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 hellish weasel I ft Bennie.

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Vassily Koniachev
Vassily Koniachev
Martyr

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : physiquement, un petit appartement à Eight Mile Road. Dans son âme, bien loin de cette terre.
ombres et névroses : Tout ce qui façonne son corps ou son âme est de beauté effrayante, attirant dans les Ténèbres. - Une croix à l'envers sous l'oeil gauche, le nombre XXII sous l'oeil droit. Le mot "Invictus" à l'encre noire sur un côté de la main. Le reste n'est qu'un reflet, une couverture. Toute la vérité réside dans son âme.
cicatrices : 160
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▬ Mar 8 Mar - 15:51 ▬



hellish weasel


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Fin janvier.


Ça c'est un jeudi qu'il aurait évité à tout prix s'il avait pu rester terré au fond du pieu au lieu d'aller bosser. Panne de réveil de beau matin, un manque clair de caféine en se cassant de chez lui parce que plus de café, plus de batterie non plus sur son iphone alors qu'il pensait l'avoir mis à charger toute la nuit. Vassily était sorti de chez lui un peu n'importe comment. Une chaussure pas lacé, des babioles pleins les poches de son manteau, dont une grosse batterie portable qu'il avait branché à son appareil et qui s'était révélée plus encombrante encore que la journée à venir. Il ressemblait à rien quand il a rejoint quelques blacks crows pour passer la matinée avec eux, et il ressemble toujours pas à grand chose tandis qu'il quitte le Ali'baba, clope au bec et les gestes tâtonnants chacune de ses poches à la recherche d'un briquet. Oublié, lui aussi. Il venait de passer une après-midi entière à s'siffler des chopes en compagnie de Louie, et devait avouer que tout l'argent délaissé dans l'alcool n'avait pas été inutile. Il sortit, toujours crispé par l'humeur acariâtre qui lui collait la peau depuis 9h mais quelque peu apaisé par les six bières qu'il avait ingurgité. Pour une fois, il s'était passé de vodka.

Toujours pas de feu.
Il souffle son profond agacement d'un long soupir qui traduit tous les espoirs qu'il a pour ce jeudi soir. Pitié, qu'on vienne le libérer de ce mal, de la morsure atroce de l'anxiété logée dans le fond de son ventre. Il rêvait d'un semblant de calme.  Tournant la tête sur la droite, il tomba sur celle qu'il jugea être la solution de son ennui mortel. Bennie. C'est la soeur de Louie, il l'aurait su même si on ne le lui avait pris. Il devait avouer qu'ils avaient tous deux un petit air de ressemblance, alors c'était dur de passer inaperçu. Les paupières plissées sous le sourire aveuglant du soleil encore très autoritaire à cette heure-ci, il fit quelques pas vers elle, histoire d'entamer une conversation. Vassily, il a jamais vraiment su faire preuve de sociabilité malgré ses facultés souvent, désarmantes, d'être capable d'aller faire la causette à tout le monde sans soucis. C'est une de ses grandes contradictions: celle de détester le genre humain, mais de savoir l'approcher.

T'as pas un feu, par hasard ?

Le russe sort son portable à présent chargé à bloc derrière le comptoir de Louie. Les effluves de l'alcool se résorbent déjà. Il souffle du nez et fait preuve d'une ultime concentration pour lutter contre une atroce migraine qui essaye de s'installer.

On a jamais vraiment causé toi et moi, pourtant, t'es la soeur de Louie. Il est cool ton frère.

Vassily perdit son regard sur les voitures qui passaient à toute allure devant eux, s'imaginant au travers de sombres pensées qu'il s'entraînerait bien à sauter sur leur toit alors qu'elles roulaient encore. L'urban parkour, ça lui manquait. Cette adrénaline rarement connue ailleurs, cette activité à laquelle il aimait bien s'adonner en Russie, quand il devait fuir la police avec ses potes de rue. Ici à Détroit, un mec qui saute de toit en toit, il fuit autre chose.

C'est quelqu'un de bien.

Il le pensait sincèrement. Louie était l'un des rares ici, à ne pas l'avoir jugé, et à toujours posséder les mots justes pour le réconforter. Il lisait en lui, c'était une faculté qu'il ne pouvait lui reprocher puisqu'il était définitivement le seul à savoir le faire et le plus âgé était un soutien inébranlable. Le russe n'aimait pas trop l'idée d'avoir trouvé un appui qui pouvait disparaître à tout moments. Il avait tendance à en désirer et en attendre trop quand il commençait à se raccrocher à un espoir.

Il tendit sa main vers Bennie, ne sachant pas trop comment établir les présentations autrement.

Vassily. J'sais plus si j'te l'avais déjà dis.






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The hauntings of the past never go away. These are the only things we have left, perhaps vain hopes of not feeling that way again.The past isn't dead, it isn't even past. We get up every morning and die every night, immortal warriors.(LOTR)
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Bennie Kelly
Bennie Kelly
ghetto queen

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : eight mile road; pas très loin de son double, pas très loin non plus de sa mère
ombres et névroses : Un tatouage sur le majeur qu'elle brandit souvent. On ne sait pas vraiment s'il s'agit du chiffre romain deux ou du signe des gémeaux. Mieux vaut ne pas trop la provoquer, la violence coule dans ses veines et chante souvent à son oreille.
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▬ Lun 4 Avr - 16:55 ▬


hellish weasel
04/01/2022 feat @Vassily Koniachev

Les Air Force de la jumelle Kelly arpentent les trottoirs d’eight mile avec une hâte certaine, celle d’aller rejoindre ce jumeau dont elle a tant besoin après leur visite de la veille. Les démons s’étaient rendus chez Jill afin de lui faire comprendre comme ils savent le faire que Billy avait une famille très soudée derrière lui. Une famille prête à tout pour lui, même à tuer à petit feu, pour le libérer de ses sombres pensées. Dans une audace inconsciente, Bennie avait même tenté le diable en tendant un sachet rempli de cristaux qui empoisonnent l’esprit des plus fragiles. La saloperie de cagole lui avait alors fortement conseillé d’épuiser devant elle tout le contenu du sachet. Louie n’avait pas vu venir le coup de sa sœur et le duo avait alors assisté au dilemme qui se posait dans les yeux de la pauvre Jill. Cruelle dans son amour fraternel, Bennie n’avait pas cillé une seule fois lorsque Shelton était arrivé, mettant à mal son plan. Elle tenait particulièrement rancune au dealer d’être venu se mêler de ce qui ne le regardait pas. Jill était toujours en vie, et Billy ne cessait de l’appeler dans ses éternels gémissements retenus par les murs de Sainte Sophie. L’idée tracassait particulièrement la jumelle qui avait un autre plan en tête pour éloigner la source des problèmes actuels des Kelly. C’est tout naturellement qu’elle se rend au travail de son frère pour lui en faire part.

Bennie ne passe pas souvent dans le fourbi de son frère. L’ambiance qui y règne l’angoisse. Trop de tout, partout, sans aucune cohérence. Si les jumeaux se complètent, ils sont pourtant à l’opposé, formant un joyeux désordre entraînant le chaos. C’est ainsi qu’ils fonctionnent Louie et Bennie. Mais lorsqu’elle se retrouve dans la boutique, elle a envie de tout ranger, maudissant Summer d’être aussi bordélique et de ne pas avoir appris au reste de la fratrie le rangement.

La silhouette qui s’extirpe du magasin de son petit frère, Bennie la connaît très bien. C’est le Russe qu’elle a toisé plusieurs fois sans pour autant lui adresser une parole aimable. Chien de la casse qui traîne autour de son frère et dont la jeune femme n’apprécie pas la présence. Il semble rôder dans le quartier, animal errant en perdition, le corps dissimulé sous une montagne de vêtements incohérents, l’air renfrogné qu’elle prend comme une provocation. T’as pas un feu par hasard ? La marche de la jumelle est interrompue, question à laquelle elle ne répond pas, se contentant simplement de le regarder de haut en bas en claquant sa langue contre son palais, exaspération grandissante face à son impolitesse. “On apprend pas à dire bonjour dans ton pays ?”

Louie est cool, comme il le fait justement remarquer. Peut-être même un peu trop face à un tel énergumène. S’il n’avait pas repris le commerce de Momo, il est certain que son jumeau aurait tenu un refuge pour tous les sans abris puants du coin. Oui, Louie est quelqu’un de bien. Plus conciliant que sa sœur. Bien plus tolérant. Et surtout, bien plus armé de patience. Celle de Bennie s’effrite rapidement, en témoignent ses yeux qui s’agrandissent quand elle hausse les sourcils pour lisser une mèche de cheveux sur sa tête. Elle soupire même la jumelle, pas spécialement disposée à le faire entrer dans sa journée qui l’agace déjà bien assez. Bennie enfonce alors une main qu’elle referme sur son Iphone dans la poche de son manteau. Elle hésite un instant en regardant celle que lui tend l’étranger puis se décide à ranger la deuxième dans l’autre poche.Vassily, voilà le nom de cet imbécile.“J’sais plus. J’retiens pas l’information quand elle m’intéresse pas.” Mémoire sélective qu’elle utilise bien volontiers. Mais aujourd’hui, elle décide d’enregistrer son nom dans un coin de sa mémoire, déterminée à ne pas le laisser tourner autour de son frère encore plus longtemps.

Lèvres pincées et regard vide, elle pose ses yeux sur la tête qui ne lui revient pas. “Bon alors, tu faisais quoi là d’dans ?”

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Vassily Koniachev
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▬ Ven 8 Avr - 17:45 ▬



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Fin janvier.

C'est toujours drôle de tomber des nues quand une chose que l'on pensait être d'une telle façon se révèle être en fait tout le contraire. Il se serait attendu à un "tu es qui" désagréable et l'aurait sans nul doute pas si mal pris que cela ; même, d'ailleurs, que s'aurait été plutôt normal. Seulement, le ton de Bennie ne détonnait en rien qu'elle avait une envie particulière de lui parler ou même de lui rendre un service aussi minime que celui de lui prêter du feu. Il eut d'abord le regard, puis le claquement sec de sa langue - inutile de dire que le russe comprit directement qu'il y avait un problème, puisqu'elle n'essayait pas de cacher une hostilité naissante à son égard. Il prit sur lui, envisagea l'idée qu'elle avait simplement passer une mauvaise journée et qu'elle ne devait pas l'avoir reconnu... quoi que. On apprend pas à dire bonjour dans ton pays ?

Il eut un rictus, une petite esquisse méprisante qui déforma les pourtours de ses lèvres. Au vu de la première remarque qui ouvrait et promettait un échange laborieux, houleux mais honnête, Vassily se dit qu'elle devait avoir un problème avec les russes, ce qui en définitive, ne serait pas si choquant. Les fibres russes avaient toujours dérangées quoi qu'il arrive, pour leur fougue éhontée et leurs ambitions saugrenues. Привет*(bonjour), il marmonna, sur le ton de la provocation condescendante et agacée.

Il valait peut-être mieux qu'il aille quémander à quelqu'un d'autre, pour s'éviter de finir au milieu d'une conversation chiante et redondante. Il osa penser que le ton allait s'adoucir mais ce fut tout le contraire et ce fut impossible de penser qu'elle ignorait tout de lui ou qu'il n'y avait pas l'ombre d'une raison à cet accueil loin d'être chaleureux. Il eut un réflexe admirable : celui de la féliciter silencieusement pour une franchise rare sur laquelle il ne crachait jamais, mais outre ça, il devait bien avouer que s'étant attendu à autre chose, elle commençait à peine à lui taper sur les nerfs.

C'que je faisais ? Je croyais que tu ne retenais pas les informations qui ne t'intéressaient pas ?

Il interpella un passant qui par une chance divine, passait devant eux. Une fois la cigarette allumée, il se sentit plus enclin à s'intéresser à Bennie. Cette fois, il n'y alla pas avec des pincettes et s'adossa au mur près d'elle.

J'avais pas envisagé qu'on ait déjà eu l'air d'avoir vécu des trucs de ouf ensemble dans le passé, mais t'as l'air plus au courant que moi
- à moins que ta journée ait été merdique à ce point ?
Pourquoi prendre des tournants quand on peut aller tout droit ? Si elle répliquait sa malpolitesse, il aurait de quoi répondre, au moins. Louis était encore à l'intérieur, il ne voulait pas que celui-ci assiste à une dispute de gamins puisque, s'il lui reprochait aussi bien son attitude désagréable, il en voulait plus généralement aux humains de toujours saisir des occasions inutiles pour provoquer des conflits là où il n'y en avait pas.







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Bennie Kelly
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▬ Jeu 28 Avr - 22:37 ▬


hellish weasel
04/01/2022 feat @Vassily Koniachev

Le sang de la jeune femme ne sait qu’un tour lorsqu’elle l’entend parler dans une langue qu’elle ne maîtrise pas. Il faut bien comprendre que même l’anglais de Bennie n’est pas toujours bon, utilisant les mots de la rue comme des armes aiguisées qu’elle lâche en salve. Alors, son bonjour slave, elle le rejette, parce qu’elle ne comprend pas. Et ce qu’elle ne comprend pas, elle ne supporte pas Bennie Kelly. Elle préfère entendre ce qu’elle connaît, fermée à l’idée d’en découvrir plus. Qu’il y retourne dans son pays de dégénérés s’il tient tant à faire rouler les r comme le cul d’une pute. Mais la jumelle prend sur elle, prenant une inspiration elle ne dit rien lors de sa deuxième provocation. Décidément, le garçon ne doit pas savoir que la Kelly se fiche bien de savoir qui elle a en face d’elle pour y apposer la marque de ses bagues.

Heureusement que personne n’a encore eu l’idée de lui confier une arme pour se défendre. Elle aurait déjà décimé une grande partie de la population étrangère à son quartier tant aimé. Et le Russe, il y a bien longtemps qu’elle lui aurait mis une balle entre les deux yeux sans hésiter, comme ça, en pleine rue, sans se soucier des témoins. Personne n’aurait rien dit, elle en reste persuadée. Elle finit tout de même par lui répondre, accompagnant ses paroles d’un sourire qu’elle espère sincère. “Bah non mais j’sais pas t’a l’air parti pour taper la discut’ là, alors j’fais des efforts. Ça t'va pas ? Sinon j’me casse.” C’est vrai qu’elle a mieux à faire, mais une partie de la Kelly reste intriguée. Elle a le nez pour les types louches, et Louie a l’aimant pour les attirer. Et ce gars là, sa gueule sombre ne lui revient pas. Tout dans son comportement lui intime de ne pas lui parler, sixième sens qu’elle a développé à force de traîner dans la rue. Il faut tout de même avouer qu’il n’y a pas grand monde que Bennie peut sentir. Il y a très peu de chances qu’elle se mette à apprécier une personne qui n’est pas de sa famille ou de son gang auquel elle s’attache désespérément pour exister.

La jeune femme est tout de même prise d’un moment de recul lorsqu’il s’approche d’elle pour s’adosser contre le mure et fumer sa cigarette qui lui revient dans la gueule. D’un geste de la main, elle chasse la fumée, odeur qu’elle ne supporte pas d’avoir trop près d’elle depuis que Travis n’est plus là. Tout lui rappelle son homme, même une légère effluve de tabac est prétexte à outrage chez la Kelly constamment en révolution contre le monde. L’envie de savoir est pourtant plus forte. Alors, comme elle fait au salon, son visage se détend et elle lui tend la main, retenant le dégoût qui la prend d’avoir à l’effleurer. “Bon, aller, on recommence. Ton prénom ?”

Et surtout, ce qu’il fabriquait là avec son frère alors qu’elle sait pertinemment que le gang a déposé quelques colis la veille. Elle gueule sûrement de trop Bennie, mais en attendant, il est bien content Louie qu’elle assure ses arrières.
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▬ Jeu 12 Mai - 11:10 ▬
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S'il succédait les heures en solitaire, les conversations en silence, et les dîners à une place, c'était que l'unique raison de son comportement s'expliquait par celui des autres, par celui des gens comme Bennie, dont l'enthousiasme à l'idée de lui parler était égalable à la motivation d'aller au travail un lundi matin. Difficile de passer à côté des regards, d'ignorer la réticence. Il se passerait bien de devoir lui demander des explications, mais décidément, les gens ne lui laissaient jamais réellement le choix. Il pensa amèrement, dramatiquement, qu'en dépit de ne pas se sentir capable de repartir sous ce cagnard aberrant sans fumer, il allait devoir se contenter de ce qu'elle daignait lui offrir. Le russe s'efforça d'émettre un sourire aimable, dont la grimace légère dessina en une esquisse narquoise.
Décidément. Elle lui tendit finalement la main, toujours aussi aigrie quand elle tenta d'incarner la bonne foi dont il ne voulait strictement pas. Il fit deux pas pour la saisir sans grande conviction, d'ailleurs, puisqu'il prit bien soin de ne pas la regarder dans les yeux.

Un désir mordant de lui répliquer qu'elle n'était pas obligée de faire semblant lui vint, mais il garda sagement le silence pour ne pas attiser la braise. Il ne savait que trop bien comment ce genre d'échanges pouvaient se finir, entre la provocation et les répliques. Ravalant son envie de lui rétorquer de se casser puisque tel était sa volonté, il relâcha cependant la poigne assez rapidement.

On finit par s'en sortir finalement on dirait bien, siffla t-il d'une voix aux coulées fausses et ironiques. Pour c'qui est du prénom, tu peux m'appeler JN. C'est court. Un J et un N, comme ça tu pourras retenir.

S'il advenait qu'elle pense un jour à le re-contacter. Il n'aimait pas les formalités, il les trouvait désuètes et étiquetante. Une rencontre, c'est un échange - alors pourquoi se cantonner à l'évocation d'un prénom pour prétendre à se connaître ? Celle-ci passait, remarque. Le reste qui consistait à faire semblant de s'intéresser à comment autrui allait, c'était une foutaise, redondante et inutile. C'est pour ça qu'il n'insista pas. Qu'il décida d'aller droit au but parce que de toute évidence, c'était tout ce qui lui restait à faire.

J'imagine que tu n'es pas aussi désagréable que ça avec les clients. Louie m'apprécie beaucoup. Toi, tu as quelque chose contre moi ?

La réponse l'importait peu. Mais en définitive, il restait toujours plus prudent de savoir à on avait affaire. Si le russe faisait confiance à Louie, il n'avait pas la même aisance avec sa soeur qui, en plus d'être désagréable, ne nourrissait pas la forte envie d'entretenir la même relation. Il s'avérait que Vassily n'était pas stupide - et qu'en lui donnait son pseudonyme plutôt que les lettres sur le papier, il se garantissait une certaine sécurité qu'il aurait préféré s'éviter. Elle ne le retrouverait pas.  



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▬ Jeu 19 Mai - 12:09 ▬


hellish weasel
04/01/2022 feat @Vassily Koniachev

Les sourcils froncés d’une méfiance justifiée, la jumelle de Louie enregistre le prénom qu’il lui donne. JN. Elle aurait pourtant juré qu’il avait un nom bien plus slave que deux lettres collées l’une à l’autre. S’il est en train de lui mentir, l’homme est tout simplement idiot. Il suffira simplement à la coiffeuse de rentrer voir son frère dans la boutique et lui demander le nom de son copain russe. Mais elle ne dit rien, croisant les bras, langage muet qu’elle fait passer sans vraiment s’en rendre compte, elle n’apprécie pas lorsqu’un inconnu se met à tourner autour des membres de sa famille. Ici, tout le monde se connaît. Et l’homme qu’elle a devant elle, elle n’en a jamais entendu parler. Ses oreilles de commère n’ont jamais eu l’occasion d’en savoir plus à son sujet et ça la dérange particulièrement.

Mais lui, il semble en savoir beaucoup sur elle. Trop à son goût. L’entendre parler de son frère la tend un peu plus. Pour ne pas sortir un flot d'insultes, elle serre les dents, prenant le temps de ravaler la haine qui lui brûle la langue. Louie l’apprécie et cela n’étonne pas Bennie. Qui n’apprécie pas Louie ? C’est tout le contraire de sa peste de sœur. Quand Bennie hurle, Louie apaise les esprits qui s’échauffent. Et lorsqu’elle s’apprête à se mettre du monde à dos, il est là pour la raisonner. Louie, c’est l’eau qui éteint les braises permanentes de la colère de sa sœur. C’est la brise qui s’immisce dans la tempête. Mais Louie, il ne voit pas le malheur que pourrait lui apporter une personne. Parce que Louie, il est bien trop gentil et Bennie, elle est là pour veiller sur ses intérêts et donc ceux du gang, gangrène de eight mile bien trop présente dans la vie des jumeaux Kelly.

Elle ne comprend pas vraiment pourquoi il se met à lui parler de ses clients. La coiffeuse hausse alors les sourcils, jetant un œil à son téléphone qu’elle sort de sa poche afin de vérifier l’heure. C’est qu’en plus de l’agacer, il l’ennui terriblement le punk à chien. “Ouais j’sais pas ça s’appelle la vie pro, tu connais pas ?” Pas certaine qu’il sache de quoi elle parle, elle ouvre ses messages pour envoyer un messenger à Louie dans un claquement de plastique contre la vitre de l’Iphone volé. A t’elle quelque chose contre lui ? Assurément, mais elle ne sait pas encore quoi. Alors, elle lui offre son plus beau sourire en rangeant son téléphone avant de continuer. “Quelque chose contre toi ? Non, j’sais pas. J’dois ?”  
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▬ Lun 23 Mai - 10:50 ▬
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Le courant ne peut pas passer avec tout le monde. Avec le temps et les nombreuses expériences de s'être fait recaler environ une demi-douzaine de fois à cause de son apparence donnant l'impression de s'adresser à un futur tueur en série, il avait fini par se faire à l'idée que les fréquentations se choisissaient et ne s'imposaient pas. Pourtant, il ne pouvait être que surpris devant l'attitude de Bennie, qui avait tout l'air de posséder des raisons légitimes de s'adresser à lui de cette façon. Ce n'était pas une surprise très agréable sachant qu'il s'entendait comme les 5 doigts de la main avec son frère et qu'il devait s'entendre avec sa soeur comme cul et chemise au point que si elle essayait de l'influencer sur lui...

Quoi qu'entre le moment où il s'était adressé à elle et celui où elle avait pris le temps de répondre, il s'était bien passé cinq bonnes minutes durant lesquelles il avait passé chacune de ses hypothèses au crible. En réalité, la réponse était peut-être juste sous son nez, et, assez évidente. Vassily' avait la vague impression de marcher sur un banc d'oeufs en territoire ennemi, parce que même s'il n'avait pas l'habitude de causer boulot avec ses connaissances de buveries, ça n'empêche qu'il ne portait pas moins fièrement la marque des corbeaux irlandais qui lui sied à merveille. Qu'il n'oubliait pas où est-ce qu'il était à présent, et où est-ce qu'il devait absolument rester. Il se demanda...

Était-elle peut-être au courant de la vérité ? Déjà ?
Le russe eut un moment de doute, durant lequel sa cigarette s'immobilisa à la commissure de ses lèvres, durant lequel, la réalité cessa tout simplement d'être jusqu'à ce qu'il parvienne à s'immiscer de nouveau en elle. Il prit conscience que les débats houleux n'avaient leur place que dans le pur business, et qu'en dehors, il avait toujours pris soin de les éviter pour toutes les futilités qu'ils demandaient. Il soupira, séduit par l'idée de faire demi-tour, à peu près persuadé qu'aucun mot ne suffirait. Cependant, celle de rester pour éviter d'éventuels autres désagréments paraissait plus tentante. Il haussa nonchalamment les épaules en faisant un demi-tour sur lui, revenu un tantinet sur la décision de prendre le large.

J'sais pas. T'as l'air d'avoir des idées toutes tracées, déjà. D'savoir ce que tu penses et c'que tu veux. Puis, en se penchant sur elle, dans la confidence. On peut tenter l'expérience, si tu veux. Il roucoule, une idée alléchante dans un coin de la tête.

Cigarette au bec, le russe décida tout simplement de faire le con. AH! C'est le fruit du destin, y a un client qui sortit enfin du bar, prêt à larguer les amarres. Quelques pas assurés, et une assurance digne d'un p'tit con, celui qu'il est. Il l'aborda d'un sourire plein d'aisance, bien que dégoulinant d'hypocrisie, ceci dit. Lui marmonna quelques mots, et désigna Bennie du menton ; profitant du moment où il le fit pour la gratifier d'un clin d'oeil invivable, super relou. Il revint vers elle accompagné du cher monsieur qui bitait pas un truc de ce qui était en train de passer. On va voir, si elle est comme ça avec tout l'monde aussi.

Voilà, Madame a quelque chose d'important à vous dire, apparemment, m'sieur. Elle est passée par moi, je crois qu'elle n'a pas osé vous déranger... Hm.
Hm.


Ils la fixaient, tous deux. L'un attendant la révélation, l'autre connaissant la vérité. L'intonation témoignait assez bien de son antipathie à son égard mais comme elle n'avait pas l'air d'être objective, et semblait apprécier tourner autour du pot, pourquoi ne pas jouer ? Elle est une joueuse, elle aussi, non ? Et leur petite entrevue a tout l'air d'une partie que chacun des deux désire gagner avant l'autre. Et c'est ridicule, mais ça lui plaît.





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sanctuaire : eight mile road; pas très loin de son double, pas très loin non plus de sa mère
ombres et névroses : Un tatouage sur le majeur qu'elle brandit souvent. On ne sait pas vraiment s'il s'agit du chiffre romain deux ou du signe des gémeaux. Mieux vaut ne pas trop la provoquer, la violence coule dans ses veines et chante souvent à son oreille.
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▬ Ven 3 Juin - 23:22 ▬


hellish weasel
04/01/2022 feat @Vassily Koniachev

“Bah ouais, bien sur que j’sais c’que j’veux, hé tu fous quoi là, t’approches pas d’moi bouffon va !” Du plat de la main, elle le repousse alors qu’il tente de murmurer à son oreille ce qu'elle prend comme de la drague. Il faut être sacrément idiot pour s’y prend ainsi avec la jumelle Kelly. Voilà ce qu’il en est de ne pas être du quartier, on ne connaît pas ce que le reste sait et a acquis au fil des années. Toucher à la coiffeuse relève d’un comportement suicidaire. Le russe ne pourra s’en prendre qu’à lui même, car il vient d’échauffer très sérieusement la jeune femme qui n’a jamais vraiment besoin de beaucoup.

Elle l’observe s’éloigner vers le Mist alors qu’elle prend une longue inspiration pour calmer l’envie qu’elle a d’écraser sa tête contre le mur. Ses mains commencent à brûler, appel à la violence qui se fait sentir dans tout son corps. Et lorsqu’il revient accompagné, arrogant et bourré de sous-entendus, elle explose inévitablement, faisant valser ses extensions au rythme de ses mots. Elle vrille.

Mais qu’est ce qu’il raconte ? Elle regarde alors les deux hommes qui lui font face, le regard médusé parce qu’il est en train de faire. Il est fou, elle ne voit pas d’autres explications. “Mais d’quoi tu vas parler là ? D’quoi j’ai un truc à dire ? J’ai rien à lui dire j’le connais même pas !” Elle regarde alors le pauvre inconnu qui n’a rien demandé de haut en bas, un doigt manucuré pointé en sa direction. “Hé dégage d’là toi, dégage ou j’te fais bouffer l’sol !” Sous la menace, et presque convaincu qu’elle pourrait le faire, l’homme s’éloigne, pris par l’incompréhension alors que Bennie s’en remet au slave, accrochant son gilet d’un poing fermé. Elle lui retire sa cigarette qu’elle trouve bien trop impertinente de la bouche et la jette plus loin sur le bitume avant d’approcher son visage du sien, les yeux remplis de promesses menaçantes. Ses yeux s’ancrent dans les siens alors qu’elle se met à gueuler de plus belle. “Hé vas y c’quoi ton problème ? D’où tu fais ça ?! T’as cru on était potes ou quoi ?” La gifle ne tarde pas à arriver au coin de la joue de l’homme avant qu’elle ne s’écarte pour reprendre la distance qu’elle préfère avoir entre eux. “T’crois j’ai peur d’toi ? T’crois c’est un jeu ?” Les sourcils en hauteur, elle continue à le regarder droit dans les yeux. “Alors dernière fois qu’j’te pose la question : tu faisais quoi là d’dans ?” Qu’ils sont pénibles quand ils sont sourds et qu’il faut répéter toujours la même chose. Obsolescence programmée du genre humain ou abruti qui s’ignore, cela a toujours le don d’énerver la jumelle Kelly. Si jamais ce merdeux fouille du côté des affaires de Louie, il en est fini des affaires des Kelly avec le gang. Et c’est bien connu, tout ce qui concerne Louie, concerne Bennie. Business is business, et dans la famille, on est pas du genre à partager.
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Evidently, it's elementary, they want us all gone eventually. Troopin' out of state for a plate of knowledge. If coke was cooked without the garbage, we'd all have the top dollars. Nas
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Vassily Koniachev
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Martyr

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sanctuaire : physiquement, un petit appartement à Eight Mile Road. Dans son âme, bien loin de cette terre.
ombres et névroses : Tout ce qui façonne son corps ou son âme est de beauté effrayante, attirant dans les Ténèbres. - Une croix à l'envers sous l'oeil gauche, le nombre XXII sous l'oeil droit. Le mot "Invictus" à l'encre noire sur un côté de la main. Le reste n'est qu'un reflet, une couverture. Toute la vérité réside dans son âme.
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▬ Lun 13 Juin - 12:44 ▬
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@Bennie Kelly
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The hauntings of the past never go away. These are the only things we have left, perhaps vain hopes of not feeling that way again.The past isn't dead, it isn't even past. We get up every morning and die every night, immortal warriors.



Le regard de spectre s'est arrêté alternativement sur les deux show-man, l'un, dont la langue pendait plus bas que le sol encore, l'autre, dont les pitreries ne feraient possiblement pas rire non plus un enfant. Vassily était assez satisfait de son coup, quand bien même il était tout à fait au courant qu'il ne luisait pas de son plus grand potentiel. Là - était mes chers, tout le but du stratagème visant à déstabiliser l'adversaire et même si Bennie niera sans moindre doute qu'elle ne le fut pas, le russe avait l'oeil assez avisé pour le reconnaître à sa place. L'homme (le pauvre, si pauvre homme) se vit manquer de peu une gifle que la soeur kelly réserva plutôt pour l'auteur de ce sketch qui ne dura pas plus du temps d'une minute - à tout casser. Retentissante, elle s'écrasa de toutes ses forces sur l'os saillant de sa mâchoire et la douleur s'effilocha un tantinet de temps plus tard, à la caresse, qu'il aurait voulu plutôt être celle d'un.e autre - venue l'apaiser. Une pousse légère, très légère de frustration tenta à fleurir au creux de son ventre, mais mourut dans l'entonnoir désespérant de son sang-froid.

Frapper une femme - qui plus est, une Kelly, soeur d'un ami cher, face de chieuse et (peut-être) rémunérée au black pour faire la loi à la place des simiesques des soirées animées du Ali', était de loin la moins bonne idée qui traversa l'esprit de l'animal échauffé.

La lame transperçante de son regard mordoré voulut fendre la glace pernicieuse. Il soutint l'avisée sans se pâmer devant sa résistance accrue — il en avait vu d'autres des affronts de ce genre, dieu soit loué. Pour autant, le russe n'oubliait pas qu'une fois retournée dans les méandres du Ali', elle ferait part d'un joyeux ragot à Louie (dont il se passerait sans doute autant de l'écouter que elle de le raconter) et que la prochaine fois, ce sera pour sa pomme. À moins qu'il détecte tout comme lui la note comique de ce drame américain qu'elle surjouait à la perfection.

Loin de moi le désir de te faire ressentir la moindre peur,  susurra t-il sans grand espoir que l'intonation se voulant convaincante et le ton brûlant puissent changer quoi que ce soit.

Il se répéta que si elle avait été quelqu'un d'autre, il n'aurait pas été aussi indulgent - sans doute pour s'éviter, lui éviter d'autres contrariétés. La frustration est soufflée par le nez, - à quelques mètres, une mère traversa le passage piéton avec ses gosses. Elle en portait un des deux dans ses bras, tirant frénétiquement l'autre dans son dos. Vassily ne put s'empêcher de s'imaginer à la place des mômes insupportables, quand sa mère était encore vivante et qu'elle avait souvent manqué l'occasion de quelques balades avec son cher fils dans les rues enneigées de la Russie profonde. Cette petite routine à laquelle il assista parvint à le détacher du visage coléreux de la Bennie qui n'en avait visiblement pas fini avec lui. Le temps allait vite, et il commençait à donner des rides au passé où il pensait finir comme ça un jour.

Alors dernière fois qu’j’te pose la question : tu faisais quoi là d’dans ?
Il voulut répliquer — sinon, qu'est-ce que tu vas faire ?, mais l'arrivée d'une nouvelle baston le rebuta. Son regard s'était attardé sur le passage piéton où l'heureuse famille avait disparu. Il regarda à nouveau Bennie et ne ressentit plus une envie particulière à l'idée de se friter avec elle sous ce soleil brûlant sous lequel fondaient tant d'esprits échauffés par la chaleur et l'alcool.
J'te l'ai dis. Je viens pas ici pour compter vos collections d'bouteilles. J'apprécie Louie, j'viens pour le voir et discuter. Il recula pour laisser un espace raisonnable entre eux deux. 'Faut arrêter d'voir le mal partout, ajouta t-il dans un souffle.

Il s'offrit une seconde cigarette. Première bouffée de laquelle il expira les tensions accumulées de ces dernières minutes et sentit le pouvoir annihilant de la nicotine embellir son intérieur ravagé de cette entrevue difficile. Il avait voulu éviter un contact trop oppressant avec la jumelle ; entreprise ratée désormais, qu'il se voyait mal réussir à arranger. Il devrait en parler à Louie, et il fut d'ailleurs, la seule évidence qu'il trouva à leur entrevue.
C'est l'fait que j'parle à Louie le soucis, n'est-ce-pas ?
Tu t'méfies. Du moins, ça en a tout l'air. J'me trompe?
Il espérait qu'elle ne laisse pas le suspense s'aplatir entre eux deux. Il devenait facilement irritable, ces derniers temps.


by delirium


 

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Bennie Kelly
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▬ Ven 24 Juin - 16:22 ▬


hellish weasel
04/01/2022 feat @Vassily Koniachev

Les yeux du russe impressionnent nullement la jumelle qui soutient son regard jusqu’à ce qu’il se décide à dévier vers une famille du quartier. Bennie voit le mal partout, car il est là, peu importe où elle peut aller. Il se trouve la nuit lorsque le quartier est silencieux et que seuls les pas des jeunes guetteurs rappent le bitume usé. Il se trouve à l’aube lorsque dans les pas des enfants innocents qui s’aventurent sur les bancs de l’école, eux aussi condamnés à connaître le triste sort réservé aux gens d’ici. Il se trouve au milieu de la journée, à travers un flingue pointé sans hasard sur un inconnu qui n’a pas l’habitude de fouler la M-102. Il se trouve au beau milieu de l’après-midi, lorsqu’une âme s’envole, prise dans la rivalité d’un gang. Il s’immisce jusque dans les repas de famille heureux en apparence face au fils qui vient de faire son entrée sous la flamme bleue protectrice. Alors oui, Bennie Kelly voit le mal partout, parce qu’elle vit avec. C’est un vieux frère qui se traîne ici et attend sagement de venir encrasser encore un peu plus les esprits.

L’agressive Bennie croise alors les bras, fermant ainsi toute discussion profonde avec le slave. Elle se permet même de le regarder de haut en bas, dédain accroché à ses yeux qui s’arrêtent enfin sur le visage changeant de son interlocuteur. “T’es pas d’ici.” Il est là, le grand problème. Esprit communautaire qui règne dans le quartier et qui est collé à son crâne depuis toujours, Bennie ne supporte pas la nouveauté. Elle veille au grain, tour de contrôle depuis son royaume composé d’effluves d'ammoniaque et d’extensions bon marchés (mais de qualité pour qui sait lui parler). Elle recense intérieurement chaque nouvelle tête qu’elle ne connaît pas, s’appliquant à les détester méticuleusement avant de chercher à les connaître. Le voir fumer irrite ses narines, elle qui ne supporte rien si ce n’est le calme de chez elle et le vacarme de sa propre famille. L’odeur de la cigarette, elle n’a pourtant jamais pu supporter. Dès qu’elle voyait RJ avec la clope au bec, elle ne pouvait s’empêcher de lui éteindre. Idem pour Louie et sa fâcheuse tendance à ne pas mettre que du tabac dans ce qu’il infligeait à ses poumons. Alors, elle ne réfléchit pas plus longtemps avant de lui enlever le vice de la bouche et l’écraser sous ses chaussures. “J’aime pas l’odeur, ça m’gêne.”

Elle soupire en le regardant l’homme, claquant sa langue d’énervement, patience envolée loin depuis un moment. La seule patience qu’il lui reste, elle est tout dévouée à Travis, loin d’elle entre quatre murs quand d’autres profitent de l’air libre. “Bien sûr qu’j’me méfie. T’es blanc, t’es pas d’là et tu parles à mon frère. T’as cru j’allais t’accueillir avec le sourire et une bière ?” Non, Bennie n’est certainement pas comme son frère. Louie, il a pris toute l’amabilité du duo pour lui, il n’en a pas laissé à sa sœur. Les yeux plissés vers lui elle continue en le pointant du doigt. “J’sais pas c’que tu veux, mais j’vais trouver.” Et lorsqu’elle fait ce genre de promesse, il faut le croire, elle ira au bout. Personne n’aime avoir Bennie Kelly sur son dos. “Et quand j’trouverai, j’te f’rai partir de là, et d’nos vies. T’oseras même plus montrer ta vieille tête ici tellement la simple évocation d’eight mile t’fras chialer comme une vieille meuf fragile.” Et en matière de menaces, elle n’y va certainement pas par quatre chemins.

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▬ Dim 31 Juil - 11:21 ▬
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La voilà, la vérité soulignée avec justesse au bout de longues minutes de cette discussion houleuse, dont la jeune fille se libéra comme si elle lui avait pesé suffisamment pour qu'elle n'ose pas l'avouer directement. Selon les lois de la rue, il n'avait rien à foutre ici et ils le savaient tous deux. En Russie, quand il commandait aux côtés des grands caïds, des "grands caïds", loin pourtant, d'être les colosses titanesques des mafias du pays, JN assistait avec un mal profond et refoulé à la même discrimination des étrangers au sein des quartiers gardés. Une histoire de territoires et d'appartenance, sans doute - à laquelle il se prêtait par coutumes, et non pas par plaisir. Secrètement, il se garderait bien des moeurs traditionnels et dégradants des anciens temps, bien qu'il pouvait lui arriver de comprendre les aprioris portés à leurs égards. Les humains avaient cette fâcheuse habitude : désirer quelque chose qu'ils finissaient toujours par détruire. Il ne crachait pas vraiment sur celles et ceux qui continuaient d'honorer  ces coutumes mais ressentait plutôt à leur égard une profonde lassitude dont il se libérerait bien. / dont il serait généreux de se libérer.

De plus, il avait l'habitude de ces comportements nauséabonds ; tant est si bien qu'il était parvenu à les ignorer avec le temps et qu'il ne broncha pas d'un (iota) grognement en sentant sa cigarette quitter ses lippes. Un rictus méprisant suffit à faire comprendre à Bennie qu'elle dépassait une limite, mais il était évidemment plus prudent pour lui de supporter ce qui était en train de se passer, au risque de se retrouver entouré d'un amas de parasites destructeurs.
Ok pour la clope, j'y penserai la prochaine fois. Pour c'qui est du reste, inutile de te mentir. Je suis russe, et même si j'aime mon pays, je ne l'ai pas choisi. Tantôt, elle notera peut-être qu'il avait compris depuis le début de quoi elle parlait, mais l'heure n'était pas aux querelles.

J'osais espérer que nous avions passé l'âge de ce genre de disputes, mais j'vois que non. Qui t'dis que j'veux de ton frère autre chose que son amitié ? Et elle commença à s'emporter, pour son plus grand désarroi, en constatant que la discussion avait plus de chances de tourner au vinaigre que de se tasser. Les menaces avaient une tendance paresseuse à l'ennuyer plutôt qu'à lui faire peur mais celles de Bennie sonnaient et résonnaient. Probablement parce qu'au fond, elles avaient raison.
Il n'était en réalité pas tenté par l'idée de s'attirer des ennuis, alors tout bonnement, il ne répondit pas.

Par chance, sa gueulante ne semblait pas avoir attiré le moindre regard. Non, les seules choses qui faisaient office de menaces, c'était cette meuf, et ce cagnard qui cognait sur son crâne. Ton frère est mon ami depuis pas mal de temps maintenant, tu veux qu'on aille lui demander ensemble si j'lui ai déjà fais du mal ? Une réelle mauvaise idée, alors il espérait qu'elle n'allait pas rentrer dans le jeu. J'ai aucun doute sur l'honnêteté de tes menaces mais évite de croire aussi que je suis une de ces "racailles" de pacotille, j'ai une fâcheuse habitude à me surprendre moi-même et il est mauvais de sous-estimer les autres. En inclinant la tête: Tu le savais, non ? Tu ne veux pas de problèmes, alors pourquoi en créer un ?








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▬ Mer 17 Aoû - 15:24 ▬


hellish weasel
04/01/2022 feat @Vassily Koniachev

Les menaces de la coiffeuse semblent monter plus rapidement que le reste dans le cerveau du parasite qui se tient en face d’elle. Elle lui sourit lorsqu’enfin il semble comprendre. Qu’il est naïf de s’imaginer que Bennie Kelly ne veut pas de problèmes. Son nom de famille est lui-même un synonyme de problèmes. Bennie aime les problèmes. Elle aime souffler la rumeur, la répandre et susciter l’indignation pour soulever un raz-de-marée et provoquer la colère. Elle a ça dans le sang la jumelle, elle prêche le faux pour avoir le vrai et rallume les braises chaudes des vieilles rancœurs du quartier. Elle connaît par cœur les désaccords entre les mères du quartier pour des histoires de dernier poulet acheté par l’une au marché. Elle connaît aussi les cœurs esseulés des jeunes chicks qui ne sont que des nuits sans lendemain pour beaucoup. Mais elle sait aussi l’ego brûlé de certains membres du b bang, ceux qui ont vu leurs ambitions se faire éteindre aussi rapidement qu’ils les ont fait entendre, incapables de saisir les bonnes opportunités quand elle patiente depuis des années. Et tout cela, Bennie l’alimente, faisant tourner les nouvelles comme elle l’entend, comme cela l’arrange. Alors, créer un nouveau problème avec cet énergumène ne lui en pose pas plus que ça. Sa conscience s’est échappée il y a bien longtemps lorsqu’il s’agit de personnes extérieures à ce qu’elle connaît.

La jumelle étouffe un rire entre ses lèvres brillantes de gloss et le regarde à nouveau de haut en bas. “Des problèmes ? Moi ? Avec qui ?” C’est plutôt lui qui va en avoir des problèmes s’il continue à venir fanfaronner dans le coin. Ici, dans les rues qu’elle connaît mieux que sa propre personne, elle se sent intouchable, sentiment de toute puissance qui s’empare d’eux lorsque la mère qui les a adopté les enveloppe de son bitume défoncé. Il y a un côté rassurant qu’elle retrouve là où elle a grandi. Bien souvent, les immeubles de béton l’ont rassuré alors qu’elle n’avait pas envie de retourner à la ruine familiale pour affronter une énième fois l’air ignorant de Summer à son égard. La rue ne l’a jamais blessé. “Mais ouais, vas-y on peut aller voir mon frère s’tu veux.” Louie va être ravi de voir qu’il importune sa soeur. Car il est évident qu’elle compte exagérer la situation pour la tourner à son avantage “A ton avis, il va croire son ami d’puis pas mal de temps où sa soeur jumelle ? Nan j’sais pas hein, on peut douter.” Elle hausse les épaules dans un sourire insolent tout en agitant le bout de ses ongles.

“Allez, casse toi d’là s’t’en veux pas.” D’un geste sec de la main, elle accompagne ses dernières paroles à lui indiquant le trottoire d’en face. “Hé, ça va t’tomber d’ssus tu diras pas qu’on t’a pas prévenu.” Et il peut être certain qu’elle va se faire une joie d’alerter sur la situation du vagabond auprès des bonnes oreilles. Les frères qui arpentent le quartier ont le poing facile ces derniers temps. Tout le temps. Eight mile c’est chez eux, là où on ne vient pas les emmerder. Le nettoyage de rue est une activité prolifique au sein du b bang.
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