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 there ain't no time to waste | sosthene

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Phoenix Ledger
Phoenix Ledger
popular monster

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : midtown. un appartement bordélique qu'il partage avec akim. un terrain neutre et sécuritaire pour ces deux frères de différentes mères qui n'aspirent qu'à se relever.
ombres et névroses : tatoué jusqu'au bout des doigts, la musculature dessinée grâce à son année de prison et entretenue, gardée, cicatrice à la joue droite qu'il doit à celui que euros a choisi d'aimer. médiocre gestion de la colère qu'il peine à dompter. c'est un hyperactif que rien n'a jamais su apaiser.
cicatrices : 726
crédits : chat.noir (c) astra (a)

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▬ Ven 3 Juin 2022 - 1:46 ▬



there ain't no time to waste
CODAGE PAR TETRADKE


Run, my love, I'm back from the dead. Let it go, it's all in your head. Oh, I could not believe that you will never let it be And nobody knows all the trouble you've seen. I get it, sweetheart, we're always "low, low, low", You're always pushing me away, but then you're pulling me close. So let's make a toast to all the years we've wasted, Hold your glasses high for all the tears we've tasted. I'm different now, you're distant how Will we ever work this out ?




L'endocarde qui peine à pomper, le sang semble se coaguler. Il y a cette pression qui s'accentue, qui force les nausées. Là, le souffle s'est mis à manquer et les songes se sont emmêlés. Douloureux souvenirs, lame acérée qui s'enfonce dans les chairs marquées, qui creuse jusqu'à s'approprier le pauvre muscle qui s'est mis à agoniser. Quelques images, quelques souvenirs. Quelques mirages aux mille et un orages. Exténué, déjà. Sommeil qui manque, qui cerne la peau sous les prunelles dépareillées. Les certitudes se sont brisées, sérénité fut trop secouée. Il a en tête les traits de la demoiselle qui s'était présentée, présence qui fond sur ce que la mémoire s'est mise à ressasser. Un temps ancien, une époque révolue – un chapitre de vie qu'il pensait avoir enterré, qu'il pensait dissout dans l'oubli invoqué. Raté. Aussi, c'est pour que cessent les doutes qu'il remonte les grandes allées, qu'il laisse le moteur ronronné ; vitesse exagérée. Patience s'est étiolée, les malins l'ont rongé. Il y a ces voix qui grondent, qui s'amusent à tout déranger. Exténué, déjà ; parce que les veines manquent d'imploser, parce que ce palpitant s'est affolé. Desséché. Il se souvient avoir cherché, putain qu'il s'y était épuisé. Eux, ces êtres qui manquent encore à cette existence pour lui offrir cette part manquante, pour lui rendre cette pleine entièreté. Le souffle est court, la trachée est serrée. Bile saccage la gorge pour l'obstruer. Il s'est perdu, Phoenix, les émotions emmêlées, entrelacées à couler en des sables mouvants trop bien ignorés. Il devait se relever, il devait retrouver cette splendeur d'antan puisque ses horizons s'étaient dégagés. Vanité qui s'est approchée, qui s'est risquée à pleinement l'embrasser. Corrompu, gangrené. Il n'y a plus que ces ténèbres pour l'accompagner, que ces cauchemars pour revenir hanter cette paix qu'il pensait pouvoir s'approprier. Il croit hurler, tient ce silence entre les dents serrées. Il croit faiblir, l'adrénaline pourtant présente en fondation pour cette misérable stabilité. Là, la façade qu'il guette, sur laquelle le regard s'arrête – et les questions s’enchaînent, trop nombreuses, rivières de détails qui se déversent sur la raison qui s'en était éloignée. Si faible, si brisée. Pauvre petite essence qui croit ici pouvoir imploser. Et il guette encore, s'affaire à contempler les ténèbres avant que les phalanges n'attirent l'attention, les tremblements multipliés. Il perd pied, l'homme – il croit s'égarer, naufragé dans l'océan de tout ce qu'il avait laissé lui échapper. I should have know this before. Mais le temps a passé, le trait était tiré. Les sentiers l'en avait dévié, il s'était aventuré au-delà de tout ce qui pouvait encore le retenir ; ces fantômes du passé. Celui-là même qu'il s'apprête à toiser, cette autre qu'il avait laissé s'immiscer sans imaginer tout ce qu'elle pouvait être, tout ce qu'elle pouvait représenter. Et il y a l'écho de quelques rires lointains, ces bras refermés sur ces petits êtres qu'il essayait de préserver – cette volonté de fer de s'épuiser pour qu'ils puissent prospérer. I should have seen it. Mais loin, si loin de cette ancienne réalité. Si loin, Phoenix, qui peine encore à réaliser ce qui est en train de s'imposer.

Les tremblements, eux, n'ont pas cessé – plus appuyés.
La voix s'est bloquée dans la trachée, murmure simple qui s'en échappe, les poumons oppressés.
« Fuck... »
Et le filet d'air est expiré, recraché – mégot qu'il abandonne sur le côté.
Elle s'est relevée, cette carcasse agitée.
Hauteur retrouvée, le regard qui peine désormais à se relever.

Il s'est risqué jusqu'en plein cœur de cette foule rassemblée. Crépuscule règne sur les rues en partie désertées. Il n'y a plus que ces néons, plus que ces lueurs faiblardes pour aider cette vue à se concentrer. Silhouette qu'il essaie d'accrocher, mais l'âme qui s'amuse à rappeler celle qu'il pensait avoir effacé. Plus fine, plus petite, plus frêle. Et les battements contre les côtes ont la violence des torrents de grêle. Il croit paniquer, s'est seulement figé. Là, cette figure ancienne – cette présence qu'il s'est mis à redouter. Les doutes, plus puissants que jamais. Ils infectent jusqu'à ce courage qui devait pleinement scintiller. Vanité. Lâche qu'il est, qu'il a toujours été – et pourtant, la faille s'amenuise, rapproche les entités d'un autrefois entaché. Il s'est avancé, Phoenix, ce sourire qu'il croit pouvoir forcer ; maigre, si faible sur les lippes qui n'ont pas encore bougé. Là, l'attention rendue un instant aux bouteilles exposées, à ces vices qui réclament de régner pour tout apaiser. « Hey, yo. » Comme si de rien n'était, feinte qu'il empoigne dans la foulée. Le masque qu'il a abaissé, les sursauts des phalanges masquées par cette espèce de pénombre qui peut ici gouverner. À l'abri, Phoenix ; à l'abri des attentions trop curieuses qui auraient à suivre cette irréalité. « Sorry for those weird messages. » Parce qu'il s'y était précipité, parce qu'il n'avait en l'instant pas même hésité. Il s'était enfoncé dans cette volonté sans en mesurer toutes les conséquences qu'il aurait alors à encaisser. Au pied du mur, sans possibilité de retraite. Cette fois, il a senti les liens entourer les chevilles pour l'y condamner. Aussi, le coude est venu se poser sur le comptoir à porter, décontraction feinte et parfaite par ce besoin d'accalmie dans l'encéphale qui s'est fissuré. Il a mal, le tatoué. Souffrance aiguë qu'il ne peut parer maintenant que les faits sont là, le regard dépareillé qui s'attarde sur les traits qu'il a souhaité une fois encore approcher. Il y a comme un soupçon de déjà-vu, un potentiel leurre de cet esprit désorienté. Le même que lorsqu'elle s'était imposée ; elle, parcelle de clarté qu'il a laissé lui échapper sans imaginer tout ce qui aurait pu les rapprocher. Ce même sang maléficié. Un verre, il a besoin d'un verre. Liqueur réclamée, les verres pour lesquels il se doit désormais de patienter. « So, what's up ? » Parce que manquent encore ces mots qu'il aurait à prononcer. Con, Phoenix – il a l'air con désormais. Il devrait y voir l'occasion de tout réparer, de clamer les vérités qui leur ont possiblement échappé. Il les a cherché, pendant des mois et des mois, à pleinement s'y noyer. Âme errante qui pourtant s'arrête, délaisse ses profondeurs puisque les voix chantent ces possibilités d'unicité. Il veut y croire, pourtant prêt à subir le même assaut brutal que ce père était pour la première fois confronter. Ils ont vécu, ils se sont défaits de ce qu'ils étaient – gosses maudits que la clémence semble avoir tout de même caresser.                     





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❝ insane ❞
I'm reminiscin' back to both of us laughin'. Playin' old records, thinkin' every one of 'em's classic. Windows down, we on the street up in Michigan rappin'. We talked about it, but never really knew it could happen. My confidence about as low as the gas is, we didn't have the money for it, so we'd turn the key backwards and sit in parking lots for hours till the battery crashes. I think that we related 'cause both of us were lookin' for answers. I know you've been callin', sorry I never call back. I know I've been distant, you know I never meant that. »
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Sosthene Ledger
Sosthene Ledger
the moon

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : En colocation avec Eliott (puis Adam, Archie, Aaron, selon qui est là) à Midtown
ombres et névroses : Double face, double genre, il est pareil à la lune, changeant entre venus et mars, luttant contre ses démons et ses faiblesses pour se donner le droit d'exister
cicatrices : 135
crédits : Dem'

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▬ Ven 3 Juin 2022 - 17:01 ▬
There ain't no time to waste

Sosthène Ledger & @Phoenix Ledger

27 mai
La vie et ses rebondissements... C'était quoi cet alignement de planètes étrange depuis la Saint patrick? Avait il contrarié le grand patron du trèfle? Non parce que quand on résumait les choses... Aaron, apprendre qu'il avait une famille biologique, le mariage de Lorna, le traumatisme d'Archie, Aaron ET Archie, le déménagement en colocation avec Eliott, ARCHIE... Ca commençait à faire beaucoup, non? Il était plus habitué à encaisser autant d'émotions, parfois très contradictoires, depuis qu'il n'était plus infirmier. Déjà, il s'était méchamment refermé et avait limité les contacts avec le monde extérieur, minus Archie, mais c'était vraiment pas le meilleur plan pour sa psyché... Il était, en dépit de son besoin de solitude récurrent, un animal social... Juste... Un type bizarre. Il avait souvent besoin de se retrouver avec lui même, mais supportait très peu d'être vraiment tout seul... Sauf quand il était seul à deux avec Archie et que le simple fait de vaquer à leurs occupations dans la même pièce sans pour autant interagir directement, là, c'était un peu le paradis du Soso... Mais voila, récemment, il avait passé énormément de temps avec Archie, pire que son ombre... Il avait manqué de le perdre et rien que la possibilité l'épouvantait jusqu'au fin fond de lui même... Seulement, il s'était habitué à ne plus être autant en contact et peut être que là, il avait besoin de souffler un peu... Alors il avait décidé de sortir, bien qu'il se soit fendu d'une story insta avec localisation du bar pour rassurer le MacArthur. Il allait rester la tout le temps qu'il allait resté dehors et il lui enverrait un message une fois qu'il aurait trouvé son lit, qu'il y soit seul ou non, d'ailleurs... Il lui passerait ce détail, mais dans l'absolu, il essayait au mieux de conforter le trauma du jeune homme sans pour autant entraver sa propre liberté. Equilibre peut être un peu perilleux, mais il tenait à le faire, pour le bien de tous...

Ce à quoi il ne s'était pas attendu, cependant, c'est de recevoir des DM d'un mec qu'il avait croisé en soirée, plusieurs mois auparavant... Ils s'étaient ajoutés parce que leurs prénoms respectifs étaient tellement hors du commun qu'ils s'étaient marrés la dessus pendant plusieurs heures... Du coup, il s'était un peu fait passé au grill et attendait maintenant le monsieur, qui avait l'air pas super bien, mais qui voulait lui parler. Il s'était assuré qu'il allait pas bougé et tout et effectivement, il était au comptoir quand il se fit approcher. Il tourna sur son tabouret pour sourire à Phoenix.

"Oi Mate! No problem! Want a drink? I need a refill!"

Après la confirmation, il fit signe au serveur, observant en coin cet homme qui, pour une raison qui lui échappait, avait voulu le voir... Ils s'étaient bien amusés ce soir lointain, mais à part ça? Et malgré tout... Il sentait quelque chose de plus derrière ça... comme une intention cachée... Mais peut être qu'il se trompait... Il n'était pas forcément le meilleur juge à l'heure actuelle, avec tout ce qui agitait son esprit... Une chose était sûre, l'été allait être agité et il fallait qu'il s'accroche... Pour lui, pour ceux qui comptaient aussi... Et qu'il arrive le mortel anniversaire de la fin de sa carrière de soignant... Il eut un tic nerveux, repassant plusieurs fois son pouce sur le coeur brisé tatoué sur son majeur, comme pour rester en phase avec une réalité. Il remercia le serveur et pencha un peu la tête, dardant son regard souligné de noir sur cet autre dont les traits n'étaient pas sans lui évoquer quelque chose...

"A lot happens during past two months... Not easy to figure it out and pass over... And you? you seems a bit anxious, nah?"

Trop naturel cet être entre deux eaux, se tenant à l'équilibre des mondes sans vraiment savoir s'il trouverait un jour sa place de façon pleine et entière... Il commençait à entrevoir l'espoir de s'y retrouver, mais il ne s'attendait pas à ce que certaines pièces du puzzle viennent à lui sans qu'il ne le cherche.

"Hope you don't mind to stay here? I've promise a friend to stuck here, so..."

Il ne voulait pas mentir à Archie, alors il resterait là où il était ou il rentrerait chez lui, mais inviter un inconnu chez soi pour un dernier verre, c'était connoté, même si dans son monde, ça pouvait arriver sans le moindre sous entendu sexuel... Mais il était peut être simplement trop pur pour ce monde...

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Ecclesiastes 4:12
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sanctuaire : midtown. un appartement bordélique qu'il partage avec akim. un terrain neutre et sécuritaire pour ces deux frères de différentes mères qui n'aspirent qu'à se relever.
ombres et névroses : tatoué jusqu'au bout des doigts, la musculature dessinée grâce à son année de prison et entretenue, gardée, cicatrice à la joue droite qu'il doit à celui que euros a choisi d'aimer. médiocre gestion de la colère qu'il peine à dompter. c'est un hyperactif que rien n'a jamais su apaiser.
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▬ Jeu 16 Juin 2022 - 3:04 ▬



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Lueur de clarté s'était mise à briller. Elle était pleine d'étincelles, pleine de ces promesses pour lesquelles il aurait tout donné. Mais l'air, traître, devenu vicié. L'air qui change, l'oxygène qui manque. Il y a ce manque qu'on lui a rappelé, ces ruines d'antan qui se sont mises à vibrer. À trembler. Tornade improbable qui s'affaire à tout dévaster, qui vient annoncer son règne sur les pauvres châteaux de sable qu'il s'était risqué à monter. Une forteresse, un tour pour ces souvenirs défraîchis que le temps ne parvenait pas à emporter. Les liens d'une famille déchirée qui semble se renouer, qui cherche à braver les vitres sales derrière lesquelles ils furent enfermés. Il y a ces silhouettes qui lancinent, qui dansent encore quand les rêves sont vides et les cauchemars cléments. Il a ces spectres immatériels qui vont et viennent pour rappeler quelques noms, quelques murmures égarés. Des prénoms qu'il avait peut-être trop scandé, des syllabes qu'il avait tant répété comme dans l'espoir qu'on lui rende ce qui fut arraché. Des liens, c'est l'idée. Des liens qui n'auraient dû être déchirés puisqu'ils étaient liés, puisque le sang qui s'écoulait dans les veines séparées n'était que similitude que rien et personne ne serait à même de renier. Et pourtant. Les années se sont écoulées, écrasées comme les marées sur les carcasses échouées. Il ne reste plus rien de ce passé, rien qu'une illusion d'un pitoyable portrait, rien que l'écho de quelques rires que les malins semblent pouvoir transformer. Litanie dangereuse pour cette stabilité qui, ce soir, s'est remise à chanceler. Lui, c'est lui qu'il est venu chercher – sur lui que bien des doutes peuvent désormais se porter. Il avait ignoré, la perdition jusqu'à l'endocarde qui refusait d'ouvrir les portes de ce qui fut longtemps enterré. Il s'était éloigné de ce sentier, Phoenix – il s'était éloigné de cette douleur trop violente que les épaules n'étaient plus à même de pouvoir porter. Il avait baissé les bras, après près d'un an de recherches acharnées. Il avait abandonné puisque tous les chemins n'étaient qu'impasses, puisque les jambes s'étaient trop écorchées. Gamin s'est retranché dans sa folie pour essayer de parer à ce manque qui aurait tout surplomber. Mais là, les chairs saignent des plaies que rien, jamais, n'a réellement refermé. What's up ? Want a drink ? C'est si banal, à la fois si déchirant. Ça creuse encore les failles jusqu'au palpitant qui s'est laissé enchaîné sous les chants oppressants. Et il n'a osé qu'une courbe sur les pulpeuses, l'homme effrayé. Rien qu'un rictus silencieux tandis que les prunelles persistent à s'y aventurer. Elles vont, viennent, longent les traits jusqu'à se défiler. Il est perdu, terrorisé. Comme par le passé, comme si ces vingt années n'avaient jamais existé. Gosse qu'on replace devant ses traumatismes pour essayer de les apaiser – à quoi bon, finalement ? Il avait échoué, il ne les avait pas retrouvé. La culpabilité est là que rien ne saurait chasser. Définitive, ferme, marquée comme au fer rouge contre les corridors de cette âme opprimée. « A lot happens during past two months... Not easy to figure it out and pass over... And you ? You seems a bit anxious, nah ? » S'envole l'éclat indompté. Un rire qui brave la frontière d'ivoire pour résonner. Maigre, mais sincère. Surprit en vérité, prit de court par cette remarque qu'il aurait pu appréhender. Anxieux, dépassé – déphasé. L'histoire de sa vie, un chapitre en dent de scie qu'il n'a visiblement pas fini. « Hope you don't mind to stay here ? I've promise a friend to stuck here, so... »

Il l'a levé, son verre – pour acquiescer.
Un vieux réflexe, poussé qu'il est par une ancienne entité.
Vieille compagne des tréfonds qui revient le hanter.
Le voilà qui doute, qui tremble, qui ne sait plus réellement comment respirer.
Une gorgée. Finalement le verre tout entier.
Cul sec, et bien des promesses une fois encore sont bafouées.

« It's okay. I don't mind. » Un haussement d'épaules et cette hauteur qu'il essaie de retrouver. Elle s'est échappée, cette prestance – elle fuit le pathétisme qui suinte désormais de cette carrure d'ordinaire un peu plus assurée. Il y a le poids de toute une existence sur ses épaules, des sacs pleins de bons et mauvais souvenirs. Des caisses qui débordent des rancœurs et des regrets. Haine et nostalgie, tristesse et fureur mêlées. Le tout en un cocktail qui déchausse le pauvre muscle sous les côtes, celui-là prêt à imploser. Au bord du précipice, Phoenix, l'âme entre les doigts qui cherchent à s'éteindre, à s'effondrer. C'était un semblant de paix qu'il s'était mis à chercher, mais le hasard n'a plus de miséricorde à lui accorder. « It's fine. We're good here. Lot of people, lot of noise, music, all that kind of shit everyone likes. You know... It's fine. » Hésitant, les phalanges qui trahissent cette anticipation incontrôlée – celle qui force encore les doigts à se crisper, jusqu'à creuser les paumes blanchies puisque malmenées. Parce qu'il s'est mis à chercher, Phoenix. Il cherche les mots qu'il aurait à prononcer, il cherche la meilleure manière qui soit pour aborder cet épineux et glorieux sujet. Paradoxe qui gronde, qui dépose son orage au-dessus de cet esprit embrumé. Et il croit y trouver ce courage nécessaire, cet élan perdu en des limbes méconnus. Vanité qui frappe, qui dépose son coup contre les songes emmêlés. Il n'a fait que réclamer un nouveau verre, une nouvelle dose d'ambre que la trachée aura à pleinement avaler. Potion de bravoure des lâches qui se respectent – en partie, en principe, il ne sait pas, ne sait plus, peut-être s'est-il fourvoyé. Doutes qui rôdent, qui guettent – impatients, voraces, tenaces. Doutes qui viennent, qui caressent l'épiderme jusqu'aux frissons qu'ils tenaient à provoquer. Ainsi se sont levées les prunelles dépareillées, abandonnées sur le faciès de celui qu'il est venu déranger. Un énième doute, une étrange certitude. Comme un instinct éveillé qui se serait mis à gueuler ; de grâce, que vérité soit clamée. « You know what ? Here the thing, I was wondering about your family. Naturel qu'il tente de retrouver, pauvre masque mal porté. Dieu qu'il fait au mieux, Ledger premier, rien que pour rendre les choses plus faciles – si tant est que l'opportunité lui soit laissée. Any brothers, sisters ? » Un premier pas, la gueule du loup franchie – dépassée. Et le néant qui s'installe, les marées qui s'agitent à l'entrée de cette caverne isolée. Le voilà seul, Phoenix, seul avec les souvenirs que ceux-là pourraient ne pas lui partager. Seul et apeuré ; petit garçon du passé qui se retrouve au milieu d'un labyrinthe aux mille et un secrets.                      





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▬ Jeu 30 Juin 2022 - 16:26 ▬
There ain't no time to waste

Sosthène Ledger & @Phoenix Ledger

27 mai
Il gardait ce sentiment étrange au fond de sa poitrine, comme s'il connaissait cet homme, pas seulement comme une connaissance de beuverie, mais un sentiment de... quelque chose de familier. Des petits trucs qui lui attirait l'oeil sans qu'il les note réellement... Il hocha la tête pour appuyer le propos de l'endroit. Un bar comme il en existait des milliers. Rien que du familier, encore... Ca devenait frustrant de savoir qu'il y avait un truc sous sa gueule et de ne pas mettre le doigt dessus...

"Ok... It's cool... And yeah, here or there, it's the same after all..."

Est ce qu'ils auraient l'air moins stressés ailleurs? Probablement que non... Les verres comme accessoire d'occupation des mains, ils sont face à eux même plus que face à l'autre. Ca virevolte et ça pique, mais ça ne dit pas son nom... Il joue avec son verre, avec cette bague qu'il porte. Homme entre deux réalités qui questionne le vide pour savoir ce qu'on lui veut. Ce soir, il sait qui il est, mais il ne sait pas qui est l'autre. Pas encore. Il a accueillit la demande de rencontre, mais maintenant qu'ils y sont, il ne sait plus si c'était une bonne idée, ni même comment on gère de nouvelles rencontres... Et pourtant, elle n'est pas nouvelle, ils ont déja picolés ensemble, ça devrait faire tomber des barrières, mais non... C'est comme si autre chose posait une chape entre eux et qu'ils voulaient chacun défoncer leur coté, sans pour autant avoir le bon outil pour ça... Enfin... Pas dit que Phoenix n'ait pas une massue, vu le coup qu'il venait de mettre sur la gueule de Sosthène. Il haussa un sourcil. Ceci n'était pas du hasard. Perdu, le regard dans les yeux vairons... Alignement de hasards formant une coïncidence si grosse que ça n'était rien de moins qu'un carrefour sur une autoroute de possibles alignés... Il but une gorgée pour se donner le courage de répondre.

"It seems I have many... But I don't know them... Don't know my biological parents neither... My last name is the only legacy of this..."

Il ne savait pas ce qu'il attendait de cette révélation, mais n'y avait il pas, sur ses traits, des expressions qu'il croisait dans le miroir? Des similarités qui pourraient tout et rien dire à la fois... et ce prénom si particulier... Phoenix. Sosthène. Des êtres uniques dans leur définition.

"And the only thing I've with me when my parents got me is a little pink pajama... with a frog... It's the clothes of my bear now, but I'm keeping it..."

C'était quelque chose qu'il avait toujours connu... Comme le vieux t-shirt avec bulbizarre dessus qui lui servait de doudou dans les jours plus compliqués... Est ce qu'il espérait que ça fasse écho chez son vis à vis? Peut être... Quand il avait eu l'information, ça l'avait pas vraiment secoué... Mais depuis, il s'était passé tant de choses que revenu face à la réflexion, il s'était dit que peut être il devrait chercher à les connaître... Mais finalement... Peut être que des réponses seraient apportées ce soir...

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Run, my love, I'm back from the dead. Let it go, it's all in your head. Oh, I could not believe that you will never let it be And nobody knows all the trouble you've seen. I get it, sweetheart, we're always "low, low, low", You're always pushing me away, but then you're pulling me close. So let's make a toast to all the years we've wasted, Hold your glasses high for all the tears we've tasted. I'm different now, you're distant how Will we ever work this out ?




Gronde l'instinct, gronde le besoin. Les voix s'emmêlent, se sont mises à geindre pour réclamer ces détails, ces quelques notes qui auraient à s'élever. Informations qu'il croit craindre, pour lesquelles finalement l'impatience en vient à régner. À bout de souffle, l'homme. Respiration courte qu'il essaie de canaliser, les prunelles qui vont et viennent – s'attardent tout de même sur celui qu'il est venu trouver. Il y a ce quelque-chose qui interpelle, ce petit rictus qui anime jusqu'à la mémoire, qui parvient à tout faire trembler. Familier, et pourtant méconnu. Similaire, et pourtant différent. Tout est là, sous le regard concentré. Tout est là, mais tout lui échappe sans qu'il ne puisse réellement y parer. Oui, finalement, qu'importe les lieux, les âmes qui virevoltent autour d'eux. Qu'importe le temps, les âges, l'usure qui se serait installée puisque tout est là, ancré. Tout, s'il ne s'est pas trompé. « It seems I have many... But I don't know them... Palpitant s'affole, agité sous les côtes qui ne savent plus comment se soulever. Le sang circule, mais se bloque. Les veines gonflent, manquent enfin d'imploser. Il croit pouvoir gueuler, Phoenix, d'ores et déjà tout affirmer. Prêt à revendiquer ce titre qu'il avait tant cherché à récupérer avant que l'espoir ne s'efface, avant que la vie ne l'en éloigne – avant que ce droit, quel qu'il soit, ne lui soit pleinement retiré. Avant, finalement, que les bras ne soient baissés. Don't know my biological parents neither... My last name is the only legacy of this... » Et il acquiesce, l'idiot, sans encore trop en dire. Il acquiesce puisque là seulement, l'esprit s'est mis à beugler. Il se souvient des syllabes sur lesquels ils avaient tant plaisanté, il se souvient de cette espèce de lien qui se tenait juste sous son nez. Et elle s'est mise à brûler, cette trachée serrée. Elle se calcine, s'embrase d'elle-même sans que les alcools légers n'aient à l'aider. Il s'y perd, dans le flot violent de tout ce que son passé en vient à soulever. Les émotions déchirées, les sentiments molestés et l'être, l'être tout entier qui se croit prêt à s'effondrer. « And the only thing I've with me when my parents got me is a little pink pajama... with a frog... It's the clothes of my bear now, but I'm keeping it... » Maigre, le sourire. Maigre, ce rictus qui en vient à s'élever. Si marqué par tout ce qui s'est immiscé, teinté de cette détresse, de ce chagrin que même les décennies n'ont pas su lui soustraire – et Dieu sait, où qu'il soit, qu'il a essayé. « I know, I remember it. » Qu'il ose faire entendre, les syllabes ânonnées, noyées dans l'ambre qu'il en vient à avaler. Une dose de courage qu'il s'est mis à chercher, comme un élan qu'il parviendrait à quérir dans cet irréel imposé. Il lui faut un instant, rien qu'une seconde pour pouvoir y songer – rien qu'un bref moment pour pouvoir prendre sur lui, apaiser les tempêtes orageuses qui se sont mises à gronder. Maelstrom de doutes et de regrets. Cyclone tortionnaire qui rappelle les souvenirs qu'il essayait d'enfouir pour ne plus laisser les plaies s'ensanglanter.

Mais elles sont vivaces, tenaces.
Elles restent, suintent la pourriture qui s'y est installée, vorace.

Le regard s'est détourné, abandonné sur un point excentré. Loin, loin de cette présence qu'il n'aurait peut-être pas dû approcher. Qui sait ? Mais le besoin, oh le besoin, il décharge sa faim sur tout ce qui parvient à faire subsister cette conscience effrayée. Vingt ans, ou presque. Vingt ans que tout s'est effrité, que les images se sont détériorées. Tout n'est plus qu'amas de couleurs ternies, danse de quelques ombres égarées. Ils s'étaient perdus. Ils s'étaient éloignés. Ils avaient été séparés – seule et dernière vérité qu'il voudrait désormais tant corriger. « I was for your sister actually. » Lointaine, la voix qui s'est exprimée. Plongée dans un monde qui n'appartient qu'à lui, seul détenteur restant du peu qu'ils avaient eu à partager. Seule victime des maux qui se sont immiscés quand les liens furent arrachés. « And I know it 'cause... It was me who stole it back then. » Sous la peau, sous les quelques lambeaux de chairs qui se sont mis à virevolter, il y a l'endocarde qui s'est mis à chavirer. Il croit étouffer, s'est seulement figé. Phoenix, à la lisière des frontières de l'inconscience. Nausées qui viennent, qui s'installent. Nausées qui se distillent dans l'encéphale. Il en devient lourd, cet air qu'il essaie d'inspirer. Si pesant sur les poumons compressés. Tout lui échappe, ce parfait contrôle n'est plus qu'illusion dans cette posture qu'il essaie de tenir – position salutaire pour ne pas fuir l'inévitable vérité. « You were asking for it, that cunt wasn't here to give you what you wanted so... I let you have it. » Un haussement d'épaules, cherchant à rendre les choses plus simples, plus banales qu'elles ne le sont en vérité. Certain, finalement. Certain de ce qu'il en vient à avancer, ces piètres confidences qui n'appartiennent finalement qu'à ce temps qu'il avait au mieux enterré. Et pourtant. Et pourtant l'y voilà, à tenter de tout raccrocher comme si sa vie, en cet instant, pouvait être amenée à changer. Parce qu'elle changera, à n'en pas douter. Elle changera si celui-là en vient à confirmer ce que l'âme elle-même s'est mise à fantasmer. Il avait tant cherché, et peut-être que les sentiers parviennent enfin à l'y guider. Une quête laissée de côté, pas moins importante pour autant. La seule qui ait vraiment du sens désormais, la seule qui puisse réellement donner de la légitimité à cette seconde chance qui lui a été accordée. « But they take you away. All of you and then... I tried. I swear I tried. » Là, ce soupçon de colère qu'il ne peut réprimer. Les prunelles qui se sont humidifiées, toujours posées sur ce point invisible qu'il persiste à lorgner. Ailleurs, mauvais. Nulle part, l'homme, en proie à ces démons qui ne l'ont jamais laissé en paix. Triste, aussi. Si triste de ne rien avoir pu faire de plus que simplement patienter. Espérer.                       





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❝ insane ❞
I'm reminiscin' back to both of us laughin'. Playin' old records, thinkin' every one of 'em's classic. Windows down, we on the street up in Michigan rappin'. We talked about it, but never really knew it could happen. My confidence about as low as the gas is, we didn't have the money for it, so we'd turn the key backwards and sit in parking lots for hours till the battery crashes. I think that we related 'cause both of us were lookin' for answers. I know you've been callin', sorry I never call back. I know I've been distant, you know I never meant that. »
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Sosthene Ledger
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▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : En colocation avec Eliott (puis Adam, Archie, Aaron, selon qui est là) à Midtown
ombres et névroses : Double face, double genre, il est pareil à la lune, changeant entre venus et mars, luttant contre ses démons et ses faiblesses pour se donner le droit d'exister
cicatrices : 135
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▬ Dim 4 Sep 2022 - 17:29 ▬
There ain't no time to waste

Sosthène Ledger & @Phoenix Ledger

27 mai
Il se souvenait. L'estomac qui se contracte, les pupilles qui se dilatent et le silence dans lequel il se terre. Il écoute, Sosthène. Il ingère. Il absorbe. C'est froid, c'est douloureux. Ca transpire le regret. C'est beaucoup pour lui. Ca fait écho à son propre tourment, pourtant si différent. Peut être qu'elle vient de là, cette peur de l'abandon irrationnelle qui l'étouffe parfois alors que les deux hommes de sa vie sont près de lui... Ensemble. Jusqu'au jour où ils le laisseront forcément. Parce qu'il n'était pas assez bien, parce qu'il n'était que flou et brouillard... Semblable à la lune, incapable de briller par lui même, changeant en permanence... Est ce que le soleil et les étoiles savaient que la lune les aimait désespérément? Grande question qui n'avait pas sa place ce soir... Pourtant, il y en a, du désespoir. Il sent Phoenix s'enfoncer dans un tourbillon et la voix qui se brise sur les dernières paroles... Sa main trouve l'épaule de cet homme. De son frère. Son grand frère. Il serre doucement ses doigts pour attirer son attention vers le présent et lui offre un sourire. Ses yeux brûlent, mais il sourit doucement.

"I believe you Phoenix... But Look. I'm here. You did it."

Un noeud se forme dans sa gorge alors qu'il contemple ces fantomes dans les yeux de son frère, prenant le temps de détailler ses traits, se reconnaissant en eux... Oui, la ressemblance est frappante... Quand on prend le temps de s'y poser. Il ne sait pas comment agir face à cette situation... L'alcool lui permet de distancier un peu ses émotions, mais ça grouille sous la surface, ça ne demande qu'à sortir... Alors il serre un peu plus ses doigts et murmure.

"And... you talk about... a sister... Did you... find her?"

Il ne savait pas trop pourquoi il posait la question maintenant, alors qu'il voyait la douleur chez le brun... Mais peut être était ce parce qu'il n'aurait pas la force de la poser plus tard... Quand il aurait craqué, par exemple... Il ignorait jusqu'à leurs existences deux mois avant et là... C'était comme une évidence... Peut être que c'était le déclic dans sa vie amoureuse, les choses qui s'accumulaient ou tout simplement le bon moment... Mais il était prêt à accueillir ce nouveau fait dans sa vie... Il n'était pas seul... alors au début, ce ne serait pas simple... Surtout vu ses... spécificités... mais pour l'instant, il voulait essayer. Donner une chance à une fratrie de se retrouver... De s'y retrouver aussi...

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(c)ambrose
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sanctuaire : midtown. un appartement bordélique qu'il partage avec akim. un terrain neutre et sécuritaire pour ces deux frères de différentes mères qui n'aspirent qu'à se relever.
ombres et névroses : tatoué jusqu'au bout des doigts, la musculature dessinée grâce à son année de prison et entretenue, gardée, cicatrice à la joue droite qu'il doit à celui que euros a choisi d'aimer. médiocre gestion de la colère qu'il peine à dompter. c'est un hyperactif que rien n'a jamais su apaiser.
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crédits : chat.noir (c) astra (a)

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▬ Mer 21 Sep 2022 - 16:01 ▬



there ain't no time to waste
CODAGE PAR TETRADKE


Run, my love, I'm back from the dead. Let it go, it's all in your head. Oh, I could not believe that you will never let it be And nobody knows all the trouble you've seen. I get it, sweetheart, we're always "low, low, low", You're always pushing me away, but then you're pulling me close. So let's make a toast to all the years we've wasted, Hold your glasses high for all the tears we've tasted. I'm different now, you're distant how Will we ever work this out ?




Derrière les prunelles s'amoncellent ces larmes qu'il retient. Violents et tortionnaires sont les songes qui continuent d'aller et venir, de creuser cette terre qui couvrait les souvenirs égarés, abîmés depuis quelques années. Il croit pouvoir en sentir encore le parfum de l'humidité, la tristesse des lieux auxquels il a tant cherché à échapper. Les rires et les cris qui s'emmêlent, les rires et les pleurs qui se confondent pour ne plus laisser qu'une effroyable cacophonie meurtrière. Parce qu'il avait prié, Phoenix, jusqu'à en perdre le souffle – jusqu'à trop supplier, au moins de ne plus en respirer. Il avait réclamé que lui soit rendu ces êtres que personne, jamais, n'aurait dû lui arracher. Une partie de lui, ces parcelles de vitalité qui manquaient avant que l'habitude ne se fasse quant à cette absence imposée. Il n'a laissé qu'un souffle lui échapper, une respiration avortée par cette réalité ravivée. Là, le contact qui force le frisson à se matérialiser. La peau brûle, les épaules sont lourdes des fardeaux qu'il n'en peut plus de porter. Il a baissé les traits, Ledger, sous la voix qui s'élève, qui couvre jusqu'au moindre son alentours. « I believe you Phoenix... But Look. I'm here. You did it. » Un rire à peine soufflé, l'impression que les poumons parviennent à se gonfler – jusqu'à en déchirer la trachée, jusqu'à tout assécher, du cœur aux veines anémiées. Hésitant encore, celui-là. Hésitant avant que les prunelles dépareillées n'aient à s'élever, avant que ces traits-là ne soient contemplés. Il essaie d'y voir ces similarités, ces mimiques qu'ils auraient à partager. Il essaie d'y trouver le passé, Phoenix, dans ce regard que le sien parvient à croiser – avant d'acquiescer, avant de se rendre à l'évidence des choses. Il est là, il l'a toujours été, pourtant bien à portée sans qu'il ne puisse s'en douter. Il est là, les sentiers l'ont guidé jusqu'à ces chemins qui s'étaient éloignés. « And... you talk about... a sister... Did you... find her ? » Question calcine les chairs de l'intérieur. Lave se déverse et broie les os sur son passage. Il croit s'effondrer, n'a pas bougé. Paralysé avant que les traits n'aient à donner sa réponse puisque la voix s'est bloquée. Non, pas encore. Pas encore malgré ces quelques pistes qui s'étaient dessinées – ces suppositions soulevées, cette autre âme qui s'était mise à la chercher, elle aussi. Il tique, sans pour autant réussir à prononcer le moindre mot. Il retient tout ce qui continue de menacer au bord des yeux craintifs et fuyards désormais. Prestance qu'il essaie de retrouver, un semblant de dignité dans cette mise à mort lente qu'il ne sait plus comment parer. « Not yet. » Pour approfondir cette volonté que l'esprit s'est mis à clamer. Il parviendra à avoir des nouvelles, il essaiera – comme fut un temps, comme lorsque sa vie semblait en dépendre. Parce qu'il a su le trouver, parce qu'elle pourrait ne pas être bien loin - elle ne l'est pas. Mensonge qu'il s'efforce néanmoins de tenir en attendant que tout ceci soit terminé.

S'il savait, néanmoins, tout le poids des émotions qu'il aurait à porter.

« I just hope she's fine, wherever she is right now, you know ? » Scénarios silencieux s'imposent, la possibilité d'une triste conclusion à cette jeune vie qu'il n'a pas eu l'occasion de préserver. Culpabilité installée de moitié, qui continue de régner, plus encore en cet instant puisque l'air reste lourd, surchargé de ce trop-plein d'émotions indomptées. « I hope that you too, by the way. » Pour essayer de rappeler un semblant de légèreté malgré cette gêne trop bien installée, malgré l'étrange qui suinte de cette confrontation. Il n'était pas prêt, Phoenix, à renouer avec ce qu'il avait fini par délaisser. Il y a cette pression sur l'endocarde qui ne fait qu'un peu plus s'affirmer, qui enserre jusqu'aux artères pour manquer de le faire suffoquer. Il lui faut un instant, une inspiration volée – rien qu'un moment pour s'habituer aux maigres lueurs qui flamboient, à cette vie qui continue de battre alentours quand la sienne semble momentanément s'être arrêtée. « Fuck. » Il a juré, encore. Murmure que les rires et notes qui s'élèvent parviennent à ronger. Il s'est animé, Ledger premier, par nécessité – suivant un instinct qui s'est mis à gronder. L'étreinte réclamée, imposée. L'étreinte pour s'assurer qu'il ne rêve pas, que ces pas l'ont réellement guidé jusqu'à celui-là. Trop ferme, peut-être, mais l'être tient à combler une partie de ce vide trop bien creusé. « I'm so sorry. » Maigres paroles qu'il lui concède, pourtant pleines de ces regrets qui s'étaient enracinés, infection tenace que même le temps et l'usure n'ont pas su chasser. Une seconde, peut-être bien plus. Une seconde avant que liberté ne soit rendue, avant qu'il ne parvienne à s'en défaire. Les phalanges tatouées y restent, installées sur l'épaule de celui-là, les prunelles dépareillées qui luttent pour tenir cette vision accordée. Il apprend les traits, il apprend tout ce que les années ont affirmer. « Tell me you were good, tell me they didn't hurt you. » Réconfort pour lequel il est prêt à supplier, petite lueur de rage s'apprête pourtant à imploser. Les sens en ébullition, l'appréhension qui chante sa misérable mélodie comme une menace lointaine sur les pensées embrasées. « 'cause I swear to God, if someone did it, I'm gonna kill him – just for me to be sure it won't happen again. » Une promesse sur laquelle il ne reviendra pas, celui-là, craintif encore de tout ce qu'il pourrait avoir manqué, de tout ce qu'il n'aurait pu avoir à porter à sa place – à leur place, en vérité. Lui qui s'était dévoué à les protéger, lui qui a failli, mais qui pourrait encore se rattraper – qui sait.                        





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▬ Jeu 13 Oct 2022 - 3:04 ▬
There ain't no time to waste

Sosthène Ledger & @Phoenix Ledger

27 mai
Ces retrouvailles sont à la fois douces et amères. Il ne savait pas comment atteindre cette nouvelle vérité et elle est finalement venue à lui... Avait il imaginé avoir déjà croisé le chemin d'un de ses frères perdus? Oui... mais de là à vraiment se dire que ça s'était peut être produit... Non... Et pourtant, il avait bel et bien croisé la route de Phoenix. Pire, ils avaient plaisantés, ces imbéciles... Sur ce patronyme partagé, sur ces prénoms si particuliers... L'insouciance éthylique avait préservé ce secret. Et maintenant, ils étaient de nouveau face à face, à l'aube d'un nouveau lendemain plus éclairé. Surtout pour Sosthène... Lui qui ignorait tout... Face à celui qui n'avait rien oublié... A la croisée des chemins, ils se retrouvaient pour ne plus marcher seul... Pas seulement en duo... Enfin... Peut être pas... Il ne sait pas... Il demande et hoche la tête, tant que l'énergie lui est encore accordée de raisonner ces liens qui s'imposent. Il espère que leur soeur va bien, quelque part... Lui aussi, il l'espère... Sujet ramené sur lui même et il hoche doucement la tête.

"I see what you mean... And yes, I am... Mostly tho."

C'était pas le soir pour lui parler de ça... De son esprit torturé qui n'avait jamais eu la paix... Il l'apprivoisait doucement, mais il savait que le repos ne lui serait jamais vraiment accordé... Malédiction de l'âme divisée qui ne trouvait pas réellement sa place et pourtant... il essayait d'accueillir les changements, s'en nourrissant pour, peut-être, trouver un semblant d'équilibre... Cette balance compliquée qu'il alourdissait peut être de cette nouvelle fraternité, mais au fond, peut être que c'était la pièce de puzzle qui manquait... Et il le sent au fond de sa carcasse quand il le serre contre lui. Il rend l'étreinte, le maudit, il serre cet aîné contre son coeur qui a du mal à battre correctement, tant l'émotion le prend, lui serre la gorge. Un filet de voix comme réponse mais le ton est ferme.

"Don't worry."

Il a presque eu envie de le retenir, comme s'il était privé trop vite de ce moment si fort. Il se rattache néanmoins à cette main sur son épaule, le regard vissé à celui de cet homme tourmenté. Il le voyait dans sa machoire crispée alors qu'il demandait si personne ne lui avait fait du mal. Non... Sosthene n'avait pas eu à souffrir de la vie. Son statut même d'enfant adopté ne l'avait jamais fait souffrir... Il aimait ses parents et n'en voulait pas d'autres... Perdu dans ses pensées, il sursauta presque en sentant la braise enflammée par la peur qui brulait au fond du coeur du tatoué.

"No, no, really! I'm having a good life. I was adopted pretty quick, before two... My parents are good people who loves me and... gives me help when I needed it... I wasn't... very curious about my biological family... I know that since I'm a kid... But I never asked because I was just a baby and... I was abandoned... so..."

Ouais, il avait simplement pensé que si on l'avait abandonné si jeune, c'est qu'il n'y avait personne pour l'aimer là bas et donc il était mieux avec ses parents, dans sa petite vie... Mais les choses avaient un peu changés maintenant...

"And... last year was pretty though for me... And my parents did some research to help me... they recently tell me about... my biological siblings... So... You found me... They thinked maybe if I'd knowing truth about my real roots... And honestly, I'm really afraid but yeah... I want to give a chance to... you... to enter into my life."

C'était peut être un peu confus, mais c'était important qu'il le dise... Ca courait à cent à l'heure dans sa tête et il n'arrivait plus vraiment à soutenir le regard de Phoenix... Du coup, il regardait son nez... et ça le faisait un peu louché... il se sentait un peu con, mais bon, pas tous les jours qu'on rencontrait son grand frère... a 24 ans... Drole de vie hein... Quand il allait raconter tout ça à Archie... Il y verrait peut être plus clair en fait, mais pour l'instant, il était seul pour affronter ça et il disait peut être un peu merci à l'alcool pour le soutien... Même si c'était pas trop bien...

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▬ Jeu 20 Oct 2022 - 15:12 ▬



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Il y a cette flamme qui règne, qui prospère. Elle brûle jusqu'aux chairs, elle s'abreuve des tourments qui se sont levés, de ces frayeurs que l'esprit s'amuse à développer. Il imagine, Phoenix, quoi que malgré lui, tous ces scénarios qu'il ne peut réprimer. Ces horreurs qu'il aurait eu à encaisser, pire que l'abandon de cette énergumène qui subsiste encore dans leur ancienne maison, dans cette demeure miteuse que le temps semble vouloir rattraper – sans y parvenir tout à fait. Mauvais, Phoenix. Mauvais qui tente de réprimer cette sourde rage qui s'est mise à vibrer. Le cœur à l'arrêt, rien qu'un instant, avant que le contraire ne soit soufflé. Réconfort qu'il cherche à acter, ce frère retrouvé, les paroles qu'il boit, Phoenix, pour un peu plus s'en convaincre, offrir sa confiance au récit donné. Une belle vie, loin de la misère qui aurait eu à les attendre, loin de cette décadence qui s'était mise à tout ronger. Loin de l'infection brutale que cette connasse de génitrice pouvait avoir à insuffler. Si loin de tout ce qu'il a dû traverser, et quelque-part, il remercie ce Dieu méprisé d'avoir au moins fait l'effort de le préserver. Il offre une attention à cette entité démissionnaire avant que conscience ne soit rappelée, avant que les pensées et les émotions ne soient partagées. Il s'en était détaché, Sosthene, de la possibilité de les retrouver – et il ne peut réellement l'en blâmer, lui même s'était éloigné de ce chemin puisque les efforts étaient vains, les espoirs arrachés et piétinés. Il n'avait que cela à faire, profiter de cette stabilité qu'on lui accordait – de cette sérénité dépeinte dans la manière dont cette autre famille est évoquée. Reconnaissant, Phoenix, envers ces personnes qu'il ne connaît pas, mais pour qui la sympathie peut déjà se développer. Ceux-là même qui ont cherché à lui donner quelques détails, ceux-là qui n'ont pas renier le sang qui coulait dans les veines de ce gosse qu'ils ont eu à élever, à sortir de l'obscurité pour lui permettre de briller – ne serait-ce que de moitié. Il a acquiescé, le tatoué, écoutant avec attention tout ce qui pouvait se tenir à portée. Il acquiesce et fait au mieux pour comprendre, pour faire fi de la manière dont cet autre en vient à bafouiller. Les mots lui manquent aussi, plus qu'il ne l'aurait imaginé. Le chaos s'implante contre l'endocarde qui gueule, qui gronde, qui manque d'imploser. Retenue qu'il essaie encore de faire valoir, pathétiques sont les muscles crispés qui luttent pour ne pas lui permettre de plus s'animer. « It's up to you. » C'est tout ce qu'il parvient à faire entendre, tout ce qu'il parvient à faire valoir. Le choix qu'il lui laisse, sur lequel il n'ira pas interférer. La volonté est restée malgré toutes ces années, malgré ce jeune âge à l'époque qui ne permettait pas de pouvoir réfléchir complètement à cette situation orchestrée – qu'il soit en paix, qu'il puisse seulement conserver cette sérénité qui lui avait été donné.

Qu'importe le reste, qu'importe sa propre existence.
Tant qu'ils sont à même de survivre. Tant que celui-là peut encore flamboyer.

« I wanted to be sure of all of that, you know. » Un haussement d'épaules, les phalanges qui se serrent entre elles maintenant qu'elles se sont cachées, enfoncées dans les poches pour ne pas trahir plus encore cette nervosité. Il peine à tout observer, s'affaire pourtant à imprimer les traits puisqu'il craint que le hasard n'ait encore un tour à jouer, une blessure à infliger. « But, really, it's up to you. If you're not ready to... accept me or whatever, it's fine. I can understand that. » Réconfort qu'il essaie d'apporter, bienveillance qu'il se doit de faire valoir – c'était son rôle avant qu'on n'ait à l'en avorter. Néanmoins, les traits se sont baissés, fuyant la sentence qui aurait à tomber. Le cœur s'y prépare à son tour, condamné éternel qui sait d'ores et déjà qu'il n'est plus légitime de supplier pour ces présences qu'il n'a pas su trouver, qu'il a trop laissé grandir loin de tout ce qu'ils auraient eu à posséder. Coupable qui se flagelle, quoi qu'en silence – toujours. Coupable tout désigné par la conscience même qui accuse le manque de volonté. Mensonge qu'il connaît, il n'en manquait pas quand il errait dans toutes les rues qui bordaient les bâtiments administratifs, usant d'audace pour menacer les personnels si les informations ne lui étaient pas données. Mais ce qui est fait est fait, et rien ni personne ne pourra lui rendre ce temps qu'ils ont perdu. « I don't want to force you to anything, ok ? And if you need something, no matter what you decide, I'll be there. I'll. I promise. » Il appuie cette vérité, il appuie ce qu'il forcera à devenir réalité. Un œil discret qu'il laissera errer sur lui quand la possibilité lui sera donné, veilleur qu'il s'improvisera si sa place doit rester éloignée de cette vie qui s'est montée sans qu'il n'y soit impliqué. « I can give you my number, you'll do what you want with it. » Un haussement d'épaules, encore – lui qui tente de minimiser l'impact sur le palpitant qui s'est mis à chavirer. Et il l'ose, cette dernière avancée. Cette main levée pour quérir ce qu'il acceptera peut-être de lui confier, un moyen d'ancrer les prémices de ce lien dans ce temps qui leur reste encore à portée. Sans trop insister pour autant, conscient de tout ce que cette tentative pourrait avoir à engendrer, il s'en ravise, lui laissant le temps d'y songer – la main qu'il veut occuper pour essayer d'effacer ce qu'elle vient de faire, le verre récupéré dans la foulée.                         





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❝ insane ❞
I'm reminiscin' back to both of us laughin'. Playin' old records, thinkin' every one of 'em's classic. Windows down, we on the street up in Michigan rappin'. We talked about it, but never really knew it could happen. My confidence about as low as the gas is, we didn't have the money for it, so we'd turn the key backwards and sit in parking lots for hours till the battery crashes. I think that we related 'cause both of us were lookin' for answers. I know you've been callin', sorry I never call back. I know I've been distant, you know I never meant that. »
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Sosthene Ledger
Sosthene Ledger
the moon

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : En colocation avec Eliott (puis Adam, Archie, Aaron, selon qui est là) à Midtown
ombres et névroses : Double face, double genre, il est pareil à la lune, changeant entre venus et mars, luttant contre ses démons et ses faiblesses pour se donner le droit d'exister
cicatrices : 135
crédits : Dem'

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▬ Mer 14 Déc 2022 - 0:57 ▬
There ain't no time to waste

Sosthène Ledger & @Phoenix Ledger

27 mai
La réaction qui suit son maladroit aveu lui fait sentir la brulure glacée de la peur. Est ce qu'il a mal réagit? Donné un signal négatif? Il a du mal à reprendre la spirale de ses pensées en main. Ca s'échappe, ça ricoche sur les parois de sa boite crânienne alors que la panique s'installe, alors que les mots sont prononcés. Il n'arrive pas à rationnaliser, le crépusculaire, a comprendre réellement les intentions de ce frère. Il se sent démuni, comme s'il avait créé une brèche dans laquelle il tombait, voyant s'éloigner cette félicité entrevue mais pas encore atteinte. Sa main qui se porte sur le haut de Phoenix, aggripant comme si la folie n'était qu'une détente des phalanges.

"Don't leave me."

De la main tendue de son frère, il supplie pour ne pas être abandonner de nouveau. Pourtant, ce n'était qu'un choix laissé mais il ne peut le voir autrement qu'un risque de perte. L'intelligence en berne face à l'esprit qui corrompt. Le geste qu'il n'a pas encore comprit. Cette respiration qu'il se force à rattraper pour ne pas hyper ventiler... Viscérale, la réaction du petit dernier qui ne se rappelle plus. Il crève de trouille, mais il ne veut pas être privé de cette chance. Il a de l'amour pour d'autres proches... Pour Phoenix, pour les autres que le hasard n'a pas encore ramené à ses côtés. Le souffle court et le coeur qu'il ne peut s'empêcher de verbaliser.

"I'm certainly not the best little brother you should hope, but I swear i'll do my best..."

Il se rend compte que ses paroles ne font pas tant sens. Qu'il ne dit pas tout non plus. Mais est ce que c'est le soir pour avouer? Pas forcément. Mais il veut embrasser cette chance. Il n'est pas le seul à avoir été abandonné, Sosthène. Il ne veut pas entendre parler de ceux qui n'ont eu aucun égard à son existence, mais ses frères et soeurs... Il veut savoir. Il ne peut pas deviner l'avenir, mais il ne veut pas se faire le sorcier qui maudirait ces glorieuses retrouvailles. S'ils étaient prêt à l'aimer comme il était, ils gagneraient l'allié le plus fidèle du monde et si ce n'était pas le cas, il ne serait pas seul pour affronter la douleur... Archie, Aaron... Ces amours qu'on lui avait permis... Les amis de la famille de coeur qui le soutenaient. Il n'avait rien à perdre, mais tant à gagner... Il sort son téléphone qu'il déverrouille avant de lui tendre? Une première avancée. Il ancre son regard au sien, reprenant contact avec cette réalité qui lui a pour peu échappée.

"I want to know you. Be there for you too..."

L'appareil qu'il maintient en attendant qu'il le prenne, le fond d'écran présentant un selfie bancale de ses deux hommes et de lui même, alors qu'ils riaient aux éclats de s'être cassés la gueule du canapé. Les questions qu'il accepterait sans rougir. Il était différent, mais honnête. Il se rendit compte qu'il était encore aggripé à lui... Alors il ouvrit doucement les doigts pour libérer le tissu, offrant un sourire un peu gêné, très représentatif de lui même.

"Sorry..."

De toute façon, vu la démonstration, si l'aîné des Ledger croyait encore qu'il avait la pendule à l'heure, c'est qu'il était aussi atteint que lui... et peut être que cette idée lui était assez douce, en vérité...

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A cord of three strands is not quickly broken
Ecclesiastes 4:12
(c)ambrose
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Phoenix Ledger
Phoenix Ledger
popular monster

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : midtown. un appartement bordélique qu'il partage avec akim. un terrain neutre et sécuritaire pour ces deux frères de différentes mères qui n'aspirent qu'à se relever.
ombres et névroses : tatoué jusqu'au bout des doigts, la musculature dessinée grâce à son année de prison et entretenue, gardée, cicatrice à la joue droite qu'il doit à celui que euros a choisi d'aimer. médiocre gestion de la colère qu'il peine à dompter. c'est un hyperactif que rien n'a jamais su apaiser.
cicatrices : 726
crédits : chat.noir (c) astra (a)

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▬ Dim 25 Déc 2022 - 18:06 ▬



there ain't no time to waste
CODAGE PAR TETRADKE


Run, my love, I'm back from the dead. Let it go, it's all in your head. Oh, I could not believe that you will never let it be And nobody knows all the trouble you've seen. I get it, sweetheart, we're always "low, low, low", You're always pushing me away, but then you're pulling me close. So let's make a toast to all the years we've wasted, Hold your glasses high for all the tears we've tasted. I'm different now, you're distant how Will we ever work this out ?




Il y a comme un vertige qui s'appose, comme une nausée soudaine. Le cœur qui s'y fracasse, les fissures qui saignent ces émotions mal gérées. Là, le choix qu'il laisse, mais les tourments qui s'amusent à blesser. Il y a ce vide qui menace, ces profondeurs qui narguent sans qu'il ne puisse en ignorer les rires de quelques malins dissimulés. Tous ces rêves, tous ces espoirs, toutes ces volontés sont à portée ; et il craint encore qu'elles ne puissent lui échapper. Patient qu'il essaie d'être, celui dont les phalanges se sont mises à trembler. Patient qu'il veut être pour ne rien brusquer, pour que celui-là puisse choisir pleinement de s'avancer, de braver cette frontière qui leur avait été imposée. L'équilibre est précaire, la ligne trop fine sur laquelle il se tient sans oser encore s'animer. Patient qui manque de sursauter, dont les sourcils se froncent et dont l'endocarde se meurtri un peu plus sous la trahison de cette détresse qu'il contemple en cette seconde volée. L'emprise sur les tissus qui s'est accentuée, qui témoigne d'une peur plus que partagée. Elle s'élève, cette supplique. Elle dérègle l'assurance, fissure les certitudes. Sous les côtes, l'endocarde s'est animé qui manque d'enfin complètement s'écraser. Les mots sont là qu'il cherche, qu'il voudrait pouvoir prononcer – mais la trachée est serrée, asséchée malgré les verres consommés. Il s'y essaie, laisse ce raté s'installer ; puis cette voix s'élève, parvient à lui couper ce misérable élan qu'il ne parvenait pas à faire valoir en cet instant improvisé. « I'm certainly not the best little brother you should hope, but I swear I'll do my best... » Pris de court qu'il est, à essayer de comprendre ce qu'il aurait à lui insinuer. L'esprit qui tente de tout analyser ; mais il ne sait rien, Phoenix, n'a aucune information quant à la vie qu'il a pu mener. Il n'a en mémoire que les sourires du gosse, que les syllabes mâchées d'un jeune âge, du nouveau-né. Il ne sait rien de lui, Ledger premier, mais l'instinct voudrait pouvoir lui faire clamer qu'à aucun moment, jamais, il ne pourrait espérer mieux que de simplement l'avoir lui à ses côtés. Lui et personne d'autre puisque seul lui, en ce rôle, possède ce sang qu'il ne veut plus avoir à laisser lui échapper. « I want to know you. Be there for you too... » Les mots tant prononcés qu'il reprend, qu'il lui concède à son tour. Le sourire est bref, encore teinté de bien des frayeurs malgré tout ce qui semble lentement s'acter. Courbe sur les pulpeuses qui installe néanmoins son règne pour ne plus être destitué. Quant à ce téléphone présenté, il s'en empare enfin – sans honte, sans plus aucun regret. Par nécessité, surtout, pour offrir à cette famille défaite la possibilité de pleinement se reconstituer. Aussi, cette excuse prononcée, cette liberté rendue – il n'y prête que peu d'attention puisqu'elles ne trahissaient que les volontés mal exprimées. « It's ok. » Pour rassurer, pour apaiser l'esprit chancelant qu'il croit entendre vaciller.

Ce verre qu'il tenait, il l'a abandonné. Qu'importe les poisons quand le salut se tient entre ses mains, à sa portée. Téléphone sur lequel il pianote pour rejoindre les contacts, y inscrire sa présence. Il acte les retrouvailles, il acte le lien à recréer. Il acte ce nouveau début quant à cette relation qu'ils n'ont jamais pu posséder, tant regrettée par le passé. Le passé, les doutes et les remords lui appartiennent. « You can call me when you want, ok ? Even in the middle of the night, I don't care. » Présence qu'il fera valoir, pour tout et pour rien. Présence qu'il laissera se faire plus accentuer, comme il aurait dû le faire si les voies qu'ils ont suivi avaient été différentes, un peu plus liées. Une promesse sous-entendue, finalement. Une parole sur laquelle il ne reviendra pas puisque les volontés sont celles-ci, renouer avec ceux qu'on lui a arraché. « Hey, you're ok ? » Pour s'assurer qu'il ne vacillera pas davantage, pour s'assurer encore qu'il ne lui échappera pas. Il se met déjà à veiller, Phoenix, l'instinct qui s'anime pour préserver cette jeune âme dont il doit être gardien maintenant que l'opportunité lui est donnée. Une main qu'il a levé, la nuque saisie, un baiser qu'il ose sur la tignasse avant de s'en écarter. « I couldn't dream to an other little brother than you 'cause you're the only one that I wanted by my side, you hear me ? Don't say shit like that again. » Qu'elles s'étiolent, ces idées improbables qu'il s'est mis à nourrir. Qu'elles s'éloignent et lui offrent cette sérénité méritée. Il bataillera s'il le faut, Phoenix, pour que jamais ces hypothèses ne reviennent tout entacher.                          





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▬ Jeu 23 Fév 2023 - 0:07 ▬
There ain't no time to waste

Sosthène Ledger & @Phoenix Ledger

27 mai
Confus, celui qui a toujours été seul, même face à lui même, se découvrant l'envie de rallier ce sang qu'il ne connait pas encore mais qui lui tend la main. Il n'y croyait pas vraiment avant de rencontrer Phoenix, mais cette entrevue change tout... Ca bascule sa façon de penser sur les évènements. Son frère l'a touché. Humain à en crever, Sosthène. Ce sont les émotions qui le perdent toujours, mais cette fois, peut être qu'elles allaient lui permettre de se trouver... Au moins de trouver un morceau manquant de lui. Quelque chose qu'il ne savait pas vraiment bien qu'il n'ignore pas sa condition... Il ne se serait jamais dit qu'il avait besoin de ça dans sa vie... Et pourtant, l'idée que son frère le renie pour ce qu'il était lui était intolérable... Il prit déjà ça comme un signe encourageant qu'il ne le pourrisse pas de s'être ainsi accroché à lui. Il le laissa inscrire sa trace dans le téléphone, rendant concrète cette entrevue, ces retrouvailles... Ce nom qu'ils portaient tous les deux qui les rassemblaient aujourd'hui quand, idiots taquins, ils n'avaient pas été capable de voir cette ressemblance lors d'un premier face à face... Il hoche la tête quand il lui indique qu'il peut l'appeler quand il veut.

"I'll remember that... Same for you, even if I work at night some days... Always here to talk about shit during long working night... Sending memes, music and others stuff."

Clairement, les nuits à la morgue, c'était pas toujours très animé, mais ça faisait partie du taf la permanence. Puis certaines nuits, il n'avait pas le temps de s'asseoir, donc voila, une nuit n'était pas une autre, mais comme ça, il saurait que s'il envoyait une connerie au milieu de la nuit, il avait quand même une grosse chance d'avoir une réponse... Sans compter les insomnies qui étaient légion dans sa vie... Il n'était pas aussi lumineux que son sourire, mais son frère avait déjà pu le constater et il fronça doucement le nez quand il lui demanda si ça allait... Question compliquée malgré tout...

"Yes, I guess... It's... huge to handle... But I'll make it through, don't worry..."

Geste innatendu qu'il accueille cependant avec un sourire, fermant les yeux un instant en sentant ses doigts sur sa nuque et le baiser sur son crane... Rien de moins que le comportement d'un frère à son cadet... Il en a vu tellement sous le toit MacArthur qu'il ne les compte plus, même parfois à son égard, devenu extension de sa moitié depuis la maternelle. Ce n'était néanmoins pas la même chose quand l'affiliation prenait cette place. L'aîné touchait son coeur de façon irrémédiable, par ses gestes et bien plus encore par les mots qu'il prononça... Un hoquet et les larmes aux yeux alors qu'il se force à hocher la tête, murmurant un merci. Il ne se rend pas compte. Il n'a pas idée. Sosthène veut croire à sa sincérité et que l'épreuve de la réalité n'écorchera pas cette belle promesse. L'émotion est forte quand il prend son verre pour le finir, petit coup de pouce à sa composition, bien qu'il sente qu'il a besoin de rentrer... Probablement qu'il va aller retrouver les bras d'un de ses amants, nécessité de s'oublier dans une chaleur connue...

"Well... I think... I'll go to home... But, be sure I'm really happy... I've just some struggles to... manage my emotions. Mmh... Can we meet again in a few days? like... for lunch or anything like that?"

Il avait juste besoin de faire le point sur tout ça et d'y revenir, aller plus loin dans les vrais présentations, en connaitre plus sur lui... Mais pas ce soir. Ce soir, il ne voulait pas corrompre la beauté de tout ça en se laissant aller à d'autres démons. Alors quand Phoenix lui confirma qu'il acceptait, il paya sa consommation avant de se lever. Il n'hésita pas à serrer son frère contre son coeur avant de lui souhaiter une bonne nuit et le remercier à nouveau pour la soirée avant de le laisser. Il prendrait le temps de lui expliquer sa fuite subite, mais il ne tenait pas à l'effrayer trop vite... Mais il avait confiance pour la suite et c'était le plus important là dedans.
Sujet terminé

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