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 Ghost of a future past | Eamonn

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Keira Thompson
Keira Thompson
b!tches be crazy

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : Maison dépitée en plein coeur du Eight Miles où il est rare d'apercevoir le deux roues, moteur coupé, sur le pavé fissuré. Modeste refuge trop souvent déserté au profit des bars délabrés ou d'une preccint d'autant plus crasse que les recoins peu recommandés du quartier.
ombres et névroses : Les yeux souvent plongés au fond d'une bouteille dans laquelle se jouent les épisodes d'une enfance dysfonctionnelle, d'une adolescence tourmentée et d'un service pour sa patrie qui a bien manqué deux fois de l'achever. Le myocarde pompe sans relâche dans ces veines anesthésiées une animosité nécrosante pour le genre masculin.
cicatrices : 211
crédits : Avatar: mercure retrograde; Signature: Astra

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▬ Sam 21 Mai - 20:33 ▬

Ghost of a future past

Couloirs désertiques, bondés d’affairés. Couloirs silencieux, bruyants de toutes ces gueuleries époumonnées. Aveugle, sourd, le corps agité longe les bords, se mouvoie entre les piliers de cette génération sur laquelle s’écrase déjà le poids d’une société en décrépitude. C’est qu’elle n’est pas sereine, l’anathème qui parade discrètement en ces lieux qu’elle s’est formellement prohibés. Tics qui n’ont rien sinon tout de nerveux, le regard dévisage les têtes, inspecte volagement les pièces. Elle le sait, le sent; le passé la guette quelque part. La fatalité la surplombe avec un sourire carnassier, le cri inaudible de ses griffes qui écorchent résonne contre les murs près desquels circule la poupée de chair. Excommuniée, échappée de peu au bûcher, elle s’était jadis hissée hors de l’enfer pour finalement mieux y retomber, en proie à ses démons qu’elle souhaitait excorciser. Exercice nécessaire pour sauver le peu d’humanité qui n’a pas encore été gangrené non sans toutefois se promettre, se jurer, de ne plus jamais fréquenter ces endroits qu’elle avait marqués d’une croix carminée : le fight club, le Shamrock, le cimetière. L’université, cette même université dont elle arpente aujourd’hui les allées, une visite motivée par des intérêts strictement professionnels qui n’ont pourtant rien à voir avec la raison pour laquelle l’égarée a emprunté la première gauche plutôt que la dernière droite. Promesse bafouée, coup bas qui ne se dévoilera qu’une fois l’étau bien trop serré pour s’en échapper. L’esprit torturé avance vers un piège à ours savamment préparé, dissimulé sous une traînée de choix inconscients, un pas distrait ayant succédé à un autre lui-même prédécesseur d’un énième. Cumulation de mauvaises décisions dictées par l’instinct fourbe qui l’ont conduite devant cette porte, les dents de fer qui patientent dans le cadre.

Mais que cherches-tu donc à paradoxalement trouver et éviter à la fois, Keira Thompson? Quelle chimère se terre dans cet antre parmi ces êtres? La réponse se dresse de profil : Un orateur adamantin qui anime une salle scotchée aux bancs. Une présence tiraillée qui envoûte, les étudiants à tout le moins. …What the fuck are you doing here Thompson. Pensée réprobatrice qui te traverse, martèle tes tempes. Tes paupières battent pour chasser vainement le fantôme. Interdite, tu l’observes, le spectre des souvenirs tumultueux que tu as cadenassés dans un recoin avant d’en jeter la clef. Force est de constater que les années passent et se ressemblent, mais qu’ils n’en est rien des hommes. Le fil continu du sablier creuse les traits, affaisse parfois, les durcit plus souvent qu’autrement. Et il a changé, ce vestige ton avant-chute, mais ce ne sont pas tes ambres qui font constat de ce tu-ne-sais-quoi qui se dégage, ce détail sur lequel tu n’arrives pas à mettre le doigt et qui, pourtant, te brûle les empreintes. La sagesse, voilà sans doute. C’est ce que tu conclues, juste avant que tu ne sois prise d’un sursaut, sonnerie retentissant de ta poche qui t’arrache ton casque sous le bras. Fracas de la coiffe contre le sol dont tu t’empares avec empressement. L’impact fait écho aux chaises qui grincent. Fin de cours. Universitaires crevés déambulent jusqu’à toi qui libères la voie sans savoir depuis quand t’es plantée au beau milieu. Le malaise est palpable, pesant. Il t’écrase alors que les figurants s’évaporent de scène. Tu pourrais quitter, comme tous les autres, te fondre dans la masse de passage. Tu l’aurais pu, si l’Hazel n’avait pas croisé l’azur dans un échange d’apparence confus. Alors, tu demeures. Alors, tu renchéris dans ce flirt inassumé avec l’embrasure, un orteil au bord de l’entrée, le reste de la carcasse qui glisse déjà vers la sortie. Les pattes s’enfoncent dans le carrelage, animal inerte à qui la réaction de lutte ou de fuite échappe. Tu restes, mais tu te le demandes, ce qu’il aurait non seulement à te dire, à offrir, si ce n’est un paquet d’injures bouclé par une rancœur viscérale parfaitement justifiée. Et toi, qu’aurais-tu à lui dire? Hey Oliver, long time no see. Roughly ten years, nah? How’ve you been since I skipped town? Speaking of which, sorry for breaking your heart back then. No hard feeling, eh? Ridicule qui capture un rire bref, étouffé. Tendu.

« You’ve always looked that stuck up in class? Or is it those past years that turned you into a grumpy old man? » Maladresse innocente d’une âme qui s’enlise. Sourire coincé, difficilement hissé jusqu’au coin de tes lèvres tremblantes d’incertitude. Elle n’existe pas, surtout pas, cette fébrilité qui te tort le myocarde, tissu qui n’a plus l’habitude des microdéchirures, vulgaire muscle réduit à l’unique fonction de pomper ce sang chaud qui nourrit tes élans révoltés.    
Pando

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On my way to damnation
Keira Thompson ☽ Some people survive chaos, and that is how they grow. Some others thrive in chaos, for this is all they know.
~†~ Moodboard ~†~
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Eamonn O'More
Eamonn O'More
destroyer of worlds

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : midtown, dans la demeure familiale qui lui revenait de droit. elle semble encore appartenir au passé, les meubles n'ont pas changé et il ne règne en ces lieux qu'une atmosphère lugubre et oppressante. ne gouverne entre ces murs qu'un effroyable silence.
ombres et névroses : souffre d'un dédoublement de la personnalité, l'autre dont le nom est oliver. maniaque, peut-être trop. il n'accordera d'attention qu'à ceux qui tiendront son regard, réclamera cela si les prunelles osent dévier. tatouage de son appartenance aux black crows sur l'avant-bras - seule marque d'encre sur l'épiderme. derrière les frontières de glace que sont devenus ses traits, il masque une très profonde hypersensibilité - une tare, selon lui, qu'il essaie de réprimer par un complexe divin exacerbé.
cicatrices : 195
crédits : chat.noir (c) astra (c)

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▬ Mar 24 Mai - 0:33 ▬



Ghost of a future past
CODAGE PAR TETRADKE


Your secrets keep you sick, your lies keep you alive, snake eyes every single time you roll with crooked dice. i felt the darkness as it tried to pull me down, the kind of dark that haunts a hundred-year-old house. i wrestle with my thoughts, i shook the hand of doubt. running from my past, i'm praying "feet, don't fail me now.




Le timbre porte, grave, fracas contre les murailles de cette pièce sur laquelle il tient à pleinement régner. Le timbre porte, grave, comme une litanie sacrée qui serpente jusqu'aux esprits malléables qui y restent concentrés. Les ténèbres rôdent, menace silencieuse qui s'amuse à jouer, à siffler aux oreilles attentives qui se laissent envoûter. Il est Roi, Eamonn. Il est Dieu très ancien. Il est cette entité néfaste qui charme pour manipuler – il est ce professeur que beaucoup se sont mis à redouter. Un spectre étrange qui va et vient, dont le sourire parfois s'élève, dont l'arrogance parfois grommelle. Un et entier – pourtant empreint de cette effroyable dualité. Carcasse partagée qui, ici, lui appartient, pleinement revendiqué. Il continue sur ces élans trouvés, il s'enfonce dans les récits connus par cœur, dans ces rappels d'un temps révolu – quoi qu'encore d'actualité. Les vestiges de cette civilisation qui croit s'améliorer quand elle ne fait que s'effondrer. Assuré, l'homme. Voyageur d'antan qui semble réciter ces mésaventures endurées – comme si les prunelles gardaient encore précieusement ces images qu'il s'est mis à détailler, celles qu'il en vient à dépeindre pour ces ignorants en partie mépriser. Non, ce n'est pas pour eux qu'il s'est mis à enseigner ; il ne tient qu'à exercer cet art qui l'a tant préservé. Là, les épaules qui tiennent leur hauteur, cette prestance qui suinte cet imperceptible danger pour ceux qui auraient à s'en approcher. Il n'a pas plus bougé, seules les lèvres se sont animées. Il le voilà qui en vient à soupirer, l'âme coupée dans son élan quand cette pauvre sonnerie en vient à résonner. Closes, les paupières – lourd, ce soupir qui brave l'ivoire serré. Il laisse la vermine s'éloigner, il s'abreuve de cet air qu'il peut alors inspirer. Libre, libre de ce rôle qu'il tient tout de même à honorer. Banalité qu'il se doit de préserver pour ne plus se perdre, pour quérir encore ce savoir qu'il pourrait ne pas posséder. Si seulement. Et la réalité, enfin. Les chaînes qui s'arrachent aux poignets, ce bref regard qu'il concède à cette sortie animée. Présence contemplée avant de s'en détourner – l'intérêt qu'il n'a pas à lui délaisser. Le timbre ne porte plus, tonnerre s'est apaisé. Il n'y a plus que ce silence, plus que cette espèce de paix insufflée de moitié. L'âme s'abandonne aux contemplations silencieuses, aux syllabes qui flirtent avec la folie pour encore l'attiser. Un autre devoir, une autre nécessité. Cette demoiselle qu'il se doit de rejoindre, cette perfection à feindre pour les sentiers sanguinaires qu'elle pourrait – malgré lui – lui dévoiler. L'obsession violente pour cette liberté qu'il voudrait pouvoir proclamer. Un être à défaire, un carmin avec lequel il tient à se souiller. Un pas de plus qu'on l'empêche de faire, Eamonn, vers ce trône de clarté que ses ténèbres auront alors à entacher. Et il a abandonné les notes que les phalanges tenaient, il a délaissé cette veste de professionnel pour s'en remettre à cette autre plus personnelle. Le timbre ne porte plus, les pas se sont estompés. Présences s'éloignent sans se retourner – et lui, lui s'en remet aux limbes d'une conscience infectée. Si seulement.

« You’ve always looked that stuck up in class ?
L'audace gronde dans ces hauteurs qu'il n'a plus guetté.
Le regard qui s'y attarde, qui accroche cette présence qui s'est manifestée.
Il tique, il guette – les traits tirés, cette mine fermée.
Or is it those past years that turned you into a grumpy old man ? »

Levé, l'azur. Pas un souffle, pas une syllabe – pas une avancée. Il tient sa place, Roi qui se proclame à même de sévir les paroles énoncées. Si seulement. Là, les sourcils qu'il a froncé, cette présence sur laquelle il s'attarde pour essayer de remettre cette aura qu'il est pourtant certain de ne jamais avoir approché. Non, elle n'est rien pour cette mémoire sollicitée, elle n'est rien qui puisse appartenir à ce passé qu'il ressasse trop souvent pour le laisser s'émietter. Elle n'est rien, elle, pour cette attention tout de même intriguée. « Beg yer pardon ? » Le timbre porte, grave, fracas contre les murailles que les témoins ont déserté. Il n'y a plus que lui, lui et ces démons qu'il abrite depuis des années. Rien que lui et ces ombres qui, sur les murs, se sont mises à danser – prière à la démence qui réclame sa part de vitalité. Mais la raison, mais les effluves de ces lieux trop fréquentés. La retenue qui s'insurge, qui tente cet argumentaire pour que cesse cette chute à laquelle il n'aspire plus qu'à céder. Monstre qui dissimule encore les crocs, canines acérées et maculées de la rouille des mille sangs qu'il pourrait avoir fait couler. Qui sait. Si seulement. Il est Roi, Eamonn. Il est Dieu très ancien. Et pourtant, il y a ce pauvre détail qui se met à manquer – celui qui échappe à la poigne de ses mains. Silhouette que les prunelles ne parviennent pas à relever, les souvenirs qu'il sonde – en vain, méconnaissance de cette âme qui n'est rien, rien si ce n'est un obstacle sur le long sentier des volontés trop bien installées. Il devait s'éloigner, partir, rejoindre ces profondeurs sur lesquelles il peut avoir à régner. Il devait fuir les lumières qui, ici, ont à trop briller. Mais l'attention, oh l'attention, elle y reste bloquée. « I don't recall to know ye. » Simple, sans davantage insister. Parce qu'il s'attend à la voir fuir, à braver cette porte qu'elle n'aurait peut-être pas dû dépasser. Petite carcasse que l'azur trop clair persiste à toiser. Aussi, il s'est planté là, statue de marbre qui s'est figée – les phalanges que les poches viennent ravaler. Il est Roi, il est Dieu très ancien – il est cette prestance qu'une autre époque à dégueuler en cette étrange réalité. Sans rictus, sans sympathie. Là, amas de chair qui semble désormais sans vie.      





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pull me from the dark
❝ Your secrets keep you sick, your lies keep you alive, snake eyes every single time you roll with crooked dice. i felt the darkness as it tried to pull me down, the kind of dark that haunts a hundred-year-old house. i wrestle with my thoughts, i shook the hand of doubt. running from my past, i'm praying "feet, don't fail me now."
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ombres et névroses : Les yeux souvent plongés au fond d'une bouteille dans laquelle se jouent les épisodes d'une enfance dysfonctionnelle, d'une adolescence tourmentée et d'un service pour sa patrie qui a bien manqué deux fois de l'achever. Le myocarde pompe sans relâche dans ces veines anesthésiées une animosité nécrosante pour le genre masculin.
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▬ Lun 30 Mai - 2:04 ▬

Ghost of a future past

Noir. Pigment de l'absence. Foyer néantique, intrus incompris parmi le spectre visible. Paradoxe éternel qui se lit dans ces pupilles d'une couleur n'en étant point une, elle qui en est à la fois l'inexistence de et l'admixtion de toutes et chacune de. Elles lui échapperont, à l'homme de science, ces nitescences monochromatiques rehaussant le regard d'apparence impassible. Cette surprise améthyste. Cet embarras andrinople. Ce désenchantement azurite. Elles lui échapperont, à lui, à elle, mais pas à l'artiste, à ces amants du beau qui ne connaissent que trop bien ce secret aux mille et une nuances de l'ébène. Miroirs de l'âme dans lesquels science voudrait que nulle lumière ne se reflète, mais qui renvoient mystérieusement cette lueur d'incompréhension. Traîtrise de l'être qui n'échappe à l'œil se voulant inquisiteur. La mémoire est une faculté qui oublie. Certes. Et pourtant. « Is that so... » Mots soufflés, susurrés presque. Elle dévisage, la présumée étrangère. Elle sonde, elle scrute. Au-delà des mètres, des années qui les séparent. Cette familiarité effacée, tu la cherches dans ces contrées jadis explorées, aujourd'hui foulées pour la toute première fois. Elle, sinon sa dalle funéraire. Preuve funèbre d'un lointain enterré à pelletées de méprisance, le sol tapé au fil des temps passés. Sans doute est-elle là cachée, derrière un arbre dissimulée, la végétation des âges n'en faisant qu'un vestige vétusté à peu près des ruines. Curiosité morbide qui dévore plutôt qu'afflige, tentation se voulant convaincante de s'engouffrer dans ces boisés obscurs ondulés par la brise équivoque. Alarmiste. Qu'à cela ne tienne, il ne lui fait point froid aux yeux, à l'insolente, l'aquilon siffleur qui traverse la classe. L'extrémité fait du pied au cadre, retrace les contours de cette mâchoire sanguinaire qui sommeille aux abords, s'éveille lorsque finalement, elle s'y lance. Tu ne sentiras pas momentanément la douleur de cette morsure térébrante, toi, proie de l'appétit anthropophagique d'une monstruosité omnipotente qui observe, mais elle viendra. Assurément.

« Well, they do say ignorance is bliss. Something however quite ironic when it comes to an historian, don’t ya think? » Le sourire folâtre couronne les lèvres condescendantes, souligne l'audace de cette demi-plaisanterie soupoudrée de sarcasme qui vole, ose battre des ailes contre les vents d'une ambiance lourdement asphyxiante. Téméraire. Ou suicidaire. Seul le jugement du dénouement en décidera. Les iris valsent sur cette présence qui se dresse, sur les alentours inanimés qui retiennent leur souffle. Instant figé sur cette ligne infinie. Les pas laissent derrière des empreintes indiscernables du révolu alors qu'on profane ce sanctuaire, l'index étourdiment collé au tableau voyage au travers des époques alors qu'il s'entache de cette craie blanche ressassant les jours d'hier. Tu approches, distraite, braves le sacré avec l'insouciance d'une visiteuse de longue date. Bannie, oui, mais en quête inconsciente, inassumée, de repentir. « Knowing backwards and forwards the narrative of our civilization, yet failing to remember one’s own life. » Il est peut-être roi, dieu très ancien, cet homme qui s'impose désormais devant toi, l'égarée trépassant sans rien savoir, mais roi de qui, dieu très ancien de quoi serait-il donc, cet homme à qui l'anamnèse-même échappe?

À portée, c'est étrange comment le connu se métamorphose en son opposé, magie sombre qui s'opère alors que différent soudainement il t'appert. Ce sont les mêmes saphirs que tu détailles, mais ils n'ont pas cet éclat que tu leur connais. La même prestance que tu confrontes de bonne guerre, mais à qui elle manque, cette chaleur que tu saurais reconnaître. Voile de l'imposteur qui se lève, mais dont tu te recouvres les yeux, naïve possédée par le déni. A-t-elle autant changé que lui, la Keira fracassée par la dernière décennie? L'ombre dissemblable d'une femme d'autrefois, maintes fois resculptée, remodelée par les péripéties? Plis d'incertitude se lèvent sur ce front alors que sourcils se froncent. Or, l'arrogance demeure titan inébranlable. Le sourire subsiste sur ces lèvres qui s'apprêtent à échapper un sacrilège, un nom que tu ne devrais prononcer. Moment fatidique abruptement interrompu par le retentissement de cette fameuse sonnerie, sauveuse insoupçonnée. Silence. Soupire agacé qui s'éteint à la vue de l'afficheur sur l'écran toisé. Pétrification instantanée. Chamboulement des fondations. La confiance fissure, cassure que tu refuses de dévoiler sous ce rideau des cils abaissé. Mordillement de la joue meurtrie sous la nervosité. Tu décroches, ajoutes à l'affront qui n'en finit plus. « Now’s not the time. I’m with… » Pause. Silence qui se fait insistant, toujours à revenir. Tu t'ouvres sur le monde pour l'interroger de tes ambres incertains. Comment donc le qualifier, ce fantôme d'un chapitre à l'encre rayé? « ...someone. I’ll call ya back. » Appareil plongé dans l'hibernation. L'assurance n'est plus la même. Elle cherche à reprendre les rennes, mais peine à s'élever. « Where were we... Right. You were pretending not recalling me. » Prétention. Parce que la mémoire est une faculté qui oublie. Certes. Et pourtant. Le cœur lui, n'oublie pas. Il saigne, se referme, cicatrise, puis bat à nouveau, mais jamais n'oublie. Ou si c'est le cas, c'est aujourd'hui que tu l'apprendras. Une ultime question qui, tu l'espères, t'apportera réponse à tous ces points d'interrogation. « Grudge, is it what this is all about? »

Pando

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sanctuaire : midtown, dans la demeure familiale qui lui revenait de droit. elle semble encore appartenir au passé, les meubles n'ont pas changé et il ne règne en ces lieux qu'une atmosphère lugubre et oppressante. ne gouverne entre ces murs qu'un effroyable silence.
ombres et névroses : souffre d'un dédoublement de la personnalité, l'autre dont le nom est oliver. maniaque, peut-être trop. il n'accordera d'attention qu'à ceux qui tiendront son regard, réclamera cela si les prunelles osent dévier. tatouage de son appartenance aux black crows sur l'avant-bras - seule marque d'encre sur l'épiderme. derrière les frontières de glace que sont devenus ses traits, il masque une très profonde hypersensibilité - une tare, selon lui, qu'il essaie de réprimer par un complexe divin exacerbé.
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▬ Jeu 9 Juin - 3:34 ▬



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Your secrets keep you sick, your lies keep you alive, snake eyes every single time you roll with crooked dice. i felt the darkness as it tried to pull me down, the kind of dark that haunts a hundred-year-old house. i wrestle with my thoughts, i shook the hand of doubt. running from my past, i'm praying "feet, don't fail me now.




Septique. Crépuscule qui continue d'errer sur la mémoire, sur les souvenirs mélangés. Il y a ces doutes qui se sont installés, cette impression de chute qui s'enclenche sans qu'il ne puisse réellement y parer. L'univers tremble sous ses pieds, prise incertaine sur laquelle il voudrait pourtant pouvoir compter. Stoïque, néanmoins. Figé dans le temps à contempler cette silhouette qui s'est approchée. Elle n'est ni familière, ni spectre parfois guetté. Elle n'est nulle étincelle dans l'encéphale qui, pourtant, en vient presque à s'affoler. Mille questions, nulle réponse qu'il pourrait avoir à s'approprier. Tout n'est que silence, tout n'est que néant trop bien creusé ; fossé immense qu'il se doit pourtant de scruter. En vain, puisque rien ne lui viendra ; et il ne le sait que trop bien. Et elle s'écrase, cette trop longue seconde. Elle se perd dans cette immensité qu'ils viennent de trouver – lui et l'étrangère qui continue à le toiser. Il a tiqué, tenu les paroles qui auraient à être prononcées. « Well, they do say ignorance is bliss. Something however quite ironic when it comes to an historian, don’t ya think ? » Les mots qui tonnent, les mots qui résonnent. Cette arrogance qui suinte, qui s'allie à cette audace qu'il n'a pu anticiper. Là, le rictus mauvais qui lui vient – présage noir de tout ce qu'il pourrait avoir à engendrer. Lui, chaos démentiel que seules de maigres parois parviennent encore à dissimuler. La patience éreintée, la retenue qui menace de céder sous l'éboulement des émotions qui se sont mises à trembler. Acculé, prisonnier d'une situation qu'il n'a pas eu le temps d'appréhender. Prit à partie dans le calme trop lourd d'une salle qui devait être sienne pour des heures et des heures encore – là où gargouille se fait roi, gouverneur des songes qui n'ont qu'à le prier. Destitué. Accusé par cette petite essence qui en vient à s'approcher, encore, encore – les frontières de son être qui se sont mises à geindre cette témérité soutenue, trop bien empoignée. « Knowing backwards and forwards the narrative of our civilization, yet failing to remember one’s own life. » Pieu qui s'enfonce, les chairs qu'il déchire. Le doute, le doute qui ronge jusqu'aux lambeaux qui s'étaient mis à virevolter. Sécurité bafouée par cette assurance que rien ne semble à même de pouvoir déchirer. La sienne qui tente encore cette riposte, la sienne qui veut laisser aux traits cette neutralité forcée. Il ne fait plus que guetter, aux aguets. Il ne fait plus que toiser, celui dont l'incompréhension infecte jusqu'à l'empoisonner. L'azur trop clair, trop noir. L'azur qui supporte les paradoxes de son âme, lui, n'a pas dévié. Il tient cette dernière ligne, ce faciès qui s'est pleinement matérialiser. Nul nom, nul mirage pour le guider vers ce savoir arraché. Ce passé n'est pas le sien ; et il croit désormais pouvoir l'affirmer. Pourtant, il n'y a que cette sonnerie pour retentir, que cette pitoyable mélodie pour défaire cette espèce de tension accumulée. Courageuse qui s'y risque, dont les mots sont brefs et rapides. Il toise. Il continue de la toiser. Dieu que le regard pèse sur cette présence qu'il n'a pas invité. Un instant, rien qu'un amas de secondes écrasé. Une parcelle d'éternité qui se brise en éclats difformes et éparpillés. « Where were we... Right. You were pretending not recalling me. » Sans sourciller, sans plus réellement s'animer. Les mains jointent, le cœur à l'arrêt. « Grudge, is it what this is all about ? » S'impose le sourire, ce rictus ironique sur les pulpeuses encore scellées.

L'histoire que les songes ne peuvent conter.
Les récits que personne ne sera à même de lui partager.
Balade qu'il ne tient pas à s'approprier.
L'espérance va à cette fuite qu'il tient à la voir saisir à défaut de pouvoir plus s'approcher.

Impassible, finalement. Il tient cette prestance que rien ne saurait anémier. Il tient le regard, cette confrontation orchestrée. Improbable situation qu'il se doit de gérer. Oh, ils grondent, ces sens emmêlés. Ils viennent geindre, déposer leur mélopée jusqu'à l'âme qui voudrait pouvoir crever cette espèce de bulle dans laquelle ils viennent tout juste de s'enfoncer. « Grudge ? » Ligne discrète anime encore les lèvres, l'océan qui encadre les iris s'est agité. Malin qui s'éveille, démon d'un ancien temps qui croit pouvoir s'immiscer. « God, ye really think ye're someone important enough to inspire me something like that, don't ye ? » Il contemple, cherche à tout s'approprier – la moindre touche de scepticisme, la moindre marque outrée qui aurait à creuser les traits. « It's gonna be dissapointing for ye, girl, but yeah... like I said. I don't recall to know ye, otherwise I wouldn't have forget – and of that, I'm sure of it. » Plus insistant sur les dernières syllabes énoncées. Un pas qu'il est venu oser, cette frontière qu'il brave pour appuyer tout ce qui peut s'être soulevé. Qu'elle recule, qu'elle tourne les talons – qu'elle s'éloigne avant que l'étau n'est à se resserrer. Mauvais, l'homme qui croit sentir les barreaux s'approcher – cage immatérielle qu'il craint pourtant de sentir s'imposer, pleinement l'oppresser. L'esprit qui s'abandonne tout de même sur cette possibilité, sur cette autre silhouette que les ombres peuvent former quand la conscience est opprimée. Mille et une hypothèses, et cette colère sourde envers lui-même qui se met à bouillonner. Cette haine embrasée pour cet autre qui partage la carcasse encore plus ou moins maîtrisée. « Right now, it seems like ye're nothing. Nothing more but a bad joke who's trying to make me lose me patience. » Plus noir, plus lourd, le timbre qu'il a usé. La voix qui gronde, qui impose ses profondeurs rien que par ces notes soulevées. « So, tell me. What do ye want exactly ? Why are ye so convinced that I know ye from... from where, by the way ? » Là, curiosité et instinct qui se serrent la main. Mélange des deux qui poussent la conscience à réclamer ces détails qui semblent manquer.       





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▬ Sam 2 Juil - 23:12 ▬

Ghost of a future past

Cumulus macabre, du ciel, couronne désormais les hauteurs du royaume allégorique, gronde au-dessus des étendues la promesse d'une diluvienne imminence. Miroir aérien, du ciel, renvoie le reflet métaphorique de cette tangible dangerosité habitant l'havre, terre de maléficence, terre où s'avance folâtre l'imprudence. Imprudence que la bourrasque divine, confuse, n'a su éconduire de ses fouettés indulgents quoique rébarbatifs, de son vain avertissement sous ses airs interrogatifs, de sa futile tentative se voulant miséricorde de chasser l'inchassable qui persiste à ausculter des bois occultes en lesquels elle n'est point la bienvenue. Imprudence qui se faufile ainsi à tâtons dans l'opacité cryptique de ces onyx que le cortège astral lui-même n'aspire à braver, ni de ses flèches d'or, ni de ses faisceaux d'argent. Imprudence qui gouttera le déluge convenant à cette impertinente obstination, à une païenne qui, scandale, face à l'être d'omnipotence de ces mondes illusoires devant lequel toujours on s'incline, lui refuse la moindre soumission. Elle s'abat, du ciel, l'ondée qui se répand en invectives contre l'imprudence, météores verbales desquelles les géants d'écorce ne la protègent guère. Il n'y a pas en vue le feuillage d'une complicité pérenne sous lequel se réfugier, ni la tanière de cette carcasse éclopée - plus certainement cadavérée - d'une affection à l'ampleur secrète, inconfessée, où pouvoir s'abriter. Il ne reste pour se protéger que ce châle d'indifférence criblé, dont l'imperméabilité porte à douter, qu'elle puisse enfiler. Et les yeux confrontateurs qui plissent pour s'épargner la martèle des torrents. Et les porcelaines qui ravalent le sourire, sévissent, fidèle distraction à l'âme bousculée, pour finalement, improbablement, mieux le recracher sur ces lippes libérées. Et là, ce rire cristallin bien plus par mégarde échappé que risqué, librement exprimé puis rattrapé.

« Nothing. Easily thrown into oblivion. My father'd love that to be true, wouldn't he. » Réflexion rhétorique, ironique, dont ne peut s'empêcher l'animal qui, d'un amusement analgésique, lèche ses plaies avec une facilité atypique. « Yet... » Elles reviennent à la charge, de leur grand blanc, ces orbes pèlerins. Ils se raccrochent à ces mystères paysagers qui, tout bien pesé, n'apparaissent nulle part sur ce plan cartésien autrefois tracé, aujourd'hui brouillonné sur la toile chiffonnée des pensées. Une dernière droite qui se tente sur ces sentiers réappropriés par les années, l'audace du pas infranchi intrépidement emparée; Tu t'imposes, l'échine incourbable, devant l'énigmatique, à la lisière de ses pupilles sylvestres qui se fondent dans la cérulescence allongée aux horizons. Et là encore, tu la veux secrète, cette stupéfaction, cette incompréhension terrée derrière les mirages d'une nonchalance provocatrice. « You say you're sure of it... I say if I were you, I wouldn't be sure of anything. » Murmure tonnant devant l'envergure des dégâts. « After all, who knows what else remains in this abyss of unremembrance... » Car ce ne sont point acres d'hortensias qui colorent dorénavant ces iris, mais la mer froide et impitoyable de l'hiver indélogé. Mer que nulle hirondelle osera survoler pour t'apporter en son bec cette fleur de vie, cette symbolique du passé. Mer dans laquelle le mistral chuchote qu'il serait peu avisé d'idiotement plonger. Mer que tu accuses d'inonder bien plus que ce qui n'est avoué par ce prétendu étranger au tableau peint d'hostilité. « Do you? » La gifle à laquelle elle espère voir les eaux du Léthé s'agiter, s'écarter. Peut-être est-il bel et bien dieu contemporain, finalement, cet homme auquel tu serais prête à concéder sans pour autant te prosterner. Mais si définitif divin caractère il possède, celui qui, de sa pleine propre personne, de sa pleine propre mémoire n'est point maître, alors tu ne pourrais concevoir qu'il soit autre incarnation que celle de cette déité mineure de l'oubli. Et si de l'oubli, de ce superflu vaporeux dépeignant l'absence, de cette notion récusée par grand nombre de dignes figures philosophiques il est idole, alors peut-on véritablement dire qu'il est dieu, cet homme, sinon qu'il n'est en conclusion dieu de rien?

« But if you insist... ». Les songes dardent au loin, un instant de plus, un seul, silencieusement en suspens, avant que tu ne quittes ces berges. Le regard se détourne, inébranlé, fait le pont entre le domaine de glace et la réalité. Nature se fond autour alors que tu lui rends ses attributs. Se rebâtissent les quatre murs au sein desquels tu as entamé ton périple. Se creusent les portes et fenêtres par lesquelles s'introduit la faible lumière de l'avant-nuit. Se reconstruisent les décors d'une réunion qui n'a rien d'hasardeux, mais tout de fatidique. Elles n'auront pas insufflé, ces menaces rencontrées, la certitude de s'être méprise sur l'identité de cet individu au portrait préservé. Ce pédagogue que l'esprit délaisse, auquel le corps arraché à sa léthargie décide de faire dos, qui n'appréciera sans doute guère cette incorrigible répartie. Réponses exigées qui ne lui seront point servies. « And ruin all the fun? I don't think so. » Ces doigts qui effleurent le meuble au passage, les cendres de l'histoire sur ces mains qui maculent le chêne d'une vierge ligne du temps, cette chevelure en cascade qui caresse le dossier alors que la carrure se laisse emporter dans l'élan de la condescendance qui, audacieuse, s'installe sur le trône. L'impardonnable acté sans la moindre retenue, l'affront intentionné. « Let's instead indulge this fantasy for a moment, shall we? Suppose we met at some point. At some time. Suppose we knew each other since, obviously, we don't. » Sarcasme qui luit dans ces ambres revenus vers l'abandonné. « What do you believe we would have been? You tell me first. Enlighten me with this smartass attitude of yours. And I might, just might, join you in this absurdity. » Les coudes qui se reposent, le menton levé, la posture qui ne demande qu'à être châtiée. Tu veux voir, à défaut de savoir, ce qu'est devenu celui avec qui tu partages un passé non seulement révolu, mais semble-t-il aussi condamné aux tréfonds. « That is, if you really want to get those answers you supposedly can't grasp. Or would your selective memory rather walk out that door? »

Pando

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On my way to damnation
Keira Thompson ☽ Some people survive chaos, and that is how they grow. Some others thrive in chaos, for this is all they know.
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Eamonn O'More
Eamonn O'More
destroyer of worlds

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : midtown, dans la demeure familiale qui lui revenait de droit. elle semble encore appartenir au passé, les meubles n'ont pas changé et il ne règne en ces lieux qu'une atmosphère lugubre et oppressante. ne gouverne entre ces murs qu'un effroyable silence.
ombres et névroses : souffre d'un dédoublement de la personnalité, l'autre dont le nom est oliver. maniaque, peut-être trop. il n'accordera d'attention qu'à ceux qui tiendront son regard, réclamera cela si les prunelles osent dévier. tatouage de son appartenance aux black crows sur l'avant-bras - seule marque d'encre sur l'épiderme. derrière les frontières de glace que sont devenus ses traits, il masque une très profonde hypersensibilité - une tare, selon lui, qu'il essaie de réprimer par un complexe divin exacerbé.
cicatrices : 195
crédits : chat.noir (c) astra (c)

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▬ Mer 20 Juil - 23:48 ▬



Ghost of a future past
CODAGE PAR TETRADKE


Your secrets keep you sick, your lies keep you alive, snake eyes every single time you roll with crooked dice. i felt the darkness as it tried to pull me down, the kind of dark that haunts a hundred-year-old house. i wrestle with my thoughts, i shook the hand of doubt. running from my past, i'm praying "feet, don't fail me now.




Tout n'est que brume, qu'océan calme et délaissé. Silence qui pèse, qui oppresse, qui force l'âme à s'y concentrer. Il cherche une image, rien qu'un spectre – une silhouette sur les anciens tableaux, sur les toiles poussiéreuses d'un esprit en plein quête d'apogée. Ancrées, les prunelles, sur la demoiselle qui va, vient, provoque et s'impose en ce royaume qu'il s'est approprié. Certitudes qu'elle essaie d'insuffler, dont elle s'est persuadée et qui pousse l'âme à comprendre, à faire le lien avec tout ce qu'il peut avoir à manquer. Mauvais, l'homme. Il y a cette colère qui s'est mise à gronder, le volcan implose dans les profondeurs de son être partagé. Il sait, Eamonn, cette autre vie qui tente de se lever – cette indépendance qu'un autre tente de s'approprier. Séparés, les entités qui devaient se suivre. Éloigné, ce soi-disant « frère » qu'il s'était approprié par le passé. Il lui échappe, s'étiole de cet enfer improvisé. Et elle, l'inconsciente, qui tente de forcer les portes d'un esprit qui n'est pas sien, d'une conscience endormie en des landes lointaines et dissimulées. Sûr, alors. Sûr, évidemment. Et le rictus lui vient qui manque de trop s'installer – courbe légère sur les pulpeuses qui tentent de le contrôler. Presque rassuré, l'homme, de n'y voir qu'une pitoyable menace dans les iris que les siennes ont à guetter. « After all, who knows what else remains in this abyss of unremembrance... » Oh, bien des choses en vérité. Peut-être trop, finalement, puisque ces rencontres pourraient avoir à se multiplier. Défaire les stabilités, l'ancrage qu'un autre s'offre sous ses propres traits. Mauvais, O'More, non plus envers la demoiselle qui cherche encore à tout raviver – mais envers cet autre qui commence à trop lui peser. Stoïque, enfin. Marbre qui ne s'est pas animé. L'azur planté sur ce regard qui tente de le défier. Est-ce qu'il sait ? Croit pouvoir l'affirmer, parce qu'il y a cette bonté chez l'autre qui le pousse encore à tout lui offrir des notes qu'il pourrait ignorer. Le récit des instants, des moments, de ces pauvres gens. Il veut rendre cette autre vie éphémère, la détruire jusqu'à n'en plus rien laisser. Il veut s'approprier cette pleine existence pour pouvoir quérir ce trône qu'il s'est mis à revendiquer. La folie qui s'en mêle, qui fait résonner les litanies anciennes des ambitions démesurées. Pas un soupçon de défaillance, plus une crainte pour le regard qui n'a plus dévié. Il toise, apprend par cœur ces traits qui lui sont dévoilés. Pour sûr, la mémoire ne saura plus l'oublier – petite chose trop bien installée sur cette liste qu'il s'est mis à tenir, à parfois guetter. Pouvoir qu'il saura reprendre, et qu'importe tout ce qu'il aura à oser pour s'en emparer. Les mains sont déjà sales qu'il sait ne plus pouvoir laver. Celles auxquelles les phalanges se sont desserrées, l'aisance et l'arrogance qui reviennent parer les épaules de l'homme qui ne fait que suivre du regard celle qui s'éloigne, qui s'avance, qui s'installe. Plus un rictus, cependant. Rien de plus que cette neutralité, l'amour d'un jeu qui pourrait si aisément l'animer. Derrière les remparts qui protègent l'âme et la conscience intriguée, il y a ces émotions coincées qui tentent un nouvel assaut sur l'être qui n'aspire qu'à s'en séparer. Celles qui tentent cette concentration sur les paroles soulevées, sur le timbre qui emplie cet espace qu'ils se sont attribués. Suppositions données, interrogations tombent qui forcent ce léger rire entre les lèvres inertes ; quoi que désormais amusées.

Il confronte les prunelles qui, sur lui, se sont encore relevées.
Il s'abandonne à cette atmosphère oppressante, habitué des tréfonds.

Un éclair, comme un orage. La césure des cieux, faille qui se creuse et s'accentue dans l'immensité que les murs, les longues murailles imaginées viennent à dresser. Il y a ce silence qui règne, ce fond à peine perceptible dans les couloirs qui longent la grande salle où l'art est exprimé. Ce ne sont que des murmures envolés, rien que des mots inutiles d'âmes peu méritantes de tout ce qu'il pourrait avoir à concéder. Il en oublie ce rôle, ce masque, cette grandeur qu'il tient à faire régner – le respect par la peur, par l'autorité. Un pas qui résonne, le talon qui semble claquer. Une avancée vers la demoiselle devant laquelle il s'incline, proximité qu'il instaure pour parfaire cette petite partie enclenchée. Provocations sur provocations, différents d'un autre temps quand chantaient d'autres mélodies en ce pitoyable palpitant. « What we would have been ? » Qu'il répète en un chuchotement léger, en un souffle qui s'abat contre les chairs qu'il cherchait à approcher. Instinctive, cette défense. Instinctifs, les gestes. Les mains qui s'abandonnent contre le bureau, les traits bien levés qui lui font face pour tout appuyer. « Nothing. » La sève sur les pulpeuses n'est que poison, venin infernal qui manque de corrompre les souffles presque mêlés. « Because as much as ye think ye are someone, ye're nothing to me. Ye can go on pretending a lot of things, but that won't change them. Ye are nothing, whoever ye may be, and ye will remain that nothing in me eyes. I don't know ye and ye are obviously one of the last people I will agree to meet. Now I don't know what ye're looking for, what ye want from me, and the only advice I have for ye is to get out of me class. » Sans une note pour différer de cette neutralité crachée. Sans un seul haussement de ton, l'homme qui tient seulement ces prunelles pour tout appuyer – toutes ces syllabes agencées, destinées à la faire s'éloigner. Tout d'abord de lui, mais également de cet autre qu'il soupçonne de chercher un semblant de repère dans un monde qui n'appartient qu'à lui, qu'il ne peut plus réellement accepter de partager. Volonté sur laquelle il ne reviendra pas, Eamonn, puisque les souhaits deviennent vitales pour cette prospérité tant quémandée. Qu'il disparaisse, qu'il s'éteigne, qu'il s'étiole. Que paix lui soit rendue avant que les tourments ne soient relevés. Et s'il croit pouvoir tenir cette pleine et magnifique arrogance, il y a cette légère brise teintée d'un doute qui s'immisce, qui perturbe cette assurance agitée. Il toise, rien qu'une seconde, rien qu'un instant. « Ye don't even know me name, don't ye ? Ye came here, pretending to know me but ye don't. Who are ye, girl ? An old student who have think she can have something from her old teacher ? Is that what ye were looking for with those bullshit ? » Prêché le faux pour avoir le vrai, forcer les mots à lui venir pour mieux s'y retrouver – pour que les doutes n'aient plus à tenter leur assaut sur les sens intrigués.        





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pull me from the dark
❝ Your secrets keep you sick, your lies keep you alive, snake eyes every single time you roll with crooked dice. i felt the darkness as it tried to pull me down, the kind of dark that haunts a hundred-year-old house. i wrestle with my thoughts, i shook the hand of doubt. running from my past, i'm praying "feet, don't fail me now."
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Keira Thompson
Keira Thompson
b!tches be crazy

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : Maison dépitée en plein coeur du Eight Miles où il est rare d'apercevoir le deux roues, moteur coupé, sur le pavé fissuré. Modeste refuge trop souvent déserté au profit des bars délabrés ou d'une preccint d'autant plus crasse que les recoins peu recommandés du quartier.
ombres et névroses : Les yeux souvent plongés au fond d'une bouteille dans laquelle se jouent les épisodes d'une enfance dysfonctionnelle, d'une adolescence tourmentée et d'un service pour sa patrie qui a bien manqué deux fois de l'achever. Le myocarde pompe sans relâche dans ces veines anesthésiées une animosité nécrosante pour le genre masculin.
cicatrices : 211
crédits : Avatar: mercure retrograde; Signature: Astra

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▬ Mer 30 Nov - 3:49 ▬

Ghost of a future past

Lassée, blasée à défaut de ne savoir quoi d’autre éprouver devant tant d’inflexibilité, l'intruse dans ses aises encotonnée. Là, avachie de tout son long, les Obsidiennes assombries, éteintes, les lèvres cousues au fil de l’ennui, elle s’égare dans l’espace-temps d’un moment qui n’en finit plus, condamnée à ne pouvoir qu’attendre la fin d’un sempiternel monologue qui ne semble finalement nulle part la mener, qu’importe les chemins empruntés, sinon à rien, sinon à chaque fois aux premières lignes de ce même discours maintes fois déjà rabâché. Terre battue à force de revenir sur ses pas qu’elle refuse catégoriquement d’à nouveau fouler, ronde qu’elle se résout définitivement à ne pas entamer une énième fois, la main s’élève pour implorer une fin précipitée à sa tirade douloureuse. Épargner son myocarde anesthésié, son intérêt assommé. La svelte se gonfle d’un nouveau souffle alors qu’elle se redresse, nonchalante, sur ses pattes chancelantes. « We got the idea. But please, cut the act, you’re a terrible actor. »

Vaincue, celle qui ne croyait jamais capituler devant l’adversité, mais qui préfère encore s’éclipser que de s’enliser davantage dans cette mare mouvante d’incohérences enquiquinantes. Chasser les fantômes du passé était une erreur, t’acharner en serait une autre. Tu quitteras les lieux avec l’esprit bien plus enchevêtré qu’à ton arrivée, fils d’un passé bordélique que tu ne sembles pouvoir démêler, malgré tout, malgré toi, mais tu le quitteras à tout le moins avant qu’il n’ait raison de ta sanité. Les ongles s’engouffrent dans la chevelure, forçant la rébellion à se replier au cadre de ta mâchoire bétonnée. L’agate aux eaux troubles dévisage cette énigme vivante qui se dresse devant soi. Bercée par un silence écrasant, tu tangues. Hésitation éphémère qui ne durera point, mais qui t’arrache néanmoins un instant de réflexion. Ses réponses dégoulinent l’aigreur, le mépris, le dédain, mais ce sont ces questions, ces points d’interrogation relevant d’une absurdité sans nom ni égal qui t’ancrent à mauvais port. Impossible de passer outre, impossible de lever les voiles, laissant derrière ces non-sens en suspens. « Maybe you're right. Maybe we don't know each other after all. » L'évidence qui résonne entre les murs alors que la voix s'élève, gronde d'un calme orageux, que les pattes se posent à leur tour sur le plan de travail pour défier, morceler un peu plus cette distance déjà émiettée. Seuls quelques mots murmurés à l'égard de cet étranger que tu ne peux te résoudre à reconnaître comme l'ombre de celui autrefois rencontré. « It is clear to me now. That person I knew, he was twice the man you are. » Et l'acidité des mots qui ronge le sourire effacé des lippes. Et le regard qui se détourne du damné. Et l'Italienne qui n'a plus rien à dire, à ajouter, si ce n'est qu'un bref coup d'oeil, un hochement de tête en sa direction, de l'embrasure d'une porte qu'elle entend bien ne plus jamais franchir. « O'More. »

***The End***

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