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 Paradise by the Dashboard Light ~ Leaf

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Clarence Duncan
Clarence Duncan
only live twice or so it seems

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : Refuge trouvé dans la banlieue pavillonnaire de Novi (juste à l'ouest de Detroit) où il a trainé cette famille qu'il s'essaye à composer. Petite maison bien garnie qui resonne des rires et des aboiements, d’un trop plein de vie dont il ne saurait plus se passer.
ombres et névroses : Le laser a déjà faitson œuvre, pièces d’encre dont la peau est privée, la toile qui trônait sur le crâne depuis l’adolescence s’est effacée, les Diables qui s’etaient imposés sur le torse ne sont plus qu’une cicatrice que l'on peine à deviner. L'encre court encore par endroit, date de naissance de son fils sur son épaule droite qu’il a faite retravailler, refrain sur son avant-bras gauche auquel sont venus s’ajouter d’autres vers, sciuridé grimpeur qui est venu s’accrocher sur le torse, tout contre le cœur puisqu'il lui appartient. Keith n'est plus. Sous le mètre quatre-vingt-seize de muscles et la tignasse qui a finit par repousser, Clarence s’efforce de se relever.
cicatrices : 438
crédits : Vava : chat.noir gif signa : .tetra

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▬ Dim 17 Avr 2022 - 23:28 ▬

Clarence

&

Leaf

Paradise by the Dashboard Light
22 Avril 2022
 

« Are you mad at me ? » Plaintive. Timide. A peine levée cette petite voix qui brise le lourd silence qui s’était installé. Il ose, Ethan, il ose ce premier pas quant aucun d’eux n’avait encore articuler le moindre son. Et lui qui ne bronche pas, lui qui fixe encore la route sans desserrer les mâchoires. Lui qui peine à calmer cette sourde rage qui bouillonne contre les tempes et monopolise l’attention. Quelques rues défilent encore et il renifle cette colere sans répondre au gamin qui semble chercher à disparaitre dans le siège à ses côtés. « Say something dad, please. I’ know I’m in trouble okay ? I just… I’m sorry, please, say something. » Cette fois il pouffe, Clarence, laisse échapper ce ricanement nerveux si vite levé, si vite éteint. Cette fois il sort de cet espèce de mutisme où il s’était plongé depuis l’entretient où il était convoqué. « In trouble, Ethan ? In trouble ? Ya fight at school for Christ’ sake ! What do ya expect, hum ? » La voix qui trahi, le ton qui laisse deviner toute cette colere qu’il n’a jamais vraiment su maitriser. Perdu, à dire vrai, égaré dans les méandres des pensées qui depuis quelques temps n’ont de cesse à se bousculer. Perdue, la conscience, errant quelque part entre la culpabilité qui devance ce qu’il sait etre sur le point de commettre et tout ce que le geste de sa progéniture a soulevé tant de honte et de fierté. Parce qu’il pensait l’avoir bien mieux éduqué. Parce qu’il n’est pas certain de pouvoir blâmer ce geste pour autant. « It was words, Ethan. Ya should’ve let him talk… La raison qui force ces quelques mots là, la morale sèchement énoncée… And.. fuck ! He’s ’bout James’ age, ya need to learn how to pick yar foes kiddo, he could’ve send ya to ER if he’d knew how to punch ! L’inquiétude sincère, le cœur affolé à l’idée que les choses auraient pu bien plus mal tourner… But that little fucker deserved the broken nose ya gave him… a quoi bon le nier, étouffer cette trop grande fierté… So yes, kiddo, ya’re in trouble, but no, I ain’t mad at ya. » « I… what ? » Cette fois le ricanement est plus franc, le sourire plus marqué, plus sincère. Cette fois il moque, Clarence, cette stupéfaction qu’il comprend, Ô combien, à defaut de pouvoir lui-même choisir entre punir et récompenser. « Would ya pick ma jacket on the back seat ? » Et rien que le pouce, poing fermé, lancé vers l’arrière pour designer ce qu’il réclame sans quitter la route des yeux. Rien que cela pour commencer et ce qu’il ajoute tandis que le gosse est affairé. « Ya shouldn’t fight at all. Not at school, nor anywhere except for a ring maybe if ya want to take some lessons. But today ya did it for the good reason. The only one I could agree on. Ya fought to protect someone ya care ‘bout. Search the inner pocket will ya ? » Il le guide tout en poursuivant sa leçon, ce monologue qu’il se doit de délivrer malgré tout. Complément à ce laïus plus ordinaire, plus convenu qu’il lui a déjà servit quand ils se tenaient devant la principale qui les a reçus plus tôt.

Convoqué pour le récupérer, pour entendre le récit de cette échauffourée à laquelle il n’a pas assisté. Convoqué pour entendre cette sentence qu’il n’a pas pu refuser, contre laquelle il n’a pu que négocier pour un peu l’atténuer. Ces quelques jours d’expulsions et cette tache indélébile à un dossier qu’il espérait voir rester parfait. Il s’est battu, Ethan, a porté le premier coup qui plus est. Pour quelques mots, pour une phrase osée par un adolescent imbécile qu’il aurait probablement rossé lui-même pour cette insolence déplacée.
« Jeeeez, Duncan ! Your mom is so fucking hot ! Would you give her my number ? Just in case, you know, I could take care of her if she’s bored. » Il a crispé les poings, Clarence, quand son fils a répété ces mots pour justifier son geste. Il a serré les dents à s’en briser les mâchoires. Acquiesçant seulement aux sanctions énoncées pour ne rien trahir, ne rien laisser voir de cette ire qui aurait aggravé les choses. Parce qu’il n’a rien fait de mal au final, Ethan, il n’a fait que défendre celle qu’il a acceptée comme seule dépositaire de ce titre entaché par l’imbécile qui n’a rien volé du coup qu’il lui a asséné.

« She ain’t, ya know. Yar mom. » A regret, la voix tremblante et étouffée. Cette vérité qu’il se doit de rappeler avant de continuer. « But I understand ya could want it that way, just… don’t call her that, okay ? Not before ya two have a long chat ‘bout it. I don’t want her to freak out or something. » Parce qu’il la sait fragile, parce qu’il craint malgré tout encore ce jour où elle pourrait ouvrir les yeux et réaliser qu’elle aurait dû tourner la page. Parce qu’il redoute, plus que sa propre peine, celle que cette petite âme aurait à endurer s’il s’est trop vite attaché. « Is that… »  L’amorce de question qu’il ignore, le colosse, qu’il devine sans meme avoir à regarder ce que son jeune passager à trouvé dans la poche qu’il fouillait. « Ma job is to find a way to keep her happy, to show her that we both love her and need her in our lives without puting ya in a hard place. Yars is just… well… les epaules haussées comme le moteur se tait dans l’allée qu’ils ont retrouvée… to be yarself and to tell me if anything  in that plan is not to yar liking. Okay ? » Et cette fois il toise, cette fois il fixe sa progéniture silencieuse pour imposer ce sérieux qu’il tient à faire valoir pour ce qu’il s’efforce d’assener de regles dans ce petit crane pour ce foyer qu’il lui reste à consolider. « Ya need to listen here, Ethan. I won’t do anything without ya, am I clear ? Ya’re first. Always’ve been, always will. So anything goes not as ya want in this house, in this family, ya talk to me, okay ?  Ya want to call her mom ? I’m fine with it, as long as ya find yar balance with it somehow. And this ? l’objet qu’il pointe, désigne sans détourner les yeux. This, I ain’t doing this if ya don’t want me to. » Sérieux, Clarence, déterminé à attendre cette approbation avant toute autre chose. Pris de court enfin, par ce rire gras et moqueur qui s’élève avant la moindre réponse. « You just lecture me about fighting for her ! Do you think I could want stop you doing that ? » Il marque un point, le gosse, et lui, lui ne peut qu’admettre cette évidence, un rictus amusé au coin des lèvres. « Dad… I want her to stay. You better not screw it up. » Sévère à son tour, Ethan, la portière ouverte sitôt le petit boitier rendu, enfoncé presque contre le torse du paternel qu’il fusille d’avance d’un regard insistant. « I won’t tell until you ask, and you don’t talk about today. That’s a deal ? » « Don’t push yar luck champ. Ya’re still suspended from school therefore ya’re grounded ! »

Il l’a laissé détaler, rejoindre la baraque que lui reste à fixer sans oser quitter la bagnole où il fait encore jouer la boite entre ses doigts. « Fucking kid… » Pour lui-même, pour chasser cette inquiétude qui s’est ancrée depuis longtemps contre le cœur qui, dans sa cage, n’a jamais su s’en défaire. « She won’t get bored… » Pour s’en convaincre, pour rassembler ce courage qui semble étrangement manquer. « … she’ll be mad, for sure… with tomorrow and all… but she won’t get bored… she won’t need… » Pour ne pas y songe, pour minimiser cet autre choix auquel il ne renoncera pas, cette autre promesse à laquelle il s’est déjà engagé. « 'till death tears us apart… once again… » A presque en rire, à presque s’étouffer devant cette absurde mot d’esprit qui vient de lui échapper. A finalement s’y précipiter, faire disparaitre ce maigre trésor dans la poche où il l’avait jusqu’ici caché avant d’enfin se lever. A presque en chialer en vérité, devant sa propre stupidité. A gueuler enfin, en passant l’entrée, à gueuler pour donner le change malgré la manière dont cette conversation s’est terminée. « Hope ya’re in yar room doing these homework’s ‘cause I’ ain’t in the mood for some fight right now kiddo ! » Les mots sans hasard, la phrase tournée avec soin pour rappeler ce pacte qu’il n’a pourtant pas officiellement passé. Et pour elle, Ô elle qui les attendait, pour elle rien qu’un baiser, rien qu’un sourire et ses bras refermés pour l’enlacer avant d’avoir à trembler, à trouver d’autres mots qu’il réalise n’avoir pas meme songé à préparer.



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Leaf Duncan
Leaf Duncan
green light

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : loin des ruines de la cité désolée. petite ville nommée Novi, dans une flamboyante maison de briques rouges sur le boulevard sunrise. étrange et parfaite coïncidence pour la demoiselle qui y vit désormais avec son "sunny".
ombres et névroses : petite feuille que les vices n'ont jamais su trouver. la luxure qu'elle n'a jamais effleurée - asexuelle. et touchée, la demoiselle, par ces quelques névroses parfois moquées. phobie des couleurs mélangées, l'instinct qui réclame que tout soit trié. tout comme cette maladie qu'elle n'a jamais su parer, que la conscience n'a jamais su marquer : chaque ponctuation dans ses messages apparaîtra six fois. et si l'euphorie semblait pouvoir se calmer, elle ne fait que s'accentuer depuis que cette petite vie s'est imposée. une fille issue d'un amour trop exacerbé, d'une obsession démentielle qu'elle persiste à alimenter à l'égard du fiancé.
cicatrices : 722
crédits : tetradke (c) astra (c)

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▬ Mer 20 Avr 2022 - 0:51 ▬



Paradise by the
Dashboard Light
CODAGE PAR TETRADKE


will you be there when the day's done? will you be there, under the same sun ? i wanna be alone. alone with you, does that make sense? i wanna steal your soul and hide you in my treasure chest. i don't know what feels true but this feels right so stay a sec. yeah, you feel right so stay a sec. and let me crawl inside your veins. i'll build a wall, give you a ball and chain. it's not like me to be so mean, you're all i wanted. just let me hold you like a hostage.




Le parfum règne encore autour d'elle – parcelle de sérénité qui apaise l'esprit, qui parvient à taire les battements tremblants de l'endocarde qui peine parfois à s'éveiller. Longue fut cette pauvre nuit agitée, lourds furent les cauchemars qu'elle a tue quand ces bras ont été retrouvés. Elle s'y est blottie, elle s'y est enfoncée. Elle n'a fait que s'accrocher à cette réalité, à ce seul sentier qui doit désormais importer. Et pourtant, une heure s'est écoulée. Une heure qui s'est estompée et elle, elle qui s'est figée devant ce séjour qu'elle n'a même pas observé, l'esprit ailleurs ; captif de quelques possibilités, de quelques idées qu'elle n'a pas su réellement chasser. Une heure dans cet effroyable silence qui s'est mis à tout ronger, à tout briser. Tout, jusqu'à cette conscience qui, bêtement, comme parfois, s'est mise à douter. Là, les images qui vont, viennent, s'abattent encore contre les remparts de cette petite essence perturbée, instable et si souvent calcinée. Elle se souvient de ces landes brûlées, de ce désert infernal qu'elle essayait de braver. Elle se souvient de ce rien, de cette absence qui pesait, celle qui écrasait le muscle sous les côtes qui, en l'instant, s'est trop bien animé. Craintif, celui-ci, de tout ce qu'il pourrait encore avoir à encaisser. Une potentielle vérité qu'elle aurait réfuté, l'annonce d'un rêve quant à tout ce que les prunelles sont ici à même d'observer sans réellement s'y attarder. Elle se souvient de ces vents glacials, de ce parfum de souffre qui remontait des enfers qu'elle aurait voulu fouler ; pour lui, et qu'importe tout ce qui aurait dû se trouver à sa portée. Qu'importe les maux qu'elle a elle-même infligé par cette folie qui s'était instaurée. Qu'importe, il est encore aujourd'hui cette seule raison qu'elle possède pour pouvoir prospérer. If somehow the Lord gave me a second chance at that moment... I would do it all over again. Over and over. Again and again. Ces mêmes prairies sans vie, ce même monde abandonné, ce même chemin qu'elle aurait suivi. L'errance qu'elle aurait fait durer jusqu'à pouvoir lui revenir, enfin le retrouver. Une heure qu'elle est là, Griswold à ses côtés. Une heure qu'elle s'est figée dans l'entrée de cette pièce où tant de rires encore sont à résonner. Lointains mais bien présents, vivants entre ces murs où cette journée s'est épuisée. Il y a cette voix qui porte, ce timbre si adoré qui s'élève comme une prière réconfortante pour l'être tout entier. Et les lueurs percent par-delà les vitres, par-delà les feuillages de ces plantes qu'elle a trop laissé s'installer. Parfaite clarté dorée qui rappelle à l'esprit ces prunelles dans lesquelles elle n'aspire qu'à davantage s'oublier. Lumière idolâtrée qu'elle avait su y trouver, qu'elle persiste à admirer. Ces éclats improbables qui ne font qu'accentuer cette idée qu'elle s'était appropriée, qui ne font que renforcer ce titre qu'elle s'est mise à lui concéder ; divinité qu'elle ne pourra jamais réellement mériter. If somehow the Lord gave me a second chance at that moment... I would do it all over again. Guidée qu'elle fut, peut-être, qui sait. Guidée par ces rayons qui l'ont charmé dès lors qu'elle s'y était intéressée, dès lors que son regard s'y était déposé. Oh, elle recommencerait à vagabonder, Leaf, si ce moment était à rejouer – parce qu'il lui reviendrait, parce qu'elle lui est destinée. Une heure. Une heure s'est estompée où tout lui revient, où ce cauchemar tente d'apporter encore la parole des malins. Ceux qui s'avancent, qui quittent les ténèbres pour percer la luminosité semblable à ces yeux auxquels elle s'est damnée. Ils viennent, provocateurs, menaçants. Ils viennent, s'élancent jusqu'à faillir, jusqu'à brûler. Immolés. Cette vie qui se rappelle derrière elle, cette légère brise qu'apporte cette présence en s'engouffrant dans cette demeure bien réelle, cette nouvelle vie réellement à sa portée. Elle n'est pas morte, elle n'est pas perdue. Elle est vivante, entière – elle l'a retrouvé. Depuis des jours, depuis des mois ; pour ce qu'elle aimerait appeler éternité. C'est une longue inspiration qu'elle parvient à s'approprier, ce sourire qui lui revient instinctivement – ces images, ces effroyables mirages se sont effacés. Envolés. If somehow the Lord gave me a second chance at that moment... Who cares ? He's here. We're here.

Le parfum règne encore autour d'elle – elle s'en est imbibée. Parcelle de sérénité qui apaise l'esprit, qui parvient à animer l'endocarde euphorique puisqu'il s'est éveillé. Longue fut cette journée, mais sa vie reprend aussi certainement qu'elle s'était arrêtée. Une seconde. Une seconde s'est étiolée avant que les bras ne s'ouvrent pour cette petite âme à laquelle, déjà, elle s'est trop attachée. Une étreinte devenue habituelle, à laquelle elle s'est mise à tenir en vérité. Ces quelques paroles échangées, ce sourire qu'il parvient lui aussi à pleinement renforcer. Et si elle s'abreuve de cette petite chaleur, il y a cette autre qui se met à manquer – cette silhouette qui tarde encore à se présenter. Mille questions, déjà. L'âme qui bat son plein, tornade imparable qui continue de tout saccager puisque rien, rien ne semble pouvoir faire taire cette énergie que ce soleil adoré est parvenu à de nouveau lui insuffler. Mille questions, nulle réponse. Il décampe déjà, ce petit être. Les escaliers qu'il a monté, ce silence qui règne une fois encore – quoi que de moitié. Elle n'a pas bougé, s'est à peine redressée. Elle n'a pas bougé, le souffle presque coupé avant qu'enfin, vitalité soit pleinement et glorieusement récupérée. Cette voix qui embaume l'espace, qui rappelle ce paradis en lequel elle s'est mise à croire quant à ces lieux qu'ils se sont appropriés. Et le parfum règne encore autour d'elle – plus accentué, plus présent encore puisqu'il s'est approché. Ce baiser auquel elle se damne, cette étreinte qu'elle laisse se faire plus ferme que d'ordinaire en vérité. Le corps qui agit de lui-même, poussé par les vestiges que cette horrible nuit lui a laissé. Elle s'y accroche, elle s'y agrippe, elle tient à trop s'y engouffrer. Le souffle lui revient, bouffée d'air pur que les poumons accueillent avec avidité. Et elle, oh elle, petite chose plus envoûtée à chaque jour que Dieu fait. Plus convaincue, à chaque fois, de cette destinée imaginée. Sa seule et unique vérité.

Il y a ce parfum qui envoûte jusqu'à l'âme qui s'est mise à s'embraser. Il y a ce parfum qui affole ce pauvre palpitant qui chante toute cette dévotion, tout cet amour qu'elle persiste à trop lui porter. Lui, lui contre qui l'emprise ne s'est pas desserrée. Lui, lui contre qui cette étreinte s'est resserrée ; ces petites jambes qui entourent désormais la taille pour ne plus avoir à s'en éloigner. Pas encore, pas maintenant ; la nuit fut longue de ces souvenirs déformés qui pourraient encore revenir la hanter. « Can I stay here for an hour ? Maybe two ? Or three... I don't know, I miss ye. » Il y a ce parfum qu'elle vient humer, auquel elle s'enivre par nécessité. Là, cette peau que la joue effleure, ce venin addictif qu'elle cherche encore à pleinement savourer. Jusqu'à ce baiser qu'elle revient prendre, qu'elle vole pour finalement simplement le partager ; saveur dont elle raffole parfois trop intensément pour réussir à se maîtriser. Rien qu'un baiser de plus, rien qu'une gourmandise encore avant que la conscience ne réclame cet éclat qu'elle tient à retrouver. L'or. L'or qu'on a offert à ce regard sous lequel elle tient à prospérer. L'aube de toute infinité dans ces deux orbes qu'elle persistera à encenser. À s'y perdre, à s'y égarer. Sans rien dire, sans plus réellement bouger. Captivée, comme bien souvent, par tout ce qu'elle croit y percevoir – cette aura sacrée. Ce halo improbable que nul Homme ne pourrait être à même de posséder. Mais lui, oh lui... Lui si parfait, si loin de toute banalité, si loin de toute normalité. Lui qui n'est pas Homme, mais bien plus que tout ce qu'elle pourrait avoir à nommer. Lui qui défie les lois même de l'Humanité. Lui dont la grandeur ne pourra jamais être égaler. Une seconde, deux – probablement bien plus. Elle n'entend plus, le temps s'est arrêté. Petite feuille reste suspendue à cet arbre de vie qui l'a accueilli, qui s'est mis à l'aimer – aussi improbable que puisse être cette vérité. Ce parfum, toujours ce parfum qui trouble son existence depuis qu'il s'y est imposé. Ce regard, ce regard qui parvient à lui rendre cette pleine et entière confiance en cette carcasse et cette âme trop longtemps molestées. Vivante, entière, parce qu'il se tient à ses côtés. Parce qu'il a clamé, juré, parce qu'il a affirmé qu'elle est celle qu'il peut aimer. La seule qu'il veuille avec lui en cette vie retrouvée. La seule que ces éclats soient à même de chérir désormais. Ceux qu'elle contemple encore, ceux auxquels elle se damne avant que la conscience n'essaie de se redresser. « So... Mais l'étreinte, l'étreinte qu'elle n'a pas brisé ; celle qu'elle tient encore puisque la question était sincère et qu'elle tient à lui rester. What happened ? » Le temps qui reprend, mais cette magnifique lumière qui reste, qui parvient à tant flamboyer, qui s'impose à chaque seconde qui revient à couler. Cette réalité à laquelle elle s'en remet du mieux qu'elle le peut, ces pauvres heures de silence où les tourments s'étaient imposés qu'elle se met à ignorer. Il n'y a plus que cet instant, que ce monde dans lequel ils sont désormais amenés à pleinement subsister. « Guess we won't go to BigM this week-end, right ? » Ce sourire qu'elle retrouve aisément, cette main qui vient tout de même retrouver cette place appropriée contre la peau qu'elle persiste à tant idolâtrer. Un pas, rien qu'un pas avant que ses petites mains n'aient à s'affermir contre les épaules où elles peuvent avoir à s'ancrer. « Hey ! Don't ye even dare try to put me down, I'm staying here whether ye like it or not, for an hour or two I said. » Sérieux qu'elle essaie de feindre dans la foulée, presque à défier les orbes dorées que l'azur s'est remis à toiser.  





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like an hostage
❝ will you be there when the day's done? will you be there, under the same sun? ❞ i wanna be alone. alone with you, does that make sense? i wanna steal your soul and hide you in my treasure chest. i don't know what feels true but this feels right so stay a sec. yeah, you feel right so stay a sec. and let me crawl inside your veins. i'll build a wall, give you a ball and chain. it's not like me to be so mean, you're all i wanted. just let me hold you like a hostage. »
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Clarence Duncan
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sanctuaire : Refuge trouvé dans la banlieue pavillonnaire de Novi (juste à l'ouest de Detroit) où il a trainé cette famille qu'il s'essaye à composer. Petite maison bien garnie qui resonne des rires et des aboiements, d’un trop plein de vie dont il ne saurait plus se passer.
ombres et névroses : Le laser a déjà faitson œuvre, pièces d’encre dont la peau est privée, la toile qui trônait sur le crâne depuis l’adolescence s’est effacée, les Diables qui s’etaient imposés sur le torse ne sont plus qu’une cicatrice que l'on peine à deviner. L'encre court encore par endroit, date de naissance de son fils sur son épaule droite qu’il a faite retravailler, refrain sur son avant-bras gauche auquel sont venus s’ajouter d’autres vers, sciuridé grimpeur qui est venu s’accrocher sur le torse, tout contre le cœur puisqu'il lui appartient. Keith n'est plus. Sous le mètre quatre-vingt-seize de muscles et la tignasse qui a finit par repousser, Clarence s’efforce de se relever.
cicatrices : 438
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▬ Dim 8 Mai 2022 - 15:42 ▬

Clarence

&

Leaf

Paradise by the Dashboard Light
22 Avril 2022
 

Sciuridé bien nommé, rongeur adorable qui s’est précipité. Elle a pris cette place comme à l’accoutumée, jugée comme en vigie sur cette hauteur qu’elle s’est appropriée. Et lui qui savoure, lui qui s’abandonne comme toujours à ces précieux moments, ces tendres et ridicules effusions auxquelles il a pris gout sans vouloir l’avouer. Il en ronronne, titan émerveillé par la fougue qu’une fois encore elle déverse et dans le phrasé et dans la gestuelle. Inépuisable créature à laquelle le cœur, aussi sot qu’il puisse etre, s’est trop attaché.  « Aye aye captain ! » Pour toute reponse à cet ordre qui n’en est pas vraiment un. Parce qu’aucune volonté ne s’élève que d’échapper à cette étreinte qu’elle a si bien renforcée. Ainsi sans la lâcher, sans la reposer puisqu’elle tient à rester sur ce perchoir où elle se prêtent si bien installée, sans s’en défaire il s’est accordé ces simples pas. La cuisine à peine foulée, rien que pour trouver ce frigo où, à tâtons, il cherche une boisson qu’il renonce finalement à trouver. Elle a posé ces questions, Leaf, qu’il a soigneusement ignorées jusqu’à present mais qu’il sait ne pas pouvoir éluder plus avant. Oh il en soupire, Clarence, à defaut de trouver les mots pour tout expliquer. Il en soupire puisqu’il n’est pas certain de ce qui peut etre dit sans ruiner le reste, ces projets pour la soirée. « Yeaaah no Big M. He’s grounded. Won’t change ma mind on it. I can’t.. I can’t really blame  him but I can’t let him believe that he could do that again without any punishment. » Un soupir encore et c’est lui pour finir qui trouve cet appui contre le meuble. Lui qui s’y repose pour mieux laisser ses mains caresser ce dos où elles s’etaient posées.

« He fought at school, that’s what happened. He fought an older kid for some shit he’d said about one of his friends. » A demi-mots, sans trahir ce secret qu’il n’a pas promis de préserver. En partie par respect pour cette unique demande de sa progéniture, en partie par frayeur, de crainte de la voir s’affoler. * Ya’d lose it if ya knew, won’t ya ? * Furie qu’il connait trop bien pour ne pas en tenir compte. Et ce scandale dont il se passerait bien, Clarence, ces reproches qui suivraient quant à cette hystérie qu’elle pourrait démontrer quoi qu’en toute légitimité. « There’s too much loyalty in this child and sometimes this is freaking me out, for ya and I both know this kind of thing can kill ya. » Cette même loyauté qu’il blâme avec hypocrisie, cette vertu devenue vice pour tout ce qu’il sait et qu’elle ignore. Un instant, rien qu’une minute, deux à peine, un instant que l’esprit s’octroie pour s’accabler. Pitoyable tentative d’une raison déjà épuisée que de tenter d’être entendu quand l’être tout entier s’est déjà resigné. Et le cœur dans sa cage s’y essaye, esquisse ce cri pour l’accompagner, pour un peu forcer l’âme à renoncer à ces dangereux projets. Mais ce meme cœur se fait traitre, ce meme muscle imbécile ronronne cette autre mélopée. Il susurre ce rappel, cette volonté d’un peu plus s’y lier pour tout parer. Revient s’ancrer cet égoïsme forcené puisqu’il se tait, puisqu’aucun mot ne vient pour évoquer ces plans pour ce lendemain incertain. Il en soupire, le colosse inquiet, il vient expier ce qu’il peut de ces sombres pensées, là contre cette nuque où il s’était réfugié. « Yet.. he’s still young, he shouldn’t have to worry ‘bout this, neither should I. » Ils ne devraient pas y songer, ne devraient pas avoir à redouter les conséquences de cette trop grande loyauté. *He’ll be fine, and so should I…* Parce qu’ils auront pour eux cette espèce de légitimité, qui une vengeance, qui le besoin de veiller sur autrui, sur l’ami et sur le frère. Pitoyable prière d’un homme qui n’a pourtant plus adressé un mot aux cieux depuis de longues années mais cherche à tout justifier. Rien que pour s’en convaincre, rien que pour se rassurer. You better not screw it up. Il ne ruinera rien, ni la soirée qui s’annonce, ni ce que demain lui réserve, moins encore le reste de cette vie qu’avec eux il a encore à passer.  


« Did ya have plans for tonight, squirrel ? Hum ? » Et cette tendresse encore, celle qui revient toujours comme par instinct, par reflexe quand elle se love de la sorte contre lui. Cette tendresse jusque dans les intonations que la voix s’autorise malgré les tremolos que l’appréhension impose. « For I saw that place the other day… I would love to take ya there. » Pour parfaire ce romantisme enfantin qu’il tient à assortir à la question qui démange. Pour ne rien gâcher de cet instant qu’ils seront seuls à partager. Mièvrerie minable sur laquelle il veut compter, sans honte puisqu’il est forcé d’avouer avoir toujours eu à envier cette insouciance imbécile. « Nothing much.. just a short trip. Ya know… ya.. me.. that gorgeous BMW beast I’ve bought to maself and never got the chance to really put to use… » Cette autre lubie à laquelle il a cédé, Clarence, cette pulsion pour se prouver que malgré le temps qui poursuit sa route effrénée, il n’a rien à envier encore à ses jeunes années. Un caprice qui en l’instant s’en voit presque justifié, comme s’il avait pu anticiper ce moment précis , cette utilité évidente de l’engin dont il aurait, en vérité, tres bien pu se passer.. « Come on babe. I know ya missed it too. » Elle aimait ces escapades, Leaf, il en est persuadé. Mensonge qu’elle n’aurait pas osé, même pour s’assurer qu’il n’y voit un defaut si elle venait à admettre n’avoir aucun intérêt pour ces choses. La mémoire qui ressasse encore cette premiere fois où, derrière lui, elle s’est installée pour traverser Detroit, ces autres virées qui ont suivi quand Keith était encore d’actualité. La mémoire sur laquelle il compte puisque ces choses font partie du peu qu’il aimerait raviver, entretenir, de ce que Keith avait instauré.  « It doesn’t purr like a Harley but I swear to God it’s waaaaaaay more comfortable.  And… well ya can stick on ma back like a damn’ post it if ya really feel some urge to hug me.» Le regard implorant pour finir, la moue à laquelle, il le sait, elle ne peut résister. Ses propres armes dont il use pour la convaincre de s’y laisser guider.



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▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : loin des ruines de la cité désolée. petite ville nommée Novi, dans une flamboyante maison de briques rouges sur le boulevard sunrise. étrange et parfaite coïncidence pour la demoiselle qui y vit désormais avec son "sunny".
ombres et névroses : petite feuille que les vices n'ont jamais su trouver. la luxure qu'elle n'a jamais effleurée - asexuelle. et touchée, la demoiselle, par ces quelques névroses parfois moquées. phobie des couleurs mélangées, l'instinct qui réclame que tout soit trié. tout comme cette maladie qu'elle n'a jamais su parer, que la conscience n'a jamais su marquer : chaque ponctuation dans ses messages apparaîtra six fois. et si l'euphorie semblait pouvoir se calmer, elle ne fait que s'accentuer depuis que cette petite vie s'est imposée. une fille issue d'un amour trop exacerbé, d'une obsession démentielle qu'elle persiste à alimenter à l'égard du fiancé.
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▬ Ven 13 Mai 2022 - 21:47 ▬



Paradise by the
Dashboard Light
CODAGE PAR TETRADKE


will you be there when the day's done? will you be there, under the same sun ? i wanna be alone. alone with you, does that make sense? i wanna steal your soul and hide you in my treasure chest. i don't know what feels true but this feels right so stay a sec. yeah, you feel right so stay a sec. and let me crawl inside your veins. i'll build a wall, give you a ball and chain. it's not like me to be so mean, you're all i wanted. just let me hold you like a hostage.




Sous la caresse des lueurs qui s'invitent, elle persiste à s'y accrocher. Là, il y a ce semblant de magnificence qu'elle tient à faire réalité, il y a cette éternité qui flamboie dans ce regard qu'elle parvient à accrocher. Il y a ce tout, cette immensité adorée qui parvient encore à faire trembler l'endocarde soumis et dévoué. Sous la caresse des rayons qui bravent les baies vitrées, elle se laisse encore envoûter par cette vue que les prunelles sont à même d'accrocher. Les traits sur lesquels la pulpe des doigts s'égare, l'instinct qui réclame cette certitude – un besoin, en vérité, que de s'assurer qu'il est bien là, que rien n'est imaginé. Maigre élan silencieux dont elle n'a même pas conscience, mais qui guide principalement tous ces faits et gestes. Éternelles marques qu'elle se devra de porter, qu'elle essaie encore et encore d'apaiser. Les tourments qu'elle tient à chasser, torture trop bien ancrée contre laquelle elle persiste à se rebeller. Pour ce maigre sourire qui lui est laissé, pour ce parfum auquel les poumons peuvent s'enivrer. Pour cette voix qu'elle peine réellement à écouter puisque, même seules, ses intonations sont à même de pouvoir la charmer. Maigre rictus qui lui vient, petite chose qui en vient encore à se damner. Là, sous la caresse de ce soleil qui lentement s'estompe, il est parfait. Elle n'a écouté qu'à moitié, petite chose qui s'y perdait. La conscience qui tente sa percée dans l'apaisant brouillard qui s'est immiscé. Ce souffle auquel elle s'abreuve, sa trachée qui tient à s'y enivrer – ces orbes dorées auxquelles elle s'en remet enfin, acquiesçant simplement à tout ce qu'il peut avoir à lui conter. Les mésaventures de cette jeune âme qu'elle en vient parfois à trop couver ; l'instinct, l'instinct qu'elle ne parvient pas vraiment à réprimer. Une évidence qui se dévoile sans qu'elle ne soit pourtant à même de la remarquer. Petite feuille ne fait que suivre le cours du vent, celui que l'homme entre ses bras en vient à faire souffler. Celui-là uniquement, elle s'y est conditionnée. Trop subjuguée encore maintenant qu'elle peut complètement s'y attarder. Sous la caresse des lueurs qui s'immiscent, elle croit en cette entité qui lui aurait été confié. Elle va et vient, la demoiselle. Elle bascule de raison en rêve, de lucidité en rêve qu'elle persiste à effleurer. Les phalanges qui se sont perdues jusqu'aux lignes de la mâchoire, jusqu'au cou qu'elles persistent à longer. Ces quelques marques qu'elle suit, qu'elle essaie de relier. Inattention maladroite et incontrôlée. Elle s'est perdue, complètement hypnotisée par cette improbabilité. Elle s'est perdue, se rappelle des enfers qui contrastent aujourd'hui avec cette beauté plus que solaire. Le souffle est court qu'elle a laissé lui échapper. La pulpe des doigts s'attarde encore jusqu'à la lisière des tissus qui l'empêche de progresser. Ailleurs, jusqu'à tout oublier – simplement bercée par ce timbre auquel elle s'est damnée. Un instant, une seconde. Rien qu'un souffle échappé, rassuré, qui brave la frontière des lèvres avant que l'attention ne soit intriguée. Le surnom rappelé, énoncé. Elle, il en appelle à cette petite conscience qui cherchait ce bain de soleil sous l'immensité de cette présence à laquelle elle s'est accrochée. Sous la caresse des lueurs qui se sont invitées, elle s'était laissée prendre au piège de ce qu'aucun mortel ne devrait pourtant avoir à approcher. Petite chose qui en voit cette belle et grandiose destinée empoignée un peu plus glorifiée.

Trop liée.
Son existence confiée à ces paumes adorées.

« Did ya have plans for tonight, squirrel ? Hum ? » Maigre absence dont il la sort, tirée de ces rêveries qu'elle laissait trop aisément la happer. Le cœur qui manque un sursaut, ces prunelles qui tiennent ses traits. Elle croit en rougir, l'âme encore un peu embrumée de cette sérénité qui s'y était distillée. Elle s'est mise à frissonner, la jeune femme, sous ces attentions données. Son dos où ses mains se sont attardées quand celle qu'elle avait levé n'a finalement pas bougé. Contre cet autre cœur, elle s'est arrêtée. La mélodie contre la paume enivre jusqu'aux sens, jusqu'aux frontières de cette réalité dans laquelle elle se doit pourtant de rester. Parce qu'il est là, fantasme bien présent contre la carcasse qui s'est relevée. « Hm ? » Elle s'en remet à ce regard qui cherchait l'azur du sien, abaissé dans cette glorieuse perdition qu'elle avait laissé s'orchestrer. « For I saw that place the other day… I would love to take ya there. » Et ce sourire qui s'installe autant que se froncent ces sourcils intrigués. Là, l'attention toute offerte – toute captivée. Là, cette volonté d'en entendre davantage ; comme pour parfaire toutes les images qu'elle s'amuse à faire naître par cette imagination affamée. « Nothing much... just a short trip. Ya know… ya... me... that gorgeous BMW beast I’ve bought to maself and never got the chance to really put to use… » Et elles s'en font un peu plus vivaces, ces étoiles que les prunelles bleutées peuvent avoir à porter. Elles se trahissent à la manière dont les pupilles, certainement, se sont dilatées. Là, le cœur manque un battement, l'euphorie qui commence à gronder. Elle croit pouvoir sautiller, n'a pas encore réellement bougé. « Come on babe. I know ya missed it too. » Nier, elle se met à y songer en une pensée taquine qui croit pouvoir gouverner. Feindre cette indifférence qui ne prendrait pas, elle en devient plus que tentée. Mais non, le sourire s'est trop embrasé, les traits se sont trop illuminés. La mémoire qui ravive quelques souvenirs d'un lointain passé, d'une toute autre vie déjà vécue, trop rapidement achevée – pour un chapitre plus clair, salvateur pour la petite chose qui s'est retrouvée. « It doesn’t purr like a Harley but I swear to God it’s waaaaaaay more comfortable. And… well ya can stick on ma back like a damn’ post it if ya really feel some urge to hug me. » Déjà convaincue, un peu plus conquise. Ces habitudes qui restent, cette nécessité soulevée. Il sait, bien-sûr qu'il sait, ô combien ce besoin s'est fait vital pour cet esprit qui craint encore parfois d'en être privé. Proximité qui assure cette pleine et entière longévité à cette âme qui n'aspire plus qu'à pouvoir lui rester. Lui, lui et qu'importe le reste tant qu'on lui laisse la possibilité de lui demeurer.

Trop liée.
Son existence confiée à ce cœur qu'elle écoutait chanter.

Et si elle manque de se redresser, il y a cette espèce de courbe sur ces lèvres adorées qui l'empêche d'y réchapper. Hauteur qu'elle tient encore, l'obsession qui tremble, qui frisonne. Le cœur qui laisse ses battements s'affoler, douce et puissante mélodie qu'ils fredonnent. Là, elle s'est approchée. Baiser qu'elle manque de prendre, les pulpeuses qui ne font qu'effleurer les siennes puisque l'élan est maîtrisé. Ce souffle, oh ce souffle qui condamne toute liberté pour n'offrir qu'un peu plus de force à ces liens auxquels elle n'aspire qu'à se laisser enchaîner. C'est une seconde qui passe, un maigre instant sous lequel tout l'être croit s'y embraser. Les frayeurs des heures passées n'ont fait qu'accentuer toute cette dévotion qu'elle tient à lui concéder. Craintes silencieuses et cachées qui continuent d’accroître cette dépendance à celui qui s'est risqué à l'aimer. « Ok... » Ce n'est qu'un murmure, l'esprit tente de retrouver sa place ; la raison bataille contre toutes ces émotions emmêlées que cette chaleur n'a qu'un peu plus attisé. Elle frappe pour se relever, pleinement se redresser. Elle frappe, la raison, jusqu'à se frayer un chemin jusqu'à cette conscience qui sort de cette transe trop bien instaurée. « Ok, let's go ! » Et elle s'en défait alors, la jeune femme. L'énergie qui gronde et qui implose, terre que les petits pieds retrouvent pour d'ores et déjà s'élancer. Elle s'est précipitée, la demoiselle, les mains qui cherchent déjà dans le tiroir vers lequel elle s'est presque jetée. Ces épingles empoignées et ce plaid qu'elle empoigne dans la foulée. Cape qu'elle improvise sur ses épaules sans tarder, sans rien réclamer d'une autorisation dont elle n'aura que faire puisque lubie s'est installée. Là, l'attention qu'elle rappelle sur celui qu'elle venait de quitter, les questions qu'elle n'attend pas, qu'elle suppose d'ores et déjà sur le bout de cette langue qu'elle se retient encore de venir s'approprier. « What ? I need my cape to go out, right ? » Petite révérence qu'elle en vient à improviser, cet air noble qu'elle s'essaie à tenir en revenant à ses côtés. À tout oublier, tout – jusqu'à ces autres présences qui animent cette demeure adorée. Là, elle n'a plus d'attention que pour lui, que pour tout ce qu'il tient à lui offrir – comme si plus rien n'était en mesure de pouvoir l'en empêcher. Parce qu'elles sont loin, les ombres. Parce qu'elles se sont effacées. Parce qu'il n'y a plus que ces promesses qu'ils s'étaient échangés, que ces chuchotements paisibles qu'ils ont désormais à honorer. « C'mon, c'mon, c'moooooon... I want to see that focking place ! » La main qu'elle a récupéré, qu'elle n'a pas lâché malgré cette difficulté à se chausser. Non, elle ne l'a pas lâché, les phalanges qu'elle a entrelacé pour finalement rejoindre ce qu'il avait pu nommer. Hésitante, finalement. Hésitante puisqu'un détail chagrine qu'elle ne parvient pas à désigner. Une seconde, encore. Rien qu'un fragment de temps qu'elle laisse se perdre dans cette profonde immensité avant que les cheveux n'aient à être pleinement lâché. « There, I'm ready. What is it ? When did ye found it ? How ? Why ? » Petite voix qui s'emporte, ce sourire qui ne s'est pas affaissé, lui contre qui elle revient encore – peu conscience d'empêcher en l'instant tout mouvementé puisque l'énergie en pleine implosion amorcée.   





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like an hostage
❝ will you be there when the day's done? will you be there, under the same sun? ❞ i wanna be alone. alone with you, does that make sense? i wanna steal your soul and hide you in my treasure chest. i don't know what feels true but this feels right so stay a sec. yeah, you feel right so stay a sec. and let me crawl inside your veins. i'll build a wall, give you a ball and chain. it's not like me to be so mean, you're all i wanted. just let me hold you like a hostage. »
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Clarence Duncan
Clarence Duncan
only live twice or so it seems

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : Refuge trouvé dans la banlieue pavillonnaire de Novi (juste à l'ouest de Detroit) où il a trainé cette famille qu'il s'essaye à composer. Petite maison bien garnie qui resonne des rires et des aboiements, d’un trop plein de vie dont il ne saurait plus se passer.
ombres et névroses : Le laser a déjà faitson œuvre, pièces d’encre dont la peau est privée, la toile qui trônait sur le crâne depuis l’adolescence s’est effacée, les Diables qui s’etaient imposés sur le torse ne sont plus qu’une cicatrice que l'on peine à deviner. L'encre court encore par endroit, date de naissance de son fils sur son épaule droite qu’il a faite retravailler, refrain sur son avant-bras gauche auquel sont venus s’ajouter d’autres vers, sciuridé grimpeur qui est venu s’accrocher sur le torse, tout contre le cœur puisqu'il lui appartient. Keith n'est plus. Sous le mètre quatre-vingt-seize de muscles et la tignasse qui a finit par repousser, Clarence s’efforce de se relever.
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▬ Jeu 9 Juin 2022 - 0:06 ▬

Clarence

&

Leaf

Paradise by the Dashboard Light
22 Avril 2022
 

Elle ne pourra qu’y céder, la belle, il en est persuadé. Elle ne pourra résister à cette proposition pour devancer la suivante, bien plus importante, capitale question qu’il n’est pas prêt à poser. L’âme en tremble, impatiente. Le cœur en frissonne, terrorisé. Pitoyable paradoxe qu’il est seul à provoquer, Clarence, puisqu’il vient d’évoquer celui là. Keith encore, Keith revient hanter. Keith qui les a rapprochés autant qu’il a manqué, d’à jamais, les séparer. Keith sans lequel leurs routes n’avaient pas la moindre raison d’un jour se croiser. Keith. Keith qu’il voudrait effacer, éradiquer des souvenirs dont il est pourtant la clef. Keith. L’ombre qui s’est trop bien ancrée, gravée entre les lignes du roman inachevé qu’ils sont en train de lentement constituer. Conte de fée minable mais dont il se satisfait, la seule version à laquelle il pouvait prétendre, au-delà meme de ce qu’il aurait pu mériter en vérité. Lui et son âme viciée, lui et ses mains maculées du sang qu’il a déjà eu à verser. Et Keith, lui encore, lui toujours, Keith qui se doit de persister, en filigrane, dans les pages qu’il leur reste à rédiger. Pour cette virée en moto qu’il vient de proposer et qu’elle, sitôt les pieds au sol, a acceptée. Pour cette promesse déjà faite et qu’il s’efforcera de tenir le soir prochain, ces nouveaux dangers vers lesquels il est sur le point de se précipiter peu importe ce que ce soir aurait à leur réserver. Oh il en soupire, le colosse à la conscience torturée. Il en soupire pour ne pas en chialer si les nerfs venaient à céder. Et les traits marqués de ce rictus niais, ce sourire attendri qu’elle seule est à meme d’y faire naitre, il ne fait plus qu’admirer. De la silhouette qui s’anime à cette chance insolente qu’il sait posséder en l’instant puisqu’elle persiste à vouloir s’ancrer à ses côtés.

Et elle, Ô elle. Elle petit brin de femme à l’énergie redoutable et qu’il croit voir sautiller, virevolter entre ces murs dont ils ont fait cet encore trop jeune foyer. Elle qui se pare, s’empare encore d’une nouvelle lubie, d’une singulière idée dont son esprit, seul, a le secret. Elle qui provoque encore sans meme y forcer, sans avoir probablement cherché à l’imposé, ce rire léger qui échappe à notre homme avant qu’il n’ai pu s’en empêcher. Parce qu’il se croit à meme de pleinement s’y noyer, Clarence, à cette radieux lumière qu’elle est encore à distiller, cette glorieuse aura, cette parfaite vitalité. Cette jeunesse enfin qu’elle savoure sans complexe et qu’elle n’a de cesse à pleinement embrasser au point d’en etre contagieuse
. * Ya make me feel young, I said, ya make me feel alive. Ya make me feel.. whole…* Confession d’un soir que l’esprit ressasse comme pour sublimer ce qu’il était à contempler. Puis elle qui guide, elle qu’il laisse mène ces quelques pas jusqu’à l’engin qu’il évoquait. Elle qu’il laisse un temps s’emporter sur ces hypothèses qu’il sait ne pouvoir empêcher. Elle est trop vive, la belle, trop débordante de cette grandiose vie pour etre apaisée en quelques mots. « Ready ? Oh no ya’re not. » Rien que cela. Rien que ceci qu’il ose à regret pour briser son élan et sa trop belle folie. Rien que le geste qui suit malgré l’étreinte qu’elle est revenue imposer, l’un des casques repris au porte manteaux et qu’il lui tend presque à regret, devinant la frustration qu’il est sur le point d’engendrer. « Sorry Babe. Keith and his bike, it was all about the fun.. I’m all about safety. » Désolé, le Goliath qui redoute la moue attristée sur les traits qu’il n’ose de fait pas réellement toiser. Désolé d’avoir encore à le nommer, à l’évoquer plutôt que de pleinement l’oublier. L’ombre encore, l’ombre trop bien installée et qu’une étrange nausée vient sublimer comme de fil en aiguille la conscience revient s’immiscer. * The fuck ‘bout tomorow…* Un élan, un sursaut qui, de sous les cotes, parvient à galvaniser l’etre tout entier.

Qu’importe. Qu’importe puisque tant qu’elle lui reste il se croit trop en veine pour avoir à s’en inquiéter.


« Come on squirrel. It’s not that far but I want to be back before Ethan gets the chance to believe he might have the place for himself. Lil’ demon’s grounded for the month, period. And… before ya get the chance to think I forget yar questions..  » Parce qu’il n’oublie pas, parce qu’il n’oublie rien. Et dans ce silence qu’il laisse volontairement s’installer, il est déjà en train de se défaire de la maigre prise qu’elle imposait pour enfin se jucher sur la bécane qu’ils sont sur le point d’étrenner. Il nargue, Clarence, s’amuse à laisser ce suspens user le peu de patience dont il la sait capable avant de devancer, de peu sans doute, de peu il en jurerait, les protestations qu’elle pourrait faire lever. « Nope. I ain’t gonna spoil the surprise. » Puis le casque, le sien, qu’il enfile pour justifier l’absence de toute autre reponse. Puis ce regard insistant, sérieux, sévère presque jusqu’à ce qu’elle se pare de celui qu’il lui a confié et qu’elle prenne la place qui lui est réservée. « Hum ? pour provoquer. I can’t hear ya with the engine's rumble and the noise that damn’ garage door’s making. Pour narguer. Ya’ll say it again when we’ll get there. Hang on. » Le poignet trop souple sur les gaz, la bécane ronronnant sans vergogne et la porte en question qu’il actionne de nouveau avant meme de l’avoir franchi. Confiance aveugle en ce petit effet qu’il savoure pour un peu l’amuser, faire oublier ces quelques moqueries qu’il s’est autorisé.

Et l’imagination qui s’égare, l’imagination qui joue son petit tour pour rappeler qu’il n’a rien préparé, que défile ce bitume imbécile sans le moindre plan pour les attendre à l’arrivée. L’imagination qui fait resonner ces quelques notes de piano trop souvent fredonnées.


And maybe I'm crazy, oh it's crazy and it's true… I know you can save me, no one else can save me now but you…

Là contre les lèvres, là ce franc sourire qui trône, s’installe pour n’en plus bouger. Là contre les cotes, là ce muscle imbécile qui s’emballe en la sentant se lover contre le dos où elle vient se presser. Puis d’autres notes, autre mélodie.

And if sometimes it seems I must have lost mind, I might be crazy but I'm crazy about you...

Là ces images qu’il croit voir défiler, de princesse à sauver, de monstre répudié. Là toujours cette même finalité, le monstre amoureux, désespéré, la princesse qui parvient à l’aimer. Là la fuite accompagnée par ces notes et le vrombissement d’un moteur… de Harley.

*Fuck !*

Là l’estomac qui croit s’y nouer, la trachée compressée par cette nouvelle terreur qui vient bêtement s’imposer. Et il croit s’en étouffer, Clarence, songe à y renoncer malgré la proximité du lieu qu’ils sont venus trouver. La vitesse diminuée, la virée amputée de ce charme grisant pour embrasser cette morbide banalité. Il en tremble, le colosse, il peine à trouver ce souffle qui lui est refusé tant les poumons s’en voient oppressés. Il a cette envie de gerber qui lui remonte du bas ventre à peine il s’est arrêté, à peine ce bord de lac rejoint et près duquel il s’est, maladroitement garé.

Immobile carcasse qui refuse de s’animer. Les mains prises aux poignées de l’engin dont il ne parvient à s’éloigné. Pris jusqu’au fond du cœur, Clarence, par cette effroyable frayeur. Cette seule idée qu’elle puisse ne pas vouloir accepter. Et l’autre, la plus terrible, la plus immonde, l’éventualité qu’elle s’y précipite, qu’elle s’y abime, s’y perde s’il venait à tout ruiner, à tout briser puisque demain doit arriver. Les souvenirs de l’été dernier qui reviennent flirter avec la conscience déjà amochée, Keith qu’il voudrait pouvoir blâmer pour la responsabilité qu’il est seul à porter. Et il souffle, inspire, lutte pour ne rien montrer, pour retrouver un semblant de prestance avant de devoir ôter ce casque qui pour l’heure masque encore les traits défaits.
*Clay ya miserable fucker… shut up, we’ll be fine… ya’re gonna destroy her again… what ‘bout a happy ending, why can’t we have a happy ending… there’s no such thing..* L’éternelle lutte entre les tempes fatiguées. Elle qu’il aime assez pour la laisser lui échapper, trop pour pouvoir pleinement s’en détacher. Et il cherche à fredonner, notre homme, à raviver ces airs qui lui venaient, il cherche à se rassurer à la vision de ces couples que quelques images laissaient s’éloigner en paix. La force qu’il veut puiser à ces refrains qui durant des années ont si bien su le porter.  


But I'll never forgive myself if we don't go all the way tonight !

*Fuck it, let’s do it !*

« What… » Oh le timbre vacille encore, pour sûr, mais le cœur est moins lourd, l’âme toute entière galvanisé par cette volonté, par ce refus de céder sous le poids des hypothèses qu’il s’efforce de silencier. « … what do ya think ‘bout it squirrel, hum ? »




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sanctuaire : loin des ruines de la cité désolée. petite ville nommée Novi, dans une flamboyante maison de briques rouges sur le boulevard sunrise. étrange et parfaite coïncidence pour la demoiselle qui y vit désormais avec son "sunny".
ombres et névroses : petite feuille que les vices n'ont jamais su trouver. la luxure qu'elle n'a jamais effleurée - asexuelle. et touchée, la demoiselle, par ces quelques névroses parfois moquées. phobie des couleurs mélangées, l'instinct qui réclame que tout soit trié. tout comme cette maladie qu'elle n'a jamais su parer, que la conscience n'a jamais su marquer : chaque ponctuation dans ses messages apparaîtra six fois. et si l'euphorie semblait pouvoir se calmer, elle ne fait que s'accentuer depuis que cette petite vie s'est imposée. une fille issue d'un amour trop exacerbé, d'une obsession démentielle qu'elle persiste à alimenter à l'égard du fiancé.
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▬ Ven 24 Juin 2022 - 22:37 ▬



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will you be there when the day's done? will you be there, under the same sun ? i wanna be alone. alone with you, does that make sense? i wanna steal your soul and hide you in my treasure chest. i don't know what feels true but this feels right so stay a sec. yeah, you feel right so stay a sec. and let me crawl inside your veins. i'll build a wall, give you a ball and chain. it's not like me to be so mean, you're all i wanted. just let me hold you like a hostage.




Derrière les vitres luisaient ces magnifiques rayons. Derrière la baie vitrée, astre des flammes venait couver ces présences qui continuent de se chercher, de se trouver – de se déchirer pour mieux se relever. Grandiose, ce parfum qu'elle persiste à humer – ces effluves de sérénité que lui-seul parvient à lui amener. Cette présence pour tout sublimer, cette existence-là pour faire prospérer celle qui s'y est dévouée. Celle qui s'anime, qui déverse encore cette grandiose énergie – quitte à tout submerger. Celle qui continue de gronder sous le joug de cette curiosité qu'aucun mot n'est encore venu apaiser. Et elle a toisé – admiré, en vérité. Elle s'est encore perdue sur cette magnificence, jusqu'à s'y aveugler. Charmée, corrompue et envoûtée. Le tout à la fois, un sort que rien n'a su briser. Elle, elle dont les sourcils se sont pourtant froncés, cette brève obscurité qui masque à peine cette incompréhension sous ce qu'il tend à rappeler. Le contraste entre ces deux entités, ces anciennes manies et les nouvelles auxquelles elle se doit de s'habituer. Ce casque qu'elle a saisit, pas encore levé. Ses prunelles pétillantes qui continuent de s'abandonner sur cette silhouette, ce demi-sourire qu'elle ne parvient pas pleinement à cacher. Là, ces autres réponses qu'elle s'est mise à attendre – qu'elle n'a pas oublié. Elle suivra cette requête lorsque curiosité sera rassasiée. Mais lui, oh lui, si joueur, si parfait. Lui qui distille quelques détails, cette distance éphémère entre cette demeure, cet empire, et ces lieux désignés. Le rappel quant au petit homme qu'ils laissent pour un instant, et ce qui ne vient pas encore – cet élan qu'il s'approprie pour tout devancer. Moue offusquée qu'elle en vient à surjouer, petite chose qui ne peut réprimer cette espèce d'euphorie qui continue de régner. « Nope. I ain’t gonna spoil the surprise. » Un souffle appuyé, petite chose qui manque de s'avancer. Elle va pour répliquer, mais abdique, plus impatiente encore que de pouvoir s'y risquer. Elle s'y laisse porter, cède à cette réclamation avant de s'installer. Là, derrière cette perfection qui joue encore avec les sens emmêlés, trop bien attisés. Elle est euphorie, elle est bonheur – jovialité extrapolée que les rayons orangés pourrait avoir à envier. Qu'importe, qu'importe finalement puisqu'ils ont à s'y rendre, puisqu'il a proposé, puisqu'elle ne pouvait qu'accepter. Petite chose qui y revient, qui enserre la taille pour pleinement s'y accoler. Cette chaleur sous laquelle elle se berce, cette vitalité qu'elle parvient à y puiser. Plus entière, Leaf. Plus entière que jamais, vouée à prospérer puisqu'il est là, puisqu'ils ont cette vie à s'approprier. Ces souvenirs qui lui viennent, de ceux qu'elle avait tant choyé quand les ténèbres s'étaient installées. Cette mémoire qui s'amuse à laisser cette similitude s'installer – mais loin des tourments, elle prend conscience de cette évidence qu'elle avait laissé la submerger. Lui, lui qui l'avait transcendé. Lui, lui qui est resté, qui s'est risqué à tout pour toujours lui revenir, toujours la relever. Lui. Lui qui l'a aimé malgré cette triste finalité qu'on lui imaginait. Il est cette évidence que rien n'aurait pu effacer. Lui que les bras enserrent encore comme pour parfaire cette pleine et entière réalité. Lui et ce soleil qui en vient à tout surplomber. Bénie, la jeune femme. Bénie par cette entité qu'elle lui imagine depuis que l'or des prunelles fut croisé.

À tout oublier, à se défaire de tout ce qui pouvait encore l'écraser.
Les cauchemars effacés, ces craintes légères étiolées.
Là, elle n'a fait que contempler, que s'abandonner à ce paysage dévoilé.
Là, petite chose s'est animée, défaite de ce qu'elle portait pour enfin s'élancer. Émerveillée.
Vue que les prunelles impriment, ce sourire qui s'est matérialisé.
« …What do ya think ‘bout it squirrel, hum ? »
Timbre qui parvient à tout accentuer, petite chose dont le souffle en vient à se couper.
Elles se sont pleinement installées, les étincelles qui brillent aux orbes captivées.

« Think ye should've told me about this place way before. » Parce qu'elle n'aspire plus qu'à s'y perdre, qu'à y rester. Parce que tout est parfait jusqu'à celui qui se tient à ses côtés. Cette main que les phalanges ont récupéré, qu'elle s'approprie pour l'entraîner comme elle s'avance encore pour s'abreuver aux reflets qui se sont mis à danser. Merveille silencieuse qui ondule sous la caresse des quelques brises levées. Pur, cet air que les poumons parviennent à inspirer ; grandiose vitalité qui enveloppe jusqu'à l'endocarde qui s'est animé. Il pompe à tout rompre, serein et comblé. Enveloppé de cette légèreté qui peu à peu s'accentue quand le temps, les âges et l'usure sont oubliés – ignorés. Il n'y a que cette éternité aperçue, que cette sensation magnifiée par ce que les yeux peuvent accrocher qui en viennent à régner. « But, ye're forgiven 'cause it's... fecking beautiful. We need to take the dogs here, seriously. We need to take some afternoons right here. » Là, cette implosion qui reprend, la voix qui porte, qui s'élève, qui suinte de ce bonheur qui parvient à tout surplomber. Et elle s'envole déjà, petite feuille que le vent parvient à guider. Elle s'éloigne, à peine, de peu – pour pouvoir tout voir, tout s'approprier. Petite chose qui tient à capturer tous les angles de ce paysage qui lui est dévoilé – par besoin, par nécessité, pour accentuer la quiétude des rêves qui peuvent enfin l'enlacer. Loin des tourments, loin de toutes les noirceurs qui s'étaient enracinées. Là, il n'y a que cette paix qui se tient à portée – rien qu'une parcelle de cet univers qu'elle s'est construit depuis que cette voix peut à nouveau la bercer. « Sunny, we have a problem here ! » Qu'elle s'est mise à clamer. Elle s'est relevée, redressée, elle qui laissant ses phalanges s'abandonner dans cette eau à sa portée. Ce rictus qu'elle ne peut défaire, qui tient encore les traits pour pleinement les illuminer. Malice que les pulpeuses ne peuvent que trahir en l'instant, elle qui s'attarde sur cette silhouette pour laquelle le cœur en revient à trop bien s'animer. « I want to go in there. » Simple et concis. L'esprit rayonnant qui ne songe plus qu'à cette folie, qu'à cette petite parcelle d'imprévisibilité qu'elle voudrait pouvoir instaurer. Lui, lui qu'elle cherchera très certainement à y traîner – pour que tout soit parfait, pour que ce monde ne soit leur – comme si rien ne pouvait encore s'immiscer, comme si rien de ce qui se joue encore aux alentours n'aurait à exister. Rien qu'eux deux, pour un instant, pour un splendide moment. « C'mon, don't be shy ! » Et elle s'active déjà, elle, à lui revenir, à vouloir le guider jusqu'aux rives paisibles qu'elle n'aspire plus qu'à déranger. Parcelle de folie qui se remet à scintiller, parcelle d'elle-même qui se révèle encore puisqu'elle n'aspire qu'à profiter, qu'à jouir finalement de cette magnifique vitalité qu'il est le seul, encore et toujours, à lui inspirer. Baiser qu'elle vole encore, demoiselle encensée, rien que pour tenter d'un peu plus l'y attirer.    





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like an hostage
❝ will you be there when the day's done? will you be there, under the same sun? ❞ i wanna be alone. alone with you, does that make sense? i wanna steal your soul and hide you in my treasure chest. i don't know what feels true but this feels right so stay a sec. yeah, you feel right so stay a sec. and let me crawl inside your veins. i'll build a wall, give you a ball and chain. it's not like me to be so mean, you're all i wanted. just let me hold you like a hostage. »
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Clarence Duncan
Clarence Duncan
only live twice or so it seems

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : Refuge trouvé dans la banlieue pavillonnaire de Novi (juste à l'ouest de Detroit) où il a trainé cette famille qu'il s'essaye à composer. Petite maison bien garnie qui resonne des rires et des aboiements, d’un trop plein de vie dont il ne saurait plus se passer.
ombres et névroses : Le laser a déjà faitson œuvre, pièces d’encre dont la peau est privée, la toile qui trônait sur le crâne depuis l’adolescence s’est effacée, les Diables qui s’etaient imposés sur le torse ne sont plus qu’une cicatrice que l'on peine à deviner. L'encre court encore par endroit, date de naissance de son fils sur son épaule droite qu’il a faite retravailler, refrain sur son avant-bras gauche auquel sont venus s’ajouter d’autres vers, sciuridé grimpeur qui est venu s’accrocher sur le torse, tout contre le cœur puisqu'il lui appartient. Keith n'est plus. Sous le mètre quatre-vingt-seize de muscles et la tignasse qui a finit par repousser, Clarence s’efforce de se relever.
cicatrices : 438
crédits : Vava : chat.noir gif signa : .tetra

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▬ Jeu 21 Juil 2022 - 19:56 ▬

Clarence

&

Leaf

Paradise by the Dashboard Light
22 Avril 2022
 

La maladresse en bannière, une fois encore. Les mots bousculés en un torrent déchainé et qui cherchent à franchir la barrière des lèvres avant meme qu’elle n’ait eu l’occasion de répondre à cette derniere question formulée. Pour tout abréger. Pour que vienne au plus vite cette sentence qu’il n’est pas certain de pouvoir assumer mais qu’il attend pour enfin avancer. Comme un besoin, une nécessité. Mais aucun mot, aucun son sinon ce rire gêné, ce souffle défait quand elle s’emballe pour les lieux qu’il vient de lui dévoiler. Minable pudeur, absurde timidité qu’il ne peut expliquer mais qui reste, s’attarde pour mieux le tourmenter. Oppressante impression de n’etre à nouveau que cet adolescent qui feignait cette force pour masquer ses insécurités. Et plus elle j’enjaille, la demoiselle, plus lui se renferme, s’effraye des conséquences et tout ce qu’il a prévu sans pour autant l’avoir planifié. De ces quelques heures qu’ils ont à partager à ce lendemain où tout pourrait avoir à s’arrêter. Des projets qu’il lui confiait à tout ce qu’il n’osera jamais lui avouer. Par peur de l’effrayer. Par peur de la blesser.

Absent, pantin offert à cette frêle main qui a pris la sienne. Absent, l’esprit égaré en ces nouveau tourments qui menacent de briser la volonté qui s’était, ou du moins croyait s’être préparée. Et il ressasse, Clarence, s’efforce de visionner ces quelques idées qu’il avait mis de côté. Il s’essaye à ces bribes niaises, ces extraits minables de romances qu’elle irait sans doute moquer. Il y songe, avant de renoncer comme rien ne vient d’assez clair à l’esprit embrumé pour lui permettre de s’élancer dans ce genre de monologue incertain.
« Sunny, we have a problem here ! » Un bond, un sursaut. Il croit s’etre fait prendre, il craint ces murmures marmonnés qu’elle aurait entendu. Il redoute ces railleries qui viendraient tout briser quand il s’imaginait lui offrir ce souvenir, sinon parfait, au moins plaisant. Et le voila qui bafouille, le voila qui nerveusement se met à balancer sur place comme un gosse sur le point d’etre sermonné. « Na I’ll.. I guess I’ll just.. I don’t… » Le voila qui se fige pour finir, là quand elle précise sa pensée. Soulagé, Clarence, qu’elle n’ai que cette idée à l’esprit quand il redoutait de se voir démasqué. Soulagé qui ricane, connement. Qui finit par se laisser tomber sur cette herbe humide tant pour fuir cette invitation incongrue que pour laisser aux nerfs le temps d’un peu s’apaiser. Parce qu’il pulse, tonnerre sous les tempes, ce sang affolé que le cœur ne sait plus vraiment comment pomper. Il pulse comme lui se remet à paniquer. A presque vouloir reculer, presque renoncer. * Next week. When tomorrow’s behind us… * la raison qui voudrait, un peu, rien qu’un peu, se faire entendre * What if there’s no next week ?* la conscience qui revient brailler à son tour * Then one way or another ya’ll have to damage her for good ya moron !* la culpabilité imposée *but what if her answer gives ya the strength ya need to face tomorrow…* le cœur pour finir, le muscle imbécile qui s’essaye à donner son avis au milieu de cette cacophonie. Et l’envie qui démange que de gueuler un bon coup, faire taire ces murmures entre les tempes pour n’ecouter que l’instinct et cette seule phrase qu’il s’acharne à répéter.

But I'll never forgive myself if we don't go all the way
*But what if…*
Tonight
*…what if…*
Tonight
*…what if…*
I'll never forgive myself…

« I’ll let ya shine like a jewel in the crown of the holy sun » A peine audible, à peine soufflé. La trachée étouffée de ce trop-plein d’angoisses qui s’amusent à torturer. Rien que cela avant que les traits ne parviennent à se redresser pour mieux l’admirer. « Hum ? il devance, anticipe la question que la curiosité dicterait à n’en pas douter. I was saying that… I was so hypnotized by the smile in your eyes today, flying free as a bird and caught inside every word you say and… » Il bafouille, Clarence, bute sur ces mots qu’il connait pourtant par cœur et par lesquels il espérait se rassurer. Absurde facilité à laquelle, par instinct encore, il a choisi de céder. A defaut de romance, à defaut de cinéma ce sont ces rimes qu’il espère parvenir à reprendre, les couplets dans lesquels il voudrait ancrer ce qu’il ne sait plus comment exprimer. « It’s just that… When you're standing by my side every step, every move, everything I do, life is beautiful because of you and… How did I survive before you came into my life? » Nouvelle tentative, nouvel échec. Grand escogriffe ahuri à la voix vacillante auquel les mots persistent à échapper. Il cherche pourtant, il s’efforce d’un peu se souvenir, choisir d’autres phrases, d’autres syllabes pour exprimer ce qu’il n’a jamais avant elle envisagé de formuler.

« I guess what I’m.. what I’m trying to say here is that… I mean… told ya before, ya make me whole. And fuck… of all the women who shared ma life at some point, ya’re the first one I could picture maself married to. » Enfin cette sincérité. Enfin le palpitant qui ose un peu s’exprimer sans chercher à plus se cacher, sans enrober cette pleine vérité qu’il vient de dévoiler. Pas assez pour totalement le dire, trop pour qu’elle n’ai pas idée déjà de ce qu’il peine à formuler. Ainsi il devance, se redresse pour poursuivre dans la foulée avant qu’elle n’ai l’occasion de répliquer. Minable parodie, ce restant de romance hollywoodienne auquel il n’a pas tout à fait renoncé. Pour tout enjoliver, pour qu’elle, elle surtout, n’ai rien à regretter de cet instant qu’ils n’auront plus d’autres occasion de jouer. Un genou en terre, les paumes cherchant ces douces phalanges qu’elle viennent s’approprier. La mise en scène qui finit par s’esquisser sans vraiment qu’il n’ai à y songer. L’instinct qui s’élève, qui prend le relais, qui finit presque par s’imposer. « ‘Cause forever means nothing…. And… to live without you is reaching for something that’s never comes through… Babe together is heaven, apart we’re in hell and… I… damn’it yes ! Yes I was quoting Meat Loaf just here. Witch is perfectly dumb knowing that I had ya listening to this song way more that you would’ve need to recognize it… and yes again ! Yes I’m stuttering.. yes I should’ve rehearse something... but ya know how clumsy I’m with words and all, so please, please babe …  would ya put and end to ma pathetic misery and just answer that simple question.. Presque. Presque seulement puisque cette crainte subsiste que de la voir s’éloigner, de peut-être l’entendre rire à cette seule idée. ...will ya marry me ? » Essoufflé, le colosse affolé, les cotes oppressées par ce carcan qu'une nervosité terrifiée a imposé.

Et ces miles scenarios qui reviennent le hanter. Ces terreurs qui quelques fois le tiennent éveillé. L’éternité qu’elle évoquait qu’il a peut etre trop mal interprété. Elle trop jeune, elle trop pleine de cette grandiose énergie qui finira tôt ou tard par lui faire defaut. Elle, qui sait, qui pourrait en cet instant réaliser le définitif d’un tel serment, elle qui pourrait au final être à envisager d’un jour, à un autre soleil, aller se réchauffer. Elle encore qu’il pourrait bien avoir effrayée puisqu’elle n’a jamais su croire en tout ce qu’à ses yeux elle pouvait représenter. Elle enfin, qui s’endeuillera sans doute bien plus tôt que ce qu’il aurait pu redouter puisqu’il est assez sot pour tout risquer, tout précipiter. Miles catastrophe que les névroses ressassent sans laisser à l’âme l’occasion d’entrevoir ce simple bonheur qu’ils pourraient avoir à partager. Elle qu’il parviendra peut-être à contenter, elle qui pourrait l’accompagner, rester à ses côtés. Ce eux qu’il espère voir s’ancrer.

Elle, Ô Elle dont il devance encore la moindre réaction en fouillant cette veste où se cache encore que qu’il lui reste à dévoiler. Et Dieu qu’il le savoure, ce répit. Ces brèves secondes où le regard a dévié vers la boite qu’il vient lui présenter. L’excuse saisie sans rechigner pour fuir ce regard qu’il sait à meme de l’achever.
« I would’ve do things right and ask yar dad first but... we know I can’t ask yar dad soooo…. » La plaisanterie est minable qu’il s’est permis de risquer. Rien que pour prolonger ce délai, rien que pour s’épargner d’avoir à la toiser. Une seconde encore avant de devoir s’y résoudre. Avant d’accepter cette reponse qu’elle a, en partie par sa faute, trop tardé à donner. « Please can ya say something before ma damn’ heart just explode in ma chest ? » Un rire, un gloussement nerveux avant que les traits n’aient à de nouveau se figer. Parce qu’il croit en crever, Clarence. Parce qu’il sait qu’elle pourrait, en un mot, un seul, tout briser ou tout enjoliver. Un dernier son, là comme la trachée dégluti ces mots encore retenus, cette supplique sur laquelle il voudrait insister. Un dernier instant tandis que les prunelles reviennent s’ancrer à cet azur pale où il guette, vie et mort, la sentence qu’elle a à formuler.





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Leaf Duncan
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green light

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : loin des ruines de la cité désolée. petite ville nommée Novi, dans une flamboyante maison de briques rouges sur le boulevard sunrise. étrange et parfaite coïncidence pour la demoiselle qui y vit désormais avec son "sunny".
ombres et névroses : petite feuille que les vices n'ont jamais su trouver. la luxure qu'elle n'a jamais effleurée - asexuelle. et touchée, la demoiselle, par ces quelques névroses parfois moquées. phobie des couleurs mélangées, l'instinct qui réclame que tout soit trié. tout comme cette maladie qu'elle n'a jamais su parer, que la conscience n'a jamais su marquer : chaque ponctuation dans ses messages apparaîtra six fois. et si l'euphorie semblait pouvoir se calmer, elle ne fait que s'accentuer depuis que cette petite vie s'est imposée. une fille issue d'un amour trop exacerbé, d'une obsession démentielle qu'elle persiste à alimenter à l'égard du fiancé.
cicatrices : 722
crédits : tetradke (c) astra (c)

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▬ Dim 31 Juil 2022 - 21:35 ▬



Paradise by the
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CODAGE PAR TETRADKE


will you be there when the day's done? will you be there, under the same sun ? i wanna be alone. alone with you, does that make sense? i wanna steal your soul and hide you in my treasure chest. i don't know what feels true but this feels right so stay a sec. yeah, you feel right so stay a sec. and let me crawl inside your veins. i'll build a wall, give you a ball and chain. it's not like me to be so mean, you're all i wanted. just let me hold you like a hostage.




L'or se reflète et illumine, rayons parfaits qui viennent épouser les silhouettes. Il y a cette sérénité qui dépose son parfum adoré, cette paix qui vibre jusqu'à faire vivre les environs dévoilés. Et elle s'y épanouit déjà, petite feuille ravivée. Elle explose de cette euphorie bienveillante, de cette joie sans limite qui galvanise jusqu'au palpitant qui manque d'imploser. Elle est splendeur et douceur, cette clarté qui baigne l'instant, qui isole les âmes pour n'offrir que les prémices de ce qu'elle s'était imaginée. L'éternité. Un royaume qui porterait ce nom adoré, où l'air ne contiendrait que les effluves de ce parfum auquel elle persiste à se damner. Sur les magnifiques étendues vertes et dorées se poseraient ces quelques brises si légères et salvatrices pour les plaies qui n'auront plus à saigner. Il n'y aurait que cette voix pour tout magnifier. Que ce rire pour tout accentuer – grandiose perfection à laquelle elle se laisse si aisément envoûter. Et elle manque d'y imploser, les sentiments décuplés par cette aura chaleureuse qui règne au-dessus des corps qu'elle essaie d'entraîner. En vain, parce qu'il lui échappe, parce qu'il s'effondre – et elle a juré avant qu'un léger rire n'ait à se manifester. D'ores et déjà prête à s'y risquer, à tenter d'user de ses maigres forces pour l'y traîner. L'humeur joueuse et heureuse, cette folie qui clame encore son joug pour tout amplifier. L'occasion manquée, ces quelques syllabes qui bercent cette espèce de silence qui régnait sous les protestations de la demoiselle excitée. Elle a froncé les sourcils, Leaf. Elle s'est arrêtée dans cette quête donnée, dans cette mission de l’entraîner à sa suite là où cherchait à se risquer. L'attention donnée, toute offerte puisque les mots sont manqués – des murmures offerts au maigre vent qui vient tout apaiser. « Hum ? Surprise, prise de court. What ? Décontenancée, petite chose qui peine à comprendre puisque tornade ensoleillée s'est levée dans l'esprit qui s'y laisse soufflé. I was saying that… I was so hypnotized by the smile in your eyes today, flying free as a bird and caught inside every word you say and… » Échos qui lui viennent, la voix plus merveilleuse pour l'oreille qui s'y est concentrée – et pourtant le cœur panique, manque de s'y fissurer. Ils étaient si parfaits, ces autres dires qu'il lui avait laissé. Ils promettaient cet avenir qu'ils avaient évoqué, ce futur qu'elle ne pouvait qu'espérer. Ils avaient à vivre, à subsister, à s'accompagner et à s'aimer jusqu'à ce que le souffle n'ait à la quitter. Elle, elle puisque lui n'est que parcelle d'éternité, magnificence bénie des cieux et de cet astre vénéré. Et elle s'est figée, la demoiselle. Les prunelles s'y sont levées, contemplant les traits admirés pour y percevoir cette ombre qui oppresse, qui force la mémoire à tout raviver – tout, jusqu'aux peurs qu'elle essaie si hargneusement à museler. Elle l'avait perdu, elle l'avait retrouvé ; mais elle s'était éteinte avant de se raviver. La culpabilité, les regrets, elle se souvient de tout ce qu'il avait pu porter à son égard, tout ce qu'elle avait fait naître en lui quand elle n'aspirait qu'à l'aimer, qu'à inspirer ce bonheur qu'elle se devait de lui donner. Et pour la première fois depuis des mois, les frayeurs sont meurtrières qui s'immiscent jusqu'à l'encéphale asphyxier. Parce qu'il continue, parce qu'il insiste. Paroles s'élèvent et résonnent dans les corridors de l'âme terrorisée, nourrie à ce paradoxe qu'elle ne sait pas comment appréhender. Les traits sont hésitants, marqués quand les syllabes s'acharnent à ravir l'endocarde qui s'est mis à trembler. Partagée entre ce que la vision dévoile et ce que les mots sous-entendent. Partagée, petite chose qui ne sait plus réellement comment normalement penser. Cyclone s'est accentué, soufflant toutes les fondations de sa pitoyable stabilité – et pourtant, elle ne s'est pas effondrée. Elle tient ce regard adoré, Leaf. Elle se berce aux orbes et à tout ce que ces couleurs peuvent encore lui insuffler. « I guess what I’m... what I’m trying to say here is that… I mean… told ya before, ya make me whole. And fuck… of all the women who shared ma life at some point, ya’re the first one I could picture maself married to. » Silencieuse et pourtant violente, cette implosion qui s'est mise à tonner sous les côtes. Il s'est bloqué, le souffle. La trachée obstruée de toutes ces émotions emmêlées, de tout ce que l'être tout entier peine à encaisser. L'ascension de cette étrange plénitude qui s'immisce, qui condamne les doutes et les peurs qui s'étaient manifestées. Elle est là, l'illusion que les rêves s'amusaient à lui dessiner. Les souhaits et les volontés, ces promesses d'un avenir qu'elle a tant quémandé à ses côtés. Là, en quelques syllabes soufflées, en cette simple présence qui devant elle s'est inclinée. Le souffle est faible qui brave à peine la frontière des lèvres, et les alentours sont oubliés. Il ne subsiste plus que cette lueur, que cet halo parfait qui scintille autour de cet être improbable qu'elle s'est appropriée. Clarté qui en émane jusqu'à manquer de l'aveugler, jusqu'à l'en faire succomber. La pression sous les côtes est trop lourde, plus animée que jamais – le palpitant frappe les chairs et les os jusqu'à tout fracasser. La mélodie est sourde, puissante et galvanisante ; petite chose s'est encore perdue, abandonnée par la raison destituée puisque passion s'est mise à gouverner. Symbolique portée qu'il met un point d'honneur à honorer, et elle sait, Leaf, elle sait les syllabes qui pourraient suivre, tout ce qu'il s'apprête à lui offrir malgré tout ce qu'elle peut représenter. Cette déception pour celui qui l'a pourtant élevé, petite chose insignifiante et détraquée à qui un avenir sans lendemain, sans ambition et sans beauté avait été donné. Elle était vouée aux profondeurs et à l'oubli, avant que celui-là même ne parvienne à lui concéder tout ce qu'elle ne pouvait espérer. Une existence, une légitimité, la possibilité de pleinement exister – à travers lui, à travers ce regard qui suppose qu'elle puisse être bien plus que tout ce qu'elle avait supposé. Parce qu'il l'aime elle, parce qu'il s'acharne à lui clamer cette seule et unique vérité.

« ‘Cause forever means nothing… Il y a cette nouvelle brise qui embrasse les joues, qui appose son léger règne de réalité sur cet instant volé à l'éternité. Elle s'est anémiée, la respiration, et l'effroyable et glorieuse mélodie de l'endocarde s'est accentuée. Tout est irréel, jusqu'à cette présence sur qui le regard s'est figé. Inhumain, celui qu'elle observe, qu'elle contemple – à s'y étouffer. L'or empoisonne encore jusqu'aux songes le plus lointain, jusqu'à tout surplomber. Les eaux sont calmes et agitées, sur les falaises de cet univers qu'elle leur bâtissait, la mer se fracasse en déposant ses poèmes sur les pièces stables que rien ne parvient à faire flancher. And… to live without you is reaching for something that’s never comes through… Babe together is heaven, apart we’re in hell and… I… Dans les limbes, le rythme s'impose et une autre voix fredonne. Pourtant, l'attention s'appose sur celle-ci, sur celle qui récite et parfait à tout magnifier, sur cette seule et unique tonalité qui rappelle encore les souffles échangés, ces rires qui s'élevaient puisque le ton se faisait faux, mais trop adoré. Elle ne faisait qu'un peu plus s'y damner, Leaf. À chaque instant, à chaque seconde – même lorsque les démons cherchaient à se l'approprier. Elle n'avait d'attention que pour cet être qu'elle chérissait, qu'elle essaie encore de contenter. Lui pour qui elle peut tout donner, pour qui elle irait sacrifier terre et mer, lune et soleil s'il lui demandait. Lui, lui pour qui les phalanges se sont mises à trembler, les paupières à s'humidifier. Le sourire est tremblant, mais si bien ancré. La courbe marque les traits de cette lumière qui flamboie jusqu'à tout chasser. Il n'y a pas de passé, plus de futur – il n'y a que cet instant, que ce sublime tableau qu'elle n'aurait pu peindre par peur de ne pas l'honorer. Parce qu'il est divin. Parce qu'il est sacré. Parce qu'il est cette merveille qu'elle refuse d'à nouveau voir s'échapper. Il est ce tout sans lequel, enfin, elle ne pourrait demeurer. Damn’it yes ! Yes I was quoting Meat Loaf just here. Witch is perfectly dumb knowing that I had ya listening to this song way more that you would’ve need to recognize it… Et le rire, ce léger souffle amusé qu'elle ne peut réprimer. Légères notes qui s'immiscent en ces secondes emmêlées, qui s'imposent pour parfaire toute cette félicité. Sans moquerie, seulement ce trop-plein de sentiments qui se manifeste pour ne pas l'y faire succomber. And yes again ! Yes I’m stuttering... yes I should’ve rehearse something... but ya know how clumsy I’m with words and all, so please, please babe… Would ya put an end to ma pathetic misery and just answer that simple question... Un instant de flottement, et plus rien n'a d'importance si ce n'est ce qui vient gronder – cet unique battement qui scelle sa destinée telle qu'elle s'était mise à l'envisager. Le seul rêve à jamais possédé, exaucé par celui qui l'a pleinement éveillée. ...Will ya marry me ? » Une larme, torrent qui s'amorce. Elle expire cette appréhension, tout ce qui s'était mis à ronger. Elle délaisse cette joie, elle lui laisse l'opportunité de s'écouler jusqu'à ce sourire qu'elle ne parvient pas à chasser. Guidée, menée, uniquement animée par ce qu'il vient lui insuffler – cette plénitude grandiose, les sens encensés, exacerbés qu'elle peine à encaisser. Tout est lourd de ce poids pourtant si léger. Oubliées, toutes ces frayeurs qui effrayaient les songes quand la nuit se présentait. Oubliées, les marques que l'absence avait laissé, ce vide qu'elle cherchait à combler et qu'il est revenu condamner. Oublié aussi, ce monde trop réel puisque ce parallèle imaginé prend vie sous la caresse des phalanges qui s'étaient apposées aux siennes. L'air manque, la voix peine à s'élancer. Le souffle est court et les larmes empreintes de cette transcendance qui vient de claquer. Sous la poitrine, les tambours sont irréguliers qui s'emballent à mesure que ce parfum s'élève pour pleinement l'enivrer. Un élan alors, maigre et instinctif – coupé finalement, les gestes qu'elle admire, ce tout auquel elle se damne sans réfléchir. Petite boîte dévoilée, pierre parfaite qui scintille des mêmes éclats que ceux qu'elle ne peut que trop louer. Magnifiées, plus que jamais, ces perles salées qui s'écoulent sur les lèvres courbées. Ce rire qui lui échappe encore, sans qu'elle n'ait bougé, cette éthique boudée pour défaire l'ombre néfaste qu'elle ne tient pas à voir s'approcher de ce plein-bonheur concédé. Il n'a pas sa place dans cette vie qu'elle doit nourrir, ce géniteur méprisé. Il n'a pas sa place en ce monde où ils auront enfin le plaisir de régner. « Please can ya say something before ma damn’ heart just explode in ma chest ? » S'élève ce souffle, cette espèce de rire qu'elle ne peut que louanger. Un instant de plus, rien qu'une seconde qu'elle cherche à s'accorder. Pour pouvoir taire cette adoration qui l'a paralysé, petite demoiselle figée par tant de splendeur, par ces sentiments que l'obsession même n'a fait qu'un peu plus appuyer. Dévouée, charmée – condamnée volontaire qui n'aspire qu'à s'y précipiter.

La mémoire rappelle ces hauteurs, ces précipices devant lesquels elle s'était tenue. Ce silence qui perçait l'écho des rires, des confessions, des promesses qui avaient été récitées. La seule qui importait, celle de lui rester, que le fracas des vagues sur la roche cherchait à endiguer. Elle se souvient la noirceur de l'horizon, ces jours et ces nuits qui se succédaient – qui l'éloignaient finalement de tout ce qu'elle avait pu apprécier. Un semblant de vie, une normalité improbable dans cet enfer qui lui avait été destiné. Elle avait attendu, Leaf. Elle était restée là, en ces landes immatérielles, s'abandonnant corps et âme dans l'espoir d'un signe, d'une éclaircie par delà les eaux sombres et malmenées. Elle se souvient des chairs tuméfiées, des maux qui empoisonnaient l'endocarde jusqu'à tout décharner. Elle se souvient de cette gangrène qui condamnait, des mots qu'on essayait de lui souffler pour tenter cette renaissance hors de portée. Elle s'était égarée, petite chose, dans cette immensité morose et triste, ternie par cette absence meurtrière qu'imposait cette pseudo finalité. Elle se souvient de ce vide, ce néant sans fond qui tentait de la happer, du poids des larmes que le chagrin n'avait qu'amplifié. Elle se souvient, Leaf, de cette ère glaciale à laquelle elle s'était délaissée. Ce rêve, cet univers unique devenu cachot, geôle pour les espoirs qu'elle n'avait fait que gaver de cet enthousiasme indompté, de cette énergie débordante que rien n'a jamais su réprimer. Une seconde. Ne passe finalement qu'une seconde durant laquelle elle s'y retrouve, demoiselle au souffle brisé. Les terres sont les mêmes, pourtant plus claires, plus fertiles – clairière baignée de lumière où mille et une petites fleurs se sont élevées. Marée violacées qui accrochent les étincelles que dépose l'astre solaire sur cette entièreté. L'air est sain, léger, teinté de cette fragrance à laquelle elle se laisse posséder. Sous les côtes, la comptine dépose son rythme jusqu'à trahir les notes qui forment ce prénom qu'elle ne peut qu'exalter. Éprise, acquise – depuis le premier jour, depuis que ces éclats brillants, sur elle, s'étaient déposés. Elle s'y était soumise, Leaf, sans chercher à lutter, quémandant pour que cette attention n'ait plus jamais à s'en détourner. Oh, les landes sont les mêmes ; mais soleil dépose sa bénédiction sur la demoiselle qui, au-dessus des océans, est venue prier. Soulagé, ce soupir qui s'extirpe d'entre les pulpeuses humides de ces perles joviales écoulées. Pleine et entière, cette vie qui s'est mise à pulser sous les veines gonflées. Irruption des sens, des sentiments, de cette essence qui s'est mise à vibrer. Et elle en tremble, petite feuille qui s'accroche à cette seule et unique branche à portée. Elle en tremble quand s'impose à sa vision cette évidence personnifiée. Une seconde. Rien qu'une seconde passe et le souffle lui échappe, cette plainte gorgée de tout ce qu'elle peine à maîtriser. « I... I would have done anything for ye. Comme un souvenir, comme une vieille mélodie qui reviendrait retentir. Une certitude qu'elle ne peut que répéter, puisque rien ne change, rien ne changera jamais. I will. » Le souffle est bref qu'elle essaie de réguler, ces larmes qu'elle essaie de chasser, qu'une paume précipitée vient tenter de chasser. En vain, en vain avant que tout ne lui revienne, avant que cette exaltation ne porte l'être à presque trop s'animer. « That's a yes. Fock yes I want to marry ye, ye focking idiot. » Imparable bonheur que la voix trahie en essayant de s'exprimer, les mots qu'elle cafouille en essayant de tenir cette pluie diluvienne sur ses joues empourprées, humides de tout ce qu'elle ne peut plus contenir – moins encore désormais. Et elle laisse faire, demoiselle tremblante dont la retenue manque de se briser. Elle laisse faire avant de réaliser, quand cette bague s'installe à la place qui lui était destinée. Instinctif élan qu'elle ne cherche pas à contrer, les lèvres qu'elle vient quérir, brève hauteur qu'elle rejoint, ce baiser qu'elle prend sans retenue, sans honte, sans plus aucune attention pour cette réalité. Elle s'y perd, cherche à s'y asphyxier, les poumons vidés, mais la survie qu'elle sait tenir puisqu'il est là, puisqu'il l'a choisi elle pour tenir son éternité. Et les paumes sont toujours, à vouloir instaurer cette marque sur chaque parcelle de peau qui lui est donné d'effleurer. Petite chose s'y calcine ; émerveillée, enchantée. « I love ye. » Contre les pulpes qu'elle embrassait, entre les souffles qui se cherchent, se joignent, s'unissent aussi certainement qu'elle s'y dévoue. Petite paume frêle contre la joue, cet instant qu'elle s'octroie, cette contemplation sur les traits idolâtrés – ce tout qui irradie des siens puisqu'elle suinte cette parfaite transe, cette incontrôlable extase qui s'est mise à la contrôler. « I'm so sorry for ye now. Taquinerie que l'instinct pousse à énoncer, cette sentence qu'il s'est lui-même attribué en s'y liant, en provoquant davantage ce destin qu'elle a tant sollicité. 'Cause ye have no idea how much I love ye and ye just doomed yerself to support me madness about ye. » Comme une promesse, le jugement du condamné qui s'appose sur l'âme qui ne pourra plus être sauvée. Parole que rien ne saurait évincer, qu'elle tient à imprimer par ce regard qu'elle relève sur ces prunelles dorées. Le soleil contenu dans ces dernières qu'elle n'a pas de mal à percevoir – la preuve irréfutable de ce dont elle s'est si fermement persuadée. Divinité. « I love ye. » À la saveur des lèvres, elle revient s'élancer. Encore et encore puisque petite chose n'a pu que s'y embraser.     





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like an hostage
❝ will you be there when the day's done? will you be there, under the same sun? ❞ i wanna be alone. alone with you, does that make sense? i wanna steal your soul and hide you in my treasure chest. i don't know what feels true but this feels right so stay a sec. yeah, you feel right so stay a sec. and let me crawl inside your veins. i'll build a wall, give you a ball and chain. it's not like me to be so mean, you're all i wanted. just let me hold you like a hostage. »
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Clarence Duncan
Clarence Duncan
only live twice or so it seems

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : Refuge trouvé dans la banlieue pavillonnaire de Novi (juste à l'ouest de Detroit) où il a trainé cette famille qu'il s'essaye à composer. Petite maison bien garnie qui resonne des rires et des aboiements, d’un trop plein de vie dont il ne saurait plus se passer.
ombres et névroses : Le laser a déjà faitson œuvre, pièces d’encre dont la peau est privée, la toile qui trônait sur le crâne depuis l’adolescence s’est effacée, les Diables qui s’etaient imposés sur le torse ne sont plus qu’une cicatrice que l'on peine à deviner. L'encre court encore par endroit, date de naissance de son fils sur son épaule droite qu’il a faite retravailler, refrain sur son avant-bras gauche auquel sont venus s’ajouter d’autres vers, sciuridé grimpeur qui est venu s’accrocher sur le torse, tout contre le cœur puisqu'il lui appartient. Keith n'est plus. Sous le mètre quatre-vingt-seize de muscles et la tignasse qui a finit par repousser, Clarence s’efforce de se relever.
cicatrices : 438
crédits : Vava : chat.noir gif signa : .tetra

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▬ Lun 31 Oct 2022 - 22:27 ▬

Clarence

&

Leaf

Paradise by the Dashboard Light
22 Avril 2022
 

Un genou en terre le colosse soumis, offert à ces quelques mots qui pourrait bien tomber, choir jusqu’à ses tympans pour un peu l’achever. Le cœur au bord des lèvres et qui a tout dévoilé, tout craché dans sa maladresse affolée. A deux doigts d’imploser, Clarence, à deux doigts d’en crever. Ce courage imbécile qu’il croit avoir si bien rassemblé et qui brutalement vient de se dissiper. C’est qu’il s’est est persuadé, l’idiot, convaincu jusqu’au tréfonds de l’âme, certain de n’être en rien parvenu à mériter cette seconde chance accordée. Moins encore ce fragment d’éternité qu’il l’implore de passer à ses côtés, ce nouveau serment qu’il est prêt à formuler mais qu’elle est pleinement en droit de refuser. Pour lequel elle pourrait tout aussi bien lui rire au nez. Suspendu puisque, de cette hauteur comme l’a un jour clamé quelque héro théâtral dont le nom en l’instant lui échappe, elle pourrait bien le tuer si par malheur elle venait à lui laisser tomber un mot trop dur sur le cœur. Un genou en terre, Clarence, et ce temps à l’arrêt. Les secondes qui en deviennent des heures. Infernal supplice qu’il s’impose à trop cogiter, là en cette fraction d’instant que l’esprit s’amuse à étirer, à prolonger. Un genou en terre et, dans sa cage, le muscle imbécile qui banque quelques battements avant de reprendre sa cavalcade désordonnée. Le cœur qui chavire devant les éclats singuliers des larmes qu’il n’est pas certain de pouvoir s’expliquer, pas certain de vouloir analyser. Parce qu’elle pleure, la demoiselle, elle s’anime sous ce flot d’émotions incontrôlées qu’il cherche en vain à anticiper. *I should’nt have…* Les craintes qui braillent à s’en rendre assourdissantes. *These are .. happy tears ?* Le cœur emballé au rythme d’un espoir débordant. *She laugh  while I was talking earlier.. didn’t she ?* La mémoire traitresse qui provoque cet écho nerveux, ce ricanement grinçant  à defaut de ne pouvoir ni pleinement paniquer, ni tout à fait s’apaiser. Un genou en terre et ce temps retenu, transe infernale qu’elle finit par briser dans un souffle, une parole enfin envolée. « … I would have… » et le voila qui succombe, le voilà qui sent déjà sous ses cotes les restant de ce coeur commencer à s’y fissurer. Au passé, elle parle au passé. « I will. » Cet autre temps conjugué et reprennent ces pulsations effrénées. Ya’ll be the end of me. Il en a perdu le compte, le colosse, du nombre de fois où ces mots furent prononcés. Trop sans doute quand ils n’etaient que badineries, trop et pourtant une fois encore il voudrait les souffler. Avec plus de sens que jamais.

« That's a yes. Fock yes I want to marry ye, ye focking idiot. »

Et le voila qui cède, le voila qui implose, qui laisse lui échapper ce ricanement défait qu’un presque rire à demi étouffé vient bientôt remplacer. Les prunelles embrumées qui menacent d’imiter celles plus claires qui s’y voient quant à elles détrempées, noyées sous le flot qu’elle ne cherche plus à endiguer. Il en tremble, l’imbécile, le corps secoué par ces élans entre l’air qu’il cherche à pleinement inspirer et les rires qu’il ne parvient plus à contrôler. Au point de devoir lutter, à presque manquer la phalange où elle l’invite à installer la précieuse babiole qui vient tout confirmer. A en rire d’avantage puisque cette tension retombe après l’avoir tant torturé. A s’y abandonner pleinement, là au baiser qu’elle s’est précipitée pour lui donner. A en perdre haleine, à vouloir y noyer ces dernieres ombres que la conscience retorse s’acharne à imposer. Elle l’aime. Elle l’aime dit-elle, petite sotte qu’il n’arrive toujours pas imaginer capable de réellement rester à ses côtés. Elle l’aime et lui s’égare, lui se perd à trop admirer cette chance insolente qu’il n’a pas méritée. Mesmerising. Plus que jamais, Leaf, envoutante en vérité la demoiselle qu’il ne lache plus de peur d’avoir à se réveiller. Rêverie qui pourrait tout expliquer, cauchemar qu’en deviendrait ce réveil, ce retour brutal la réalité.  Mais elle reste, la poupée, les paumes fines ancrées à ses traits trop marqués. Elle reste, porcelaine trop fragile que plus que jamais il redoute e fissurer. Parce qu’ils se sont trop liés. Parce qu’elle ose cette menace amusée qui, sans qu’elle n’y prenne gare, dérange la conscience affolée. « …ye just doomed yerself to support me madness about ye… » Et pour un instant, un instant seulement, il croit pouvoir tout lui avouer, tout murmurer, siffler entre les mâchoires serrées. Pour un instant seulement, une fraction de temps avant que les instincts habituels ne le poussent à délaisser la vérité. A taire ces nouveaux aveux puisqu’en bâillon sur ses lèvres elle a posé les siennes.

Ye just doomed yerself…
I might have doomed ya to mourn me once more.

Ye just doomed yerself…
I doomed ya to more lies, more secrets.

Ye just doomed yerself…
I screwed up, as always…

Ye just doomed yerself…
Yes ! Yes squirel, curse me, claim a fate as yars so I could be saved, so I could stay…

Ye just doomed yerself…
Take me, lock me away, hide me in that treasure box and trhow away the key…
Keep me, doom me, save me once more…


Et voila qu’il en chiale, grand escogriffe qui espère qu’elle n’y verra qu’un peu plus d’émotion sans pouvoir la nommer. Le voila qui s’emporte et l’emporte. Brise ce baiser pour mieux l’enlacer, plus aisément la soulever jusqu’à l’en faire décoller. Poupée merveilleuse qu’entre ses bras il fait tourner. Le voila qui braille, chouine, s’esclaffe, le tout à la fois. Voila l’esprit qui s’effondre, la raison qui abdique devant ce dernier argument. *What if I’m not to come back tomorrow ? But what if I do ?* Optimisme nouveau dont elle est la raison, salut qu’elle en devient, salut qu’elle a toujours été. Confession qu’il lui a déjà adressée, vérité qu’il a déjà clamée. « And I ya, babe. I love ya too. I love ya. I love ya. Mind, soul and body. Every single part of what’s making ya.. ya. Doomed ya said ? » Sans lui faire perdre cette glorieuse altitude où il l’a emportée, sans encore la lâcher, il guide les cuisses à mieux s’installer, les chevilles à venir se nouer dans son dos pour mieux s’y appuyer. Sans la laisser toucher sol il s’autorise à un peu la lâcher. Rien que pour pouvoir promener contre une joue ces phalanges hésitante, ses mains caleuses contre sa peau de poupée. *Fuck… why are ya even here babe…* Légitimité qu’encore il refuse à pleinement s’accorder. « So fucking beautiful… so young, so pure, gorgeous little life than dare claim that I’m the doomed one… » Les lèvres se courbent encore d’un rictus empreint d’une tendresse infinie, la voix se pare de ces tremolos mal assurés. Et dans l’acier bleuté des prunelles adorées, il ose revenir plonger, rien que pour prolonger cette étrange mais parfaite intimité que les murmures persistent à créer. « But doomed I was, Leaf. I was already screwed when we meet, remember ? Ya saved me. I told ya so and I’ll say it again, and again, and again, ‘till one day maybe ya finally agree. Ya saved ma soul when he was taking  more and more space in ma goddamned mind. Clarence might have fade under Keith’ shadow. But ya saved me. Well.. Ô ce bref ricanement qu’il s’autorise, cette absurde précision pour briser de peu cet effroyable sérieux.. ma brother helped, and I couldn’t give up on ma boy.. but ya played a huge part of it. Ya know ya did. » Non pas un instant, pas une seconde il n’envisage qu’elle puisse l’ignorer.

Et il tourne encore, Clarence, sitôt qu’il a repris ses lèvres et que contre les siennes il est revenu les sceller. Il s’anime avant que de fredonner, les pensées égarées sans tout à fait perdre le fil, sans que la trame n’en soit tout à fait décousue.
« For praying for my future in the days that remain, Oh Lord for that I love ya… » Oh il glousse, pour sûr, sait avoir déjà trop abusé de ces paroles qui ne doivent plus l’impressionner, ces mélopées qu’elle finira par détester si ce n’est déjà fait. Il glousse puisqu’elle n’a pas idée, pas la moindre conscience du sens que ces mots prennent, plus que jamais. « So… doomed ya said… Yas babe. Please. Pretty please, doom me. What a wonderful fate that the one I could endure by yar side. To live near yar glorious madness, yar perfect flaws and yar tireless energy. Curse me, make me yars for the rest of our days. Please, I’ll gladly oblige. Take me, keep me, save me… » Et la myriade de bécots pour finir. Les pulpeuses qu’il couvre de ces milles attentions éphémères pour autant de prières pour voir s’exhausser cette derniere requête. Flot qui prend fin en un nouveau murmure, un nouveau sursaut, un souffle échappé comme l’éventualité d’avoir à s’éveiller finir par pleinement s’envoler. « Ya said yes… » Vérité qui s’ancre dans la réalité. Et la nuque cambrée, les poumons sollicités à les en faire imploser. Et la voix qui beugle, qui s’élève avec fierté à qui veut bien l'entendre, ciel ou enfer ou simples âmes étonnés. « SHE SAID YES ! WOOOOO ! SHE FUCKING SAID YES DAM’IT !»


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Leaf Duncan
Leaf Duncan
green light

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : loin des ruines de la cité désolée. petite ville nommée Novi, dans une flamboyante maison de briques rouges sur le boulevard sunrise. étrange et parfaite coïncidence pour la demoiselle qui y vit désormais avec son "sunny".
ombres et névroses : petite feuille que les vices n'ont jamais su trouver. la luxure qu'elle n'a jamais effleurée - asexuelle. et touchée, la demoiselle, par ces quelques névroses parfois moquées. phobie des couleurs mélangées, l'instinct qui réclame que tout soit trié. tout comme cette maladie qu'elle n'a jamais su parer, que la conscience n'a jamais su marquer : chaque ponctuation dans ses messages apparaîtra six fois. et si l'euphorie semblait pouvoir se calmer, elle ne fait que s'accentuer depuis que cette petite vie s'est imposée. une fille issue d'un amour trop exacerbé, d'une obsession démentielle qu'elle persiste à alimenter à l'égard du fiancé.
cicatrices : 722
crédits : tetradke (c) astra (c)

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▬ Dim 6 Nov 2022 - 3:36 ▬



Paradise by the
Dashboard Light
CODAGE PAR TETRADKE


will you be there when the day's done? will you be there, under the same sun ? i wanna be alone. alone with you, does that make sense? i wanna steal your soul and hide you in my treasure chest. i don't know what feels true but this feels right so stay a sec. yeah, you feel right so stay a sec. and let me crawl inside your veins. i'll build a wall, give you a ball and chain. it's not like me to be so mean, you're all i wanted. just let me hold you like a hostage.




Le souffle maigre, pourtant affolé. Le souffle qu'elle ne parvient pas à réguler, les émotions qui s'embrasent, se calcinent – magnifiées. Elle rayonne, petite chose autrefois fracassée. Elle rayonne, irradie cette clarté, cette chaleur dont l'être regorge quand il se tient à ses côtés. Lui, perfection qui tient à se lier au chaos qu'elle représente, cette faille néanmoins gorgée de gaîté. Animée, vivante ; plus que jamais. À s'abreuver aux baisers volés, aux saveurs auxquelles elle s'est si aisément damnée. Essoufflée à trop s'y enivrer. Le rêve qui se brise pour laisser place à la réalité – plus transcendante que toutes ces images qu'elle n'avait de cesse de ressasser. Là, sous la pulpe des doigts, cette merveille à laquelle elle s'est trop dévouée. Là, les phalanges qui épousent avec aisément les traits adorés. Elle s'y accroche, elle ne fait qu'un peu plus s'y lover – les larmes qui rejoignent les siennes, qui trahissent alors ces mélodies partagées. Rythme cardiaque calqué, partagé pour ne plus dissoner. Plus jamais. Un nouveau but qu'elle en vient à se donner, une nouvelle quête qu'elle prend à cœur de pouvoir honorer jusqu'à ce que le souffle ne lui soit arraché. Elle veillera. Elle luttera jusqu'à s'époumoner rien que pour le préserver, faire en sorte qu'il n'ait pas à la fuir, à l'abandonner. Elle veut pouvoir s'animer sous ce soleil doré, sous ces lueurs qui en reviennent à la contempler. Là, là elle se sent entière. Là, en cet instant précis, il y a cette sensation de plénitude qui parvient à la faire vibrer. Ce rire qu'elle ne peut réprimer. Ce rire qui s'élève, qui emplie cette espèce de bulle dans laquelle ils se sont isolés. Elle s'y laisse porter, elle s'y laisse guider. Petite feuille qui rejoint brièvement ces quelques brises soulevées, quoi que retenue, bloquée en ces bras qu'elle n'aspire plus à quitter. Les siens qui enserrent la nuque, qui réclament de pouvoir à jamais y rester. L'étreinte qu'elle refuse de défaire, qu'elle n'appuie que davantage puisque contre lui se tient toute cette existence qu'elle lui a délaissé. Sa vie, sa vie toute entière pour qu'il puisse encore régner sur ce monde qu'elle leur imagine, qu'elle lui a léguer. « And I ya, babe. I love ya too. I love ya. I love ya. L'implosion du cœur, perles salées dévalent les joues rougies de ce bonheur qui surplombe toutes les ombres que l'esprit pouvait encore essayer de chasser. Mind, soul and body. Every single part of what’s making ya.. ya. Doomed ya said ? » La courbe trop large tient les pulpeuses quand petite chose en vient à acquiescer. Condamné, l'homme, à porter le fardeau de cette folie qui lui est adressé. Cet amour trop lourd, trop oppressant – ce besoin qu'elle a développé que de se tenir à son bras, entre ceux-là, quitte à s'y étouffer. Condamné, à n'en plus douter, puisqu'elle se laisserait pourrir, petite chose, s'il lui demandait. Elle abrégerait ses propres jours si on la persuadait que ça le sauverait des malins qui auraient à le menacer. Dévouée, cinglée. Trop éprise, trop entichée. Petite feuille dont les paumes restent à la mâchoire qu'elle essaie de ne pas revenir embrasser, cette voix sous laquelle elle se laisse charmer qu'elle tient à laisser s'exprimer. Mais elle tremble, Leaf, en s'appropriant l'être tout entier. Cage qu'elle en devient, animée de tout ce qui en elle continue de trop s'agiter. Les sens en alerte, flamboyants – rayonnants. Les sens qui s'embrasent encore quand, sur la joue détrempée, s'aventure la pulpe de ces doigts levés. Là, elle contemple cette chance qu'elle n'a pas mérité – elle contemple cet homme qui parvient encore à tant lui insuffler. Cette glorieuse aura qui subjugue l'âme damnée. « So fucking beautiful… so young, so pure, gorgeous little life that dare claim I’m the doomed one… » S'il savait, pourtant. S'il ne pouvait ne serait-ce que voir cette réalité qu'elle s'était mise à proclamer. Condamné, Clarence, perdu à subir l'infection de cette trop jeune vie qui s'y est liée. Et elle voudrait pouvoir rappeler ces faits, insister, s'assurer qu'il resterait malgré ce savoir qu'elle concède à lui délaisser. Elle voudrait pouvoir s'y rassurer, petite chose, avant que ce sourire ne parvienne à l'émerveiller. Elle s'y laisse prendre, comme à chaque fois. Elle s'y laisse perdre, enchaînée à cette merveille que le petit être continue d'admirer. Même malgré les mots qu'il se risque à prononcer. Ces rappels du passé, ces marques qui ont été laissées et qu'ils ont encore à affronter. Elle écoute, captivée. Elle écoute parce qu'il lui donne cette importance qu'elle n'a jamais réellement posséder, lui qui tente depuis deux ans désormais de réparer les brèches que d'autres avaient creusé. Ya saved me. S'écoule une larme de plus, petite créature qui ne parvient plus à lutter contre l'ouragan d'émotions qui s'est mis à tout emporter. Pilier qu'elle avait pu être, même sans y croire tout à fait. S'impose alors ce sourire plus accentué, ce souffle lâché puisque les poumons s'étaient bloqués. Là, un éclat amusé autant qu'apaisé.

Ensemble, ensemble pour cette éternité qui se tient enfin à portée.

À bout de souffle, la demoiselle. À bout de souffle malgré ce baiser donné, auquel elle revient s'ancrer. Elle s'y essouffle, elle s'y damne avec besoin, par nécessité. La caresse des lèvres sur les siennes, la pulpe des doigts qui s'ancre à la barbe, à la mâchoire qu'elle refuse de quitter. Elle s'y ressource, Leaf, pour exister. Elle s'y ressource pour encore subsister, encore jouir de ces fantasmes réalisés qu'il dépose entre ces paumes qu'elle n'aspire qu'à déposer sur les siennes – un tout qu'ils ont à être, un tout par lequel elle peut alors respirer. Ce même souffle qu'il laisse s'écraser contre les pulpeuses colorées. Cet air qu'elle réclame sous les syllabes susurrées, qui forcent encore la courbe aux lippes qu'elle lui concédait volontiers. Vers qu'elle connaît et qu'elle ne peut qu'un peu plus apprécier, davantage quand ce timbre peut avoir à les réciter. Obnubilée. Empoisonnée à tout ce qu'il peut représenter. Fermée au monde qu'elle ne devient puisqu'il est ce qui s'en approche le plus désormais. Son monde. « So… doomed ya said… Yas babe. Please. Pretty please, doom me. Elle a secoué les traits, ce rire qui encore en vient à s'élever. Elle le condamnait, Leaf – priant pourtant pour que son bonheur puisse avec elle lui rester. Elle le condamnait, songeant à ce potentiel égoïsme qu'elle pourrait laisser se matérialiser ; mais lui qui insiste, lui qui réclame d'avoir à y succomber. What a wonderful fate that the one I could endure by yar side. Lui qui se livre à cette pénitence qu'il croit sereine, soupçon d'accalmie qu'il ne possédera pourtant probablement jamais. To live near yar glorious madness, yar perfect flaws and yar tireless energy. Les bras qu'elle a resserré, Leaf. Cette étreinte encore un peu accentuée, presque asphyxiante puisqu'elle craint de voir cet instant s'étioler. Un rêve, un rêve tant jouer qu'elle ne souhaite pas voir se terminer. Curse me, make me yars for the rest of our days. Please, I’ll gladly oblige. Take me, keep me, save me… » Une prière qu'elle ne peut qu'entendre. Réclamation à laquelle elle s'enchaîne – sans hésiter. Nouveau dessein qu'il en vient à lui donner, nouvelle mission pour la petite chose qui bataillera jusqu'à pouvoir pleinement l'honorer. Elle a acquiescé, Leaf, laissant ses pulpeuses revenir flirter avec les siennes – par instinct, par besoin encore indompté. Petite feuille tremblante qui se livre corps et âme à ces quelques dires qu'il vient de proclamer. « I will. » Feuille qui tremble plus encore. Feuille qui s'enracine à cette hauteur pour encore pleinement scintiller. « I will, I promise. » Comblée, magnifiée sous ces prunelles adorées – sous la tendresse des baisers auxquels elle se laisse volontairement empoisonner. L'univers tout entier qu'elle en oublie puisque ces constellations-là deviennent sa seule et dernière volonté de vie, son seul et unique besoin pour s'épanouir malgré les craintes qui cherchaient à l'en éloigner. « Ya said yes… » Elle a dit oui, Leaf. Oui, pour que persiste ces attentions qu'il pouvait lui donner, pour que gronde encore les battements de ce cœur qu'elle lui a délivré. Elle a dit oui, Leaf, parce qu'elle sait que sans cette chaleur appropriée, elle n'aura qu'à s'étioler. Elle a dit oui parce qu'au-travers de cette bague confiée résonnent les promesses d'éternité, d'immortalité imaginées. Elle a dit oui, la demoiselle, et il s'est mis à le gueuler – sa voix qui accompagne cette euphorie que rien ne saurait entacher. « I SAID YES AND HE'S FUCKED ! »

Bulle éclate pour rappeler cette pleine et entière réalité. Bulle éclate pour laisser passer la bénédiction des derniers rayons qui allaient se coucher. Dans l'air léger s'impose ce rire unique, si particulier qu'elle laisse s'exprimer. Petite chose pleine de joie qui ne parvient plus à penser. Sur la peau s'appose la caresse d'une chaleur qui s'amenuise – pourtant préservée par celui à qui elle vient de s'unir, d'un peu plus se damner. Le nom qu'elle portera, et l'idée lui vient qui ne parvient qu'à davantage l'encenser. Elle vibre sous ces flammes parfaites que tout fait s'élever. Tout, sa voix, son sourire, les battements de ce cœur contre le sien qui ne font qu'un peu plus l'amplifier. Charmée, captivée, petite droguée à ce parfum que les traits reviennent chercher. « I love ye so much... » Un murmure que les lèvres abandonnent contre l'oreille à portée. Un murmure qu'elle ancre en cet instant volé. Un murmure qui s'imprime contre les parois de l'être, qui en vient à régner sur son existence au complet. « I... I don't know how to explain that I... » Mais les mots qui se brisent comme elle s'est redressée. À peine, assez pour pouvoir laisser les orbes trop claires revenir s'y infecter. Vision qu'elle admire à nouveau, la main qui suit l'instinct de revenir s'abreuver à la réalité de cette présence avec elle. Les phalanges qui reviennent caresser la peau adorée, qui dessinent les lignes qu'elle a tant reproduit, qu'elle a d'ores et déjà trop dessiné. L'obsession accentuée. Aujourd'hui plus que jamais. « Thank ye... » Poussée par cette torpeur tendre qui corrompt les songes, l'esprit, son essence toute entière comme elle continue de l'observer. « Fer everything. » Là, ces années à venir, ces joies et ces peines dont ils devront profiter, ces rires qui résonneront, ces pleurs qui s'éteindront. Là, ce tout, cette glorieuse vie qui déverse son antidote sur les plaies qui pouvaient encore subsister. « I should've say it long time ago... » Sur les joues se dessinent encore ces sillons salés. Sur les joues se perdent toutes les traces de ces mille émotions emmêlées. Et dans une dernière lueur qui tente de rester, l'éclat de la bague s'écrase jusqu'aux dorures de ces prunelles qu'elle toisait. Le souffle qui manque de s'y couper, la respiration silencieuse comme elle prend conscience de tout ce qu'il vient d'orchestrer. Le sourire plus large qu'un sanglot manque de noyer. « Thank ye for making me feel special. » Elle ne l'a pas lâché, comment le pourrait-elle quand toute sa vitalité ne dépend plus que de celui contre qui elle est vouée à encore s'épanouir et s'élever. Comment le pourrait-elle quand il est celui pour qui elle irait tout donner, tout sacrifier. Tout, sans hésiter – et qu'importe que cet autre monde ait à brûler. Qu'importe, il vivra puisqu'il est divinité. Elle s'en assurera, petite feuille déterminée. « For making me feel so... alive, so important when ye look at me and I'll never be sure that I deserve it but I... I'll try, I promise. » Les deux paumes qui y viennent, qui encadrent cette perfection avant que son front ne s'abandonne au sien. Les pulpeuses flirtent à celles qu'elle essaie de ne pas encore revenir réclamer. Pas encore, pas en sachant tout ce qu'elle aurait encore à clamer. « I'll try. No matter how long it takes me... 'cause, in the end, it's not the time that matters, it's the person. And if it's the right person... because ye are this right person to me, I know I'll fight as hell to be sure ye won't ever leave me. Ever... until the last our days. » Parce qu'elle ne lui survivra pas, parce qu'elle s'éteindra quand on le lui arrachera. Mais ils auront vécu, ils vivront encore par-delà d'autres frontières – où toutes les âmes se perdent, où cet amour partagé restera ancré, éternel et non pas éphémère. Ils vivront, en des battements résonnant aux confins de la terre, à jamais dans ce qu'elle leur a créer, cet intemporel univers. « I said yes... 'cause ye're me life. Me past, me present and me future. Ye're everything to me... Please... Please, never forget that. Promise me... »      





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like an hostage
❝ will you be there when the day's done? will you be there, under the same sun? ❞ i wanna be alone. alone with you, does that make sense? i wanna steal your soul and hide you in my treasure chest. i don't know what feels true but this feels right so stay a sec. yeah, you feel right so stay a sec. and let me crawl inside your veins. i'll build a wall, give you a ball and chain. it's not like me to be so mean, you're all i wanted. just let me hold you like a hostage. »
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Clarence Duncan
Clarence Duncan
only live twice or so it seems

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : Refuge trouvé dans la banlieue pavillonnaire de Novi (juste à l'ouest de Detroit) où il a trainé cette famille qu'il s'essaye à composer. Petite maison bien garnie qui resonne des rires et des aboiements, d’un trop plein de vie dont il ne saurait plus se passer.
ombres et névroses : Le laser a déjà faitson œuvre, pièces d’encre dont la peau est privée, la toile qui trônait sur le crâne depuis l’adolescence s’est effacée, les Diables qui s’etaient imposés sur le torse ne sont plus qu’une cicatrice que l'on peine à deviner. L'encre court encore par endroit, date de naissance de son fils sur son épaule droite qu’il a faite retravailler, refrain sur son avant-bras gauche auquel sont venus s’ajouter d’autres vers, sciuridé grimpeur qui est venu s’accrocher sur le torse, tout contre le cœur puisqu'il lui appartient. Keith n'est plus. Sous le mètre quatre-vingt-seize de muscles et la tignasse qui a finit par repousser, Clarence s’efforce de se relever.
cicatrices : 438
crédits : Vava : chat.noir gif signa : .tetra

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▬ Ven 13 Jan 2023 - 10:14 ▬

Clarence

&

Leaf

Paradise by the Dashboard Light
22 Avril 2022
 

Il y a cette espèce de fierté, là dans ce qu’il clame haut et fort, cette reponse qu’elle a donné et dont il veut se vanter. Il y a ce poids qui lui échappe, qui quitte les epaules qui s’en était encombrées. De peur de la voir refuser, de peur de la voir douter, de la voir détaler. Prêt à subir cette malédiction dont elle parlait, cette fatalité bien tendre que celle de la promesse d’une vie à ses côtés. « I SAID YES AND HE'S FUCKED ! » Deux cœurs amourachés qui braillent, étrange meute qui hurle comme à la lune ce petit bonheur qu’ils veulent voir prospérer. Deux âmes enivrées, deux êtres enlacés qui cherchent à un peu plus se rapprocher, à prolonger la magie du souvenir qu’ils sont en train de créer. Et puisqu’elle s’attarde, le serre d’un peu plus près, puisqu’elle s’installe un peu plus contre ce cœur qui lui est déjà dévoué, il en ronronne le bougre. Vibrato satisfait qui s’élève contre la trachée. Les bras sans consignes qui viennent à nouveau un peu plus s’y refermer, l’instinct qui dicte, pousse les paumes à cajoler tendrement la poupée qui s’est mise à chuchoter. Elle remercie, l’idiote, elle dresse cette liste absurde de ces choses qu’il n’avait meme pas songé à compter. Ces paroles qu’il lui confiait avec la plus naturelle sincérité, compliments qu’elle avait trop peu entendus et qu’elle semble encore peiner à croire tout à fait. Jusqu’à cette absurdité contre laquelle elle réclame une énième promesse, un nouveau serment qui n’a pas lieu d’etre puisqu’il fait parti de ce tout qu’il vient de concrétiser en posant ce genoux à terre. « I said yes... 'cause ye're me life. Me past, me present and me future. Ye're everything to me... Please... Please, never forget that. Promise me... » Passé present et futur qui n’etaient déjà plus à revendiquer, qu’ils s’etaient déjà offert, ils avaient déjà liés. Il souri pourtant, Goliath enamouré, pour ne pas s’endeuiller. Il souri pour ne pas laisser demain et tout ce qu’il a d’incertain entacher ce présent, saboter ce futur à grand coup de passé.

« How could I forget… hum ? ‘course I promise. Plus I absolutely did not came back just to leave ya again. *I’m. What about tomorrow… I definitely am about to abandon ya again.. both of ya…* So I’m about to spend the rest of ma life by yar side anyway. » *Yes ! Yes I’ll come back, ya won’t even notice I was away this time.. ya will never know… I’ll be fine.. we’re gonna be cool.* Ce petit nez mutin qu’il nargue dans la foulée, pichenette qu’il s’amuse à y déposer. Pour l’amuser, pour dédramatiser ce duel incessant qui se joue encore parmi les pensées. La décision qu’il a déjà prise, Clarence, cette autre promesse sur laquelle il ne reviendra pas au risque de s’en rendre fou, de condamner à jamais une conscience déjà trop blessée.  « And something’s telling me ya ain’t gonna let me think otherwise, am I right ? » Elle qui ne changera pas. Qui restera cette immuable ancrage, ce phare incandescent au milieu des ténèbres aveuglantes. Elle qui n’en finit plus d’ensorceler l’être tout entier jusqu’à lui faire oublier le poids des années, le fardeau des remords et des regrets. La culpabilité qui, contre l’âme, à jamais s’est gravée mais qu’à ses coté peu à peu tend à cicatriser.

Nouvelle étreinte, nouveau baiser. Les phalanges entremêlées, le regard qui vient s’attarder sur le métal que les siennes viennent trouver. « Ya said yes… » Comme un écho, un murmure qui lui échappe pour l’aider à realiser. Et le voila qui glousse, colosse qui admire cette nouvelle place où l’anneau s’est installé. « It shone far better in the evening light earlier when I.. Breve hesitation, le complice qu’il ne devrait pas trahir, le fils qu’il ne peut laisser de coté… We wont skip question getting back home, ya know that right ? He was so fucking excited when I showed him the ring… You better not screw it up, he said. I guess I didn’t. » *Yet. Ya didn’t screw it up yet… ya better wait for tomorrow before ya call it a victory ya fucking moron. * « I needed his.. approval. Silly me, hum ? I didn’t even realize I had it long ago. Ya’re already part of his world more than ya can imagine, more than I could imagine too  it seems. » Le rire est plus franc quoi que léger, plus libéré puisqu’il en est soulagé, Clarence, de ne pas avoir à s’imposer le choix qu’il redoutait.  Ces deux-là trop complices, déjà trop liés. Ces deux là à qui il abandonne ce qu’il lui reste d’équilibre et de lucidité. Le rire pour lequel il peut blâmer, comme pour le confirmer, cette absurde folie qu’elle a contagieusement partagée. « Still… he’ll have to wait before he hear the news. »

C’est Presque à regret qu’il l’a finalement lâchée. Presque à contre Coeur qu’il s’est éloigné. Un pas en arrière, un pas pour se donner la place de s’apprêter. Les gestes prompts, par besoin, pour ne pas la laisser protester. Ce qui couvrait le torse empoigné, bascule par-dessus la nuque comme en un seul tenant, les pompes qu’il s’affaire deja à dénouer dans un équilibre imparfait.« What ? Were ya not the one who wanted to swim ? This is Walled Lake, the water is clean. L’eau qu’il désigne, du menton, les mains trop occupées à s’attaquer à ce qui lui reste encore à porter. Different view than the one from Lakeshore Park, true, wilder, and there’s no beach properly speaking so ground surface might be a little bit muddy, slimy.. wilder… whatever… just careful where ya put yar feet. » Parce qu’il s’élance déjà lui, sans attendre son avis. Parce qu’il joint le geste à la parole, deux fois. Là en cette baignade à laquelle elle est conviée. Là dans la foulée en prouvant une fois encore tout ce qu’elle peu distiller de cette douce folie, cette somptueuse énergie. Les pieds dans l’eau, Clarence, les pas assurés malgré la saison qui impose contre la peau une eau glacée. Les genoux dans l’eau, les bras levés, hélant cette moitié qu’il s’amuse à narguer. « What are ya waiting for ? It… it’s cold the first steps… we’ve seen worst… or are is the future Mrs Duncan just.. chicken ?»


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Leaf Duncan
Leaf Duncan
green light

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : loin des ruines de la cité désolée. petite ville nommée Novi, dans une flamboyante maison de briques rouges sur le boulevard sunrise. étrange et parfaite coïncidence pour la demoiselle qui y vit désormais avec son "sunny".
ombres et névroses : petite feuille que les vices n'ont jamais su trouver. la luxure qu'elle n'a jamais effleurée - asexuelle. et touchée, la demoiselle, par ces quelques névroses parfois moquées. phobie des couleurs mélangées, l'instinct qui réclame que tout soit trié. tout comme cette maladie qu'elle n'a jamais su parer, que la conscience n'a jamais su marquer : chaque ponctuation dans ses messages apparaîtra six fois. et si l'euphorie semblait pouvoir se calmer, elle ne fait que s'accentuer depuis que cette petite vie s'est imposée. une fille issue d'un amour trop exacerbé, d'une obsession démentielle qu'elle persiste à alimenter à l'égard du fiancé.
cicatrices : 722
crédits : tetradke (c) astra (c)

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▬ Mar 24 Jan 2023 - 0:30 ▬



Paradise by the
Dashboard Light
CODAGE PAR TETRADKE


will you be there when the day's done? will you be there, under the same sun ? i wanna be alone. alone with you, does that make sense? i wanna steal your soul and hide you in my treasure chest. i don't know what feels true but this feels right so stay a sec. yeah, you feel right so stay a sec. and let me crawl inside your veins. i'll build a wall, give you a ball and chain. it's not like me to be so mean, you're all i wanted. just let me hold you like a hostage.




Les souffles qui s'emmêlent et les dires d'un cœur qui se promènent. Contre les lèvres adorées se perdent les notes qu'elle se devait de lui confier, cette nécessité de parfaire l'instant, de rappeler que son existence est sienne – quoi qu'il puisse en penser. Elle s'est trop enfoncée dans ses névroses, Leaf, pour espérer s'en relever. Les nuits sont portes dissimulées entre les rêves et la réalité ; l'aube n'est que mirage sur tout ce que l'âme s'amuse à jouer. Il avait été perdu, cet homme auquel elle s'est trop accrochée. Mort, qu'ils disaient ; pourtant à portée des caresses que les phalanges distillent sur les traits admirés. Pourtant bien à ses côtés, cette chaleur distillée qui embrase chacun de ses sens jusqu'à les magnifier. Elle s'y laisse charmer, elle s'y laisse envoûter. Elle délaisse les forces puisqu'elle n'a besoin que de cette silhouette à portée. Ensorcelée. Perdue, elle aussi, probablement décédée dans la poussière que le canapé abandonné supportait. En suspend dans le temps, la demoiselle. Songeant à cette vie trop fantasmée, à ce tout qu'elle avait tant prié. Profitant d'une dernière bouffée d'imagination jusqu'à rendre cet instant plus réel, plus impactant. La plaie à l'endocarde comme fermée, pansée – et le timbre de cette voix chérie qui presse la guérison jusqu'à pouvoir pleinement l'acter. Il promet et les mots bercent l'encéphale qui s'y noie pour prospérer. La vie par la perdition. L'existence par la dévotion. Le sourire qui lui revient sous ce qu'il en vient à clamer – raison qu'il s'est fait quant à ce qu'elle userait d'énergie pour consommer pleinement cette éternité qu'ils se sont échangés. Elle a acquiescé, petite chose, avant de s'y laisser bercer. Noyée qu'elle peut être, enseveli sous les cascades de sensations que seule cette peau est à même de lui insuffler. Elle s'asphyxie au nouveau baiser, elle s'approche plus encore pour pleinement et contre lui reposer. Le cœur est agité qui frappe contre les côtes, qui chante plus intensément la comptine de cet amour qui ne cesse d'imploser. Charmée, envoûtée – à n'en plus douter. Captivée aux pétillements de l'âme qui baigne avec satisfaction en cette aura qu'elle préservera, quitte à s'y épuiser. Petite chose qui refuse alors de s'en éloigner, qui ne peut qu'abandonner ce léger rire sous ce qu'il en vient à répéter. Elle a dit oui, et ce bonheur se témoigne déjà à la courbe que les pulpeuses ont accentué. Elle acquiesce encore, appuie cette vérité. Attentive petite feuille qui se laisse guider par le timbre qui s'est élevé. Silencieuse, néanmoins, curieuse pourtant. À guetter et admirer, à toiser maintenant que certaines phrases sont coupées. L'anneau sur lequel les prunelles s'attardent à leur tour, suivant la trajectoire de cet or sublimé. Les rayons sont maigres qui ont changé, que le temps à lentement terni ; mais l'esprit qui fantasme cet éclat solaire confié, cette pierre dans laquelle elle imagine ce pouvoir que l'adoré pouvait posséder. Il lui offre cette vérité, ce qu'elle n'était pas à même de pouvoir pleinement voir, ce qui parvient à davantage la toucher. Là, petite chose qui s'anime, qui s'y accole un peu plus en écoutant, en s'abreuvant à tout ce qu'il peut lui concéder. Complice nommé, et le palpitant ne peut que se mettre à davantage pomper. L'approbation qu'il réclamait parce qu'elle se souvient, la demoiselle, qu'elle ne viendrait pas déranger que sa vie, mais celle d'un tout qu'ils sont tous deux à former. Un tout dans lequel il en vient à l'intégrer. « Ya’re already part of his world more than ya can imagine, more than I could imagine too it seems. » Les phalanges qui cherchent à appuyer l'étreinte entre elles, ce souffle plus léger qui lui échappe, ce maigre rire teinté de bonheur défait alors les tourments qui avaient à la hanter. Sa place est ici, à ses côtés. Sa place, elle l'a trouvé quand elle pensait pourtant s'être tout imaginé. « Still… he’ll have to wait before he hear the news. » Nouveau baiser qu'elle allait réclamé, mais l'opportunité arrachée. Les sourcils se sont froncés, les prunelles relevées sur celui qui lui échappe, qui s'éloigne pour reculer.

Une main tendue avant de le voir s'activer, avant que folie ne se propage jusqu'à cet être adulé. Figée dans la seconde, petite chose dont le souffle se coupe encore – comme trop souvent en vérité. Là, les prunelles qui lorgnent les constellations qui lui sont dévoilés, celles qui rappellent les cieux d'un univers que par lui elle en venait à créer. Perfection qui aveugle, qui corrompt jusqu'à tout déstabiliser. De la conscience à l'âme jusqu'au cœur qui s'est mis à gronder. Là, l'aura est plus violente qu'à l'accoutumée. Elle saisit aux tripes jusqu'à l'en faire trembler – le lien renforcé par ce qui règne désormais à sa main finalement abaissée. Elle laisse faire, elle ne fait plus que contempler. Semi-absence qui défait toute vie autant qu'elle parvient à l'exacerber. Elle entend, n'écoute plus vraiment. Elle entend la voix qui charme encore, qui parvient à affermir la stabilité autant qu'à la faire chanceler. Figée, Leaf, avant que l'attention ne parvienne à lui revenir, avant que l'essence de son être ne parvienne à s'éveiller. « What are ya waiting for ? It… it’s cold the first steps… we’ve seen worst… or are is the future Mrs Duncan just... chicken ? » Là, le nom pour tout défaire des tourments et des maux restants. Là, le nom dont il use pour tout amplifier. Elle a senti l'endocarde presque imploser, les songes s'éclairer et le souffle lui revenir ; scintillent ces étincelles par millier. Une larme puisque le fardeau du précédent semble s'estomper. Une larme avant que l'énergie n'implose jusqu'à tout terrasser.

Elle s'est levée, petite demoiselle. Les gestes imprécis qui défont ce qu'elle pouvait porter, qui dévoilent la peau que les légères brises viennent caresser. Elle est trop loin de sa source de chaleur, trop loin de la matérialisation même de son plein et entier bonheur. Le tableau est parfait que les prunelles inscrivent contre la mémoire encensée. Peinture exquise qu'elle ne cesse d'admirer avant de s'y ancrer. Ça a les effluves du passé, comme un rappel des perditions suivies au bord des falaises que la demeure protégeait. Et si les rayons sont moindres, elle croit pouvoir s'aveugler à la lumière qui émane de celui qu'elle se précipite à retrouver. Sans tarder, sans hésiter. L'eau froide qu'elle ignore comme elle vient s'y aventurer, cette présence qu'elle cherche à rallier pour finalement s'y accoler. L'étreinte réclamée, imposée. L'étreinte qu'elle prolonge jusqu'à chercher à s'y suspendre, les mollets qui flirtent avec le dos mainte et mainte fois effleuré. Prise qu'elle ne relâche pas, Leaf, baiser qu'elle fait régner pour tout acter – tout parfaire de cette image que la mémoire saura chérir jusqu'au dernier souffle à délaisser. Là, elle s'enfonce dans ce bonheur donné. Là, elle délaisse la retenue et les barrières nécessaires puisque curieux pourraient avoir à passer. Qu'importe. Qu'importe le monde puisque le sien ne réside qu'en cette présence contre laquelle elle s'est hissée. Raison se perd contre la saveur des lèvres réclamées. Le souffle condamné qu'elle ne cherche pas à reprendre puisque l'éternité est entre ses bras qui à cette nuque se sont noués. Elle tremble, petite chose, elle tremble sous tout ce qu'il parvient encore à éveiller. Ces sens méconnus qui résident en silence dans les profondeurs de son être, mais qui ici en sont à s'enflammer. Tornade d'émotions indomptées s'abat sur le palpitant et les artères qui se sont gonflées. Il l'anime, complète ces vides qu'on lui a imposé. Il l'anime et offre à cette existence cette magnificence qu'on lui réfutait. Sous ce regard retrouvé, sous cette lumière irradiée, elle se sent entière, plus vivante que jamais. Le sourire est sincère, trahi jusqu'à ce bonheur qu'elle n'a jamais réellement su feindre, qui provoque ce bref éclat de rire qu'elle ne peut réprimer. L'étreinte accentuée, les syllabes qui s'échappent et s'écrasent contre le cou où le nez s'est enfoui. « I love ye... so focking much. » Once d'agacement qu'elle ravale puisqu'elle sait que ces mots n'exprimeront probablement jamais ô combien elle lui doit tout, des pensées aux chantonnements du muscle sous ses côtes malmenées. Tout, jusqu'à sa propre vitalité. Petite chose qui s'enfonce un peu plus dans les tréfonds de cette obsession incontrôlée, qui promet son existence au bonheur de celui qui vient de tout accentuer. Elle a dit oui, Leaf, et ainsi s'amorce la perfection d'une vie qu'elle a tant rêvassé. « I love ye... » Et elle l'aura répété, petite chose, jusqu'en ces soupirs plus tard échangés, quand les peaux se sont liées jusqu'à s'y calciner. Elle l'a répété, petite feuille, comme dans l'espoir que ces mots, jamais, ne soient oubliés. Elle lui doit tout. Elle lui doit la vie puisqu'il n'a jamais cessé que de la sauver ; parce qu'elle ne cessera jamais de l'aimer. Damnée, condamnée. Charmée et envoûtée. Petite chose qui s'en remet à cet être-là pour encore vivre, encore respirer – pour que tout ce qu'ils imaginaient puisse alors être honoré. Ils s'étaient promis le monde, se sont offerts le leur pour tabler sur cette glorieuse éternité.       





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