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 Something at the edge of space • Isaac Wrynn

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Ezra Maalik
Ezra Maalik
boom, bitch

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : le terrain vague des mcnulty
ombres et névroses : Une grande cicatrice de brûlure sur le haut du bras, cachée par un tatouage : un lac, le ciel étoilé, comme une minuscule galaxie, et le reflet d'un chien dans l'eau ; aucun piercing, pas même aux lobes d'oreilles
cicatrices : 356
crédits : Psyborg

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▬ Mar 7 Juin - 22:16 ▬
Something at the edge of space
Don't you be afraid, everything will change. You and I jumping off the edge. They say dreamers never die so, come and fly, come and fly, come and fly away with me.


ft. @Isaac Wrynn
Juin 2022.

Plantée devant le bâtiment, le doute empêchait le moindre mouvement. La peur du ridicule, de la déception, d'avoir quitté le confort de la caravane pour rien. Alors, pour la énième fois, le téléphone à la main, elle vérifia le screen qu'elle avait pris de cette story qui n'était restée pas plus de 24h. Sur quelques cent mille abonnés, quel était le pourcentage susceptible d'avoir vu cette invitation lancée probablement sur un coup de tête ? Combien vivaient à Détroit et avaient la possibilité de se déplacer ? Combien ne travaillaient pas pile ce jour, pile cette heure ? Combien l'avait prise au sérieux ? Un regard alentour, toujours personne. Le bruit incessant des voitures qui passaient, sans freiner, plus vraiment de piétons, et toutes les lumières des appartements qui s'allumaient à mesure que la nuit tombait, plus courte à ce stade de l'année. Ezra n'était pas très sensible à la gêne d'ordinaire, mais là c'était plutôt particulier. Elle se sentirait foutrement débile si elle allait sonner chez Nadine, 47 ans, et non mais t'as vu l'heure on sonne pas chez les gens comme ça y en a qui travaillent demain. Tout ça parce qu'elle avait été assez naïve pour croire la story d'un auteur qu'elle adorait, certes, mais qui n'avait clairement pas toute sa tête. Elle n'avait rien dit à Junan, il n'aurait pas compris, et de toute façon ce soir il était avec Tate. Au moins serait-elle la seule témoin de sa bêtise si elle s'était déplacée pour rien.

Un petit coup de vent, un frisson désagréable pour agresser sa peau, et elle consentit enfin à s'avancer dans le hall gigantesque. Aucun gardien à l'horizon, plutôt surprenant pour un immeuble de ce type, mais peut-être était-il juste parti quelques minutes ? Du coin de l'oeil, la jeune femme aperçut les boites aux lettres et une idée lui sauta miraculeusement au visage. Elle dévia de sa trajectoire vers l'ascenseur pour se diriger plutôt vers les boîtes aux nombreux noms inscrits et commença à lire les étiquettes, suivant les lignes du doigt. Bam. Isaac Wrynn. Il habitait réellement ici. Il avait vraiment donné son adresse à un quelque millier de personnes sur Instagram. Un sourire narquois se glissa au coin de ses lèvres. Dans le doute, elle avait laissé son exemplaire à la maison, et elle regrettait un peu maintenant parce qu'elle aurait pu gratter un autographe, mais tant pis. Elle fila vers l'ascenseur, monta dedans sans plus douter, et appuya sur l'étage logique qui devait suivre le numéro de la boîte aux lettres d'Isaac. Arrivée au chting de l'étage, elle longea le couloir en lisant les noms sur les sonnettes et s'arrêta devant la porte. Une brève inspiration, et elle sonna. Et merde, fallait pas apporter quelque chose au moins ? La réflexion s'envola, coupée dans son élan par la porte qui s'ouvrait. « ... Hey... » Ca semblait bien calme à l'intérieur. Elle lui adressa un sourire. « J'ai vu passer l'invitation sur insta. » Shit. Et s'il s'était fait pirater et que c'était juste une mauvaise blague ?

(c) AMIANTE


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Isaac Wrynn
Isaac Wrynn
first thought, best thought

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : downtown ; dans un palace bien trop grand, bien trop couteux. dans un palace où règne ces effluves de débauche que son frère semble y avoir laissé.
ombres et névroses : alcoolique qui s'ignore, dépendant des poisons qu'il n'a de cesse de réclamer. la mémoire qui vacille de plus en plus, lui qui se convainc de tout oublier volontairement. faux semblants qu'il persiste à distribuer, une paix d'esprit feinte quand il ne fait qu'un peu plus se déchirer.
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▬ Jeu 16 Juin - 2:45 ▬



Something at the
edge of space
CODAGE PAR TETRADKE


once king of roses, now lord of gold. blessed with the gift of gilded touch. the gods themselves envy my hand, fate wields its knife to cut the thread. in my perfection i have no want ; a folly as fatal as sin. yet eyes still glint with greed untold has now become the end of me.




Derrière la baie vitrée, il y a cette vie qui pulse, cette énergie qui s'élève comme une essence réanimée. Il y a ce trop-plein de lumières qui va et vient, qui éclaire puis s'étiole en un manège incessant et envoûtant. Bloqué, paralysé. L'éveil de la carcasse qui tente de se redresser. Les souvenirs se sont effacés, un trait tiré sur tout ce qui pourrait avoir à peser. Les veines anémiées, les songes encore emmêlés. Il souffle, soupire, parvient enfin à s'en remettre à cette étrange réalité. Là, le silence qui règne, mais les mots qui s’enchaînent. Il a abandonné son téléphone, il s'est jeté sur ces quelques bouquins d'ores et déjà molestés. Les pages arrachées qui manquent à ces histoires désolées – insensées. Il est le seul, Isaac, persuadé, le seul à connaître l'ultime vérité sur la magie des écrits que personne n'ose plus essayer de s'approprier. Histoire sans âme, morale sans perspicacité. Il est lassé de ces auteurs et de leurs œuvres bâclés. Il a juré, Wrynn, avant que l'attention ne soit captivée. Derrière la baie vitrée, il y a cette nouvelle vie qui pulse, cette autre énergie qui s'élève – comme une essence qui s'est métamorphosée. Redressé, relevé. Les pas jusqu'à cette porte qu'il vient écarter pour constater les traits de cette demoiselle – égarée. Le croit-il, l'idiot, avant que les faits ne soient rappelés. Instagram, dernière story qu'il y a laissé. Cette promesse de décadence, cette folie orchestrée. Il avait promis une soirée, il avait promis cette démence pour que les songes n'aient plus à s'activer. « Right... I... Well. » Prestance qu'il a retrouvé, cette hauteur récupérée, ce sourire qu'il parvient si aisément à ancrer sur les traits. Isaac qui retrouve cet élan imprévisible, cette jovialité improbable que les vices parviennent si facilement à insuffler. « You're the first one, so... please, be my guest. » Il s'est écarté, les bras qu'il a levé pour l'inviter à entrer. Révérence qu'il vient même faire valoir pour la laisser s’immiscer dans ce paradis perdu que trop peu aime à fouler pour ses secrets. Non, ils ne viennent que pour ce que le bar peut cacher. Ils ne viennent que pour tout ce qu'il pourrait avoir à offrir sur les surfaces plus ou moins épargnées des livres qui continuent peu à peu de s'entasser.

« You want something to drink ? Something to smoke ? Take what you want, let me just... finish one thing before I forget about it. » Parce qu'il y a ce passage qu'il vient de lire qui erre encore dans les corridors de l'esprit. Ce bouquin qu'il vient récupéré, cette plage qu'il avait gardé qu'il arrache en un coup sec, incontrôlé. Ces phrases qu'il relit un instant pour n'en sélectionner qu'un petit paragraphe qu'il détache du reste et que les phalanges se sont mises à choyer. « Here. Can you take that chair please ? » Les gestes qui accompagnent la parole. Cette invitation à le rejoindre qu'il sous-entend dans ce mouvement de bras à peine contrôlé – les prunelles trop bleues qui s'attardent sur l’œuvre de sa vie, sur la magnificence de ce qu'il persiste à nourrir de tout ce qui peut avoir à s'imposer. Un nouveau pas qu'il vient faire, Isaac, pour perfectionner ce que d'autres n'ont pas su envisager. Là, ce passage qu'il appose à la suite de ce bordel qu'il qualifie tout de même d'organiser. « So, why are you here ? Me ? Alcohol ? Cocaine ? You can speak with honesty, I don't mind. » Naturel qui suinte des paroles qu'il vient formuler. Banalités qui font partie de ce monde dans lequel il s'est lui-même élevé.      





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▬ Lun 4 Juil - 14:52 ▬
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L'air perdu, l'hésitation dans les mots, puis il finit par battre en retraite. Le sourire qui revint sur ses lèvres, rapide, contrôlé, presque forcé. La culpabilité envahit Ezra à vitesse grand V. Elle ne connaissait que la facette instagrammable de Wrynn, et si l'écrivain laissait paraître beaucoup de sa vie fantasque sur le réseau social, elle n'avait pas la prétention de le connaître pour autant. Toutefois, elle aurait dû se douter qu'il était peut-être dans un état second, ou que l'invitation n'était que du vent. Elle avait réagi comme une groupie adolescente face à un chanteur trop beau et elle s'en voulait. Elle était la seule, la première, et il n'y avait rien de pire pour confirmer son regret. Mais maintenant qu'elle était là... Elle entra, suivant le long de ce bras qui se terminait par une révérence exagérée mais qu'elle remarqua à peine parce que son regard se perdit aussitôt sur la décoration intérieur. Incroyablement grand, ouvert, luxueux, épuré, et en même temps bourré de petites touches personnelles par ci par là qui donnait un semblant de vie tordue au reflet de son propriétaire. « Ca va... Merci. » Si un jour on lui avait dit qu'elle refuserait un verre de son idole, elle aurait éclaté de rire. Comme quoi, il suffisait de quelques morts et d'une vie routinière pour changer une personne.

Assise sur la chaise, elle observa le petit manège de l'écrivain, dévorant chaque détail de sa gestuelle, de ses mimiques, de son intérieur. Lentement, quelques unes des petites cases qui masquaient encore l'image qu'elle s'était faite de lui s'envolaient, prenant des teintes et des courbures différentes à mesure que le personnage se dévoilait dans sa plus stricte intimité. Un tableau qui s'avérait peint d'une couche de tristesse tant il semblait habitué à la cupidité du genre humain. Pas qu'elle juge qui que ce soit de profiter de lui, il était assez grand et assez affirmé pour ne pas offrir toutes ces choses qu'on semblait lui réclamer assez souvent pour qu'il finisse par les proposer de lui-même. Seulement, elle n'était pas là pour ça. Alors la déception planait discrètement au creux de son ventre. « Toi, en quelque sorte. » Son regard passa sur lui, quelques secondes trop rapides pour se méprendre et penser à de l'envie, trop lente pour ne pas être remarquées. Puis un petit sourire se dessina finalement sur ses lèvres et elle sembla se détendre. Son dos s'affala un peu plus sur la chaise sur laquelle elle était assise, elle croisa ses jambes avec nonchalance et fit un petit mouvement de tête vers la chose qu'il était en train de construire. « Je ne pensais pas que tu ouvrirais vraiment la porte, si j'avais su j'aurais pris mon exemplaire et j'aurais quémandé un autographe. » Quitte à se pointer chez son écrivain favoris -les goûts et les couleurs, hein...- et passer pour une groupie, autant l'assumer jusqu'au bout. « C'est quoi ? Une nouvelle ébauche ? Je ne me souviens pas de l'annonce d'une nouvelle œuvre. » Qui l'aurait relayé, de toute façon ? Piètre renommée pour l'écrivain que beaucoup jugeaient de raté sur le net, ou ne connaissaient tout bonnement pas, elle avait bien conscience que le travail de communication était bancal, ou bien était-ce volontaire ? Des détails, sans importance. Elle voulait juste à nouveau se plonger dans l'univers de cet esprit encombré et, pour quelques heures, échapper à sa propre réalité beaucoup trop... réellement difficile, dernièrement.

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▬ Jeu 21 Juil - 0:29 ▬



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L'air est vicié de cette lassitude sous-entendue, presque dévoilée. Les effluves de ces tristes habitudes s'élèvent pour tout saccager ; pathétique interrogation qui s'instaure, qui plane jusqu'à la demoiselle qui s'est installée. Ailleurs et nulle part, l'esprit qui peine à se stabiliser. Ailleurs et nulle part, l'être qui croit s'enfoncer en des tréfonds trop lointain tout comme il croit encore pouvoir voler. Ange et démon. Cadavre putride et feu follet. Tout et rien ; en un paradoxe violent et démesuré. Lui qui va et vient, s'attarde sur cette dernière note à accrocher, sur cette petite touche de perfection qu'il ajoute à l’œuvre exposée. Et s'il s'était attendu à toutes les réponses possibles et inimaginables, celle qui se trahie d'entre les lèvres de la belle lui arrache un sursaut, comme un soupçon étrange sous les veines anémiées. Les prunelles dévient de sa fierté, s'attarde sur la jeune femme pour croiser les orbes et le sourire qu'elle en vient à lui concéder. Lui, elle est venue pour lui – et l'improbable se pare de son parfum le plus rare pour tout infecter. Il s'est arrêté dans ses courses, Isaac. Il s'est figé, cherchant une explication sous ce qu'elle vient de supposer. Mais elle, glorieuse petite flamme qui s'enquiert d'un peu d'aise pour désigner ce qu'il essayait d'au mieux choyer. Les mots ont cette saveur inattendue, mais bien réconfortante. Ainsi, certaines âmes écorchées sont à même de pouvoir lire et apprécier les conneries qu'il peut avoir à publier. Le sourire s'ancre, s'installe sur les lippes. Encore discret, certes, mais bien présent pour ne pas être pleinement caché. À en oublier le livre qu'il allait sacrifier, ces pages qu'il allait scarifier pour s'en approprier les dires qui y dormaient. Curiosité qu'elle possédait déjà, c'est sa pleine et entière attention qu'elle s'est appropriée. Les épaules se sont redressées, nonchalance est suivie et imitée sur le premier canapé à sa portée. Il avait tout appréhender, Isaac – il s'était tout imaginé, sauf cet instant, sauf ce réel intérêt qu'on puisse avoir à lui donner. Et peut-être que les songes sont embrumés, peut-être que le tour fonctionne trop bien sur l'esprit calciné de l'écrivain qui s'y laisse si facilement happer. « You don't know about it 'cause I never talk about it. » Un haussement d'épaules, les mots qu'il continue de mâcher – comme une flemme trop violente d'articuler, mauvaise manie que les années n'ont pas su corriger. « I call it « the final chapter ». I can tell more but I need you to convince me to do that. » Sans arrière-pensée, rien que dans l'art d'un défi qu'il ne pourrait s'empêcher, lui, de relever.

Dans un nouvel élan imprécis, ce sont les cigarettes qu'il a récupéré – poison éternel que les lèvres viennent rapidement embrasser. Petite mort lente qu'il continue de s'infliger, le paquet délaissé au près de la demoiselle qui tient cet espace saccagé à ses côtés. « No, the next book is about a cat and an apple having a romance, some smuts to come, still working on it. Or about a guy and his two demons I met, days ago. Good fella was convince about his story, I asked him if I could write about his two friends, he said yes. It gaves me some ideas. What do you think ? » Son avis qu'il réclame puisqu'elle supposait la volonté d'un autographe, comme honorée qu'elle pourrait être de posséder une marque de ces mains tremblantes sous les verres qu'il a déjà vidé. Ils gueulaient, clamaient qu'il n'avait aucun talent – et pourtant, il veut croire en tout ce qu'elle s'est mise à supposer. Rien que pour embellir un peu plus cette étrange journée, rien que pour savourer le début de cette soirée qu'il a visiblement orchestré. « By the way, I want to hear your story. » Intrusif, à n'en pas douter. Les conventions oubliées, normalité qui diffère de celle que ces autres peuvent avoir à effleurer. Il est dans son monde, Wrynn, il s'y enfonce à chaque jour un peu plus et elle, pauvre âme égarée, vient d'y pénétrer – condamnée à subir la folie d'un homme qui s'est en partie noyée dans sa débauche et ses croyances exacerbées.      





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▬ Ven 5 Aoû - 17:40 ▬
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ft. @Isaac Wrynn
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Une grosse blague, voilà comment Ezra prenait les œuvres de Wrynn. Un assemblage de mots et de paragraphes qui n'avaient pas particulièrement de sens et dont les histoires étaient parfois -souvent- difficiles à suivre, mais c'était ce qui donnait tout son charme à ses bouquins. Elle avait pourtant du respect pour cette grosse blague. Elle ne lisait pas ça comme elle lisait un article de Breitbart News par exemple. Quand elle tombait par mégarde sur un post de ce journal sur internet, elle riait généralement de l'amas de connerie profonde que pouvaient bien écrire ses "journalistes". Un rire jaune, certes, mais dans la mesure où à son échelle elle ne pouvait rien changer, elle préférait s'amuser du quotient intellectuel proche du néant absolu de ces personnes. C'était une forme de "grosse blague" qu'elle prenait avec un cruel manque de respect. Alors que la "grosse blague" d'Isaac, elle, relevait du génie. Elle n'avait aucun sens, mais elle était tellement alambiquée qu'elle en devenait divertissante et drôle à lire, elle lui trouvait même une grande profondeur, sans trop savoir argumenter ladite profondeur pour autant. Ceci dit, elle allait bien se garder de partager ses impressions à l'écrivain, pas sûre que ce soit vraiment ce qu'il voulait entendre, et ça ne diminuait en rien l'admiration qu'elle avait pour lui. « You don't know about it 'cause I never talk about it. » Evidemment. « I call it « the final chapter ». I can tell more but I need you to convince me to do that. » La tête penchée sur le côté, l'air désabusé, elle semblait presque déçue de ce pari qui était bien trop évident. « Sérieusement ? » Une petite moue sur les lèvres, et elle haussa les épaules. « Ok, on essaye comme ça. » Elle ne toucha pas au paquet de cigarettes qui était près d'elle, ne le regarda même pas, cherchant ce qu'elle pouvait bien mettre en avant pour connaître les détails cachés de ce "chapitre final".

« No, the next book [...] What do you think ? » « Honnêtement ? Le chat et la pomme, sans hésiter. » Comme ça, sans argumenter, parce qu'elle n'avait aucun commentaire à faire. Pour la nouveauté, pour le côté original, ou parce que la vie des gens ne l'intéressait pas le moins du monde, elle ne savait pas. C'était juste un feeling, elle préférerait cent fois lire l'histoire du chat et de la pomme. « By the way, I want to hear your story. » Un silence, un sourire, un instant de réflexion. Puis elle répondit volontairement complètement à côté de la plaque. « Tu as déjà essayé d'écrire des contes pour enfants ? Je veux dire, pas un comic strip comme Peanuts, mais plutôt de véritables contes comme ceux des frères Grimm, avec des interprétations cachées et des fins pas forcément heureuses. » Ses yeux noirs se reposèrent sur le mystérieux gribouillage qu'il faisait et vers lequel elle fit un petit mouvement de la tête. « Tu m'en dis plus et je te raconte ma vie. Peut-être. Ou alors, mieux. Je te donne des informations, tu devines si c'est vrai ou faux, et si tu te trompes tu me parle du Chapitre Final. » Son portable vibra dans sa poche, elle le sortit quelques secondes pour voir le nom qui s'affichait à l'écran, et en voyant que ce n'était qu'Asher, elle le posa sur le bras de la chaise. Il laisserait un message si c'était important. Elle releva les yeux vers Isaac. Et s'il devinait juste ? Ce n'était pas son problème, à lui de poser ses conditions si le simple fait d'assouvir sa curiosité n'était pas suffisant.

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▬ Sam 20 Aoû - 0:36 ▬



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La curiosité en mauvais défaut, poison insistant qui longe les veines jusqu'à trop les marquer, jusqu'à les faire gonfler de ces élans que rien n'a su dompter. La curiosité, elle vient de prendre ses aises, elle impose ses volontés en cet étrange instant qu'il ne cherche pas à couper. Attentif qu'il en devient, la volonté de la demoiselle qu'il prend en compte pour le thème des nouvelles pages qu'il aurait à publier. Plus tard, quand le chapitre de son chef-d’œuvre sera terminé, quand tous ces mots emmêlés parviendront à avoir un quelconque sens, un semblant de légitimité pour ce qu'il essaie de monter. Plus tard, peut-être, les volontés de la dame seront exaucées. En attendant, il ne fait que contempler, il lorgne sur les traits pour essayer d'y trouver une faille, une petite ouverture vers cette âme qu'il ne connaît pas, mais qu'il tient à explorer. La curiosité, elle siège sur la conscience jusqu'à distiller son venin dans chaque recoin de cette tête embrumée. Et elle s'anime, les paroles s'élèvent qui forcent le rictus sur les pulpeuses scellées. Question résonne qui force l'être à se défaire de cette étude commencée. Magnifique supposition qu'elle vient proposer, à laquelle il n'a jamais réellement songé. Et pourtant, il y a cette possibilité qui s'immisce, qui s'approprie un recoin de cet esprit abîmé. Tout trahir, tout dénoncer, offrir l'horreur sous les métaphores si bien utilisées. Saccager la perfection par les sous-entendus que la jeunesse ne saurait appréhender – rien que pour laisser s'immiscer cette petite idée jusqu'à ce que la maturité soit à même de pouvoir la décortiquer. Charmé par l'idée, Wrynn, avant que l'attention ne soit pleinement captée par ce jeu qu'elle tient à instaurer. Des informations, une réponse à donner, l'image à se créer de cette petite chose qui s'est égarée jusqu'en ces lieux désolés. Tenté, Isaac, de s'enfoncer davantage dans cette partie pas encore lancée. Tenté, oui, d'y succomber puisqu'il est joueur, puisqu'il est aisément capable d'y passer mille et une heures. Rien que pour le plaisir d'imaginer autre chose que ces jours qui recommencent, qui se ressemblent, qui s'oublient avec bien trop de facilité – par nécessité, pour ne pas être lassé encore d'exister. Un autre monde à fouler, rien que par procuration par les mots qu'elle aurait à lui délaisser. « Why not. » Il s'est un peu mieux installé, cherchant ces bouteilles à portée pour ne pas avoir à se relever. Il lui offre de son temps d'ores et déjà perdu, en vérité ignoré. Il lui offre ce moment puisqu'elle l'intrigue plus qu'il ne l'aurait imaginé. Elle a ce quelque-chose qui dénote de toutes ces âmes qui se sont déjà présentées.

« Just one thing... or two, 'cause we're in my house, I want the truth, don't try to tell me I'm wrong just to learn something about that. And ! If I'm right about what you're gonna say, I want the full story like I'll gonna be honest with you about this. » Le mur qu'il désigne d'un bref geste de la main, les prunelles trop claires qui n'ont cependant pas dévier. Toujours bien accrochées à cette présence qui s'est invitée, à cette âme bien chaleureuse à laquelle il tient à s'aveugler. Parce qu'elles manquent, les semblables à celle-ci. Elles manquent au quotidien pour lui rappeler que le monde tourne encore, qu'un peu de beauté peut encore survivre dans les tranchées infectées de ce monde essoufflé. Parce qu'elle parvient à l'éveiller, la demoiselle, à le sortir de cette espèce de torpeur qui s'amusait à tout paralyser. Loin de cet univers qui n'appartient qu'à lui, loin de cette démence qu'il nourrit de sa perdition quand nulle voix ne vient rompre le fil des songes emmêlés. Là, pour un court instant, il s'octroie la possibilité de faire un bond dans l'ignoble réalité. Pour elle, pour tout ce qu'elle pourrait avoir à conter. Pour qu'il puisse s'imprégner de cette normalité dont il s'est tant écarté. S'il savait. « So, go on, I'm listening. You make me curious, y'know. » Plus qu'il n'aurait pu l'être en d'autres circonstances, c'est un fait, mais l'esprit est déjà enivré qui s'y laisse si aisément charmer.      





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▬ Sam 17 Sep - 9:53 ▬
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« Je ne suis pas une tricheuse. » fut son premier mensonge. Parce qu'elle baignait dans un océan de paraître, dans l'habitude de contourner les règles pour obtenir ce qu'elle voulait. Parfois c'était conscient, volontaire, parfois c'était le cour des choses qui lui donnait un coup de pouce. Elle réfléchit pendant un instant à ce qu'elle allait bien pouvoir lui raconter, des choses anecdotiques aux éléments les plus troublants de sa vie. Elle comprenait parfaitement que ce n'était pas les moments lambdas qui allaient intéresser Wrynn, pourtant ils étaient fondamentaux dans la créations de ceux qui étaient insolites. Rien n'arrivait par hasard, une action entraînait une conséquence qui entraînait une autre action et ainsi de suite. Mais elle était artificière, pas auteure, elle savait aligner de jolies phrases pour vendre et pour communiquer, pas pour raconter des histoires. Alors elle décida de faire simple. Elle allait raconter petit à petit son récit, sans doute parfois oublierait elle des choses, mais elle ne doutait pas que l'écrivain soit capable de reformuler tout ça dans son esprit pour en faire une succession d'images logiques. « Je suis née dans un autre état. Mes parents n'étaient pas beaucoup avec moi, mais je l'ai bien vécu. » Un moment de pause, très bref, assez pour qu'il puisse intervenir s'il le souhaitait. « Je faisais ce que je voulais. J'avais ce que je voulais. A l'école, j'étais très entourée. J'étais pom-pom-girl, et rien que pour l'uniforme sexy, ça valait le coup. » Un petit sourire, légèrement nostalgique. « J'ai commencé assez tôt à être invitée dans ces soirées étudiantes qui ont l'air géniales mais qui, avec du recule, étaient catastrophiques, tu sais dans les grosses maisons là, avec les gobelets rouges. » Parfois, son regard déviait, à la recherche de ses souvenirs. « Enfin, en général les gens comme moi traînaient avec "l'élite"... » Et elle exprima clairement les guillemets avec ses doigts, parce que forcément, de sa vision d'adulte c'était ridicule. « ... du lycée. Tu sais, c'était les lycées à l'ancienne, avec les espèces de castes des sportifs, des gothiques, des populaires, des normaux et des nuls. Sauf que j'allais un peu dans tous les groupes. » Une nouvelle pause, tandis qu'elle reposait les yeux sur lui. « J'aime pas spécialement mettre les gens dans des cases et je parlais avec n'importe qui, ce qui ne plaisait pas à tout le monde, surtout que je défendais souvent les [...] Nouveaux guillemets avec les doigts. « [...] parias. Mais j'étais quand même LA fille qu'on voulait inviter partout. J'y comprenais pas grand chose mais ça m'allait. » Elle balaya ses propres paroles d'un revers de la main. « Bref, tout ça pour dire que malgré tout, je n'ai pas bu une goutte d'alcool avant mes 21 ans. » Elle ouvrit la porte, prête à continuer, mais sembla décider que non, elle en avait assez dit pour l'instant. Elle posa son regard sur lui, toujours ce petit sourire joueur sur les lèvres. « Tu as quelque chose à redire ou je continue ? »

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Isaac Wrynn
Isaac Wrynn
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sanctuaire : downtown ; dans un palace bien trop grand, bien trop couteux. dans un palace où règne ces effluves de débauche que son frère semble y avoir laissé.
ombres et névroses : alcoolique qui s'ignore, dépendant des poisons qu'il n'a de cesse de réclamer. la mémoire qui vacille de plus en plus, lui qui se convainc de tout oublier volontairement. faux semblants qu'il persiste à distribuer, une paix d'esprit feinte quand il ne fait qu'un peu plus se déchirer.
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once king of roses, now lord of gold. blessed with the gift of gilded touch. the gods themselves envy my hand, fate wields its knife to cut the thread. in my perfection i have no want ; a folly as fatal as sin. yet eyes still glint with greed untold has now become the end of me.




Curiosité, le poison tenace qui parcoure les veines – qui s'immisce, se distille autant que le brouillard invoqué, les brumes épaisses que l'alcool élève en ces songes désordonnés. La curiosité, il l'a nommé pour en faire un drapeau, un étendard à cet étrange jeu qui s'affirme au fur et à mesure des syllabes posées. Il guette, Isaac. Il s'enfonce dans cette espèce de nouveauté, dans cet intérêt donné à la demoiselle que s'intéresse à ce qu'il ne peut encore pleinement confier. Une part de lui, une infection douloureuse qui n'a de cesse de grandir dans l'esprit tourmenté et saccagé. La curiosité, il en use autant qu'elle cherche à la satisfaire – ainsi les volontés sont semblables et se rapprochent, se raccrochent. Et le lien naît, solide et entraînant, au rythme singulier qui rappelle, sans qu'il n'ait à le dire, les lourdes phrases qu'il aura un jour à clamer. Sa vérité, contre la sienne. Et le récit prend, résonne en glorieuse mélodie dans les murs encore sereins, encore préservés de cette folie à laquelle il s'est fait prisonnier. Une histoire, un chemin qu'il suit au travers de cette voix inconnue, mais en l'instant appréciée. Elle l'aspire hors de ses profondeurs, loin de cette mission divine qu'il s'est approprié – le croit-il, finalement, le croit-il, persuadé d’œuvrer pour une littérature qu'il juge trop essoufflée. Elle est déjà perdue, cette glorieuse chose qu'il voudrait pouvoir honorer, celle qu'il croit pouvoir redorer des notes qu'il aurait à réciter. Un souffle, un rictus qui tient les pulpeuses. Un souffle avorté, l'attention toute confiée à ce qu'elle persiste à lui donner ce qu'il réclamait. Tenté d'y croire, le blond, rien que pour s'imaginer cette parcelle d'existence qui dénote de celle possédée. Il est hors du monde, hors des normalités – il est la lueur qui flamboie dans l'envers des miroirs qu'on n'ose réellement contempler. Celle qui se nourrit de ce qu'il obtient, ici les mots. Ensembles de quelques dires, phrases envoûtantes desquelles il s'enivre pour mieux imaginer, imager toutes ces inepties, ces possibilités. Il essaie de l'y imaginer, cette demoiselle, pour parfaire le tableau qu'elle essayait de lui partager. Le sourire reste, les prunelles sont taquines qui contemplent encore les traits à portée. « I don't know, I want to believe in all of that. I want to. Because you seem to really love my books means that you're probably different and all of what you just said but... » Il hésite, c'est un fait. Il hésite puisqu'elle a cité le venin auquel il s'est rendu dépendant. Vicieux liquide qu'il persiste à quémander pour ternir les veines, pleinement les saccager. Il hésite, Isaac, puisque la tentation doit être grande et les volontés trop faibles, dans son imaginaire, pour pouvoir y céder. Mais elle est différente, rayonne d'une toute autre chaleur que celles d'ores et déjà approchées. Elle a cette parcelle étrange qui intrigue autant qu'elle charme. Curieux, Wrynn, curieux à ne pas pouvoir y parer. « No, nevermind, keep going. » Un haussement d'épaules tandis qu'il s'en remet à ce qu'il refuse d'abandonner. Bouteille que les phalanges frôlent pour pleinement l'empoigner, s'en saisir, délaisser le verre plus conventionnel qui ne peut réellement lui laisser cet arrière-goût satisfait. « No, wait. Twenty one, really ? Why ? » Il a cédé, craqué, ne peut y résister. Nécessité que de comprendre pourquoi ces plaisirs là ont été boudés, mis de côté quand l'opportunité se dressait là, juste à ses pieds. « If you were so popular, why didn't you enjoy that time properly ? »        





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Ezra Maalik
Ezra Maalik
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ombres et névroses : Une grande cicatrice de brûlure sur le haut du bras, cachée par un tatouage : un lac, le ciel étoilé, comme une minuscule galaxie, et le reflet d'un chien dans l'eau ; aucun piercing, pas même aux lobes d'oreilles
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▬ Lun 31 Oct - 9:48 ▬
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Don't you be afraid, everything will change. You and I jumping off the edge. They say dreamers never die so, come and fly, come and fly, come and fly away with me.


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Il se laissait prendre, s'enfonçait petit à petit dans la nuée de paroles qu'elle lui balançait, dans le fil de ce récit qu'elle tentait d'ordonner du mieux possible pour y donner une certaine logique. Et ça marchait. Elle n'était pourtant pas auteure, pas bien douée pour rédiger autre chose que des devis à quatre chiffres, ne s'attendait pas à pouvoir susciter autant de curiosité chez quelqu'un, et pourtant ça marchait. Cet intérêt qu'on ne lui donnait jamais beaucoup plus que pour les banalités. Cette envie de savoir, de voir plus loin, plus juste, plus précisément, et elle se surprenait à aimer ça, à dévorer cette lueur avide dans le regard de son idole écrivain. Difficile, pourtant, de savoir ce qui se passait dans la tête d'Ezra. L'air décontracté, la parole facile, la voix douce et l'éternel petit sourire coquin au coin des lèvres, tout ce qu'elle disait pouvait sembler aussi erroné que véridique. Tout était à la fois plausible et improbablement trop linéaire. « Le fait que j'aime ton livre ne veut rien dire. Je ne pense pas être particulièrement différente ou bizarre, je suis juste très ouverte d'esprit. » Et sans doute extrêmement imperméable à la critique populaire. Mais soit. Elle ouvrit la bouche, prête à poursuivre son récit, mais il l'arrêta avant. Alors elle la referma et haussa un sourcil, beaucoup trop amusée par la situation. « Parce que c'est illégal de boire avant 21 ans ? » suggéra-t-elle. Puis elle se mit à tapoter doucement les doigts sur l'accoudoir de son siège. « Faut-il obligatoirement boire pour s'amuser ? » Elle ne suivait pas les règles, il avait pourtant bien précisé qu'il ne devait pas y avoir de mensonge si il trouvait un truc faux, mais l'artificière aimait bien le faire mariner, le voir moins sûr de lui. Un petit avant goût du reste, elle savait bien que l'anecdote serait trop suspecte pour ne pas être soulevée. « Mais tu as raison, je n'ai pas attendu 21 ans pour boire. » La drogue n'étant pas un sujet lambda dont on parlait autour d'une tasse de thé, elle ne l'évoqua pas. « Ensuite, je suis allée à la fac. J'ai suivi un cursus de physique chimie parce que je voulais travailler à la NASA. J'ai pas assuré pour trouver mon stage de licence et j'ai dû appeler mes parents qui ont contacté un ami à eux, maire, qui m'a calé au pôle évènementiel. J'ai découvert les feux d'artifice et j'ai lâché tous mes projets pour devenir artificière. » Les mains propres, les ongles manucurés, l'esprit tranquille, quand on la voyait tout ça paraissait improbable, complètement tiré par les cheveux. Puis il faudrait être fou pour abandonner la NASA et devenir entrepreneur ?

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▬ Dim 6 Nov - 3:18 ▬



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Elle a cette répartie qui force le sourire. Elle a cet instinct qui suinte des traits. Comme une certaine lueur indomptable, une petite étincelle d'un tout qu'il lui est encore impossible de nommer. Un soupçon de fraîcheur et de liberté qui attire autant qu'il pourrait effrayer – mais lui, ça le transcende. Il se surprend à s'y accrocher, à pleinement boire tout ce qui aurait à être confié. Amusé, Isaac, plus qu'il ne l'aurait imaginé. Amusé par cet instant qu'aucun bouquin n'aurait pu lui supposer. Il ne vit finalement que pour ces parcelles d'éternité volées, que pour cette imprévisibilité qui rend les journées différentes de celles qui s'écoulent, de celles qui auront encore à s'imposer. Un souffle nouveau dans une boucle trop bien ficelée. Elle brise le cercle, elle devient l'obstacle dans ce lien immortel et morose que beaucoup peuvent avoir à suivre. Là, la raison de cet intérêt qu'il persiste à lui concéder. Là, ce besoin d'en connaître davantage – amateur d'histoires qu'aucun n'aurait encore écrit, qu'aucun ne saurait pleinement retranscrire. Et si elle pense pouvoir se justifier par cette ouverture d'esprit désignée, lui se plaît à songer qu'elle puisse être aussi différente qu'il peut se proclamer. Les questions qu'elle soulève enfin néanmoins, il préfère y garder un certain silence – conscient que la réponse qu'il aurait à apporter ne suinterait que des privilèges qui lui ont été longuement accordés ; de ceux qu'il peut encore trop bien posséder. Hors du temps, Isaac, hors des normalités. Il n'a laissé percevoir qu'un haussement d'épaules en l'invitant à continuer, avant que le sourire n'ait à s'accentuer puisque vérité en vient à lui être glissée. Bien-sûr que non, elle n'a pas attendu. Bien-sûr que non, ces règles n'ont eu nul effet sur cet éclat trop solaire pour être maîtriser. Satisfait, le blond dont le verre s'est encore levé. Satisfait qui s'offre un peu plus d'aise encore en laissant les orbes bleutées jauger la demoiselle invitée. Le cursus qu'elle donne, les rêves qu'elle dévoile. Ces plans qui ont changé, cet autre chemin sur lequel elle s'est engagée. Une folie instantanée ou un mensonge de plus ; l'hésitation qui force le cœur à vibrer. Plus enjoué encore, la carcasse qui s'est redressée, qui guette alors tout ce que ce regard aurait à confier. Un indice, rien qu'une lueur pour le mener jusqu'à ce qu'il aurait à trouver. « I want to say... I can believe in that. » Il ose, une amorce de réponse à ce qu'elle vient de lui apporter. Une esquisse de ce que les songes voudraient pouvoir pleinement avancer. « Not because it's more common but because you seem to be different than those... boring girls I use to met. » Un compliment presque, une sympathie délaissée en un sous-entendu que la conscience ne parvient même pas à admettre. Il est dans son monde, Isaac, trop peu apte à pouvoir s'en détacher. Enraciné à sa version d'un univers qui dénote pourtant de celui qu'il se doit de fouler. « I can believe in that 'cause, to me right now, you're like a fire. You can shine so bright and destroy everything, every thought... but you can also be quiet and shy, am I wrong ? I wonder which one you can really be when no one is looking at you. » Réelle question qu'il en vient à poser. Réelle interrogation qui parvient à s'immiscer contre les songes jusqu'à tenter de les faire se concentrer. « Want an other drink ? I would like you to stay. » Et il s'est levé, Isaac, d'ores et déjà élancé vers le bar avant qu'une présence n'ait à s'immiscer. Sans coup pour prévenir de son arrivé, sans message qu'il aurait de toute évidence ignorer. « Jeez Isaac, you could have warn me ! I've booze and shit, wine and... who's that ? » Demoiselle que cet ancien ami vient désigner, pointer du doigts sans pleinement s'y arrêter. Caissettes déposée sur le bar qu'il avait rejoint, qu'il en revient à déjà quitter – bouteille trop chère en main. « My new best friend. » Et il l'ignore à son tour, l'attention rendue à celle qui s'était présentée la première. « Tell me, dear, which freedom do you want to embrace tonight ? The strict one or the wild one ? » Parce qu'ils seront nombreux à arriver, parce qu'il n'aura finalement d'intérêt que pour celle qui intrigue pour ces jeux d'ores et déjà lancés.         





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Ezra Maalik
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▬ Dim 20 Nov - 11:50 ▬
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Le regard au bleu hypnotisant balayait l'espace, en supprimait chaque contour à tel point qu'il devenait difficile de savoir si l'âme au delà était pleine d'un miasme dévorant ou d'un vide spectaculaire. Ezra s'y laissait volontiers flotter, confrontée au même type de mur qu'elle dressait. Les mots soigneusement choisis, les phrases volontairement grossistes, l'amusement qu'on s'intéresse à elle, l'incompréhension qu'on puisse trouver ça si incroyable, consciente que sa vie n'était pas banale, pour autant parfaitement lucide, elle n'était pas Valentina Terechkova. Alors oui, ce petit jeu était amusant, sans plus, parce qu'il n'engageait à rien et que, pour une fois, il ne tournait pas autour des autres. Alors certes elle était plutôt atypique, mais elle n'était pas exceptionnelle non plus. « Je n'ai rien de plus que ces filles ennuyeuses que tu as rencontrées. » souleva-t-elle. « Un métier rigolo, tout au plus. Mais il y en a plein des filles comme moi dehors. » Et si dans la bouche d'une autre ça aurait pu sonner comme de la fausse modestie, dans celle d'Ezra il s'agissait tout juste d'une constatation. Une petite moue désolée, et elle haussa vaguement les épaules. « Je ne suis pas timide. Vraiment pas. Tu vas devoir me donner des informations sur le Chapitre Final. » Parfois silencieuse, certes, parce qu'elle avait un fond de manipulation exploitable grâce à un sens de l'observation cupide, mais certainement pas timide. « Oui, mer... » La porte s'ouvrit, et elle tourna la tête avec la surprise que quiconque aurait dans cette situation. « Jeez Isaac, you could have warn me ! I've booze and shit, wine and... who's that ? » Un sourcil relevé, une certaine touche de déception à l'idée de ne plus être seule avec cette tête énigmatique qu'était son écrivain préféré, elle ne prit pas la peine de répondre. Au lieu de ça, elle se leva à son tour pour voir ce qu'il y avait dans les caisses et finalement se tourner vers Isaac. Les fesses posées contre le comptoir, elle fit un petit signe de tête vers la bouteille qu'il tenait.

Quelques heures plus tard, les oreilles débordantes de bruit, Ezra avait fini par quitter la pièce principale pour s'isoler dans le bureau de son hôte. Elle avait les joues un peu rouges, la tête embrumée, et visiblement elle avait dû perdre son verre au cours de la soirée parce qu'elle buvait directement au goulot de sa bouteille de vin. Elle se sentait débordée par le sentiment de sociabilité, la jauge prête à exploser, et sa première pensée pour palier à ça fut de proposer à Phoenix un petit roadtrip hors civilisation. Mais son idée glissa en dehors de son esprit aussitôt que son regard se posa sur une pile de paperasse désordonnée sur son bureau. Elle approcha et se laissa tomber dans le fauteuil, avec l'impression que son corps pesait une demi tonne. Elle prit une autre gorgée et commença à survoler les textes qu'elle voyait. Elle posa la bouteille par terre et attrapa une liasse de papiers pour les rapprocher, commençant à lire, à la recherche un peu vaine d'indices sur le Chapitre Final.

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▬ Mer 30 Nov - 2:24 ▬



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Elle s'est envolée comme s'envole les colombes qu'on libère, qu'on délaisse au monde plutôt qu'aux cages argentées. Elle s'est envolée, l'énigmatique petite chose qu'il essayait de lire avant que les pas n'aient à résonner, avant que les conversations, les rires et l'euphorie n'aient à tout surplomber. Les heures défilent sans être comptées, elles s'étiolent comme tombent les cendres en des enfers profondément creusés. Et il a brillé, Isaac, par les mots et la présence. Il s'est mis à scintiller, spectacle de mots qu'il a laissé se jouer – jusqu'à s'épuiser, jusqu'à sentir la brûlure plus pressante contre la trachée. L'ivresse qui force les membres à tanguer, la mémoire qui ce soir s'amuse à torturer plus qu'à apaiser. Le néant plutôt que ces cieux imaginés. Le vide qui ronge, qui s'approprie plus de terrain dans cette carcasse infectée. Il s'est laissé prendre au jeu des malins embusqués, l'idiot dont le coude s'est trop levé. Et quand l'attention se détourne de son timbre, de cet esprit dérangé, il fuit et s'éloigne, erre dans l'immense salle animée. Un semblant de calme pour pouvoir souffler, pour se défaire de cette espèce de poids qui écrase brutalement la poitrine depuis quelques minutes désormais. Les pas sont tremblants, désordonnés – il s'abandonne là où nulle âme n'ose s'avancer, en ce repaire saccagé que bien des feuilles peuvent recouvrir, des textes oubliés que l'âme s'était mise à cracher. La tristesse d'un encéphale anémié, rongé par la douleur qu'il s'essaie à réprimer. Les souffrances qui persistent à le condamner, la mémoire de ces années où une présence, une seule, parvenait à lui offrir un semblant de vitalité. Claire envolée, elle aussi. Claire éloignée, fuyant le chaos qu'il représente, la folie qu'il suinte en ce projet que l'un des murs abrite. Il s'était trop perdu déjà à l'époque, Isaac, dans cette folie de révolte, dans ce besoin de renaissance. Un monde littéraire qu'il pensait pouvoir changer, faire évoluer – la liberté des mots qu'il voulait absolument prôner, tout en reprenant ce qui avait déjà été fait. Se servir, sortir ces mots de leur contexte pour en dénoncer l’aberration des anciennes et nouvelles œuvres trop conditionnées. Elle avait assisté à sa déchéance, la demoiselle – elle avait vu ces névroses se distiller jusqu'à corrompre complètement les pensées du blond qui s'y laissait drainer. Elle a fuit, pour se préserver – l'abandonnant alors à ses ténèbres puisque rien ni personne ne saurait l'en écarter. C'est sur elle qu'il avait écrit, ces nombreuses pages parlent de cette magnificence qu'il a manqué d'entacher ; autant que du trou béant qu'il ressent dans les tréfonds de son être à chaque nouvelle journée commencée. Ce rien qu'il croit pouvoir combler par ces venins abusés, par cette folie qui placarde ces pages arrachées au mur détérioré. Le Chapitre Final n'est qu'un vaste chaos de citations que l'aliénation croit pouvoir parfaire au fil des années.

Et il s'est avancé, Isaac, dans ce royaume de souvenirs emmêlés. Il cherche un refuge à tout ce qui en lui s'est animé – jusqu'à être coupé dans son élan, les prunelles qui accrochent la silhouette qui s'est risquée jusqu'en ces lieux maudits et méprisés. Cette première arrivée qu'il reconnaît, à qui un sourire est délaissé avant de constater l'immondice qu'elle tient entre ses doigts fins. Page abîmée où bien des ratures et des traits violents peuvent résider. Les maux portés qu'il recopiait sur cette pauvre feuille innocente, mais molestée. « You'll be disappointed if you really want to read all of that. » Parce qu'il n'y a nulle aventure en ces lignes, nulle créature imaginée, nul animal qu'il aurait humanisé. Ces histoires ne sont que des chapitres de vie qui se sont confondus les uns aux autres dans cette déchéance qu'il accentuait. Plus triste, plus noir, plus douloureux que cette espèce de légèreté qu'il a d'ores et déjà pu publier. « What are you doing here ? » Qu'il demande finalement avant de s'offrir une place sur le bureau à portée, laissant tomber au sol tout ce qui pouvait y traîner pour mieux s'y installer – mieux s'y allonger. Les paupières closes, la cigarette précédemment allumée qu'il fait parfois remonter jusqu'aux pulpeuses rosées. Là, une invitation à rejoindre encore cette intoxication qui n'est plus à cacher, le paquet qu'il lui tend pour la laisser se servir après avoir déposé son verre sur ses côtes à peine soulevées. « You don't mind if I'm stay with you ? They're boring... as fuck. »          





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▬ Mar 20 Déc - 9:53 ▬
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Juin 2022.

« You'll be disappointed if you really want to read all of that. » Plongée dans cette lecture au sens à tout jamais perdu, elle avait feuilleté les pages éparpillées sans réfléchir. Elle en avait oublié le Chapitre Final, trouvant ce qu'elle avait entre les mains bien plus intéressant. Un esprit tourmenté, des connexions insensés, des réflexions que tous avaient déjà eu dans leur vie mais que peu avaient le courage d'assumer. Ezra avait bien conscience qu'elle n'avait probablement rien à faire ici, qu'elle n'avait sûrement pas le droit de toucher à tout ça. Mais elle était saoule et, de manière générale, insouciante. Avec un peu plus de clarté dans les idées, elle se serait probablement rendu compte que les notes tordues couchées sur le papier s'apparentaient plus au journal intime qu'à un récit et elle aurait aussitôt reposé la liasse de notes personnelles. Elle n'était actuellement pas en mesure de penser à tout ça. Alors elle lisait, sans chercher trop à comprendre, sans chercher à faire des liens entre les anecdotes. Elle s'abreuvait juste de cet esprit qu'elle avait longtemps suivi sur les réseaux sans pouvoir en faire un portrait réel. Aujourd'hui, elle pouvait mettre un visage sur des mots. « Au contraire... C'est encore plus intéressant que ce que j'espérais. » Elle daigna enfin relever les yeux vers lui lorsqu'il balaya l'entiereté de son bureau pour s'y aller. « J'ai dépassé mon quota de bruit. » justifia-t-elle. « Et toi ? » Il était chez lui, évidemment, mais il aurait pu aller n'importe où ailleurs que dans cette pièce. Elle refusa une fois de plus la cigarette mais se pencha pour ramasser la bouteille de vin qu'elle avait posée par terre. Elle avala une gorgée et reposa les quelques feuilles froissées qu'elle tenait sur un coin du bureau, dans un équilibre précaire. « C'est toi qui les a invité. » lui rappela-t-elle avec un petit sourire amusé. Ses paupières devenaient lourdes, son corps était de plus en plus ramassé dans le grand fauteuil, et elle avait terminé près des trois quarts de la bouteille. Son esprit frôla l'idée d'appeler un Uber, qu'il balaya aussitôt. Elle s'endormirait probablement dans la voiture. Elle posa la bouteille le plus loin possible du siège -attentive à ne pas la faire tomber par mégarde- et se leva pour venir poser ses fesses sur le bureau. Elle étendit ses jambes et donna des petits coups de fesses sur le côté pour que l'écrivain lui fasse de la place, puis s'allongea à côté de lui, se moquant bien de la fumée qui pouvait venir jusqu'à elle. Ses yeux se perdirent sur le plafond et elle sentit sa tête tourner, sa main agrippant le rebord du bureau dans un réflexe. « Ton esprit est toujours aussi chaotique que tes notes ou c'est par phases ? » Un premier frisson, léger, agrippa ses bras, la peau froide. La fatigue l'assommait, et pourtant elle n'avait pas envie de dormir. Le temps semblait s'être arrêté, elle n'avait aucune idée de l'heure qu'il était.
(c) AMIANTE


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Bathe in kerosene
Monster. How should I feel? ☽ Creatures lie here looking through the window. That night he caged her, bruised and broke her.
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Isaac Wrynn
Isaac Wrynn
first thought, best thought

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : downtown ; dans un palace bien trop grand, bien trop couteux. dans un palace où règne ces effluves de débauche que son frère semble y avoir laissé.
ombres et névroses : alcoolique qui s'ignore, dépendant des poisons qu'il n'a de cesse de réclamer. la mémoire qui vacille de plus en plus, lui qui se convainc de tout oublier volontairement. faux semblants qu'il persiste à distribuer, une paix d'esprit feinte quand il ne fait qu'un peu plus se déchirer.
cicatrices : 209
crédits : tetradke (c) astra (c)

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▬ Jeu 5 Jan - 2:40 ▬



Something at the
edge of space
CODAGE PAR TETRADKE


once king of roses, now lord of gold. blessed with the gift of gilded touch. the gods themselves envy my hand, fate wields its knife to cut the thread. in my perfection i have no want ; a folly as fatal as sin. yet eyes still glint with greed untold has now become the end of me.




Il n'a esquissé qu'un sourire. Un rictus à peine marqué sur les pulpeuses sous ce qu'elle prétend y trouver – de l'intérêt. Croyance qu'il ne lui offre pas, ces pages sont vides de clarté, vides de vie en vérité. Il n'y a rien que les tourments, rien que les maux exprimés ; abandonnés sur quelques morceaux de papier. Pourtant, il n'y revient pas, cette idée qu'il lui laisse volontiers. Qu'elle s'en berce, de cette curiosité. Qu'elle y succombe puisqu'elle n'éveille finalement qu'une forme de liberté. C'est ce qu'il voudrait protéger, un terme qu'il n'aspire qu'à redorer. La liberté, elle qui souhaitait lire n'a fait que l'oser. Et n'en résulte de sa part nulle honte, nulle colère ; seulement amusé, Isaac, qu'elle puisse trouver son compte dans ces absurdités. Elle qui lui semble aux premiers abords si vivante, si ambitieuse. Pleine d'une énergie folle que peu peuvent se vanter de posséder. Elle aurait mieux à faire qu'à perdre son temps sur ces effroyables futilités – et pourtant. Le bruit qu'elle dénonce, qu'elle expose en cause à cette retraite trouvée. Il ne peut qu'acquiescer, souriant même lorsqu'elle lui rappelle qu'il est celui qui a tout provoqué, lui qui méprise désormais ceux qui se tiennent dans les pièces d'à côté. Lassé, ce n'est plus un secret. Rapidement rattrapé par cette haine du monde qu'il se doit de fouler. Univers dirigé par mille et une lois, mille et une conventions que tous s'affairent à suivre pour ne pas s'égarer. Idiots qu'ils sont, idiots dont elle ne semble pas vraiment faire partie. Aussi, il laisse faire – il offre cette place réclamée. Il s'est décalé pour lui permettre d'adopter cette même vue, cette même immensité que le plafond ne semble pas pouvoir réprimer. Il y a un au-delà derrière le matériel auquel ils se laissent tous tenter. Il laisse faire, le silence en pénitence salvatrice malgré le bruit de fond qui continue de gronder. Vient alors cette interrogation, revoilà la curiosité. Le sourire s'est accentué, bien installé sur les pulpeuses tandis que les paupières se sont baissées, fermées. Il ne se souvient qu'à peine de tout ce que ces pages peuvent avoir à raconter. Il y a ces parties de mémoire mal rangées, ces quelques images qui lui restait d'un passé avorté – d'un avenir qu'il ne possédera jamais. Claire et les sentiments qu'ils ont partagé. Dieu et ces prières qu'Il n'a jamais exaucé. Son père et les dires qu'il lui confiait. Un monde d'ailleurs. Un monde d'antan. Une autre vie, peut-être, mais qui marque encore ses séquelles sur l'esprit embrumé. Ce n'est qu'un souffle qui s'échappe plus qu'une réponse. L'esprit va et vient, tangue en quelques mouvements réguliers. Balancier rythmé qui oppresse autant qu'il parvient à le réconforter. Les songes vont partout et nulle part, ailleurs et ici dans la foulée.

Si elle savait.

« In chaos, there is fertility. » Vieille citation est citée, la mémoire qui s'amuse à le lui rappeler. Là, la courbe aux pulpeuses n'a fait que s'agrandir pour parfaire cette folie qu'il ne tient plus à cacher. « It's always the same. I write those things to be sure I'll forget them later. » Si tant est que tout ceci est du sens. Il prétend oublier, n'a jamais fait que se souvenir de tout ce qui l'a brisé. Et l'azur se révèle, posé sur le plafond qu'il avait momentanément quitté. Les phrases s'emmêlent qui lui viennent par millier. Les mots sont légion qu'il ne sait parfois plus comment trier – jusqu'à s'en faire douloureux, jusqu'à torturer l'âme qui ne parvient plus à se stabiliser. L'alcool et le reste en anesthésiant – il ne fait que survivre quand beaucoup l'imaginent jouir de ce qu'il peut posséder. « Look at this light. Là, l'un des spots lumineux du bureau qu'il désigne. La main levée qui ne tremble plus, qui ne fait que montrer. All the sparks you're gonna see if you keep looking at it will be some word you can use to describe what your mind's trying to say. When I come here, I stand right here, looking at it and then... I write what I think with the words that the light give me. » Il continue de la contempler, se pli à son propre exercice pour parfaire ce qu'il vient d'instaurer. « It's chaotic, you're right about that... but it's also instinct, y'know ? This is the truth, the one we keep inside us sometimes for too long. What you just read... it's me without filter. And to be honest, I'm scared by the fact you've liked it... » Amusé, cette fois, dans ces dernières prononcées. Amusé, parce qu'elle n'a fait que poser un œil sur l'immonde maelstrom dans lequel s'est engouffrée l'âme depuis des années.           





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ambrosia
once king of roses, now lord of gold. blessed with the gift of gilded touch. the gods themselves envy my hand, fate wields its knife to cut the thread. in my perfection i have no want ; a folly as fatal as sin. yet eyes still glint with greed untold has now become the end of me.

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Ezra Maalik
Ezra Maalik
boom, bitch

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sanctuaire : le terrain vague des mcnulty
ombres et névroses : Une grande cicatrice de brûlure sur le haut du bras, cachée par un tatouage : un lac, le ciel étoilé, comme une minuscule galaxie, et le reflet d'un chien dans l'eau ; aucun piercing, pas même aux lobes d'oreilles
cicatrices : 356
crédits : Psyborg

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▬ Mer 25 Jan - 21:40 ▬
Something at the edge of space
Don't you be afraid, everything will change. You and I jumping off the edge. They say dreamers never die so, come and fly, come and fly, come and fly away with me.


ft. @Isaac Wrynn
Juin 2022.

Ce soir, dans la paix et la quiétude, les paroles d'Isaac étaient émouvantes, belles à entendre. Elles entraient en accord avec la vision de la vie d'Ezra, optimiste et lumineuse. Six mois plus tard, elles ne seraient plus qu'un vague souvenir creusé au fond de son esprit, pratiquement éteintes, sans plus aucune saveur ni couleur. Elle ne savait pas à quelle profondeur de chaos l'écrivain s'était laissé tomber mais elle n'imaginait pas à quel point elle trouverait ses paroles grotesques lorsqu'elle l'y aurait rejoins. Point d'exutoire aussi sage que l'écriture pour l'artificière, qui aurait aimé retenir les paroles qu'elle avait pourtant répété dans son esprit une bonne partie de la soirée avant de s'endormir. In chaos, there is fertility. Et dans la mort de l'âme, qu'y avait-il ? Pure scientifique, Ezra ne comprenait pas grand chose aux métaphores et à l'art des lettres. Elle n'était douée que dans les calculs et les formules mathématiques, et seule la beauté des chiffres, qui offraient quelque chose de logique, de traçable, de prévisible, formait une harmonie à ses yeux. Elle appréciait un bon livre, elle aimait les jolies phrases, la façon qu'avait une bonne ponctuation de donner un rythme et une ambiance à tout un univers, mais elle était incapable de concevoir l'accumulation de phrases dans la tête de quelqu'un avec une imagination, l'écriture, la correction... Et ces lumières au plafond, desquelles il tirait ses mots, n'étaient que des lumières. Et les points lumineux qu'il voyait n'étaient que les myiodésopsies s'interposant entre la rétine et la lumière émise. Une réaction purement biologique qui, personnellement, lui donnait juste mal au crâne. Elle tourna la tête vers lui, un petit sourire doux et bienveillant sur les lèvres. « Je suis désolée, je n'aurais pas dû. Mais je te promets que ça restera là... » Elle leva sa main pour la poser doucement sur son front. Puis, elle se redressa sur la table, et laissa pendre ses jambes dans le vide, laissant le temps à son cerveau de comprendre qu'il venait de changer de sens, ce qui n'était pas une mince affaire vu son taux d'alcoolémie et l'heure avancée. « Peut-être que j'ai aimé parce que je suis aussi chaotique, mais d'une autre façon ? » Elle laissa ses pieds glisser par terre et, quand elle fut sûre qu'elle n'allait pas s'écrouler, elle se tourna vers lui. « Je vais rentrer chez moi. J'ai été heureuse de te rencontrer, merci pour cette soirée. » Elle attrapa un stylo par terre, et un post-it vierge sur lequel elle écrivit son prénom et son numéro. « Si tu te souviens de moi demain, et que tu veux remettre ça... Mon studio et mon bar ne sont pas aussi grands que les tiens, mais j'ai de quoi tenir la nuit. » Elle se pencha doucement pour lui coller le post-it sur le front, d'une pression très légère, puis elle sortit du bureau et s'échappa de l'appartement.
(c) AMIANTE


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