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 embers of doubt | clarence

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Leaf Duncan
Leaf Duncan
green light

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : loin des ruines de la cité désolée. petite ville nommée Novi, dans une flamboyante maison de briques rouges sur le boulevard sunrise. étrange et parfaite coïncidence pour la demoiselle qui y vit désormais avec son "sunny".
ombres et névroses : petite feuille que les vices n'ont jamais su trouver. la luxure qu'elle n'a jamais effleurée - asexuelle. et touchée, la demoiselle, par ces quelques névroses parfois moquées. phobie des couleurs mélangées, l'instinct qui réclame que tout soit trié. tout comme cette maladie qu'elle n'a jamais su parer, que la conscience n'a jamais su marquer : chaque ponctuation dans ses messages apparaîtra six fois. et si l'euphorie semblait pouvoir se calmer, elle ne fait que s'accentuer depuis que cette petite vie s'est imposée. une fille issue d'un amour trop exacerbé, d'une obsession démentielle qu'elle persiste à alimenter à l'égard du fiancé.
cicatrices : 722
crédits : tetradke (c) astra (c)

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▬ Mer 9 Nov - 3:22 ▬



embers of doubt
CODAGE PAR TETRADKE


will you be there when the day's done? will you be there, under the same sun ? i wanna be alone. alone with you, does that make sense? i wanna steal your soul and hide you in my treasure chest. i don't know what feels true but this feels right so stay a sec. yeah, you feel right so stay a sec. and let me crawl inside your veins. i'll build a wall, give you a ball and chain. it's not like me to be so mean, you're all i wanted. just let me hold you like a hostage.




Sereine, presque apaisée. Sereine, le silence qui règne, qui offre cette glorieuse occasion aux voix du téléviseur de pouvoir pleinement résonner. Les syllabes qu'elle croit entendre, mais la conscience qui refuse d'écouter – piégée, l'énergie drainée par ces trop nombreuses questions qui s'amusent à la hanter. Parcelles d'ombre qui se sont avancées pour tout noyer, tout, jusqu'aux lueurs qui bataillent néanmoins pour subsister. Elle s'est tue, petite chose d'ordinaire si instable, si animée. Elle s'est tue, plongée dans un océan trop noir de mille et une idées emmêlées. Néfastes, celles-ci, à réciter des paroles qui auraient dû être effacées. Mais elles reviennent, litanies dérangeantes qui tentent d'asphyxier ce bonheur qu'elle pensait pouvoir pleinement empoigner. Sereine, Leaf – presque apaisée. Sereine, le silence qui règne, mais l'assurance s'effrite – ces splendides clartés s'éteignent. Sept mois, déjà. Sept mois que le corps change pour tout divulguer, cette vie qui grandit et s'épanouit, celle qu'elle craint d'avoir entre ses bras. Chaos sévit dans l'esprit malade de la petite feuille terrifiée, ces doutes reviennent s'ancrer pour ne plus s'effacer. Et le regard s'y perd, à ces mains entrelacées, aux phalanges qui se sont liées depuis une heure – peut-être deux en vérité. Sous l'azur qui s'est mis à s'obscurcir flamboie ce joyau que des promesses accompagnaient. Parole donnée d'une éternité fantasmée, adorée. L'immortalité de ce qui anime l'endocarde depuis qu'il l'a éveillé, ranimé. Un an et des mois ont passé. Sept viennent de s'écouler – et tout est en train de changer. Le silence règne qu'elle n'a pas brisé, la respiration est discrète qui semble parfois s'alarmer. Sous une image, un mot, une supposition. Sous une crainte ravivée, sous ces frayeurs qu'elle essaie de ravaler – sous ces doutes que les paroles du paternel s'amusent à semer dans l'encéphale dérangé. Elle s'est redressée, s'y essaie, plainte légère qui accompagne les mouvements pour ces douleurs qui longent le dos bien trop sollicité. Mais cette main, cette main qu'elle n'a pas lâché. Cette main à laquelle elle s'accroche, sur laquelle elle compte pour essayer de l'apaiser. Pour taire cette espèce de panique qui aurait à s'élever, qui aurait encore à la prendre sans qu'elle ne puisse y parer. Ravalés alors, ces dires qui auraient à flirter avec les pulpeuses pour s'écraser, là, contre cette sérénité instaurée. Le silence qui règne, pour parfaire cette paix qu'ils se sont accordés. Ces ténèbres qu'elle ne veut pas laisser s'avancer, petite chose qui s'en remet à cette clarté que celui-là seul parvient à lui rappeler. Réconfort qu'elle vient alors y glaner, par nécessité. Une étreinte maladroite qu'elle cherche à orchestrer ; mais sept mois se sont écoulés, sept mois et le corps a changé. Et malgré cette espèce d'instinct qui parvient à insuffler cette joie exacerbée, l'esprit se tord sous les tortures que les doutes continuent de lui infliger. Hésitante, finalement. Une nouvelle tâche sur le tableau coloré de cette vie sublimée. Hésitante, les phalanges qui instinctivement se sont resserrées sur la prise qu'elle refuse de défaire. Ailleurs, happée par ces orages qui ont à gronder. Ailleurs, à s'imaginer un monde où il finirait par partir – ne plus revenir, défaire les liens qui le retiennent à ce chaos qu'il aurait raison de fuir.

Un souffle avorté, cette accalmie qu'elle veut prolonger.

Ce souffle qui s'étiole, se perd contre cette épaule où les traits sont revenus s'enfoncer. Le parfum auquel elle s'enivre pour ne pas succomber, pour se raccrocher encore à cette chaleur qui parvient d'ordinaire à la faire si bien respirer. La plus grande de ses joies, la plus effroyable de ses frayeurs. Un savant mélange de ce tout qui gronde et ronge, qui panse et soulage. « I love ye. » La voix, enfin. Le timbre qui se rappelle à la demeure que seuls les téléfilms enneigés venaient animer. Petite note légère qui s'élève pour tout surplomber – comme une prière, comme une supplique. Une promesse. L'une de celles qu'ils s'échangeaient, si souvent répétées. Une promesse en laquelle elle délaisse toutes ces émotions embrasées. Ce trop plein qui pèse sur l'endocarde, qui force ces angoisses à trembler jusqu'à trop s'immiscer. « Ye know that, right ? Ye know I love ye more than... everything in me life ? » Les traits qu'elle a redressé, dans la foulée. Les traits qui retrouvent un peu de hauteur pour contempler cette présence à laquelle elle est revenue se presser. Les orbes dorées dans lesquelles elle revient se noyer, comme y cherchant ce puits de soleil qu'elle peut y imaginer – convaincue de son existence pour tout ce qu'il lui a déjà apporté. Ce nouveau souffle de vie, ces soins sur les plaies du passé qui cherchaient à la déchirer. L'antidote au poison que, par le passé, on continuait de lui injecter. Là, dans ce regard adoré, elle cherche ces forces qu'il pourrait avoir à lui insuffler. Elle cherche ce réconfort, l'assurance dont elle manque quant à cette immortalité dont elle pense être dotée à ses côtés. Elle y cherche cet amour qu'il s'était mis à porter à son égard malgré tout ce qu'elle pouvait représenter – cette implosion violente, pourtant salvatrice selon les mots qu'il lui laissait, susurrés quand les poumons se vidaient. Elle y cherche ce tout dont elle peut parfois avoir à douter, par peur, par paranoïa ; petite chose en vérité effrayée d'y voir l'ombre de ces doutes qui viennent l'empoisonner. « Promi... Syllabes qu'elle ne termine pas, les lèvres pincées dans la foulée. Syllabes qu'elle réprime, ce silence qu'elle réinstaure – même momentané. Forget it. Pour ne rien gâcher de cette journée accordée. Pour ne rien briser de cette flamboyante sérénité qu'elle n'a pas su pleinement savourer. Là, petite chose qui prend sur elle pour lutter contre les démons qui peuvent encore la hanter. I need tea. Ye want something ? » Déjà prête à se lever. Déjà prête à essayer de se redresser, même malgré l'effort considérable que lui coûte la nécessité de s'en séparer pour cette nouvelle volonté prononcée.    





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like an hostage
❝ will you be there when the day's done? will you be there, under the same sun? ❞ i wanna be alone. alone with you, does that make sense? i wanna steal your soul and hide you in my treasure chest. i don't know what feels true but this feels right so stay a sec. yeah, you feel right so stay a sec. and let me crawl inside your veins. i'll build a wall, give you a ball and chain. it's not like me to be so mean, you're all i wanted. just let me hold you like a hostage. »
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Clarence Duncan
Clarence Duncan
only live twice or so it seems

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : Refuge trouvé dans la banlieue pavillonnaire de Novi (juste à l'ouest de Detroit) où il a trainé cette famille qu'il s'essaye à composer. Petite maison bien garnie qui resonne des rires et des aboiements, d’un trop plein de vie dont il ne saurait plus se passer.
ombres et névroses : Le laser a déjà faitson œuvre, pièces d’encre dont la peau est privée, la toile qui trônait sur le crâne depuis l’adolescence s’est effacée, les Diables qui s’etaient imposés sur le torse ne sont plus qu’une cicatrice que l'on peine à deviner. L'encre court encore par endroit, date de naissance de son fils sur son épaule droite qu’il a faite retravailler, refrain sur son avant-bras gauche auquel sont venus s’ajouter d’autres vers, sciuridé grimpeur qui est venu s’accrocher sur le torse, tout contre le cœur puisqu'il lui appartient. Keith n'est plus. Sous le mètre quatre-vingt-seize de muscles et la tignasse qui a finit par repousser, Clarence s’efforce de se relever.
cicatrices : 438
crédits : Vava : chat.noir gif signa : .tetra

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▬ Lun 5 Déc - 13:24 ▬

Clarence

&

Leaf

Embers of doubt
Novembre 2022
 


Dieu qu’il lui semble doux, ce confort adorable. Dieu qu’il le savoure, cet instant apaisé, tendresse qu’ils sont à partager. Banalité quotidienne à laquelle il se berce, Clarence, petit bonheur qu’il voudrait pouvoir clamer, pleinement revendiquer. Il en a perdu le fil, perdu la notion des minutes et des secondes, des heures qui sait, qui se sont égrainées. Et si la pulpe des doigts persiste encore à tracer ces quelques volutes sur l’épaule où ils se sont posés, c’est absent, inconscient. L’instinct qui dicte que soit sublimé cette complicité partagée. Ensuqué qu’il est à force de trop s’y laisser bercer. Mais elle s’agite, la belle, elle cherche cette place d’ordinaire si aisée, lovée contre le flanc, tapis sous un avant-bras qui aujourd’hui ne suffit plus à l’enlacer. Elle s’anime, brise cette torpeur ensuquée où il s’était lentement enfoncé, demi-sommeil où il s’était peu à peu abandonné.  « I love ye » Un réflexe, un besoin. Ce bécot qu’il dépose contre la tignasse en resserrant cette étreinte contre l’épaule. A defaut d’une reponse qu’il devrait pourtant donner, en lieu et place de ces trois mots qu’il aurait sans doute dû répéter. Et il s’en veut, Clarence, presque dans la foulée. Il s’accuse déjà d’être par ce silence, par cette tendresse distillée du bout des lèvres plutôt qu’à pleine voix, responsable de cette nouvelle inquiétude qu’il lui croit sans peine lui deviner.  « Ye know thet, right ? Ye know I love ye more than… everything in me life ? » Oh il le connait trop bien ce ton. Et elle terrifie, cette lueur sombre aux prunelles d’acier. Elle glace, poignarde le cœur de plein fouet. Elle vient saisir les chairs en un frisson mordant. *No… no no no please babe don’t…* Il les sait par cœur, ces névroses qui persistent à la hanter. Mieux que quiconque, sans doute, puisqu’il en est responsable. Lui et ses absences, lui et ces accointances. Lui et Keith. Lui et tout ce qu’il lui imposait, tout ce qu’il impose encore pour que eux puisse exister, pour qu’ils aient à perdurer. Les compromis et les secrets, les mensonges qu’il leur faut tous deux perpétrer. «  Promi… » Concentré, le colosse, suspendu à ce qu’elle pourrait réclamer et qu’il est prêt à lui accorder. Trop dévoué. Trop envouté. Trop persuadé qu’il lui faut faire plus que simplement la combler pour s’assurer qu’elle ne songera pas à le quitter. « Forget it. » Et lui le souffle arrêté, lui en apnée qui n’ose laisser les poumons à nouveau s’enfler. Lui qui toise, qui sonde l’acier bleuté des prunelles où s’échappe cette insaisissable pensée avortée. Lui qui guette, attend cette suite qu’elle pourrait finalement avoir à donner. Cette fin de phrase qu’elle finira bien par prononcer. Et lui qui panique, lui qui sent s’affoler sous ses cotes ce muscle imbécile qui n’en peut plus d’encore se torturer. *What ? What babe ? What do ya have in mind… what is it that’s troubling ya ?* Il cherche, s’invente ces choses qu’il pense avoir faites, ce qu’il sait avoir dit et ce qu’il n’est plus certain d’avoir formulé. *Why don’t ya finish that sentence ? Why did ya change yar mind ? Did ya ? Did ya change yar mind ?* A propos d’eux. A propos de cette petite vie qui si lentement et si rapidement à la fois grandit à l’abri de ce ventre arrondi. A propos de bien d’autres choses encore mais de celles-ci surtout. L’âme encore lourde, Clarence, d’une lâcheté qu’il a dut encaisser, d’un abandon qu’il a vécu de plein fouet. L’âme tourmentée malgré tout ce que le cœur cherche à rappeler de différences, de confiance et de liens tissés au fil de ces dernieres années. Un temps tétanisé, un temps paralysé avant qu’elle n’aille rompre le sort en menaçant d’un peu s’eloigner.  «  I need tea. Ye want something ? » Et par instinct, par besoin, il a tendu la main. Les phalanges prises au poignet qu’il n’ira plus lâcher.

« Ooooh no. No no no no… Ya don’t need tea. What ya need is to come closer so I could hug the two of ya properly. »

Une impulsion, un mouvement forcé qu’il impose avant meme qu’elle n’ait pu pleinement se lever. « I’ll get ya some tea later, just stay here a bit, will ya ? Let me be selfish for once hm ? » Egoïste qu’il a pourtant déjà été, plus souvent qu’à son tour. L’attention qu’il réclame pourtant, Clarence, insistant dans l’étreinte qu’il vient refermer. Tendresse à faire valoir autant que cette habituelle fierté. Elle, qu’il a juchée en travers de ses cuisses pour pouvoir l’y garder, l’enfermer dans la cage que les bras viennent improviser. Elle parfaite merveille qu’il n’a jamais méritée, elle encore à ses côtés. Et revient s’immiscer cette lointaine frayeur, la voix fluette et pourtant si sombre qui rappelle qu’elle autre a tenu cette place avant de le quitter. La mémoire qui impose à la conscience cette espèce de fatalité à laquelle il voudrait ne pas croire mais qu’il ne peut ignorer. « Stay… I need ya right here… »  Contre la nuque où le nez se promène, contre la peau que les lèvres n’osent qu’à peine effleurer. *We need ya right here… he needs ya, he loves ya.. she’ll need ya too…* Et la trachée nouée, les mots qui se mettent à manquer sans que cette fois l’habituelle maladresse ne soit à blâmer.  « That’s… I.. I only have that last month left before ya change yar mind.. let me enjoy it to the fullest would ya ? » Parce qu’elle y viendra, d’une manière ou d’une autre. Parce qu’elle est inexorable, cette vérité. Que s’accomplisse ces nouveaux cauchemars ou non, il sait devoir renoncer à cette espèce d’exclusivité, ce sens des priorités qu’elle clamait et sur lequel il revient plutôt que de s’attarder sur ces autres névroses qu’il ne tient pas à évoquer. Nouveaux bécots, nouvelles caresses, la paume prise à la cuisse pour ne pas la laisser glisser de ce perchoir improvisé et qui s’est, par instinct, resserrée. « For she’ll be yar whole world soon… and even if I won’t be just.. some extra in the great movie of yar life… I’ll never be yar everything again. Ya do know that, right babe ? » L’ensemble qu’il veut l’entendre confirmer. Rien que pour s’y rassurer. Egocentrique requête puisqu’il espère presque plus qu’elle puisse lire entre les lignes cette frayeur indicible que ce qu’il entend réellement lui réaffirmer ce qu’il a si souvent répété. Egocentrique supplique qui pourtant s’égare, se trouve un instant silenciée par ce que la conscience croit enfin comprendre de ce qu’elle entamait plus tôt.  « Hey ! Look at me… Et ce maigre recul que lui octroie le dossier du canapé, juste de quoi basculer la nuque en arrière pour mieux toiser, chercher ce gris et ce bleu où laisser le vert et l’or se poser. Ya know I won’t stay on the roadside, right ? Ya ain’t really.. is that what ya were about to ask squirrel ? Did ya.. did ya really think I could choose, on ma own volition, to leave ya, both of ya ? For I wanted this ! Le ventre désigné, couvert d’une main tremblante qui n’ose s’y presser tout à fait. I told ya I’ll follow yar lead no matter what babe… please.. please don’t go that path.. ya can’t really believe that I could be one of these men… please…please tell me that ya know I ain’t..  fuck babe.. after what we’ve been through Ethan and I, ya can’t … » L’hypocrisie dictée par cet ego blessé et qui fait s’assombrir la voix d’un sérieux outré. Douloureuse peine qu’il réveille, qu’il entretient pour justifier cette brève folie. A presque la lâcher, Clarence, à tout à fait s’en vexer là sans meme savoir si c’était en effet ce qu’elle hésitait à aborder.  L’ironie qui heurte, vient frapper de plein fouet le cœur et l’âme qui peinent encore bien trop à se convaincre d’avoir jamais mérité ce petit bonheur qu’elle a mis à sa portée. « That’s it, right ? That’s what ya think of me. Wow ! Is that because of Porter ? Or.. Oh no… no that’s even worse insn’t it ? Ya think I’m just like that fucking asshole who had ya before me ! Fuck ! That’s it ! Ya really believe that once I’ve what I wanted, that new kid and all, I’ll throw ya away just like he did once he had his fun ? Nice to see ya trust me, really Leaf, I appreciate that ! » Soufflé, l’abruti qui s’est époumoné sans crier, rien qu’en débitant cette absurde théorie que l’esprit a déballée comme elle lui venait. Soufflé qui reste quoi, persuadé de ce qu’il vient d’avancer, les bras ballants retombés de part et d’autre sur le canapé. Couillon qui grimace, moque d’un rictus mauvais comme il croit sentir s’envenimer sous les cotes le cœur qu’il a lui-même condamné à trop se morfondre, à trop imaginer.


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Leaf Duncan
Leaf Duncan
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▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : loin des ruines de la cité désolée. petite ville nommée Novi, dans une flamboyante maison de briques rouges sur le boulevard sunrise. étrange et parfaite coïncidence pour la demoiselle qui y vit désormais avec son "sunny".
ombres et névroses : petite feuille que les vices n'ont jamais su trouver. la luxure qu'elle n'a jamais effleurée - asexuelle. et touchée, la demoiselle, par ces quelques névroses parfois moquées. phobie des couleurs mélangées, l'instinct qui réclame que tout soit trié. tout comme cette maladie qu'elle n'a jamais su parer, que la conscience n'a jamais su marquer : chaque ponctuation dans ses messages apparaîtra six fois. et si l'euphorie semblait pouvoir se calmer, elle ne fait que s'accentuer depuis que cette petite vie s'est imposée. une fille issue d'un amour trop exacerbé, d'une obsession démentielle qu'elle persiste à alimenter à l'égard du fiancé.
cicatrices : 722
crédits : tetradke (c) astra (c)

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▬ Mer 14 Déc - 2:04 ▬



embers of doubt
CODAGE PAR TETRADKE


will you be there when the day's done? will you be there, under the same sun ? i wanna be alone. alone with you, does that make sense? i wanna steal your soul and hide you in my treasure chest. i don't know what feels true but this feels right so stay a sec. yeah, you feel right so stay a sec. and let me crawl inside your veins. i'll build a wall, give you a ball and chain. it's not like me to be so mean, you're all i wanted. just let me hold you like a hostage.




Une pause et cette hauteur refusée. Une pause et l'élan coupé, réfuté par cette main qui s'accapare le poignet. Légère, cette complainte qui lui échappe – amusée autant qu'effrayée. Parce qu'elle sait, la demoiselle, tout ce qu'il pourrait avoir à réclamer d'éclaircissement sur ce que l'âme s'est mise à soulever. Ces poids que les tourments s'amusent à semer. Pourtant, elle ne cherche pas à y échapper. L'étreinte qu'elle s'approprie, cette chaleur dans laquelle elle essaie de se noyer. En vain, ces quelques paroles là résonnent qui font trembler l'être tout entier. The two of ya. Parce qu'il ne s'agit plus que d'elle. Parce que la césure s'approche et s'impose, plus réelle qu'elle n'avait pu l'être il y a encore quelques mois, petite chose qui pensait pouvoir n'y trouver que ce bonheur parfait. Les paupières closes, la joue mordue, le cœur qui s'emballe, mais la trachée est serrée, obstruée, qui barricade tout ce qu'elle pourrait avoir à prononcer. Elle s'y agrippe, les phalanges perdues contre les tissus qu'il porte et qu'elle refuse de lâcher. Maigre petite force qu'elle y délaisse, par instinct plus que par conscience – elle réprime cette tornade qui semble être à même de s'avancer. « Stay… I need ya right here… » Supplique qui fait écho à tout ce que l'être pourrait être à même de scander. Et elle s'y accroche un peu plus, Leaf, par besoin et par volonté. Elle saisie l'opportunité, tente de rappeler cette bulle autour d'eux – quand bien même ils ne sont pas seuls. Et les démons s'amusent, les malins s’esclaffent, moqueurs qui jouent avec les sens d'ores et déjà instables. « That’s… I... I only have that last month left before ya change yar mind... let me enjoy it to the fullest would ya ? » Levées, les paupières. Froid, le regard qui s'est égaré sur les alentours plutôt que sur les traits adorés. Vidée de toute émotion, Leaf, rien qu'à songer qu'il puisse croire en ce qu'il a osé exprimer. Le cœur en appel à la folie, palpitant mauvais qui bat jusqu'à manquer de déchirer les chairs qui peuvent le couvrir par delà les côtes molestées. « For she’ll be yar whole world soon… and even if I won’t be just... some extra in the great movie of yar life… I’ll never be yar everything again. Ya do know that, right babe ? » Elle n'a plus bougé, Haynes déshéritée. Elle s'est figée puisque ces syllabes heurtent de plein fouet. Il se trompe, l'esprit ne peut que le répéter. Il se trompe, et l'endocarde s'offusque, gueule puisque outré. Rougies sont les joues puisque le sang s'est mis à bouillonner. « Hey ! Look at me… » Elle hésite, s'y résigne. Prunelles bleutées, effrayées autant qu'enflammées. Elle a hésité avant de s'y résigner, l'attention qu'elle lui concède malgré tout ce qui, en elle, s'est animé. Et il insiste, il cherche à comprendre. Il insiste, Clarence, et plus il parle, plus il l'évoque, plus elle s'y perd – entre déraison et folie indomptée. Le cœur aux abois qui manque en l'instant de s'y fracasser. Elle s'est paralysée, toisant inlassablement cette divinité qu'elle essaie de comprendre. Les mots qui s'enchaînent, qu'elle peine à assimiler. « Did ya... did ya really think I could choose, on ma own volition, to leave ya, both of ya ? For I wanted this ! » Un craquement, il ignore tout ce qu'il provoque quand il n'aspire qu'à rassurer. Il ignore tout ce qu'il éveille, cette démence trop bien ancrée. Both of ya. Il ne s'agit plus d'elle, mais d'un tout qu'elle représente depuis des mois. Il ne s'agit plus d'elle, les liens se brisent qu'elle pensait pouvoir faire prospérer – pour l'éternité. Figée qui contemple, qui tente de s'y retrouver. Figée, petite chose qui laisse les mots s'élever sans les écouter. Et pourtant, il y a ce sursaut dans la poitrine qui force l'attention à s'y porter. Parce que l'étreinte est moindre, parce que les liens en viennent à se faner. Prise essoufflée qu'il n'acte plus que de moitié – si ce n'est moins encore, et elle croit s'y fissurer.

Parce que la voix revient tout surplomber. Il y a ce nom qu'il ose prononcer, qui renforce ce mépris qu'elle ne parvient pas à réprimer. Il y a ce rappel à ce qu'elle a enduré, cette sensation crade sur les membres qui avaient mis bien trop longtemps à s'effacer. Il y a cette affirmation, ce savoir qu'il croit posséder sur tout ce que l'âme s'est mise à ressasser. La lame est là qui nargue le cœur oppressé. « Ya really believe that once I’ve what I wanted, that new kid and all, I’ll throw ya away just like he did once he had his fun ? » Closes, les paupières. Voilée, la vue qui réclame ce néant pour ne pas avoir à ployer. Sous la peau, les veines se sont mises à gonfler, à manquer d'imploser. Le sang est lave et les muscles s'y condamnent. L'étreinte est brisée, les bras adorés se sont écartés. Cocon saccagé qui se déchire sans qu'elle ne puisse y remédier. Elle tremble et les nausées sont violentes qui lui viennent, ce dégoût qui pointe le bout de son nez. Dans les profondeurs de ce petit être, les tourments sont légion qui s'amusent à tout nécroser.

Petite feuille s'anime, quitte cette branche qui refuse d'avoir à la supporter. Petite feuille s'écarte pour rejoindre le canapé – sans un mot, sans une complainte. Les dents serrés pour parer aux difficultés qu'elle a à s'élever. Elle maudit l'instant, elle maudit ce corps changé. Elle maudit cette fatigue appuyée et tout ce qu'elle ne sait plus comment encaisser. Les maux et les désagréments, ces sourires envolés qui viennent d'être enterrés. Un souffle, la trachée qui essaie de se libérer. Une complainte dans cette respiration à demi-retrouvée. Il y a cette panique qui bat son plein sous les lignes d'artères emmêlées. « I wasn't... thinking about that, glad to see ye have it in mind – fer it could be real for ye then. Means ye maybe think about it. » Elle s'égare, ne lutte plus contre les eaux agitées. Elle s'égare, s'y laisse submerger – non plus naufragée mais noyée. Les tremblements plus violents, les larmes qui montent puisque l'être n'est pas à même de tout porter. Perles salées que colère et tristesse alimentent avant qu'elles n'aient à s'écouler. Pas un sanglot, pourtant. Rien que les voix sur le téléviseur, rien que ce rien qui oppresse plus qu'il n'apaise désormais. « 'Cause it's not about me, about os anymore. All ye have in mind is... her. Ye don't want to hug me fer what we supposed to be but because she's here. So yeah, now ye mention it, maybe ye want me to stay not because ye love me, like ye didn't say by the way, but because of her ! » La voix plus élevée, la voix qui gronde cette fois – l'élan incontrôlé. Assez pour l'animer, pathétique carcasse qui peine à retrouver cette hauteur, qui échoue à se redresser et qui s'agace, qui jure, gaélique qui peste avant que l'avant bras n'envoie valser au sol tout ce que la table basse supportait. Là, avant que les paumes ne trouvent refuge sur les traits, avant que le maigre rire triste ne soit soufflé – petite feuille désemparée. « Fock ye, Clarence ! » Et elle y parvient enfin, Leaf. Redressée, quelques pas qu'elle ose avant de se retourner, l'instinct qui quémande ce droit de parole puisque tout s'est embrasé – les tornades sont raid sur les songes fracassés. « Ye said ye'll never be me everything again, that she'll be me whole world and shit but it's quite the opposite ! Ye don't care anymore, not as much as before. I'm less because of her. I'm focking less ! » Qu'elle gueule, entre terreur et souffrance. Le timbre qui s'est presque brisé, assez pour que le chien adoré ne porte son attention sur la jeune femme tétanisée. « That's the real thing here ! That's what I had in mind, ye focking idiot. As soon as she'll be here, ye'll forget everything – me included. 'Cause ye're me focking world, ye, and I won't be yers anymore 'cause all ye want right now is this, right ? Ye wanted this above everything ! » Elle le pointe du doigt, phalanges tremblantes qui trahissent alors tout ce qui semble se l'accaparer, quelques enfers personnels qui depuis des mois n'ont fait que s'accentuer. « What about me ? What about me fer one focking sec, hm ? I'm focking stuck in that focking state, waiting for her to come and destroy all of what we had ! WE ! YE AND ME. Ye forget about that already 'cause it's always, ALWAYS, about the « both of ya » ! » Et elle s'était approchée, petite demoiselle enflammée. D'un pas, peut-être deux, l'oreiller à portée qu'elle a saisit pour lui balancer. « I'm someone again, ye focking moron ! I'M STILL HERE ! I'm not just a focking oven for this focking kid ! » Le deuxième saisi dans la foulée, le deuxième oreiller qui suit la trajectoire du premier. Un instant, une pause instaurée. Un instant, et le cœur craque sa dernière rempart avant de s'y consumer. Les larmes qui coulent, sans sanglot, sans pleurs, seulement cette vitalité exténuée des quelques minutes qui viennent de passer. « I know that ye just see her but, fock, I'm still here... » Une complainte, pour finir. Une complainte avant qu'elle n'essaie de respirer, les traits qu'elle a levé vers ce pauvre plafond spectateur d'une triste scène qui n'a déjà que trop duré. « Griswold, c'mon. I'm gonna walk. » Notes sans teinte, sans émotion. Voix éteinte qui prend place en ces lieux si lumineux, et pourtant si sombres en l'instant pour ses yeux.     





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like an hostage
❝ will you be there when the day's done? will you be there, under the same sun? ❞ i wanna be alone. alone with you, does that make sense? i wanna steal your soul and hide you in my treasure chest. i don't know what feels true but this feels right so stay a sec. yeah, you feel right so stay a sec. and let me crawl inside your veins. i'll build a wall, give you a ball and chain. it's not like me to be so mean, you're all i wanted. just let me hold you like a hostage. »
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Clarence Duncan
Clarence Duncan
only live twice or so it seems

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : Refuge trouvé dans la banlieue pavillonnaire de Novi (juste à l'ouest de Detroit) où il a trainé cette famille qu'il s'essaye à composer. Petite maison bien garnie qui resonne des rires et des aboiements, d’un trop plein de vie dont il ne saurait plus se passer.
ombres et névroses : Le laser a déjà faitson œuvre, pièces d’encre dont la peau est privée, la toile qui trônait sur le crâne depuis l’adolescence s’est effacée, les Diables qui s’etaient imposés sur le torse ne sont plus qu’une cicatrice que l'on peine à deviner. L'encre court encore par endroit, date de naissance de son fils sur son épaule droite qu’il a faite retravailler, refrain sur son avant-bras gauche auquel sont venus s’ajouter d’autres vers, sciuridé grimpeur qui est venu s’accrocher sur le torse, tout contre le cœur puisqu'il lui appartient. Keith n'est plus. Sous le mètre quatre-vingt-seize de muscles et la tignasse qui a finit par repousser, Clarence s’efforce de se relever.
cicatrices : 438
crédits : Vava : chat.noir gif signa : .tetra

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▬ Jeu 15 Déc - 1:35 ▬

Clarence

&

Leaf

Embers of doubt
Novembre 2022
 


Le cœur en berne, le cœur à l’arrêt. Le cœur envenimé par cette hypocrisie que l’esprit a tissée. Il accuse, devance ces choses qu’elle n’avait meme pas formulées. Il accable sans s’étonner qu’elle finisse par se lever, s’éloigner. Et il toise, mauvais, Clarence qui s’est persuadé d’avoir si justement deviné, vexé qu’elle puisse s’etre si bien imaginé cet abandon nouveau qu’il a pourtant trop souvent juré ne plus jamais lui imposer. « I wasn't... thinking about that, glad to see ye have it in mind – fer it could be real for ye then. Means ye maybe think about it. » Oh il en glousse, les mains levées pour mieux les laisser rebomber dans cette glorieuse théâtralité. Il moque, s’étouffe avec ce debut de culpabilité. Tremble sous la gifle monumentale que la conscience assenée à l’esprit embrumé. Mais les traits restent froids, le rictus amer. Il danse, Clarence, bercé entre deux eaux, entre victime et coupable, entre la peine qu’il lui inflige et celle qu’elle a soulevée. Et elles se sont mises à couler, les perles salées sur les joues délaissées. Larmes qu’il ne peut ignorer malgré l’envie de s’en tenir éloigné, de marquer cette colere que l’ego trop outré ne parvient pas à silencer. Le cœur en berne, le cœur serré. Le geste à peine esquissé qu’il abrège, retient en l’entendant brailler plus de ces absurdités. « 'Cause it's not about me, about os anymore. All ye have in mind is... her…. » Poignards acérés que cheque mot vient enfoncer entre les cotes comme pour mieux l’achever. Petit monde qu’il pensait protégé des orages et qui, en quelques phrases, quelques pensées à peine, sembler s’etre fissuré. « …because of her ! » Paupières closes. Paupières baissées pour chasser en vain cette absurde réalité.

*Wake up Clay… ya know sleeping on that damn’ couch always lead ya to nightmares… wake up*

Mais elle gueule encore. Mais elle s’époumone et il croit en crever. « I'm less because of her. I'm focking less ! » « Enought » Plainte à peine chuchotée entre les souffles brisés. Le cœur en berne, le cœur serré. Les paupières déjà usées des larmes sèches qu’une trop violente peine empêche de couler. Et l’envie gronde, le besoin ronge que d’implorer, quémander que cesse cette folie qu’il espère n’etre qu’en train d’imaginer. Les mots que les pensées assemblent mais qu’une étrange colere empêche de franchir la trachée. « 'Cause ye're me focking world, ye, and I won't be yers anymore 'cause all ye want right now is this, right ? Ye wanted this above everything ! » Le cœur en berne, le cœur serré. Les mâchoires qu’il fait grincer, les dents qu’il croit etre à meme de simplement briser à trop les malmener. Le regard enfin qui revient s’ancrer dans la réalité, qui trouve cet angle de meuble où les prunelles s’ancrent pour ne pas laisser l’âme perdre pied. Repère, maigre stabilité dans cet univers qui lui semble etre en train de vasouiller. « Enough.. please… » La plainte silencieuse encore ignorée. Le timbre de moins en moins pitoyable, de plus en plus marqué par cette colere qui menace de tout emporter. *I did.. I wanted us… I wanted us and ya never did…*  « What about me ? What about me fer one focking sec, hm ? » *ya… ya said there was no ya without me.. I claim there’ll be no me without ya… us… it can’t be just ya…* « … for her to come and destroy all of what we had ! WE ! YE AND ME. Ye forget about that already 'cause it's always, ALWAYS, about the « both of ya » ! » L’âme en berne, le cœur déchiré. Les traits qui se sont relevés, comme électrisé, Clarence, par ces quelques mots empoisonnés. Destroy. Figé, le colosse, heurté par la foudre de quelques syllabes qu’il voudrait jurer ne l’avoir jamais entendue formuler. « Destroy… » Déjà outré par cet aveu, déjà mort quand le coup est porté, incapable de parer le second qui suit dans la foulée.

« Ya ain’t going nowhere !  Ya can’t drop bombs like that and run expecting me to  say nothing ! » Parce qu’elle menace, annonce cette fuite qu’il ne lui accordera pas. Parce qu’il est déjà debout, enfin. Parce que la voix s’est faite plus sèche, plus sombre sans doute qu’elle ne l’a déjà été. « That’s what ya think Leaf ? That she’ll detroy what we have… is that really all that being a mother means to ya ? Really ? » Rattrapée, la furie, par ce poignet saisi avec trop de rage et sur quel il est encore à tirer pour la forcer à l’ecouter. « NO ! YA’RE STAYING AND YA’ll LISTEN TO ME YA FUCKING IDIOT ! » Enragé pour finir, Goliath déchainé que le venin qu’elle a si bien craché a finit de réveiller. « FOR IF I’M TO LOSE YA IN ORDER TO HAVE HER THEN I DON’T WANT THAT CHILD EITHER ! » Le cœur en berne, le cœur à l’arrêt. Le souffle brisé aux poumons malmenés. Oh il brule, cet air vicié, il déchire la trachée, force l’homme à se redresser puisqu’il s’était penché pour mieux s’imposer. Trêve accordée qui pousse l’instinct à un peu s’effacer, la conscience à fixer la peau que la prise a déjà commencée marquer. « Fuck ! » Ce pas en arrière quand il finit par la lâcher. « Fuck ! » Les paumes relevées, portées sur les traits pour mieux les y presser, mieux étouffer le cri que les poumons forcent pour enfin exulter. « FUCK ! » Et elle qu’il désigne, elle pour qui quelques mots sont esquissés mais jamais formulés. Elle qu’il fixe encore avant de reculer, avant de tituber. Haletant, désemparé. La colere échappée, le poison trop violent contre le coeur que l’âme cherche encore à sauver.

« That wasn’t the plan.. that was never the plan… » Désolé, Clarence, dépité devant l’échec qu’il est forcé de constater. « I should’ve know… I should’ve see… ya never wanted this, did ya ? Ya weren’t ready… ya just.. ya agreed just for me…» Parce qu’il lui avait laissé ce choix, parce qu’il aurait du deviner. Parce qu’il n’a vu en sa décision que ce qu’il espérait y trouver. Parce qu’il fut égoïste, Clarence, parce qu’il s’y est aveuglé. Le cœur en berne, la gorge nouée. La voix dansant déjà au rythme des soubresauts que les larmes se mettent à causer. « I guess I wanted so hard for us to be a family.. I forget ya said it yarself… as a fucking credo over the past few years… I’m yar whole world. Me.. not us, not the life that we have, not the bond ya created with ma boy… » Le gosse auquel il pense, ce fils qui s’était fait à l’idée, gamin pris dans une tempête dont il n’a pas mérité les retombées. *And that boy loves ya.. ya’re gonna break his heart too…* « Oh my fucking God ! Ya hate him too, don’t ya ? Ya hate him just like ya hate her already.. because ya can’t share me… because of me… just me… » Le cœur en berne, le corps épuisé. Les pas encore à reculer jusqu’à ces escaliers où il se laisse tomber. L’asise à peine trouvée, les paumes prises aux traits qui s’y sont effondrés. Il souffle, le colosse, bœuf enragé qui n’a plus la force que d’en chialer comme il croit voir son monde s’écrouler. « I should’ve see… I should’ve listen to them… this is on me… this is even worse than just… I mean… Vicky ? She abandoned Ethan for she couldn’t cope without her dope.. she loved her fix more than .. than her son…. But ya… this is so fucking wrong… this is so fucking messed up… I should’ve know… ya’ll never love that child because... because of me. I’ll be the reason this girl’ll never really have a mother… that’s what ya’re trying to tell me, right ? » Et cette nausée pour finir, le corps tout entier qui cherche à chasser ce venin qui s’est si bien insinué, qui court des tempes épuisées à ce muscle endeuillé qui dans sa cage a cessé de pomper. « All that ‘cause of this fucking obsession I never even deserved.. I never even.. wanted damn’it… I don’t need ya to be.. and ya… that’s… » Revient cette rage, brièvement instaurée. Revient cette haine dont il est la seule cible en vérité. Lui a blâmer pour finir, lui qui aurait du mieux anticiper. Lui qui savait, qui n’a fait qu’ignorer. « How I’m supposed to live with that Leaf .. HOW ? » Aboyé, la question pour la voir sursauter, pour s’assurer qu’elle a bien écouté. Pour la secouer sans plus avoir à la toucher, sans risquer de la blesser puisque le regard revient se poser sur ses poignets. Nausée. « They told me ya couldn’t do it.. they said ya weren’t  made to be a mother.. but I didn’t listen… I wanted… I … I didn’t care… ‘CAUSE I BELIEVED IN YA ! I … I believed… but ya didn’t even try did ya … » Sans reproche, seulement cette froideur. Constat sans détour, le voile enfin levé sur ce qu’il refusait d’accepter. « This is on me… I should’ve know… »



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Leaf Duncan
Leaf Duncan
green light

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : loin des ruines de la cité désolée. petite ville nommée Novi, dans une flamboyante maison de briques rouges sur le boulevard sunrise. étrange et parfaite coïncidence pour la demoiselle qui y vit désormais avec son "sunny".
ombres et névroses : petite feuille que les vices n'ont jamais su trouver. la luxure qu'elle n'a jamais effleurée - asexuelle. et touchée, la demoiselle, par ces quelques névroses parfois moquées. phobie des couleurs mélangées, l'instinct qui réclame que tout soit trié. tout comme cette maladie qu'elle n'a jamais su parer, que la conscience n'a jamais su marquer : chaque ponctuation dans ses messages apparaîtra six fois. et si l'euphorie semblait pouvoir se calmer, elle ne fait que s'accentuer depuis que cette petite vie s'est imposée. une fille issue d'un amour trop exacerbé, d'une obsession démentielle qu'elle persiste à alimenter à l'égard du fiancé.
cicatrices : 722
crédits : tetradke (c) astra (c)

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▬ Jeu 15 Déc - 22:58 ▬



embers of doubt
CODAGE PAR TETRADKE


will you be there when the day's done? will you be there, under the same sun ? i wanna be alone. alone with you, does that make sense? i wanna steal your soul and hide you in my treasure chest. i don't know what feels true but this feels right so stay a sec. yeah, you feel right so stay a sec. and let me crawl inside your veins. i'll build a wall, give you a ball and chain. it's not like me to be so mean, you're all i wanted. just let me hold you like a hostage.




Vidée, sans plus aucune envie. Vidée, défaite, la trachée serrée et asséchée. Vidée et pourtant l'endocarde est lourd qu'elle peine à porter. Sous les lambeaux déchirés, le sang s'amasse pour ruisseler ; le muscle n'est plus que réceptacle brisé. Fontaine explosée qui laisse s'échapper le carmin sacré. Éteinte, l'étoile qui brillait. Anémiée, cette lueur qu'elle chérissait. Les rayons aux vitres sont obstrués, craignant les ténèbres que ces mots échangés viennent d'instaurer. Gouvernance des tourments sur le foyer reconstitué. Elle s'est vidée, Leaf, déversant son effroyable flot de peurs et de craintes entre ces murs adorés. Ces mêmes façades que les paroles ont fissuré. Vidée, brisée. Sans plus aucune envie, sans plus aucune volonté. Elle s'anime, sans conscience et sans but – cherchant simplement un tout autre silence que celui oppresse et blesse. Mais la vanité. Mais le timbre qui s'élève et force momentanément les paupières à se fermer. Elle ignore, le dos tourné. Elle ignore, réprime ce rictus mauvais sous la question soulevée – sous ce qu'il vient encore rappeler. Seule condition qu'on lui donne, le croit-elle depuis les profondeurs où elle s'est mise à errer. Seule condition, seul rôle qu'on soit à même de lui imaginer – quand elle n'aspire qu'à être celle qu'elle fut. Celle qu'il avait aimé. Et si elle s'anime, le manteau saisi dans la foulée – il y a ce sursaut, cette légère plainte arrachée aux pulpeuses scellées. Le poignet saisi et l'azur lui revient, braqué, noirci par tout ce qui persiste à s'immiscer. La démence néfaste de l'âme exténuée. Crispées, les épaules. Tiré, ce bras qu'il refuse de lâcher ; et la voix gueule qui force le sursaut sur la demoiselle figée. « Ye hurt me. » Le timbre est froid, presque effacé. Elle continue de toiser, l'idiote dont le nez s'est renfrogné. « FOR IF I’M TO LOSE YA IN ORDER TO HAVE HER THEN I DON’T WANT THAT CHILD EITHER ! » Un nouveau sursaut, et ce rien qui s'est mis à vibrer. Le cœur déjà à l'arrêt qui se refuse à pomper. Paralysée dans cette fureur, dans cette torpeur. Les mots qui tentent pourtant le baume sur les chairs, mais les flammes sont tenaces qui continuent de tout lécher. Elle toise, les prunelles n'ont pas dévié. Maigre force qu'elle emploie encore pour se défaire de la prise imposée. Celle qui lâche, les liens brisés. Lui qui s'éloigne et elle, elle qui n'ose qu'un pas en arrière pour reculer. Mauvaise, petite feuille qui continue de jauger – l'écho des mots donnés, de ceux expirés, ce tout qui reste pour pleinement la noyer. Elle le regarde, sans sourciller. Les phalanges prises à la peau marquée, cherchant à taire cette minime souffrance – convaincue qu'est l'inconscience de pouvoir minimiser la manière dont le palpitant semble s'être fracturé. Pauvres miettes éparpillées qui tentent un dernier grondement sous la voix qui s'élève, qui échappe ces syllabes qu'elle ne parvient plus à comprendre – noyée, dénuée de tout sentiment puisque les songes se sont effondrés. Oh, elle entend, Leaf – n'écoute que de moitié. Il y a ce tout qui heurte, qui continue d'enfoncer plus profondément la lame jusqu'à l'essence d'ores et déjà anémiée. « Ya weren’t ready… ya just... ya agreed just for me… » Un mensonge, une demi-vérité. Un mensonge qui force cette sourde colère à tonner, une demi-vérité qui compresse les poumons jusqu'à pleinement les asphyxier.

Colère et tourments, fureur et tristesse mêlés.
Le tableau s'impose qu'elle peine à accepter – coupable toute désignée.
Ces larmes qui perlent ont l'effet de tout saccager.
Brisée, vidée. Dénuée de toute volonté, cette glorieuse promesse qu'elle vient de bafouée.
« I forget ya said it yarself… as a fucking credo over the past few years…
Les paupières se ferment, lourdes sur la vue qui s'est brouillée.
I’m yar whole world. Me... not us, not the life that we have.
Et elle tremble, la demoiselle, sous ce qu'il en vient à prononcer.
Not the bond ya created with ma boy… »
Elle tremble, la petite feuille, sous tout ce qui s'anime, tout ce qu'elle ne peut réprimer.
Les émotions sont là, pourtant muselées.
Brisée, vidée. Défaite puisque tout est saccagé.
Ce glorieux monde adoré s'effrite et s'effondre comme tombent les perles salées.

Dans les limbes de l'être paralysé, l'univers tout entier a implosé. Il n'y a que ce rien, que ce néant que les lueurs cherchent vainement à combler. Trou noir effroyable qui s'avance et ne fait qu'amplifier, accentué à chaque parcelle de mémoire qu'il parvient à s'octroyer. Les rires et les promesses, ces rêves et fantasmes, ce tout qu'ils avaient à s'approprier – cette vie, pleine et entière, qu'ils n'avaient qu'à empoigner. Dans les limbes, il y a le murmure qui résonne, cette litanie déchirante qui rejoint les notes d'un glas presque tombé. Les démons s'amusent, les malins s'esclaffent – et elle, elle au milieu de cette arène où les jugements tombent, elle ne fait que ployer. L'esprit est lointain, vacillant qui peine à se stabiliser. Les membres tremblent, le cœur sursaute dans les cendres sur lesquelles il est désormais à reposer. Une exclamation qui tente son ascension jusqu'à l'âme troublée, les mots qu'elle n'entend qu'à peine – petite chose secouée. Elle réprime la voix qui voudrait gueuler, elle réprime ces mots qui auraient à claquer. Elle s'oppresse, sans s'en rendre compte, s'enfonce sous la terre asséchée d'une plaine déserte et saccagée. Cette même falaise que lorsque la mort semblait prêtre à la fauchée. Ce même précipice où un rien subsiste qu'elle croit en l'instant préférer. Mais l'instant, mais la réalité. Mais ces syllabes sur lesquelles elle se concentre, qui ne font que tout accentuer. « I should’ve see… I should’ve listen to them… Them. Rage. Rage qui s'est mise à bouillonner. Rage qui beugle, qui réclame de pouvoir s'apaiser. Les dents serrées, le cœur au bord d'une nouvelle implosion décisive pour la carcasse épuisée. Vicky. Le prénom qu'il ose prononcer, cette comparaison qu'elle ne parvient pas à écouter, mais que la folie en vient à imaginer. Elle tremble, manque de s'y fracasser. Elle tremble, Leaf, le fiel s'avance qui empoisonne jusqu'à ces étincelles de raison qui tentent encore de résister. Trop faibles, trop vulnérables en ces corridors infectés. I should’ve know… ya’ll never love that child because... because of me. I’ll be the reason this girl’ll never really have a mother… that’s what ya’re trying to tell me, right ? » Elle, encore. Elle, cette vie qu'elle nourrit depuis des mois – le résultat de tout ce qu'ils peuvent être. Elle, elle qu'elle maudissait dans sa démence puisqu'elle s'était faite à l'idée d'être finalement oubliée au profit de cette jeune vie à chérir et protéger. Elle, encore. Elle toujours, et les démons qui s'amusent à lui susurrer qu'elle avait raison, que ses craintes n'étaient faites que de véracité. Les phalanges se sont crispées, la douleur ravivée au poignet qu'on lui tenait – et le bracelet lâche, cède sous la pression que les doigts exerçaient. Tombent sur le sol, ces perles bleutées. Tombent sur le sol, ces parcelles d'un présent qu'elle vient de ruiner. Le fil qui cède autant que la conscience sous ces dires qui persistent à la poignarder. Elle tremble, encore, elle tremble et le cœur s'affole qui ne peut être calmé. « All that ‘cause of this fucking obsession I never even deserved... I never even... wanted damn’it… I don’t need ya to be... and ya… that’s… » Et le vue s'est brouillée. Le corps réagit à peine, supportant ce sursaut quand la voix se remet à gueuler – mais les mots sont bouffés, rongés par le sifflement strident qui aux oreilles s'est imposé. « They told me ya couldn’t do it... » They. Sous les côtes, il y a ce grondement. Sous les côtes, il y a ce battement violent. Un dernier élan du palpitant. Raison titube et s'effondre. Raison est condamnée, le constat entendu et interprété.

This fucking obsession.
Elle. Elle qu'il blâme pour ce qu'elle est, pour tout ce qu'elle pouvait lui concéder.
Elle. Elle qu'il blâme et les dires qui rappellent ces autres qui ont tenté de l'en éloigner.
Elle. Elle qu'il juge similaire à celle qui l'a précédé.
Elle. Elle et tout cet amour qu'elle peut distiller qu'il croit mensonger.
Elle. Elle qui a échoué – elle qui a failli à ce bonheur qu'elle devait lui apporter.
Look at her. LOOK AT HER ! What do ye expect, hey ?
Une autre voix, d'autres mots – semblables à ce qu'elle croit avoir pu comprendre.
Useless and crazy, ye want her to be someone but she'll be nothing but a focking burden.

Un souffle profond, l'inspiration qui manquait – ce sanglot qui échappe à la trachée malgré toutes les barrières qui s'étaient levées. Les palpitations plus violentes que jamais, ces émotions calcinées par cette rage trop bien ancrée qui refuse de s'effacer. « Ye should take a day off with me dad, I'm sure ye'll have A LOT to share both of ye, don't ye think ? » Mauvais, le ton qu'elle a laissé s'installer. Mauvaise, la demoiselle dont les paumes se sont levées – effaçant au mieux ces larmes qui continuaient de s'écouler. Rage. Rage essaie de prendre le dessus sur ces blessures infligées, sur ces plaies qui suintent cette vitalité empoisonnée. « That's what ye think ? » Une question, l'interrogation qu'elle fait résonner dans cette pauvre entrée. Et le chien qui s'était avancé, qui recule finalement pour s'en remettre à la salle qu'ils ont quitté. Les alentours sont néant, la vue est trouble, rouge du sang qui s'est mis à pulser. « Hey ! I'M RIGHT HERE ! » L'attention qu'elle réclame, ce regard qu'elle tient à croiser – l'azur qui s'est assombrit qui n'a plus dévié. Elle toise, petite chose transformée. Les spasmes plus violents à la poitrine qu'elle persiste à ignorer. Le corps tout entier, déjà fragilisé et épuisé, secoué de ce trop plein de tension qu'elle peine à dompter. « That's what ye focking think ?! » Les notes qui craquent, crachées dans la foulée. Un pas, elle ose un pas la jeune femme dont l'humanité se perd – inutile puisque son monde est brûlé. « Ye forget more than ye thought, ye dumbass. Yes. Focking yes ye're me whole world, but it inclued Ethan too since ye came back. It inclued all of that. ALL. La main qui s'est levée, qui s'attarde sur l'un des cadres accrochés. Arraché, la poussière que le mur abandonne qui s'effondre lentement sur le verre désormais brisé. OF. Un autre, sa silhouette et celle de ce gosse qu'il a mené au beau milieu de cette tempête installée. Jeté, celui-là, jeté aux pieds de l'adoré qui s'était éloigné. THAT. » Ces babioles qui traînaient sur le meuble qu'elle a laissé s'envoler, qui partent s'effondrer contre l'autre mur devant elle. Jusqu'à ces pauvres images, ces échographies gardées qu'ils avaient pu contempler. Ces clichés qu'elle envoie se perdre sur les morceaux de cadre à ses pieds. Et le souffle est court qu'elle peine à réguler. Il y a ces douleurs qui prennent la poitrine, ce pauvre muscle qui s'acharne à lutter quand tout est voué à se déchirer. « So that's it, hm ? THAT'S IT ? I'm just a mess for ye, ye think I'm just crazy ? Oh but ye don't know anything then. YE DON'T KNOW SHIT ! Unless they told ye that too ? Ye know what ? Call them, call them so I can show ye how crazy I can be. At least, it would give ye a reason to see me like yer ex, or worst. Way more worst, ye have no focking idea. » Un rire dément, cette fois, pour parer à cette panique, à cette détresse, à cet air qui manque de plus en plus à la trachée. Petite paume s'y lève, tente d'appuyer sur les chairs pour calmer ce tout qui gronde, ce tout qui menace de la faire ployer. « Ye... I never, NEVER, said I'll hate her nor that I hate him 'cause it's quite the focking opposite ! FOCKING YES, it was for ye at first but it doesn't change what I feel now. But that's what gonna happen if things change for os. That's what I said, ye focking moron. 'cause, no matter how much I could truly love them, no matter how much I love them now, with all of me focking heart, ye're me world, ye're right, and I refuse to lose ye, I refuse to lose what we are. » Dans les paroles se tiennent ses effluves de détresse et de fureur. Dans les syllabes qui s'échappent, il y a ces sursauts, ces souffles manqués et cette impression de ne plus exister. Parce que le cœur s'emballe qu'elle croit entendre se fracasser. Là comme les prunelles n'ont pas bougé, posées sur le triste tableau de cette silhouette adorée qui s'est affaissée. « But it's too late, doesn't it ? And ye know what... Despite what I just said, I'm lying now. The only one that I hate is me. Un haussement d'épaules. Misérable, ce rire triste et épuisé. Misérable puisqu'il marque l'abandon d'une bataille qu'elle ne peut pas gagner. Ye said ye didn't listen to them but ye did. All of what ye think, what ye think of me right now, what ye said, it was what they told ye, am I wrong ? Ye really believe that I'm that... horrible ? » Enfin, le regard s'en écarte. Les traits qui se lèvent encore, la gorge qui cherche cet air, le palpitant qui supplie ce répit qu'elle ne parvient pas à trouver. La tête est lourde, vertige s'appose qu'elle persiste pourtant à ignorer. Sans attendre, réponse qu'elle ne tient pas à devoir écouter. Les pas sont lents et chancelants jusqu'au canapé où elle revient pathétiquement s'installer. Elle lutte, en l'instant, elle lutte contre cette panique qui s'amuse à tout surplomber. Sanglots bloqués, l'esprit endeuillé qui refuse d'avoir à s'animer. Le temps est figé et les lueurs s'éteignent – l'obscurité seule qui s'avance pour ce règne. Un silence terrifiant, tortionnaire. Ces pauvres voix au téléviseur qui force à l'attention à s'y concentrer. Il y a ces sourires, ces scintillements d'un bonheur trop cliché. Il y a ce bonheur qui marque la fin du téléfilm qu'ils ont manqué. Il y a ce tout qui aujourd'hui s'est envolé. Et l'implosion s'impose qui l'amène à gueuler. Pauvre tasse que les phalanges ont empoigné, délaissant la chair à son cou qu'elle torturait des ongles enfoncés. Pauvre tasse qui termine son ultime voyage contre ce qui se brise sous le fracas, sous cet élan désemparé d'une colère mal domptée. Parce que cette demeure devait être paradis et qu'elle n'est plus qu'enfer pour la petite chose désœuvrée.      





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like an hostage
❝ will you be there when the day's done? will you be there, under the same sun? ❞ i wanna be alone. alone with you, does that make sense? i wanna steal your soul and hide you in my treasure chest. i don't know what feels true but this feels right so stay a sec. yeah, you feel right so stay a sec. and let me crawl inside your veins. i'll build a wall, give you a ball and chain. it's not like me to be so mean, you're all i wanted. just let me hold you like a hostage. »
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▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : Refuge trouvé dans la banlieue pavillonnaire de Novi (juste à l'ouest de Detroit) où il a trainé cette famille qu'il s'essaye à composer. Petite maison bien garnie qui resonne des rires et des aboiements, d’un trop plein de vie dont il ne saurait plus se passer.
ombres et névroses : Le laser a déjà faitson œuvre, pièces d’encre dont la peau est privée, la toile qui trônait sur le crâne depuis l’adolescence s’est effacée, les Diables qui s’etaient imposés sur le torse ne sont plus qu’une cicatrice que l'on peine à deviner. L'encre court encore par endroit, date de naissance de son fils sur son épaule droite qu’il a faite retravailler, refrain sur son avant-bras gauche auquel sont venus s’ajouter d’autres vers, sciuridé grimpeur qui est venu s’accrocher sur le torse, tout contre le cœur puisqu'il lui appartient. Keith n'est plus. Sous le mètre quatre-vingt-seize de muscles et la tignasse qui a finit par repousser, Clarence s’efforce de se relever.
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▬ Mar 17 Jan - 9:33 ▬

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Leaf

Embers of doubt
Novembre 2022
 



Il aurait du savoir, Clarence, les mises en garde pourtant nombreuses qu’il a refusé de croire. Il aurait du savoir, devancer cette folie qui précipite la chute qu’il pensait leur avoir évitée. Il aurait du savoir, ne peut plus qu’observer, impuissant, ce futur fantasmé qui s’effrite, s’effondre sans qu’il n’y puisse plus parer. Parce qu’elle a cédé, débité ces névroses qu’il n’est pas à meme de pleinement appréhender. Parce qu’il y a répondu, instinctivement, énoncé à son tour tout ce que cette nouvelle folie engendre de frayeurs contre la conscience dérangée. Coupable qu’il en devient, coupable encore, coupable toujours. Fustigé pour cette naïveté, cette envie qu’il avait que de trop vouloir croire qu’elle saurait oublier ces terreurs qui n’ont de cesse à la ronger.

« Hey ! I'M RIGHT HERE ! » Le regard embué qui lui revient, qu’il s’efforce de relever jusqu’à l’acier glacé qu’il peine à toiser. « That's what ye focking think ?! » Et la grimace, les traits qu’il laisse trahir tout ce que cette question peut soulever, ce qu’elle vient remuer de couteau dans la plaie. Pas un mot sinon ses excuses, sinon le poids de cette culpabilité. Il ne pense pas un mot de ce qu’une colere imbécile a pu lui dicter, ce que le désespoir a soufflé dans la foulée. « Ye forget more than ye thought, ye dumbass. Yes. Focking yes ye're me whole world, but it inclued Ethan too since ye came back. It inclued all of that. ALL. » « Yet ya just said…. » « OF. » Le saursaut  qui accompagne les mots, qui suit les gestes et le fracas de ce qu’elle est en train, tornade, de ravager puisqu’elle s’est trop emportée. « THAT. » Les paupières qui ont accompagné le geste, closes pour ne rien voir du spectacle qu’elle persiste à donner. Closes comme pour ignorer, nier cette réalité qui heurte plus qu’il n’aurait pu l’imaginer. « So that's it, hm ? THAT'S IT ? I'm just a mess for ye, ye think I'm just crazy ? » Un élan à peine, un geste esquissé par la pensée mais que le corps se refuse à exécuter. Debout qu’il se voit déjà, hurlant tout ce que le cœur aurait à redire devant la mauvaise foi, devant l’absurdité des horreurs qu’elle est encore à brailler, à débiter comme en torrent sans vraiment les peser sans les avoir pensées. Il le sait, s’en persuade, ne peut envisager la moindre vérité dans tout et son contraire qu’elle continue de déblatérer. « But that's what gonna happen if things change for os. » Cette lubie là parmi les autres, celle là pour tout envenimer. La pire. Ce changement qu’elle redoute, dont elle n’a de cesse à parler. « That's what I said, ye focking moron. 'cause, no matter how much I could truly love them, no matter how much I love them now, with all of me focking heart, ye're me world, ye're right, and I refuse to lose ye, I refuse to lose what we are. » Il en ricane à son tour, Clarence, la face perdue entre les paumes qui s’y sont écrasées. Il glousse puisque les nerfs n’ont plus la force de luter. L’ironie effroyable qu’elle n’a pas conscience de provoquer. Cette perte qu’elle redoute mais qu’à vouloir éviter elle manquerait d'initier.

« But it's too late, isn't it ?» « What ? » La voix qui s’égare, se perd dans un souffle défait. La voix qui tremble comme les corps tout entier peine à ne pas s’écrouler. Cette fin programmée qu’elle semble déterminée à acter pour ces mots qu’ils ont tous deux prononcés, pour ces phrases qui dépassaient les pensées. Cette sentence qu’elle avance sans meme l’avoir vraiment consulté. Until the last of our days. La promesse qu’elle balaye avec ce qui occupait le mobilier. « Ye said ye didn't listen to them but ye did. All of what ye think, what ye think of me right now, what ye said, it was what they told ye, am I wrong ? Ye really believe that I'm that... horrible ? » Et eux qu’elle accuse, ces autres qu’il n’aurait pas dû mentionner puisqu’il ne les a pas écoutés, puisqu’ils tiennent aujourd’hui d’autres discours à force de chances accordées. Ces autres qu’il voudrait défendre, qu’il est déjà debout pour excuser quand l’hécatombe atteint son apogée. « WHAT THE FUCK DID YA …. » Et avec le téléviseur vole en éclat ce qu’il restait de sang-froid, ce qui tenait encore de décence et de raison chez cette moitié dans cette chute à laquelle il ne peut qu’assister. Parce qu’il s’y est précipité, Clarence, vers cette pièce où il comptait la suivre avant de se figer. Parce qu’il contemple les dégâts sans comprendre le cheminement qui les a portés jusque-là. « Horrible Leaf ? Le souffle brisé, la voix lourde des tremolos que la colere et la peine viennent y apposer. Yes ! Yes right now ya are ! LOOK AT WHAT YA JUST DID ! LISTEN TO WHAT YA JUST SAID ! Ya talk ‘bout losing me, ‘bout.. being too late and.. ya’re making me gulty of this mess, ya’re blaming her… YA’RE BLAMING OUR UNBORN CHILD FOR SOME ISSUES YA HAD BEFORE WE EVEN MEET ! » Cette peur de ne pas etre assez. Cette frayeur que d’un jour etre rejetée. Ces phobies qu’il a tenté, Keith avant lui, Keith pour commencer, d’apaiser à defaut d’être en mesure de les effacer. « Ya’re making no fucking sens ! » La raison enfin, qui s’efforce de beugler, de couvrir tout ce que le cœur s’est mis à pulser déjà de chagrin pour ce qu’il voit lui échapper. « First ya’re shouting ‘bout that we, which only include you and I, ya’re calling her ‘’this focking kid’’.. ya say that she’ll never be ya’re whole world and so many other shit I don’t even want to recall… then when ya scare yaself on those bullshit and the consequences of it, ya’re making a full spin backward and taking it all back ? » Parce qu’elle l’a dit, Leaf, parce qu’elle ne pourrait le nier sans qu’il ne l’accuse de cette mauvaise foi dont elle s’est, dans sa colere, si bien drapée. « HOW CAN YA INCLUED ETHAN AND OUR GIRL IF I’M YAR WHOLE FUCKING WORLD, IF YA DON’T WANT TO TALK ABOUT ANYTHING ELSE BUT THE TWO OF US, JUS WE, YOU AND I ! IT DOESN’T.. it doesnt make sens ! » Cette démarcation qu’il ne sait appréhender, conception de ce qu’ils se sont attribué de bonheur qu’il réalise diamétralement opposée à celle qu’il avait envisagée. Ce tout qu’il veut voir quand elle n’a de cesse à vouloir instaurer cette espèce de compétition. « Especially when ya knew form the start, FROM THE START LEAF ! From the moment I came back, from the beginning of this new start we took together, that they where never any US without Ethan anyway.. how could ya event think ‘bout an us without her when she’ll be.. us. Literally ! » Petite vie qu’il voyait en trésor, en merveille venue tout sublimer, tout parfaire de ce qu’ils avaient déjà su créer. « Ya’re messing things up, like I couldn’t love ya just the same as before, if not more even for her, just because I’ll love her too… like.. like I would’ve to chose between the two of ya or like I had a verry limited capacity of love that I’ll have to split between the three of ya or God knows what if he even exist ! Love ain’t supposed to be split in parts among members of a family ! The more ya recive, the more ya have to give ! LOVE IS EXPANSIVE ! It’s supposed to be anyway… This… » A bout de souffle, le colosse extenué. A bout de forces puisqu’il a déjà tout donné, tout rappelé de ces absurdités, ces affirmations insensées qu’elle lui a esseinées. Atterré, Clarence, d’avoir à realiser qu’il n’a fait qu’imposer ce fardeau qu’elle semble incapable de porter.

Oh il en soupire encore, Clarence, les mains sur les hanches, les prunelles levées, égarées à ces défauts du plafond qui viennent faire diversion. Parce que le cœur l’exige, parce que l’être tout entier est sur le point de s’y fissurer, d’imploser sous tout ce qui vient de s’y mélanger de frayeurs et de rage, de douleur et de chagrin.
« Ya’re out of yar damn’ mind right now and I don’t want to have this conversation while ya’re in that.. state… for right now the more ya focus on not losing me the less ya realise ya’re doing yar best to push me away and ya’re lucky I love ya to much to run away… even if yes, ya’re right, I don’t say it as often as I should !» D’une traite. D’un seul souffle comme si la moindre interruption pouvait lui faire renoncer à cette trêve qu’il vient pourtant réclamer. Pour ne pas la laisser tout à fait le repousser. Pour ne pas avoir à l’envisager. Le ton moins emporté, la voix plus posée pour ne plus avoir à trembler. « Ya don’t even listen… ya don’t even try.. ya’re .. too far gone.. I never said ya were crazy ! I said ya were acting  crazy. We all do from time to time. I ain’t yar father. I’ll never call ya crazy.. never ! Never did, never will. » Jamais, il en jurerait. Jamais puisqu’il a toujours cherché à le lui faire oublier. « So yeah… yeah I did compare ya to her, I shouldn’t have.. but ya did compare me to that A hole, capital A , ya call yar dad, so lets call it a tie...» Puis ce ricanement défait, maladresse échappée pour espérer la voir se calmer. En vain. Trop loin, la poupée effondrée sur le canapé dont il n’ose pas encore s’approchée. Trop prise des sanglots qu’il la laisse épuiser. « No ya ain’t crazy… Pour l’en assurer. Une fois encore le lui répéter. But the fact ya don’t event try to believe me when I say I love ya, un premier pas esquissé vers ce refuge dont elle n’a pas bougé, when I say I want to be with ya, to grow old by yar side, un second et un autre jusqu’à presque pouvoir la toucher, when I say ya’re the most beautiful creature this earth ever carry, body soul and heart, jusqu’à finalement s’y agenouiller, I asked ya to marry me for Christ sake ! » A peine emporté, à peine plus nerveux en osant lever une paume qui vient chercher les traits avant d’y renoncer. « Ya ain’t believing me on that either ? » Terrifié qu’il est à l’idée qu’elle répondre, La main pourtant avancée et qui cette fois rejoint l’épaule qu’elle vient réconforter. « For This ? This Leaf, this is crazy… how could ya blame me for the things they said yet I didn’t believe, when ya’re still yarself an hostage to yar father’s words… why can’t ya just let me fix what he broke.. I let ya fix me.. why can’t I do the same for ya… » Elle l’a fait, Leaf. Elle l’a fait, l’a peut etre oublié, l’a sans doute déjà relégué à quelques souvenirs que le reste a masqué. Elle l’a fait, fermée pourtant à tout ce qu’il peut vouloir essayer, tout ce qu’il y met de cœur et de déraison pour ne pas la laisser s’y noyer. « Leaf ! Hey ! Babe ! Absente, la poupée, déjà trop loin, cette moitié qui semble lui échapper. There.. ya need to calm the fuck down okay ? We’re gonna fix this.. we’re gonna be cool… we’ll figure it out but right now ya really need to calm down… please… » Une supplique, une prière qu’il s’est mis à lui adresser pour que survive cette seconde chance qu’ils s’etaient accordée.




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Leaf Duncan
Leaf Duncan
green light

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : loin des ruines de la cité désolée. petite ville nommée Novi, dans une flamboyante maison de briques rouges sur le boulevard sunrise. étrange et parfaite coïncidence pour la demoiselle qui y vit désormais avec son "sunny".
ombres et névroses : petite feuille que les vices n'ont jamais su trouver. la luxure qu'elle n'a jamais effleurée - asexuelle. et touchée, la demoiselle, par ces quelques névroses parfois moquées. phobie des couleurs mélangées, l'instinct qui réclame que tout soit trié. tout comme cette maladie qu'elle n'a jamais su parer, que la conscience n'a jamais su marquer : chaque ponctuation dans ses messages apparaîtra six fois. et si l'euphorie semblait pouvoir se calmer, elle ne fait que s'accentuer depuis que cette petite vie s'est imposée. une fille issue d'un amour trop exacerbé, d'une obsession démentielle qu'elle persiste à alimenter à l'égard du fiancé.
cicatrices : 722
crédits : tetradke (c) astra (c)

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▬ Jeu 26 Jan - 19:43 ▬



embers of doubt
CODAGE PAR TETRADKE


will you be there when the day's done? will you be there, under the same sun ? i wanna be alone. alone with you, does that make sense? i wanna steal your soul and hide you in my treasure chest. i don't know what feels true but this feels right so stay a sec. yeah, you feel right so stay a sec. and let me crawl inside your veins. i'll build a wall, give you a ball and chain. it's not like me to be so mean, you're all i wanted. just let me hold you like a hostage.




Sur les murs immaculés, les lueurs s'étiolent jusqu'à disparaître – l'orange devient gris, clarté destituée. Dans la demeure aux mille rires, aux éclats magnifiés, il ne subsiste plus que l'écho d'un cri déchiré, des fracas que les larmes font résonner sur le parquet. L'air chaleureux s'est évanoui, n'offrant à la carcasse pliée sur ces brises trop froides, cette impression de mort latente et narquoise dans un recoin dissimulé. Il y a ce sifflement, ce tintement strident qui heurte les tympans. La perdition violente qui s'appose, qui condamne les rêves et les promesses ; cette parcelle de réalité brisée. Les mots deviennent surins sur les membres crispés, la parfaite comptine que ce timbre dissimulait s'est transformée ; semblable à quelques échos que les ténèbres s'amusaient à déformer. C'était il y a des mois, mais ces profondeurs n'ont pas changé. Il y a ce même désespoir qui règne, cette même noirceur qui prospère. Le parfum du souffre réside et s'élève, corrompt les poumons asséchés qui ne parviennent pas à se gonfler. Elle lutte, petite chose. Elle lutte contre la lassitude de la conscience à batailler, contre la tornade qui ravage la stabilité qu'elle semblait pouvoir s'octroyer. Leurre de l'esprit, les malins plus tenaces et puissants que ces convictions nées de sa dévotion. C'est un énième sanglot qui explose, qui obstrue la gorge nouée. Les paupières closes, les battements déréglés qui frappent jusqu'à résonner. Pas un sursaut quand la voix s'élève qui accentue la dérive de l'esprit fatigué. Pas un sursaut, pas même un regard puisque l'être tout entier est en train de ployer. L'air manque, plus que jamais. Il y a cette effroyable panique qui s'est instaurée, ce désespoir palpable qui écrase jusqu'aux pensées nécrosées. Vidée, petite chose qui ne peut plus que pleurer. Vidée et perdue, lumière ne guide plus cette existence qu'elle lui concédait. Elle s'est éteinte, rongée par le mal qui s'étendait. Ses propres maux en menaces désormais actées – victorieuses sur leur sérénité. « Horrible Leaf ? Cette respiration qu'elle cherche encore, qu'elle tente tant bien que mal de trouver. Les filets sont trop faibles qui n'apaisent que trop peu la brûlure qui s'est avancée. Yes ! Yes right now ya are ! » Failles se creusent, suintent un carmin immatériel qui, pourtant, l'épuise ; défaite des maigres forces qui lui restaient. Failles s'accentuent, creusées au plus profondément de ses chairs, de son âme – elle croit s'y lacérer. Elle n'entend plus que de moitié puisque sifflement se répand. Et elle ose, un regard sur l'entité adorée, sur cette magnificence qu'elle sait ne pas mériter. Il gueule et elle n'entend plus. Plongée en eaux troubles, en eaux noires ; sur des territoires désolés, en pleine mer agité où se noient bonheur et accalmie déchirée. S'effondrent lentement les espoirs et les promesses à réaliser – son monde, cet univers sacré, il devient désert calciné. Parce qu'il insiste et qu'elle en devient sourde, apeurée. Tremblante, spasmes indomptés, irréguliers. Elle croit s'y briser, les muscles qui craquent à chaque sursaut que le cœur provoque plus que la voix haussée. Celle qu'elle peine à entendre, qui semble s'égarer. Ce timbre parfait qu'elle encensait, qu'elle n'avait de cesse d'aduler – jusqu'aux syllabes captées, jusqu'à ce dernier coup contre le myocarde exténué. « Ya’re messing things up. » Coupable désignée, vérité imparable qu'elle ne peut éviter. Là, les mots creusent et s'enfoncent jusqu'à régner – poison infernal qui se distille à grande vitesse, jusqu'à tout infecter. C'est un sanglot déchiré qui brave les pulpeuses déjà nimbées des perles salées. Elle s'égare, noyée. Elle se noie, petite chose que les eaux rappellent pour l'étouffer.

C'est une main hésitante qui s'est levée, qui s'appose à la chair déjà torturée. Là, sous la trachée, la marque des ongles encore intacte sur laquelle ils reviennent s'enfoncer – elle veut se défaire du pauvre muscle affolé. Elle voudrait pouvoir l'arracher, taire les tourments et les maux qui peuvent désormais y pulser. Besoin d'un silence hors de portée, d'une accalmie nouvelle où nulle émotion n'aurait à s'installer. Le vide. Elle veut pouvoir y prétendre, sait l'avoir mérité. Elle n'est pas digne de cette magnificence qu'on lui confiait – responsable, petite feuille, d'avoir ruiné jusqu'aux espoirs de l'adoré. Les traits baissés, l'air de moins en moins inspiré. Les traits baissés et les lèvres scellées, ces sanglots qu'elle réprime comme convaincue qu'elle parviendrait alors à se redresser. Puisque l'écho des notes est moins lourd, moins oppressant. Parce qu'il y a cette espèce de trêve qui s'appose quand, finalement, elle ne peut s'y raccrocher. Il l'a dit, elle croit l'avoir entendu – trop éloignée déjà, Leaf, des rives qu'ils avaient tous deux à fouler. Tout s'emmêle, tout se répète. Des souvenirs presque effacés, de cette folie qui s'était installée, de cette envie fracassée à l'éveil orchestré, aux promesses échangées, aux certitudes qui viennent de chanceler. Les méandres de l'existence empoisonnés à ce qu'elle s'est mise à supposer. La fin de ce qui pouvait encore la faire subsister, quand bien même elle le savait. Elle n'a jamais été digne de celui que les prunelles n'osent plus contempler. Renfermée sur elle-même, à faire l'impasse sur les syllabes prononcées, sur tout ce qui tente encore de l'atteindre. L'air devient rare, inexistant à la trachée nouée. La résonance de la voix pourtant plus claire, presque audible. Il y a cette chaleur qui s'approche, que la froideur de l'être tente de rejeter. Il y a cette ancienne clarté qui tente une percée dans les ténèbres qui se sont abattues, maîtresses nouvelles sur l'esprit dérangé. Les battements plus marqués, l'impression de sombrer plus accentuée. Sur la vue brièvement restituée, il y a ces poids noirs qui menacent et entachent l'ombre claire de celui qui s'est approché. Un sursaut pour animer les chairs gangrenées. Un sursaut quand la main s'aventure à l'épaule affaissée. Un sursaut, un ruisseau de larmes qui en vient à se déverser. Consciente, pourtant absente. Cécité qui menace, surdité qui persiste à tout enrayer. Elle croit s'effondrer, n'a fait que s'y raccrocher. Paume plaquée qui torture sa propre gorge dans l'espoir d'une bouffée d'air, aussi maigre soit-elle. Mais l'autre, l'autre s'est levée pour quérir la peau adorée, la chaleur qu'elle croit ne plus pouvoir capter. « We’re gonna fix this... We’re gonna be cool… » Loin des cris, loin de ce qu'elle ne pouvait qu'entendre, loin des bribes de phrases qu'elle captait. Loin, si loin de la déchéance dans laquelle elle s'enfonçait – il y a ce semblant d'espoir qui suinte des paroles susurrées, des confidences confiées. Elle ne sait plus comment vivre, elle ne peut plus respirer.

Les phalanges s'y crispent, fermement serrées. Serres acérées qui cherchent un point d'ancrage là où elle devait prospérer. Cette main, elle cherche à se l'approprier, à tenter d'y trouver tout ce qu'elle peine à s'approprier. Une étincelle plus vivace pour vaincre le vide qui s'est avancé, cette perdition nouvelle qui surplombe les images actées et celles encore à venir, celles qu'elle vient probablement d'embraser. Flammes incandescentes nées d'une démence à peine réprimée – en vérité pas même de moitié. « I'm... » Mais rien, nulle autre syllabe. Les souffles épuisés qui sont trop faibles, qui ne lui permettent pas de clairement s'exprimer. Parce qu'elle aurait bien des choses à dire, un plaidoyer à prononcer pour que subsiste encore sa chance de se tenir à ses côtés. Craintes s'éveillent, craintes s'apposent et déciment les dernières landes qui résistaient. Détresse teinte les traits qui se relèvent de moitié, qui voudraient trouver le réconfort dans cette splendeur qu'elle a déformé. Les excuses au bord des lèvres, les tremblements un peu plus appuyés. Cette paume que les deux siennes enserrent désormais et que le front vient épouser. Les sanglots se répètent qui, de plus en plus, se brisent par faute d'inspiration récupérée. « I'm... so... sorry... » Qu'elle tente, petite feuille décharnée. Les fibres molestées et la vitalité anémiée. Sur les joues, les couleurs s'étiolent qui disparaissent lentement – jusqu'à ne plus rien laisser que ces sillons salés. Aux prunelles, ces points noirs incessants qui vont et viennent, qui entachent la vision sur ces phalanges qu'elle ne mérite pas d'effleurer. Et aux siennes, la bague brûle les chairs, inconsciemment, comme elle sait qu'elle n'a fait que tout gâcher. Cet avenir, ce destin trouvé, ce bonheur qu'elle se devait de veiller. Le sourire éteint de l'adoré, la voix brisée des maux qu'elle lui a infligé, les séquelles que laissera très certainement cette folie levée. Coupable de cette fin. Coupable de ce récit avorté. Coupable de ne pas être à la hauteur de cet honneur qu'il lui offrait. Trop instable, trop impulsive – trop saccagée des ombres qu'on lui a légué. Il mérite bien plus, qu'elle s'est mise à penser, bien plus que tous ses efforts réunis à l’idolâtrer. Il mérité le calme des banalités, de cette effrayante mais peut-être rassurante normalité – ce qu'elle ne possède pas, Leaf amputée des conventions que tous ont à suivre et adopter. À cette brève souffrance d'être amplifiée, poussée vers l'âme par ces quelques idées soulevées bien qu'embrumées. Elle croit sentir ce pauvre palpitant se renverser. « I... Elle voudrait y rester, se résout pourtant à lâcher prise – et les larmes sont légion qui s'écoulent en diluviennes sur les traits ternes et creusés. La tête tourne, panique sonne son dernier cor en unique avertissement tardif. I can't breathe... » Une plainte ânonnée, une plainte qu'elle abandonne puisque les sens se sont affolés. Et il y a cette présence qui reste, qui subsiste, qui rappelle encore tout ce qu'elle devait chérir – tout ce qu'elle a fracassé de cet empire. Là, il est misérable, cet élan qu'elle tente de prendre pour se relever. Pathétique en vérité quand elle ne fait que trébucher. Il y a cette barre dans la trachée, cet obstacle qui reste quand, pourtant, bien des pleurs ont résonné. Sous les veines se propage cette néfaste adrénaline, le venin d'un peur sans nom qui érige son règne nécrosé. Sous les veines, le sang est bouillonnant qui calcine les chairs d'un malheureux muscle qui a déjà implosé. Les battements trop lourds, trop puissants, qui supplient que s'arrête la torture insufflée. Les membres crispés, toujours, et la main encore qui se lève pour se perdre là où réside tous les sentiments exacerbés qu'elle n'a de cesse de lui dévouer. L'air manque et cet ouragan-folie en vient à tout précipiter.       





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like an hostage
❝ will you be there when the day's done? will you be there, under the same sun? ❞ i wanna be alone. alone with you, does that make sense? i wanna steal your soul and hide you in my treasure chest. i don't know what feels true but this feels right so stay a sec. yeah, you feel right so stay a sec. and let me crawl inside your veins. i'll build a wall, give you a ball and chain. it's not like me to be so mean, you're all i wanted. just let me hold you like a hostage. »
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Clarence Duncan
Clarence Duncan
only live twice or so it seems

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : Refuge trouvé dans la banlieue pavillonnaire de Novi (juste à l'ouest de Detroit) où il a trainé cette famille qu'il s'essaye à composer. Petite maison bien garnie qui resonne des rires et des aboiements, d’un trop plein de vie dont il ne saurait plus se passer.
ombres et névroses : Le laser a déjà faitson œuvre, pièces d’encre dont la peau est privée, la toile qui trônait sur le crâne depuis l’adolescence s’est effacée, les Diables qui s’etaient imposés sur le torse ne sont plus qu’une cicatrice que l'on peine à deviner. L'encre court encore par endroit, date de naissance de son fils sur son épaule droite qu’il a faite retravailler, refrain sur son avant-bras gauche auquel sont venus s’ajouter d’autres vers, sciuridé grimpeur qui est venu s’accrocher sur le torse, tout contre le cœur puisqu'il lui appartient. Keith n'est plus. Sous le mètre quatre-vingt-seize de muscles et la tignasse qui a finit par repousser, Clarence s’efforce de se relever.
cicatrices : 438
crédits : Vava : chat.noir gif signa : .tetra

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▬ Sam 15 Juil - 2:51 ▬

Clarence

&

Leaf

Embers of doubt
Novembre 2022
 



Il aurait du savoir, anticiper cette chute vers laquelle elle ne faisait qu’un peu plus s’avancer. Il aurait dû, Clarence, mais il a préféré ignorer. Fantasmer cette parfaite éventualité, l’idée que, par magie plus que par volonté, elle parvienne à dépasser cette lubie qu’elle n’a jamais caché. Il aurait dû, se retrouve désormais à contempler la dislocation désastreuse du petit monde qu’ils s’etaient mis à créer. Elle s’effondre, la belle, les nerfs épuisés, la conscience fragilisée. Elle n’y tient plus, a déjà trop lutté contre ces névroses qui en marées incessantes n’ont de cesse à la tourmenter. Celles qu’il vient de l’implorer d’un peu le laisser apaiser, celles contre lesquelles il voudrait l’aider à combattre mais qu’elle refuse de laisser s’éloigner. Bornée autant que brisée, Leaf, le dos trop longtemps courbé sous les reproches qui avant lui ont été faits. Il s’y est essayé pourtant, toutes ces semaines, ces mois, ces années déjà. Il s’y est usé sans avoir encore ne serait-ce qu’effleuré la surface de tout ce qu’elle aurait à défaire pour mieux pouvoir s’en relever.

Il aurait dû fuir, le colosse, renoncer à ce gouffre insatiable qu’elle en devient, sans y songer, sans penser à mal, sans vouloir s’imposer, balafre contagieuse où il craint d’avoir à lentement s’enliser. Il aurait dû. Mais le cœur a ses raisons, le muscle imbécile trop lié, trop entiché, et qui là sous les cotés s’acharne à vouloir insister. Il aurait dû, n’a jamais pu, ne saurait s’en défaire malgré les conseils avisés. Goliath aliéné qui s’est une fois encore agenouillé, qui cherche à réconforter, à la calmer en taisant tout le mal que dans sa folie elle vient d’imposer à l’ego et la conscience qu’il prefere silencier. We’re gonna be cool. En écho au passé, à ces mots qu’un soir, le premier, il lui confiait quand Keith était encore à porter. We’re gonna be cool. En souvenir du jour où il est revenu la chercher, récupérer les morceaux d’un cœur qu’il avait abandonné et qui aujourd’hui s’effrite et semble lui échapper. We’re gonna be cool. Minable tentative de finir de la calmer.

Il aurait dû, ne peut que s’y plier, là à l’emprise qu’elle s’essaye à glaner, le contact qu’il n’osait lui offrir mais qu’elle s’efforce de réclamer. L’étreinte où il l’invite à rester puisqu’elle implore cette sécurité. Et elle y tremble, la poupée, dans les bras où elle reste à suffoquer. Le corps bouillant et à la fois glacé, le souffle défait qu’en quelques maladroites caresses il s’emploie à calmer. Trop loin, trop fort, l’incontrôlable hystérie et les dégâts qu’elle a causé
. « I'm... so... sorry... » « Hush.. don’t be.. it ain’t ya… there… hush… » Les paroles murmurées, soufflées contre la tempe, glissée contre la tignasse pour taire les sanglots irréguliers contre lesquelles elle bataille à s’en époumoner. Une part de lui pourtant, qu’il ne saurait pleinement ignorer, blâme, s’inquiète de cette instabilité. Un bout d’âme en partie terrorisé mais que l’être parvient à refouler, par besoin, parce qu’il sait tout ce qu’elle a accumulé, le mal que d’autre ont imposé et celui qu’il a lui-même causé. Le père loin d’etre le seul à accuser, il sait la part de Keith dans ces démons contre lesquels elle a à lutter. Elle rampe, la panique, insidieuse contagion qui serpente, de la demoiselle brisée à l’échalas apeuré qui en vient à, à son tour, frissonner. «  I can’t breathe… » La plainte lamentable qui prend le cœur en otage, tort les entrailles et fracasse dans la foulée les tempes où le sang vient pulser.

Il doit, pour finir. Il doit, Clarence qu'un instinct vient d'animer, Clarence qui s’est déjà relevé. Les bras à l’effort, le dos qui travaille pour pouvoir la soulever. Les emporter. Elle et cette petite vie qui n’est pas encore née, déjà mise en danger.  Pitoyable constat, minable finalité pour ces échanges grossiers, ces paroles dégueulées sous une colere qui n’aurait pas dû les entrainer.
« I got ya. » La simple affirmation essoufflée en arpentant la pièce où trône l’innommable carnage qu’il choisit pour l’heure de pleinement ignorer. « I’m with ya okay ? We’re gonna be cool. » Comme un credo, une litanie qu’il répète encore sans la reposer, là en cherchant les clefs qu’il jurerait avoir laissé sur ce meuble, qu’il finit par trouver au font du tiroir qu’il manque de faire tomber. Sans la lâcher, en la serrant plus en vérité. Trop peut-être, trop sans doute pour cet air qu’elle peine à trouver. « I know ya hate hospitals but I'm here.. I got ya. » Ils trouveront bien à expliquer, la liste est longue de tout ce qu'ils seront en mesure de designer pour justifier l'hystérie, les névroses et ce qu'elles entrainent de folie. Et qu'importe si la frayeur est vaine, si on leur reproche une présence inutile en des lieux deja surpeuplés. Qu'importe puisque la raison est en l'instant silenciée, enterrée sous tout ce que le coeur distille de terreur et que l'être tout entier s'est mis à ecouter. Et la porte ouverte à la volée, les chiens sur lesquels il gueule pour arrêter l’élan par lequel il menaçaient de filer. La porte claquée, refermée pour déjà se précipiter dans l’allée vers la bagnole. Et sous les tempes, et sous les cotes, les veines qui de gueulent à tout rompre ce sang  affolé.

Il doit, s’est privé de ce choix auquel il n’est plus en état de pouvoir ruminer. Il doit, l’instinct qui dicte, pousse la voix à s’élever, là pour héler ce voisin qui passe avec le chien qu’il allait promener. Le timbre vacillant, la gorge nouée, la supplique à provoquer la pitié.
« BOB ! I can’t drive. Please ! » Il pourrait, Clarence, s’il ne fallait pour cela devoir la lâcher. Le dilemme qu’il s’épargne par le biais de l’âme charitable qui se presse pour venir les aider. « Is she ok ? What happened ? Is that the baby ? » Les questions vaguement entendues, sur l’instant ignorée. La banquette arrière où il glisse, sans jamais la lâcher, le siège passager où vient trôner le clébard et son maitre à côté. Sans juger, sans hésiter celui-là qu’il lui faudra remercier. La peur contagieuse qui l’a visiblement touché, qui le pousse à s’exécuter pour ne pas les abandonner. Et lui qui répète, lui qui caresse les mèches décoiffées, qui embrasse les joues et le front contre lesquels il continue é psalmodier. Lui qui, pathétique, s’est remis à chialer. « Ya stay with me babe, I’m right here.. ya stay with me… » Parce qu’elle reste, s’attarde, s’approprie tout l’espace, cette frayeur sournoise qui s’amuse à hanter. Parce qu’il n’a qu’un regard embrumé pour l’autre qui comprend, devine la destination et n’ose pas répéter ce qu’il sait devoir attendre qu’il se soit un peu calmé. Parce qu’il la berce au rythme du moteur qui s’est mis à ronronner. « Ya’re stronger than that okay ? ya stay with me… see ? I’m here.. ya stay with me… ya're gonna be perfect to her.. ya're perfect to me... we're gonna have that perfect wedding.. we're gonna be cool... just stay with me okay ? »




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Leaf Duncan
Leaf Duncan
green light

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : loin des ruines de la cité désolée. petite ville nommée Novi, dans une flamboyante maison de briques rouges sur le boulevard sunrise. étrange et parfaite coïncidence pour la demoiselle qui y vit désormais avec son "sunny".
ombres et névroses : petite feuille que les vices n'ont jamais su trouver. la luxure qu'elle n'a jamais effleurée - asexuelle. et touchée, la demoiselle, par ces quelques névroses parfois moquées. phobie des couleurs mélangées, l'instinct qui réclame que tout soit trié. tout comme cette maladie qu'elle n'a jamais su parer, que la conscience n'a jamais su marquer : chaque ponctuation dans ses messages apparaîtra six fois. et si l'euphorie semblait pouvoir se calmer, elle ne fait que s'accentuer depuis que cette petite vie s'est imposée. une fille issue d'un amour trop exacerbé, d'une obsession démentielle qu'elle persiste à alimenter à l'égard du fiancé.
cicatrices : 722
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▬ Lun 17 Juil - 17:13 ▬



embers of doubt
CODAGE PAR TETRADKE


will you be there when the day's done? will you be there, under the same sun ? i wanna be alone. alone with you, does that make sense? i wanna steal your soul and hide you in my treasure chest. i don't know what feels true but this feels right so stay a sec. yeah, you feel right so stay a sec. and let me crawl inside your veins. i'll build a wall, give you a ball and chain. it's not like me to be so mean, you're all i wanted. just let me hold you like a hostage.




Un voile sur la vue embuée. Un voile opaque sur les éclaircies, la lumière qui devait régner – rongée par l'ombre, terrassée par ces ténèbres qu'elle n'a de cesse d'invoquer. La peur. La peur a blâmer. La peur qui va et vient, lancine désormais en venin sous les veines gonflées – prêtes à céder. Sous les côtes, le rythme est violent ; paradoxalement impuissant. C'est une plainte qui passe, une inconscience qui s'installe. Chute épargnée, chute pourtant explorée. Paupières se sont closes comme l'air manque, comme nausées s'élancent. Sueurs froides contre cette chaleur qu'elle croit pouvoir deviner. Une plainte pour tout confirmer, parce qu'elle se perd là où les vents sont orages, là où les vagues sont cages. Eaux troubles qui s'élèvent, quittent le niveau de la mer pour la rattraper. Étourdie, à manquer d'y succomber. Nausées s'empressent de l'asphyxier et trachée n'en vient qu'à davantage se serrer. Elle croit pouvoir le sentir, ce corps qui se crispe autant qu'il en vient à lâcher. La peur. La peur en étendard sur l'âme plantée. « I’m with ya okay ? Dans cet autre monde, par delà les frontières de l'irréel, du haut de sa falaise – elle l'entend ce timbre qui tente de s'approcher. Les mots forcent l'endocarde déjà brisé à palpiter. Syllabes sacrées qui tentent une percée dans la cacophonie des battements emmêlés. Elle veut répondre, elle veut voir et s'y ancrer. Elle veut répondre, les lèvres immuables que seul cet air vient brièvement caresser. Elle veut voir, petite chose dont les paupières peinent à se relever. Elle veut s'y ancrer, les phalanges serrées à la poitrine, puis au col qu'elle parvient à saisir, à agripper. Maigre ancrage à la réalité brisée. We’re gonna be cool. » Un souvenir parmi certains, un souvenir qui en appelle tant d'autres. Un murmure dans le maelstrom bruyant des émotions déchiquetées. La peur en souveraine qui déchaîne les tremblements jusqu'aux chairs qui suintent la nécrose avalée. Elle s'accroche, Leaf, quand l'imaginaire tente de retenir l'être qui menace de sombrer. Sous la falaise de son existence, l'océan gronde et se fracasse. Sous le regard qu'elle parvient à lever dans les méandres de l'encéphale détraqué, il n'y a que ces éclairs qui passent, que ces nuages qui prospèrent sans passer. Tempête. Tempête que l'enveloppe fatiguée peine à encaisser. Les côtes semblent se fissurer, les phalanges prêtes à se briser aux tissus qu'elles ont empoigné. Elle l'entend, ne parvient plus à l'écouter. Elle l'entend, mais les souffles qu'elle lutte à s'accaparer oppressent les songes bousculés. Bourrasques amplifiées, la peau qui en revient encore à frissonner. Froide des nausées soulevées, d'une inconscience qui tente de s'immiscer. Froide des sillons salés qu'on vient caresser, des mèches qu'on balaie de cette hauteur qu'elle peine à expliquer. L'âme en mouvement quand le corps est paralysé.

Puis ce rien, ce néant incertain. Tempête qui persiste à tout s'approprier, l'ouïe déformé. Les voix sont lointaines qui se succèdent dans la brume qui s'est levée. Elle croit hurler, croit supplier. Elle croit pouvoir faire résonner les suppliques qui ne sont que suppositions, vérité dans cet autre monde que l'âme s'est inventée. Elle quémande cette présence, celle contre laquelle petite chose est pressée. « Ya stay with me babe, I’m right here... Un murmure contre les sens, un frisson plus chaleureux pour contraster avec l'infection qui s'est installée. Elle croit pouvoir le sentir, une main contre elle qui devient lien entre ces deux terres opposées. Elle jure, elle supplie. Elle tente de respirer, ne fait qu'un peu plus s'accrocher. La tête tourne malgré la vue voilée. Ya stay with me… » Elle veut répondre, elle veut voir et s'y ancrer. Elle veut répondre, mais n'y parvient pas. Elle veut voir, se défaire du néant qui s'instaure ici bas. S'y ancrer, plus que jamais, jointures prêtes à céder sous la force qu'elle n'a pas conscience d'y mettre déjà. Ailleurs, pourtant bien là. À batailler contre elle-même, contre les marées montantes et les sirènes embusquées. À lutter contre elle-même dans ces profondeurs saccagées. Une plaie sur l'âme, la peur encore – et la culpabilité, la honte qui rejoint la danse des vortex meurtriers. « Ya’re stronger than that okay ? Le ciel qui ne fait que s'assombrir, la pression des membres qui abdiquent sous l'effort exténué. Ya're gonna be perfect to her... Ya're perfect to me... Mensonges auxquels elle veut se damner, qu'elle laisse résonner dans l'encéphale au brouillard épais. Marées-nausées. Poumons desséchés. We're gonna have that perfect wedding... Une larme sur la joue blafarde. Une pluie sur les traits de celle qui suppliait aux cieux là où nul ne peut s'aventurer. We're gonna be cool... En début et en finalité. Just stay with me okay ? » Guerre nouvelle est en train de la briser, sur les rives s'échouent les espoirs et les rêves qu'elle a tant formulé. Temps infini. Temps déformé. Bercée aux parfums brièvement inspirés, la voix qui gronde encore parmi les tonnerres rapprochés. Jusqu'à vouloir encore hurler – jusqu'à ce que la trachée n'ordonne ce silence saccadé. Terre tremble sous le corps vidé, après une éternité. Terre tremble qui tourne et tourne encore. Dans le brouhaha incessant du cœur qui refuse d'abdiquer, les voix sont légion qui s'emmêlent jusqu'à réduire l'air qu'elle peinait à inspirer. Elle s'est accrochée, petite chose, elle s'était agrippée jusqu'à sentir l'ancrage lui échapper. La peur qu'on vient amplifier. La peur sur laquelle on finit d'appuyer. L'inconscience pour régner. Ainsi le néant s'enquiert de la feuille qui tombait.

L'urgence, la surprise – précipitation. Les regards détournés des conversations discrètes, des impatiences agacées. Le fracas des portes tandis que silhouettes s'élancent, que les timbres se superposent en informe symphonie détraquée. Le voisin qui s'exprime, effrayé bien que plus posé. L'aide qu'on quémande et qui se matérialise sans qu'ils n'aient à forcer. Sur le col de l'adorée, les phalanges serrées luttent pour rester – résister. Demi-inconscience supposée. Dans les appels d'airs mal inspirés, une supplique ânonnée qu'on n'écoute pas, qu'on ignore dans la foulée. On l'emmène, on éloigne petite chose de sa destinée ; celle qu'elle jurerait avoir saboté. « Sir, stay back, we will call you. » Parce qu'ils ont appréhendé son élan, ces pas qui auraient à suivre dans les couloirs où déjà ils éloignent celle qui s'est effondrée. L'urgence dans les paroles qui suivent les mouvements, ces quelques dires qui flirtent avec les murmures jusqu'à cette salle où ils sont laissés. L'air qui manque et les vaisseaux rougeâtres trop visibles sous la peau pâle de la gamine effondrée. Le rythme cardiaque trop emballé, l'implosion proche qu'ils redoutent avant que les portes n'aient à se fermer. Le temps qui se prolonge, le temps qui ne fait que s'étendre jusqu'à se déformer. Derrière les vitres, lueurs s'éteignent sans faire de bruit. Dans l'enceinte de cette pauvre salle à moitié bondée, il y a ces allers et départs qui imposent une danse malsaines aux esprits qui deviennent nauséeux. Les talons claquent, pressés. Les talons claquent tandis que le regard larmoyant fouille les alentours pour s'attarder sur celui qui a prévenu la mère effrayée. « Where the fock is me daughter ? What the fock happened to her ?! » Elle gueule, dérange le calme qui s'était maladroitement installé. Elle gueule, cède à la frayeur qui lui a été insufflé. Elle bouscule dans la foulée celui dont elle s'est approchée, elle bouscule tout en quémandant ces nouvelles qui n'ont pas été plus explicitées.        





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like an hostage
❝ will you be there when the day's done? will you be there, under the same sun? ❞ i wanna be alone. alone with you, does that make sense? i wanna steal your soul and hide you in my treasure chest. i don't know what feels true but this feels right so stay a sec. yeah, you feel right so stay a sec. and let me crawl inside your veins. i'll build a wall, give you a ball and chain. it's not like me to be so mean, you're all i wanted. just let me hold you like a hostage. »
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Clarence Duncan
Clarence Duncan
only live twice or so it seems

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : Refuge trouvé dans la banlieue pavillonnaire de Novi (juste à l'ouest de Detroit) où il a trainé cette famille qu'il s'essaye à composer. Petite maison bien garnie qui resonne des rires et des aboiements, d’un trop plein de vie dont il ne saurait plus se passer.
ombres et névroses : Le laser a déjà faitson œuvre, pièces d’encre dont la peau est privée, la toile qui trônait sur le crâne depuis l’adolescence s’est effacée, les Diables qui s’etaient imposés sur le torse ne sont plus qu’une cicatrice que l'on peine à deviner. L'encre court encore par endroit, date de naissance de son fils sur son épaule droite qu’il a faite retravailler, refrain sur son avant-bras gauche auquel sont venus s’ajouter d’autres vers, sciuridé grimpeur qui est venu s’accrocher sur le torse, tout contre le cœur puisqu'il lui appartient. Keith n'est plus. Sous le mètre quatre-vingt-seize de muscles et la tignasse qui a finit par repousser, Clarence s’efforce de se relever.
cicatrices : 438
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▬ Mar 25 Juil - 1:10 ▬

Clarence

&

Leaf

Embers of doubt
Novembre 2022
 


Ici. Là cette présence qu’il rappelé et des mots et du geste. Ici. La promesse rappelée pour faire taire tout le reste. Ici. Souvenir d’un été qu’il pensait ne plus avoir à ressasser. Ces retrouvailles qui avaient trop tarder et tout ce qu’elles auraient pu couter. Mais ici est de courte durée. Ici prend fin quand le pilote improvisé les mène à bon port et qu’ils font leur entrée. Ici la précieuse poupée qu’il leur confie à regret. Ici ces deux vies auxquelles il n’est plus de la moindre utilité. Clarence qui croit s’y étouffer, là au vide laissé entre ses bras par ce qu’il était à trop serrer. Aveugle à ces silhouettes qui patientaient, aux curieux qui ont tourné la tete, à ceux qui se sont approchés. Sourd aux vacarmes qui resonnent sur les parois carrelées. Oh il a tenté, le colosse apeuré, malgré le voisin qui en vain à cru pouvoir l’apaiser, malgré les paroles sensées d’un personnel trop zélé. Lunaire conversation d’un homme qui n’écoutait à moitié. « I must stay. Ya don’t get it.. I promised. » « I get it sir. » « No ya don’t. Ya don’t, I promised. She needs me, they.. I promised. » Entre larmes et cris. Entre colere et faute. Clarence coupable encore des tourments qu’elle a à endurer. Et ce à quoi il n’avait meme pas songé. Lunaire réaction qu’une implacable logique a pourtant orchestré. « Sir I must ask you to calm down or I’ll let the security deal with you. » De bienveillance à méfiance ce petit pas franchi, les reflexes trop biens rodés sans doute au fil des années. Parce qu’il aura vu les bleus sur les phalanges abimées, l’homme qui dans sa blouse s’est brusquement braqué. Parce qu’il s’est naturellement mis à appliquer ces précautions qu’on lui a enseignées. Et lui qui s’est acharné, lui qui s’est répété. La meme supplique sans comprendre ce raccourci si aisément fait. Lui qu’on a finit par isoler, Bobo sur ses talons, lui humilié sans parvenir à se calmer.

Ici. Loin de la présence qu’il voulait lui offrir, loin de la promesse formulée. Ici. Dans la pièce étroite où les questions furent posées.
« Tell me once again sir, what exactly did happens tonight ? » Ici. Las et fatigué, l’être tout entier qui s’est mis à chouiner. Les accusations finalement trop claires pour ne pas heurter. Les apparences qu’il sait jouer contre tout ce qu’il pourrait tenter d’affirmer. « I swear I didn’t.. I couldn’t… we weren’t fighting.. we were arguing I swear… I wouldn’t.. I wouldn’t… » Cette main qu’il n’a jamais levée, Clarence, celle qu’il ne lèvera jamais, mais la conscience qui prend les tripes en otage, dérange l’âme jusqu’à l’acculer. La conscience qui braille trop fort pour laisser l’outrage etre pleinement réfuté. Parce qu’il sait, Goliath aux mains déjà trop entachées, il sait ce sang qu’il a déjà fait couler, il sait les dangers auxquels malgré lui il persiste à l’exposer. « … bruises on her neck… » Les mots qui reviennent, qui filtrent à travers tout ce contre quoi la raison tente de se lever. « Told ya.. she wrenched her necklace of.. it was a gift… we were both mad but I punched the wall.. I swear it was the wall. Bob… tell them I wouldn’t.. please… » Il a geint, supplié encore quand celui là n’a pu que confirmer qu’il a simplement entendu gueuler. Il a geint avant de se remettre à chouiner. Avant qu’à nouveau lui soit refusé la moindre proximité, jusqu’à ces nouvelles qui ne lui sont finalement pas données.

Ici. Couloir blafard où on lui a intimé l’ordre de patienter. Ici. Bob envolé et pour seule compagnie l’armoire à glace aux bras croisés chargé de s’assurer qu’il ne fera rien d’inconsidéré. Ici. Resigné, Clarence qui s’est effondré. Ici pour que lui soit donnée la chance de pouvoir s’expliquer, pour ne pas aggraver l’image que ceux-ci sont persuadés de s’etre justement fait. Ici. Le cul sur un banc, les mains tremblantes qui pianotent sur l’écran les mots qu’il ne parvient pas à formuler. " were hospital they took them ". Pour l’ainé. Parce qu’il lui faut en parler pour ne pas laisser la folie pleinement l’emporter. " wtf are you talking bout ". Sans sourciller, sans réaction sinon la reponse à peine mieux orthographiée. " shed a crisis Bon drived us " et la correction dans la foulée " Bob* " " What crisis what happened" Puis la lèvre pincée, mordue pour taire cette envie de se remettre à chialer, celle de se remettre à brailler. La reponse évasive au finale, la vérité à peine édulcorée. " angst she could'nt breath I screwed up" Parce qu’il leur a donné leur raison de se méfier, parce qu’ils n’ont rien inventé de tout ce qu’ils désignent pour l’accuser. "Wtf you want me to come? What did they told you " Le ricanement alors, le ricanement enfin. Mauvais, vicié. Emprunt de cette colere que la honte a moquée. "I don't know they sedated her" trop honteux pour le dire, trop déshonoré pour l’avouer "I could use some help here but I need you to keep cool, Ethan doesn't need to know" Le fils dans la foulée, la diversion imposée par la raison qui revient s’en inquiéter. Petite âme qui n’avait rien demandé, petit homme qui ne comprendrait pas ces enjeux qui leur sont imposés. "He s with Abby. Don t worry. Is the baby OK? " Et sous les coudes qui s’y etaient posés, la cuisse qui s’est mise à trembler. Sous les cotes le muscle imbécile qui s’est crispé. "don't know they won't tell me"

Ici. Couloir blafard où pressent les pas qui viennent le chercher. Ici. La voix qui resonne qu’il craignait presque plus que toute autre d’entendre s’élever. Ici la question à laquelle il n’a pas la moindre reponse à donner.
« Don’t know. » La voix effacée, le souffle fébrile et les epaules haussées. Il n’en a pas la moindre idée. Le temps s’est écoulé sans qu’il ne puisse s’en assurer. En suspens, Clarence, en apnée. Le cœur écrasé au poids de cette imbécile culpabilité. Mais elle insiste, la mere inquiète, la belle mere déchainée. Elle réclame ce qui devrait lui etre expliqué, l’instinct maternel qui se met à gueuler. Elle insiste et lui ne peut que répéter. « Don’t know, they won’t tell me. » Mort en dedans, Clarence, le timbre terni par l’effort que la patience fournie encore pour ne rien aggraver. Elle réclame une fois de plus et le ton vient à monter. Elle s’acharne et il s’est levé. « They think I knocked her out okay ? They won’t tell me ‘cause they believe I’m using her as a punching ball. That’s what ya wanted to hear ? Happy ? » Nausée. Parce que même lorsque Keith aurait pût l'y forcer il ne l'a jamais touchée. « Sir this is your last warning. »Et l’autre qui s’y met, qui s’immisce comme pour la protéger, l’autre qui l’invite à se rasseoir d’une pression forcée contre l’épaule à sa portée. « Fine fine… I’m back on the bench, I keep my cool.. see ?  Pour celui qui fait son boulot sans chercher à comprendre. I ain’t fighting, don’t want to be forced to leave. Pour celle à qui il doit des explications. I punch the wall, Hydrangea. I swear. We both yell at each other, she throws a bunch of things at me, and I punch the wall. I wouldn’t do any… I can’t hurt her.. not like that… she’s the mother of ma child, how could I do that … I swear… » Désespéré qui implore qu’une âme au moins daigne l’ecouter.




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sanctuaire : loin des ruines de la cité désolée. petite ville nommée Novi, dans une flamboyante maison de briques rouges sur le boulevard sunrise. étrange et parfaite coïncidence pour la demoiselle qui y vit désormais avec son "sunny".
ombres et névroses : petite feuille que les vices n'ont jamais su trouver. la luxure qu'elle n'a jamais effleurée - asexuelle. et touchée, la demoiselle, par ces quelques névroses parfois moquées. phobie des couleurs mélangées, l'instinct qui réclame que tout soit trié. tout comme cette maladie qu'elle n'a jamais su parer, que la conscience n'a jamais su marquer : chaque ponctuation dans ses messages apparaîtra six fois. et si l'euphorie semblait pouvoir se calmer, elle ne fait que s'accentuer depuis que cette petite vie s'est imposée. une fille issue d'un amour trop exacerbé, d'une obsession démentielle qu'elle persiste à alimenter à l'égard du fiancé.
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▬ Lun 7 Aoû - 22:55 ▬



embers of doubt
CODAGE PAR TETRADKE


will you be there when the day's done? will you be there, under the same sun ? i wanna be alone. alone with you, does that make sense? i wanna steal your soul and hide you in my treasure chest. i don't know what feels true but this feels right so stay a sec. yeah, you feel right so stay a sec. and let me crawl inside your veins. i'll build a wall, give you a ball and chain. it's not like me to be so mean, you're all i wanted. just let me hold you like a hostage.




La fureur dans le sang, brasier incandescent. Elle s'est mise à gueuler, mauvaise et terrifiée. La voix qui porte, qui dérange le calme que tous regrettent désormais. Curieux sont les regards qui se sont levés. Curieux, ces êtres qui essaient de comprendre, de tout écouter. Des rumeurs, des suppositions, de la compassion ; mais le silence qu'on force à les envelopper. Isolées, ces âmes que les courants s'amusent à malmener. Et elle s'anime, elle s'avance, recule. Elle réclame ce qui n'a pas été dit, la mère désolée, jusqu'à devoir faire face à celui qu'elle vient enfin de secouer. Les prunelles qui refusent de flancher, un air de déjà-vu sur des traits plus fins, moins marqués. Le regard qui tient celui qui suinte la perdition indomptée. Sans trembler, seulement privée du souffle qu'elle essayait de réguler. Vérité qu'il vient faire claquer quant à ce qu'ils peuvent imaginer ; et c'est un rire désabusé qui brave les pulpeuses de la rousse offusquée. Prise de court, surprise d'une telle bêtise en vérité. Elle lorgne l'homme qui guette et appelle à la sérénité. Elle s'en remet à celui qui obéit, qui reprend sur lui afin de ne pas être éloigné. Loin sont les terres chaudes des tensions prêtes à éclater. Loin sont les terres où le carmin trop impétueux n'est presque plus qu'une banalité qu'aucun ne risquerait de condamner sans preuve plus affirmée des faits supposés. Outrée, alors, de ce qu'elle ne peut accepter – improbable finalité de ce qu'elle ignore encore quant à celle qu'on ne lui a pas permis de retrouver. Elle écoute, enfin. Elle écoute ce récit, ces justifications, le timbre qui implore que soient entendus ces détails quant à ce que l'azur vient lorgner. Et elle a tiqué, enfin. Le sac resserré contre elle, les maux qu'elle garde pour elle et qu'elle ravale au mieux. Une main sur l'épaule du gendre dont elle s'est détournée. « Excuse me. » De l'autre, elle s'approche. Ferme et certaine, autoritaire presque pour dénoter avec les extravagances parfois mal gérées. « Ye don't know me daughter, that's fer sure. Ye know why ? 'Cause if that man would have lay a hand on her, he'll be dead by now. No matter how big he can be, now matter his strenght or what so ever, me daughter would have kill him and ripe him apart. That's the truth. Now... » La gorge qu'elle éclaircie, cette panique qu'elle essaie de contrôler. Il y a ces quelques souvenirs qui s'éveillent, comme un cauchemar répété. Il y a les dires de sa propre fille qui résonnent dans sa tête, comme des litanies sur le point de tout s'approprier. Elle ignore, la femme, combien de temps s'est déjà écoulé. Elle ignore jusqu'à la détresse qui, plus loin, pourrait avoir commencé à s'immiscer. Elle se souvient, la mère, des paroles terrifiantes de la petite chose qu'elle n'a pas su épargner des fardeaux et des tourments qui s'amusent aujourd'hui à la ronger. Elle l'avait écouté, le cœur serré, acquiesçant simplement quand Leaf lui clamait que sa vie ne valait rien si celui-là n'y était pas mêlé. Un haut de cœur, une nouvelle terreur. Nausée soudaine qui prend place tandis qu'elle essaie de tenir cette prestance déjà abîmée. « No, no, wait. What was the last thing ye said to her exactly ? » Pour l'homme qui cherchait à la convaincre de ce qu'elle savait déjà. Panique au faciès. Panique à l'endocarde qu'on oppresse. Les mots mal choisis, la parole coupée. « What was the last thing she heard ? » Parce qu'elle sait, parce qu'elle la connaît. Parce que ses crises pouvaient être violentes jusqu'à parfois l'isoler. Parce qu'elle n'écoutait qu'à moitié, sa fille, quand les ténèbres s'avançaient. « Ye have to let him see her. » Elle ordonne, elle presse. Elle s'anime, Hydrangea, la voix plus lourde encore. « Someone have to say her he's still here, ye hear me ? Now ! I swear to God, if ye don't, me focking face would be probably the last the entire hospital will see before I burn everything down. » Emportée, comme transformée. Emportée, parce qu'elle avait été l'oreille attentive aux craintes de sa progéniture malmenée. Parce qu'elle appréhende enfin les murs blancs que cet azur là aurait à lorgner, les idées qui pourraient s'incruster contre l'esprit fragilisé. Emportée, la femme, parce qu'elle craint désormais plus que jamais pour celle qu'ils ont éloigné.

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Silence mortuaire, comme un courant d'air. Une brise légère sur l'embrasement des chairs ; un soupçon d'air. Le cœur qui s'affolait, qu'on force au repos nécessité. Le silence trop lourd, la mer droite et immuable ; l'horizon figé. Pas un son, pas une note, rien qu'un sifflement strident qui tient à subsister. Il n'y a rien en ces contrées, rien que le fracas des lambeaux blancs à la robe déchirée – petite chose égarée dont les genoux épousent la terre humidifiée. Irréelles landes sans avenir, sans sérénité. Le silence pour seul partenaire à portée, l'absence qui pèse sur les épaules affaissées. Silence mortuaire, comme un courant d'air. Une brise légère sur l'embrasement des chairs, glacial en devient l'air. Et l'éternité s'étend, ainsi s'appose le néant. Obscurité opaque qui recouvre les falaises et l'océan. Perdue, isolée. Perdue, abattue et fatiguée. Le souffle est moindre, quoi que plus apaisé. Les minutes se sont écrasées, effritées en une durée indéterminée. Les voix ne sont plus que murmures malmenés, à peine audible dans l'esprit qui cherche à batailler. Elle lutte contre la noirceur, elle lutte contre ce rien. Elle lutte en vain. Pourtant, il y a cette brève chaleur au poignet, délicate et à peine tremblante. Il y a cette présence qui se révèle, mais le parfum manque pour tout réanimer. Un sursaut sous les paupières closes, un gémissement plaintif d'entre les pulpeuses scellées. Elle lutte contre ce trou béant, Leaf, elle lutte contre ce rien trop présent. Elle lutte pour en revenir à cette réalité qui fait défaut, à cet instant manqué où tout n'était qu'effondrement. Les membres courbaturés, l'impression d'à peine exister – et si, de cet improbable rêve, on venait finalement l'en tirer ? Un sursaut sous les paupières closes, un battement trop violent. Elle lutte contre elle-même, petite chose ; parce qu'elle craint les affres que laisseront les soupçons immortels. Il y a ces chuchotements qui ne font qu'un peu plus résonner, de murmures à dires distincts et angoissés. L'azur qui parvient à se révéler, malgré le blanc qui flamboie à la vue obstruée. Paradis supposé, Paradis décharné. Le grésillements des moniteurs, ces vestons immaculés qui jurent avec l'image qu'elle s'était mise à chercher. Le cœur aux abois sous le poison d'une crainte éveillée. « Sunny ? » Inaudible, pourtant la voix porte – elle en jurerait. « Where am I ? » Lutte petite feuille pour se redresser. Lutte petite chose jusqu'à ce qu'on essaie de l'immobiliser. À s'en débattre dans la foulée, à tiquer, à jurer par des syllabes à peine formulées – exténuée, vaseuse qui ne peut qu'à peine se mouvoir sans regretter. Les prunelles qui paniquent dans cette recherche futile, jusqu'à ces formes qu'elle ne peut ignorer – le rappel d'une autre vie, le rappel de ce qui l'effraie. « He's not here, you don't have to worry, ok ? You're in the hospital. » Elle peine à entendre, elle peine à comprendre. Les sourcils froncés, le sourire de cette idiote qu'elle méprise dans la foulée. « What ? » Elle peine à entendre, elle peine à comprendre – et sur le pauvre muscle chamboulé, il y a ce nouveau tonnerre qui se met à gronder. « No, I need to... » Mais elle insiste, l'autre. Réconfort qu'elle semble vouloir apporter, la mort qu'elle invoque par quelques dires aussitôt récités. « Hey, it's alright. You won't have to see him, it's over. You're fine. » Silence mortuaire, comme un courant d'air. Une rafale sur les chairs, acide devient l'air. La trachée serrée, les prunelles affolées. Elle peine à entendre, elle peine à comprendre – mais les faits sont là que celle-ci semble vouloir acter. Les coins lorgnés, la porte guettée. Silence pesant, angoissant – et ce rien qui se rappelle malgré la vue rendue, le souffle calmé. Ce rien qui appose son chœur déchirant jusqu'à l'âme qui s'est mise à saigner. « He... Where is he ? » Elle tremble, petite feuille. L'automne s’éteint qui menace celle qui semble encore tomber. « Away, I hope. He won't do anything to you anymore, sweety. I promise. » La main qui allait s'apposer sur la sienne, elle la chasse aussitôt. Redressée, cette fois, tant bien que mal malgré ce qu'on essayait de lui intimer. Tremblante, Leaf, tremblante plus que jamais. « Ye focking don't understand. I need him. I FOCKING NEED HIM ! » Déchirée, la voix qui s'est mise à s'enrayer. Le calme qu'on lui préconise de garder, cette tension qu'on craint de voir une fois encore s'élever – crise cardiaque qu'elle semble avoir prononcé, mais l'âme est ailleurs, inquiète, terrifiée. Ils ne comprennent pas, ils ne comprendront jamais. Ils n'ont jamais compris, refuse de s'y risquer puisque démence ne peut être supposée. S'ils savaient.

Court, le souffle. Elle a gueulé, s'est épuisée. Saccadée, la respiration ; crachée sa vérité. Ils supposaient, ils l'ont chassé. Ils supposaient, ignorant cette désolation qui aurait à se manifester. Ils supposaient, jusqu'à la condamner. Sillons salés aux joues, le cœur vidé. La porte ignorée et le dos tourné. Ils sont venus écouter ses réclamations, sa version des faits. Ils sont passés, cherchant à s'approprier quelques constances qu'elle ne leur a pas laissé acquérir. Elle s'est fermée, tue ; silenciée, recroquevillée avec pour seuls songes ces instants emmêlés que le temps persiste à ternir. Des centaines de minutes, les heures s'écoulant comme des éternités saccagées. Le silence qui prospère à ses côtés, une couverture de perdition sur la silhouette éteinte et affalée. Puis la voix s'est évanouie, jusqu'à ne plus rien chanter. Nulle vérité, nulle affirmation d'ores et déjà récitée. Rien que des injures, des suppliques quant à une paix triste et exténuée. Il y a ces mots qui stagnent pourtant, comme un millier de poignard prêt à l’éviscérer : it's over. Claquent les insanités crachées, grondent ces dires qu'ils s'échangeaient. Elle s'était mise en tête qu'il finirait par partir, fuir le fardeau qu'elle peut être depuis toutes ces années. Il l'a fait ; it's over, et le teint est terne qui refuse désormais de se dévoiler. À ignorer les pas, à ignorer ces attentions qu'elle rejette quand l'idiote essaie de rassurer. Elle n'écoute pas, elle n'écoute plus – parce que les chants bienveillants ne sont plus que poison. Parce qu'ils pensaient pouvoir la préserver quand ils ne poussaient la feuille qu'à la perdition. Déraison. Condamnation.         





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like an hostage
❝ will you be there when the day's done? will you be there, under the same sun? ❞ i wanna be alone. alone with you, does that make sense? i wanna steal your soul and hide you in my treasure chest. i don't know what feels true but this feels right so stay a sec. yeah, you feel right so stay a sec. and let me crawl inside your veins. i'll build a wall, give you a ball and chain. it's not like me to be so mean, you're all i wanted. just let me hold you like a hostage. »
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Clarence Duncan
Clarence Duncan
only live twice or so it seems

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : Refuge trouvé dans la banlieue pavillonnaire de Novi (juste à l'ouest de Detroit) où il a trainé cette famille qu'il s'essaye à composer. Petite maison bien garnie qui resonne des rires et des aboiements, d’un trop plein de vie dont il ne saurait plus se passer.
ombres et névroses : Le laser a déjà faitson œuvre, pièces d’encre dont la peau est privée, la toile qui trônait sur le crâne depuis l’adolescence s’est effacée, les Diables qui s’etaient imposés sur le torse ne sont plus qu’une cicatrice que l'on peine à deviner. L'encre court encore par endroit, date de naissance de son fils sur son épaule droite qu’il a faite retravailler, refrain sur son avant-bras gauche auquel sont venus s’ajouter d’autres vers, sciuridé grimpeur qui est venu s’accrocher sur le torse, tout contre le cœur puisqu'il lui appartient. Keith n'est plus. Sous le mètre quatre-vingt-seize de muscles et la tignasse qui a finit par repousser, Clarence s’efforce de se relever.
cicatrices : 438
crédits : Vava : chat.noir gif signa : .tetra

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▬ Mar 15 Aoû - 18:43 ▬

Clarence

&

Leaf

Embers of doubt
Novembre 2022
 


Désespéré, Clarence, l’âme arasée par tout ce qui s’est mise à l’accabler. L’être tout entier qui voudrait pouvoir s’en défendre, qui réclame à pouvoir s’emporter. Pour ce besoin à assouvir, elle, elles, qu’il veut pouvoir veiller plus que pour l’ego froissé qui sait pouvoir s’en relever. Mais la conscience impose encore cette retenue, cette patience qui commence à manquer. La conscience qui redoute les conséquences de l’esclandre il pourrait bien avoir à orchestrer. Désespéré, Clarence qui s’en remet à la nouvelle arrivée. La mere qui se met à brailler tout ce que lui n’osait pas gueuler, tout ce qui n’aurait, de sa part, pas été écouté. Jusqu’à s’y laisser prendre, jusqu’à ce sourire discret qui un instant vient se dessiner sur les traits épuisés. « 'Cause if that man would have lay a hand on her, he'll be dead by now. No matter how big he can be, now matter his strenght or what so ever, me daughter would have kill him and ripe him apart. That's the truth. » La stricte vérité. Colères qu’il redoute puisqu’il en a vu les effets. Colères énoncées qui renvoient la mémoire à cet hiver où la poupée innocente s’était enragée. Mais les souvenirs sont mauvais et le sourire s’est envolé. La conscience qui dégluti en silence les images qu’elle ne voulait pas ressasser. Tout ce que ces poings ont déjà fait. Autres colères, les siennes, qu’il craint brièvement d’un jour ne pas pouvoir maitriser quant sous les cotes ce sursaut rappelle à la réalité. Parce que la mémoire a d’autres faits, d’autres songes pour contrer cette hypothèse avant meme qu’elle ne puisse trop s’ancrer. Petits poings fermés, griffes qui laceraient les avant-bras sans qu’il n’ai l’intention de répliquer. Patience. Patience qui pour elle a déjà tout encaisser. Les yeux clos, le souffle maitrisé pour pleinement s’y concentrer, pour faire taire les démons que leurs accusations menaçaient d’éveiller. Les yeux clos et les pensées égarées. La voix qui finit par le rattraper, la question qu’il a entendue sans l’ecouter. « No, no, wait. What was the last thing ye said to her exactly ? What was the last thing she heard ? » « What ? I.. I don’t know. That I love her I guess.. no I didn’t even say that. Fuck I didn’t even say that… I.. I talked ‘bout our wedding, ‘bout her being perfect.. I asked her to stay with me… » Ce qu’il croit pouvoir se remémorer. L’étrange constat de cette incapacité à se remémorer les faits les plus récents quand les images sont encore trop vivaces que celles qui remontent désormais à plusieurs années. Et comme en écho, comme un reflet qu’il aurait du pouvoir anticiper voila la mere qui s’est emportée. La voila furie, la voila semblable à la poupée, à ces colères qu’ils mentionnaient. Et comme en reflexe à nouveau il s’est levé. Les bras en étau, l’étreinte imposée pour l’apaiser puisqu’il n’a que cette arme à opposer aux névroses qui se sont imposées. « I know. » Tout ce qu’il peut dire, Clarence, tout ce qu’il sait pouvoir affirmer puisqu’il redoute les mêmes conséquences à l’absence que d’autres on choisit de causer. Mere inquiète, mére déchainée qu’il s’emploie à calmer. « We’ve to keep it cool for now.. we can’t give them excuses to throw us out. Or she’d be alone. For good… we can’t have that. We can’t. We’ve got to keep it cool… » Ce qu’il la croit à même d’entendre, ce qu’il espère qu’elle parviendra à ecouter. « She’ll be fine. We’re gonna stort it out now. » Parce qu’elle est là, parce qu’à deux ils auront plus de poids. Parce qu’il en vient déjà à envisager cet appel qu’il ne voulait pas passer. Parce qu’il s’y résout, Goliath qui s’en remet à cet avocat auquel il n’avait plus parlé depuis Vicky et son décès. « I’ll sue ya. Call yar boss or whoever the fuck is running this shit show. Pour le pauvre homme qui n’a fait qu’appliquer les consignes qui lui furent données. Let them know I’ll sue ya. We’re gonna sue ya. » Mauvais, la glace sous les prunelles puisque la patience flirte avec les limites de sa capacité. Mauvais, les phalanges qui reviennent s’animer sur l’écran pour s’y risquer et elle qu’il n’a pas lâchée.

Le temps perdu, les longues heures égrainées. Le temps perdu qu’il craint de ne pouvoir rattraper. La rancœur immiscée malgré la conscience qui rappelle qu’en d’autres circonstances il aurait compris les précautions qui furent prises par sécurité. Mais mauvais. Mauvais puisqu’il fut au centre de ce quiproquo que l’ego peine à encaisser. Puisque les instincts furent muselés. Mauvais jusqu’aux excuses qu’il n’a pas écoutées, vaines tentatives de l’y faire renoncer une fois le malentendu dissipé. Mauvais. Rancunier. L’opprobre encaissée pour laquelle il réclame réparation, l’absence imposée qui ne saurait etre effacée. Mauvais qui cherche pourtant à redescendre, à calmer cette colere, une de plus, puisque l’autorisation lui est enfin donnée que d’aller la veiller. Poupée pour laquelle il s’est trop inquiété. Moitié de cœur dont on a cherché à l’éloigner. Elle. Elles. Elle et la vie qu’elle porte, elles à propos desquelles ont s’est finalement empressé de le rassurer. Courbettes, minables essais d’à nouveau éviter cette escalade qu’il n’a plus l’intention d’empêcher. Ce qu’il sait d’avance qu’elle ira approuver, Leaf, quand ils auront à en parler. Mauvais. Rancunier. Le souffle pourtant maitrisé quand la porte est désignée. Et le timbre tremblant, hésitant. Colosse timide, presque enfantin. Penaud. Inquiet qui laisse ces premiers mots s’élever dans la chambre où elle est alitée
. « Ya’re up ? » Clarence qui appréhende ce qui pourrait subsister des névroses qui provoquaient les évènements de cette soirée. Ce qui en ces lieux aurait pu etre attisé, les fantômes qui la hantent encore autant qu’ils persistent à le tourmenter. La question à peine formulée, déjà devancée. Cette autre âme qui s’impatientait et qui bouscule pour s’y précipiter. La mere qu’il admire pour cette devotion irraisonnée. La fille qu’il observe un instant avant de s’avancer. La main tendue, la main levée pour la laisser se l’approprier. Ces quelques spas pour laisser à l’esprit le temps de s’apaiser, pour permettre aux traits de mieux se parer de la courbe qui vient s’y afficher. Et la voix encore fébrile, la gorge nouée. « Told ya ya were stronger than that. » La premiere idiotie à laquelle il vient songer. La seule en vérité. Cet élan de légèreté qu’il cherche à imposer pour permettre à tous de respirer. Et pour devancer ce qu’il devine déjà, les gestes brusque qu’elle irait esquisser, le manque qu’elle voudrait combler, pour y parer cette place qu’il prend à ses côtés. « It’s over babe. Le bécot contre la tempe. I’m here now. Le baiser contre les lèvres. Ain’t going nowhere. La bise contre le front. They won’t keep me away. Le sel au coin des yeux. We’re gonna be okay. » Affirmations. Confirmations puisqu’il fallait l’énoncer. Et contre la crinière emmêlée ces caresses que les phalanges viennent dispenser. *I’m here for ya, for the two of ya.* Ce qu’il s’abstient de répéter. Les frayeurs qu’il n’a pas l’intention de réveiller bien que l’instinct beugle que pour elles deux, sans distinction il s’est inquiété. « Ya’re be fine, we’ll be home soon. I love ya. I love ya so much. » Eux sur lequel les mots portent quand le regard se porte sur le ventre bombé. Ce eux délicat avec lequel il sait devoir composer pour que cet équilibre puisse perdurer.


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Leaf Duncan
Leaf Duncan
green light

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : loin des ruines de la cité désolée. petite ville nommée Novi, dans une flamboyante maison de briques rouges sur le boulevard sunrise. étrange et parfaite coïncidence pour la demoiselle qui y vit désormais avec son "sunny".
ombres et névroses : petite feuille que les vices n'ont jamais su trouver. la luxure qu'elle n'a jamais effleurée - asexuelle. et touchée, la demoiselle, par ces quelques névroses parfois moquées. phobie des couleurs mélangées, l'instinct qui réclame que tout soit trié. tout comme cette maladie qu'elle n'a jamais su parer, que la conscience n'a jamais su marquer : chaque ponctuation dans ses messages apparaîtra six fois. et si l'euphorie semblait pouvoir se calmer, elle ne fait que s'accentuer depuis que cette petite vie s'est imposée. une fille issue d'un amour trop exacerbé, d'une obsession démentielle qu'elle persiste à alimenter à l'égard du fiancé.
cicatrices : 722
crédits : tetradke (c) astra (c)

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▬ Mar 29 Aoû - 23:56 ▬



embers of doubt
CODAGE PAR TETRADKE


will you be there when the day's done? will you be there, under the same sun ? i wanna be alone. alone with you, does that make sense? i wanna steal your soul and hide you in my treasure chest. i don't know what feels true but this feels right so stay a sec. yeah, you feel right so stay a sec. and let me crawl inside your veins. i'll build a wall, give you a ball and chain. it's not like me to be so mean, you're all i wanted. just let me hold you like a hostage.




I wish I had more time. Le temps, relatif. Les minutes s'écoulent ; sans bruit, sans tintement. Il n'y a que ces sirènes alentours, que ces litanies néfastes. Il n'y a que ces échos qui prospèrent, la voix des enfers. Le temps, il déchire et s'immisce, se paralyse en même temps que les membres. Jour sans fin, ténèbres éternelles dans lesquelles errer. Figé, le monde. Figé de la même manière que cette course interrompue ; il n'y a plus que le cœur pour s'affoler. Rien que ces grondements désespérés, rien que ces soupirs fracassés. On l'a isolé, on l'a piégé là où nulle vie ne peut exister. Prisonnière des souhaits avortés, captive de ses souvenirs et de ses pensées. Petite feuille s'est déchirée, la sève écoulée – les couleurs ternes et l'énergie anémiée. Ils pensaient la sauver, n'ont fait que la poignarder. En quelques mots, en quelques notes censées tout arranger. Ils ignorent les maux et les terreurs, ils ignorent jusqu'à cette obsession et son ampleur. Cette dépendance qui s'est infiltrée, un poison tenace contre l'endocarde qui commence à s'émietter. Le temps, brisé et saccagé ; la définition modulée pour la faire coïncider avec celles que portent les termes terreur et cécité. Un voile sur la vue, un voile sur l'horizon. La noirceur derrière les murs qu'elle essayait de fortifier, le néant qui revient la hanter. Rien. Rien qu'un silence pour perdurer – une accalmie qu'on lui souhaitait, mais qui en vient à la blesser. Ça heurte le cœur, infâme parfum à l'âme. Il n'y a nulle tranquillité dans cette absence qu'ils lui ont imposé. Ils ont éloigné celui pour qui elle s'était relevée, celui pour qui elle acceptait d'encore respirer. Ils ont chassé le soleil de ces landes désolées, ils ont défait un royaume de l'empire qui pouvait y gouverner. Voué à sa perte, cet univers. Voué à la désolation, parce qu'elle n'a plus que ces quelques mots pour encore lui parvenir ; incessants qui ne font que résonner. It's over. Elle maudit l'humain, elle maudit l'existence – elle maudit cette chance qu'on vient de lui arracher. Elle se maudit, petite chose, parce qu'elle aurait dû écouter les prédictions de celui qui l'avait élevé. Petite feuille n'est vouée qu'à être seule, destinée au linceul.

One day, we'll realise we're mean to be together. Ensemble, ils l'ont été avant que les abysses ne s'éveillent pour la réclamer. Un brouillard épais sur les songes, une impression de flottement avant que la conscience ne plonge. La mémoire ne relève que ces échos du passé, comme des brises discrètes sur ce rien venu l'enlacer. Des rires aux soupirs, des promesses aux passions-ivresses. Des certitudes aux doutes ; de ce tout à ce vide qu'elle redoute. Le temps s'étend, infini. Sur la peau s'estompe les chaleurs de cet astre éloigné – il nargue cet enfant qu'il vient d'abandonner. Il lui draine cette lumière, cet éclat qu'en elle il avait pu déverser. Il reprend son dû, ôte l'émerveillement à celle qui a failli. Elle s'est laissée corrompre à ces malins qu'elle n'a jamais su dompter – elle l'a perdu, n'a pas su veiller. Traîtresse à cette mission qu'elle s'était convaincue de posséder. Ensemble, ils devraient encore l'être – parce que sous la poitrine s'acharne à pomper le cœur endolori et fatigué. En des prières saccadées, en des suppliques désordonnées. En un silence encore plus bruyant que le fracas des vents sur les branchages calcinés. En un paradoxe parfait, petite chose dont le regard guette le blanc immaculé de cette chambre qui s'amuse pourtant à pleinement la saigner. Vidée. Exténuée d'avoir à encore persévérer alors que le temps, quoi qu'invisible, persiste à lui échapper. Sans les murmures adorés, sans ce timbre pour lequel elle aurait tout sacrifié. Tout – jusqu'à cette plénitude qui commence à s'amenuiser.

What a wonderful fate that the one I could endure by yar side. Un frisson, comme une caresse meurtrière sur les chairs ternes et blafardes. Le sourire illumine les songes qui pleurent la vision troublée. Splendeur de l'or se cache à la mémoire qui ne fait que lutter. Elle dérange, cette saveur de déjà-vu. Elle prend aux tripes, rappellent les nausées, ces profondeurs nauséabondes qui ne faisaient que la ronger. Et aux poignets, les chaînes en viennent à la brûler. Douleur, frayeur. Il s'emballe et se moleste, le pauvre cœur. Elle en tremble, petite chose recroquevillée. Elle en tremble encore malgré ces allers et retours qui se sont enchaînés. Muette et impassible ; immuable, à se défaire de la moindre approche. Dans les névroses et la déchéance, elle s'enfonce pour ne plus avoir à penser – pour ne plus avoir à souffrir de ce nouveau choix qu'on lui a retiré. Elle n'a pas su lui rester, elle n'a pas su tenir ces engagements pour la divinité qu'il lui devenait. Et pourtant, ils s'étaient promis le monde – l'éternité dans son entièreté. Il acceptait sa sentence, il chérissait la folie qu'elle distillait ; il s'était mis à l'amplifier, rien que par ces attentions, ces futurs imaginés. Elle s'y était enlisée, Leaf, jusqu'à en faire sa réalité. Le retour est brutal, puis ce sursaut infernal. Le tintement de la porte qu'on laisse résonner, ce courant d'air pour un peu plus l'écorcher. Pas un son, pas un mot – pas même cette voix détestée de la pauvre infirmière à chaque fois silencieusement congédiée. Rien qu'un souffle, rien qu'une brise pour la guider vers sa finalité. Le destin n'a jamais été que mauvais.

« Ya’re up ? » Le destin, revenu à la raison en se faisant presque certain. Sous les côtes se lève l'ouragan de vie ; il frappe et surplombe les démons qui s'étaient installés. Il défait les villes barbares qui assiégeaient le royaume abîmé. Sur les landes de son univers parfait, quelques lueurs reviennent trôner. Elle s'est redressée ; petite chose s'anime enfin. Poussée par le besoin, poussée par l'instinct. La respiration brisée, coupée, les prunelles affaiblies qui cherchent ce foyer de chaleur tout juste manifesté. Là, en une silhouette que les clartés artificielles viennent magnifier. Là, en une ombre qui ravive tout ce qui semblait s'atténuer. À maladroitement en ignorer celle qui accoure, celle qui s'avance pour essayer de se rassurer. À ne plus savoir comment parler, les mots manqués que les siens rattrapent dans la foulée. They said ye left me... Colère, feu accentué. Colère, un orage délétère s'est immiscé. Entre vie et déraison embrasée. Entre besoin d'accalmie et nécessité de chaos à propager. Colère sournoise qui prend à l'encéphale jusqu'à bien s'installer – ils ont menti, ils jouaient avec l'esprit embrumé. Ils torturaient ; ne cherchaient pas à la sauver, seulement à l'achever. Colère et besoin emmêlés, petite chose d'ores et déjà prête à s'élever. Mais il lui vient, et le temps reprend sa course effrénée. Contre la paume, la caresse qui force l'endocarde à brailler. Un sursaut, un souffle retrouvé. « It’s over babe. Les mêmes mots, le sens qui diffère. Les mêmes notes, et la voix dégueule un sanglot trop ravalé. Tremble petite feuille contre celui qui se tient à ses côtés, se crispe les phalanges sur ces prises qu'elle parvient à trouver. I’m here now. Elle acquiesce, elle répète. Ain’t going nowhere. Elle supplie qu'il lui reste, que rien n'ait encore à l'éloigner. Rien ni personne, quitte à devoir brûler le monde et son humanité. They won’t keep me away. En réponse à la folie qui s'était mise à jurer, en réponse pour taire l'incendie prompt à se propager. We’re gonna be okay. » Elle n'a pas failli, Soleil ne l'a pas puni. Elle n'a pas failli, parce qu'il choisit d'encore lui confier tout ce qu'il fut, tout ce qu'il est, tout ce qu'il pourrait être dans cette étrange vie. « Ya’re be fine, we’ll be home soon. I love ya. I love ya so much. » Elle s'y blottit, elle cherche à s'en imprégner. Elle ignore le corps transformé, elle ignore jusqu'à cette autre présence qui souffle son inquiétude envolée. « Don't let me here. » Pathétique requête qu'elle en vient à formuler. Qu'on lui fasse quitter cet enfer, qu'on lui permette de s'éloigner de cet antre aux geôliers carnassiers.

« But, love, ye can't go out now, I know they're assholes but they need to check... » Crispée, dérangée – la voix porte qu'elle se surprend à vouloir faire taire, à devoir silencier. « No. » Froide petite syllabe qui s'échappe, l'attention pas même levée. Elle ne s'attarde que sur cette main que la vienne est venue récupérer, que sur la manière dont les phalanges se cherchent pour mieux s'emmêler. Ferme, peut-être trop – le cœur qui gronde sous les côtes fatigués. Le moniteur qui s'affole, qui offre à la chambre ces chants de danger. Ignorés. « They said I'll be fine without ye. They said ye were gone. » Elle croit se souvenir, ne sait plus, invente probablement ces mots qui s'amusent à devenir réels dans l'esprit tourmenté. Elle en tremble encore, petite feuille, rien qu'à songer à ce monde sans cette lumière à portée. « They said it was over... They... They said ye left me here... » Colère, les brumes qui s'amusent à tout déformer. Colère, petite chose qui crache ce qu'elle imagine, convaincue de ce qu'elle croit avoir entendue – ce qu'on cherchait finalement à rendre sous-entendus. « They've no right to say that, they've no focking right to say that... We... We're supposed to be together, until the very end. Ye promised. Ye have to say them. Ye have to say them ye won't let me here. Please. They... They want ye to leave but I can't let them do that. » Paranoïa, peur. Et les moniteurs qui continuent de s'affoler, ce cœur qui continue de craindre ces enfers entraperçus quand elle se laissait sombrer. Folie, panique. Les fils arrachés par nécessité, pour que cesse ce vacarme qui ne fait que tout amplifier. « Ye chose me, I've the right to stay with ye. Ye chose me, Sunny... » Elle cherche ce baume nécessaire aux blessures qu'on ravivait, ces pansements aux plaies qui se sont remises à saigner. Elle cherche cette certitude dans ce regard que le sien toise, l'azur terrifié qui n'aspire qu'à davantage s'y damner. Qu'on lui laisse son monde, qu'on préserve sa réalité. Qu'on lui permette d'exaucer ses souhaits. Plus de temps à acquérir, l'évidence à prôner, ce destin à affermir pour que petite chose puisse encore s'éveiller.          





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like an hostage
❝ will you be there when the day's done? will you be there, under the same sun? ❞ i wanna be alone. alone with you, does that make sense? i wanna steal your soul and hide you in my treasure chest. i don't know what feels true but this feels right so stay a sec. yeah, you feel right so stay a sec. and let me crawl inside your veins. i'll build a wall, give you a ball and chain. it's not like me to be so mean, you're all i wanted. just let me hold you like a hostage. »
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