulée en des rictus et des œillades parfaits. « I don't know think it's... » Mais la voix qui s'étiole, le silence qu'il lui offre pour qu'elle puisse tout concéder. La vérité. Celle qui parvient à frapper, qui heurte l'endocarde qui vient de s'y retourner. Alors le regard s'abaisse. Désolé qu'il est, Phoenix. Désolé de constater que ces maux ne sont pas que siens. Désolé, l'homme, de tout ce qu'elle se doit d'encaisser. Et les lippes restent scellées, figées dans le temps sous les suppositions, cette condamnation à la non-rédemption qu'on a su lui épargner. Essayer. Il veut essayer de l'en sauver. Dieu qu'il voudrait qu'elle puisse de nouveau et pleinement flamboyer. Dieu qu'il craint désormais d'avoir à l'entacher. De la violence à la perdition. De l'absence à l'addiction-poison. Jusqu'à cette accusation qu'elle en vient à s'infliger, jusqu'à ce constat qu'elle finit par prononcer et qui brise toutes les remparts qu'il essayait, encore, de s'imposer. Touché, molesté. Touché, puisque les similitudes sont là qu'il aurait souhaité pourtant ne pas relever. Elle était lumière, elle est clarté. Il est ténèbres maussades, gouffre de douleurs voilées. Il était lumière, il a été clarté. Elle est ténèbres maussades, sans qu'il ne puisse l'accepter, gouffre de douleurs présentes et bien ancrées.

« And you could have kept it. »
La trachée serrée, les mots qui peinent à s'énoncer.
Dieu qu'il lutte contre lui-même pour ne rien accentuer.

Essayer. Il essaie d'être ce pilier qu'il n'a plus le droit d'être depuis que ses mains se sont maculées. Il veut tenter cette folie, Phoenix, rien que pour préserver tout ce qu'il parvenait à lui observer. Ces larmes au regard que le sien vient soutenir, elles en deviennent semblables aux plaies que chaque coup de feu porté sur ces traits déformés venaient lui infliger. « Hey, listen to me... » Il se redresse un peu, Ledger premier. Genoux à terre, les mains qui osent s'avancer, s'aventurer sur celles de la jeune femme qu'il se doit de faire subsister. Un contact si bref, pourtant si violent. Les paumes qui s'y apposent pour ne plus se retirer. « You could have kept it and you know why ? In all the people I know, you're one of the best. I know you can't believe me when I say this right after what you've accept to tell me, but it doesn't change anyt'ing, trust me. » Essayer, faire valoir ce que l'âme s'est mise à gueuler. Besoin devient nécessité, devoir que de faire imprimer sa vision des choses en cet encéphale fracassé. « It's part of you and you don't have to be ashamed of it. You can't control it, fine, but you can accept it and try to manage that side of yourself ; the more you'll fight it, the more it will be bigger and bigger. » Et il sait, il sait mieux que quiconque ô combien l'humanité s'en cache, à quel point la conscience s'en excuse. Il sait, Phoenix, pour en subir encore les affres de ses erreurs quand pénombre s'élance au-dessus des songes enragés. Il sait, le tatoué, pour encore vouloir faire amende honorable de tout ce qu'il a provoqué. « It doesn't matter, it doesn't define you, ok ? You're not just that. » Il insiste, il s'y perd presque – il y délaisse une partie de palpitant en ces confessions soufflées. Jusqu'à l'oser, enfin, cette paume à la joue, la pulpe des doigts qui effleure l'épiderme pour en chasser les sillons salés. Ils n'ont pas leur place sur ce teint, ils n'ont pas de légitimité à ainsi la hanter. « I did drugs. I did a lot of shit like that. I went to prison because of what I was selling in the street, I've beat some people asses more than you could imagine. I... ; un sourire triste sur les pulpeuses, la honte qui revient tout saccager, là, en une brume épaisse qui corrompt instantanément les pensées emmêlées. Prêt à oser, prêt à se dévoiler – mais la peur, mais cet égoïsme soudain de vouloir encore être béni de cette présence à ses côtés. I've lost it once and I know I will regret it for the rest of my life. It's still there, s'mewhere in me, and I feel it everytime I drink or when s'meone tells me somet'ing I can't hold. It's still there... but that doesn't stop me from trying to be a better person. It's part of you, girl, but it's not all of you ; can you understand that ? You couldn't have kept it 'cause you would've been a great mother. » Ce sont les mots qu'il aurait voulu entendre, les seuls qu'il soit à même de prononcer. La vérité. Essayer. Parfaire la lumière qui s'estompait en cet esprit qu'il ne tient pas à voir davantage chavirer. « Hey, you'll be alright, I promise. » Une promesse, une parole qui s'ancre contre les parois de l'encéphale – d'énièmes syllabes murmurées, mais la volonté est telle qu'elles en deviennent quête à mener et honorer. « You don't have to blame yourself when you're just... a whole piece of sentiments here. »                                   





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I'm reminiscin' back to both of us laughin'. Playin' old records, thinkin' every one of 'em's classic. Windows down, we on the street up in Michigan rappin'. We talked about it, but never really knew it could happen. My confidence about as low as the gas is, we didn't have the money for it, so we'd turn the key backwards and sit in parking lots for hours till the battery crashes. I think that we related 'cause both of us were lookin' for answers. I know you've been callin', sorry I never call back. I know I've been distant, you know I never meant that. »
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Ezra Maalik
Ezra Maalik
boom, bitch

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sanctuaire : le terrain vague des mcnulty
ombres et névroses : Une grande cicatrice de brûlure sur le haut du bras, cachée par un tatouage : un lac, le ciel étoilé, comme une minuscule galaxie, et le reflet d'un chien dans l'eau ; aucun piercing, pas même aux lobes d'oreilles
cicatrices : 334
crédits : Psyborg

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▬ Lun 24 Juil 2023 - 17:44 ▬
Spaces and memories brings me to you
Never knew that I've been down 'cause you were always there by the side. I remember where we stayed, I don't know where else to go, know where else to lie. There's no one who'll love you until there's the morning. You were holding me tight, spaces and memories is something that brings me to you. It's where it keeps me alive.


ft. @Phoenix Ledger
Janvier 2023.

L'avalanche de mots suivait la cascade d'émotions, un trop plein de sentiments qui n'avaient jamais pu être exprimés, sur lesquels elle n'avait jamais pu mettre de mots. Ce soir, elle éclatait en mille morceaux, fragments multicolores dispersés dans le ciel de cet appartement. Ils n'en sortiraient jamais, Phoenix serait le seul à les voir, mais ce serait largement suffisant. Suffisant pour que le poids de ce qu'elle portait sur ses frêles épaules depuis toujours s'allège un peu. Pour que, enfin, des éclaircissements s'annoncent dans la tempête de sa rancœur. Au fond du gouffre, plongée dans la noirceur de son propre jugement, les mots du Ledge s'apparentaient à une main lumineuse tendue vers elle. Des mots qu'elle avait attendus toute sa vie, qu'elle avait, sans même le savoir, recherchés. Des mots que personne n'avait jamais eu l'occasion ou l'envie de lui dire. De ses parents, toujours absents, en passant par ses amis, superficiels, jusqu'à ses relations les plus intimes, toujours de courte durée -Junan était ironiquement une foutue exception-, Ezra n'avait pas eu la chance de pouvoir profiter de l'amour véritable de ses proches. Elle était en partie responsable de ça, ses fuites en avant n'avaient jamais permis qu'elle puisse consolider quoi que ce soit, de peur de tout voir se fractionner en un claquement de doigts. Avec Phoenix, c'était différent. Elle avait eu peur, mais plus assez pour tout garder. Quelque chose de fort, de puissant, l'avait poussé à tout lâcher. Et bordel, si elle avait su, elle l'aurait fait bien avant. A moins que ce ne soit l'effet de l'homme qui rendait cette libération aussi spéciale ?

Ezra avait un charisme exceptionnel, elle le savait, elle n'était pas aveugle. Elle savait qu'elle pouvait obtenir à peu près tout ce qu'elle voulait d'un sourire, elle avait très souvent les bons mots placés aux bons moments pour prendre le dessus sur une conversation, elle savait aussi qu'elle avait ce petit quelque chose d'assurance au point d'intimider parfois. Malgré tout, son estime de soi était au ras des pâquerettes. Avec Phoenix, ça crevait le plafond. Les choses étaient différentes. Elle avait l'impression d'avoir ce petit quelque chose qui les reliait, qu'il était capable de comprendre, d'assimiler. Elle n'avait pas idée à quel point. L'imaginer derrière des barreaux était déjà difficile, mais faire preuve de violence envers quelqu'un, ça dépassait toute capacité d'imagination. Seulement là où elle aurait dû être effarée, elle sentit un soulagement qu'elle pensait ne jamais ressentir. Il n'était pas bien différent. Elle n'était pas un monstre, pas une aberration. Si quelqu'un comme lui pouvait s'en être sorti aussi bien, elle le pouvait aussi. Elle ne trouverait peut-être jamais la rédemption qu'elle recherchait, mais elle pouvait faire mieux. Voir plus loin. Plus haut. Avec ou sans Junan. « Comment j'ai fait pour vivre sans toi jusqu'à maintenant ? » Elle aurait aimé lui dire plus, tellement plus, mais la fatigue s'emparait de tout, elle n'avait plus la force d'ouvrir la bouche pour émettre des sons. Son regard seul, pourfendeur d'âme, traversait Phoenix avec ce qui s'apparentait à un mélange de gratitude et de profonde affection. Un mouvement, à peine contrôlée, pour se pencher sur lui et poser sa tête sur son épaule, en quête de cette chaleur qui émanait de lui comme les rayons du soleil. « Me laisse jamais tomber. J'ai besoin de toi... Je suis désolée de t'imposer cette responsabilité. Je ne l'ai jamais fait avant mais j'en ai besoin. J'ai besoin de toi... » Sa voix s'étouffait doucement contre le vêtement de Phoenix, écrasé par la fatigue, les émotions, les tremblements d'émotion. Elle n'en pouvait plus.

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ombres et névroses : tatoué jusqu'au bout des doigts, la musculature dessinée grâce à son année de prison et entretenue, gardée, cicatrice à la joue droite qu'il doit à celui que euros a choisi d'aimer. médiocre gestion de la colère qu'il peine à dompter. c'est un hyperactif que rien n'a jamais su apaiser.
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▬ Lun 14 Aoû 2023 - 1:43 ▬



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Run, my love, I'm back from the dead. Let it go, it's all in your head. Oh, I could not believe that you will never let it be And nobody knows all the trouble you've seen. I get it, sweetheart, we're always "low, low, low", You're always pushing me away, but then you're pulling me close. So let's make a toast to all the years we've wasted, Hold your glasses high for all the tears we've tasted. I'm different now, you're distant how Will we ever work this out ?




Tentative. Une percée dans les ténèbres qui grondaient. Tentative, défaire l'obscurité sur cette âme décharnée, taire l'infection des lambeaux de chairs qui se sont mis à saigner. Il y a cet éclat brisé, dans les prunelles croisées. Un spectre ancien, comme anémié. Ça prend au cœur, ça prend aux tripes, ça mène l'âme à frissonner. Tentative ; parce qu'il avait promis de veiller, parce qu'il essaie encore – parce qu'il s’époumone à faire résonner cette seule et unique vérité. Elle est plus que ça, il croit pouvoir l'affirmer. Elle est plus que ça, il voudrait qu'elle puisse enfin l'écouter. La courbe est triste sur les lippes, concernée par tout ce qu'elle a pu lui confier. Les maux et les terreurs, l'infamie qui s'acharne à l'asphyxier. Tentative, la brume à chasser. Phoenix plus déterminé que jamais. Et il écoute, il s'enquiert du moindre signe, de la moindre émotion indomptée. Une main sur les chairs tendres de la demoiselle gelée. Une main trop chaude qui contraste pourtant avec l'ère glaciaire qui corrompt l'être tout entier. Il veut faire au mieux, par instinct. Parce qu'il y a encore du bon à récolter, parce qu'elle pourrait encore se relever ; il ne suffirait d'un rien. Tentative. Et dans ce regard humide qui lui fait face, il croit voir ce vieux brasier trembloter – cherchant un souffle pour se réanimer. Il ne suffirait d'un rien, d'une pression plus équivoque de sa main. Tentative de l'instinct pour un plus glorieux dessein. Les excuses pourtant qu'il craint d'entendre, ces quelques mots à réfuter. Il guette, Phoenix, délaissant un murmure pour celle qu'il récupérait. Everything's gonna be fine ; comme pour l'en persuader. Prêt à insister, avant que ces quelques notes n'aient à tout surplomber. Elle ose, bouscule l'endocarde sous sa cage de côtes. Un battement sourd, raté. Un battement lent, violent – plus que puissant, mais à réprimer. Le sourire qu'il laisse brièvement s'installer, mais les traits s'affaissent, décence qu'il se doit d'adopter. Réprimer les évidences et les faits, taire ce que les litanies lointaines auraient à soulever. La mémoire qui prônait ce naturel qu'ils se sont trop aisément approprié. Il y a ces paroles tues, silenciées. Il y a ce tout qui se meurt dans un silence trop parfait. Il aurait pu s'élancer, elle aurait pu s'épancher. Ils auraient pu s'égarer ; mais les maux sont profonds qui ne peuvent être ignorés. Les chemins, malgré eux peut-être, se sont déjà éloignés. Forcés pourtant à se rejoindre, à une fois encore se lier. Parce qu'elle réclame, quémande cette présence qu'il ne devrait pas faire durer. Parce qu'elle insiste, Ezra-beauté, elle veut le voir rester. Besoin qu'elle nomme, besoin qu'il ne tient pas à déshonorer. Besoin, besoin qu'il voudrait pouvoir exprimer ; mais ces notes sont à écraser, rendre aux poussières de quelques rêves isolés. Une autre vie. Un autre monde ; où les faits ne seraient pas tardifs, où le hasard n'aurait pas à interférer. Une autre temporalité où les choses seraient plus simples, sans qu'ils n'aient à se tourmenter.

L'étreinte, il l'a resserré. Un silence à peine levé ; un souffle expiré. Les dires se meurent dans ce filet d'air craché, perdu dans ce temps suspendu – pourtant incontrôlé. Il souffle, Phoenix, dépassé par tout ce que le myocarde ne peut réellement trier, des images et des suppositions soulevées. Un tout qui s'embrase pour ne pas être ressassé. L'étreinte accentuée, pour y quérir un semble de stabilité. « I'll be there, don't worry. » Promesse implicite, promesse qu'il laisse lanciner jusque sous ses veines. Poison qui s'ancre, qui flirte jusqu'au muscle affolé. « I'll always be there. » Et quand bien même les pas s'égarent, ils le rappellent toujours à elle. D'une manière ou d'une autre, voués à se retrouver, à se chercher. L'évidence dans les actes, dans les faits – méfaits. Le cœur contre la trachée, le reste qui se noie sous la raison qui réclame le silence à perfectionner ; ou presque. Parce qu'il s'est animé, les efforts sollicités. Il se meut, Ledger premier, pour récupérer cette demoiselle contre lui échouée. Piètre sauveur qu'il s'improvise, pilier réclamé pour cette carcasse glacée. Le bain ignoré, chaleur qu'il choisit de lui offrir pour laisser le repos s'imposer, pour laisser Morphée l'emporter. Qu'elle parvienne à se soustraire au joug des remords et des regrets. Qu'elle puisse acquérir un peu de lumière dans cette perdition infligée. Il l'a emporté, jusqu'aux draps à défaire, jusqu'à ce silence bienveillant d'une chambre désordonné. Le repos donné, le confort délaissé. Et il veillera, jusqu'à ce que le sommeil n'ait à l'emporter. Il veillera sur ces souffles défaits, sur ces marques creusées par les rêves déformés sous les paupières fermées. Il a veillé, Phoenix, jusqu'à trop s'y concentrer. La pulpe des doigts pour chasser les mèches indomptées, les caresses sur la peau frissonnante en attendant que l'épiderme parvienne à se réchauffer. La promesse murmurée quand l'inquiétude semblait se teindre sur le faciès presque apaisé. Il a veillé, Ledger, déterminé à faire valoir sa présence – et qu'importe les conséquences qu'auront ses regards discrets.                                    





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