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 The child needs a helping hand ~ Feat Hazel

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Owen Burgges
Owen Burgges
elvis

▬ BEYOND THE VEIL ▬
ombres et névroses : La peau que l'encre n'a marquée qu'une fois, maigre clin d'oeil que l'étudiant qu'il était a adressé au King et qui s'est perdue sur son omoplate droite. La tignasse improbable, tantot laissée en friche, tantot soigneusement peignée en arrière dans une vibe retro dont il a fait sa patte.
cicatrices : 220
crédits : vava : Tag / gifs : mine or unknow

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▬ Dim 3 Nov - 4:57 ▬

Owen

&

Hazel

The child needs a helping hand


La radio crache un son qu’il n’écoute pas vraiment. Un vieux standard kitch à souhait qu’il connait par cœur mais qu’il n’a pas le cœur à reprendre. Il guette l’instant où la lueur vermeille du feu renverra d’autres teintes dans le reflet sur son par brise, Owen.  La journée a été longue, épuisante, tant pour le corps que pour l’esprit et il se languit de regagner ses pénates, le confort tout relatif de la bicoque qu’il partage avec le vieux. Il jette un regard distrait par la portière, le crooner, scrute la pénombre d’une allée où la silhouette recroquevillée d’un homme d’âge mur, un sac en papier peu trompeur à la main, poursuit sa longue descente aux enfers. Le vieux, son vieux, pourrait etre à la place de cet homme là. Il le serait certainement si ses frères et lui n’avaient pas un minimum de reconnaissance. Il ne peut s’empêcher de penser aux gosses de cette âme en peine. Gosses qu’il n’a peut etre pas après tout. Alors de pensées décousues en prises de consciences douloureuses, il en vient à penser à l’oncle qui passe son dernier repos dans un cimetière non loin d’ici. Il n’avait pas de marmots non plus. Mais il avait une famille, une sœur tout le moins. Une sœur qui l’a planté comme un malpropre comme elle les a abandonnés eux. Une mère dont il ne sait plus s’il veut la revoir un jour pour lui balancer ses quatre vérités en face ou s’il espère apprendre le décès un matin sans avoir eu à supporter d’éventuelles excuses foireuses de sa part.

Le feu passe enfin au vert et Owen, il laisse filer un soupire las en redémarrant. Il y a longtemps qu’il n’avait pas pensé à elle. Oh bien sûr, de temps à autre elle revient lui hanter l’esprit mais ce ne sont jamais que quelques réflexions fugaces, de brefs instants où il la maudit avant de l’oublier de nouveau. Seulement cette fois, le souvenir semble stagner, s’installer, prendre plus de place. La radio joue toujours, la plage publicitaire qui avait fait suite au morceau de tantôt prend fin et une voix qu’il connait mieux que tout les autres s’élève dans l’habitacle. Et si le King chante la neige qui tombe dans le matin glacial d’un ghetto de Chicago, Owen lui préfère couper le poste avant d’entendre la suite. Ce morceau, il le connait par cœur. Une mère qui s’inquiète à peine son fils venu au monde pour la vie qu’elle lui devine déjà, la misère et la mort qui le guettent à peine aura il quitté le berceau Sa mère à lui, cette garce au cœur plus froid encore qu’un hiver dans la ville qui l’a vue naître, elle a pleuré aussi. De ça il ne doute pas. Mais pas pour son avenir à lui, pas pour celui de ses frères. Elle a pleuré pour sa jeunesse et ses rêves sacrifiés pour ces marmots qu’elle était incapable d’aimer. Une garce qui les a oubliés depuis certainement. Tout comme elle avait oublié l’oncle. Et de fil en aiguille, il repense à cet homme, cet âme errante dans la ruelle. Il n’est pas comme sa mère, le crooner. Il se refuse à penser qu’il puisse avoir l’ombre d’une ressemble avec cette femme là. Alors le voila qui fait demi-tour, qui pile au milieu de la rue déserte pour revenir au niveau de là où il a aperçu le sans-abri et sa bouteille mal camouflée.

Au ralenti, il guette la silhouette, bien décidé à lui proposer un repas chaud à défaut d’un abri, une main tendue qui puisse lui redonner un brin d’espoir. Seulement plus d’ivrogne, plus de silhouette courbée et titubante. Nulle trace de l’apparition de tantôt, fantôme évaporé dans la nuit déjà avancée. Et il s’en veut, le crooner. Il s’en veut de ne pas voir réagit plus vite, de ne pas avoir coupé le moteur en passant à son niveau le premier coup. Son front vient heurter le volant une première fois, puis une seconde comme il se maudit en silence et il arrête le véhicule pour mieux prendre le temps de se ressaisir. Son regard erre encore un instant dans l’obscurité, des fois qu’il n’aurait pas scruté l’allée avec suffisamment d’attention, et cette fois il se fige. Là, contre le mur, la silhouette est plus mince, plus frêle, mais toute aussi mal en point. Son premier réflexe est de chercher à tâtons le verrou de sa ceinture, pour descendre rejoindre cet infortuné, mais il retient son geste. Il connait trop bien le quartier, sait comme il peut etre dangereux d’oublier toute prudence en ces lieux. Alors il opte pour une autre approche. Les portières verrouillées, une main prête à redémarrer, il se contente de baisser la vitre, de héler par cette dernière à l’attention de l’ombre dans la pénombre.
« Hey ? Tout va bien ? » bien sur que tout ne va pas bien. « Vous avez besoin d’un coup de main ? Vous voulez que je vous appelle un taxi ? » Parce qu’il ne l’invitera pas à monter, le crooner, pas avant d’être certain qu’il s’agit bien là d’une de ces âmes en peine et pas d’un appât qui attendrait une faiblesse de sa part pour lâcher ses potes sur un naïf au grand cœur.


_________________
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Hazel Monroe
Hazel Monroe
Martyr

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : appartement ; une pièce, 25m², modeste à Eight Mile Road
ombres et névroses : Né dans un corps d'homme Haz a toujours eu du mal à se définir uniquement comme ça. Genderfluid il a des jours où ils se sent plus femme et d'autres homme. Sa garde robe contient beaucoup de vêtements dit "féminins" • Il donne rarement son vrai prénom quand il se présente, il en donne toujours un différent et il s'y perd lui même. Allez savoir pourquoi il fait ça.
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▬ Lun 4 Nov - 22:35 ▬

✻✻✻
(( The child needs a helping hand ))
w/ ›› @"Owen Burgges"
Se réhabituer à sortir, à se fondre dans la masse, plus ou moins, plutôt que de rester à se morfondre enfermé chez soit c'était une chose. Lâcher toutes les mauvaises habitudes que j'avais pris durant ce temps s'en était une autre. Titubant à l'extérieur je desserrais le poing pour regarder les petite gélules dans ma main. J'étais déjà pas complètement sobre mais étant seul et n'ayant aucune distraction j'avais besoin de l'être moins encore pour ne plus penser à toute cette merde. Non je n'y pensais pas tout le temps, heureusement, quand j'étais accompagné, que je causais, que je m'amusais ça me sortait de la tête. Mais le reste du temps ça restait encore compliqué. Alors fallait que j'y fasse sortir de ma tête de force. Je prenais une gélule que j'avalais tout rond et les autres suivirent. Les effets ne se firent pas attendre trop longtemps. Je ne savais même pas ce que j'avais pris. Si au début ça avait été sympa plus ça allait et plus j'étais dans le gaz. J'avais froid pourtant je transpirais. Les sons étaient décuplés dans ma tête me poussant à m'éloigner du petit groupe de personnes faisant beaucoup trop de bruit devant la boite. J’avançais, tatonant le mur pour éviter de perdre l'équilibre. Je devais renvoyer une image pittoresque.

Depuis combien de temps est ce que je marchais ? Je m'arrêtais une seconde plissant les yeux pour regarder autour de moi. Bordel je ne savais même pas où j'étais. Au moins la pour être stone je l'étais ! Je donnais trois coup contre le mur mais personne n'ouvrit. Forcément... C'était un mur. Je me mis finalement à rire en le réalisant et reprenais mon chemin, m'amusant à taper ma main dans les lampadaires que je croisais. Je m'arrêtais à nouveau et m'appuyais dos contre le mur. Une pause, j'avais besoin d'une pause. De toute façon je ne savais même pas où j'allais. Mais tous les chemins mènent à Rome non ? Donc j'allais probablement à Rome ! ..Putain Haz assomme toi. Je resserrais ma veste, frissonnant au contact de cette légère brise qui se levait. Je fermais les yeux un instant, venant les frotter d'une main et étalant probablement le noir que j'avais sous les yeux. Je relevais la tête en entendant une voix. C'était moi où cette voiture venait de me parler ? Je le fixais un instant sans bouger. Alors cette drogue permettait de comprendre les véhicules, ceux ci avaient vraiment une âme ? Comment est ce que j'étais censé lui parler ? Est ce que je devais dire vroum vroum où est ce que elle aussi elle me comprenait ? Est ce qu'on parlait la même langue d'ailleurs ? Elle n'avait fait que m'interpeller mais si ça se trouve c'était une voiture allemande ? Ça j'en savais fichtre rien j'y voyais pas un rond dans l'obscurité. « Hey ? Tout va bien ? » un léger sursaut ! On parlait la même langue ! Je secouais doucement la tête de gauche à droite la bouche ouverte comme un poisson hors de l'eau. Après tout c'était pas tous les jours qu'on vivait une telle expérience « Vous avez besoin d’un coup de main ? Vous voulez que je vous appelle un taxi ? » cette fois ci je remarquais l'homme au volant, me parlant depuis sa fenêtre et tout s'expliquait. J'étais bien hight ouais. Je me décollais du mur et m'approchais de la voiture pour me pencher dessus, regardant à l'intérieur "Parce qu'elle peuvent communiquer entre elles ?" il n'allait rien comprendre le pauvre, si ce n'est que je n'étais pas net. Je me repassais plusieurs fois sa phrase dans ma tête et luttait pour réfléchir correctement "Oh non.. Pas de taxi" je reculais un peu pour sortir le tissus de l'intérieur de mes poches "J'ai pas de quoi payer" l'argent que j'avais pris pour la soirée avait contribué à me mettre dans cet état et la j'étais rond et sans un ronds ! Je levais un doigt "Et je veux pas payer avec mon corps" fini ça ! Je remuais le doigt de gauche à droite pour accentuer le non, comme s'il avait pas compris. Il en avait peut-être rien à foutre d'ailleurs ? Je m’accroupissais à côté de la voiture pour finalement me mettre à genoux surélever et poser mes avants bras contre l'ouverture sur la fenêtre. Je posais mon menton sur mes bras "Je peux faire juste.. un petit somme ?" sans attendre de réponse je fermais les yeux. Un vrai déchet ça c'était une certitude.

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The Show Must Go On
Slow down and look at me. Touch me and lick me all over. Take your time and don't stop until you hear me scream. sheepirl.

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Owen Burgges
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▬ Ven 8 Nov - 22:27 ▬

Owen

&

Hazel

The child needs a helping hand


Owen, il a beau vouloir rendre service, il n’est pas encore suicidaire. Et bien qu’il se doute que ces petites précautions n‘auront pas grand impact si une demi-douzaine d’enragés lui tombent dessus, il veut croire que ça lui permettra de gagner au moins un peu de temps. Seulement, plus il regarde cet homme-là, cette silhouette à la dérive, moins il songe à une ruse. S’il feint son état il est trop doué pour errer dans la rue. Et sourcils froncés pour tenter de comprendre ce que l’autre tente de baragouiner, le crooner, il se penche un peu par-dessus le siège passager. Cette lueur qu’il voit danser dans les yeux de l’inconnu, cette flamme morne à la lueur des réverbères, il la connait bien Owen. Trop bien. Et si ses paupières à lui se ferment un instant, oubliant cette histoire de communication entre Dieu seul sait quoi, c’est pour tenter de chasser en un soupire les souvenir des soirées à materner le vieux.  Pas de taxi. L’affirmation, le refus, lui fait relever les cils, fixer de nouveau cette ame là, ce pauvre imbécile rongé par le poison qui lui embrume les sens et l’esprit. Il n’a pas de quoi payer qu’il dit, mais le crooner, il secoue la tete avec aplomb. Il ne comptait pas lui envoyer la facture. Le reste fait chuter sa mâchoire. Bouche bée, il le toise en silence, incapable de formuler l moindre reponse à cette idée amenée si brusquement. Payer avec son corps ? Il ne manquerait plus que ça. Qu’à vouloir jouer les héro il se retrouve dans la peau d’un proxénète improvisé, à tirer profit de l’état de celui là. Il s’en serait offusqué, Owen, vexé dans son fort intérieur qu’on ait pu lui prêter de telles pensées, si il ne savait pas si bien les délires où on peut plonger quand on abuse des saloperies dealées au coins des rues. Il en a trop vu. Que ce soit en portant son uniforme ou en veillant sur son paternel.

Alors quand l’autre demande s’il peut piquer un somme, il est tenté de lui proposer la banquette arrière, le temps du trajet, de le raccompagner. Il a pitié, Owen. Mais pas parce qu’il le méprise. Parce qu’il devine que comme le vieux, il doit avoir ses raisons pour en etre arrivé là.
« Un petit somme hein ? C’est une bonne douche glacée dont vous avez besoin, et d’une thérapie. HEY ! » Il a haussé le ton en fin de phrase, de peur que l’ame qu’il tente de secourir ne lui fasse faux bond, qu’il ne s’évanouisse sur le trottoir. « Hey ! Vous pouvez pas dormir là. Dans la rue. A ma portière. »  Et puisqu’il devine que ces mots ne suffiront pas à le redresser, il se resigne à quitter l’abri de son véhicule. A défaire enfin sa ceinture, à ouvrir la portière et contourner l’auto. D’une main doucement posée sur une épaule pour ne pas risquer qu’un sursaut lui fasse perdre l’équilibre, il tente de le tirer de cette torpeur où il avait sombré. « Vous m’avez entendu ? Vous pouvez pas rester là. » le regard inquiet, il guète les ombres, surveille leurs arrières. Il n’a pas oublié où ils se trouvent pour autant. Que sa portière est ouverte, que les clefs sont encore sur le contact et qu’il ne pourrait pas faire grand chose pour empêcher qui  que ce soit de se tirer avec la caisse. « Je vais pas vous faire payer un taxi… » Commence il pour le rassurer, le mettre en confiance. Il ne peut pas le laisser ici, pas dans cet état. C’est plus fort que lui Owen, à croire que son ange déteint sur lui. « … encore moins de la façon dont vous l’entendiez. Venez… »  Avec des gestes lents mais assurés, sans mouvement brusques, sans lâcher son épaule, il le guide, le décale, entrouvre la portière. « Montez devant. Je vous raccompagne. Vous me tiendrez compagnie. On discutera en chemin si vous voulez. » Parce qu’il sait, le crooner, il sait que s’il s’endort, il n’en tirera plus rien. Il sait qu’il doit le tenir éveiller.


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Hazel Monroe
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ombres et névroses : Né dans un corps d'homme Haz a toujours eu du mal à se définir uniquement comme ça. Genderfluid il a des jours où ils se sent plus femme et d'autres homme. Sa garde robe contient beaucoup de vêtements dit "féminins" • Il donne rarement son vrai prénom quand il se présente, il en donne toujours un différent et il s'y perd lui même. Allez savoir pourquoi il fait ça.
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▬ Dim 10 Nov - 3:27 ▬

✻✻✻
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w/ ›› @"Owen Burgges"
Je ne m'attendais pas à être interpellé, ou en tout cas pas par quelqu'un qui ne semblait pas être un connard louche. Mais il fallait bien avouer que mes capacités de jugement étaient très amoindris aussi à cet instant. Mes pensées s'entremêlaient pour repartir dans tous les sens, ça n'avait ni queue ni tête et m'empêchait de réfléchir correctement. Pourquoi secouait-il la tête de cette façon. C'était sûrement ses cheveux. Vu la tignasse qu'il avait pas étonnant que ça le gêne. Moi aussi ça me retombait devant les yeux dès que je les laissais un peu trop pousser. Un instant j'entendais la voix de mon grand-père adoptif "Nous de notre temps on mettait un bol sur la tête et on coupait tout autour" un sourire abrutit étirait mes lèvres amusé par cette réplique. Un peu nostalgique aussi. Le voilà maintenant qui ouvrait la bouche. J'avais dis quoi ? Merde j'avais dis une connerie ? Encore ? Ouais c'était bien possible ceci dit. C'était à croire que mon cerveau, en plus de mal analysé ce qu'il se passait avait cessé d'enregistrer les infos. C'était ce que je cherchais en même temps. Me foutre dans l'incapacité de réfléchir, de me rappeler, oublier. C'était le but de la manœuvre. Pas toujours efficace parce que j'oubliais bien plus facilement ce que je faisais sur l'instant que ce qui était arrivé par le passé.

« Un petit somme hein ? C’est une bonne douche glacée dont vous avez besoin, et d’une thérapie. HEY ! » Une thérapie.. ça c'était bien vrai ! Mais pour ça il fallait parler, hors de question que je raconte ça. Je l'avais déjà fait une fois, revisualisant parfaitement la scène, ancrée dans ma mémoire. Je ne voulais pas que ça se sache, je ne voulais pas qu'on me regarde comme le pauvre gay qui avait subis les sévices sexuelles d'une bande d'homophobes. Je ne voulais pas avoir à revivre ça à chaque fois que je plongeais mes yeux dans les prunelles compatissantes de mes interlocuteurs. Alors je me soignais moi même, avec mes méthodes, avec toutes les méthodes à la fois en fait. « Hey ! Vous pouvez pas dormir là. Dans la rue. A ma portière. » Hmm maais si je pouvais. Il suffisait que je me cale correctement, en équilibre, ça devait pouvoir se faire. Je rouvrais les yeux en sentant une main sur mon épaule. Wahou il avait disparu ! Il était devant moi et la pouf plus personne ! Merde j'avais pris des hallucinogènes aussi ? Je parlais tout seul depuis tout à l'heure ? « Vous m’avez entendu ? Vous pouvez pas rester là. » ça pour l'entendre je l'entendais oui, ça raisonnait presque dans ma caboche. Je tournais la tête vers lui. Ah ben le revoilà, cette belle hallucination chevelue. "Pourquoi une douche glacée ?" oui j'étais restée bloqué la dessus fallait croire. Comme quoi finalement ma mémoire faisait bien ce qu'elle voulait "Il fait déjà si froid" et pourtant je transpirais. Mais je rêvais d'une douche bouillante à cet instant. « Je vais pas vous faire payer un taxi… » ça tombait bien ça parce que je n'avais pas un rond et que si on me foutait dans une de ses bagnoles il suffisait que je tombe sur un queutard pour qu'il veuille me la fourrée dans la bouche en prime. Ouais j'étais du genre peureux de la bite ces derniers temps mais la, dans cet état, je savais que je ne pouvais pas me défendre ni même m'enfuir alors je ne voulais pas. « … encore moins de la façon dont vous l’entendiez. Venez… » et merde j'avais donc dis ça à voix haute. Je le suis, le laisse me manipuler comme une marionnette inanimée presque. Peu méfiant, il n'avait définitivement pas l'air méchant. « Montez devant. Je vous raccompagne. Vous me tiendrez compagnie. On discutera en chemin si vous voulez. » lui tenir compagnie... Alors il cherchait de la compagnie ? Quelle genre de compagnie ? Je secouais la tête en réponse à mes propres pensées. Il avait dit, le monsieur avait dit qu'il ne lui ferait pas payer le voyage comme ça, vrai, je l'avais entendu ! Je grimpais dans la voiture pour m'asseoir sur le siège et ramenais mes genoux vers moi, m'apprêtant à poser également mes pieds sur les sièges mais cette fois ci c'est la voix de mon père adoptif qui raisonnait dans mes oreilles me stoppant net "Haz, combien de fois il faut te le dire bon sang, dégage tes chaussures dégueulasses du siège ! Et met ta ceinture" je relâchais mes jambes et m'activait à mettre ma ceinture bien rapidement "Pardon papa" je tournais la tête vers le chevelu en souriant, fatigué "Je suis prêt" Je laissais aller ma tête en arrière sur l'épaule du siège et la tournait pour le regarder alors qu'il prenait place à son volant. "T'es un gentil toi hein, t'es pas un de ces pourris, j'ai de la chance" je m'en rendais compte, enfin, retrouvant un semblant de conscience l'espace d'une minute "Je lui dirais qu'elle avait tord Lou, mon ange gardien il est pas partit pissé trop souvent, c'est juste qu'il est sur terre" toujours aussi décousu, le pauvre ne devait rien comprendre "C'est pas aussi facile que quand on est dans le ciel du coup c'est sûr maaais plus méritant" voilà que je devenais bavard, au moins je me reconnaissais un peu plus ! "Naan parce que c'est facile sinon pouf hop on claque des doigts et problème réglé" j'accompagnais mes onomatopée avec des gestes des mains "Alors que la non, mon ange gardien il est sur roulette, ça prend plus de temps mais il est la, ce sont ceux la les vrais" je redressais subitement la tête "Hey mais en fait du coup t'es un humain gardien !" je claquais des doigts comme si j'avais fait une fabuleuse découverte et je laissais retomber ma tête en arrière en souriait bêtement "C'est ça, un humain gardien, juste un homme qui s'occupe des âmes perdues, voir détruites... ça y est je t'ai cerné" mais bien sûr on y croit.

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▬ Mar 12 Nov - 1:09 ▬

Owen

&

Hazel

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Il s’en veut un peu, le crooner, de se laisser aller à cette faiblesse, de le prendre dans sa voiture sans savoir qui il est et les emmerdes qu’il pourrait lui attirer. Qui sait ce qui l’attend au point de chute qu’il lui indiquera. Mais il sait aussi qu’il n’aurait pas été capable de se pardonner s’il l’avait laissé là, abandonné dans cet état sur le bord de la route. Et comme il le fait monter dans le taco, il se surprend à songer un instant à ce que les autres lui diront quand il leur racontera. S’il ne s’attarde pas sur l’avis de son ange, c’est qu’il doute qu’elle lui en veuille pour son manque de précaution, sans doute meme en aurait elle fait autant, non, elle en aurait fait autant il en est persuadé. Matthew lui servira certainement une leçon de morale dont lui seul à le secret, un rappel mérité quant à l’insécurité qui règne à Detroit, et dans le reste de l’Amérique pour ce que ça change. Le vieux… et bien le vieux le félicitera peut etre, avant de reporter toute son attention sur sa télé, ou bien il haussera les epaules avant de s’enfoncer une fois de plus dans ce spleen infernal qui lui ronge l’ame et le cœur depuis toutes ces années.  Et comme il en vient à penser à ce que son paternel aurait à dire à ce propos, voila que l’autre se met à l’appeler Papa. Ou bien se parle il encore à lui-même. Il n’en pas la moindre idée, Owen, aussi prefere il ne pas relever, fermer la portière et faire le tour du véhicule pour revenir se lover à son tour dans l’abri tout relatif qu’offrent les portes verrouillées. La clef est restée à sa place, il n’a plus qu’à relancer le moteur mais le crooner,  il prend le temps de regarder le jeune homme assis à coté de lui tandis que ce dernier reprend la parole. Sa déclaration lui tire un sourire amusé. Un gentil. Oui, sans doute. Trop peut etre, suffisamment pour avoir un don pour se mettre dans ce genre de situations.

Le moteur tourne à nouveau, en route vers il ne sait pas même où Owen, il veut simplement s’éloigner de là, ne pas s’attarder des fois que la scène ait pu attirer l’attention. Pas qu’il en ai honte, mais sait on jamais. Un bon samaritain et un camé roulent dans une bagnole miteuse, ça ressemble trop au debut d’une mauvaise blague pour qu’il s’en amuse. Il tient parole, il l’écoute, le laisse faire la conversation. Tant qu’il parle il reste éveillé. Il l’écoute lui parler d’ange gardien sans trop comprendre, s’attendrissant un peu malgré le raisonnement décousu. Au moins il garde espoir celui-là, c’est plutôt rare parmi les drogués pour ce qu’il en a vu. Seulement, Owen, comme il veut profiter d’une pause entre deux phrases pour demander où  il doit le déposer, il se retrouve à presser la pédale de freint plus sèchement qu’il n’aurait du au feu rouge qui leur fait face. Et un avant-bras en appuis sur le volant, il se tourne pour fixer son interlocuteur, bouche bée qu’il est. Lui, son ange gardien ? L’idée lui semble surréaliste et pourtant, pourtant la description qu’il en fait est trop parfaite, elle lui colle à la peau malgré lui. Alors s’il loupe le feu, n’ayant de toute façon personne derriere lui pour protester d’un coup de klaxon, c’est qu’il  se sent bien incapable d’avancer le moindre argument pour contrer cette logique là, le crooner. Mieux encore, le voila qui réalise qu’il n’en est pas son coup d’essais. Que celui là n’est pas la premiere ame qu’il prend sous son aile. Et de fil en aiguilles, de pensées décousues en souvenirs, il est à Chicago, le nez devant un café brulant et une part de cheese cake, à s’amuser à effaroucher les imbéciles avec… Oh il ne sait pas  combien de temps il perd dans cette torpeur, Owen combien de fois le feu a viré de couleur, combien  de longues minutes l’autre a patienté avant qu’il ne parvienne à chasser Babylon de ses pensées, mais une chose est sure, son sourire à disparu quand il se redresse, quand ses mains retrouvent le volant et qu’il se laisse aller contre l’appuis tete en soupirant
. « Non… » qu’il dit simplement. « Non, je suis pas un ange gardien. Ou alors pas un bon. Un très mauvais même. » Parce qu’il lui a tourné le dos, parce qu’il aurait dû insister et l’aider à garder les pieds sur terre plutôt que de couper les ponts et le laisser devenir ce qu’il n’était pas. « Je tends la main, j’aide à sortir la tete de l’eau. Mais une fois sur la berge, j’abandonne, je tourne le dos.»  Sourire forcé, gêné, comme il laisse basculer sa tete de coté pour le toiser de nouveau. « Oh je t’abandonnerais pas avant de t’avoir déposé chez toi. T’en fais pas. Mais t’attache pas. Je suis pas aussi parfait que tu le crois. Certains qui comptaient sur moi en ont fait les frais.» Et voila que le spleen du vieux, il en perçoit l’arriere gout amer, Owen, écœuré par les souvenirs, dépité par la déception qu’il impose à celui qui partage l’habitacle et à qui il s’efforce de sourire malgré tout.


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▬ Mar 12 Nov - 3:08 ▬

✻✻✻
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La tête dans le flou j'avais l'impression de m'endormir les yeux ouverts dès qu'un petit silence se faisait et que je n'avais ni à écouter ni à parler. Cette impression de tomber, un vertige, comme ces moments parfois quand on s'endort où on a l'impression de chuter et qu'on sursaute d'un coup. Une défense du corps humain contre je sais plus quelle merde. Bref j'avais eu cette sensation étrange quand la voiture avait démarré. Je posais une main contre la vitre en regardant par celle ci "C'est fou quand même... Je bouge pas.. mais j'avance quand même" la magie de la voiture. Tu m'étonnes que ça rende malade beaucoup de cerveau et fasse vomir. Heureusement pour le bon samaritain je n'avais pas la gerbe, pas encore en tout cas. Parce que ça n'aurait pas été glorieux ! Mais ça y est le vertige est passé et je déblatère, a peu prêt tout ce qui me passe par la tête en fait. Rien de bien surprenant en soit. Est ce que ça venait de moi où des gélules que j'avais avalé ça d'ailleurs bonne question. Probablement le mélange des deux. Forcément. Ben oui si en fait c'était logique. Pourquoi est ce que je m'efforçais à réfléchir alors que c'était ce que je voulais éviter ? En plus de ça fallait luter ça me demandait des efforts et de la force j'en avais plus. D'un coup je pars en avant, retenu par la ceinture. Heureusement que papa m'avait dit de l'attacher sinon j'aurais fait un beau vol plané à travers le par-brise si ça se trouve. Encore une fois, heureusement que je n'avais pas la nausée. Mais qu'est ce qu'il se passait ? Je tournais la tête vers lui cherchant une réponse à cette question silencieuse. Mais rien. Rien ne venait. Il semblait perdu dans ses pensées, les prunelles étrangement fixes derrière ses quelques mèches rebelles qui s'acharne à barrer son front. Je tournais le regard sur le feu tricolore. C'était vert.. ah ben plus maintenant, trop tard. Pourquoi est ce qu'il bloquait comme ça ? Il finis par bouger. Ouf, il ne dormait pas, ça aurait été difficile de conduire sinon « Non… » j'haussais les sourcils. Bah, c'était pas une question, je lui disais juste ce que je constatais c'est tout « Non, je suis pas un ange gardien. Ou alors pas un bon. Un très mauvais même. » je levais le doigt dans le but de le reprendre pour dire Humain gardien mais finalement repliais celui ci en refermant la bouche quand il repris la parole. M'abstenant. « Je tends la main, j’aide à sortir la tete de l’eau. Mais une fois sur la berge, j’abandonne, je tourne le dos.» un rire m'échappa instantanément "Plouf haha !" et je me reprenais en arrêtant de sourire. C'étais sérieux ce qu'il disait, j'arrivais à m'en rendre compte, j'avais presque même l'impression que ça avait un effet de sobriété sur moi. Bien sûr j'étais encore bien dans les nuages mais mon cerveau se concentrait plus pour interpréter les images qu'il utilisait et comprendre ce qu'il voulait dire. "Oh moins tu sors de l'eau, après.. tant qu'on sait marcher.." empêcher quelqu'un qui ne savait pas nager de se noyer c'était une chose. S'il fallait aussi lui apprendre à marcher c'était autre chose mais ça c'était du cas par cas. Certains avaient juste besoin d'un coup de pouce, d'autre d'être accompagnés. A l'écouter il s'excusait d'avoir sauvé des gens. S'en voulant de ne pas les avoir accompagné après mais il oubliait qu'il avait fait le principal non ? Pis en tant qu'humain gardien il avait du boulot, il ne pouvait pas être partout à la fois. C'était aux autres de courir une fois qu'on leur avait donné de l'élan non ? Je basculais également ma tête sur le côté, en miroir à ce qu'il faisait « Oh je t’abandonnerais pas avant de t’avoir déposé chez toi. T’en fais pas. Mais t’attache pas. Je suis pas aussi parfait que tu le crois. Certains qui comptaient sur moi en ont fait les frais.» je n'arrivais absolument pas à le voir comme il se décrivait, comme il voulait que je le vois. M'attacher ou non ça j'en savais rien mais ça ne voulait pas dire qu'il n'en était pas moins une bonne personne. Mais c'est vrai, maintenant qu'il le disait, il avait quelque chose d'attachant. A me venir en aide et se morfondre dans la culpabilité. Mais ça c'était moi aussi, les personnes qui souffraient à cause d'eux même en leur propre intérieur ça me touchait toujours. "Tu peux pas être parfait t'es un humain, même si t'as des allures de marraine la bonne fée. Les humains parfaits ça n'existe pas" voilà que je commençais à partir dans un tripe philosophique maintenant, attention qu'il se prépare ! "Mais si on devait se juger uniquement sur nos erreurs personne n'irait jamais bien non ? Tu devrais peut-être penser à ce que t'as fait de bon pour ces personnes t'crois pas ? T'es pas un sur-homme, te fous pas des pressions que tu peux pas gérer, ça sert à rien" je faisais un bisou sur ma main et venait lui tapoter affectueusement sur le cœur "C'est pas bon de trop se torturer l'esprit parce qu'après r'garde" je me pointais du doigt "c'est pas joli à voir, c'est toi qu'il va falloir secourir si tu te mets à déprimer" je n'étais pas dupe, je savais de quoi j'avais l'air quand j'étais drogué. Une mine affreuse et une attitude pitoyable, rien qui ne puisse donner envie. Le parfait contre-exemple. C'était toujours ceux qui étaient dans la merde qui te donnaient des conseils non ? C'était pas logique mais c'était comme ça. "Et piiis, si ils sont pas morts les gars que t'as sortis de l'eau, tu peux encore les retrouver, ils doivent avoir eu le temps de sécher mais on sait jamais" en tout cas j'aurais jamais cru qu'en balançant les inepties qui me passaient par le crane défoncé par la drogue j'allais provoquer toute cette réflexion. Il en avait gros sur la patate mon humain gardien.

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Owen Burgges
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▬ Lun 18 Nov - 16:20 ▬

Owen

&

Hazel

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Certains en ont fait les frais. Et pourtant il s’efforce de sourire encore, Owen, malgré les regrets qui lui brulent les yeux. Parce qu’il ne reviendra pas sur ses paroles. Il ne l’abandonnera pas avant de le ramener à bon port, le ne laissera pas tomber. Pas tant qu’il peut faire autrement. Il ne peut pas être parfait, il n’est qu’humain. Ces mots là raniment un peu son sourire, attendri qu'il est le crooner. Et en l’entendant le comparer à la marraine la bonne fée des contes pour enfants, il se laisse aller à rire tout à fait. A bien y réfléchir, cette conne là n’aide Cendrillon que pour un temps aussi. Jusqu’à minuit. La laissant se démerder ensuite avec sa citrouille et son soulier de verre. Il a lâché le volant, Owen, cessé d’espérer redémarrer, happé par la conversation, par les paroles étrangement sages de ce type. Penser à ce qu’il a fait de bon pour ces personnes. La chose semble aisée à faire. Il n’a qu’à songer à tout le temps qu’il a accordé au vieux, au sourire qu’il a rendu à Baby ce jour là. Mais ce temps, ce sourire, sont trop rapidement noyés sous la masse des échecs, de tout ce qu’il aurait pu faire de plus mais qui reste au delà de ses capacités. Il ne peut pas empêcher le paternel de reprendre les seringues quand il ne le surveille pas. Il n’a pas su surmonter son propre ego pour ne pas laisser Baby s’éloigner. Le rire s’efface come le spleen revient le narguer, et s’il s’immobilise, surpris qu’il est par son geste Owen, fixant en silence la main plaquée brièvement sur son torse, c’est qu’il réalise que ce gars-là tout comme Baby à l’époque est en train d’essayer de le réconforter lui et non l’inverse. C’est bien là tout son problème, au crooner. Il a autant besoin e soutient que ceux à qui il apporte le sien. Mais il est trop fier pour l’admettre, pour accepter une main tendue, persuadé qu’il est que tout le poids qu’il impose à ses épaules et sa conscience est le sien, son fardeau qu’il ne peut se permettre de partager. Le vieux est un exemple, ces trop nombreuses fois où le téléphone l’a démangé, l’appel au secours à ses frères qu’il n’a jamais envoyé bien qu’il sache pertinemment qu’ils arriveraient en courant. Précisément parce qu’il sait qu’ils viendront. Ils ont leurs vies, vies qu’il ne veut mettre à mal pour un coup de blues de sa part.  



C’est pas joli à voir, qu’il poursuit l’autre en se pointant du doigt. Il n’est pas beau le résultat une fois qu’on a passé trop de temps à déprimer sur ses erreurs et que remonter la pente semble être un insurmontable obstacle. Et Owen, il ne rit plus du tout. A peine garde il encore les traces un mince rictus gêné, la conscience mise à mal par cette conversation et les souvenirs ravivés. L’estocade finale vient avec la suite, la dernière affirmation. Magistrale claque à la gueule qu’il ne parvient pas à encaisser, le crooner. Ils ne sont pas morts. Oh non. Non, le vieux n’est pas mort. Non, Baby n’est pas mort, pour ce qu’il en sait. Non, ce type sur son siège passager est encore bien vivant. Si, elle elle en est morte. Alors il craque, Owen, il cesse de lutter contre les larmes qui menaçaient et renifle bruyamment, oubliant toute pudeur devant celui qui vient d’analyser sans le savoir tout ce qui lui pesait sur le cœur depuis quelques temps. Le crooner, il ne se repends pas en sanglots théâtraux, en grandes envolées dramatiques, non, il laisse simplement le flot salé couler sur ses joues. Sans un mot dans un premier temps. Se contentant de prendre appuis d’un coude contre la portière pour mieux reposer sa tempe au creux d’une paume ainsi tendue.
« Non. »   qu’il finit par dire « Non, je suis pas parfait. Loin de là. Et peut-être que ouai, il a eu le temps de sécher après que je l’ai sorti de l’eau ce pote à Chicago. Peut être pas. J’en sais rien parce que j’ai jamais osé lui poser la question. Mais je connais une âme que je n’ai tiré de l’eau comme tu dis que pour mieux la balancer de Charybde en Scylla. »   Il a encore à l’esprit le son de sa voix, la couleur de la tenue qu’elle portait, l’odeur du sang, l’odeur de la misère. Et il peine à respirer Owen, les sanglots lui pesant sur les poumons autant que sur le cœur. Alors il souffle, il soupire, il tente d’évacuer toute cette peine, tous ces regrets. Rosie est morte, ce type là est encore bien vivant. « Allons... »   qu’il s’efforce de reprendre « Allons, il ne faut pas s’apitoyer sur les morts. Ils n’ont pas de regrets, pas d’état d’âme. Ce sont les vivants qui sont les plus à plaindre. Parce qu’ils ont encore trop à perdre. Regarde-nous par exemple. »   Il a cessé de vouloir être poli, adoptant plus de légèreté désormais. L’autre l’a vu pleurer, quel intérêt reste il à maintenir une distance dans les mots. « Regarde nous hum? Je sais pas qui de nous deux sauvera l’autre d’ici la fin de la nuit. T’as peut être besoin d’un ange.. D'un humain gardien comme tu dis. Mais moi j’ai besoin d’oublier cette gosse, de me souvenir de ce qu’on ressent quand on parvient à faire quelque de bien. A redonner un peu de sourire à quelqu’un qui le mérite. Et toi... bah tu vois, quoi que les gens puissent en dire, tu le mérites. Sans doute plus que moi. »   Et comme il termine sa phrase, une main retrouve le volant, l’autre tentant d’éponger ses joues d’un revers de manche. « Du coup... je te dépose quelque part ? Ou tu veux manger un truc pour t’aider à redescendre un peu avant de rentrer ? »   Parce qu’il n’est plus si pressé de rentrer non plus, le crooner. Parce qu’il tient sincèrement à faire les choses bien. Une bonne action menée de bout en bout pour compenser tout ce qu’il y a de foireux dans sa vie et ce qu’il entreprend ces derniers temps. Le sourire et le bon sens de ce drogué là pour oublier Rosie.


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Hazel Monroe
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ombres et névroses : Né dans un corps d'homme Haz a toujours eu du mal à se définir uniquement comme ça. Genderfluid il a des jours où ils se sent plus femme et d'autres homme. Sa garde robe contient beaucoup de vêtements dit "féminins" • Il donne rarement son vrai prénom quand il se présente, il en donne toujours un différent et il s'y perd lui même. Allez savoir pourquoi il fait ça.
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▬ Dim 24 Nov - 13:07 ▬

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J'aurais pas pensé, en montant dans cette bagnole, que j'aurais cette discussion. C'est vrai j'étais dans le gaz, j'avais carrément cru que cette voiture essayait de communiquer avec moi et le simple fait de sentir la détresse de cet homme et son envie d'aider me tirait vers la réalité, ramené brusquement à celle ci. Il venait m'aider sans que je n'ai rien eu à demander et il se sentait coupable de ne pas en faire assez pour les autres. C'était triste. Je ne le connaissais pas vraiment mais il avait déjà l'air d'en faire beaucoup pour les autres au quotidien vu ses réflexes et ce qu'il me racontait. Peut-être même plus pour les autres que pour lui même. Mais contre toute attente il se met à pleurer et la je me sens con. J'aurais du fermer ma gueule. Pourquoi je l'avais ouverte ? A chaque fois que je l'ouvrais c'était pour dire une connerie quand j'étais dans cet état, c'était logique il fallait que j'arrête de l'oublier. Je venais de faire pleurer ce pauvre homme qui était venu m'aider. Je ne savais pas pourquoi, j'avais probablement été maladroit et avait dit quelque chose qui ne fallait pas mais maintenant je ne savais plus où me mettre. Il était touchant comme ça et j'avais envie de le prendre dans mes bras autant que de m'excuser. « Non. » je ne le lâche pas du regard attendant la suite qui ne tarde pas « Non, je suis pas parfait. Loin de là. Et peut-être que ouai, il a eu le temps de sécher après que je l’ai sorti de l’eau ce pote à Chicago. Peut être pas. J’en sais rien parce que j’ai jamais osé lui poser la question. Mais je connais une âme que je n’ai tiré de l’eau comme tu dis que pour mieux la balancer de Charybde en Scylla. » je fronçais les sourcils. Buguant sur les deux noms qu'il a prononcé et essayant de me rappeler où j'avais entendu ça. J'abandonnais ceci dit bien vite, puis ça ne m'empêchait pas de comprendre le sens de sa phrase. D'ailleurs.. Est ce que.. Est ce qu'il voulait dire qu'une personne n'avait pas survécu ? Ou était juste retombée dans ses problèmes ? J'étais perdu mais vu ses larmes j'imaginais le pire. « Allons... Allons, il ne faut pas s’apitoyer sur les morts. Ils n’ont pas de regrets, pas d’état d’âme. » je fermais les yeux. Alors c'était bien ça... Merde. Vraiment. La prochaine fois je me foutrais un bâillon dans la gueule au moins je me rappellerais que je dois la boucler. « Ce sont les vivants qui sont les plus à plaindre. Parce qu’ils ont encore trop à perdre. Regarde-nous par exemple. » je culpabilisais. "Je.. J'suis désolé..." je voulais encore lui dire que ça n'était pas de sa faute mais est ce qu'il allait seulement me croire en sachant que je n'étais pas au courant de ce qu'il s'était passé. Pourtant j'en étais convaincu, au plus profond de moi j'y croyais. Il avait l'air bien incapable de faire du mal à qui que ce soir. Le genre de personnes rares qui faisait son maximum pour ne faire que de bonnes choses. « Regarde nous hum? » voilà que je me mettais à nous regarder l'un après l'autre « Je sais pas qui de nous deux sauvera l’autre d’ici la fin de la nuit. T’as peut être besoin d’un ange.. D'un humain gardien comme tu dis. » un sourire étire de nouveau mes lèvres « Mais moi j’ai besoin d’oublier cette gosse, de me souvenir de ce qu’on ressent quand on parvient à faire quelque de bien » je sens mon cœur se serrer. Une gosse. « A redonner un peu de sourire à quelqu’un qui le mérite. Et toi... bah tu vois, quoi que les gens puissent en dire, tu le mérites. Sans doute plus que moi. » Je ne m'attendais pas à tout ça et pour le coup ses derniers mots me bouleverses bien plus que je n'aurais pu l'imaginer. Ma gorge se serre et mes yeux rougissent des larmes qui viennent les embuer et non de la drogue cette fois ci. Est ce que c'était la drogue d'ailleurs qui me rendait si fleur bleue ? Ou le reste ? Tout le reste. « Du coup... je te dépose quelque part ? Ou tu veux manger un truc pour t’aider à redescendre un peu avant de rentrer ? » redescendre, c'était peut-être une bonne idée oui. Je me contentais d'hocher la tête à cette dernière proposition "Qu'est ce qui te fais penser que je le mérite ? C'est pas moi qui aide un minable complètement drogué en pleine nuit. Moi je me contente de faire de la merde sans penser aux autres, c'est pas le même level" c'était pas vrai je pensais souvent aux autres mais pas dans le même sens. Avec cette conversation je me rendais compte qu'en me foutant dans le mal et en danger je ne pensais pas à ce que ça pouvait provoquer comme sentiment de culpabilité et d'impuissance chez mes proches. Pourquoi fallait-il que ça soit si compliqué ? "C'est déjà dur de s'occuper de sois alors des autres en plus de ça.. T'as plus de mérite que beaucoup de personnes toi rien qu'en essayant" En voulant me pencher vers lui ma ceinture me retiens et je râle un coup avant de me détacher et de venir lui coller un bisou sur la joue. Puis de reprendre ma place et de sourire "Merci" peut-être qu'on ne le lui avais pas assez dit. Dans tous les cas vu ce qu'il faisait pour moi c'était la moindre des choses "J'ai envie de poulet" un léger rire m'échappait et je me rattachais "Je peux payer en câlin même si je pue peut-être un peu"

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▬ Lun 20 Jan - 1:07 ▬

Owen

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Hazel

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La proposition est sincère, aucun surjeu dans son envie de bien faire, son besoin de rendre service, de se racheter pour les échecs de ces derniers mois. Un besoin presque viscéral, pour ne pas s’enfermer dans ce spleen qui ne lui ressemble pas et où il ne supporte plus de se voir s’enfoncer. Pour ne pas finir comme le vieux. Et cette pensée-là s’immisce, s’installe, couvre un instant tout le reste comme un orange grondant à l’horizon, menaçant. Inéluctable. Et quelque part, il s’en veut plus encore, Owen. Il se demande si quelque part, il n’est pas en train de faire tout ceci pour les mauvaises raisons, s’il n’est pas plus hypocrite qu’autre chose. Malsain. Egoïste. Tout ce qu’il s’était juré de ne jamais devenir et pourtant tout ce qu’il a soudain l’impression d’être. Mais une fois encore, les mots prononcés par celui qui lui sert de copilote le ramènent à la raison, à la réalité et aux faits. Il voudrait l’interrompre, revenir sur ce mot, cet adjectif employé, il en est persuadé, à tort, mais il se contente de soupirer. De pencher la tête de coté en signe de désapprobation. Cette conversation est sans fin, cercle infernal où chacun tente de tenir la tête de l’autre hors de l’eau, de se rabaisser autant que possible pour donner à l’autre une impression de grandeur. Hypocrite. Voila un qualificatif qui vient s’ajouter aux précédents. Malsain, égoïste et hypocrite. Le trio parfait. Certes fois, il en est convaincu Owen, son ange tournera les talons sitôt cette vérité éclatée au grand jour. Sombre perspective à laquelle il se refuse de songer plus en avant. S’occuper de soi, qu’il dit l’autre. Et le crooner, voilà qu’il bloque de nouveau. Surpris une fois encore par la franchise et le bon sens dans ses propos. Le vieux, il n’est pas capable de la moitié du quart du commencement d’un seul de ces raisonnements là quand il est dans cet état. Et il l’écoute, Owen, obnubilé par tant de lucidité malgré tôt e qui doit lui embrouiller les synapses. Hypnotisé par cette présence à laquelle il peine à présent à croire tout à fait. C’est qu’il se serait presque mis à penser que son esprit tourmenté avait fabulé ce petit gars trop sensé si ce n’était ce geste, ce bécot maladroit posé sur sa joue et duquel il est trop surpris pour esquisser la moindre réaction. Excepté peut être le fou rire qui le prend une fois le menu énoncé, une fois l’étonnement passé, le sort brisé. « T’es quoi au juste ? Tu parles d’ange gardien, de mérite, d’échec et du sens de la vie… tu déboules de nulle part, t’accordes ta confiance au premier type qui te tend la main et tu t’évertues à lui remonter le moral tel un Jiminy Criket des temps modernes…. » Pas un regard tandis qu’il questionne en riant, les nerfs cédant sous le poids des confidences échangées et des conseils trop bien ciblés. Il fait mine de se concentrer sur la route, de réfléchir à un point de chute, un diner encore ouvert si possible, une vulgaire enseigne du Kentucky dans le pire des cas. « Je sais pas si je suis un ange gardien, j’ai jamais eu vocation à l’être, pas.. consciemment tout du moins. Mais toi mon gars… toi t’es un putain de prophète. Et les prophètes ils finissent toujours en martyre. Tu devrais faire plus attention à toi plutôt que de t’inquiéter de moi et de mes états d’âme tu sais. » A son tour d’être moralisateur. Plus sec dans le ton comme il essaye de se redonner une certaine prestance. Plus abrupte dans le choix des mots comme il s’en veut de s’être ouvert de la sorte. L’enseigne repérée, néon blafard dans la nuit, phare pour les âmes à la dérives qu’ils sont, et il ose quelques mots supplémentaires et s’engageant sur le parking. « Et ouai… tu pues un peu…. » le regard dévie cette fois, la voix reste en suspens, le rictus le démange, puis il y cède ? Humour qu’il pense bienvenue pour chasser tout le reste. « … j’accepte le câlin mais je te déconseille de tenter de remercier la serveuse de la sorte. Ou après qu’on ait terminé seulement, des fois qu’on s’en tire avec un coup de pied au cul et qu’elle oublie l’addition. »


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▬ Jeu 23 Jan - 6:28 ▬

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Ça faisait bien longtemps que je ne cherchais plus à lutter contre les effets des drogues que je testais. Je ne savais même pas ce que j'avais pris pour être honnête et si pendant un temps mon esprit était vraiment partis dans tout les sens il fallait croire que ça ne m'empêchait pas de réfléchir un minimum et de me concentrer sur ce qu'on me disait quand ça devenait sérieux. Ou alors était-ce les effets qui se dissipaient déjà ? Etait-ce des phases ? Je n'en avais aucune idée, je le découvrais, spectateur de mon état. N'empêche que plus cette conversation avançait plus elle me touchait, et j'en déblatérais des choses même si je ne savais pas réellement si ça avait du sens. Cependant une fois on estomac réveillé celui ci prenait subitement le pat sur la réflexion ! Mon envie de poulet le fit rire d'ailleurs. Et tant mieux, je préférais le faire rire que de le faire pleurer comme un peu avant ! « T’es quoi au juste ? » alors ça c'était une réelle question ! On m'avait déjà comparé à tant de choses ! Humaines ou non « Tu parles d’ange gardien, de mérite, d’échec et du sens de la vie… tu déboules de nulle part, t’accordes ta confiance au premier type qui te tend la main et tu t’évertues à lui remonter le moral tel un Jiminy Criket des temps modernes…. » je riais légèrement et levais un doigt "Humain gardien !" Jiminy Criket c'était la première fois qu'on me la faisait celle la par contre ! Mais je dois dire que j'aimais bien en fait ! "Bah écoute j'ai pas de raison de me méfier de toi pis t'avais l'air d'avoir besoin qu'on te remonte le moral, j't'ai simplement répondu et dis ce que je pensais" la dessus c'était la vérité, je n'avais pas mythoné ! Juré craché ! "Et puis je me prend souvent pour un philosophe même si..." je me caressais le menton "Manque un peu de barbe" mais c'était la vérité le sens de la vie, les gens tout ça, ça m'avait toujours intéressé. Voir au delà des apparence, chercher la profondeur de l'âme. Guérir ou au moins apaiser les blessures de celles ci. C'était quelque chose que je faisais automatiquement. Je ne pouvais m'en empêcher. Nuance de bon sens et d'affection pour l'autre qui n'était moi, au milieu de la presque constante connerie dont je faisais preuve. « Je sais pas si je suis un ange gardien, j’ai jamais eu vocation à l’être, pas.. consciemment tout du moins. Mais toi mon gars… toi t’es un putain de prophète. Et les prophètes ils finissent toujours en martyre. Tu devrais faire plus attention à toi plutôt que de t’inquiéter de moi et de mes états d’âme tu sais. » mon sourire disparaissait et je tournais à nouveau la tête vers lui. Ses mots me touchaient. M'allant droit au cœur, sans passer par la case départ et sans toucher deux cent dollars. "Un prophète" c'était un bien grand mot. De toutes les comparaisons qu'il aurait pu faire c'était celle ci qu'il était allé cherché "Prendre soin de moi je sais pas faire.." constat criant de vérité, qui se vérifiait constamment "Je sais pas si j'en ai besoin, je me débrouille sans, ou sans le faire moi même en tout cas" parce que je n'étais pas seul. J'avais des amis qui palliait à ça "Mais je préfère prendre soin des autres, j'en tire plus de satisfaction à savoir qu'ils iront un peu mieux" je n'en parlais pas souvent, mais c'était la vérité. "T'es un peu pareil non ?" de par ses actes ce soir, de par ce qu'il m'avait dit, c'était l'impression que j'avais. Au final peut-être qu'on se ressemblait bien plus qu'il n'y semblait au premier regard « Et ouai… tu pues un peu…. » le rire déclenché automatiquement. Me ramenant à ce sujet plus léger "C'est sexy que sur les hommes qui sortent de salle de sport la transpiration" non je doute qu'il me crois si je lui disais que je venais de faire trois heures en salle, grillé d'avance ! « … j’accepte le câlin mais je te déconseille de tenter de remercier la serveuse de la sorte. Ou après qu’on ait terminé seulement, des fois qu’on s’en tire avec un coup de pied au cul et qu’elle oublie l’addition. » le sourire jusqu'aux oreilles en imaginant la scène que je trouvais hilarante "J'me sens comme un pokémon du coup !" aussitôt garé j'ouvrais la portière mais me retrouvais stoppé dans mon élan par la ceinture de sécurité. Merde je l'avais oublié celle la ! Je la détachais pour sortais du véhicule "Wow il est dur le sol" je riais et écartais les bras en mettant la tête en arrière. Ce que ça faisait du bien cet air frais "Ce rêve bleuuuuu" je tournais sur moi même avant d'abaisser enfin les bras et de redresser la tête. Si je tournais plus longtemps je tombais c'étais certain. Je rejoignais le chevelu et comme promis le serrais contre moi, calant mon menton sur son épaule "Merci" encore une fois. Je voulais qu'il comprenne. Je me détachais de lui sourire aux lèvres "Alors on fait qu..Ah oui ! Du poulet !" je tournais sur moi même avant de remettre mes pieds à l'endroit "Je suppose que c'est par la !" je regardais mon ventre comme pour essayer de comprendre s'il avait très faim ou si ça pouvait attendre encore un peu "Tu aurais pas une clope ? Ou quelque chose à fumer ?" n'importe quoi qui se fume en fait. Un p'tit coup, puis on irait manger, enfin sauf si lui avait trop la dalle.

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▬ Ven 12 Juin - 19:00 ▬

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Hazel

The child needs a helping hand


Le rire remplit l’habitacle, éclaire leur duo improbable plus encore que les néons de l’enseigne qui ricochent sur la carrosserie. La plaisanterie n’était pourtant pas si belle, l’humour sans doute fade, appauvri par la mélancolie qu’ils ont tous deux évoquée. Qu’ils ont tenté de combattre ensemble sans réellement parvenir à faire plus que la reléguer un peu, l’entasser sous quelques philosophies comme on repousserait la poussière sous un tapis tout en sachant qu’il faudra bien s’y attaquer un jour ou l’autre. Rire qu’il rejoint, Owen, puis qu’il reprend à l’évocation des petits monstres de jeux videos. Il l’imagine bondissant de la voiture comme d’une pokeball, hurlant un cri improbable, un nom qu’il n’a pas encore confie ou que lui n’a pas retenu. Et la honte s’installe devant cette vérité, ce constat étrange sur lequel son esprit s’égare tandis que ce comparse dont il ne sait au final pas grand-chose s’extirpe de la voiture. Il ne connait pas son nom, ne l’a pas demandé ou pire encore ne l’a pas écouté. Honte qu’il ne sait plus comment masquer, comment ravaler et qui empourpre ses joues bien plus que l’effet de surprise quand le frisé met sa menace a exécution et le précipite dans le câlin promis. Étreinte presque fraternelle qu’il a bien du mal à rendre sans broncher, le guitariste. Non pas qu’il voudrait le repousser, revenir sur la parole donnée, simplement qu’il s’en sent indigne, lui qui n’a pas pris la peine de s’enquérir du minimum social ni de se présenter. Alors à son remerciement, il ne peut que répondre d’un bref « De rien. »  pathétique, vraiment, quand il aurait dû le remercier à son tour pour le rire de tout à l’heure si ce n’est pour l’entièreté de la conversation.

Mais il s’échappe déjà, s’élance en dansant presque, sans qu’il n’ai le temps de le retenir ou d’esquisser un mot supplémentaire. Comme pétrifié qu’il est par son propre manque de savoir vivre qu’il ne se pardonne toujours pas. Il n’y a que lorsqu’il évoque l’envie de fumer qu’il revient à lui, le crooner. Quand il fouille machinalement ses poches bien qu’il n’ai jamais fumé. Quand il relevé les yeux vers l’entrée vermeille et blanche du fast food où deux employés profitent de leur pause. Quand il entrevoit là l’occasion de retrouver un peu de prestance, un peu de verbe. De rebondir sur ses pieds et d’en faire un peu plus pour celui dont il commence à apprécier la compagnie. Alors il s’animé à son tour, se penche à l’oreille de ce compagnon d’infortune, quelques mots, quelques mots à peine.
« Bouge pas, j’vais t’en trouver une de clope.  Mais rien qu’une clope, t’as pas besoin d’autre chose. » Un clin d’œil, puis il s’avance, Owen, une main dans la poche, l’autre repeignant sa crinière, s’élance vers ces deux silhouettes épuisées. Il quémande, mime un peu, baratine, joue des mots comme il sait si bien le faire, puis il revient à cette âme délaissée l’espace de ces quelques minutes. « Tadaaaaaaaaa. » Tour de magie basique, manipulation qu’il croit aisée mais dont il doute de l’habileté. Faire sortir une cigarette d’une oreille n’a rien à voir avec quelques arpèges sur un manche de guitare. « Si tu as besoin de feu, il y a l’allume cigare dans la voiture. Je crois qu’il fonctionne, j’en ai jamais eu besoin à dire vrai. » Haussement d’epaules, puis il y vient, le musicien. Il y vient à cette présentation qu’ils n’auraient pas dû retarder. La main tendue entre eux, le sourire aux lèvres. « Owen au fait. Mon nom. Owen… » la honte encore de n’avoir pas su le faire plus tôt, de n’y avoir pas songé.



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