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 nothing is real, everything is permitted | erin

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Sebastian O'Malley
Sebastian O'Malley
el lardono

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : southwest, dans un motel délaissé par la plèbe depuis, lui semble-t-il, des années. profil bas qu'il se doit de tenir, la foule des grandes allées qu'il fuit par nécessité.
ombres et névroses : bipolaire & satyriasique ; tatouage du gang le long des bras, de vilaines cicatrices quant aux règlements de comptes en ville. pervers narcissique qui jongle entre l'euphorie et la dépression de sa bipolarité. de plus, ses consommations de stupéfiants lui provoquent des hallucinations discrètes qui ne sont désormais plus que la matérialisation de sa culpabilité ; il croit devoir supporter la présence de billy, son jeune frère qu'il a assassiné, et de keith, ancien devils décédé qu'il n'a pas pu sauver.
cicatrices : 442
crédits : chat.noir (c) astra (c)

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▬ Mar 5 Juil 2022 - 22:58 ▬



nothing is real,
everything is permitted
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I'm looking for freedom and to find it, may take everything I have. Oh not giving up there's always been hard, so hard, but if I do the thanks lase the way I won't get far. Mhm, life hasn't been very kind to me lately but I suppose it's a push from moving on. In time the sun's gonna shine on me nicely, sudden tells me 'cause things are coming and I ain't gonna not believe.




Pleure le crépuscule qui fuit, qui tente d'échapper à la lumière qui s'est élevé. Pleure le monde sur les affres de quelques tourments qui se sont mis à gronder. Pleure le cœur, alors, des méfaits que l'humanité ne peut supporter. Tout et rien, l'irréel qui embrasse la lucidité pour n'offrir qu'un soupçon de légèreté à la culpabilité pesante. Il a erré, vagabond désordonné dont les songes sont emmêlés. Pleurent les ruelles qu'il a foulé, dépaysé. Sebastian O'Malley. Les traits sont couverts, cachés – un faciès que l'oublie doit reprendre, au mieux ravaler. Il est spectre et fantôme. Il est un souvenir flou que les âges parviendront à s'approprier. Pauvre ère, pauvre homme. Pathétique salaud qui continue son règne sur les esprits qu'il a touché. Malédiction vile qu'il perpétue puisqu'il n'est bon qu'à cela, celui qui s'est mis à flirter avec les ombres qui restent, tenaces. Elles persistent à tenir le front, retranchées dans les impasses que nul esprit conscient n'irait arpenter. Il est là, son salut, puisque les sirènes s'élèvent, brisent ce semblant de sérénité qu'il s'était octroyé. Un leurre des heures. Un leurre des peurs. Un souffle qu'il laisse s'extirper, molécules parasitaires qu'il déloge des poumons compressés. Elles s'éloignent, elles ne font que passer – elles rappellent à cette glorieuse et effroyable réalité. Il n'est pas d'ici, il est de nulle part. Il n'est pas le bienvenue, l'homme. Il ne l'est plus, litanie dérangeante continue à faire clamer ces syllabes déchirantes sur les restes de ce qu'il fut. Il y a longtemps. Il y a un temps. Les songes qui s'emmêlent, cette impression d'étouffer. Les pensées qui se fracassent entre elles parviennent à faire chanceler cette triste stabilité. Il n'est que fil rongé, un destin désigné qu'il persiste à fuir – convaincu de pouvoir en réchapper. S'il savait, Sebastian. S'il savait que cette errance n'est qu'un avant-goût des tortures qui lui seront attribuées. Un sort pire que la mort elle-même, une lame plus mortelle que celle que les chairs auront à accueillir, à pleinement loger. Sonnerie gronde, sonnerie attire l'attention. Cascade blonde flirte avec les petites rafales que l'été soulève à peine. Il l'entend, ce rire qui éveille le père plutôt que le monstre. Petite voix trop énergique qui manque de faire imploser l'endocarde sous les côtes malmenées. Un souffle, un élan qu'il croit pouvoir suivre, mais sur lequel il se ravise. Il voulait l'appeler, serrer cette âme entre ses bras comme pour prolonger cette brève éclaircie que l'horizon s'est risqué à lui donner. En vain, il n'a fait que se cacher, il n'a fait que rejoindre les bras de ces ténèbres reculées. Il s'est éloigné, O'Malley. La fuite plutôt que les responsabilités. Les mots qui manqueraient, qu'il ne saurait réellement trouver. Comment lui dire, finalement ? Gamine dont le deuil est passé, gamine qu'il n'a pas su élever, qu'il proclame être à même d'aimer quand il n'en connaît pas la réelle définition et tout ce que ça devrait impliquer. Un pas de plus, et le souffle s'est coupé. Un pas de plus, et les phalanges cherchent une ancre à la façade d'à côté. Il est triste, il est misérable, lamentable – et il n'est que spectre, rien de plus désormais qu'un songe immuable.

Dans les limbes de cette non-mort, tout se rejoint et tout s'éloigne.
Dans les profondeurs de ses propres enfers, il y a ces noms qui s'étiolent.
Le sien, prononciation perdue au gré des souffles, à mesure que les cœurs se soignent.
Et il n'a pas avancé, O'Malley, laissant au temps le loisir de sa course folle.

Il a juré, paroles à peine audibles qui percent la barrière d'ivoire scellée. Remparts inutiles puisque cette nouvelle souffrance possède tous les droits, tous les pouvoirs sur la carcasse exténuée. Il n'y a plus que la pénombre, plus que ce crépuscule pour le guérir de tout ce qu'il cherchait – tout ce qu'il s'était mis à espérer, comme l'idiot qu'il est. Persuadé, pourtant, que cette vie est sienne qu'un autre lui a dérobé. Mais l'éclat perce la barrière noire qu'il essayait de dresser. Il y a ce faciès qui attire l'attention, ces traits que les prunelles brunes ont déjà observé. Petite chose que le hasard dépose sur son chemin, malins patients qui n'attendent que cette descente vers ce trône qui lui est destiné. Ils en veulent à la perfidie, à ce souffre qu'il peut avoir à cracher. Venin qu'ils veulent voir être distillé – et l'occasion est là, grandiose, parfaite, magnifique. Un souffle, rien qu'une inspiration pour finalement se redresser. Phalanges caleuses lissent le pull porté, tremblent quelque-peu sous l'absence de ce cuir qu'il n'a pas pris le risque de dévoiler. Pas ici, pas maintenant – pas en sachant tout ce qu'il pourrait avoir à perdre ; cette vie à retrouver. Un signe, le voilà. Un coup de pouce de la part des profondeurs qui l'ont tant réconforté. Il s'est avancé, Sebastian, jusqu'à la demoiselle qui longe l'allée. C'est l'instinct qui lui vient, ces idées improbables que l'âme parvient à formuler. Une seconde, une minute – tout est compté. Et finalement, c'est vers l'un des gamins à portée qu'il se dirige, billet en main. Il joue au caïd, il croit pouvoir tout faire, tout s'approprier. L'ambition néfaste qui traîne sur les traits. Le sourire est en coin, bien que marqué. « Hey, you. Come here. » Le regard qui continue de guetter, qui toise cette silhouette pour ne pas la perdre de vue. Pas cette fois, pas en sachant tout ce qu'il pourrait alors provoquer. « Fifty dollars if you try to steal her handbag, but you let me take it before leaving with it, I warn you. » Il désigne d'un bref geste de la tête et le gosse accepte. L'argent facile, les faits trop habituels pour cette ville en plein déclin. Or vert qu'il dépose contre la paume, et le voilà qui détale pour s'affairer. Lui, il ne fait que suivre. Lui, il ne fait qu'admirer. Les épaules redressées, les mains dans les poches – sauveur qui s'apprête à endosser un titre qu'il n'a jamais mérité. Réaction rapide puisque celui-là est plus douée qu'il ne l'aurait imaginé. Ainsi, même la jeunesse de ces ruines est en train de se laisser infecter. Scène parfaite, scène magique – poigne imposée sur le fuyard qui allait lui passer à côté. « Guess it's not yours, young man. » Pris sur le fait, le jeu qu'il s'essaie à parfaire. Le sac qu'il a récupéré, avant que l'emprise ne soit desserrée, avant que de minables avertissements ne soient conférés. Il aurait pu être un bon père, Sebastian, si les veines n'étaient pas empoisonnées. « Did he hurts you ? » Demoiselle qu'il en vient à approcher, ce sourire installé sur les lippes puisque tout est sous ce contrôle chéri et adoré. « Here. » Bien tendu, délaissé. Bon samaritain qui s'est révélé.         





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salt and the sea
i took the pistol and i shot out all the lights, i started running in the middle of the night. the law ain’t never been a friend of mine, i would kill again to keep from doing time. you should never ever trust my kind. i’m a wanted man, i got blood on my hands. do you understand ? i’m a wanted man. if you ask me to change, i don’t know if i can. i’ll always be who i am. »
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Erin Ward
Erin Ward
Martyr

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : eight mile road | elle vit avec Kad et leurs filles dans une maison qu'elle a acheté délabrée mais que ce dernier a rénové avec parfois (rarement) son aide (absolument pas précieuse). Il manque encore quelques finitions.
ombres et névroses : grosse fumeuse | de nombreux tatouages sur des coups de tête
cicatrices : 362
crédits : signature: phantasmagoria | avatar + icons : jospleen

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▬ Ven 15 Juil 2022 - 19:21 ▬

nothing is real, everything is permitted

“Tell me about yourself.” Les yeux de la jeune femme se posent sur cette femme qu’elle voit pour la deuxième fois. Déjà trente longues minutes se sont écoulées. Minutes pendant lesquelles Erin refait le cours d’une soirée qui a viré au drame. Elle lui a tout détaillé, comme elle lui a demandé. Elle lui a expliqué comment elle s’est retrouvée à avoir la vie d’un homme entre les mains, sans émotion aucune pour cacher les faiblesses qui sont en elle. Froideur des traits qu’elle tient à garder pour empêcher à l’inconnue d’aller trop loin dans son expertise. Le regard vide, elle répond presque par automatisme, machinalement. “'bout me ?” Mais il n’y a rien à dire. Erin vient pour à nouveau trouver le sommeil et apaiser ses journées tourmentées par des images qui lui reviennent jusqu’à la faire hurler de panique. Elle parle beaucoup oui, mais bien moins lorsqu’il s’agit de parler d’elle. Erin se renferme, sourit pour entretenir l’illusion qu’elle cherche à donner. “There’s nothing to say ‘bout me. I just wanna sleep and live my life as I used to.” Quelques phrases sont inscrites dans un carnet concernant la réfractaire, mais la psychiatre en a vu d’autres. “Did you take Seroxat ?” Bras croisés, elle s’enfonce dans le fauteuil, humeur agacée qui s’empare d’elle. “Your shit that make me feel pregnant ‘gain ? Yeah, don’t worry, every mornin’ and I’m in heaven.” Oui, tous les matins depuis la semaine précédente elle prend ce que son médecin lui a prescrit. Et tous les jours depuis la première prise, elle se sent nauséeuse et pourrait dormir toute la journée. Tant et si bien qu’Erin a bien cru être à nouveau enceinte, ajoutant un peu plus de chaos à son esprit désordonné. Lire les effets indésirables du Seroxat l'avait cependant rassuré quant à cette probabilité. Rien à voir donc avec le fait d’être enceinte. Il s’agissait simplement de l’état dans lequel elle se devait d’être pour trouver le sommeil une fois le silence de la nuit installé autour d’elle. Pour le moment, rien n’y fait. Erin redoute toujours autant ce moment où son corps n’est plus disposé à lutter contre la fatigue. Elle redoute car elle sait que le répit sera de courte durée, que l’horreur viendra se mêler à ses rêves, que les visages de celles et ceux qui ne sont plus là défileront à grande vitesse, que les cris se feront désespoir lorsque son esprit sera à l’agonie et qu’elle luttera pour se réveiller et revenir à une réalité nocturne qui l’angoisse. Le silence, le vide, les plaintes qu’elle croit entendre au loin. Et les battements de son cœur qui s’amuseront à dérailler le temps qu’elle retrouve le chemin qu’elle voulait emprunter. “Again ? You have a child ?” Erin se mord l’intérieur de la joue, se promettant ainsi de mesurer un peu plus ses paroles. “Yes.” Et le silence pèse alors entre les deux femmes, sérénité qui se répand dans la pièce lorsque du côté d’Erin, tout se trouble. Elle refuse le silence, elle veut occuper le silence. “What ?” La femme en face d’elle se contente de hausser les épaules tout en lui souriant, attendant certainement une suite de la part de la patiente. “Ok, ok I get it. You're not talkin' to let me say somethin’ important or anything. Yeah, but there’s nothing my daughter’s fine, everything’s fine.” Et à nouveau ce silence que les deux femmes laissent peser, Erin décidée à ne rien avouer à l’inconnue qui se tient derrière son bureau. Après un temps qui lui paraît interminable, elle ouvre la bouche, mettant fin au supplice de la jeune femme. “Alright, I see you next week ?” A t-elle vraiment le choix ?

Elle longe la rue, perdue dans des pensées lancées au rythme du galop d’un cheval fou. David Bowie dans les oreilles pour ne pas avoir à entendre les bruits d’une ville en perdition, Erin avance le souffle court. Elle affirme que tout va bien quand l’angoisse d’une foule trop dense se met à l’entourer. Elle affirme que tout va bien lorsqu’un bruit sourd lui remémore celui des coups de feux qui résonnent encore dans son esprit. Elle affirme que tout va bien lorsque ses nuits se trouvent écourtées par le bruit des douilles qui frappent le sol du Mist. Elle affirme que tout va bien pour ne pas avoir à parler de la défaillance de son être aux autres qui ont tant souffert autour d’elle.

Le retour à la réalité est rude. David Bowie s’échappe de ses oreilles, tiré avec force, entraîné avec son sac qu’elle voit s’éloigner sans pour autant réagir de suite. Elle vit au ralenti, se rend compte du vol en gueulant un hey ! sans pour autant se lancer à la poursuite du voleur. Elle le regarde s’éloigner, surprise par la scène qui se déroule sous ses yeux. Erin a le temps de ramasser son téléphone étalé sur le sol, tiré par les écouteurs. Bowie est arrêté malgré l’écran cassé. “Shit !” La tête relevée vers le fuyard, elle a le temps de voir la fin de la scène, sauveur d’une journée qui se dirige alors vers elle. Erin tend la main, reprend son sac dans un sourire, s’empresse de vérifier le contenu de son sac. Tout y est, rien n’a été pris. Un soupir de soulagement franchit ses lèvres.“Oh thank God !” Elle remet son portable dans son sac, fait suivre les écouteurs emmêlés avant de revenir à l’homme qui s’est trouvé sur son chemin. Heureux (Naïve qu’elle est.) hasard de sa journée qui semble s’inquiéter. “No, no, I’m good thank you.” Elle s’observe afin de vérifier ce qu’elle affirme, trop habituée à répondre que tout va bien. Tout va toujours bien. “ Thank you so much, really !” Bien décidée à faire régner un peu de justice dans une ville où elle est partie depuis bien longtemps, elle se permet d’ajouter : “Do you mind if we go to the police station? You saw the boy more than I did an’ I'd like to press charges.” La jeune femme lui tend la main dans un sourire, inconsciente du danger qu’elle pourrait encourir s’il venait à s’en saisir. “Erin, by the way !”
(c) DΛNDELION

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sanctuaire : southwest, dans un motel délaissé par la plèbe depuis, lui semble-t-il, des années. profil bas qu'il se doit de tenir, la foule des grandes allées qu'il fuit par nécessité.
ombres et névroses : bipolaire & satyriasique ; tatouage du gang le long des bras, de vilaines cicatrices quant aux règlements de comptes en ville. pervers narcissique qui jongle entre l'euphorie et la dépression de sa bipolarité. de plus, ses consommations de stupéfiants lui provoquent des hallucinations discrètes qui ne sont désormais plus que la matérialisation de sa culpabilité ; il croit devoir supporter la présence de billy, son jeune frère qu'il a assassiné, et de keith, ancien devils décédé qu'il n'a pas pu sauver.
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▬ Ven 29 Juil 2022 - 16:40 ▬



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I'm looking for freedom and to find it, may take everything I have. Oh not giving up there's always been hard, so hard, but if I do the thanks lase the way I won't get far. Mhm, life hasn't been very kind to me lately but I suppose it's a push from moving on. In time the sun's gonna shine on me nicely, sudden tells me 'cause things are coming and I ain't gonna not believe.




D'ores et déjà aperçus, les traits qu'il en vient à toiser. Il y a ce soupçon de rejet, cette volonté d'en finir avec cette mascarade qu'il a lui-même orchestré. Mais la retenue, mais cet élan qu'il tient à préserver – la possibilité de s'approcher un peu plus de celui qui prospère encore malgré tout ce qui avait pu se jouer. Il tient le sourire, Sebastian, il tient cet air avenant que les traits peuvent parfois si bien porter. Acteur qu'il s'improvise, l'homme, parce que le dessein qu'il s'est imaginé résulte de tout ce qu'il parviendra à glaner. Rien qu'une information, rien que quelques détails. Des indices quant aux ressources que ces autres peuvent posséder, un moyen de se faire plus intrusif dans ces vies qu'il a bien tourmenté par le passé. L'heure n'est plus aux lamentations, l'euphorie gronde pour déverser les restes de son arrogance, de cette assurance bancale et instable. Dangereuse et meurtrière, à la limite du suicidaire. Et qu'importe, finalement. Qu'importe puisqu'il est mort – l'image n'est qu'ombre, spectre rappelé à la réalité pour terminer ce qui fut commencé – un règne de terreur, un règne sale et perfide sur ceux qui auraient à le croiser. Les vices sont tenaces, venimeux. Et le sourire est trompeur que celui qu'il persiste à servir à celle que l'instinct réclame de mépriser. Mauvais, pourtant joviale dans ce comportement tendre et inquiet. Elle va bien, elle l'affirme, s'assure pourtant de ses propres dires. Il fronce les sourcils, O'Malley, avant d'acquiescer sans trop en faire, sans réellement trop en dire. La mesure qu'il essaie de faire valoir, les volontés qu'il brime pour ne rien précipiter. Dieu qu'il y tient, celui-là, à cette douleur qu'il pourrait engendrer – la frayeur dans l'unique prunelle de celui qu'il n'a pas su abattre malgré le chargeur qui se vidait. Les songes qui s'emmêlent, mais les remerciements qui s'élèvent, qui imposent à la conscience de s'y concentrer. Si légère, cette main qui se lève, qui suffit à faire entendre que ce n'est rien. Il l'a fait de bon cœur, l'animal qui guettait. Il l'a fait par nécessité, le prédateur qui n'aspire qu'à tout déchirer. Et dans ces alentours trop animés, il y a encore ces deux silhouettes qui se distinguent. Fantômes qui n'appartiennent qu'à lui, qu'à l'esprit détraqué. Keith qui supplie que cesse le jeu pour qu'enfin les choses puissent se terminer, Billy qui quémande que soit épargnée cette pauvre femme puisque les faits n'ont pas à la concerner. Partagé, pris entre deux feux quand, au final, le cœur se serre sous l'appréhension qui s'est mise à grogner. « Do you mind if we go to the police station ? You saw the boy more than I did an’ I'd like to press charges. » L'une des illusions, la plus grande, s'est mise à soupirer, l'autre croit presque pouvoir voir cette rédemption s'avancer. Il n'aurait qu'à s'y rendre, qu'à tout avouer. Tout, depuis le début. Tout, jusqu'au commencement de ce sentier obstrué nommé Enfer dans lequel il s'est laissé happer. Mais l'arrogance, mais l'orgueil – mais la lâcheté. Contenance qu'il essaie encore de valoir, Sebastian, petite main que la sienne enserre – y déposant, dans l'imaginaire démesuré, cette marque noire que rien ne saura effacer. Damnée, Erin, puisque le nom est donné.

« Billy, I'm sorry again for what just happened. » Voix s'élève, et s'insurge ce spectre qu'il persiste à imaginer. Outré, ce frère décédé de voir son nom résonner entre les lèvres empoisonnées de celui qui subsiste malgré ce statut acté. L'empreint qu'il force puisque ses propres syllabes ne peuvent s'imposer. Pas ici, pas maintenant, pas en sachant que le jeu ne fait que commencer – que la partie est encore longue avant que les pions n'aient à se déplacer. Temps qu'il prend, Sebastian, pour parfaire tout ce dans quoi il vient de se lancer. « We can see what to do but to be honest, miss, police don't give a shit about that. There was a boy one month ago, he stole my phone and when I ask to press charge, they've just told me it's wasn't necessary 'cause it will lead to nothing. » Un haussement d'épaules, cette moue un peu désolée. Les mains qu'il range soigneusement dans les poches, ignorant enfin ces deux êtres qui refusent de s'envoler. L'attention lui est donnée – petite chose égarée qu'il tentera au mieux de s'approprier jusqu'à ce que le message puisse enfin passer. Il veille, le chien. Il guette en attendant de pouvoir mordre là où les veines seront les plus exposées. « It's up to you but... yeah, it happen everytime in this area. » Plus encore quand les gamins ne peuvent dire non à un billet secoué, faisant n'importe quoi pour quelques dollars de plus que ce qu'ils peuvent déjà posséder. Il sait, Sebastian, il en a vu passer devant le garage qui réclamait de pouvoir servir dans l'espoir d'une paye et d'une reconnaissance sans imaginer tout ce que ça pourrait finalement impliquer. « And... I was about to go home, I can walk with you a little if you want. » Une proposition anodine, de la galanterie presque qu'il s'affaire à distiller. Oh, il aurait pu être charmant, l'homme, en d'autres temps, en d'autres circonstances. Il était voué à un bel avenir, O'Malley, avant que les faits ne l'amènent à porter ce cuir qu'il a volontairement dissimulé. Il était destiné à s'épanouir avant que la démence et les péchés ne le poussent à ainsi s'enfoncer, à flirter avec les flammes que son rang aujourd'hui le pousse à prier. Démon qu'il est, démon qu'il reste. Dans la mémoire les affres d'un passé trop animé, derrière les songes ces idées ancrées que les années n'ont fait qu'accentuer. Il n'est plus homme, mais cerberus qui n'agit que pour cette cause puisqu'elle avait pu le sauver. « You come often here ? » Qu'elle lui délaisse ses habitudes, il saura en prendre soin.          





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Erin Ward
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▬ Mer 24 Aoû 2022 - 17:30 ▬

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Erin semble hésiter un instant, regard perdu dans le vague sans qu’elle ne le souhaite réellement. Les pensées endormies s’emmêlent, elle lutte pour revenir à la réalité qui s’active autour d’elle. A temps pour entendre les dernières paroles de l’homme. Ainsi, les actes malveillants ici sont légions. C’est toute la ville qui s’engouffre dans la malhonnêteté, et Erin se résigne à cette pensée pour éviter le rire moqueur d’un représentant de l’ordre impuissant dans le désordre urbain. C’est pourtant ce qu’on s’évertue à crier dans les rues de eight mile. La police ne les protège pas, elle assassine. Et il est difficile de donner tort aux tags qui recouvrent les hommages faits aux morts du quartier. Mais il n’y a pas qu’à eight mile que les balles traversent les corps ou que les fouilles éteignent les souffles. Partout, dans tous les états, dans toutes les villes, celles et ceux que l’on appelle frères ou sœurs lors des manifestations meurent parce qu’ils ou elles sont nés Noirs. Elle réside ici, toute la tragédie des habitants d’eight mile, dans ce racisme et l’insécurité qu’ils ressentent lorsque les sirènes hurlent à quelques blocs de leurs habitations. Erin s’était habituée aux coups de feu, ceux qui partent dans la nuit et dont on ne parle pas le lendemain matin s’ils ne concernent pas quelqu’un du coin. Le silence est d’or quand un inconnu trouve la mort au détour d’une rue ou dans les ruines de la grandeur passée de Detroit. Personne n’a jamais rien vu, personne n’a entendu quoi que ce soit. La victime rejoint les oubliés et le bourreau peut continuer à se frayer un chemin dans la noirceur de son âme. Mais depuis l’attaque du Mist, elle ne supporte plus de les entendre. Son esprit va jusqu’à inventer le bruit cinglant des douilles qui tombent sur le bitume avec légèreté. Elle les entend rebondir et rouler jusqu’à trouver un point d’arrêt. Le silence l’angoisse, elle attend la salve qui ne vient pas. Erin sourit au Diable dont elle ignore les réelles intentions. “Yeah, you're right. t’was stupid to think that the cops would care ‘bout this.” Elle est débordée, la police, ne sait plus comment faire face au Mal qui ronge les rues les plus calmes. Elles aussi se font avoir.

“Yeah, if that’s your way, don't wanna bother you. I take line six at Third and Michigan.” Si le bus passe à l’heure, et s’il passe surtout. Detroit a cette sale habitude de laisser ses habitants entassés aux arrêts de bus. La faillite annoncée de la ville n’a rien arrangé et les efforts engagés ne suffisent pas à faire face au nombre grandissant d’usagers insatisfaits. La jeune femme ne compte plus les fois où elle a vu le bus passer sans s’arrêter. Mais cela ne la motive pas pour autant à passer son permis de conduire, Erin aime flâner, cela ne la dérange pas d’être en retard. Elle considère que les heures fixées pour les rendez-vous servent uniquement les gens pressés. Erin Ward n’appartient décidément pas à cette partie de la population. Elle est de ceux pour qui le temps est bien trop abstrait pour avoir à s’en soucier. “Thanks !”

Elle lui emboîte le pas, commence à avancer en direction de l’arrêt de la ligne six, celle qui va jusqu’à eight mile (si le bus ne se fait pas attaquer à l’entrée du quartier) et ramène les indésirables dans leurs baraques en ruine. Elle marche aux côtés du danger, celui-là même qui aurait pu tuer celui qu’elle aime s’il avait su mieux viser. Mais elle n’a pas ce don pour sentir les gens, prête à suivre le premier inconnu qu’elle croise et qui lui ramène son sac volé quand elle aurait dû simplement le remercier et continuer son chemin seule. La question posée la fait cependant manquer un pas, surprise dans sa démarche. “Euhm …” Un mouvement de tête, gêne qu’elle tente de cacher en reportant son regard sur la rue pour ne pas avoir à le regarder lorsqu’elle lui donne sa réponse. Piètre menteuse qu’elle a toujours été. “Not really.” Condamnée à venir ici une fois par semaine pour décrire l’horreur et refaire le fil de sa vie. Erin ment, morceau de fierté qu’elle s’arrache dans la déchéance qu’elle croit apercevoir lorsque son reflet croise un miroir. “But one day, maybe! Well, I hope so, ‘had a job interview here.”

Rapidement, elle se met à changer de sujet pour éviter d’avoir à trouver le type d’emploi et le lieu, chose qu’elle est incapable de faire sans s’enfoncer dans un bafouillage incompréhensible. Non, Erin Ward ne sait pas mentir. “What’s your name ‘gain ?”
(c) DΛNDELION

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▬ Ven 16 Sep 2022 - 21:51 ▬



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I'm looking for freedom and to find it, may take everything I have. Oh not giving up there's always been hard, so hard, but if I do the thanks lase the way I won't get far. Mhm, life hasn't been very kind to me lately but I suppose it's a push from moving on. In time the sun's gonna shine on me nicely, sudden tells me 'cause things are coming and I ain't gonna not believe.




Parade qu'il a laissé s'installer. Parade pour ne pas avoir à s'approcher de ces lieux craints, méprisés. Parade qu'il laisse prendre racine jusqu'à ce qu'elle ne suive les directives distillées. Qu'ils s'en éloignent, qu'ils s'en détournent – son dessein est tout autre, les volontés de l'homme plus néfastes que celles qu'il s'est mis à réciter. L'aide apportée pour mieux s'approcher, mieux s'avancer sur cette voie dangereuse. L'instinct est téméraire, mais avide. Affamé qu'il est de cette torture à imposer – et il n'est plus que spectre, Sebastian, il n'est plus qu'un nom sur une plaque de marbre délaissée. Rien qu'une ombre, l'homme qui se tient à ses côtés. Et le sourire reste, demeure, avenant qu'il se prétend quand la cruauté s'est mise à saliver, même malgré le mépris qu'insuffle la ligne désignée. Il sait où elle compte aller, il connaît ces rues désolées – n'aspire qu'à les voir se teinter des sangs qui auraient à s'y écouler. Il n'en dit rien pourtant, supporte sans s'y intéresser le regard des deux fantômes qui continuent de suivre ses pas, qui jaugent tous ses actes, tous ses faits. Si l'un peut encore l'inciter à succomber aux volontés, l'autre réclame que l'humanité puisse encore un peu subsister. Ignorées, ces voix dans la tête qui cherche à le corrompre ou à le sauver. Ignorées pour laisser le timbre féminin pleinement s'imposer. Curiosité qu'il avait fait régner, dont il s'était permis d'user. Réponse qu'elle offre, entretien qu'elle venait honorer. Là, dans l'esprit se forme d'ores et déjà ce pattern qu'il aura à retenir, dont il saura trop bien se souvenir. L'instinct, alors, encore lui. Celui-là même qui se met à gronder, à moquer l'innocence de cette demoiselle approchée. Elle est proie, et le piège n'est plus très loin sous ses pieds. Il est vautour, et les griffes réclament de pouvoir s'enfoncer, saisir l'opportunité de tout lacérer. Blesser une âme par une autre, saisir l'importance du cœur pour mieux le déchirer. « What’s your name ‘gain ? » Coupé dans ses réflexions, cependant. L'attention reportée sur sa présence, sur ce qu'il peut être, qui il peut être. Les prunelles, le temps d'une seconde, s'attarde sur ce défunt frère qui jure avant même que la voix ne se soit installée. « Billy. » Le ton est calme et serein, loin de toute hostilité. Et les mains ont rejoint les poches, les pas se calquent sur ceux de la demoiselle qu'il conduit jusqu'aux lieux décrits, jusqu'à cette ligne dont il ne s'approchera pas. Mais les minutes qui restent deviennent alliées, perfection dont il entend bien profiter. Qu'elle est magnifique, cette opportunité qui lui est laissé – Diable conciliant avec les démons qui prospèrent en ces terres désacralisées, les désirs exaucés, prières entendues qu'il n'hésite pas à honorer.

« So, line six hm ? I kinda like that number, you know. »
Parce qu'il a trop tardé, déjà.
Parce qu'ils se rapprochent de ces trop nombreux curieux, les pas.

Le rictus tient encore les lippes. Le brun du regard persiste à s'attarder sur les alentours, sur les environs, cherchant parfois à accrocher le sien. Il y a cette aisance qu'il s'apprête à fracasser, il y a cette espèce de sérénité en laquelle il compte bien distiller ce poison jusqu'alors dissimuler. Mauvais, l'homme. Mauvais qui réclame de pouvoir enfin s'avancer sur les sentiers qu'un autre aurait dû quitter. Effleurer ce à quoi il peut tenir pour blesser plus violemment que les six balles qui ne l'ont qu'amoché à défaut de le faire crever. Et il s'y résigne, l'homme. Cuir qu'il avait laissé reposer entre ses bras, cuir qu'il avait dissimulé en vrac contre les côtés et le poignet – brièvement secoué, rendosser dans la foulée. Vestige d'un monde qui se rappelle à l'esprit, qui vient tout surplomber. Les ombres s'installent, tonnerre gronde et avec lui, le craquement de la terre pour ces profondeurs à satisfaire. Il n'a pas abandonné son sourire, Sebastian. Il a laissé l'instant se figer, les secondes se perdre dans l'éternité nauséabonde qu'il vient sous-entendre rien que par ses actes, rien que ses faits – rien que par cette audace à laquelle il s'accroche et s'enchaîne sans hésiter. « Yeah, I like that number but eight would have been more appropriate, isn't it ? Eight, like where you seems to live. » Sans filtre, sans plus chercher à se faire discret. Le masque tombe et l'instinct sort les canines acérées, cherchant à mordre pour paralyser. Et il ose, l'animal. Il s'offre ce droit, cet énième pas. Le bras qu'il passe sur les épaules de la demoiselle, proximité qu'il impose comme dans l'espoir de ne pas la voir s'en éloigner, comme pour ne pas laisser cette présence lui échapper. « How reckless I was to think it could be enough. » Un soupire pour appuyer cette vérité, cet agacement et cette déception quant à ce qu'il n'a pas su terminer. Plus lourds se font les regards des spectres qui l'accompagnent. Billy déçu, Keith fier. Et les songes sont partagés, les envies tout autant – pourtant ne prime plus que cette volonté de torturer. « Babe, trust me, you don't want to draw attention to us. » Une promesse silencieuse, sous-entendue par le ton qu'il a adopté, cette pointe mesquine qui s'amuse à jouer avec les sens qu'il tient à affoler. « Tell me, what's the damage six bullets makes exactly ? I bet the scars ain't that pretty... » Feinte, la moue désolée sur les traits qui se sont tournés, qui s'en remettent au faciès de celle qu'il continue pourtant d'accompagner. Il a en mémoire les plaies qui s'étaient mises à saigner, ces profondeurs creusées contre la peau méprisée. Il garde comme souvenirs ces dégâts qu'il causait – persuadé, ce soir-là, d'en avoir terminé. S'il avait su, peut-être aurait-il pu ne pas avoir à ainsi jouer.           





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i took the pistol and i shot out all the lights, i started running in the middle of the night. the law ain’t never been a friend of mine, i would kill again to keep from doing time. you should never ever trust my kind. i’m a wanted man, i got blood on my hands. do you understand ? i’m a wanted man. if you ask me to change, i don’t know if i can. i’ll always be who i am. »
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Erin Ward
Erin Ward
Martyr

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : eight mile road | elle vit avec Kad et leurs filles dans une maison qu'elle a acheté délabrée mais que ce dernier a rénové avec parfois (rarement) son aide (absolument pas précieuse). Il manque encore quelques finitions.
ombres et névroses : grosse fumeuse | de nombreux tatouages sur des coups de tête
cicatrices : 362
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▬ Jeu 22 Sep 2022 - 0:01 ▬

nothing is real, everything is permitted

Erin se met à sourire, similitude qu’elle trouve derrière un chiffre qui n’a pas la même signification pour l’homme qui marche à ses côtés. “Oh ! You’re born in June too ? Gemini or cancer ?” Depuis quelque temps (depuis le traumatisant événement au Mist qu’elle ne parvenait toujours pas à nommer.), Erin s’était mise à suivre de multiples comptes parlant astrologie sur Instagram. Elle avait même passé commande auprès d’un astrologue réputé (avec un nombre de followers conséquent donc) pour avoir son thème astral et celui de Kad afin de mettre toutes les chances de son côté concernant leur avenir et s’assurer de ne rien faire de travers. C’est en discutant avec la mère de ce dernier qu’elle avait obtenu l’heure de sa naissance. Elle lève donc l’index en sa direction, souriante et insouciante et continuant son chemin vers l’arrêt de bus. “No, don’t say anything, lemme guess !”

Mais Billy ne lui laisse pas plus de temps pour réfléchir à l’orientation des étoiles et des planètes le jour de sa naissance (Mercure devait être sacrément en rétrograde ce jour-là) qu’il ralentit le pas pour effectuer une chorégraphie parfaitement maîtrisée. Le sang d’Erin se glace à la simple vue du cuir qu’il s’amuse à agiter sous son nez, comme un torero un jour de corrida. Elle pense d’abord fabuler, comme il lui arrive parfois en pleine journée, lorsque son cœur s’emballe au simple écho d’une porte claquée trop fort. Tout est pourtant si réel, même l’odeur du cuir vieilli et usé sur les routes parvient à lui arracher un léger sursaut, vieux réflexe dont elle n’arrive pas à se départir. Depuis le Mist, Erin n’est plus sereine. Elle redoute chaque nuit qui enveloppe le quartier et chaque jour qui cherche à effacer les affres de la veille. Elle redoute les regards qu’elle perçoit en dehors de son quartier. Elle redoute les bruits qui envahissent l’espace dont elle a besoin pour respirer. Elle redoute de les croiser à nouveau, ceux qui sont entrés pour mettre un point final brutal sur la vie de nombreuses personnes, des amis, des connaissances, des voisins. Ils ont tué en toute impunité. Ils ont franchi les portes de la fête pour y mettre fin, pour ôter la vie à celles et ceux qui ne demandaient qu’à souffler d’une vie trop exigeante. Et la panique s’empare d’elle; il sait où elle vit, peut-être même qu’il a son adresse exacte et qu’il a envoyé quelqu’un d’autre à l’école d’Eunice. Comme souvent, elle imagine le pire, incapable de rester calme et mesurée.

Elle veut imposer la marche, continuer à s’avancer vers la foule pour espérer s’échapper de sa mauvaise compagnie, mais son corps se raidit au contact de son bras le long de ses épaules. Erin fuit son regard, cherche dans celui d’un ou d’une inconnue une issue de secours. Mais les passants se succèdent sans prêter attention à la scène qui se déroule sous leurs yeux. Ils sont indifférents, les yeux rivés sur l’écran de leur téléphone. Elle ne comprend pas de suite les faits évoqués, s'embrouille dans sa mémoire, cherchant à se rappeler des visages dissimulés des assaillants du Mist, de reconnaître une silhouette. Mais elle ne peut pas parler, les paroles qu’elle aimerait sortir restent coincées dans sa gorge dans un haut-le-cœur qu’elle parvient à maîtriser. Discrètement, elle veut plonger sa main dans son sac pour se saisir de son téléphone, appeler Kad et laisser la conversation suivre son cours dans l’espoir qu’il comprenne. Mais elle se heurte aux menaces, perfides sous-entendus qu’il lui lance et, peu encline aux actes courageux, Erin se ravise et ravale difficilement le peu de salive qu’elle a.

En réalité, Erin ne saisit pas que l’homme qui se tient à ses côtés est celui qui a fait tant de mal à la famille Porter. Le devil développe une obsession malsaine pour les chiffres, la perdant encore plus dans des considérations qu’elle ne comprend pas. Elle essaye pourtant de déchiffrer l’énigme qu’il impose, mais rien d’autre ne se profile dans sa tête si ce n’est la 8.6 que tout le monde à eight mile achète à la fin du mois car beaucoup moins chère que les autres bières. Mais elle ne voit pas le rapport avec les balles.

Après un long silence, elle finit par enfin lui répondre, instinct de survie qui s’éveille en elle avec lenteur : “I … I don’t know what you’re talking ‘bout I’m … I’m sorry.” Péniblement, elle redresse la tête pour croiser son regard qu’elle tentait pourtant de fuir. “You’re mistaken.” Mais sa peur, incontrôlable, la paralyse, remplissant ses yeux de terreur quand, enfin, elle semble comprendre où il veut en venir. “I’ll miss my bus.” Ses yeux implorent, laissent s’échapper le peu de dignité qu’il lui restait, affolée qu'elle est à l’idée de ne plus jamais revoir sa fille.
(c) DΛNDELION

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Sebastian O'Malley
Sebastian O'Malley
el lardono

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : southwest, dans un motel délaissé par la plèbe depuis, lui semble-t-il, des années. profil bas qu'il se doit de tenir, la foule des grandes allées qu'il fuit par nécessité.
ombres et névroses : bipolaire & satyriasique ; tatouage du gang le long des bras, de vilaines cicatrices quant aux règlements de comptes en ville. pervers narcissique qui jongle entre l'euphorie et la dépression de sa bipolarité. de plus, ses consommations de stupéfiants lui provoquent des hallucinations discrètes qui ne sont désormais plus que la matérialisation de sa culpabilité ; il croit devoir supporter la présence de billy, son jeune frère qu'il a assassiné, et de keith, ancien devils décédé qu'il n'a pas pu sauver.
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▬ Mar 4 Oct 2022 - 23:06 ▬



nothing is real,
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I'm looking for freedom and to find it, may take everything I have. Oh not giving up there's always been hard, so hard, but if I do the thanks lase the way I won't get far. Mhm, life hasn't been very kind to me lately but I suppose it's a push from moving on. In time the sun's gonna shine on me nicely, sudden tells me 'cause things are coming and I ain't gonna not believe.




Les miettes virevoltent, restes d'un masque qu'il laisse tomber – le fracas semblable aux tonnerres qui tardent à gronder quand les éclairs se laissent apprécier. Les failles craquent, offrent alors la douce mélodie du crépitement que les enfers font s'élever. Il a osé, Sebastian. Il s'est trop approché, s'amuse à flirter avec le feu qu'il craint autant qu'il peut l'adorer. Et il savoure, démon, les traits qui auraient à se figer, les sueurs froides que la peau aurait à dévoiler. L'horizon semble se couvrir, offrant à l'homme l'obscurité nécessaire pour rester caché. Ils sont insouciants, ceux qui passent, ceux qui vont, viennent, s'égarent en ces ruelles désolées. Ils sont habitués aux tourments, aux infamies qui corrompent à chaque jour un peu plus les façades qu'ils ont à frôler. En sécurité, O'Malley, sûr de ce qu'il ose, sûr de ce qu'il tient à marquer – l'esprit de cette cible toute désignée. C'est la mémoire qui ressasse, les souvenirs qui imprègnent la conscience de cet échec ; de cette finalité qui n'a pas été donné. Affront qu'il tient à réparer, une erreur qu'il se doit d'effacer. Enfoncé dans son idée, le brun qui continue sa belle parade, fanfaron arrogant qui jouit de cette ascendance gagnée. Sous la pulpe des doigts, la carcasse se crispe, prête à se briser – à pleinement s'effondrer. Prêt à le parier, celui qui joue encore de tout ce qu'il vient de remuer ; des cauchemars et des restes d'angoisse pas encore enterrés. Elle qui semblait si enjouée, le sourire aux lèvres, irradiant cette toute autre chaleur, ici méprisée, elle s'est fermée, éteinte. Lumière diminuée qu'il parvient trop aisément à étouffer. Et il insiste, joue sur les sentiments. Il continue sur sa lancée, tient à appuyer là où bien des douleurs pourraient avoir à se cacher. Il veut faire mal, il veut faire saigner – il veut laisser son parfum stagner autour de celle qu'il veut pleinement s'approprier. Il veut hanter, fantôme revenu des profondeurs qui lui étaient destinées. La courbe tient les pulpeuses, les prunelles s'attardent sur les alentours, guettant les attentions, les curiosités – tous ces regards éloignés qui n'ont que faire de ce qui pourrait se passer. Il n'y a qu'eux, qu'eux et les paroles qui restent en écho dans cette effroyable bulle qu'il a laissé régner. Elle est sienne et prédateur tient à taquiner avant de pouvoir frapper. « I… I don’t know what you’re talking ‘bout I’m… I’m sorry. » L'attention captivée, offerte à la petite chose qu'il essayait de faire ployer. Rictus qu'il n'a pas perdu, qu'il prend le temps d'accentuer. Il écoute, attentif, cherchant cette terreur dans le brun des pupilles qui s'est risqué jusqu'à sa hauteur. Étreinte qu'il n'a pas desserré, qu'il maintient pour parfaire cette image innocente pour ces brefs coup d’œil qui pourraient être jetés. « You’re mistaken. » Le rire qui s'impose, léger quoi que bien audible, trop bien lâché sous ce qu'elle prend le risque d'énoncer. Si elle savait, pauvre petite chose. Pas cette fois, pas en ce qui concerne ce sujet-là. Sûr, O'Malley, de ce qu'il avance – et elle parvient à comprendre, elle parvient à faire le lien. Le regard gueule cette supplique que la voix ne parvient probablement pas à lever, et lui ne fait qu'un peu plus en soupirer. Le pas ralenti, l'attention de plus en plus captivée. Il est bref, ce sourire qui tient encore les lèvres quand elle en vient à s'exprimer, bus qu'elle pourrait manquer. « Come on, there's no rush. » Temps dont il entend bien profiter – les minutes sont infinités puisque le piège s'est refermé.

Et les regards dévient encore, effleurant à peine les deux silhouettes accolées.
S'ils savaient, ignorants, tout ce qu'ils laissent se jouer.

L'élan coupé, marche qu'il a avorté – l'abri-bus si proche, et pourtant si loin désormais. Si proche du but, la demoiselle, mais les griffes du malin cherchent à davantage s'enfoncer, à marquer plus profondément jusqu'aux corridors de l'âme désemparée. « You were smiling, enjoying that time few minutes ago. Let's continue that way, ok ? Come here, let me show you who's gonna meet you if you try something stupid. » Dérangeant, le monstre qui l'incite à davantage s'approcher, à frôler ce que cache plus nettement le cuir rendossé ; lame avide de ce qu'elle pourrait avoir à faire couler. Immonde, à n'en pas douter, l'être qui aurait mieux fait d'y rester – réellement disparaître dans ces ténèbres qui s'impatientent de le tourmenter. Il invite à suivre, lui qui s'adosse à l'ombre d'un immeuble, qui persiste à contempler la jeune femme approchée. Phalanges usées, souillées, se lèvent pour ternir la peau qu'elles ne font qu'effleurer. Joue sans couleur qu'il manque de caresser – l'horreur qu'il veut inspirer, lui qu'on méprise, qu'on veut faire tomber par nécessité. Lui qui subsiste malgré le poison qu'il sème, ce venin qu'il insuffle rien qu'en ces bouffées d'air expirées. « Don't be scared, I'll let you come home tonight because I need you for something, sweety. » Paroles qu'il veut presque rassurante, quoi que de moitié. Malin qui joue, qui joue encore comme dans l'espoir d'entendre imploser ce cœur. Qu'importe les maux qu'il laissera puisque son seul but réside à briser celui qui a résisté, celui qui s'est relevé quand, pourtant, il s'était si bien acharné. « So, tell me... You like those scars I left him ? You should thank me for that, you know... ; un énième affront qu'il tente, lui qui en vient à se pencher sur cette proie enserrée. And to be honest, if it wasn't you, I would have like to show you mine. » Les dernières paroles ne sont que murmures qu'il délaisse à l'oreille que les pulpes ont approché. « Maybe I will, one day. » Un haussement d'épaules quand hauteur est retrouvée, avant que les prunelles ne s'égarent un instant, guettant ces silhouettes qui patientent, qui continuent cet éternel manège que chaque jour impose quand l'aube pointe le bout de son nez. « Yeah, maybe... Unless if you have something to give me. Something about them, you know. » Il cherche à voir au-delà des yeux qu'il s'essaie à croiser, il veut creuser les songes pour y récupérer ce qu'ils pourraient avoir manquer. Attentif, Sebastian, même malgré cette proximité qui dérange les vices et les immondices. Même malgré l'esprit malade qui voudrait pouvoir s'y concentrer, créature méprisable qui lutte contre lui-même pour parfaire cette lancée empoignée, cette possibilité d'avancer dans cette vendetta qu'il s'est imaginé.            





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Erin Ward
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▬ Dim 9 Oct 2022 - 22:24 ▬

nothing is real, everything is permitted

Il ne faut pas longtemps à la peur pour à nouveau s’immiscer dans ses veines. Perfide, elle laisse des traces sur son passage, coeur lancé au galop qui irrigue chaque partie du corps de la jeune femme. Chaque espoir qu’elle a pu apercevoir ces derniers temps derrière les rires de sa fille ou les étreintes du père de cette dernière s’évaporent et retombent lourdement autour d’elle. Tous ces moments auxquels elle s’était accrochés pour ne pas sombrer lui semblent d’un coup insignifiants quand les souvenirs reviennent hanter son esprit. Le cuir qu’il a endossé la ramène bien trop vite au Mist et à toutes ces vies perdues qui hantent encore le quartier. Qui hantent encore ses nuits de leur terrible agonie. Elle ne comprend pas comment certains arrivent à surmonter cela quand pour elle, chaque nouvelle journée devient une nouvelle épreuve, de nouvelles heures à affronter jusqu’à ce que les astres reviennent veiller sur les songes. Temps à tuer avant qu’il ne l’achève. Les coups de feu à eight mile font pourtant partie du paysage sonore des ruelles encrassées.Quand la police s’en mêle, l’omerta règne, quartier qui devient sourd le temps d’une nuit. Mais ceux de cette tragique nuit d’avril étaient bien trop proches pour s’inscrire dans une anecdote de rue. Et surtout, ils ne provenaient pas de la flamme protectrice de toute une communauté. Cette nuit-là, la vulnérabilité de leurs rires était évidente et ils les ont fait taire. Elle est reine, cette terreur qui s’agrippe au creux de son ventre, semblable à celle ressentie auparavant. Elle règne sans pitié, écrase toute la volonté qu’elle essaye de retrouver depuis un mois. Erin essaye d’alerter en silence, son regard insistant sur chaque personne qui passe à côté d’eux. En vain. Les passants ignorent le monde qui les entoure, pressés d’arriver à leurs fins. Ils traversent le temps à la poursuite d’une carrière, asservis par un système avilissant. Et elle se retrouve forcée de lui accorder du temps, menacée par une arme qu’il lui laisse entrevoir. “Please no …” Bafouillages à peine audibles, qu’elle souffle entre deux inspirations, les jambes au bord de l’effondrement. Son corps veut survivre, s’anime pour qu’elle puisse crier, mais le poids des paroles du diable écrase sa poitrine. Alors, Erin suit sans opposer de résistance, menaces qui flottent encore autour d’elle quand il décide de les éloigner du monde qui pourrait les remarquer s’il se mettait enfin à ouvrir les yeux. Rien ne va entre ces deux personnes et pourtant, on ne vient pas accourir pour les séparer.

La promesse de l’homme parvient à raviver les sens endormis. Il la laissera partir, impose ses conditions et joue avec elle, entamant une partie dont lui seul connaît les règles. Il est bien plus sûr de gagner. Rapidement, bien plus qu’il y a quelques instants, elle comprend où il veut en venir. Les yeux de la jeune femme s’agrandissent lorsque le crime est confessé, venant ainsi confirmer ce qu’elle supposait. Erin a du mal à suivre, pensées embrumées par le flot d’informations qu’il parvient à lui donner sans pour autant y mettre les mots. Instinctivement, elle serre son gilet contre son corps, maigre barrière qu’elle met entre eux, pour qu’il n’est plus à insinuer quoi que ce soit. Elle sait à qui elle fait face, et le dégoût s’installe sur son visage, se mêlant à l’incompréhension. Son souffle se fait écho de sa détresse lorsque sa main s’approche trop de son visage. Erin retient ses larmes, ses gémissements qu’elle laisse quelque part dans sa gorge qui s’étouffe des maux qu’elle contient. Elle ne sait rien, ne demande jamais rien. Elle ne veut pas savoir, veut continuer à vivre dans le confort de son ignorance. Le monde qu’elle s’est construit ne sait rien. “Something about them ? But …” Erin le regarde, presque surprise alors qu’elle tente un pas en arrière. C’est donc pour ça ? Décidément, l’intelligence des membres de ce club de racistes passionnés d’engins bruyants reste encore à prouver. “I don’t know anything.” Erin ne sait pas ce qu’il lui prend quand elle relève la tête pour soutenir son regard plein de haine. “Do you really think he goes home after his day, has a beer and tells me how he plans to kill you ?” Le peu d’audace avec laquelle elle a prononcé cette phrase s’éloigne, regard fuyant vers cet arrêt de bus qu’elle ne parvient plus à distinguer. Déjà, elle craint de ne plus revoir sa fille et les larmes qu’elle retenait inondent son visage qu’il a de trop nombreuses fois effleuré à son goût. Elle cède à la panique, passe une main sur sa joue pour se reprendre sans pour autant y parvenir. Elle se met à pleurer pour de bon. “Why ?” Interrogations qu’elle se permet de lui lancer entre deux sanglots. “Why did you do this to him ?” Erin inspire, renifle avant de secouer la tête ; désemparée. “Why don’t you leave us alone ?” Elle ne comprend pas cette guerre qui fait rage, dépassée par ce qu’elle n’a fait qu’observer de loin toutes ces années durant, idéalisant la place de ces hommes portant fièrement le foulard bleu dans les rues de son quartier. Si loin d’imaginer tout ce qu’il pouvait se cacher derrière toutes ces apparences.“Please let me go, I don’t understand what you want, I’ve nothing to do with all that shit !” Elle en vient à le supplier, recule encore de quelques pas, prête à fuir. Conscience qui lui revient, elle se ravise pourtant, arrête net ses pas lorsqu’elle se remémore l’arme blanche coincée sous sa veste. “I swear I don’t know anything, please …”
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▬ Dim 6 Nov 2022 - 14:32 ▬



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CODAGE PAR TETRADKE


I'm looking for freedom and to find it, may take everything I have. Oh not giving up there's always been hard, so hard, but if I do the thanks lase the way I won't get far. Mhm, life hasn't been very kind to me lately but I suppose it's a push from moving on. In time the sun's gonna shine on me nicely, sudden tells me 'cause things are coming and I ain't gonna not believe.




Le venin qui lancine. Le poison qui s'immisce. Les crocs suintent ce fiel qu'il n'a plus à dissimuler – il laisse le masque se briser, les parcelles s'effondrer à ses pieds. Un et entier, sans rôle et sans fioritures pour pouvoir justifier les sourires malins qui se sont installés. Un et entier, à l'apogée de cette immondice insufflée. Question résonne en litanie dans la ruelle vers laquelle il s'était isolé. Interrogation gronde comme une offrande de paix pour la demoiselle qu'il s'est risqué à acculer. Rien que quelques mots, rien que quelques détails – les secrets que les prunelles peuvent avoir aperçu qu'il veut pouvoir s'approprier. Les griffes à enfoncer dans ce dessein qu'il aurait à saccager. Glorieuse destinée qu'il croit pouvoir pleinement quérir, comme une voie sacrée qui lui aurait été enfin donnée. Là, par cette jeune âme qu'il s'amuse à marquer – qu'il moleste d'un timbre calme et tendancieux, le mépris pourtant palpable quant à tout ce qu'elle peut représenter. Mauvais, l'animal qui joue tout de même à apeurer la proie qu'il s'est trouvé. « Something about them ? But… » L'agacement dans le claquement de la langue contre le palais. L'agacement qui en vient à s'imprimer sur les traits qui ne se sont pas détournés. Il toise, il oppresse – il s'affaire à creuser malgré ces quelques syllabes saccadées. Il croit pouvoir deviner la suite, se refuse pourtant à l'admettre. Convaincu, l'idiot, de ce savoir qu'elle pourrait posséder. Persuadé qu'il est, le défunt réanimé, de tout ce qu'il aurait à glaner. Les orbes brunes accrochent les siennes, le demi-rictus reste jusqu'à s'assombrir. Mauvais. Mauvais celui qui manque de s'exprimer avant que ces petites notes brisées n'aient à le rattraper. « I don’t know anything. » Elle ose. Mélopée triste s'avance jusqu'aux oreilles captivées. Il a tiqué, soupiré. Il a laissé ce mécontentement lui échapper tandis que la prise s'affermit, cherchant à presser cet endocarde déjà acculé. Mensonges, qu'il veut clamer. Mensonges puisqu'elle tient les côtés de celui qu'il n'a pas su pleinement supprimer. Mensonges, mais le challenge en vaut cet acharnement qu'il est prêt à déployer. « Do you really think he goes home after his day, has a beer and tells me how he plans to kill you ? » Un haussement d'épaules, partagé entre la surprise et l'amusement. Carcasse s'anime pour s'insurger de cet élan de courage, autant que pour presque le féliciter. Le sourire s'est accentué, imprimé jusqu'à étirer les traits du démon qui refuse de s'en contenter. « Come on. » Ce n'est qu'un murmure qu'il abandonne à l'attention de celle qui, enfin, en vient à presque s'effondrer. Il l'imagine presque sans mal, créature infâme, le poids des larmes sur la peau qu'il voudrait abîmer. Si les sanglots s'imposent, il s'affaire tout de même à guetter ces attentions qu'il ne tient pas à alarmer. Bref coup d’œil offert à ceux qui vont et viennent, là, avant que l'interrogation ne s'appose entre ces sanglots désordonnés. Plus spécifique, plus détaillée – un besoin de savoir qu'elle crache derrière les perles salées. Why did you do this to him ? Si simple, la réponse – si évidence en vérité. Pauvre égarée qui s'était trop avancée, qui s'était risquée jusqu'en ces territoires revendiqués. Sombre abruti qui ne faisait qu'outre passer le peu de droits qu'ils ont accepté de leur laisser. Tenté de répondre, l'animal, tenté d'essayer d'enfoncer un peu plus l'infection contre les songes désespérés. Même malgré les suppliques qu'elle fait résonner, malgré ces quelques pas qui l'en éloignent et qu'il réprimande de quelques gestes de tête secouée. « I swear I don’t know anything, please… » Agacé, à n'en plus douter, mais joueur qu'il reste au final, O'Malley.

« You're not making things easy, you know. » Il rattrape cette distance, s'affaire à la briser. Il s'est redressé pour y revenir, l'ascendant qu'il ne tient pas encore à délaisser, l'ombre qu'il tient à faire rester sur cette petite chose approchée. « But that's ok, I forgive you for this time. Don't worry. » Les sens qu'il tient à faire trembler, ce tout qu'il veut voir basculer. La courbe presque réconfortante sur les pulpeuses qu'il laisse se dévoiler, l'étreinte qu'il impose pour parfaire l'image qu'ils auraient à donner. Quelques secondes, à peine. Quelques fractions de celles-ci malgré cette réticence, cette distance qui tente une fois encore de s'imposer. Il force un peu avant que les phalanges ne s'attardent à la mâchoire qu'elles ont à emprisonner. Tendre, mais ferme. Tendre, comme pour la forcer à pleinement le regarder. Il veut que les traits puissent hanter les nuits, il veut que la mémoire ne puisse s'en détacher. Il veut s'offrir cette place de choix dans cette existence qui lui servira quand la mélodie d'un certain glas aura à sonner. « Look at me, here. Everything's fine. » Un clin d’œil, un baiser qu'il appose brièvement sur le front de cette proie affolée. « It's ok, we'll work on it later. Une promesse sous-entendue, les pas qu'il saura forcer jusqu'à sa rencontre si l'opportunité lui est laissée. Tell him we met, tell him I'm waiting for the next time 'cause, girl, we're gonna have so much fun. » Et il croit pouvoir l'imaginer, cet autre qui aurait à trembler. Cette carcasse agonisante que le hasard a choisi de sauver. Il croit pouvoir tout anticiper, des insultes aux menaces qui seraient grondées – cette impulsivité qui pourrait avoir à le jeter jusqu'au piège tendu, jusque dans la gueule du loup pour une énième vengeance qui ne pourra être honoré. Les ficelles se tendent, la cage n'aspire plus qu'à se refermer. Il ne manquait que l'appât que les mains ont su marquer. Il ne manquait plus que cette approche pour parfaire le jeu qu'il vient d'orchestrer. Fantôme se croit en sécurité, à l'abri de quelques ténèbres qu'aucun ne saurait percer. Il se rappelle aux mémoires qui pourraient s'être apaisées, O'Malley ; en une fanfare assourdissante pour appuyer cette prestance que la maladie, pourtant, finira par lui faire ravaler. Pathétique, en vérité, celui qui croit en cette image qu'il peut ici renvoyer. « I promise you won't regret it, but you have to tell him, doesn't it ? Un dernier affront, les lèvres qui viennent flirter avec les mèches égarées, contre l'oreille vers laquelle il s'est penché. Go tell your man you'll be mine in no time. » Un murmure, un chuchotement maîtrisé. Un sourire odieux sur le faciès du diable qui aurait dû crever. Un murmure qui s'écrase contre l'épiderme où un baiser est délaissé. « You're gonna miss your bus. » Il s'en est détaché, l'animal. Quelques pas en arrière, satisfait de tout ce que les prunelles peuvent désormais observer. Une vision qu'il ancre contre les songes avant de s'en détourner.             





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salt and the sea
i took the pistol and i shot out all the lights, i started running in the middle of the night. the law ain’t never been a friend of mine, i would kill again to keep from doing time. you should never ever trust my kind. i’m a wanted man, i got blood on my hands. do you understand ? i’m a wanted man. if you ask me to change, i don’t know if i can. i’ll always be who i am. »
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Erin Ward
Erin Ward
Martyr

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : eight mile road | elle vit avec Kad et leurs filles dans une maison qu'elle a acheté délabrée mais que ce dernier a rénové avec parfois (rarement) son aide (absolument pas précieuse). Il manque encore quelques finitions.
ombres et névroses : grosse fumeuse | de nombreux tatouages sur des coups de tête
cicatrices : 362
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nothing is real, everything is permitted | erin Empty
▬ Ven 11 Nov 2022 - 22:11 ▬

nothing is real, everything is permitted

Le sourire de l’agresseur dévoile ses intentions malsaines. Dans ses yeux, seule la haine parvient à donner réponse aux questions de la trentenaire. Il n’y a rien de rationnel dans les attaques données par ces hommes fiers de leur sang tout aussi mêlé que le sien. Pensées d’une autre époque qu’ils tentent de justifier à travers leurs crimes désorganisés. Erin ne supporte plus cette proximité qu’il impose à leurs corps, danse en défaillance dont il est le seul à se réjouir. Les battements de son cœur deviennent insupportables, remontent jusqu’à ses lèvres dans un tremblement qu’elle ne peut contrôler. Les larmes s’écrasent le long de ses joues sous la pression de ses yeux qui se ferment alors qu’il la presse contre lui. “Please.” Et bien malgré elle, son corps s’affaisse contre les emblèmes infâmes qui ornent la veste qu’elle revoit toutes les nuits. “Leave me.”; supplique qu’elle répète sans répit contre la noirceur de l’habit. Incapable de se résoudre à affronter son regard lorsqu’il force sa tête à se relever de ses doigts tâchés des crimes impunis dont il est si fier, Erin garde les yeux clos en écoutant les promesses qui terrifient chaque parcelle de son âme détruite.

“He …” Enfin, elle ouvre les yeux pour faire face au regard de l’homme dont le sourire ne semble plus vouloir quitter son visage déformé par les lumières de la nuit tombante. Sa vue se brouille à mesure que sa voix s’étouffe dans les plaintes retenues.“He’ll never let you do that.” L’inspiration saccadée de la jeune femme l’aide à reprendre contenance pour un temps. “And you know it.” Persuadée que c’est ce que l’homme cherche. Confrontation inévitable si Erin se met à confier les menaces savamment disséminées dans son esprit encore malade d’une nuit dont elle ne se remet pas. Il ne fait que vouloir alimenter la rancune tenace que le chimiste du gang d’eight mile a déjà à son égard. Il souffle sur les braises d’une vengeance qui ne parvient pas à se tarir, source inépuisable dans laquelle Kadeuce s’enfonce depuis bien trop longtemps maintenant. Et Erin sait qu’elle n’arrivera jamais à lui faire tenir la promesse de ne pas répondre à la provocation de l’homme fou. Il sait, celui qui se cache sous son manteau de cuir, que l’homme qui partage sa vie ne supporterait jamais de laisser son cœur battre en toute quiétude. Les promesses du diable se perdent en un souffle infecté sur la peau de la jeune femme qui sent alors monter en elle une aversion profonde pour celui qui a tant fait de mal autour d’elle. Elle en vient à regretter qu’il ne se soit pas retrouvé à brûler parmi tant d’autres de ses compagnons d’infortune lors de cette nuit d’avril.

Enfin il se décide à mettre fin à la partie qu’il avait lui-même engagée, la laissant ainsi avec une solitude qu’elle ne supporte pas pour autant, vulnérabilité dont elle se sent habitée en l’instant. Un souffle de soulagement s’échappe tout de même de ses lèvres alors que ses mains prises de tremblements cherchent son téléphone qu’elle ne fait que manquer au fond de son sac. Le désordre interne qui la saisit lui fait oublier le bus qu’elle a alors qu’elle le regarde s'éloigner, traversée par des pensées qu’elle n’a jamais eues. Animée d’une haine passagère, elle en vient à lui promettre mille souffrances quand la sienne perce l’agitation de la rue en fin de journée. Elle l’imagine agonisant sur un pavé souillé de son sang malade. Elle peut même entendre ses râles de supplicié appelant une aide qui ne vient pas. Scène atroce qui se dessine à mesure que ses pas s’éloignent du danger et qu’elle se doit d’éviter à tout prix. Et quand elle est certaine de ne plus le voir, Erin se met à marcher dans une direction irréfléchie à la recherche de la foule rassurante. Elle veut sentir le monde grouiller autour d’elle, la vie faire écho jusque dans ses entrailles troublées par ce qu’elle vient de vivre. Comme lorsqu’elle sortait pour tromper la solitude, elle veut s'enivrer de ces personnes qu’elle ne connaît pas, les sentir en nombre autour d’elle pour être certaine d’appartenir à cette ville en perdition. Mais seule au milieu de tous, les bruits s’emmêlent et raidissent son corps tant mis à l’épreuve en ce jour. Impuissante, Erin les laisse prendre possession de son être, sombre à nouveau dans les abysses de ses tourments, faille qui s’immisce pour la ramener en enfer.
(c) DΛNDELION

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