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 a new sun | clarence

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Leaf Duncan
Leaf Duncan
green light

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : loin des ruines de la cité désolée. petite ville nommée Novi, dans une flamboyante maison de briques rouges sur le boulevard sunrise. étrange et parfaite coïncidence pour la demoiselle qui y vit désormais avec son "sunny".
ombres et névroses : petite feuille que les vices n'ont jamais su trouver. la luxure qu'elle n'a jamais effleurée - asexuelle. et touchée, la demoiselle, par ces quelques névroses parfois moquées. phobie des couleurs mélangées, l'instinct qui réclame que tout soit trié. tout comme cette maladie qu'elle n'a jamais su parer, que la conscience n'a jamais su marquer : chaque ponctuation dans ses messages apparaîtra six fois. et si l'euphorie semblait pouvoir se calmer, elle ne fait que s'accentuer depuis que cette petite vie s'est imposée. une fille issue d'un amour trop exacerbé, d'une obsession démentielle qu'elle persiste à alimenter à l'égard du fiancé.
cicatrices : 722
crédits : tetradke (c) astra (c)

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▬ Dim 24 Juil - 20:25 ▬



a new sun
CODAGE PAR TETRADKE


will you be there when the day's done? will you be there, under the same sun ? i wanna be alone. alone with you, does that make sense? i wanna steal your soul and hide you in my treasure chest. i don't know what feels true but this feels right so stay a sec. yeah, you feel right so stay a sec. and let me crawl inside your veins. i'll build a wall, give you a ball and chain. it's not like me to be so mean, you're all i wanted. just let me hold you like a hostage.




Sous l'épais rayon qui brave les vitres des salles inanimées, l'air est serein, calme – presque propice à cette paix tant souhaitée. Nulle larme, nulle voix pour gronder. Nulle plainte et les craintes semblent peu à peu s'étioler. Parfaite impression qui corrompt l'endocarde jusqu'à lui offrir cette douceur oubliée. Un instant de paix. Un répit mérité, de ceux qu'elle a tant nécessité. Et pourtant. Sous l'épaisse lueur qui caresse l'épiderme dévoilée, il y a dans l'air ce soupçon de poison qui continue de régner. Les tourments et les cauchemars qui jouent avec les sens pour pleinement les entacher. Léger, le soupir qui lui échappe. Rien qu'un filet brisé qui brave les pulpeuses colorées. Elle s'est isolée, Leaf – elle s'est offerte au silence, à cette solitude momentanée. L'azur s'est perdu, concentré sur cette nouvelle bague qui habille la main depuis maintenant des mois. Trois mois. Trois mois que sa vie s'est mise à briller, à s'embraser. Cendres et clarté mêlées. La possibilité de tout s'approprier, l'impression que bientôt, tout lui sera à nouveau retiré. Et le cœur hurle à la peur, à la terreur ; que soit préservé le joyau qu'elle devait être, enfant d'un soleil réconfortant avant d'être meurtrier. La pulpe des doigts s'y attarde, tente d'appuyer cette réalité – pierre qu'elle caresse, à laquelle elle se laisse envoûter. Il y a ces promesses qui résonnent, ces paroles qui viennent et ces quelques murmures qui chantonnent. Bulle qui se force, mais qu'un courant d'air revient faire ployer. Sur la paume s'appose la caresse des vents indécis qui se souviennent encore de cette feuille qu'ils avaient eu à porter. Elle s'est ancrée, la demoiselle, dans cette histoire qui parvient à lui rendre sa pleine et entière unicité. Dansent alors les plis de cette robe qu'elle s'est risquée à enfiler. Petite chose n'a pas bougé, mais les secondes et la douceur des brises offrent à la silhouette cette vitalité qui pouvait lui être ignorée. Parce qu'elle s'était figée, paralysée pour laisser l'esprit tout appréhender. Les mille merveilles qu'ils auront encore à s'approprier. Le néant et les ténèbres qui auront peut-être à l'avaler. Tout et rien, et nulle présence pour l'en éloigner. Il s'est absenté, Clarence. Il a été confié à cet ami devenu ancre au cours de ses deux morts d'enfer, Ethan. Et elle est seule, Leaf. Seule avec ses pensées, ses frayeurs, ses volontés. Seule à imaginer cet avenir qu'il souhaitait lui donner, celui que bien des choix pourraient encore leur retirer. Partagée, la petite chose, entre terreur et bonheur. Entre épouvante et félicité. Un pied dans chaque monde, mais les forces qui se rappellent, de celles qu'elle a pu récupérer. Cette volonté de parfaire leur survie puisque tout ce qu'elle peut être désormais ne se résume plus qu'à lui. Lui. Lui dont elle portera le nom, lui à qui elle s'est trop accrochée. Petite feuille blessée que seules ces mains-ci sont à même de pouvoir apaiser. Faible encore, ce sourire qui lui vient, cette promesse matérielle avec laquelle elle continue de jouer. Elle vivra, ils vivront – parce qu'elle a ce besoin, Leaf, de faire subsister ce présent que les lueurs orangées lui ont concédé.

Et, sous l'épais rayon qui brave les vitres des salles inanimées, elle attend.
Patience qu'elle se doit de faire valoir, cette absence de tout qu'elle laisse l'entailler.
Il manque au cœur, il manque à l'âme, à l'être tout entier finalement.
Quelques minutes, quelques heures encore à ressasser les mots pour ne pas sombrer.
Il est dix-neuf heures, le vingt-cinq juillet.
Il y a deux ans, petite Leaf trouvait sa seule et unique raison de prospérer.

Brillent les lumières dont elle n'a de cesse de se gorger. S'élèvent le règne et la puissance d'un soleil épuisé. L'horizon qu'il viendra bien rapidement épouser, et dans les prunelles claires qui se sont relevées, l'espoir revient scintiller. La volonté avec ce dernier, grandiose et splendide – magnificence que les temps ont su raviver. Il y a dans la mémoire l'écho des dires, des soupirs, des souffles mélangés – le rappel de ce qui fut acté, son appartenance qu'elle lui concédait. Devant elle se dressent les trop nombreux ballons colorés – quoi que trier – qu'elle a laissé virevolter, ces présents en nombre qu'elle a trop longtemps cherché. Lui, lui qui obsède, lui par qui elle demeure obnubilée. Petite poupée s'est redressée, jurant pour ne rien changer quand une fois encore, la robe manque de craquer puisque trop serrée. Gênée, Leaf, par cet accoutrement dans lequel, pourtant, elle se sait belle puisque cet autre regard saura encore l'encenser. Là, elle y trouve cette confiance, ces parcelles de bien-être qui, avant lui, avaient tant manqué. Elle rayonne, la demoiselle, par ces couleurs retrouvées. Elle rayonne, Leaf, puisque l'allée s'anime des ronronnements d'un moteur familier. Sous les côtes, comme à chaque fois, le cœur pompe et frappe. Endocarde surmené, bien trop sollicité par ces sentiments exacerbés – ceux qui implosent, explosent, déversent encore et toujours cette parfaite euphorie jusqu'à l'âme qui tremble de ce lien trop accentué. Patience, alors. Patience qu'elle se fait pour ne pas s'y précipiter, pour laisser les post-it collés ici et là le guider jusqu'entre ses bras. Parce qu'elle y a mis du temps, petite chose, du cœur à l'ouvrage pour que tout soit inoubliable, pour que les tourments ne viennent rien entacher. Elle n'aspire qu'à lui rappeler, à celui-là, tout ce qu'ils auront à quérir, tout ce qu'ils auront à chérir, tout ce qui ne peut être joué pour des futilités, dans un monde qui n'est pas celui qu'elle lui a confié. Univers adoré où il est roi, souverain, dieu même en vérité. Sublime divinité qu'elle n'a de cesse de prier, d’idolâtrer – entité à laquelle elle s'est dévouée, corps et âme, cœur et stabilité. Il était dix-neuf heures, le vingt-cinq juillet, avant que l'éternité ne réaffirme son siège sur cette demeure bénie des lueurs ensoleillées. Un pas, un autre, et les battements sont affolés, magistrales et irréguliers. Beauté surnaturelle s'appose au regard de la jeune femme émerveillée. Et l'air pourrait presque manquer, la poitrine compressée qui n'offre que trop peu d'espace aux poumons pour s'emplir après s'être tant vidés. Mais l'instinct, mais l'euphorie. Mais cette joie indomptable qui rappelle, qui anime, qui force encore un peu la silhouette à tenir cette position trouvée. « Try to imagine blond hair and guess who am I for ye tonight. » Pitoyable amorce, mais le sourire est large sur les pulpeuses courbées. « Here a clue : happy birthday, mister President. » La posture, peut-être moins gracieuse, et la voix qu'elle ne force pas trop, Leaf, puisque le timbre diffère de très loin à celle qu'elle imagine. Mais la surprise qu'elle tenait à lui faire, ce nouvel élan qu'elle a saisit pour tout lui donner. Tout, jusqu'à s'y épuiser. Tout, pour peu qu'elle puisse encore s'abreuver à ce sourire qu'elle n'a de cesse de chérir.   





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like an hostage
❝ will you be there when the day's done? will you be there, under the same sun? ❞ i wanna be alone. alone with you, does that make sense? i wanna steal your soul and hide you in my treasure chest. i don't know what feels true but this feels right so stay a sec. yeah, you feel right so stay a sec. and let me crawl inside your veins. i'll build a wall, give you a ball and chain. it's not like me to be so mean, you're all i wanted. just let me hold you like a hostage. »
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Clarence Duncan
Clarence Duncan
only live twice or so it seems

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : Refuge trouvé dans la banlieue pavillonnaire de Novi (juste à l'ouest de Detroit) où il a trainé cette famille qu'il s'essaye à composer. Petite maison bien garnie qui resonne des rires et des aboiements, d’un trop plein de vie dont il ne saurait plus se passer.
ombres et névroses : Le laser a déjà faitson œuvre, pièces d’encre dont la peau est privée, la toile qui trônait sur le crâne depuis l’adolescence s’est effacée, les Diables qui s’etaient imposés sur le torse ne sont plus qu’une cicatrice que l'on peine à deviner. L'encre court encore par endroit, date de naissance de son fils sur son épaule droite qu’il a faite retravailler, refrain sur son avant-bras gauche auquel sont venus s’ajouter d’autres vers, sciuridé grimpeur qui est venu s’accrocher sur le torse, tout contre le cœur puisqu'il lui appartient. Keith n'est plus. Sous le mètre quatre-vingt-seize de muscles et la tignasse qui a finit par repousser, Clarence s’efforce de se relever.
cicatrices : 438
crédits : Vava : chat.noir gif signa : .tetra

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▬ Jeu 3 Nov - 10:05 ▬

Clarence

&

Leaf

A new sun
25 juillet2022
 

Troisieme été déjà. Troisieme itération d’une journée qu’elle est venue à jamais perturber. Et les pensées s’y voient irrémédiablement happées. Captivées par ces quelques souvenirs qui forcent les traits à un peu se courber, se parer d’un sourire attendri au fil des images qui reviennent tour à tour défiler. Troisieme été et deux ans à ses côtés. Troisieme itération et cette fois la quarantaine est passée. Presque plus douloureusement encore, l’esprit se met à y songer, puisqu’elle est entrée dans l’équation. Les années qui défilent et qui viennent plus lourdement marquer puisqu’elle reste, rappel de ce qui finira bien par lui échapper.  Oh bien sûr, bien sur les promesses, bien sûr la pierre qu’elle porte à son doigt depuis le printemps, bien sûr.  Mais la raison distille encore son venin, plus violent à chaque nouveau cheveu blanc que le miroir vient lui coller sous le nez. Plus terrible à chaque pas supplémentaire dans la direction vers laquelle ses choix les plus récents l’entrainent lentement. Les nouveaux mensonges s’ajoutant à cette distance que l’âge finira bien par imposer. Elle s’en lassera, Leaf, il s’en est persuadé, presque résigné. Elle s’en lassera, il le sait et pourtant, là comme un cri, là le cœur comme un phare, le cœur qui refuse de laisser cette fatalité l’empêcher d’encore savourer le temps qu’il lui reste à ses côtés. Et les promesses, et la pierre à son doigt, et l’entièreté des bonheurs jusqu’ici partagés s’empressent d’ordinaire de faire taire les craintes avant qu’elles n’aient à tout emporter. D’ordinaire. D’ordinaire seulement puisque quarante ans viennent frapper en ce jour de juillet et que cette finalité envisagée s’amuse à narguer avec plus de fièvre, comme pour s’ancrer tout à fait dans la réalité.

Troisieme itération et cette fois cette lueur, cette fois ce maigre espoir que rien, sinon ce spleen moribond, ne viendra ruiner la soirée. Pas de victime en bas des escaliers, pas de cuir à porter. Le poids des secrets bien moins pesant que ceux que l’an passé il venait lui révéler, l’impact moins pressant, moins menaçant. De son point de vue, le sien seulement. Et ces autres souvenirs qui reviennent flirter avec ceux qui le poussait à sourire, et les traits qui se parent de cette soudaine froideur comme raison et passion se livrent encore ce duel insupportable.
« Sir ? » Vague syllabe qui traverse le brouillard ou les pensées sont perdues. Brève intervention qu’il pousse une arcade à se dresser et les cordes vocales à s’animer en un « Hu ? » surpris. « I asked you which wrapping you wanted for those. » « I… les idées floues, l’intension dont il se souvient mais les détails qu’il a oubliés, si tant est qu’il les avait poussés si loin.  I don’t really know. Do what ya think suits the best. » Les fleurs qu’elle commence à emballer, couvrir de la cellophane colorée avant qu’il n’ai à l’interrompre brusquement, les traits marqués par cette moue desolée. « Yeah no.. not this one. To many colours. » « But it’s just pink and orange, suits well with those roses. » « Nope. Trust me, it won’t do it. Here, this one is plain. Will do it. » Visiblement peu convaincue elle s’exécute tout de même, la fleuriste, et lui ne peut que l’en remercier. Lui sait, lui s’évertue à ne jamais oublier ce travers que sa moitié ne peut réprimer.  IL remercie, paye son dû, rejoint la bagnole sur le trottoir d’en face. Les pieds sur terre, les pensées redescendues à ce present sur lequel il veut se reconcentrer. Oh il viendra ce temps redouté, cet instant où trop d’années se seront écoulées et où elle ouvrira les yeux sur le temps qu’elle perd à ses côtés. Il viendra mais pour l’heure elle reste, pour l’heure elle est encore la future Mrs Duncan et lui entend en savourer chaque instant tant qu’ils sont à perdurer.

Troisieme itération. La premiere en ces lieux qu’ils se sont appropriés. La baraque qu’il fixe connement à travers le pare-brise une fois le taco garé dans l’allée. La maison en banlieue, le jardin, le gosse, la femme, les chiens, le boulot. Les cases cochées dans le désordre mais qui l’approchent un peu du parfait quarantenaire qu’on imagine dans le cliché du rêve américain. Ne manque que l’uniforme qui prend la poussière, l’étape militaire par laquelle il n’est pas passé. Mais si certain pourraient s’en effrayer, Clarence y trouve confort et sécurité. La banalité qui rassure. L’ordinaire qui contraste merveilleusement avec tout ce par quoi il est passé, ce qu’ils ont eu à affronter. Et voila qu’encore un peu plus de spleen s’égrène, abandonné dans l’allée que les pas viennent fouler en se dirigeant vers l’entrée. Voila qu’il en soupire, comme soulagé de n’avoir rien inventé, rien imaginé. Petit bonheur encore à sa portée malgré tout ce qu’il aurait déjà pu voir lui échapper. Petit bonheur semé sur les pavés, petits post-it qui piquent la curiosité, force la courbe des lèvres à revenir s’accentuer. Petit bonheur qu’elle distille sans avoir la moindre idée de l’importance de chaque petite lubie, chaque nouvelle folie. Comme autant que bouées qu’elle irait semer dans les eaux sombres où la morosité pourrait l’entrainer. Loin d’imaginer, l’écureuil, à des lieues sans doute de concevoir qu’il puisse ne pas avoir exagéré. Salut qu’elle fut, salut qu’elle se fait encore puisque le cœur est plus léger, puisque les ombres se sont éloignées des pensées quand il s’apprête à franchir l’entrée.

Troisieme itération et elle qui n’a pensé qu’à ses quarante ans quand lui préférait n’y voir que ces deux années de vies entrecroisées.
« Happy Anniversary ba…» Il espérait devancer, retourner la situation et contre carrer les plans qu’elle aurait pu fomenter. Persuadé d’avoir à risquer de flirter avec ce spleen lié aux années s’il devait ne songer qu’à ce jour trop lointain ou son premier cri fut poussé. Il espérait anticiper mais le voila figé, planté comme un piquet dans ce salon ou les papiers colorés l’ont entrainé. Le voila muet, Clarence, colosse hébété devant le spectacle qu’elle a semblerait il si bien rodé. « Try to imagine blond hair and guess who am I for ye tonight. » Il toise brièvement les traits, le front plissé avant que les arcades n’aient à s’élever comme les prunelles ne peuvent que s’en émerveiller. *I fucking don’t deserve ya babe … * La seule pensée construite qui parvient à percer le flot des idées que l’instinct vient à dicter.  « Here's a clue : happy birthday, mister President. » « Poupou..pidou… » Comme un réflexe.. un murmure qui lui échappe avant ce souffle grossier. Soufflé en vérité, le goliath prêt à ramper devant la vision qu’elle impose pour parfaire le charme sous lequel il était, il a longtemps déjà, pleinement ensorcelé. Oubliée, les tempêtes que la raison soulevait. Oubliées les fleurs qui rejoignent le plancher. Oubliée la retenue que d’ordinaire il s’essaye à garder. Il a sifflé, le jeune quarantenaire. Salace écho qui précède ces pas esquissés vers la pinup vers laquelle il est lentement happé. « Who the fuck are ya, m’aam ? And what did ya do with ma baby girl in her over sized pants and ma stolen shirt ? » Le ton amusé autant qu’encore essoufflé puisque la surprise est loin d’etre tout à fait digérée. La voix basse pour ne pas avoir à s’exclamer tout à fait. Subjugué, Clarence qui s’est déjà trop approché, qui n’ose plus s’avancer. A portée de main qu’il n’ose pourtant pas relever, comme s’il craignait que tel un mirage la vision s’évanouisse au moindre contact. « Daaaam’…. *Are ya even real ?* forget ‘bout the wigg darling ya’re the perfect Betty Boop and I fucking love that * I don’t deserve ya*… but… this is our anniversary as much as ma stupid birthday.. ya didn’t have to.. not that I don’t like that… I do, I realy, really do.. fuck… »  Il en vient à bégayer, à presque s’étouffer. Et il en souffle encore. Lutte contre cet instinct trop brutal qui s’est toujours refusé à lui imposer. Passe une langue empressée sur les lèvres asséchées. Soupire de plus bel. Lève cette paume avant de la rabaisser. La ramène pour finir contre la nuque contre laquelle il presse en grognant.  « Fuck ! » Les poings serrés puisque les paumes réclament à s’approprier les courbes avec lesquelles elle est à le narguer. « God ya’re so fucking hot dam’it… »

Troisieme itération et cette parfaite déraison. Parce qu’il a cédé, le patin envouté. Par l’instinct guidé, la volonté fissurée et déjà oubliée. Elle. Plus rien qu'elle puisqu'à trop briller elle l'a ensorcelé. Les phalanges se sont prises aux hanches pour pouvoir l’emporter. La soulever, poupée, franchir ces quelques mètres jusqu’au mur où il vient l’acculer. Les mains ont glissées, cherché qui la courbe d'une hanche, qui le creux de la nuque où venir se poser. Les lèvres ont réclamé ce baiser contre leurs semblables qu’elles s’évertuent à embraser. Jusqu’à ruiner le rouge qu’elle avait soigneusement appliqué. Jusqu’à n’en plus pouvoir jusqu’à s’en asphyxier pour mieux s’y enivrer. Jusqu’à ce répit que les souffles réclament, ces mots délaissés contre la ligne d’une mâchoire qu’il effleure en quelques bécots enfiévrées. « I should… I probably should cool down a bit.. I ruined yar make up.. what did ya expect ... fuck babe ya’ll gonna be the end of me… »*... it was yar plan, right ?… ya knew it would have lead to that.. didn’t ya ?...* Une paume rivée au papier peint l'autre agrippée à la cuisse qu'elle n'a pas lâchée, vouté qu'il se tient pour mieux la surplomber. Le timbre vacillant, suave autant qu'amusé. Brève lucidité qu'il s'emploie à maintenir au mieux tant que subsiste cette frêle parcelle de conscience deja prete à basculer.


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Leaf Duncan
Leaf Duncan
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sanctuaire : loin des ruines de la cité désolée. petite ville nommée Novi, dans une flamboyante maison de briques rouges sur le boulevard sunrise. étrange et parfaite coïncidence pour la demoiselle qui y vit désormais avec son "sunny".
ombres et névroses : petite feuille que les vices n'ont jamais su trouver. la luxure qu'elle n'a jamais effleurée - asexuelle. et touchée, la demoiselle, par ces quelques névroses parfois moquées. phobie des couleurs mélangées, l'instinct qui réclame que tout soit trié. tout comme cette maladie qu'elle n'a jamais su parer, que la conscience n'a jamais su marquer : chaque ponctuation dans ses messages apparaîtra six fois. et si l'euphorie semblait pouvoir se calmer, elle ne fait que s'accentuer depuis que cette petite vie s'est imposée. une fille issue d'un amour trop exacerbé, d'une obsession démentielle qu'elle persiste à alimenter à l'égard du fiancé.
cicatrices : 722
crédits : tetradke (c) astra (c)

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▬ Mer 9 Nov - 1:23 ▬



a new sun
CODAGE PAR TETRADKE


will you be there when the day's done? will you be there, under the same sun ? i wanna be alone. alone with you, does that make sense? i wanna steal your soul and hide you in my treasure chest. i don't know what feels true but this feels right so stay a sec. yeah, you feel right so stay a sec. and let me crawl inside your veins. i'll build a wall, give you a ball and chain. it's not like me to be so mean, you're all i wanted. just let me hold you like a hostage.




Le bleu des prunelles n'a pas dévié, petite chose admirative de cette silhouette qui s'est avancée. Grondent alors les battements d'un cœur charmé, envoûté. Grondent ces notes magnifiées par cette chaleur qui émane de celui qui s'est figé. Paralysé quand elle essaie de tenir la posture, quand elle s'essaie à faire taire les besoins de s'y précipiter. Une seconde de flottement, comme un doute qui pourrait avoir à planer. Un soupçon de crainte qui s'immisce en venin jusqu'à l'endocarde affolé – à en frisonner, petite Leaf qui n'ose pas encore s'en éloigner. Sur la peau se rappelle la bague qu'elle a accepté, joyau aux mille promesses protégées. Rien qu'une seconde. Rien qu'une seconde volée à ce temps dont ils n'ont plus à s'effrayer. Sourire qui reste, tient encore les lippes carminées. L'azur qui s'est à peine aventuré sur les fleurs amenées, subjuguées – comme trop souvent – par l'or qu'il peut avoir à contempler. Elle s'y empoisonne pour taire cette once de frayeur qui s'était instaurée. Les malins n'ont qu'à reculer, qu'à s'éloigner des murs que mille lumières, même invisibles, peuvent avoir à baigner. Rien qu'un instant pour que le tableau ne s'effrite, pour que vie revienne gouverner. Il s'est animé, le dieu encensé. Il s'est avancé, et elle s'est redressé ; cette joie retrouvée sur les joues que les profondeurs n'ont plus à creuser. Transcendée, la petite feuille qui observe et dont le rire résonne sous ce que le timbre laisse échapper. Oh, elle est loin, si loin de sa normalité. Loin des cachettes dans lesquelles elle peut se draper, enserrée dans cette robe qu'elle jurait, il y a peu, pouvoir enfiler sans manquer de suffoquer. Mais qu'importe le souffle puisqu'il se tient à ses côtés. Qu'importe ces normes de survie puisqu'elle ne prospère que par lui. Petite chose s'y damne, un peu plus à chaque jour. Petite chose s'y condamne, persuadée qu'au cœur de ces paumes résident l'éternité et leur trop fantasmé futur. Plus large alors, la courbe sur les pulpeuses étirées. Plus large qui s'immortalise quand la voix s'élève qui parvient à tout raviver. Des sens aux battements affolés de cet endocarde qui lui avait été confié. Il jure, celui-là, et elle ne peut que s'y laisser happer – tremblante petite feuille qui retient au mieux l'élan qui lui vient, qui presse jusqu'à l'instinct. Elle veut s'y blottir, s'y noyer – s'y consumer. Elle le veut, lui, tout entier – de l'âme aux caresses qu'il sait si orchestrer sur les chairs depuis un an, un an désormais, pleinement ravivées. Il jure et il bafouille. Il jure et s'égare – quand elle n'en reste qu'un peu plus fascinée. Elle n'a pas bougé, ne fait qu'un plus plus s'y étouffer. Elle n'a pas bougé, le regard qui toise la magnificence de celui qui se tient à sa portée. L'instinct gronde qu'elle essaie de réprimer, mais la respiration manque, se trahie par ces quelques souffles échappés. Plus encore sous ce que les syllabes viennent chanter – cet effet insufflé, loin qu'elle était Leaf de pouvoir anticiper la violence de ce qu'elle aurait à irradier. Encore si frêle derrière cette espèce de force qu'on voudrait lui trouver. Encore si peu convaincue, la demoiselle, de cette chance possédée – à peine persuadée qu'elle est de mériter cette adoration qu'il persiste à lui démontrer. Et pourtant.

Les pas résonnent que le chant des cœurs accompagnent.
Pression sanguine distillée dans les veines gonflées, le cœur subit les tambours qui s'acharnent.

Elle s'est mise à trembler, les sens en alerte – l'essence glorifiée. Elle se noie sous l'aura trop claire qui s'est mise à flamboyer. Entre ces mains, elle croit pouvoir s'y calciner. Petite chose en frisonne, en tressaille avant que les lèvres ne soient capturées. Maigre gloussement qu'elle laisse lui échapper quand elle s'y laisse piégée, prisonnière volontaire qui souhaite cette peine, qui n'aspire qu'à la purger. Elle en supplierait, rien que pour parfaire cette éternité à fouler. Gourmande, petite chose qui réclame les baisers, qui ne fait que les accentuer. Gourmande qui se rassasie à la saveur parfaite des lèvres qui sur les siennes viennent tout s'approprier. Elle s'y presse, l'étreinte appuyée par la cambrure du dos pour ne pas avoir à s'en éloigner. Elle prie les cieux d'à jamais lui laisser cette chance concédée, de rendre ces instants immortels, de bénir ce monde qu'elle lui léguait. Un univers parfait de stabilité, de ces bonheurs en uniques piliers pour cette citée aux clartés chaque jour amplifiées. L'air manque. L'air manque qu'elle peine à inspirer – même malgré cette minime distance réinstaurée. Accrochée, les phalanges crispées sur ces tissus à portée. La main qui, à sa cuisse dévoilée, brûle la peau jusqu'à pleinement l'embraser. « I should… I probably should cool down a bit... Les traits qui s'animent, refus qu'elle essaie d'instaurer. Calme dont elle ne veut pas, cette folie trop bien levée à laquelle elle cède avec aisance malgré l'esprit malade, néanmoins obsédé par cet homme qu'entre ses bras, elle en vient à resserrer. I ruined yar make up... What did ya expect... Tout, rien. Elle n'aspirait qu'à lui plaire, qu'à tout parfaire. Elle n'aspirait qu'à être belle, Leaf, un peu plus que ce qu'il peut avoir à clamer d'ordinaire. Fuck babe ya’re gonna be the end of me… » Le sourire plus imprimé, tendancieux qu'il en deviendrait puisqu'elle sait, quoi que de moitié, tout ce qu'il pourrait avoir à sous-entendre, rien qu'en ces quelques notes échappées. Elle s'en abreuve, elle s'y enivre ; elle y succombe. Petite chose pleine et entière quand, sous son regard, elle peut s'enflammer, pleinement irradier ces rayons sacrés.

Les corps se cherchent que le chant des cœurs accompagnent.
Pression sanguine distillée dans les veines gonflées, les tourments se fanent.

Sous le sort instauré, petite feuille s'est animée. Autour des hanches, l'étreinte des petites jambes raffermies. Sur l'épaule, un bras qui enserre avec plus de volonté – contre la mâchoire, cette paume égarée. La pulpe des doigts qui dessine, qui dépose la douceur de quelques caresses maladroites puisque les tremblements ne font qu'un peu plus s'installer. Sur les lèvres, les siennes qui flirtent, qui s'empoisonnent aux souffles arrachées. Le sien extatique, les poumons qui gueulent puisque tout en vient à manquer. Mais la conscience est pantin des instincts, des volontés ; de ces besoins qui frappent jusqu'à résonner. « Ye think ? Joueuse, amusée. Joueuse qui ne fait qu'un peu plus s'y enfoncer ; là, en des brumes parfaites et salvatrices, improbables mais déposées. Arquée pour pleinement s'y presser, les braises se sont mises à crépiter. Ye look pretty healthy to me right now. » Implicite petite remarque que le timbre laisse s'élever, que les hanches désignent brièvement en une légère pression sur celles enserrées. Elle ose, elle s'y laisse drainer. Elle ose, petite idiote qui ne peut que s'animer sous tout ce qui en vient à régner. Mais l'air manque. L'air manque encore aux deux muscles qui semblent s'assécher. Poitrine compressée qui peine à se soulever. Mais la nausée, presque habituelle depuis de trop longs jours, qu'elle essaie encore d'ignorer – ces couleurs à ses traits qu'elle se refuse à laisser se saturer. Poussée alors, Leaf, par ce nouvel instinct affamé. Poussée à y revenir, à s'approprier les lèvres que les siennes continuaient de narguer. Provocante, presque, à la manière dont elle s'est mise à le chercher. Provocante, petite feuille qui s'anime d'une toute nouvelle énergie trop rare, trop singulière – cependant indomptée. Tornade de besoins, de mille et une volontés. Ouragan insensé qui, contre le palpitant, s'affaire à tout exacerber. « Ye said it's our anniversary, let's make it ours then... » En un murmure qu'elle abandonne contre la nuque que la langue vient flirter. Le parfum auquel elle s'infecte pour mieux s'y engouffrer. Pour nier ces brèves sueurs froides qui se sont invitées, pour se défaire de cette nausée un peu plus marquée. Pour essayer de s'y perdre, petite feuille, avant que le corps n'ait à l'en priver. « I... La culpabilité qui, instinctivement, en vient à s'en mêler. Cette crainte qui revient gronder, cette colère qui s'emmêle à ce tout qu'elle ne parvient pas à maîtriser. I'm sorry... » Qu'elle suffoque enfin, petite chose dont l'attache se défait pour laisser à la carcasse la possibilité de retrouver ses piliers sur le sol qu'elle avait quitté. Par obligation, parce qu'elle s'éloigne déjà, Leaf. Les pas pressés, les genoux qui heurtent le carrelage de cette pauvre petite pièce où elle s'est brièvement isolée. Nausée gagne sur tout ce qu'elle avait imaginé de cette soirée. Nausée gagne pour défaire les plans créés aux millimètres près. Nausée qui gagne en imposant ces vomissements presque chaque jour répétés. Et les larmes suivent sur le fond de teint qu'elles viennent déranger. Perles salées qui s'écrasent, savant mélange de colère envers elle-même, de honte et de regrets. « It's... It's not about ye... Can ye just... help me with that... » Tremblante petite main qui désigne l'arrière de cette robe en l'instant méprisé, accusée pour tout ce qui vient de la faire ployer et dégueuler quand, pourtant, en ces autres fois rien ne l'empêchait de respirer.    





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like an hostage
❝ will you be there when the day's done? will you be there, under the same sun? ❞ i wanna be alone. alone with you, does that make sense? i wanna steal your soul and hide you in my treasure chest. i don't know what feels true but this feels right so stay a sec. yeah, you feel right so stay a sec. and let me crawl inside your veins. i'll build a wall, give you a ball and chain. it's not like me to be so mean, you're all i wanted. just let me hold you like a hostage. »
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Clarence Duncan
Clarence Duncan
only live twice or so it seems

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : Refuge trouvé dans la banlieue pavillonnaire de Novi (juste à l'ouest de Detroit) où il a trainé cette famille qu'il s'essaye à composer. Petite maison bien garnie qui resonne des rires et des aboiements, d’un trop plein de vie dont il ne saurait plus se passer.
ombres et névroses : Le laser a déjà faitson œuvre, pièces d’encre dont la peau est privée, la toile qui trônait sur le crâne depuis l’adolescence s’est effacée, les Diables qui s’etaient imposés sur le torse ne sont plus qu’une cicatrice que l'on peine à deviner. L'encre court encore par endroit, date de naissance de son fils sur son épaule droite qu’il a faite retravailler, refrain sur son avant-bras gauche auquel sont venus s’ajouter d’autres vers, sciuridé grimpeur qui est venu s’accrocher sur le torse, tout contre le cœur puisqu'il lui appartient. Keith n'est plus. Sous le mètre quatre-vingt-seize de muscles et la tignasse qui a finit par repousser, Clarence s’efforce de se relever.
cicatrices : 438
crédits : Vava : chat.noir gif signa : .tetra

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▬ Sam 12 Nov - 21:57 ▬

Clarence

&

Leaf

A new sun
25 juillet2022
 

Ya’ll gonna be the end of me. Comme un écho, une étrange litanie qu’il lui a déjà servie, murmuré plus d’une fois contre la peau, Keith, Clarence, tour à tour envoutés par ces charmes dont elle ignore la réelle portée. Trop belle, Leaf, trop pur pour savoir comment en jouer sans risquer de s’y perdre tout à fait. Oh il en grogne, Clarence, quand elle s’applique à s’agripper. Les mollets bien ancrés contre ses reins, les poignés affairés aux prises qu’elle couvre de milles caresses. Attentions délaissées qui, chacune à leur tour, l’entrainent un peu plus vers cette déraison qu’il cherche à retarder. Oh il en ronronne, le mâle aux instincts trop éveillés. Il feule, laisse bourdonner la plainte à en faire vibrer la trachée comme elle s’est animée, la poupée. Comme elle s’amuse à narguer, des reins, ce qu’il ne cherche même pas à cacher. « Ye look pretty healthy to me right now. » Parfaite santé, pleine vitalité qu’il lui doit bien au delà de ce qu’elle pourrait imaginer. Audace dont elle joue et qui vient servir de réponse à la question qui démangeait la conscience. Cette volonté d’un peu plus les lier, ce consentement devant tout ce que les instincts pourraient avoir à souffler de folie. Et ce baiser pour finir, pour sceller la promesse de cette soirée qui leur serait pleinement consacrée.  Et qui s’y perd, lui qui s’y noie. Lui qui laisse à ses mains le soin de poursuivre le discours que la voix ne saurait rendre avec autant de fièvre, autant d’ardeur. Lui qui s’emporte, relègue la raison aux tréfonds pour délaisser au corps tout le loisir d’exprimer ce qui s’est mis à l’animer.

« I’m Sorry »

Et il s’inquiète, Clarence, comme elle se défile. Jusqu’à n’oser le moindre geste, la moindre action pour la retenir. Jusqu’à en écarter les bras pour preuve de bonne foi, jusqu’à ce pas en arrière pour mieux la laisser s’extirper. Elle fuit et lui en vient à s’imaginer ce faux pas, ce geste de trop, ce mot peut-être qui aurait pu la faire paniquer. Terrifié encore malgré tous ces mois écoulés, rien qu’à l’idée qu’elle ait à se forcer, terrorisé, le colosse, à songer qu’elle puisse s’en effrayer. Et il en bafouille, puisqu’il tente déjà de s’excuser. Et il en perd ses mots, lui qui s’est figé, lui qui s’est mis à fixer ce mur imbécile où il l’avait acculée. *What I have done…* L’estomac au bord des lèvres puisque le cœur déchiré s’accuse d’avoir outrepassé une limite qu’il n’aurait pas dû oublier. « Bab.. I.. » Syllabes ânonnées, à peine échappées entre les lèvres qui se sont mises à trembler. La paume plaquée contre les traits, contre la mâchoire qu’elle cherche à condamner. Comme pour y retenir la nausée, la répugnance qu’il s’inspire en condamnant son empressement. *What have I done…* Petit brin de femme qui l’avait pourtant mis en garde. Petite chose qui s’est toujours prétendue trop amoureuse pour lui refuser la moindre folie. Petite sotte qui mentait, surement, qui atteint aujourd’hui ce point de non-retour, qui n’en peut plus, qui s’est trop forcée, trop usée. Poupée qu’il a fini par briser.

Perdu dans ces névroses, Clarence, perdu dans les ombres que la culpabilité vient lui imposer. Egaré dans la brume qui flotte déjà sous les paupières et à travers laquelle, fébrilement, il l’entend rendre ce que l’estomac contenait. Il renifle, titan chancelant qui n’ose encore ce pas vers la salle d’eau.
« It's... It's not about ye... » *Liar… ya said that before and here we are…* « Can ye just... help me with that... » L’aider. Mais devoir s’approcher. Devoir lui imposer encore cette présence qu’elle ne peut visiblement plus supporter. L’aider. La culpabilité qui lui dicte de reculer, le cœur qui sous les cotes s’acharne à pulser cette autre supplique, ce besoin qu’il finit par ecouter. Ainsi il ose, Clarence, poser ce genou à ses côtés, défaire en tremblant les agrafes de la robe dans laquelle elle s’est mise à étouffer. Affolé, le géant qui s’efforce de ne pas la toucher, à peine l’effleurer. Affolé avant que de ne s’y résoudre pour un peu la soulager. « I’m gonna hold yar hairs.. here… » Il prévient, annonce chacun des gestes qu’il vient à esquisser. Il anticipe au mieux ce rejet qui menace, se prépare à la voir le repousser, à l’entendre se mettre à gueuler. «  Ya.. do ya want me to  rub yar back ? » La paume qu’il lève, place au-dessus de ce dos frissonnant sans pour autant s’y presser. Pas sans son aval, pas sans etre certain qu’elle le veut, qu’il n’ira rien forcer. « I can get ya a glass of water… » Prêt à se lever, à joindre le geste à la parole. Prêt à s’éloigner et pourtant incapable de l’abandonner. De peur de la voir s’effondrer, de crainte qu’elle ne puisse alors plus rien pardonner. Pris entre cette étouffante frayeur que de la voir le haïr et celle de la savoir capable de se blâmer. Elle qui ira sans doute s’imaginer qu’elle a tout gâché. Elle qui ira s’accuser de ne pas avoir été à la hauteur quand il est le seul à condamner.

Il s’impose ce silence, reste, impassible veilleur, immobile carcasse agenouillée à son chevet. Patient malgré ce venin qu’il entretient, cette colere que contre lui-même il persiste à laisser s’embraser.
« Hush…. Chhhh… there… » Quelques syllabes à peines, encouragements dérisoires pour l’accompagner d’avant d’enfin se remettre à parler. « Watever ya need babe… ya want me to call someone ? Hazel ? Owen ? I’ll leave ya with them if ya need okay ? » Qu’elle le rejette si elle le doit mais qu’elle ne reste pas seule. Pas dans cet état. Pas après tout ce qu’ils ont déjà traversé, tout ce par quoi elle est déjà passée. « Here… » L’attention encore, la serviette récupérée au bord du lavabo qu’il se contorsionne pour attraper, lui tenir à portée. « I’m sorry I went to far… I’m sorry babe… et la voix qui s’effrite, le souffle qui se perd comme les pensées se déversent en un flot d’excuses qu’il ne cherche plus à contrôler. I know ya’ve been sick for weeks now, damn’ stomach flu that doesn’t seems to  heal… yet I went full beast on ya… I’m sorry… I’m so  so so sorry.. Ya know I wouldn’t.. I never wanted to hurt ya.. I took that costume and all for a sign I… I shouldn’t have… I’m sorry.. I’m so sorry… »



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Leaf Duncan
Leaf Duncan
green light

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : loin des ruines de la cité désolée. petite ville nommée Novi, dans une flamboyante maison de briques rouges sur le boulevard sunrise. étrange et parfaite coïncidence pour la demoiselle qui y vit désormais avec son "sunny".
ombres et névroses : petite feuille que les vices n'ont jamais su trouver. la luxure qu'elle n'a jamais effleurée - asexuelle. et touchée, la demoiselle, par ces quelques névroses parfois moquées. phobie des couleurs mélangées, l'instinct qui réclame que tout soit trié. tout comme cette maladie qu'elle n'a jamais su parer, que la conscience n'a jamais su marquer : chaque ponctuation dans ses messages apparaîtra six fois. et si l'euphorie semblait pouvoir se calmer, elle ne fait que s'accentuer depuis que cette petite vie s'est imposée. une fille issue d'un amour trop exacerbé, d'une obsession démentielle qu'elle persiste à alimenter à l'égard du fiancé.
cicatrices : 722
crédits : tetradke (c) astra (c)

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▬ Mar 15 Nov - 2:31 ▬



a new sun
CODAGE PAR TETRADKE


will you be there when the day's done? will you be there, under the same sun ? i wanna be alone. alone with you, does that make sense? i wanna steal your soul and hide you in my treasure chest. i don't know what feels true but this feels right so stay a sec. yeah, you feel right so stay a sec. and let me crawl inside your veins. i'll build a wall, give you a ball and chain. it's not like me to be so mean, you're all i wanted. just let me hold you like a hostage.




Le souffle est bref qu'elle peine à retrouver. L'air presque lourd, la trachée obstruée – venin s'immisce, corrompt les chairs jusqu'à ne plus rien laisser. Nulle clarté, nulle sérénité. Culpabilité s'en mêle quand la conscience parvient à vivre, à exister. Elle s'est mise à trembler, petite chose agenouillée. Spasmes incontrôlés qui trahissent cette détresse, cette colère, ce tout emmêlé. Les affres de ces nausées, cette haine envers elle-même quant à ce qu'elle vient de saccager ; les promesses silencieuses que les baisers s'échangeaient, que les souffles se partageaient. Et sous les côtes compressées, le cœur geint cette fureur tout juste levée. Sous la poitrine oppressée, l'endocarde chavire, naufragé d'une tempête qui s'est installée. Accalmie brisée, plénitude arrachée. Elle veut blâmer le hasard, n'a pour coupable que sa propre carcasse dérangée. Elle voudrait gueuler, incapable de s'exprimer – coupée dans son élan, la demoiselle, quand cette présence se rappelle à ses côtés. Chaleur qui en émane, qui rappelle tout ce qu'elle peut posséder. Chaleur qui irradie, qui caresse presque les chairs qui se sont mises à frisonner. Elle tremble, Leaf. Elle tremble de colère et de regret. Les phalanges se sont crispées, la gorge s'est serrée. Petite chose retient ces syllabes qui auraient à s'élever, ces excuses pitoyables qu'elle aurait encore à lui confier. Il s'immisce pourtant, ce timbre adoré. Il s'impose entre les songes, entre les pensées indomptées. Il souffle cet antidote au venin qui s'est distillé ; et elle n'a fait qu'acquiescer, petite feuille déboussolée. Mille et une émotions réanimées, le poids sur les épaules qui en viendraient presque à peser. L'ouragan est tumultueux, mordant jusqu'à l'essence qu'il manque de décharner. Nausées qui restent, accentuées. Nausées, le dégoût d'elle-même quant à ce qu'elle vient de saccager. « Ya... do ya want me to rub yar back ? » Les traits qui répondent de quelques mouvements légers, prière qu'elle sous-entend pour apaiser ces maux qui se sont mis à tout diriger. « I can get ya a glass of water… » Un refus cette fois, presque une panique qui parvient à se manifester. L'une des paumes qui s'aventure là où elle peut, qui cherche à s'y accrocher. Proximité qu'elle tient à faire régner, cette aura qu'elle veut continuer de voir rayonner. Le silence et l'absence qui ne feraient que tout ruiner – tout accentuer des névroses qui s'avancent pour la condamner. « Please, no. » Et les nausées, les nausées qui s'apaisent à peine – qu'elle veut voir s'étioler. Que s'éteignent les tourments qui semblent lentement se l'approprier sans qu'elle ne puisse y parer. Un souffle, une énième bouffée d'air qu'elle tente de trouver. Un souffle avant qu'un semblant de calme ne lui soit accordé, avant que conscience puisse prendre en compte tout ce qu'elle a gâché. Parce qu'il reste, parce qu'il se tient encore à ses côtés. Parce qu'il reste, Dieu adulé, tente ces attentions parfaites pour apaiser l'esprit de celle qui n'ose plus l'admirer. Honteuse. Honteuse de ce triste spectacle qui rompt jusqu'à l'euphorie de cette parfaite et glorieuse soirée. Elle refuse encore, éloigne cette idée. Elle ne veut personne, personne si ce n'est lui. Personne si ce n'est cet homme qu'elle est pourtant sûre de décevoir désormais. L'orage s'impose, gronde dans l'encéphale désorienté. L'orage s'est installé, terrassant alors toutes ces lueurs sacrées auxquelles elle s'abreuvait. L'âme qui divague, qui se perd. L'âme en proie aux tortures silencieuses de quelques idées meurtrières. Elle tremble, Leaf. Elle tremble en essayant au mieux de se redresser. Elle tremble puisque tout son petit monde semble être menacé. À s'y noyer, à ne faire à peine attention à ce qu'il lui offre, tendre aide apportée. À s'y noyer, s'y laisser consumer – une larme échappée, teintée de douleur, de honte, de fureur incontrôlée.

« I’m sorry I went to far… I’m sorry babe… Claquent alors les paroles qu'elle ne peut ignorer. S'imposent avec violence ces excuses qu'il vient lui concéder. Palpitant se compresse, manque d'imploser. Culpabilité parvient à s'éclairer, à pleinement s'immiscer. Là, son joug désormais acté. I know ya’ve been sick for weeks now, damn’ stomach flu that doesn’t seems to  heal… yet I went full beast on ya… I’m sorry… Les paupières closes, les dents serrées, la mâchoire qui semble prête à s'y briser. Pitoyable stabilité qu'elle voudrait sauver, qu'elle ne parvient pas à retenir, qui s'effondre aussi certainement que toute cette paix qu'elle semblait prête à empoigner. I’m so so so sorry... La condamnation qui suinte des paroles étouffées. Là, dans cette détresse qu'elle croit pouvoir y percevoir, elle les entend ricaner ces autres voix que la mémoire ne peut que ressasser ; chaotique petite feuille qui ne pourra jamais rien apporter si ce n'est cette déception ici encore bien dissimulée, cette lassitude que ses névroses finiront par provoquer. Malgré les promesses, malgré les vœux qui auraient à s'échanger. Malgré tout ce qu'il clamait, possiblement sans imaginer ô combien elle n'est qu'enfer qui ne peut être supporté. Ya know I wouldn’t... I never wanted to hurt ya... I took that costume and all for a sign I… I shouldn’t have… I’m sorry... I’m so sorry… » Tombent ces perles sur les joues décolorées. Tombent ces larmes qu'elle n'a pas su réprimer – ce surplus d'émotions que l'être tout entier peine à encaisser. Pas un sanglot, pourtant. Pas une inspiration manquée, pas un souffle brisé. Rien que ce sel déversé, ce trop-plein de sensations innommées. La main libre à peine levée pour récupérer cette serviette qu'il lui délaissait.

« Can ye please shut up, Sunny. » Trachée s'est déliée, bravant ces obstacles qui semblaient prêts à y siéger. Ils se sont relevés, ses grands yeux clairs, cherchant à venir le toiser. Sans s'éloigner, sans défaire cette prise que la main avait pu s'approprier. Là, elle cherche à y rester – anticipant néanmoins la potentielle trahison d'un nouveau haut de cœur précipité. « Ye said it yerself, right ? It's been weeks so... please... just shut the fuck up with that, it's not about ye. It's not about how ye came to me, it's not about what I want, what ye wanted, what WE want. WE. The BOTH of OS. » Pour appuyer ce que l'instinct et la conscience voudraient gueuler. Pour que s'imprime cette seule et unique vérité dans cet esprit adoré – elle, elle seule à blâmer. « 'cause it was a focking sign. It was the focking sign for ye to understand that I want ye ! Elle s'emporte, cette fois, s'approche. Elle insiste, réclame ses mains, sa proximité, son être tout entier pour ne pas dériver. L'endocarde s'acharne à beugler ses craintes, ses doutes, ces nouvelles frayeurs insufflées. I'm not gonna kiss ye because of what happened, I spare ye that, but I need ye to believe me. Hey... Là, les petites mains qu'elle lève, qu'elle abandonne sur ses traits. Le regard qu'elle cherche, la magnificence des prunelles qu'elle tient à s'approprier. Elle y cherche ce réconfort, ces éclats salvateurs pour ne pas laisser à sa démence le loisir d'imposer plus de maux sur la conscience affolée. Dieu qu'elle lutte, au final, pour tenir cette détresse à l'écart de tout ce qu'elle essaie de faire valoir. Ye don't trust me, don't ye ? » À en soupirer, cette fois. Un maigre rictus qu'elle essaie malgré tout de faire valoir. Panique qu'elle ravale, panique qu'elle essaie de dompter. Il en devient infernal, au final, le ballet de ses sens qui peu à peu se font la malle. Tout s'affole et tout s'anime. L'impulsivité, cette peur bleue qui en revient à tonner. Ces quelques émotions en alerte qui, contre lui, s'embrasaient jusqu'à vouloir tout consumer. Trop-plein de rien, trop-plein de tout. Ces certitudes et ces contraires qui bataillent jusqu'à tout décimer. Elle en tremble encore, petite chose effrayée et pourtant subjuguée. « Jesus, Sunny... ye let me no choice here, ye know that, right ? » Parce qu'elle tient à tout prouver, tout marquer. Parce qu'elle tient à affirmer ce que sa carcasse aurait pu affirmer ; les prémices de cette folie que lui seul parvient à faire scintiller. Parce qu'elle cherchait à se l'approprier, parce qu'elle voulait tout autant s'y consumer. Enivrée. Les tempêtes qui pleuvent les maux autant que resplendit cette passion devenue brasero. Petite chose profite du répit que les nausées parviennent à lui laisser. Elle s'élève, retrouve cette trop misérable hauteur avant de s'animer. Là, pauvre robe qu'elle abandonne, la peau dénudée. Elle ose, sans hésiter – sans que les joues n'aient à rougir de cette audace empoignée. Petite chose s'est cambrée, le robinet de l'évier cherché pour rincer les affres que lui laissaient les vomissements incontrôlés. Rien qu'une seconde, quelques autres volées dans la foulée. Rien qu'un instant avant de lui revenir, d'oser pleinement le confronter. Les prunelles qu'elle cherche une nouvelle fois, cet or sacré qu'elle veut garder sur elle, qu'elle ne veut pas voir dévier. Pas ici, pas maintenant, pas en sachant qu'il est source de cette existence toute dévouée. « Look at me. » Assurée, petite chose qui ordonne presque malgré le timbre léger. L'attention toute entière qu'elle tient à captiver. « Give me yer hands. » Les siennes qu'elle a levé, qu'elle laisse à portée jusqu'à pouvoir saisir ces paumes adorées. Lents sont les gestes, mesurés, le regard qu'elle n'a pas quitté. Parce qu'elle guide les phalanges jusqu'à l'épiderme qui frissonne, touchers que l'âme persiste à magnifier, qui brûle les chairs jusqu'à l'encenser. L'une qu'elle appose sur la hanche, la sienne par-dessus pour parer à tout retrait. L'autre qu'elle persiste à mouvoir, de l'épaule à la trachée, cette autre qu'elle guide doucement jusqu'à la poitrine dévoilée, qu'elle maintient en continuant la ligne jusqu'au ventre où elle la laisse s'égarer. « Do I look like someone who doesn't want ye ? » Qu'elle ose, question qu'elle laisse s'installer en ce petit espace où elle s'était malgré elle retranchée. Ces lieux finalement oubliés puisqu'elle n'a plus d'attention que pour cette silhouette admirée.     





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Clarence Duncan
Clarence Duncan
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▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : Refuge trouvé dans la banlieue pavillonnaire de Novi (juste à l'ouest de Detroit) où il a trainé cette famille qu'il s'essaye à composer. Petite maison bien garnie qui resonne des rires et des aboiements, d’un trop plein de vie dont il ne saurait plus se passer.
ombres et névroses : Le laser a déjà faitson œuvre, pièces d’encre dont la peau est privée, la toile qui trônait sur le crâne depuis l’adolescence s’est effacée, les Diables qui s’etaient imposés sur le torse ne sont plus qu’une cicatrice que l'on peine à deviner. L'encre court encore par endroit, date de naissance de son fils sur son épaule droite qu’il a faite retravailler, refrain sur son avant-bras gauche auquel sont venus s’ajouter d’autres vers, sciuridé grimpeur qui est venu s’accrocher sur le torse, tout contre le cœur puisqu'il lui appartient. Keith n'est plus. Sous le mètre quatre-vingt-seize de muscles et la tignasse qui a finit par repousser, Clarence s’efforce de se relever.
cicatrices : 438
crédits : Vava : chat.noir gif signa : .tetra

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▬ Lun 5 Déc - 1:14 ▬

Clarence

&

Leaf

A new sun
25 juillet2022
 

Les excuses sincères, les tremolos du cœur jusqu’au bord des lèvres puisqu’il s’inflige cette culpabilité. Il prêt à prendre ce recul, Clarence, sans mentir, sans feindre cette compassion qu’il lui a toujours accordée. Prêt à lui laisser ce temps nécessaire, à s’isoler s’il le fallait, si elle le réclamait. Une promesse, la seule qu’il ne pensait pas trahir un jour, la seule qu’il aurait pût, qu’il aurait dû tenir. Ne pas la brusquer, jamais, respecter cette différence qu’il lui connait et qu’il s’était persuadé etre à même d’appréhender. Et pourtant la voila cette terreur, la voilà cette nausée, violent soulèvement que la conscience impose pour fustiger l’âme qui se pense encore coupable. Encore. Toujours. Suspendu à un fil, le colosse, perché en équilibre et qui peine à avancer, à tourner ces pages marquées des dégâts qu’il lui a déjà causés. Les excuses trop fades, trop légère au vu de ce qu’il pense lui avoir imposé. Les excuses bafouillées qu’elle interrompt malgré les larmes qu’il n’ose observer, incapable qu’il se sent de pleinement les affronter puisqu’il s’est persuadé les avoir causées. « Can ye please shut up, Sunny. » Il acquiesce. Le crane qui s’agite de bas en haut dans un reflexe silencieux, la lèvre que les dents pincent pour retenir tout nouveau pardon que le cœur dicte encore aux cordes vocales. Un ordre donné qu’il s’imagine comme aboyé et pourtant, pourtant ce sobriquet qu’elle vient y accoler et voila ce sourcil qu’il vient hausser dans la foulée. Voila le flot des mots qu’elle parvient à débiter malgré ce qui vient de l’animer. Voila qu’elle se met à réellement aboyer, à presque etre à meme de l’en faire reculer s’il n’était pas déjà aculé contre ce mur où il se tenait, au mieux, éloigné. « 'cause it was a focking sign. It was the focking sign for ye to understand that I want ye ! » Sceptique qu’il reste, Clarence, devant ces aveux, sceptique puisqu’il sait trop bien tout ce que déjà elle a consenti à faire pour qu’eux puisse exister. Mais il acquiesce encore, de peur d’un peu plus la vexer, sans un son, rien que pour l’apaiser, la laisser s’imaginer que ce qu’elle avance suffit à le rassurer. Patin qu’il se fait puisqu’elle s’est redressée, puisqu’elle cherche ce contact pour continuer à s’exprimer. Pantin immobile qui se laisse manipuler. « I'm not gonna kiss ye because of what happened, I spare ye that, but I need ye to believe me. » Un rictus à peine. Gêné. Malaisé bien plus par l’idée qu’elle soit à insinuer qu’il ne lui accorde sa confiance qu’à moitié, que par l’éventualité d’un baiser échangé malgré ce qu’elle vient d’expérimenter. « Ye don't trust me, don't ye ? » Elle insiste, persiste, et lui, lui se fige, lui grimace. Lui cherche déjà les mots pour s’offusquer sans la vexer plus qu’il ne l’aurait déjà fait. « I.. it’s not… what are ya doing ? » Surpris, tétanisé par ces quelques gestes esquissés, par cette frayeur encore, celle de trop la brusquer, d’anticiper ce qu’il pourrait avoir mal interprété.

Surpris, paralysé. Pantin toujours qui lui laisse tout contrôle et ne fait plus qu’observer. Bafouilles à peine qui franchissent les lèvres sans que les syllabes ne soient clairement prononcées. Dénudée, la poupée, corps dévoilé, sans trembler, sans s’empourprer. Dénudée qui s’anime et par laquelle se laisse subjuguer.
« Look at me. » Oh si elle savait. Si elle savait Leaf, combien le regard est captivé. Si elle pouvait ne serait-ce qu’imaginer un peu ce spectacle qu’elle est loin d’imposer et dont, meme sans y songer, meme s’il voulait essayer, il ne peut que se délecter. Les courbes arrogantes qu’il est d’ordinaire à trop admirer, trop couver mais sur lesquelles il s’est forcé depuis quelques temps à ne plus s’attarder. L’esprit trop encombré des fardeaux qu’il s’est mis à porter. Mais elle, Ô elle, trop pure, l’âme déchainée qui n’a jamais su comprendre tout ce qu’elle était à meme de provoquer. Trop envoutée, la sienne, qui ne fait qu’un peu plus s’y damner. Pantin, poupée. Lui manipulé, elle qui choisi de guider, d’insister à ce qu’il redoutait d’avoir trop anticipé. Elle qui pousse les paumes à effleurer, caresser l’épiderme trop fragile que la pulpe des doigts semble lentement se réapproprier. Caleuses palluches sur la porcelaine fine, contraste qui force la trachée à ravaler cet air que les poumons peinent à expier. Et de droite et de gauche cette fois, la tete s’est animée. Pour nier, pour confirmer. Pour admettre enfin qu’elle semble en effet plus prete qu’il ne l’avait appréhendé. « Mesmerizing… » L’habituel murmure. Le seul qu’il soit à meme de formuler tout compte fait. L’unique vérité qui mérite d’etre énoncée. Parfaite aliénation qu’elle fait valoir en guidant les gestes pour mieux le dissuader d’y renoncer et lui qui abdique, en partie. En partie seulement. Lui qui renonce à cette culpabilité sans pour autant oublier ce qui semble etre alors à blâmer.

Un geste plus brusque quoi que sans forcer, rien que pour la prendre de court, rien que pour la priver de toute occasion de protester. Soulevée, la poupée, prise en poids par le pantin qui s’affranchi, en partie, des cordes qu’elle avait tissées. Soulevée pour etre déposée là, sur le bord de l’évier. Pour cette hauteur qu’il lui fait prendre en cette assise à l’équilibre précaire. Rien que pour la forcer à s’accrocher, pour qu’elle renonce à ces caresses contre quelques tendresses enlacées qu’elle semble plus à meme de supporter.
« Yeah babe… ya do want me, and I do want ya. But ya’re still stick and ya need some rest. » Et puisqu’il croit deviner déjà qu’elle pourrait s’en offusquer, clamer encore ce manque de confiance ou ce refus de le laisser y renoncer, il devance. Il la bâillonne, Clarence, d’un baiser pour sceller ces lèvres trop bavardes avant qu’elles ne se remettent à s’agiter. « Before ya said anything, see ? I don’t care ‘bout the fact you just.. well throw up yar lunch or whatever. I’m just worried ‘bout ya, I love ya and I’m sorry. I’m sorry I wasn’t paying enought attention to ya these past few weeks… months to be honest. For I wasn’t proud of what I’ve done, I’m still not, even if I’ll not take it back. » Avril en sous-entendus, cette soirée où, sans la prévenir, il est allé tout risquer. Egoïste besoin qu’il a simplement écouté. Par loyauté, par amitié en partie, pour apaiser la conscience de bien d’autres fardeaux que Keith avait laissé, surtout. Vaine épopée, chance insolente qui l’a épargné. Sujet qu’il ne fait que brièvement évoquer avant de le chasser pour ne pas la voir se renfrogner. « Anyway… I wasn’t really here, at least not in feeling and thought, and I’m sorry. I’ll make it up to ya. I promise. No. Better. I swear. Front contre front, la paume pressée contre une joue que le pouce s’est mis à tendrement caresser, ce nouveau serment qu’il s’efforcera de tenir tout en sachant d’avance qu’il est voué à echouer. And I’ll start right here. By taking care of ya. Oh I’ll keep yar little pin ‘up in mind, be sure of that ! Aveux appuyés par ces quelques bécots osés, déposés à la courbe où l’épaule rejoint la nuque avant que les dents n’y narguent brièvement la peau. Aveux que la main vient prolonger en s’égarant là où plus tôt elle l’incitait à s’ancrer. First let’s find some bathrobe or something to dress ya up and.. keep them warm for me… Narguent à leur tour ces phalanges prises au galbe alourdi, comme pour s’assurer qu’elle comprendra ce que les mots cherchent à decrire sans oser le formuler. Let me take care of ya babe.. that’s  like a tradition somehow. I am to take care of ya on ma birthday so ya can save ma damn’ soul remember ? » *Fuck ya Clay… did ya just remind her ‘bout last year ?*

Et le front s’est abaissé, les traits s’y cachent, posés contre la clavicule dont ils n’osent plus s’éloigner. Les traits s’assombrissent à l’idée d’encore en avoir trop dit. Maladresse qu’il maudit, contre laquelle il jure en silence avant que d’essayer de noyer ce poisson qu’il a lui-même ferré. « Ya took some weight there. I like that. » Salacerie pathétique que la panique vient dicter, ce geste dans la foulée, chiquenaude accordée à ce qu’il ose complimenter. *This is even worse ya fucking moron !* « Sorry… » A peine relevée, la trogne, à peine décollée de cette peau que le front persiste à effleurer. Baiser légers pour s’excuser, les lèvres honteuses qui couvent ces atours d’attentions délicates comme si auprès d’eux plus qu’à elle il tenait à se faire pardonner. « I’m sorry babe.. but I really do, it’s true. Look at them, all round and heavy, all for me… daaaaamn’  I swear babe, if ya’re still in the mood after that good hot bath and the cuddling nap ya need, I’ll take care of them too…. Ya know I’ll do. » L’assurance retrouvée, de peu, le ton plus suave sans qu’il n’ait à forcer. Ces choses pour lesquelles sil n’a pas à tricher, le colosse enamouré. Parfait petit brin de femme qu’elle a toujours été. « And this.. hmhmmm, this is new too… like a perfect trail to… » Lancé, l’amant qui osait encore un peu s’attarder avant de devoir y renoncer. Figé contre ce ventre qu’il s’était pris à bécoter. Ligne à peine plus foncée, maigre tracé qui sur la peau s’est dessiné durant ces jours écoulés sans qu’il n’ai su le remarquer. « Fuck… » Soufflé, le juron contre la peau qu’il n’ose plus effleurer. Bloqué, ce souffle qui dans les poumons s’est mis à bruler. Et plus haut entre les tempes, là l’esprit qui s’est mis à bouillonner, à pleinement s’affoler. « Leaf…. Leaf babe… I know I shouldn’t have to ask, I should know, I should’ve pay attention. I’m so so sorry I was a fucking asshole and such a shame of a men… yet… when was the last time ya bleed ?  I mean…» Et brusquement redressé il s’est éloigné. D’un pas à peine, un pas seulement. Le regard descendu brièvement à ce bas ventre qu’il n'a pas ouvertement désigné, comme pour compléter la question que la maladresse a bâclée. La paume nerveuse qui passe, repasse contre les traits, qui revient gratter cette nuque où elle croit un instant s'apaiser avant de revenir errer à la pilosité.« Ya know… nausea… heavy bosoms... darker... nipples’ skin… that cute brown line down there… » Entre frayeur et rire, entre joie et terreur. Les songes déjà perdus à cette hypothèse sans meme avoir d’autres raisons d’un peu la confirmer. Il s’emballe, le cœur, il s’affole, l’esprit. Déjà égaré à ces quelques images que l’imagination impose avant meme d’en etre assuré. Cette chance qu’il n’a pas su voir arriver. Ces semaines qui se met à compter depuis la derniere fois où ils ont pût partager un peu d'intimité.




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Leaf Duncan
Leaf Duncan
green light

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : loin des ruines de la cité désolée. petite ville nommée Novi, dans une flamboyante maison de briques rouges sur le boulevard sunrise. étrange et parfaite coïncidence pour la demoiselle qui y vit désormais avec son "sunny".
ombres et névroses : petite feuille que les vices n'ont jamais su trouver. la luxure qu'elle n'a jamais effleurée - asexuelle. et touchée, la demoiselle, par ces quelques névroses parfois moquées. phobie des couleurs mélangées, l'instinct qui réclame que tout soit trié. tout comme cette maladie qu'elle n'a jamais su parer, que la conscience n'a jamais su marquer : chaque ponctuation dans ses messages apparaîtra six fois. et si l'euphorie semblait pouvoir se calmer, elle ne fait que s'accentuer depuis que cette petite vie s'est imposée. une fille issue d'un amour trop exacerbé, d'une obsession démentielle qu'elle persiste à alimenter à l'égard du fiancé.
cicatrices : 722
crédits : tetradke (c) astra (c)

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▬ Mer 14 Déc - 2:01 ▬



a new sun
CODAGE PAR TETRADKE


will you be there when the day's done? will you be there, under the same sun ? i wanna be alone. alone with you, does that make sense? i wanna steal your soul and hide you in my treasure chest. i don't know what feels true but this feels right so stay a sec. yeah, you feel right so stay a sec. and let me crawl inside your veins. i'll build a wall, give you a ball and chain. it's not like me to be so mean, you're all i wanted. just let me hold you like a hostage.




Un torrent, l'ouragan éveillé. Un torrent contre l'âme – et toutes les pensées s'emmêlent pour ne plus rien laisser que ces craintes, que ces volontés. Un tout, une nécessité – un besoin pour rappeler à l'être cette condamnation qu'elle s'est attribuée. Sienne. Les caresses qu'elle guide pour parfaire ce qu'elle s'était mise à clamer ; une surprise gâchée qu'elle essaie pourtant de réparer. En vain, peut-être, au mieux en vérité. L'azur qui guette, qui s'embrase au regard qu'il a laissé dévier. Les courbes dévoilées qu'elle ne craint plus de le voir regarder. Là, elle essaie de s'approprier cette ancienne plénitude, de combler ce manque qui a malgré elle régné. Bref est le souffle, violents sont les battements. Sous les côtes, il y a ce trop plein qui s'est mis à régner. Les éclats aux orbes bleutées en deviennent suppliantes, réclamant le réconfort, ces certitudes du passé. Plus insistante, alors, la demoiselle qui refuse de s'en écarter. Toute son attention réclamée, cette proximité à faire perdurer – à accentuer. La voix qui manque de s'exprimer, mais les mots ravalés – un gloussement instinctif qui lui vient quand la prise est affermie. Portée, elle s'y laisse hisser. Portée, maigre hauteur qu'elle parvient à quérir – mais l'étreinte des petites jambes qui refusent de se desserrer. D'une émotion à une autre, les pulpeuses courbées en un sourire affiché. Là, elle s'y laisse bercer à cette glorieuse légèreté qui semble venir pleinement la frapper – un coup trop bien asséné à la conscience qui manquait de se laisser corrompre et infecter. Le timbre pour s'empoisonner, mais les mots qui diffèrent de ceux qu'elle espérait. L'invitation réfutée, nausées désignées pour chasser gentiment ce qu'elle aurait dû implorer. Les sourcils se sont froncés et l'emprise aux hanches s'est quelque peu relâchée. Elle essaie de comprendre, néanmoins envahie de toutes ces notes néfastes et affamées. Elle va pour répliquer, réclamer des explications plus concrètes que celles exposées. En vain, les lèvres récupérées. Les lippes qu'elle n'a pas reculé malgré ce qu'elle cherchait à lui épargner. Entre apaisement et feu ardent. Petite chose qui ne sait plus réellement comment penser, qui essaie de quérir cette stabilité si précaire, parfois tout de même à portée. Entre tremblements et stoïcisme. L'inquiétude qu'il vient dévoiler, ces excuses qui s’enchaînent quant à ces absences momentanées. Les tourments qu'il pointe du doigt, les terreurs qu'il ravive dans l'esprit – ces frayeurs trop bien installées qui calcinent toutes ces parcelles de sûreté qu'elle pensait pouvoir rassembler. Les traits se sont légèrement baissés, fuyant le souvenir de cette immonde soirée – l'enfer d'une nuit que précédait ce semblant de paradis foulé. « Anyway… I wasn’t really here, at least not in feeling and thought, and I’m sorry. I’ll make it up to ya. I promise. No. Better. I swear. Un sourire pincé, à même levé, les prunelles qui s'élèvent tout de même pour s'émerveiller de l'or à portée. Le souffle qui flirte avec la peau, qui arrache à l'épiderme ce frisson adoré. And I’ll start right here. By taking care of ya. Oh, I’ll keep yar little pin ‘up in mind, be sure of that ! Un sursaut sous les côtes, pulpeuses qui s'écartent pour laisser l'air y passer. Un souffle arraché, qui suinte ces émotions torturées puisque désordonnées. Instable, cette essence qui brûle et se noie. Instable, petite chose qui n'aspire qu'à prospérer entre ces bras. Plus encore sous l'audace retrouvé, sous cette tendresse que la poitrine accueille quand les notes de l'endocarde, pleinement, résonnent. Sensibilité dont elle ne le prive pas, petite chose dévouée et sous ces mains à chaque fois transcendée. First let’s find some bathrobe or something to dress ya up and... keep them warm for me… » Une impulsion plus marquée, l'instinct qui force la main à s'élever, à s'apposer sur la sienne pour qu'elle reste, pour qu'elle persiste ce qu'elle s'était mise à jouer. Les liens s'avancent, s'apposent aux poignets. Les liens d'une perdition trop peu réclamée, mais trop parfaite quand elle en vient à briller. À presque en ignorer ce qu'il récite, ce rappel quant à la carcasse qu'elle était, qu'elle lui imposait. À refuser de s'en défaire, les paupières closes qui n'offrent à l'esprit que la possibilité de se concentrer sur cette chaleur tant louée.

Une pression des cuisses pour tout accentuer, une pression des cuisses pour l'enserrer. Les mains portées au cou, les paumes plaquées qui dévient néanmoins aux épaules qu'elles veulent agripper. L'occasion d'y échapper qu'elle ne lui laisse pas, omettant les commentaires, ne s'animant que pour un peu plus se redresser. Pour s'offrir, en partie, aux nouveaux baisers qu'il ose y déposer. Là, elle croit réellement en trembler. Le souffle est plaintif qui réclame plus encore sur ce qu'il s'est mis à cajoler, respiration déréglée qui manque de supplier que ne soit plus remis à plus tard ce qu'elle avait pu suggérer. Ce qu'elle croit pouvoir retrouver avant que le timbre ne s'élève, et se brise – l'élan saisi qu'il n'appuie pas plus, qu'il coupe même sans qu'elle ne puisse y parer. Il a juré, et elle, elle dont le regard y revient, questionne encore sans une note à faire résonner. « Leaf… Leaf babe… I know I shouldn’t have to ask, I should know, I should’ve pay attention. L'équilibre est précaire sur l'assise qu'il lui avait attribué. The fock... Elle jure à son tour, la trachée qui s'obstrue puisque l'âme en vient déjà à tout imaginer. I’m so so sorry I was a fucking asshole and such a shame of a men… yet… » Un sursaut alors qu'il s'éloigne, interrogation soulevée qui s'impose au beau milieu de cette pièce où toute tension s'est métamorphosée. Paralysée, à ne plus oser s'animer. Entre torrent et ouragan. À battre des bras contre vents et marées. Il s'approche pour mieux s'éloigner. Coupable qu'elle fut en premier lieu pour ces désagréments qu'elle ne parvient pas à appréhender. Il désigne, il énumère et elle, elle est perdue plus qu'elle ne l'imaginait. « What ? » L'incompréhension dans le regard, trop misérable hauteur qu'elle revient prendre en abandonnant son perchoir. À peine marqué, ce regard sur les jambes dénuées. À peine orchestré avant que l'attention ne lui soit toute donnée.

« What the fock are ye talking about now ? » L'agacement qui lui revient, ce mélange de mille et une émotions qui se remet à vibrer, à trop s'activer. Lave qui s'écoule, qui corrompt jusqu'aux muscles, jusqu'aux veines malmenées. « I don't focking know and I don't see why ye're asking that focking now ! » La voix qui s'élève un peu plus, le ton haussé parce qu'elle ne sait plus comment dompter ce qui continue de la noyer. Les incertitudes s'offrent la conscience en festin pour tout exacerber. Cette perte de contrôle lente, mais assurée. Et elle toise, elle observe. Ces orbes dorées qu'elle détaille, qu'elle essaie de sonder. Un signe, rien qu'un indice sur tout ce qu'il persiste à faire trembler pour en connaître les motivations, les raisons quant à la manière dont chaque chose est reportée. Le palpitant aux abois, en lambeaux, qui se calcine sous les flammes éveillées. Il y a ces démons qui reviennent, qui s'amusent à chanter les litanies des effroyables nuits à peine supportées. Derrière l'immense demeure des songes, ce néant qui palpite pour gronder. Tonnent alors ces pensées, ces insécurités qui deviennent trop réelles, qui s'immiscent dans les failles de l'encéphale désorienté. C'est un rire abattu qui brave les pulpeuses, un rire soufflé et désemparé. Un pas, et la carcasse s'est figée. Les phalanges se rejoignent, mêlées entre elles qui tentent de se torturer. Pauvre petite idiote qui s'était sentie belle sans imaginer que le contraire puisse être supposé. « Ok. Ye... Ye know what ? Forget it. I'm sorry. Can ye please give me the towel behind ye. » La main qu'elle a tendue, ce bien pour lequel elle patiente avant de pouvoir s'y cacher, avant de masquer ce qu'elle lui avait outrageusement confié. Les traits baissés, les pensées en ébullition qu'elle ne sait pas comment trier. Le cœur s'acharne à battre, à essayer de tonner. Les battements sont violents qui manquent de l'asphyxier. Assez pour engendrer ce sursaut, cet élan retrouvé et empoigné. « Fock no, what the fock was that ? » Tout et rien. Mille et une émotions qui se succèdent pour la forcer à s'exprimer. Entre terreur et colère, entre culpabilité et frayeur réanimée. « Why ye want to know that tonight ? I mean... TONIGHT ? » Les bras qu'elle a levé, avant qu'ils ne s'abaissent, ne retombent le long de cette petite silhouette en pleine implosion indomptée. « I don't know and I don't focking care ! » Petite feuille s'élève et s'agite. Ces vents sur lesquelles elle glisse pour quérir ce semblant de force qu'elle finira par blâmer. Entre passion et déraison – animée par un tout, embrasée pour un rien. « But fock this shit, Clarence wants his answer right here, right now, does he ? Days, weeks, months, who knows, hey ? Ye're happy now ? Can we just talk 'bout the fact that it tooks ye that long to finally saw I'm worst than never when I was thinking about being better than before ? » Les mains tremblent, carcasse menace de s'essouffler. Ces nausées qu'elle réprimait, elles sont là, guettent dans les profondeurs de la petite chose que quelques tourments s'amusent à torturer. Et tandis que le regard s'y attarde encore, elle prend conscience de tout ce qu'elle impose encore – de ce qu'elle rappelle une fois de plus en ces lieux adorés. Sa folie, la perdition actée que ces quelques mois n'ont pas su complètement effacer. Ces mots répétés quand il réclamait de ne plus avoir à les entendre – une promesse brisée. Elle ne fait que tout gâcher, Leaf – et les faits sont là, les preuves irréfutables juste sous son nez. « Sorry, it wasn't what I... wanted to say... » Ne reste plus que cette peur, ne restent plus que ces craintes désormais maîtresses sur cette entièreté.      





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like an hostage
❝ will you be there when the day's done? will you be there, under the same sun? ❞ i wanna be alone. alone with you, does that make sense? i wanna steal your soul and hide you in my treasure chest. i don't know what feels true but this feels right so stay a sec. yeah, you feel right so stay a sec. and let me crawl inside your veins. i'll build a wall, give you a ball and chain. it's not like me to be so mean, you're all i wanted. just let me hold you like a hostage. »
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Clarence Duncan
Clarence Duncan
only live twice or so it seems

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : Refuge trouvé dans la banlieue pavillonnaire de Novi (juste à l'ouest de Detroit) où il a trainé cette famille qu'il s'essaye à composer. Petite maison bien garnie qui resonne des rires et des aboiements, d’un trop plein de vie dont il ne saurait plus se passer.
ombres et névroses : Le laser a déjà faitson œuvre, pièces d’encre dont la peau est privée, la toile qui trônait sur le crâne depuis l’adolescence s’est effacée, les Diables qui s’etaient imposés sur le torse ne sont plus qu’une cicatrice que l'on peine à deviner. L'encre court encore par endroit, date de naissance de son fils sur son épaule droite qu’il a faite retravailler, refrain sur son avant-bras gauche auquel sont venus s’ajouter d’autres vers, sciuridé grimpeur qui est venu s’accrocher sur le torse, tout contre le cœur puisqu'il lui appartient. Keith n'est plus. Sous le mètre quatre-vingt-seize de muscles et la tignasse qui a finit par repousser, Clarence s’efforce de se relever.
cicatrices : 438
crédits : Vava : chat.noir gif signa : .tetra

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▬ Mar 17 Jan - 4:18 ▬

Clarence

&

Leaf

A new sun
25 juillet2022
 

L’évidence même qu’il cherche à souligner sans la nommer, Clarence. Ces choses qu’il énumère puisque l’esprit déjà s’est fait son avis. Fantaisie fabulée, puisque qu’anticipée, puisqu’encore loin d’etre confirmée. Agité, le colosse aux pensées affolées, les cent pas déjà esquissés malgré le peu d’espace que la pièce laisse à sa portée. Et le rictus aux lèvres qui ne fait qu’un peu plus s’y ancrer, un peu plus courber les traits entre deux ricanement pouffés, écourtés pour ne pas lui laisser imaginer qu’il puisse s’en moquer. Déjà trop pris en vérité par cette euphorie qu’il cherche pourtant à brider. Des fois qu’il s’y soit trompé. Au mieux. Des fois qu’elle ne soit pas encore à meme de partager son enthousiasme. Au pire. Et là ce battement raté, ces pulsations avortées sous les cotes comme le cœur cherche à réfuter d’emblée cette éventualité. Là le muscle qui s’essaye à cet optimisme incertain. Là l’être tout entier qui s’efforce de ne pas y songer. Mais là, là l’âme prise de court par l’incompréhension beuglée, par la réaction outrée. « Ok. Ye... Ye know what ? Forget it. I'm sorry. Can ye please give me the towel behind ye. »  Là le regard qui se durci, sans meme y songer, les prunelles qui toisent sans comprendre, qui cherchent à suivre l’agitation soudaine qui n’est pas celle apres laquelle il espérait. Sans un mot, Clarence, sans broncher puisqu’il redoute tout ce qu’elle pourrait avoir à gueuler, tout ce qu’elle aurait à reprocher avant que de répondre à la question qu’il n'a qu’à peine esquissée. « Why ye want to know that tonight ? I mean... TONIGHT ? » « Whut ? » Parce qu’il ne comprend pas, Clarence, parce qu’il n’envisageait pas qu’elle puisse ne pas avoir lu entre les lignes. Parce qu’il ne concevait pas qu’elle n’y ait pas songé. Soufflé, le gaillard qui ricane, se fige, glousse encore. « Can we just talk 'bout the fact that it tooks ye that long to finally saw I'm worst than never when I was thinking about being better than before ? » Les mots d’ordinaire déjà fuyants qui lui échappent tout à fait devant la petite furie qui s’évertue à tout déformer, tout pervertir de ces signes qu’il encensait. Il dodeline, Clarence, réfute en ces gestes silencieux, désapprouve sans rien dire ce qu’elle avance d’imbécilités qu’il est las d’avoir sans cesse à contredire, aujourd’hui plus que jamais.

« Sorry, it wasn't what I... wanted to say... » « I know. » Un soupire. Une main tendue. Un second et la main se fait plus insistante, cherche à saisir les phalanges qu’elle était à torturer pour récupérer cette attention volatile qu’il veut s’accaparer. « I know yet I can’t blame ya and ya shouldn’t either. Pas quand elle semble s’etre égarée, pas quand elle a plus d’une excuse pour s’etre ainsi emportée. And yes, yes I’m a terrible man and I’ll never apologise enough for not paying enough attention to ya okay ? I know babe.. I know and I can’t do shit ‘bout that now. What’s done’s done, I’m sorry.» Ces mois perdus et sur lesquels il ne reviendra pas. Ce temps gaspillé qu’il n’a plus envi de ressasser puisqu’il leur faut avancer. Puisqu’il veut croire en ce nouveau bonheur à portée, ce futur qu’il leur reste encore à confirmer. Enlacée, la poupée, la place qu’il lui rend entre ses bras pour appuyer ce qu’il revient affirmer, chasser ces craintes qu’elle est encore trop prompt à réveiller. « Still… Worst ya say… worst.. fuck babe ! Where did I even… what part of ‘’Ya took some weight there I like that’’ gave ya the impression that I might think… nevermind… et ce geste dans la foulée, l’index qui cherche à relever un peu les traits pour mieux les admirer… that’s not the point here. Ya’re perfect in ma eyes, ya’ve always been, ya’ll always bee, I though ya would have know that already.» Et en guise de bâillon pour taire les protestations, ses lèvres qui aux siennes quémandent ce nouveau baiser. Elle finira bien par y croire, Leaf, elle finira bien par entendre raison. Il veut y croire, Clarence, il en a fait sa mission.

Puis vient ce léger balancier. Ce simulacre de dance où il la berce pour un peu l’entrainer. Viennent ces pas où il ne l’a pas lâchée. Ce retour dans un salon silencieux où il insiste pour la guider. Le confort qu’il cherche, le colosse, dans ce sofa ou un il finit par se laisser tomber, l’emportant avec lui pour la garder encore lovée, prise à l’étreinte qu’il n’a pas desserrée
. « Ya trully don’t have a clue of what I was implying do ya ? Leaf… oh Leaf.. ya’ll never cease to amaze me… » Ni vraiment amusé, le ton, ni apaisées, les pensées derriere cette amorce. L’inquiétude à fleur de peau, les doutes qui lentement s’avancent malgré ce que le cœur cherche encore à pomper d’espoir et d’envie pour ce qu’il s’est mis à imaginer. « Babe… la voix qui cherche les mots, les prunelles qui trouvent cet acier bleuté où elles viennent se poser… unless ya’ve already check this out and I’m making a fool of maself here trying to talk ‘bout that when ya obviously didn’t want too… » Parce qu’il comprendrait au final, parce qu’il ne pourrait la blâmer tout à fait puisqu’ils en ont déjà parlé, puisqu’elle n’était pas prete, puisqu’il ne saurait la brusquer, la forcer à accepter les conséquences d’un choix dont il l’aurait privée. « I… ffff.. damn’ I’m feels o fucking stupid right now.. I think we’re pregnant squirrel.. I mean ya. Eux, elle, eux, l’élan euphorique qui revient, perturbe la raison avant que la conscience ne reprenne le dessus. Ya’re might be pregnant. We.. for that’s a we matter, it is, ya now I’m here, we’re here, whatever is next to come… whatever.. I love ya remember ? Whatever ya want to… for we, ya, probably still have time to think ‘bout it… I’m here ya do know that right ? » Les mots qui resonnent, heurtent sur leur passage tout ce que l’esprit s’était déjà fabulé de futur, de ce petit bonheur supposé et dont il la laisse disposer. *Doesn’t matter.. as long as ya’re fine… I’m happy as long as ya stay by ma side…* Pour s’en convaincre, pour aider ce qui pulse sous les cotes à mieux s’y resigner. Et les fronts qu’il a joint pour donner à ces dernieres paroles un peu de solennité. A ce choix toute l’importance qu’il revêt. « So no… ya’re not worst than ever…. Far from it… but if it does makes ya feel worst… once we’re sure of it we’ll do whatever makes ya feel ok about it.. I promise okay… » A regrets, parce qu’il le faut bien plus que par volonté.  A regrets mais la conscience en paix. Parce que c’est elle. Parce qu’il lui a promis que jamais il n’irait rien lui imposer.


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Leaf Duncan
Leaf Duncan
green light

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : loin des ruines de la cité désolée. petite ville nommée Novi, dans une flamboyante maison de briques rouges sur le boulevard sunrise. étrange et parfaite coïncidence pour la demoiselle qui y vit désormais avec son "sunny".
ombres et névroses : petite feuille que les vices n'ont jamais su trouver. la luxure qu'elle n'a jamais effleurée - asexuelle. et touchée, la demoiselle, par ces quelques névroses parfois moquées. phobie des couleurs mélangées, l'instinct qui réclame que tout soit trié. tout comme cette maladie qu'elle n'a jamais su parer, que la conscience n'a jamais su marquer : chaque ponctuation dans ses messages apparaîtra six fois. et si l'euphorie semblait pouvoir se calmer, elle ne fait que s'accentuer depuis que cette petite vie s'est imposée. une fille issue d'un amour trop exacerbé, d'une obsession démentielle qu'elle persiste à alimenter à l'égard du fiancé.
cicatrices : 722
crédits : tetradke (c) astra (c)

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▬ Jeu 26 Jan - 19:41 ▬



a new sun
CODAGE PAR TETRADKE


will you be there when the day's done? will you be there, under the same sun ? i wanna be alone. alone with you, does that make sense? i wanna steal your soul and hide you in my treasure chest. i don't know what feels true but this feels right so stay a sec. yeah, you feel right so stay a sec. and let me crawl inside your veins. i'll build a wall, give you a ball and chain. it's not like me to be so mean, you're all i wanted. just let me hold you like a hostage.




L'euphorie, puis la perdition. L'essence trop agité qui finit par s'éteindre, par s'élever pour aussitôt s'enraciner ; poison néfaste sur la petite conscience qui ne sait plus comment penser. Elle est perdue, sur l'instant, en proie à quelques démons jusqu'alors embusqués. Elle s'est égarée dans les craintes, enivrée au parfum des tourments du passé. Elle se laisse porter, petite feuille fébrile, par tout ce que les émotions peuvent avoir à invoquer. La cacophonie des songes et le silence oppressant qui peut régner après. L'euphorie, par les envies décuplées. La perdition, par ces doutes qui se sont immiscés. Tout et rien, jusqu'au frisson quand la main est récupérée, quand la voix s'élève à laquelle elle se laisse aisément bercer. Il sait, ses propres paroles face aux excuses à demi confiées. Il sait, et elle craint de n'avoir encore que tout précipité – rien que cette ombre qui s'avance pour condamner la clarté qui, aujourd'hui, était vouée à gouverner. Les traits abaissés, le souffle est moindre qu'elle laisse s'égarer ; mais il y a ces paroles qui font relever l'acier, qui déclenche ce soupir qui flirte avec les pulpeuses pincées. Elle secoue les traits, nie les accusations qu'elle portait elle-même dans cette folie installée. Elle voudrait pouvoir contredire, défaire ce qu'elle vient d'acter. Responsable, la demoiselle, d'encore une fois tout faire foirer. Mais le courage manque et la voix demeure silencieuse. Ne s'anime que la carcasse qui se laisse bercer, que les membres pour quérir cette chaleur tant souhaitée, celle qui manque même malgré la proximité. Là, elle s'engouffre où sa place fut trouvée, entre ces bras adorés. Là, elle essaie de mieux respirer, d'apaiser les battements irréguliers d'un cœur en dérive, d'un endocarde inquiété. Contre la joue, la peau qui vibre et qui réconforte l'âme qui chancelait. Contre les côtes, les mélodies de cet autre muscle agité qui frappent pour se partager. Elle s'y perd encore, par nécessité. Elle s'y laisse damner pour combattre les affres que l'être se doit de porter. Les cicatrices restent qui saignent, mais que lui-seul semble à même de panser. Et si elle n'écoute qu'à peine pour ne rien entacher, l'attention est récupérée qu'elle lui offre volontiers. Le regard qui s'élève, qui contemple les traits à portée. Ancre salvatrice toute désignée – l'entièreté de son monde trahit dans ces prunelles dorées. Elle y cherche cette sécurité qui manque, cet équilibre destitué. « Ya’re perfect in ma eyes, ya’ve always been, ya’ll always bee, I though ya would have know that already. » Elle se dévoile à peine, la courbe sur les lèvres closes et désolées. Elle voudrait acquiescer, ne sait plus vraiment comment se comporter – petite chose en a déjà trop fait. Accalmie nouvelle, momentanée. Sous l'épiderme, les artères qui se gonflent, qui se remplissent d'un sang à peine réchauffer. Elle se laisse prendre à ce baiser, elle s'y laisse soigner pour peu que les vices de son être puissent être effacés. Cure et poison auquel elle ne peut résister. Le silence qui finit par s'installer, cette espèce de calme improbable qui couve enfin les silhouettes entrelacées. Que prospèrent ces instants, que subsiste ce qu'ils sont devenus avec le temps. Elle s'est tue, petite Leaf, pour s'assurer que ses mots n'irait rien accentuer.

Elle se laisse porter, guider. Légère valse qui mène les pas à se faire, qui promène l'ensemble d'un tout jusqu'au confort à portée. Là, la respiration parvient à se réguler, la trachée moins obstruée – mais les songes, oh les songes, ils sont brumeux et emmêlés. Il y a ces questions qui règnent, ces réponses qui manquent. Il y a ces excuses qui persistent à lanciner, ces quelques flammes nauséabondes qui soulèvent le souffre appréhendé. Elle se met à craindre les tâches que ses propres dires auraient pu distiller, l'imperfection sur cette éternité qu'ils s'étaient promis, qu'elle se devait d'honorer. Son bonheur, le sien – et qu'importe le reste puisqu'un monde sans lui n'est rien. Elle est bancale, cette sérénité amorcée. Elle est fébrile, rapidement surplombée par ce battement violent qui gronde quand le timbre en vient à s'élever. « Ya trully don’t have a clue of what I was implying do ya ? Leaf… oh Leaf... ya’ll never cease to amaze me… » Les sourcils à peine froncés, les phalanges qui continuent leur manège sur la lisière d'un haut, les prémices d'une peau mainte et mainte fois effleurée. Elle n'écoute qu'à peine comme se ressassent les événements de ce début d'anniversaire raté. Mais elle lui vient, cherche encore ces forces qui s'étiolent si rapidement. Le regard qui tarde à dévier des traits, qui s'y ancre pour tout observer. Tout, jusqu'aux faibles éclats qu'elle croit pouvoir y déceler. De nouvelles lumières, des étincelles à peine dissimulées. Elle entend, sans plus vraiment écouter – de ne le fait finalement que de moitié. L'incompréhension dépose cependant son poison, assez pour la captiver. Elle s'est à peine redressée, Leaf, à tenter de comprendre les énigmes derrière ce qu'il peut prononcer. « I… ffff... damn’ I’m feel so fucking stupid right now... I think we’re pregnant squirrel... I mean ya. L'inspiration volée, ces secondes qui l'en privent – petite feuille s'est figée. Il y a comme un sifflement, comme un coup de tonnerre qu'une soudaine éclaircie viendrait accompagner. Son monde tout entier s'est mis à trembler – secousse conséquente et à la fois dérisoire, ne subsistent plus que les coups d'un endocarde affolé. Et sur le tissu que la pulpe des doigts caressait, la prise se referme sans qu'elle ne puisse y parer. Ya’re might be pregnant. » Et le reste n'est que souffle que la peau accueille, qu'un dernier lien à la réalité – une caresse sur l'épiderme qui s'est mis à frissonner. Le regard a dévié et pour la première fois, elle s'égare malgré ces contacts qui d'ordinaire peuvent l'encenser. « I love ya, remember ? » Un énième grondement, cette inspiration qui ne vient pas. L'âme est ailleurs, envolée – fabulant cette espèce d'avenir qu'elle n'a pas pris le temps de considérer. Ces changements quand tout commençait à peine à se stabiliser ; les craintes sont sournoises qui quittent les profondeurs sans encore se révéler. Figée, paralysée – les pensées qu'elle peine à trier. Parce qu'elle l'avait aperçu, cette grandiose clarté aux prunelles adorées. Elle scintillait timidement, ne souhaitait qu'imploser. Elle était là, à portée, et elle craint d'avoir à les briser. Petite chose déroutée. Le souffle discret et saccadé, l'attention vacillante avant que conscience ne puisse y raccrocher. Front contre front, ce souffle auquel elle s'abreuve pour ne pas sombrer. « So no… ya’re not worst than ever… Far from it… but if it does makes ya feel worst… once we’re sure of it we’ll do whatever makes ya feel ok about it... I promise okay… »

Prise de court, incapable de réfléchir – les membres se sont mis à trembler. Et les secondes deviennent éternelles, immuables. Sous ses pieds la terre devient instable, semblable à quelques dunes de sable. Elle s'est accrochée à cette présence, les paumes et phalanges crispées ; la peur de tomber plus exacerbée. Elle essaie de comprendre, de tout analyser. L'appréhension qu'elle tient à contrôler – mais le cœur, oh le cœur, il réclame ce silence que l'endocarde paniqué dérange depuis ces dires prononcés. En vain tandis que le regard s'élève, qu'il s'en remet à ces prunelles-là pour essayer de s'y retrouver. Sa place qu'elle cherche, et la conscience s'en remet alors à tout ce qu'elle pouvait prôner. Qu'importe les volontés et les tourments, qu'importe les démons et leur fiel déversé. Qu'importe puisque seule cette âme-là doit régner, régir cette vie qu'ils peuvent partager. Lui, tout n'a jamais dépendu que de lui – dès lors qu'elle s'y concentrait pour la première fois, que les mains s'effleuraient pour trahir l'évidence encore dissimulée. Lui, lui puisqu'il est ce monde en lequel elle peut encore espérer exister. Les lueurs sont là, encore discrètes, à peine avancées. Elles flamboient derrière l'or qui guette, qui essaie de se rassurer aux traits figés de la demoiselle qui ne s'est pas encore exprimée. Pas encore, puisqu'elle s'anime pour quérir cette étreinte, l'affermir aux épaules quand les bras peuvent s'y nouer. Là, elle s'y précipite, y trouve ce refuge nécessaire – cette fontaine de raison à laquelle elle croit pouvoir s'abreuver. Elle lui doit sa vie, son bonheur devenu priorité. Elle lui doit tout, petite Leaf, persuadée qu'elle est devenue à trop bien se le répéter. Et le souffle revient, et le cœur implose. L'euphorie impulsive d'un avenir imaginé, la dure réalité qu'elle ne parvient pas encore à réaliser. Elle s'en remet à ces nombreux rêves, à ces possibilités que l'âme enjolivait. Elle s'en remet à ces quelques paroles qu'il lui confiait avant que les ténèbres ne s'apposent sur les épaules décharnées. Il rêvait d'une famille, d'un ensemble avec elle malgré ce qu'elle pouvait représenter. Il rêvait d'un tout qui, en cet instant, se trouve à leur portée. Eux. Lui. Lui avant tout et par qui elle parvient à trouver la force d'un maigre rire soufflé. La concentration perdue sur l'instant, sur cette étreinte qu'elle n'a pas brisé. Ses doutes et ses peurs qu'elle ignore, qu'elle choisit de cacher. Sous les côtes, les battements n'ont fait qu'un peu plus s'accentuer ; litanies nouvelles, teintées d'une joie innommée, d'une incertitude déterminée. Chaleur qui ne suffit pas, qu'elle se doit de prôner. C'est un baiser qu'elle vient quérir, auquel elle s’asphyxie par nécessité. Tremblante petite chose qui refuse de laisser ses propres démons disséquer ces parcelles de magnificence que ces prunelles opposées pouvaient lentement créer. Son bonheur, son bonheur à lui puisqu'il fera obligatoirement le sien en étant irradié. « I love ye. » Pleine admiration qu'elle vient amorcer, les paumes aux joues, les prunelles brièvement posées sur cette bague depuis peu installée. « I love ye. » Et elle persiste à s'y égarer, naufragée qu'elle est dans cet or liquéfié ; la courbe s'appose aux pulpeuses, teinte alors les traits. Petite feuille dévouée à ce sourire qu'elle peut provoquer. La décision s'acte à mesure qu'elle peut avoir à le contempler ; qu'importe les craintes tant que lui peut rayonner.       





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like an hostage
❝ will you be there when the day's done? will you be there, under the same sun? ❞ i wanna be alone. alone with you, does that make sense? i wanna steal your soul and hide you in my treasure chest. i don't know what feels true but this feels right so stay a sec. yeah, you feel right so stay a sec. and let me crawl inside your veins. i'll build a wall, give you a ball and chain. it's not like me to be so mean, you're all i wanted. just let me hold you like a hostage. »
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