Only yesterday we were on the run - Aaron&Akim

Only yesterday we were on the run

Aaron Jenkins & Akim Shawny

Lundi 2 Mai, 2022.
Le printemps est là et les températures commencent à se réchauffer significativement. Ou alors c’est l’alcool dans les veines du guitariste qui le font avoir beaucoup trop chaud, à marcher dans les rues de Détroit en pleine nuit. Guitare sur le dos, mains dans les poches, un regard sur les étoiles pendant que ses pensées divaguent au rythme de ses pas. Une mélodie bloquée dans sa tête depuis qu’il a quitté le bar dans lequel il jouait ce soir. Un truc con, un air de lambada qui tourne en boucle sans aucune raison. Il n’est même pas sur d’avoir entendu ça depuis un bail. La batterie presque morte dans son téléphone, il me prit même pas la peine d’aller chercher ses écouteurs dans la poche de son pantalon. La soirée a éte longue et s’il chantonne en ignorant les passants, il ne peut se permettre de se retrouver en rade pour rentrer. On sait jamais. Qui va l’appeler à 2 heures du matin, un dimanche soir, enfin, lundi, maintenant? Une chose est sure, cette putain de chanson il devrait l’exorciser une fois rentré à la maison. Personne pour râler s’il s’ambiance dans les paroies de son véhicule / logement. À part peut-être Zelda? Mais il était certain qu’elle aimait ça, la musique. Elle s’endort quand il joue de la guitare, et petite, elle pouvait s’allonger sur le haut de la caisse quand il en jouait. Peut-être que c’était ça, la solution pour se reconvertir? Aller faire un spectacle homme et racoon dans un programme à la con comme America's Got Talent ! Non. idée à la con. Il tient trop à sa liberté pour signer le moindre contrat. Pas pour rien qu’il ne paye son loyer qu’en liquide à ceux qui ont bien voulu lui prêter un petit bout de terrain,, n’a pas de forfait téléphonique et vit du wi-fi partagé de ses voisins, propriétaire.  Hé beau gosse, t’as pas une pièce? Ou une clope? [/color] Un sursaut lorsque la voix d’un type assis sur un bout de trottoir, canette de bière pas chère à la main. c’est ton jour de chance. Sache que j’aime beaucoup les compliments. Il avait eu le don de le faire rire, alors qu’il fouillait dans sa poche pour deux trois billets d’1$ et le fond d’un paquet de cigarette. c’est pas la folie mais ça devrait être assez pour finir la nuit, Le type le salue d’un signe de poing fermé pour qu’Aaron tape dedans et ils se séparent comme ça. Avec tout ça. La lambada n’est pas partie mais son sens de l’orientation, si. Putain où est ce qu’il l’a garé, son side? Le retard ne lui avait pas permis de retirer la deuxième partie et il avait dû trouver une ruelle un peu excentrée pour foutre son bazar en évitant de se le faire amener par la fourrière. Qui a le temps de gérer ça? Pas Aaron. Et pas les moyens non plus, sinon il aurait fait réparé son van depuis le temps et serait reparti sur les routes, au lieu de se perdre dans Détroit.

Après de longues minutes à tourner dans le même quartier - et donc, à recroiser le sans-abris aux trois dollars, deux fois, qui le jugeait chaque fois un peu plus…Aaron avait fini par trouver LA ruelle. La bonne ruelle, là où un des amours de sa vie l’attendait, sagement dans un coin. Il fait sombre et de là il le voit pas, mais ce qu’il voit, à la place. Un type, en train de vivre sa meilleure vie, à danser, casque sur la tête, musique qui en sort qui lui rappelle Mais putain pas ça! Est ce que cet air avait aussi été repris par J-Lo, peut-être. Est-ce que le type qui se trémoussait lui rappelait quelqu’un de son passé? Oui également. Mais il fait sombre, ok. En s’approchant, Aaron remarque les tâches de peintures qui ont coulé jusqu’au siège de sa moto. excuse moi, c’est magnifique, mais tu peux faire attention s’il te plait? J’sais qu’il est un peu moche mais j’ai pas encore réussi à me décider à le repeindre. Maintenant qu’il était plus proche, il fit signe à celui qui avait probablement rien entendu, d’enlever son casque. Il était assez proche pour discerner son visage et s’il devenait pas complètement dingue à cause de la mélodie qui sortait du casque, raccord ou presque avec celle dans sa tête, il serait prêt à foutre sa main à couper que c’était lui. Un fantôme du passé, un être à qui il a tellement pensé pendant des années, sans savoir où le retrouver, en attendant un email, un signe de vie. Il n’en avait rien fait et voilà que Détroit lui amenait sur un plateau d’argent, son clone parfait. Enfin, avec dix ans et quelques tatouages de plus. j’en reviens pas que t’écoute toujours J-Lo… Surréaliste. Moment suspendu dans une timeline qui ne fait aucun sens dans la réalité qui est la sienne aujourd’hui. Seattle, c’est loin. 2012, encore plus. La dernière fois qu’il a vu Akim, il n’était qu’un gosse perdu à qui on demandait de faire un choix drastique pour sa vie, un choix qu’Aaron n’avait pas été en mesure de faire. Est ce qu’il l’a regretté? Oh oui, énormément. Mais sans la force et la détermination d’Akim, jamais il n’aurait eu la force de mettre les voiles plus tard. Il ne s’était jamais retourné depuis ce jour, il ne se retournerait jamais, il n'irait jamais à Seattle. Il semblerait just que Seattle était venu à lui et s’il plaisantait, s’il n’était pas certain qu’Akim le reconnaîtrait, il n’était plus sur de faire partie de cette réalité. Si je te dis rien, , s’il te plait oublie,  fais comme si personne t’avait parlé, dis toi juste que j’ai trop bu et que les vapeurs de bombe de peinture me donnent l’impression de voir un vieil ami, d’accord? C’est très beau, d’ailleurs. Une autre putain de réalité. Une faille temporelle, un trou noir, une migraine nauséuse et l’impression d’être ailleurs.

Pourtant, y a la ruelle, la Lune, le dessin, l’odeur de peinture, la musique, Akim.  

Only yesterday we were on the run

Akim Shawny & @Aaron Jenkins

Lundi 2 Mai 2022
Le retour du printemps marquait une chose pour Akim... De longues nuits à vagabonder à la faveur des ombres pour trouver des coins à enchanter. Il se demandait si l'été serait aussi chaotique que les précédents, même s'il ne pensait pas que ça allait cogner aussi fort... Sa vie avait prit un tournant très inattendu cette année... Ca faisait quasi un an maintenant... Déjà tout ce temps... Et bientôt les deux ans d'Ewan... Il était passé où le temps? Il se le demandait en préparant son sac. Il n'y avait pas de pluie annoncée et ça, c'était un bon point... Il envoya un message à Finn, juste histoire de lui souhaiter une bonne soirée et qu'il pensait à lui. Ouais... Il pensait à lui. Comme souvent. Finn avait clairement été la pochette surprise de l'été dernier... Le truc que t'ouvres sans jamais savoir à quoi t'attendre... Et sur le coup... Il était plutôt heureux de sa surprise. Il avait vraiment du mal à imaginer sa vie d'aujourd'hui sans les visites de l'Irlandais, les moments à deux, les étreintes... Fallait pas se mentir, elle était pas innocente du tout leur relation et ça participait même à leur équilibre... Ils avaient pas mal comblés les silences en faisant l'amour quand ils avaient pu trouver un peu de sécurité entre quatre vrais murs... Puis il y avait eu l'absence... et l'egyptien l'avait mal vécu... Genre vraiment... Et en même temps, ça l'avait saoulé, cette dépendance, mais après des semaines à lutter, il avait plus où moins fait la paix avec lui même la dessus... Sauf que ben... Pendant plusieurs mois, il l'avait pas vraiment vu... et il avait du sérieusement compensé le manque... Mais au moins, il n'allait plus à la rencontre de ses démons dans les caves sombres et ça... C'était quand même une amélioration... Connaitre des gens très ouverts sur leur sexualité, ça avait un impact sur lui... Bon, il restait quand même du genre assez discret, mais ça faisait son chemin mentalement et il était temps... vivre dans une culpabilité omniprésente en réponse à une éducation et une religion qu'il avait passablement reniées... Fallait qu'il avance quoi...

Il avait laissé un mot a Phoenix pour lui dire que la bouffe était dans le micro onde et hop, direction les ruelles chères à son coeur. Peut être qu'il prendrait celui là en photo... Et qu'il ferait un peu le tour de la ville pour récupérer quelques photos de ses oeuvres... Il avait une carte pour lui se souvenir où il les avait faites, mais il avait toujours aimé le côté "éphémère"... Mais depuis quelques mois, quelques personnes lui avait clairement dit que c'était dommage et il y pensait... beaucoup... Bref... il verrait bien sur le moment. Il tourna un peu avant de trouver son bonheur. Petite ruelle excentrée et pas vraiment fréquentée... Il y avait un side car... Pittoresque, mais il n'y avait pas prêté plus attention que ça avant de sortir ses bombes et de visser son casque sur ses oreilles et de balancer la musique. Il fallut plusieurs heures et son graph presque fini pour être interrompu. Il entendit du bruit et un mouvement dans sa vision périphérique et eut un mouvement de recul, interrompant sa chorégraphie particulièrement élaborée sur On the floor... Il manqua de trébucher quand il vit la personne face à lui. Ok. Il avait pas bu, pas fumé, rien pris comme hallucinogènes... Un sosie. C'était surement ça, l'explication. Une Pareidolie... Mais ça lui ressemblait beaucoup... Plus le même, mais en même temps... 10 ans, ça vous change un homme... Mais ces yeux là, il aurait du mal à les oublier... Il fit glisser son casque pour entendre ce qu'il lui disait et là... Il se serait pris un coup dans l'estomac qu'il aurait moins eu la gerbe... Cette référence là... Pas grand monde l'avait... Il sentit une montée de panique et en même temps... Une caresse douce amère sur son coeur... Il passa difficilement sa langue sur ses lèvres et se rendit compte qu'il était parfaitement figé depuis probablement un long moment quand l'homme face à lui parla à nouveau.

"La question, ce serait plutôt comment je serais capable de t'oublier Aaron?"

Et Dieu savait qu'il avait une bonne mémoire... Il posa sa bombe de peinture en se rendant compte que ses mains tremblaient et se rappela de la première question... Il hocha la tête en souriant légèrement.

"Toujours... C'est la meilleure, c'est tout!"

Il savait pas comment agir devant ce paradoxe temporel qui se présentait à lui. Quelque chose qui n'aurait pas du arriver... son alliance lui paraissait plus lourde que jamais... Sans ce mariage, il ne serait jamais parti à ce moment... et sa vie actuelle serait peut être si différente... Il avait voulu l'emmener... C'était si fou à l'époque... Partir en cavale avec deux adolescents avec lui... Il était prêt à le faire, mais l'idée était trop folle pour Aaron... Cependant, ce n'était pas un bon petit mormon qu'il avait devant lui... Il s'approcha un peu pour mieux le regarder.

"Alors t'as fini par te tirer de là... Je suis heureux que tu l'aie fais..."

C'était douloureux... mais si sincère en même temps... Il y avait juste trop de choses qui passaient dans son crane en cet instant et son coeur battait trop vite sous l'adrénaline que cette rencontre du hasard lui provoquait... Mais bordel de merde, qu'est ce qu'il foutait là ce débile? Seattle, c'était loin, mais surtout... Quand on peut aller n'importe ou, pourquoi Détroit? Tant de questions... ça allait lui filer la migraine ces conneries...

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Aaron Jenkins & Akim Shawny

Pendant de longs mois d’adolescence, Aaron s’est demandé ce qu’il se serait passé s’il avait simplement tout planté et suivi Akim. Une question de timing, d’étoiles pas encore alignées correctement pour suivre son chemin, pour se lancer dans l’aventure. La jeunesse, la peur, les idées arrêtées malgré tout encore ancrées dans son crâne de petit Mormon malgré tout…Il aurait pu, il aurait peut-être dû. Et puis y a eu le vrai départ, la culpabilité qu’Akim lui en veuille un jour, d’être parti un an à peine après sa proposition. Mais c’est long, un an, non? Surtout à cet âge-là, surtout quand dans son cas, il s’approchait dangereusement d’une deadline qu’il ne voulait surtout pas atteindre. Voyez-vous, Jenkins n’a jamais été fan des chemisettes blanches bien repassées,  pantalons noirs cintrés,  et cravates assorties. Prêcher la bonne parole de l’Église des saints des derniers jours lui file des relents violents. Une envie de gerber au fond de l’estomac, une confusion possiblement provoquée par la peinture, la vue de l’Egyptien qui est… faut l’avouer…sublime… comme il l’était dans ses souvenirs. Différent mais toujours avec cette lueur dans les yeux… Encore une fois c’est peut-être la lumière du lampadaire ou lui qui hallucine mais…il est beau. Et sa voix, c’est lui. Il reconnaîtrait sa façon de parler parmi une foule. Il n'avait aucune idée qu’il était amoureux à l’époque mais ça l’avait frappé, encore une fois. Un sourire qu’il ne put réfréner à ses mots en le regardant, remarquant le léger tremblement.

ça fait longtemps… t’aurais pu… heureusement…you know… guys come and go..  J-Lo is forever…
Il s’était un peu fait rire en essayant de faire un dicton avec elle, il aimait bien inventer des expressions, des trucs qui se disent pas nécessairement mais ils étaient comme ça aussi quand ils étaient gamins. Un hochement de tête et Aaron repensait encore à cette fuite, justement, et à tout ce qu’il y avait eu entre … il s’appuya contre sa moto, bras croisés en regardant Akim..
Ils voulaient m’envoyer en mission… je savais pas où t’étais alors… je suis parti aussi loin de Seattle que je pouvais…
Il se passe une main sur la nuque, vite fait dans les cheveux, avant de se redresser et de s’approcher d’Akim. Il avait juste beaucoup trop envie et besoin de le prendre dans ses bras à cet instant précis et sans réfléchir c’est ce qu’il fit. Il allait probablement se faire repousser, comment est-ce qu'il osait le toucher après près de 10 ans sans se voir? Tant pis. Il avait besoin de ce contact, de savoir qu’il était là, qu’il allait bien. Fallait entendre son coeur battre contre lui, savoir qu’il était en vie, qu’il avait réussi. Un autre moment suspendu, il n’etait pas sur que l’étreinte allait être rendue, et le temps lui paraissait incroyablement long, salvateur à la fois.
ça fait du bien de te revoir Akim….si t’es pas occupé…ça te dit d’aller faire un tour… je connais pas trop la ville mais j’peux te suivre…
Il n’avait pas relâché son étreinte. Il n’était plus le Aaron d’aujourd’hui mais le gamin de 16 ans à la chevelure décolorée - même s’il disait que c’était naturel - qui allait boire des boissons énergétiques derrière l’épicerie en évitant les regards de ses camarades de confession. Une autre vie. Mais là, contre lui, il avait juste l’impression qu’ils ne s’étaient jamais quittés.


 

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Akim Shawny & @Aaron Jenkins

Lundi 2 Mai 2022
C'était juste fou... Comment... Pourquoi... Beaucoup trop de questions dans la tête du brun. Il était parti à l'assaut de l'art, comme tant d'autres fois depuis presque une décennie et là... La vie lui amenait un vestige du passé... le genre tag à moitié effacé par le temps, mais dont on gardait un souvenir vif... Aaron marquait clairement quelque chose d'impossible à effacer dans l'âme de l'égyptien... et quand il était parti, ça avait pulsé douloureusement pendant plusieurs mois, avant qu'il ne finisse par l'enterrer. Il avait fait ses choix, il en était le seul responsable et il n'aurait voulu entrainer personne dans cette galère. Du coup, il avait résisté à la tentation des premiers temps à re contacter la tête blonde qu'il avait longuement fréquentée et finalement, comme le reste, c'était devenu un fantôme dansant dans les souvenirs d'une vie terminée... Mais là... Ca reprenait corps... Et il était pas vraiment prêt à ça...

"Jamais... Et tu ne sais pas à quel point cette phrase est vraie..."

Non pas qu'il avait eu beaucoup d'histoires, mais des mecs qui étaient allés et venus... Il avait perdu le compte après les trois premiers mois quoi... Il le regarda et haussa un peu les épaules.

"T'as bien fait... C'était la meilleure chose à faire pour toi de toute façon... Et moi, j'étais ici tout ce temps... Les premières années ont pas été glorieuses."

Et c'était vraiment peu de le dire... Aaron aurait troqué une prison pour une autre, bien plus miséreuse... et Akim n'aurait tout simplement pas supporté de l'entrainer dans son enfer. Perdu dans ses pensées, il ne saisit pas de suite le mouvement et écarquilla les yeux quand ils se retrouvèrent face à face. C'était pas prévu ça... Le croiser et lui parler, c'était toujours attribuable à son esprit dérangé... Par contre, sentir ses bras autour de lui... Ca rendait les choses beaucoup plus réelles... son nez trouva rapidement la clavicule du brun, reflexe acquis des années plus tôt quand il le serrait dans le secret le plus absolu... C'était bien lui... Il ferma les yeux et finit par lui rendre l'étreinte. Il l'aurait tapé s'il savait lire dans les pensées... Ils n'étaient pas conscients à l'époque, mais ce qu'ils avaient vécu... s'ils en avaient eu l'occasion, ça serait peut être encore là aujourd'hui... Il ne voulait pas penser trop longtemps à ça... pas maintenant, pas encore... Ses paroles lui apportèrent la distraction nécessaire pour reléguer loin dans son esprit ces ombres qui voulaient s'exprimer...

"Ouais... Laisse moi quelques minutes faire les finitions... Et j'suis à toi pour le reste de la soirée..."

Pourquoi il avait formulé ça comme ça lui? Pourquoi ça allumait des envies qui n'auraient pas du être là... Il effleura sa mâchoire avec son nez en se redressant un peu et lui sourit.

"En tout cas... j'sais pas où t'es allé, mais ça t'a bien profité..."

A l'époque, il était affreusement mignon... et maintenant, il était juste carrément canon... Il se détacha doucement de lui et lui fit signe de se reculer le temps de finir deux trois détails. Il recula pour avoir une vue d'ensemble et hocha la tête d'un air satisfait. Il hésita et finit par prendre la fresque en photo avant de ranger son sac, le remettant sur son épaule.

"Alors dis moi, qu'est ce que tu veux voir? Je traine mon cul dans cette ville depuis près de dix ans maintenant, je commence à la connaître..."

Il se retenait aussi de sortir le demi joint qui était dans le fond de sa poche, même si une bouffée relaxante ne lui ferait pas vraiment de mal, là tout de suite...

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Aaron Jenkins & Akim Shawny

Le passé qu'il prend en pleine face le petit Jenkins, sous forme d’un égyptien bien taillé, plus beau que jamais, du moins, à ce que la lumière du lampadaire du bout de la rue pouvait le laisser apercevoir. Et J-LO. Elle n'est pas là, mais là quand même , cette chanson qu’il avait chanté et l’air de On the floor qu’il avait eu en tête pendant toute la journée. Tout se regroupe en un moment précis. Pourquoi n’avait il pas suivi Akim à l’époque? Il aurait dû… peut-être… mais il n’aurait jamais rencontré Justin, il n’aurait pas fait tout ce périple autant mental que physique, ces voyages, son voyage initiatique, celui d’un petit Mormon qui cherchait sa place dans le monde en ayant une seule vraie conviction : elle n’est pas au sein de l’église des saints des derniers jours. Il devinait par sa réplique que justement, des hommes, y en avait eu. Ils étaient deux dans cette situation et Aaron hocha la tête en l’écoutant. Ça a pas l’air d’être la ville la plus accueillante que j’ai pu connaître mais… Elle me surprend de jour en jour. On ne rencontre pas un Sosthène partout, un Archibald partout, une Ari non plus. Il a construit tellement en si peu de temps, depuis janvier, depuis ce début d’année 2022. Maintenant voilà`que le passé se joignait à la danse… Akim.

Une étreinte qu’il n’avait pas pu s’empêcher de donner, une qui avait fait arrêter son palpitant quelques secondes avant qu’il ne redémarre en sentant la pression des bras de Shawny autour de son cou. Sa tête contre sa clavicule, son nez contre sa mâchoire. Le moindre contact provoque une décharge électrique dans sa colonne vertébrale. Un frisson qu’il tente d’ignorer, le laissant se reculer, souriant en coin à l’idée de passer toute la soirée avec lui… la nuit peut-être vu l’heure? J’ai pas mal baroudé… Australie… Argentine… Irlande… quasiment tous les états de ce pays… entre autres… merci… t’es…j’adore les tatouages là même si je peux pas tous les voir sans la lumière… Son art aussi sur le mur, magnifique…Il a toujours été doué Akim et Aaron l’admirait… il l’a toujours adoré. Lui, pas que son talent. Et ça frappe fort, toujours aussi fort.

Aaron aussi prend une photo du graffiti, l’artiste de dos, avec. Le flash lui rendrait toute la beauté que ses yeux d’humain ne pouvaient percevoir avec si peu de lumière. ce que tu veux.. Vraiment… Akim, je te suis… on peut prendre la moto… ou bien juste marcher… Il voulait profiter de ce temps là, de la nuit, de Akim et de pouvoir refaire le monde comme ils le faisaient pendant des heures entières dans leur adolescence. Alors il décide de ne pas prendre la moto de suite, Aaron et commence à marcher dans les rues en suivant l’égyptien. Il connaît Détroit, après tout. tu fais quoi à Détroit du coup? Tu travailles plus sur les docks hein? Je veux pas dire mais pas sur que tu puisses soulever grand chose avec ces bras maintenant. Il l’avait taquiner, lui avait mis un petit coup d’épaule, en restant contre lui, marchant sur le trottoir vide de cette soirée peu animée de Mai. Dans sa tête, il avait de nouveau 16 ans et ils étaient à Seattle, à se voler des baisers derrière la supérette ou contre un conteneur sur le port. J’ai un raton laveur de compagnie. Elle s’appelle Zelda. Technique de drague testée et approuvée, phrase complètement naturelle , qui pouvait impressionner ou faire rire. En tout cas Aaron avait éclaté de rire, mains dans les poches. tu remarqueras que je suis toujours aussi éloquent hein.Il regarde Akim du coin de l'œil, attendant sa réaction, la boule au ventre revenue mais d’excitation, de joie de revoir celui qu’il avait tant aimé. Comme quoi, les années passent mais peu de choses changent.

 

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Akim Shawny & @Aaron Jenkins

Lundi 2 Mai 2022
La remarque sur Détroit le fait sourire. Ce n'était pas très loin de ce qu'il en pensait lui même, mais en même temps, il ne la quitterait pour rien au monde... Il avait reconstruit son monde ici et il était bien trop attaché à ceux qui le peuplait pour s'en aller... C'était peut être une malédiction, mais en attendant, il n'avait pas pour projet de partir, demain ou jamais.... Peut être pour voyager un peu, mais pas définitivement...

"Mmh... Elle a ses charmes, quand on apprend à la côtoyer... Mais je comprends parfaitement le ressenti!"

Il avait manqué quelques fois de crever sur son pavé, alors on pouvait effectivement dire que c'était une relation houleuse qu'il entretenait avec Motor city... Mais en même temps, il n'y a jamais que du noir dans une situation et il avait trouvé sa lumière à plus d'un étage dans les années qu'il avait passé ici. Et là... une bougie de plus s'allumait dans une obscurité qui reculait sans cesse ces derniers mois... Même si l'ombre projetée par celle ci avait une forme très particulière... Il n'arrivait cependant pas à la craindre, préférant le serrer contre lui en oubliant le reste autour... C'était un jeu dangereux qu'il jouait avec son propre coeur, même s'il n'en avait pas encore totalement conscience, encore étourdi de ce retour impromptu. Il haussa un sourcil, impressionné au récit.

"Pour un qui avait peur d'aller dans le quartier d'a coté à une époque, tu t'es bien rattrapé... C'est vraiment cool! Et merci... Il y en a aussi beaucoup que tu ne pourrais pas voir à cause des vêtements."

Sous entendu ou invitation? Simple information en vérité, mais son esprit partait tout seul au galop et il se concentra pour finir, sinon, il n'était pas sorti de l'auberge. Il revint vers lui, une fois son obsession artistique accomplie et fronça le nez en réfléchissant. Moto? Bof... Pas maintenant... Mais ou l'emmener... Il avait bien une idée ou deux... Il lui fit signe de le suivre après avoir fixé la destination dans sa tête, craquant finalement et rallumant le joint qu'il avait éteint avant de se mettre à marcher. Il tira dessus avant de le tendre à son... ami? Oui, il l'était toujours. Ce n'était pas possible autrement...

"Ahah. Je grimpe toujours aussi bien partout, te moques pas de moi... Mais non, j'ai plus bossé sur les docks depuis très très longtemps... J'suis tatoueur maintenant, ça fait six ans... Faut croire que ça a fini par servir à quelque chose que je peinturlure illégalement des murs! Et toi alors? Detroit, c'est pas exactement une destination de rêve quand on est allés partout?"

Ils sortirent du dédale des ruelles et il leva le nez pour se repérer avant de poser son regard sur lui en laissant l'information infuser son cerveau. Un... Raton laveur... Il rit doucement en se frottant le nez.

"J'ai l'impression que tu vas me sortir plein de trucs totalement étranges et fascinants... Mais un raton laveur, c'est mignon en tout cas et je ne peux que valider le nom! Depuis le temps, j'ai pu réellement me faire une culture vidéoludique..."

Autant il était déjà fort versé dans les comics à l'époque, autant les jeux vidéos, il avait vraiment pas eu l'occasion... Et il fallait bien avouer que sur les dix dernières années, il avait profité des moments qui lui était offert pour creuser cette connaissance, mais depuis qu'il vivait dans un appartement... Les nuits a geeker avaient été nombreuses... Seul ou accompagné d'ailleurs... Il se demandait si Aaron avait aussi pu s'ouvrir comme il le désirait aux diverses choses qui leur étaient interdites à l'époque... Il rigola en arrivant au pied d'un immeuble.

"Toujours, mais t'es moins timide qu'avant... C'est là haut qu'on va."

Il y avait un graph très particulier la haut, qui tenait depuis de longues années maintenant... Pourquoi lui montrer? Peut être pour lui prouver qu'au final, rien ne changeait vraiment... Il contourna l'immeuble pour aller dans la ruelle à coté et soupira en voyant la porte d'accès fermée.

"Laisse moi deux minutes et tiens moi ça."

Il lui tendit son sac et s'approcha de l'escalier de secours, remonté, évidemment. L'herbe ne l'avait pas suffisamment rendu innatentif pour se louper et il ne lui fallut que peu d'élan pour saisir le bas de la plateforme, sautant quand même assez haut, avant de s'y hisser. Il pénétra dans le bâtiment et ré apparut quelques minutes plus tard au rez de chaussée, tenant la porte qui ne s'ouvrait que de l'intérieur pour Aaron.

"Si tu veux bien te donner la peine... Il y a 6 étages, je préfère annoncer."

Il amortit la fermeture pour ne pas animer le voisinage et entama l'ascension. Un immeuble parmi tant d'autres qu'il avait marqué de sa trace. Mais sur celui là, il y avait quelque chose de précis et il n'y revenait pas souvent... Il déboucha sur le toit et se mordit la lèvre en voyant que c'était encore là. Un peu effacé par le temps, mais un regard bleu, un oeil fermé dans une mimique qu'il connaissait si bien à une époque, le foudroya sur place. Il se tourna vers le modèle original et lui sourit.

"Finalement, tu n'as pas fais que de le regarder, cet horizon..."

C'était l'une de ses premières fresques ici, juste les yeux d'Aaron, quand il avait décidé qu'il devait lui dire au revoir... Mais d'une certaine façon, c'était pour qu'il garde quand même un oeil sur lui... Il posa son sac contre le mur et s'assit à coté, invitant le voyageur à le rejoindre.

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Aaron Jenkins & Akim Shawny

Pourquoi fallait-il qu'il croise le chemin d’Akim alors que techniquement il a déjà quelqu’un dans sa vie? Ou deux quelqu’un dans sa vie, même si les étiquettes restent assez floues et pas très bien collées…Détroit lui apporte sur un plateau d’argent son premier amour et ça devient compliqué à gérer. Juste sa présence éveille des trucs en lui… comme à l’époque, comme quand il avait osé aller contre les principes de sa famille et d’éducation pour être avec lui. Un espèce d’amour à la Roméo et Juliette, sans le double suicide à la fin. Ils avaient plutôt choisi de fuir, chacun de leur côté, chacun quand le moment était le bon. Ils auraient pu partir ensemble… Le temps n’a simplement pas été de leur côté. Donc oui, Détroit a ses charmes et encore plus Shawny quand il parle de ses tatouages cachés par le tissu. Un haussement de sourcil, assez surprenant mais pas tant que ça au final. C’est un peu comme une delorean garée devant lui. Il peut juste prendre le volant et repartir comme à l’époque en sa présence. je suis curieux de voir, tu sais, j’adore l’art et tout. Pas spécialement? Enfin, aucun moyen qu’Akim sache car à l’époque il avait pas trop l’opportunité de s’y intéresser, mais il adorait les dessins de son copain. Ils se racontent leur vie, les destinations, tout en marchant, laissant la moto derrière. Aaron le regarde allumer une clope qui n’en est pas une, avant de lui tendre. Quelque chose de nouveau par rapport à Aaron adolescent. Aucune hésitation pour le mettre entre ses lèvres et tirer doucement en avançant avec Akim. Ils sont loin les principes du Mormonisme. Et tant mieux.

ça veut dire que tu peux me peinturlurer légalement le corps? Je vote pour. Ça changerait des quelques tatouages simples et plus drôles qu’autre chose qu’il a sur le corps. Entre sa triforce pour Zelda sur le mollet, sa petite couronne pour Peach au-dessus des fesses (merci Justin) et d’autres conneries en lien avec ses rencontres et voyages, il n’a jamais fait de vraie grande pièce, quelque chose de joli et qui voudrait dire quelque chose. j’vois que Détroit t’a été bénéfique… Pour l’instant je ne me plains pas, j’ai fini ici par hasard et maintenant le hasard me frappe à chaque coin de rue…Pour l’étrange et le fascinant tu peux me demander j’suis là. Mais je suis comme un vieux, je raconte toujours les mêmes histoires. Au bout d’un moment t’en auras marre d’entendre comment je me suis battu avec un kangourou et que j’ai eu cette cicatrice Il réfléchit pas et lève son t shirt pour lui montrer la trace de la balafre sur son pectoral gauche. Bizarre et fascinant en gros.

En arrivant en bas de l’immeuble, Aaron regarda vers le haut, et surtout vers Akim qui partit en mode Spider-Man sur l’escalier de secours… de longues minutes à ne pas essayer de trop réfléchir avant que Shawny apparaît par magie et lui ouvre une porte. J’ai bien cru que tu m’avais planté ca avec un sac plein de drogue ou d’armes à feux et que j’allais devoir encore me justifier ou partir en courant Une autre histoire bizarre et fascinante en Irlande mais n’en parlerait pas de suite. Les six étages ne lui font pas peur et il commence à monter avec lui… même si ça tire sur la fin et qu’il commence à être un poil essoufflé, en majorité à cause du joint fumé pas longtemps avant… Est ce qu'il s’attendait à ça? Absolument pas. L’art sur le mur, le regard qu’il reconnaissait être le sien, et son cœur qui se serre en le regardant. comme quoi…. Fallait bien que je vienne à Détroit…c’est magnifique… pas nécessairement le modèle mais… toi. Tu vois. Enfin pas toi… si, toi Mais. ce que t’as fait. Il se perd dans ses mots, toujours perturbé par la présence de Akim. Il vient s’asseoir par terre à côté de lui et pose sa main sur son genou, en le regardant. je m’attendais pas à croiser ton chemin ce soir… mais t’imagine pas à quel point je suis content de te voir. Il sourit beaucoup trop, ça se voit, et le regard peint ressemble au sien à l’instant. un peu plus et je pourrai pleurer. Ce qui est con, je l’admet. Il tapotte sur son genou, sans le lâcher du regard. Un peu plus ouais, beaucoup trop d’émotions.
 

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Akim Shawny & @Aaron Jenkins

Lundi 2 Mai 2022
Il ne fut pas surpris que le jeune homme partage le joint avec lui... Ouais... Il y avait déjà une graine de contestataire en lui, alors il avait surement profité à fond de tout ce que le monde pouvait lui apporter. Il rit légèrement en hochant la tête.

"Je peux absolument faire ça oui. Je bosse dans un salon à Midtown. J'fais les piercings aussi, même si c'est pas ce que je préfère."

Pourtant, il en avait quelques uns aussi, mais percer, c'était quelque chose de très éphémère, que le tatouage... On était dans un véritable moment d'osmose entre le tatoueur et le tatoué... Enfin, la plupart du temps, bien sur, il y avait aussi ceux qui venait là à la légère, juste pour avoir un truc marrant... Mais Akim avait eu quelques expériences particulièrement intimes en tatouant... Et pas qu'avec des proches... Non parce que rectifier les tatouages de Finn, ça avait été... Quelque chose oui... Mais penser à lui là, ça faisait un pincement bizarre alors qu'il avait Aaron a coté de lui... Il haussa doucement les épaules.

"Détroit ou ailleurs, du pavé, c'est du pavé tu sais... Mais c'était plus facile ici qu'ailleurs... Ness est à Toronto... Et on est pas loin... J'ai... Pas vraiment d'histoires moi. C'est pas qu'il m'arrive rien, c'est que ça vaut pas vraiment la peine d'être raconté... Mais j'aime bien écouter les autres parler des leurs."

C'était un silencieux Akim... Ca compensait avec Phoenix qui parlait beaucoup trop... Mais ils se complétaient. L'egyptien se jugeait assez peu intéressant tout seul... Après tout, il avait pas une vie véritablement trépidante... Même si depuis quelques mois, elle était un peu plus remplie de rire que de déprime en battant le pavé. En parlant de vie trépidante et de pavés, il se retrouva a faire de la grimpette pour permettre à Aaron d'entrer et haussa un sourcil à sa remarque.

"Encore...? C'est aussi une histoire que tu vas me raconter je parie... Mais non, je refourgue pas mes merdes aux autres, la dedans, à part des bombes de peinture, t'as pas grand chose."

Il sourit doucement, se retenant de le toucher quand il passa devant lui. Il le mena sur le toit et le laissa découvrir pourquoi ici, spécifiquement... Il alla s'installer, pouvant ainsi cacher qu'il souriait et rougissait un peu malgré tout... Aaron avait toujours été celui qui s'exprimait, des deux...

"C'est le premier de mes Graph à Détroit... en hiver... Pour être honnête, j'étais persuadé de crever pas longtemps après... Et... C'était ma façon de te laisser partir... Ou de savoir qu'un tout petit bout de toi était dans la même ville... J'en sais trop rien."

Il frissonna à la main sur son genou et tourna les yeux vers lui. Lui aussi était content... et avait envie de pleurer... Mais pas que... C'était ridicule ce qu'il ressentait à cet instant... Vraiment... Dix ans... Et un grand coup de vent venait dépoussiérer ce que la vie avait laissé en place, sauvegardé de la déchéance... Un souvenir intact... Qui n'était plus un souvenir... et même si ça ne menait à rien... Il ne put s'empêcher de glisser son bras autour du cou du plus jeune.

"Pas si con Aaron... et je suis heureux que tu sois là aussi..."

C'était tellement bateau... Mais son regard plongé dans le sien lui rappelait une époque, des sensations, des sentiments. Il avait tellement changé... Ils avaient changés tous les deux... Et pourtant...

"Ca a toujours été toi, le plus émotif de nous deux..."

Il l'attira finalement à lui pour poser ses lèvres contre les siennes, incapable de se retenir plus longtemps... C'était un feu d'artifice à base de nitroglycérine, ça faisait plein de dégats, mais c'était magnifique... et cette fois, c'est sur sa joue que la larme coula.

Only yesterday we were on the run

Aaron Jenkins & Akim Shawny

Un léger frisson à la mention du prénom “Ness”. Aaron n’a rien contre la jeune femme à proprement parler mais… Elle l’a éloigné d’Akim, malgré tout, malgré elle. Aaron était trop jeune à l’époque pour comprendre tous les tenants et aboutissants de ce mariage arrangé sans être pour autant très surpris. Lui aussi aurait pu finir avec une jolie petite mormone bien sage. Rencontre faite autour d’un repas avec les parents, après sa mission…. Ouais… Ness. Elle est à Toronto. Et Akim à Détroit. Il y croit pas tellement qu’il ait pas d’histoires à raconter non plus… c’est toi qui donne peu d’importances à tes histoires… mais j’serai heureux de les entendre… un jour, si nos chemins se croisent…enfin quand ils se recroiseront Petite nuance apportée histoire de pas être trop fataliste.

Ils montent sur le toit, se retrouvent devant l’art et Aaron ne répond pas sur l’histoire du trafic d’armes. Un jour peut-être…. Il ne raconte pas ça dès le premier rendez-vous…. Il ne raconte pas ça à quoi que ce soit d’ailleurs. Ému au possible face au graph, à cet oeil qui lui ressemble . Premier graph à Détroit, le début d’une autre vie… Le cœur brisé à ses paroles, il avait donc failli ne pas le revoir….La main toujours sur son genoux, les larmes qu’il retenait mais qui perlaient au coin de ses yeux. Frisson de nouveau en sentant son bras autour de son cou, restant proche de lui, regard qui passe tour à tour du mur, au ciel, au regard d’Akim. Sourire aux lèvres, n’arrivant pas à l’effacer malgré tout. Je sais….j’ai toujours été un petit fragile hein…ça changera jamais. Sauf que maintenant, j’ai le droit de l’être ! Au final… c’est pas si fragile que ça Elle était là, la différence. Quand Aaron était émotif plus jeune il s’en prenait une, il se faisait rabaisser, il devait toujours avoir cette image d’homme, sérieux, qui ne ressent pas grand chose. Vous voyez, c’est un truc de bonnes femmes ça. Maintenant, il n’a pas peur de s’exprimer et le fait peut-être un peu trop. Alors l’émotif qu’il est, chamboulé par les retrouvailles, l’est encore plus en sentant les lèvres d’Akim contre les siennes. Son cœur rata un battement. Aaron de 15 ans et demi, troublé. Tout ça quoi.

Le baiser, il le prolonge doucement, un frisson le long de la colonne vertébrale. Il recule son visage, pose sa main sur la joue et lui essuie une larme avec le pouce, front qu’il pose contre le sien, en reprenant son souffle. Là oui, Akim lui a coupé le souffle et pas qu’avec ce baiser. Tout. Le tag, la surprise, son regard, ses lèvres, et oui… son baiser. ça fait longtemps….t’as des yeux incroyables tu sais? Il caresse l’arrête de son nez. j’ai envie de boire une Monster Energy …ça va bien avec tes lèvres Ça fait remonter de sacrés souvenirs et cette envie de boisson énergisante est si présente à l’instant… Ils allaient devoir y faire quelque chose. L’adolescent en lui était bien de sortie.

 

Only yesterday we were on the run

Akim Shawny & @Aaron Jenkins

Lundi 2 Mai 2022
Sa respiration se bloqua légèrement quand il sous entendit que cette conjonction serait unique... Avant de se rattraper rapidement. Non, Shawny ne pourrait clairement pas accepter que cette occasion soit l'unique qui leur soit donnée de se retrouver... Pas avec tout ce qui s'agitait en lui... Il se maudissait pour voir ressurgir tout ça du fond d'un âge oublié, mais au fond, il serait surement le seul à porter ce fardeau. Il n'allait pas éclabousser Aaron de ses vices. Il l'avait déjà bien trop fait à l'époque... Peut être pour la bonne cause, mais sur le moment, il s'en était voulu. Maintenant, il ne se jugeait plus si mauvais pour ses amours contraires, mais ce n'était pas pour ça qu'il y avait quelque chose de normal à retomber amoureux d'un souvenir en un battement de cil... Même s'il n'admettait pas ce que c'était... Pas encore...

"Mmh, j'ferais un effort, promis."

Raconter son histoire, ces moments qu'il jugeait si peu important parce qu'ils constituaient un puzzle de survie dont il n'aimait pas apitoyer les autres. Il avait choisi sa vie depuis son départ de Seattle et ne regrettait rien, même si parfois, ça avait été violent. Il pratiquait la marche en avant depuis presque dix ans et ça l'avait pas trop mal servi... Il essayait de vivre l'instant présent et c'était déjà pas mal au fond... Il le saisissait à pleine mains là tout de suite... Montrer un de ses sanctuaires à Aaron, laisser libre court à son ressenti...

"T'as jamais été un fragile Aaron"

Parce qu'il avait cette force de caractère et cet optimisme qui avait réchauffé son coeur dès le début... Il l'avait connu avant de tomber pour lui, mais c'était vraiment l'une des choses qui le marquait quand il repensait à cette époque. Et ce baiser le ramenait si loin... A un passé presque oublié mais si doux... Il se laisse aller à profiter du contact, de toute les façons, rougissant un peu à ses mots.

"Merci... Toi aussi... J'ai toujours aimé tes yeux... Enfin, je crois que c'était évident..."

C'était même souligné en gros sur le mur, non... Il était doué pour pointer des évidences parfois... Mais sa capacité de réflexion venait d'en prendre un méchant coup avec tout ce qui déferlait dans sa tête, faisant s'accélérer son petit coeur... Il sourit doucement, passant son pouce sur la lèvre inférieure de l'ancien mormon.

"On ira en chercher en descendant... J'arriverai pas à te lacher si vite..."

D'ailleurs, il l'embrassa de nouveau, incapable de résister. C'était fou, mais en même temps... Il n'avait qu'une vie et il n'aurait jamais cru recroiser Aaron... C'était peu probable que ça soit un clin d'oeil amical du destin pour relancer quelque chose, surtout que dans un autre quartier de la ville, un petit corbeau attendait de réchauffer ses draps, mais il ne faisait rien de mal... Surtout si Finn ne le savait pas...

"Je pourrais y passer la nuit... Même si ça restait pas trop innocent quand on était bien lancés..."

Par contre, ça commençait toujours par plein de bisous... Comment ce qui avait le gout du péché lui donnait l'impression de se rapprocher du paradis... Cette question lui avait souvent trotté en tête à l'époque et il connaissait la réponse maintenant... Il ne pouvait pas y avoir de mal à s'aimer, tout simplement... Il s'en voulait de ne pas l'avoir compris à l'époque... Mais il ne pouvait pas revenir en arrière et il espérait simplement que la lune garderait le secret des moments qu'il avait bien l'intention de voler en compagnie de son premier amour.

Only yesterday we were on the run

Aaron Jenkins & Akim Shawny

Le retour en arrière est violent.
Le retour en arrière est inévitable à ce point.
Tout simplement car il n’avait jamais imaginé, sauf dans ses rêves les plus fous, revoir Akim. Comment lui dire qu’il lui avait écrit des lettres et des cartes postales pendant longtemps? Des mots que personne d’autre que lui-même n’avait lu. S’il a fuit son passé, s’il a fuit cet endroit, il n’avait jamais voulu fuir Shawny. L’égyptien était parti en premier… l’avait laissé le premier. Il avait fait ce qu’il avait pu pour survivre à sa façon. Tête haute et sourire aux lèvres, que la fuite soit une vraie surprise, que personne ne puisse s’attendre à une telle décision de la part du gentil petit mormon bien sage. Aaron qui avait tout planté, pour se retrouver planté là devant le regard de son premier amour, agréablement perdu, comme un gosse. Jamais un fragile… peut-être qu’il est plus fort que ce qu’il ne le pense… peu aurait survécu à autant d'aventures. Il raconte toujours le positif, mais jamais les galères, la peur, la faim, les moments de perdition, d’inquiétudes, ceux où il a cru se paumer en plein milieu de la forêt amazonienne, ceux où il pensait clairement qu’il allait se faire tuer, qu’il n’allait pas s’en sortir. Une balle dans la tête est si vite arrivée. Toujours là au mauvais endroit au mauvais moment. On se bat contre un kangourou, certes, mais le reste.

Ses lèvres contre les siennes, il avait posé sa main sur sa nuque, caresser les cheveux qui y tombaient du bout des doigts. un peu mais…ouais… j’crois que ton oeuvre d’art parle pour toi Akim. Sauf si tu fais ça souvent, peindre les yeux de tes anciens petits amis? Ils avaient été ensemble, pas vrai? Ils avaient eu ce statut, tous les deux. Pour Aaron en tout cas oui. Envie de Monster, besoin de rester avec lui, il se laisse embrasser de plus belle, n’éprouvant aucune culpabilité, aucun moment de recul. Il sait qu’il n’est pas vraiment seul à Détroit mais il ne fait rien de mal… on ne peut pas changer le passé. Ils sont peut-être là de suite sur ce toit mais on sait aussi pertinemment que ce sont Aaron et Akim adolescents qui se retrouvent. Il fait bon… on peut rester un peu ici… ou aller chez moi… enfin… je vis dans un van donc c’est aussi un peu à l’extérieur.. Il compte pas le laisser, il le garde dans ses bras, embrasse son épaule avant d’y reposer la tête. eh j’étais innocent avant de te rencontrer je te signale… peut-être que je le suis toujours autant… ou pas, tu verras. Légère provocation de la part du petit Mormon, alors qu’il lui volait un nouveau baiser avant de se lever et de lui tendre la main. Peut-être que la décision était prise d’elle même. Descendre de là, aller acheter des boissons énergisantes et tout un tas de conneries sucrées à manger et direction le side-car pour retourner chez lui…tous les deux.


 

Only yesterday we were on the run

Akim Shawny & @Aaron Jenkins

Lundi 2 Mai 2022
Un leger rire lui échappe quand l'ancien mormon lui demande s'il fait ça souvent, de peindre le regard de ses anciens petits amis. S'il savait. S'il avait l'idée qu'il n'avait pas tant croisés de regards, par rapport aux corps contre lesquels il s'était serré... Ou non. Ca n'avait pas été une question d'amour, ces dix dernières années. De petites exceptions... Jay, Finn... Pas d'anciens petits amis pour autant...

"Il n'y a eu que toi Aaron."

Triste constat pour celui qui avait fui afin de survivre. S'il l'avait forcé à venir avec lui, ils seraient surement encore ensemble... Il y avait les bases nécessaires... Mais la vie en avait décidé autrement. Et aujourd'hui... un autre regard avait pris l'habitude de se poser sur lui, mais il n'y pensait pas. Ce qu'il ignorait ne lui ferait pas de mal et l'Egyptien avait tellement besoin de retomber pour le brun... Ce n'était pas rationnel, mais comme une chanson qui tourne dans la tête sans qu'on ne puisse s'en défaire, il savait que ça allait le rendre fou s'il n'y cédait pas. Alors il saisit sa main pour se redresser en souriant.

"Je suis curieux de voir ton van, vraiment."

Il garda ses doigts entre les siens quelques longs instants, finissant par le lacher en riant quand il parla d'innocence. C'était vrai, qu'il avait été le vil tentateur qui l'avait fait plongé, mais il avait surtout chéri cette petite âme qui ne demandait qu'a exploré... Et il ne croyait pas une seconde que la chasteté lui était revenue, mais comme il venait de lui dire, il le verrait, plus tard... Et il espérait bien que ce serait toute la nuit. S'il n'y en avait qu'une qui lui était accordée, qu'elle soit sans réserve. Le monster et le sucre seraient les guides de la mémoire, alors qu'il aurait pu lui proposer d'autres paradis chimiques, mais ce n'était pas le moment non plus... Il trépignait déjà suffisamment comme ça et le seul apaisement qu'il trouverait serait dans ses bras.