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 always ends in blood | caleb

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Elijah Haynes
Elijah Haynes
the king

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : southwest, dans une maison abandonnée et reculée qu'il a entièrement retapé, il y vit avec Jade, son chien, Judas, un terre-neuve noir de sept ans et Alfie, le chien de Jade. Sur ce même terrain, il a construit une dépendance pour Seamus et sa fille.
ombres et névroses : plusieurs cicatrices de balles. des cicatrices de coups de couteaux aux niveaux des épaules et des cuisses, maigre défense de ceux qui ont essayé de lui échapper. son dos est parsemé d'anciennes blessures infligées par sa mère, les cicatrices - malgré le temps - sont encore rosées et il refuse qu'elles ne soient même qu'à peine effleurées.
cicatrices : 369
crédits : chat.noir (c) astra (a)

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▬ Dim 21 Nov - 1:52 ▬



always ends in blood
CODAGE PAR TETRADKE


wolves asleep amidst the trees, bats all a swaying in the breeze. but one soul lies anxious wide awake, fearing no manner of ghouls, hags and wraiths. don't dare let her tremble alone for the butcher, heartless, cold, paid in coin of gold. he comes he'll go leave naught behind, but heartache and woe. birds are silent for the night. he'll chop and slice you, cut and dice you. eat you whole.



// les traductions sont en infobulle //

Grondent les mille orages, s'élèvent les mille tornades. Il y a ces effluves de guerre qui demeurent, qui persistent à virevolter. Il y a ce parfum de rouille, de sang coagulé. Comme une ode à l'ancien temps, comme une prière à la créature que les abysses chérissent tant. L'humanité en berne sous ce que les mains ont à oser, sous ce que les phalanges ont à faire couler. Il a ces tambours de bataille qui résonnent, qui chantonnent le glas qui s'annonce, qui s'appose – qui s'impose. Elle est parfaite, cette prière aux démons. Elle est grandiose, cette litanie qui emprisonne la raison. Il se souvient des cris, des suppliques qui s'élevaient. Il se souvient des os qui se brisent, des chairs déchiquetées. Animal, bestial – l'Homme qui s'agenouille devant le Monstre à qui on offre la possibilité d'une nouvelle apogée. Survivants emplis de lâcheté qu'il se doit d'encore trouver. Pleutres planqués dans les vieux bâtiments que masquent les brumes qu'invoque ce nouveau crépuscule tout juste tombé. Il en serait presque carnassier, ce rictus caché par la barbe qui s'est peut-être trop développée. Non plus humain mais transformé, Elijah, Dieu des Dieux, perdu dans cette folie qu'il croit enfin pouvoir accepter – comme prêt, celui-là, à pleinement l'honorer. Parce qu'il brave les quelques filets d'air de ce début d'hiver. Il fracasse les frontières incertaines des brouillards installés, fend l'horizon de sa silhouette levée, des pas délétères qui s'amusent à résonner. Là, les tambours qui sonnent en écho ; là, la promesse des vies volées qui ont à craindre l'heure, la minute, la prochaine seconde qui aura à s'écouler. Pourtant, ils sont ignorés, les lieux. Il s'en est détourné, la présence se risque jusqu'à d'autres sentiers. Un allié qu'il se doit de quérir, qu'on lui aurait presque imposé – détail qu'il n'a pu nier. Ils se sont risqués à lui offrir la surveillance de cette nouvelle âme, de ce nouveau bras armé. On lui a réclamé d'assister les faits, les gestes, les allers et venus de celui qu'il s'apprête à récupérer. Un soupir, rien qu'un souffle qui s'extirpe. Il dévoile la vie, il trahit cette maigre vitalité. Grandeur dont la faiblesse reste la chair, le sang – cette parcelle qu'ils ont tous, commun des mortels. Quant bien même le nom n'est qu'un mythe, l'homme persiste, subsiste. Et sur la porte en bois, les phalanges se risquent, font résonner les cors d'une vengeance à terminer. Il a été commencé, ce travail – en un bain de sang de moitié terminé. Sillons carmins qui coulaient à ses pieds et qui, ce soir, parviennent encore à hanter la mémoire qui se refuse à les chasser. Il s'en enivre presque, lui qui devra pourtant calmer les élans de ce nouvel allié pour qui la patience doit être sauvegardée. Périlleuse, cette quête qui lui fut concédée. Il en manque de cette patience – amenuisée, cette dernière, sous le venin qui s'est distillé. Il s'élève, l'être que les malins ont forgé. Elle ne fait que croître, cette rage qu'il a si souvent méprisé, si souvent ignoré pour ne pas avoir à y succomber. Il en manque, Haynes, de cette raison qu'il se devrait pourtant d'inculquer à l'esprit qui accompagnera sa perdition le temps d'une dernière et ultime soirée. Et là, elles bataillent entre elles. L'humanité, la folie. Elles se disputent ce trône au bout des corridors de l'encéphale libéré. Elles se disputent cette place vacante laissée en proie au néant qui consume jusqu'à la décence, qui proclame la fin de toute clarté – sa pleine et entière déchéance.

Et les songes s'étiolent, perdus dans l'immensité des cieux couverts. Le voile s'est apposé sur la ville aux ruines déformées, dépourvues de ces anciens et magnifiques vers. Plus aucune louange pour la citée des damnées, pour le cœur des atrocités qui persistent à être causées. Qu'importe, qu'importe les failles des enfers qu'ils auront à rouvrir en ces heures avancées – nécessité s'est mise à gronder dans les tréfonds des quais isolés. « Five against two, ye're good with this ? » Pas un salut, pas une accolade, rien que cette fureur qui frétille dans l'océan trop bleu des prunelles qui se sont relevées. Il invite à reprendre les pas qu'il avait pu commencer. Il invite Caleb à se joindre à cette errance qui se doit de débuter. Là, les spectres qui ont à se rallier aux sombreurs endormies, aux obscurités sécuritaires afin que les desseins puissent être honorés. Non, ils ne seront pas ceux qui tomberont, ils vivront, ils parviendront à s'offrir cette gloire quand la pulpe des doigts sera rassasiée, le sang des morts en liqueur de qualité. « First of all, I know where that piece of shit is. We just have to come in, make him talk to know where are the others. Guess ye know how to do that, right ? » Nul doute, pas la moindre hésitation quant à ce qu'il pourrait avoir à penser. Il a entendu les histoires, il a entendu les rumeurs – chien enragé qu'il peut être, celui qui se tient désormais à ses côtés. Similaires, sur bien des points en vérité. Similaires mais différents, comme façonnés, tous deux, d'une même pierre qu'on aurait, pourtant pas également taillé. Qu'importe, une fois de plus. Qu'importe puisque les méthodes, quelles qu'elles soient, devront être usées, réitérées – jusqu'à provoquer cette aliénation qui pourrait, qui sait, tant leur coûter. À lui, en tout cas. À lui puisqu'ils se sont mis à chérir une toute autre présence, ces deux bras. Là, le cœur parvient à s'emballer, à se remémorer une fois de plus les traits de la nymphe qu'il a abandonné aux soins de Morphée. Divinité qu'il n'a pas mérité mais qu'il s'essaie, au mieux, de choyer. Parfaite souveraine pour l'être qui rejoint le joug d'une violence qu'il n'a plus à craindre, qu'elle – cette reine – s'est mise à adorer. Nul regret dans ces pas qui sont amenés jusqu'au motel qu'il avait déjà repéré. Nulle hésitation dans cette avancée avant que l'obscurité d'une ruelle ne soit pleinement embrassée. Il vient y flirter, s'attarde dans cette immatérielle demeure qu'il s'est approprié il y a déjà des années. Là, l'attention est rendue à ce coéquipier, à cet autre qu'il entraîne dans les limbes de cette mission à achever. « He's alone. Ye want to go first ? » L'occasion qu'il lui offre, comme une offrande de sympathie – comme un acte de bonté improbable de la part du vieux Loup carnassier. Une invitation à prouver sa valeur, à faire valoir cette implication pour laquelle il n'a pas encore douté. Une porte désignée, que les flammes aient à s'étendre, à tout consumer. Qu'elles se risquent à lécher cette carcasse qu'ils ont à faire craquer. « Remember, we need to know where they are, how many are left. We need him alive until he convinces us. » Trahie, ce manque d'habitude. Certitudes qu'il tient à posséder avant d'avoir à s'y risquer puisqu'il n'a jamais qu’œuvrer seul. Certitudes qu'il quémande pour que s'apaise le palpitant sous les côtes malmenés, là, avant que n'aient à être distribués ces quelques linceuls.  





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don't fear the reaper
❝ If only I had an enemy bigger than my apathy I could have won. wolves asleep amidst the trees, bats all a swaying in the breeze. but one soul lies anxious wide awake, fearing no manner of ghouls, hags and wraiths. don't dare let her tremble alone for the butcher, heartless, cold, paid in coin of gold. he comes he'll go leave naught behind, but heartache and woe. birds are silent for the night. he'll chop and slice you, cut and dice you. eat you whole.
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Caleb Morgan
Caleb Morgan
Martyr

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : Southwest
ombres et névroses : Des cicatrices plus ou moins anciennes dont pas mal dues à des ongles acérés, quelques tatouages, un alcoolisme latent et des crises de violence dus à un syndrome de choc post-traumatique.
cicatrices : 229

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▬ Jeu 25 Nov - 18:17 ▬


always ends in blood

Elijah Haynes & Caleb Morgan

◊ ◊ ◊

C'était peut-être un peu paradoxal, mais Caleb avait le sentiment de ne pas vraiment bien connaître Elijah. Genre, de ne pas bien le cerner. Ce qui était paradoxal, c'était qu'il avait passé pas mal de temps collé à ses basques, l'année précédente, quand il avait rejoint les Black Crows. Le plus vieux était devenu son tuteur officiel en quelque sorte, histoire de lui apprendre les bases de leur business, et de façon moins déclarée il l'avait surveillé de près histoire qu'Isaiah puisse être certain qu'il n'avait pas donné sa chance à un incapable, ou pire, à un traître en devenir. Et soir après soir, semaine après semaine, Caleb avait fait ses preuves. Il avait jamais refusé une mission, pas une seule fois. Même les trucs les plus avilissants qu'on lui avait ordonné de faire pour le tester d'une manière franchement pas subtile, il s'y était plié. Ce gang, cette nouvelle famille sombre et masculine, c'était le seul repère qu'il lui restait encore et il s'y était raccroché de toute la force de ses nouvelles serres. Il n'était pas un alpha, mais il était un bon élément de meute, toujours prêt à foncer tête baissée sans questionner les ordres autrement que par pure provocation, parfois, quand la colère inépuisable qui l'habitait commençait à le tirailler un peu trop fort.

Cette fois encore, il avait même pas demandé de détails quand Elijah lui avait demandé de le rejoindre. Il avait juste pris ses affaires habituelles, quelques armes dans un sac, les gants et le reste, et il s'était rendu au point de rendez-vous comme on part au travail un matin ordinaire. Caleb savait qu'Elijah était un genre de... tueur. Littéralement. Il aurait aimé lui demandé combien de mecs il avait déjà éliminé dans sa vie, mais il sentait étrangement que la question ne recevrait sans doute pas un très bon accueil. « Pas de problème. J'aurais même pu le faire tout seul. » Sans doute pas en vérité, en tout cas pas en s'en sortant indemne, parce qu'il fonçait souvent un peu trop sans réfléchir quand personne n'était là pour superviser les choses. Mais il l'aurait pas reconnu lui même, ça, certainement pas.


Il l'avait surveillé quand il était arrivé à Detroit, certes, mais Caleb ne l'avait jamais suivi dans aucune de ses propres interventions, aucun de ses meurtres prémédités. C'était une première. Et il se sentait tout fébrile et excité, comme un gamin avide de faire ses preuves. L'opportunité se présenta rapidement, puisque l'autre l'entraîna jusque dans une ruelle glauque où se trouvait la cachette de leur première cible. Des néons fatigués au dessus du goudron mouillé et morcelé, l'odeur des poubelles renversées et là, presque invisible tant la crasse la confondait avec le mur adjacent, une porte. « Ouais, j'passe devant... T'inquiète. » Il avait mis ses gants, et il s'approcha de la porte pour la déverrouiller avant de la pousser. Elle s'ouvrit en grinçant et Caleb se glissa dans le hall plongé dans le noir, les narines frémissantes et tous ses sens en alerte. Il avait pris son couteau de chasse, celui qu'il gardait à sa ceinture la plupart du temps, et il le fit tourner entre ses doigts en savourant l'adrénaline qui pulsait dans ses veines. Il allait lui montrer, à Elijah.

Un taudis à l'intérieur, rien de moins. Enfin en tout cas c'est ce que la lumière allumée au fond du couloir laissait imaginer. Il s'avança lentement vers la source, aussi silencieux qu'il le pouvait, jusqu'à apparaître dans l'embrasure d'une cuisine crasseuse où un mec était attablé, dos à lui. Caleb passa lentement sa langue sur sa lèvre inférieure, et en un claquement de doigts, il colla sa lame sous la gorge du type en lui sifflant de ne pas bouger.

(c) oxymort

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Elijah Haynes
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sanctuaire : southwest, dans une maison abandonnée et reculée qu'il a entièrement retapé, il y vit avec Jade, son chien, Judas, un terre-neuve noir de sept ans et Alfie, le chien de Jade. Sur ce même terrain, il a construit une dépendance pour Seamus et sa fille.
ombres et névroses : plusieurs cicatrices de balles. des cicatrices de coups de couteaux aux niveaux des épaules et des cuisses, maigre défense de ceux qui ont essayé de lui échapper. son dos est parsemé d'anciennes blessures infligées par sa mère, les cicatrices - malgré le temps - sont encore rosées et il refuse qu'elles ne soient même qu'à peine effleurées.
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▬ Ven 26 Nov - 4:49 ▬



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// les traductions sont en infobulle //

Elle s'anime, la mémoire. Elle ressasse tout ce qu'elle a accroché, ces quelques images qui tourmentent autant qu'elles excitent le palpitant qui s'est allégé. Parce qu'elle s'est envolée, cette ancienne honte. Elle ne flamboie plus sur ce trône qui surplombe l'âme, destituée de son règne par les baisers qui lui sont désormais attribués. Elle, la Reine, la Belle. Elle qui a tout accepté de ce qu'il peut être, de ce qu'il a tant caché. Elle, glorieuse souveraine qui s'est appropriée l'amour de l'homme, la folie de l'animal trop longtemps enchaîné. Là, il s'est avancé – bercé par cette nouvelle sérénité. Il l'a laissé s'immiscer, s'avancer dans les ombres qu'ils avaient à rallier. Qu'il fasse, celui-là. Qu'il rappelle ce pourquoi la confiance a à s'instaurer, qu'il parvienne une fois encore à écarter cette méfiance qui ne devrait plus avoir à scintiller. Patient, Elijah. Patient, le Dieu des Dieux, à guetter les mouvements que celui-là se met à orchestrer. Non, il n'est plus vraiment à douter de cette allégeance qu'il leur a concédé. Parce qu'il a suivi, Caleb, le moindre dire, le moindre ordre. Il a suivi les folies, les nécessités – toutes ces paroles qui s'élevaient comme seule et unique vérité. Bref, le rictus qui s'installe le long des lippes. Bref mais appuyé, à laisser les secondes s'effriter quand, enfin, le chant glacial de la porte se met à s'élever. Un souffle, un soupir – rien de plus. Rien qu'une légère inspiration pour que les pas suivent, pour que l'ombre s'ajoute à celle qui s'est élancée. Il n'y a nulle lumière, rien que cette grandiose obscurité. Il n'y a nulle lueur, rien que les effroyables promesses que la noirceur s'amuse à murmurer. Chante le glas. Chante les litanies infâmes de quelques enfers qui se sont imposés. Pourriture s'élève en quelques effluves, l'air vicié qui chatouille les narines sous la barbe mal taillée. Pour la première fois, il laisse faire. Pour la première fois, Elijah, il tient ces arrières. L'azur s'attarde sur les alentours, sur ces autres portes encore closes qu'il ne tient pas à déranger. Pas encore, pas maintenant – pas en sachant ce qu'ils sont venus quérir, tout ce qu'ils ont encore à s'approprier. Quelques informations qu'il pensait pouvoir aisément posséder. Malins, ces lâches. Assez intelligents pour demeurer planqués puisque la menace rôde, puisque les dangers attendent, cherchent, jonchent les ruelles en quête de ce sang à verser. Ils ont à taire l'affront qui fut fait. Ils ont à faire taire l'erreur qu'il a d'ores et déjà presque réparé. Et elle se dessine, la silhouette vers laquelle cet autre s'est avancé. Elle fend l'air de sa présence encore sereine, bercée d'accalmie puisque rien n'est venu déranger cette brève tranquillité. S'il savait, l'idiot. S'il savait ce qui s'y s'immisce dans son dos, ce fantôme encore discret dont la lame quémande les chairs à déranger. Pauvre être qui sursaute, qui manque de s'élever avant que l'acier n'embrasse l'épiderme – satisfait, Haynes, de cette démonstration de plus à laquelle il peut assister. Qu'il parvienne à le convaincre, celui-là, sans se douter que l'idée est déjà faite ; confiance qu'il s'est risqué à lui délaisser, déjà, sans avoir à pleinement le prononcer.

Là, enfin, les pas qui s'avancent. Là, la présence qu'il fait valoir dans cet espace trop clos. Gardées dans les poches, les mains qui auraient voulu s'animer. Crispées, ces phalanges, sur ce qui y traîne, ce qui doit y rester parce qu'il n'a rien à prouver, lui. « It took me months to find ye. » Neutre, la voix. Posée, presque calme malgré la situation, malgré tout ce qui s'est mis à peser. Les menaces, les menaces qui coulent contre les pans de murs qu'il s'amuse à contempler. Oh, elle est misérable, cette petite vie qu'il s'essayait à faire prospérer. Liberté qu'il pourrait être en mesure de lui offrir – une promesse quant à cet avenir désormais incertain qu'il pourrait lui faire espérer. « Now that I found ye, I'm pretty disappointed. » Un haussement d'épaules, l'azur trop clair qui revient se perdre sur cette misérable carcasse en sursis. « Anyway, how many of ye escaped what happened in Caroline ? » Là, la question qui résonne presque. Là, les syllabes qui restent, qui brisent le presque silence qui s'était instauré. Il guette les traits de cette proie acculée. Il guette cette présence qui n'a pas encore bougé puisque les risques sont là, accrochés à cette trachée qu'ils pourraient si aisément trancher. Mais les réponses, les réponses qui deviennent nécessités. Les réponses qu'ils ont à faire pleuvoir pour que cette histoire puisse, ce soir, se terminer. Il tique, manque de gueuler. Retenue qui s'immisce, qui vient temporiser cette rage qui semble prête à s'embraser. « Ok, Imma answer that. Five of ye. » Là, les aises que le dos trouve contre l'un des comptoirs. Là, la distance qu'il ne brave pas pour ne pas avoir à succomber. Parce qu'elle se dessine bien plus vivement, cette haine qui cherchait à s'enflammer. Elle se trahie enfin, là, à déformer de peu les traits qui persistaient à le toiser. « Where ? Where are they ? » Là, la réponse qu'il ne possède pas et qu'il ne lui offrira pas. Là, les mots qu'ils auront à lui arracher. Il toise encore, soutient ce regard qui sur lui s'est posé. « I ain't tell you shit. » La tête qu'il penche, de peu, à peine. Un haussement d'épaules, cette fois. Les poches qu'il fouille à nouveau, le cancer qui appelle à cette dose qui commence à manquer. « Well, then he's yer. » Feu vert qu'il délaisse à cet autre qui l'a accompagné. Le jeu qu'il laisse commencer maintenant qu'il s'improvise spectateur malgré cette furieuse envie qui s'était mise à gronder. Soif insatiable qui assèche la trachée, qui force les poumons à se compresser sous cette volonté qui ne pourra être écoutée. Oh, il prend sur lui, Elijah – mais il tient, il tient la distance pour ne pas céder à ce sanglant appel qu'il croit avoir pu entendre siffloter.   





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Caleb Morgan
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▬ Lun 29 Nov - 0:05 ▬


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Elijah Haynes & Caleb Morgan

◊ ◊ ◊

Il aurait été prêt à faire n'importe quoi, et vu sa position, si Elijah le lui avait demandé, il aurait sans doute tranché la gorge du type sans poser de questions. Mais le plus vieux avait pas menti visiblement, il avait l'air de vouloir prendre son temps pour arracher les infos qui leur manquaient à cet espèce de clochard minable. Mais Caleb était pas stupide ; s'ils avaient pas mis de cagoule, c'est qu'ils le laisseraient pas s'en tirer en vie. Et le type devait bien le savoir, puisqu'il refusa directement de répondre, même quand Caleb pressa la lame un peu plus fort contre sa trachée après l'ultime question d'Elijah. Sans vraie surprise, ce dernier ordonna donc à Caleb de s'en occuper. C'était ça que ça voulait dire, « il est à toi ». Il est à toi pour que tu lui fasses cracher le morceau, et moi, je vais me contenter de te regarder faire en fumant des clopes. Faut pas croire, le crime c'est comme le reste, c'est toujours les plus gradées qui en foutent le moins. Caleb garda néanmoins ça pour lui, et il se redressa en retirant son couteau pour mieux choper le mec par les cheveux de sa main libre. Là, il le força à se relever, et mis un coup de pied dans sa chaise pour la foutre dos à la table avant de le jeter à nouveau dessus, sans le lâcher. « Tu tente un truc et tu vas le regretter, mec. »

D'abord, l’immobiliser. « Donne ta ceinture. » Le type le défia du regard en grimaçant, pas coopératif, et Caleb lui donna un gros coup de coude en pleine gueule en se mettant à lui hurler dessus d'un seul coup, « TA. CEINTURE. BÂTARD ! » Ce qui sembla suffisant, cette fois, parce qu'il obtempéra en grognant. Là, Caleb lui attacha les mains à sa chaise. Avec ce genre d'abrutis, valait mieux être prudent. Et puis il retourna se planter devant lui, son couteau toujours dans les mains. « Alors ? T'es gaucher ou droitier ? » Généralement, ça suffisait déjà à rajouter une couche de tension sur celle qui existait déjà. Il avait tout un éventail de possibilités à disposition, mais il savait qu'il fallait sûrement pas qu'il le fasse gueuler trop fort. Enfin, non : il fallait pas qu'on l'entende, et ça c'était très différent. Mais il savait aussi très bien comment palier à ce problème acoustique, et il le lui montrerait le moment venu. « Tu l'as entendu, hn ? Tes potes. Ils sont où ? On veut des adresses. P'têtre que je te laisserais des doigts si tu nous les donnes tous, fils de pute. »

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Elijah Haynes
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sanctuaire : southwest, dans une maison abandonnée et reculée qu'il a entièrement retapé, il y vit avec Jade, son chien, Judas, un terre-neuve noir de sept ans et Alfie, le chien de Jade. Sur ce même terrain, il a construit une dépendance pour Seamus et sa fille.
ombres et névroses : plusieurs cicatrices de balles. des cicatrices de coups de couteaux aux niveaux des épaules et des cuisses, maigre défense de ceux qui ont essayé de lui échapper. son dos est parsemé d'anciennes blessures infligées par sa mère, les cicatrices - malgré le temps - sont encore rosées et il refuse qu'elles ne soient même qu'à peine effleurées.
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▬ Mar 30 Nov - 6:25 ▬



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// les traductions sont en infobulle //

Elles se sont animées, les glorieuses flammes d'un enfer qu'il s'est risqué à laisser s'immiscer. Elles se sont élevées, souveraines d'un temps ancien qu'il rappelle à la mémoire pour la parfaire, pour accentuer cette folie qu'il a craint avant que l'humanité n'ait à s'étioler. Perdue, arrachée à son trône pour que l'horreur puisse frôler cette parfaite apogée. Les cendres s'y déposent, baume sur les plaies de l'animal qui doit pourtant encore se contrôler. Magnifique pluie acide qui corrompt des veines au cœur, des songes à l'instinct qu'il s'essaie encore de museler. Là, la raison des mots qu'il s'est permis de lever. Là, cet élan à céder ses volontés à celui qui l'a accompagné. Là, ce besoin de taire tous les murmures que les malins s'amusent à faire traîner. Il en est plein, l'encéphale, de ces litanies qui persistent à tout empoisonner. Corrompu, Elijah, à ces quelques vices que le palpitant s'est enfin permis d'accepter. Là, en un souffle satisfait. Là, la voix qui s'élève qu'il écoute parfaire ces horreurs sous-entendues, la triste finalité qui lui est désormais destinée. Parce qu'il périra, le pauvre être qu'ils sont venus déloger. Il s'effondrera, aussi certainement que s'écoulait le sang de ses prédécesseurs, misérables et pitoyables petits alliés. Et il gronde, oh il crépite, ce brasier qui sous les côtes s'est élevé. Il consume jusqu'à la raison, jusqu'aux parcelles de conscience qui tentaient vainement de subsister. La fumée dont il s'abreuve, à laquelle il s'aveugle pour ne pas avoir à céder. Parce qu'il s'anime, cet autre chien, cet autre fou à lier. Il s'anime à clamer ces quelques ordres dont lui seul, en l'instant, possède le secret. Et lui, lui qui patiente. Lui qui tient sa place, lui qui contemple pour contenter cette soif qui s'était mise à geindre contre la trachée. Non, il ne peut rien oser. Pas encore, pas maintenant. Pas en sachant tout ce qu'ils ont encore à mener, ces autres danses qu'ils auront à orchestrer pour parfaire le bain de sang de cette trop glorieuse soirée. Il se contemple de laisser les prunelles se perdre, elles observent tout ce qui est joué – ces quelques ballets des phalanges qui font scintiller la lame en seule et unique menace avant que les mots n'aient à tout saccager – des sûretés aux sérénités qui auraient pu être promises quand l'heure aurait à s'achever. Et le voilà qui s'impose, ce rictus qu'il n'ira pas parer. Il se lève, transforme les lippes jusqu'à les rendre carnassières, assoiffées de ce qui est supposé. Cette petite information réclamée, cette bonté dont il use après que les questions soient rappelées. Il ne fait plus qu'admirer, Elijah. Dieu des Dieux, dépourvu de miséricorde puisqu'il ne souhaite plus l'accorder. Il ne fait plus qu'admirer, beauté sauvage que ce carmin qui devrait d'ores et déjà avoir à s'écouler. Mais la raison, la raison qui tente ses charmes sur la conscience séduite et obnubilée. La raison qui scande une minuscule vérité – s'embraser c'est prendre le risque de faire résonner les bracelets métalliques à ses poignets. C'est prendre le risque de se jeter en plein cœur du danger – c'est prendre le risque d'être téméraire puisque aliéné. Là, raison qui s'immisce, qui parvient à enserrer le cœur pour ne plus le lâcher.

Jusqu'à s'égarer dans ces quelques pensées, ces quelques suppositions que l'encéphale ne peut pleinement ignorer. Jusqu'à s'y laisser consumer, Elijah, avant que cette autre voix n'ait à se faire entendre ; les tremblements qui parent les syllabes pour tout accentuer de ce qu'il s'essaie désormais à faire reculer. « Why ? We won't do anything and y'all know that. You've already killed us that fucking night. We don't have anything anymore so, yeah, why ? » Il ose, courageux. Il ose, pauvre petite bestiole acculée. L'audace en seule arme devant l'acier qu'il croit voir s'agiter contre la paume de cet allié. Là, le sourire qui s'amenuise. Là, les bouffées de cancer qui n'apaisent plus autant qu'elles ne l'auraient dû. S'agace la bête encore enchaînée, s'agace cette autre facette de l'homme qui trépigne de pouvoir tout arracher, des secrets aux chairs qu'il voudrait pouvoir admirer en train de ruisseler. Il s'y essaie, à cette maigre partie de vérité. Oui, ils ont tué tous ceux qui se trouvaient sur les sentiers qu'ils avaient foulé. Oui, ils ont décimé ces légers rangs qui cherchaient à s'élever, au mieux à prospérer. Oui, ils ont défait les rêves de grandeur de ces rats qui pensaient pouvoir se cacher. Mais là, les doutes. Non plus des doutes en vérité, des certitudes qu'on essaie de leur dissimuler. Ils cherchent à retrouver ce rêve de gloire qu'ils ont dû retarder. Les rumeurs sont allées trop vites, elles se sont trop étendues – jusqu'aux mauvaises oreilles. Les siennes, les leurs ; paroles volatiles finalement devenues source de cette glorieuse faim qui s'est ravivé. Il s'est redressé, Elijah. Il s'est avancé, quelques pas, une ombre qui surplombe celui qu'ils ont acculé. Là, l'attention qu'il abandonne, qu'il fait dévier de celui qu'il a traîné jusqu'en plein cœur de ces ténèbres à celui qu'ils sont venus en extirper. Nul voile ne se tient encore pour le protéger. Nulle clarté ne pourra renvoyer les malins aux profondeurs qu'ils ont quitté pour l'approcher. Non, l'heure sonne, le glas résonne. Lancinent ces mélopées infâmes d'une mort sûre et imparable, indomptée. Elle appose sa menace, la lame qu'on extirpe de son foyer. Elle délaisse ses sombres litanies sur l'esprit pour qui elle s'écrit. Là, l'acier qui s'enfonce. Là, le métal froid qui creuse les chairs de la cuisse pour tout y déchirer – la main qui s'élève aussitôt pour bloquer les plaintes que les lèvres s'apprêtaient à laisser s'échapper. Il croit en soupirer, Elijah – la satisfaction qui gangrène les poumons et le palpitant qui s'est animé. Là, l'extase même qui tente sa percée jusqu'à l'âme dérangée. « Focus, here. Look at me. » Parce que les paupières se sont abaissées, puisque le courage semble enfin pleinement s'étioler. Il la tient, cette mâchoire qu'il voudrait pouvoir briser. Il l'enserre des griffes qui voudraient pouvoir s'y enfoncer. Il s'y essaie, les syllabes qu'il croit pouvoir comprendre – qui ne font que tout accentuer. Il ne sait pas, qu'il se met à geindre pour terminer de tout envenimer. « Liar. » Ce n'est qu'un murmure, rien qu'un soupir contre l'oreille de l'intéresser. Récupéré, le couteau, délaissée la plaie qu'elle a dessiné. Là, la hauteur qu'il retrouve sans pour autant lâcher celui qu'il avait approché. Les prunelles qui s'attardent sur cette pauvre table dérangée, sur tout ce qui semblait y traîner – à peine dérangé, à peine malmené. « He is right handed. » À l'attention de celui qui se tient à ses côtés, Caleb à qui il offre toutes les occasions, toutes les opportunités.  





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don't fear the reaper
❝ If only I had an enemy bigger than my apathy I could have won. wolves asleep amidst the trees, bats all a swaying in the breeze. but one soul lies anxious wide awake, fearing no manner of ghouls, hags and wraiths. don't dare let her tremble alone for the butcher, heartless, cold, paid in coin of gold. he comes he'll go leave naught behind, but heartache and woe. birds are silent for the night. he'll chop and slice you, cut and dice you. eat you whole.
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Caleb Morgan
Caleb Morgan
Martyr

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : Southwest
ombres et névroses : Des cicatrices plus ou moins anciennes dont pas mal dues à des ongles acérés, quelques tatouages, un alcoolisme latent et des crises de violence dus à un syndrome de choc post-traumatique.
cicatrices : 229

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▬ Mer 1 Déc - 0:02 ▬



always ends in blood

Elijah Haynes & Caleb Morgan

◊ ◊ ◊

Caleb avait reculé jusqu'à ce que ses fesses touchent le rebord du plan de travail crasseux, laissant de l'espace à Elijah sans trop savoir ce qu'il ferait. Il fut rapidement fixé cependant, et il baissa les yeux vers la lame enfoncée dans la cuisse du mec. « Focus, here. Look at me. » Il releva les yeux en même temps que l'autre pour regarder le tueur, un peu troublé parce que cette phrase, lui, il la disait souvent dans un autre contexte. Mais c'était pas tellement le moment de se laisser distraire. Il pigeait parfaitement que cette petite démonstration de force, c'était pour prouver qu'ils plaisantaient pas, et que même si il flanchait, lui, alors son supérieur finirait le taf. Mais il était hors de question de flancher, évidement. Caleb en était pas à son coup d'essai. A Phoenix, il avait fait ce genre de trucs pendant des années. Mais ça, ils le savaient pas, ici.

Quand Elijah se redressa pour lui rendre la place, Caleb hocha lentement la tête et revint se planter devant la future balance. Parce que ouais, il allait la cracher, sa pilule, maintenant. D'abord, il leva son couteau pour découper un morceau de son tshirt, et il le lui fourra dans la bouche. Pas question de risquer de se faire mordre, il avait pas que ça à faire. Et puis il alla derrière le type pour saisir sa main droite, toujours attachée dans son dos. « Le premier c'est pour te mettre dans l'ambiance. » Le type se mis à crachoter et à protester, mais le tissu l'empêchait de le faire trop fort, et pareil quand Caleb lui trancha deux phalanges à l'annulaire. Mais bon, il du s'y reprendre à deux fois aussi parce qu'il bougeait, ce con.

La flaque de sang au sol s'étendit encore davantage, et quinze minutes plus tard elle atteignait les semelles de Caleb. Il transpirait un peu, mais pas autant que le mec à qui il avait déjà coupé trois doigts entre-temps. Mais ce dernier refusait toujours de parler. A ce stade, ça commençait à devenir un trip d'ego, et le corbeau contourna à nouveau la victime, évitant soigneusement le regard d'Elijah – il avait pas envie d'y lire de l'impatience, ou quelque chose du genre. « J'ai pas ton temps, fils de pute » gronda-t-il alors en montrant les dents, indifférent au teint pâle du type attaché et à ses membres qui tremblaient. « T'entends ?! » Il lui asséna un coup de poing en pleine face, comme pour ponctuer sa phrase, lui arrachant un nouveau gémissement misérable ; mais moins il parlait, plus Caleb crevait d'envie de lui coller juste une balle en pleine tête pour en finir. Lui ce qui l'excitait c'était qu'on lui rende des coups. Les minables qui chialaient en attendant de mourir, ça le remplissait de mépris. Emporté par son envie grandissante de punir le mec il se mis à l'insulter de tous les noms, à lui cracher dessus, et lui mis un coup de pied qui le renversa par terre, toujours attaché à sa chaise.

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Elijah Haynes
Elijah Haynes
the king

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : southwest, dans une maison abandonnée et reculée qu'il a entièrement retapé, il y vit avec Jade, son chien, Judas, un terre-neuve noir de sept ans et Alfie, le chien de Jade. Sur ce même terrain, il a construit une dépendance pour Seamus et sa fille.
ombres et névroses : plusieurs cicatrices de balles. des cicatrices de coups de couteaux aux niveaux des épaules et des cuisses, maigre défense de ceux qui ont essayé de lui échapper. son dos est parsemé d'anciennes blessures infligées par sa mère, les cicatrices - malgré le temps - sont encore rosées et il refuse qu'elles ne soient même qu'à peine effleurées.
cicatrices : 369
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▬ Jeu 2 Déc - 14:58 ▬



always ends in blood
CODAGE PAR TETRADKE


wolves asleep amidst the trees, bats all a swaying in the breeze. but one soul lies anxious wide awake, fearing no manner of ghouls, hags and wraiths. don't dare let her tremble alone for the butcher, heartless, cold, paid in coin of gold. he comes he'll go leave naught behind, but heartache and woe. birds are silent for the night. he'll chop and slice you, cut and dice you. eat you whole.



// les traductions sont en infobulle //

S'élèvent ces effluves qui chatouillent l'instinct, qui font palpiter le pauvre muscle ensuqué sous la cage thoracique, sous tout ce qui peine désormais à s'animer. Il tient le monstre, il tient la bête. Parce qu'elle s'est mise à grogner, celle-ci. Elle gueule dans les tréfonds de cette carcasse qui se retient d'y foncer. La retenue, la patience. Les mots qu'ils ont à arracher, ces informations qui manquent à l'esprit pour pouvoir pleinement s'embraser. Il croit en saliver, pourtant, au parfum de rouille qui s'est levé. Il croit en saliver avec volonté quand finalement, cette autre ombre revient tout surplomber. Il contemple, s'abreuve du spectacle qui est donné à défaut de pouvoir l'orchestrer. Qu'il parle, qu'il gueule, qu'il continue de geindre – qu'importe. Il s'essaie à perdre son attention sur les chiffres, les adresses qui pourraient être données. Il s'essaie à réellement parer à cette folie qui lentement se distille contre les veines gonflées – affamées. Elle est carnassière, cette faim qui s'est manifestée. Elle s'amuse à ronger jusqu'aux tripes pour parfaire cette aliénation qui parvient à s'élever. Non, il ne le cache pas vraiment, ce rictus qui s'installe. Non, il ne cherche pas à y parer puisque les murs sont sécuritaires, puisque le silence est voué à régner. Là, les prunelles qui accrochent les faits, les mouvements orchestrés. Là, l'attention toute portée sur celui qui s'anime pour honorer cette promesse sous-entendue mais qui s'était mise à gronder. Le carmin qu'on continue de faire s'écouler, qui jonche peu à peu ce sol qu'ils sont venus déranger. Plus accentué, le rictus. Plus profond, plus malsain en vérité. Oh, il pourrait en rire, s'en exalter, dément l'animal qui pourtant tient ce silence nécessaire à l'ouïe pour pleinement s'y concentrer. Un soupir. Un souffle qui s'étiole d'entre les lèvres pendant cette torture savamment amenée. Non, il sait ce qu'il fait, Caleb, à n'en pas douter. Là, l'expérience dans ce sang-froid qu'il semble être à même de garder. Là, ce calme olympien qu'il est prêt à vanter puisque lui manque de succomber, puisqu'il pourrait presque perdre pied devant cette scène que les prunelles persistent à caresser. Tendresse que l'azur est prêt à concéder pour ce qui souille le carrelage mal lavé. Un amour profond pour cette violence qu'on assène à celui dont le teint persiste à se faire plus pâle qu'il ne l'aurait lui-même espéré. « Jesus. » Il jure, il jure puisque le temps passe, puisque le courage de celui-là dépasse clairement l'entendement. Il jure, Elijah, sans pour autant pleinement se faire entendre. Non, qu'il y trouve ce plaisir caché, cet allié qu'il accompagne dans cette nouvelle sortie, nouvelle quête qu'ils ont à pleinement et correctement terminer. Usée, la patience. Usée mais qu'on satisfait puisqu'il lui revient, puisqu'il commence à lâcher prise, à vaciller. Allié qu'il pensait assez serein pour tout contrôler mais qui délaisse ces quelques-élans de violence à l'encontre de celui qui cherchait encore à maigrement résister. Là, le coup. Là, les os qu'il croit percevoir craquer. Là, cette infamie qui parfait l'instant jusqu'à lui faire oublier tous ces bons raisonnements. Parce qu'elle s'effondre, cette pauvre petite proie. Elle rejoint ce que Caleb s'est fait plaisir à faire couler. Elle rejoint la bassesse à laquelle il appartient puisqu'elle n'y est plus que condamnée.

Il tique, la langue qui claque contre le palais avant que la grandeur ne soit abandonnée, avant qu'il ne se risque à s'accroupir pour s'offrir l'attention malmenée de celui dont les larmes, enfin, se sont mises à couler. « Looks like our friend there is losing patience. » La tête qu'il secoue. La tête qu'il fait aller de gauche à droite pour parfaire ce petit rôle empreint d'accalmie quand, pourtant, tout l'être s'est mis à bouillonner. Non, en effet, ils n'ont pas ce temps qu'il s'essaie à gagner. Ils n'ont pas ces heures qu'il croit pouvoir quémander en osant cette glorieuse témérité. Aussi, elle lui revient, cette main. Elle s'ancre à la mâchoire quand le tissu qui bloquait les mots nécessaires est retiré. « Now, where are they ? » Dernière tentative. Dernière opportunité qu'il lui offre puisque les secondes persistent à s'écouler, puisqu'elles ne sont plus que gâchées par ce manque de coopération qu'il entend bien briser. En vain – le croit-il en tout cas avant qu'enfin, ces gémissements ne parviennent à offrir quelques indications à l'esprit qui manquait de s'effriter. « See, it wasn't that hard, doesn't it ? » Et il se relève, Elijah. Cette adresse sur les docks qu'il garde en mémoire – ce pauvre entrepôt où se tiennent les autres qu'il entend bien rallier ce soir. Satisfait, pour sûr. Prêt à laisser cette vie-là à cette compagnie qu'il assiste dans cette trop brève cruauté. Mais le regard, oh le regard qui persiste à trop traîner. Les prunelles qui s'attardent sur ce cliché qui trônait sur l'un des meubles qu'il n'avait qu'à peine contemplé. Elle attire l'attention, cette photographie isolée – parce qu'il va pour s'en saisir, parce qu'il va pour la récupérer. Il lui revient dans la foulée, ce bref souvenir qu'il appose au regard de celui encore suffoquant de tout ce qui vient de lui être fait. « Is that yer family, friend ? » Une réponse qu'il attend, ce bref mouvement de tête qu'il parvient à apercevoir malgré cette absence de syllabes qui s'est mis à tout ériger. « I'll see if I can find them. Don't worry, ye'll no longer alone in this. » Un clin d’œil. Un clin d’œil pour ponctuer ce qu'il vient d'énoncer – ce qu'il n'osera même pas amorcer puisque l'humanité s'y refusera dès qu'il se mettra à pleinement y songer. Non, il laisse le cadre rejoindre la table dans un maigre fracas avant que le regard ne revienne à ces traits familiers. « Ye want to do it ? » Les phalanges qui s'attardent déjà sur la lame selon la réponse qui pourrait lui être donnée. Parce qu'ils ont à en finir pour rejoindre l'obscurité de quelques bâtiments abandonnés. Ces autres qu'ils ont à trouver. Ces autres qu'ils ont à défaire de ce privilège qu'ils n'ont plus à posséder. La respiration qui doit cesser, les chairs qui ont à être lacérées.  





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Caleb Morgan
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▬ Lun 6 Déc - 23:31 ▬


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Elijah Haynes & Caleb Morgan

◊ ◊ ◊

Les mains tremblantes, Caleb s'arrêta en voyant Elijah se rapprocher à nouveau. Il ne recula pas cette fois, pourtant, et il le regarda saisir la gorge du mec qu'il s'acharnait à victimiser sans grands résultats. Putain, ça voulait dire quoi, hein ? Qu'il en avait marre d'attendre ? Caleb savait pas grand-chose de lui, mais le plus vieux avait l'air d'être un psychopathe en puissance. En général il en avait rien à foutre que des mecs aient une dent contre lui ou rêvent de les lui faire sauter à coups de poings, mais lui, il avait pas envie de se le mettre à dos. Genre c'était... instinctif. Primitif, même, comme s'il devinait qu'il n'aurait aucune chance face à lui dans un moment critique, alors qu'en temps normal il avait une confiance aveugle en sa capacité à foutre par terre n'importe qui. Bref, il lui inspirait une sorte de crainte, toute légitime certes mais qu'il avait aussi un peu de mal à encaisser. Ravalant ses propres questions, il regarda son collègue interroger une nouvelle fois le pauvre type qui, cette fois, cracha enfin quelque chose. Les narines de Caleb frémirent d'une rancœur mal dissimulée – avant, c'était à lui que ces connards lâchaient leurs infos en pleurant et en appelant leurs mères. Peut-être qu'il se relâchait, ces derniers. Fallait pas, putain. Et sûrement pas devant quelqu'un comme Elijah.

L'air renfrogné, il jeta un regard en coin à ce dernier en se demandant pourquoi il notait pas l'adresse qu'il venait de récolter. Caleb savait parfaitement que lui-même il l'aurait oubliée dans moins de trente secondes. Encore un truc agaçant. Mais il n'eut pas vraiment le temps de s'énerver davantage, parce que l'autre corbeau fit le coup de la photo. Caleb l'avait même pas remarquée avant. Il avala sa salive et baissa les yeux vers le mec toujours attaché par terre. Il savait déjà qu'il allait mourir, c'était sûr. Tout le monde le savait déjà dans cette pièce, alors lui promettre de niquer aussi sa famille, c'était aussi inutile que cruel. Ça sortirait jamais d'ici, c'était juste pour que ce débile crève avec un sentiment de peur ignoble au ventre. Un dernier tacle. Caleb faisait souvent ça, lui aussi. Faire avouer des trucs, torturer des gens, c'est toujours la même chose. Tout se reproduit très vite. Les gens ont pas mille façons de réagir. Et plus ça va, plus on veut les briser en morceaux plus petits que la fois précédente, en faire des miettes, et puis du sable, des grains de rien du tout. Devenir le maître incontesté de la mise en scène glauque qu'on leur impose. Le pouvoir appelle le pouvoir, ce genre de trucs à la con. Tu veux le faire ? Il relève les yeux vers son boss, ou peu importe ce qu'il est par rapport à lui, et il haussa vaguement les épaules pour feindre l'indifférence. Ça serait pas le premier, mais il prend pas de plaisir à faire ça. Et pourtant, là non plus, il n'eut pas vraiment l'impression d'avoir le choix – pas vraiment en tout cas. Il veut sûrement le voir faire. C'est ce qu'il se dit, en resserrant ses doigts sur le manche de son couteau. Par terre, le mec se met à prier. Genre vraiment, il ferme les yeux en hochant bizarrement la tête et en articulant des trucs très vite. C'est sans doute ça qui le décide à agir ; Caleb se rapproche, retourne la chaise pour le foutre parallèle au sol, lui attrape les cheveux et lui tranche la gorge d'un geste unique, sec et silencieux. Une gerbe de gouttelettes rougeoyantes éclabousse le frigo jauni qui ronronne contre le mur, mais Caleb échappe au plus gros grâce à son réflexe de l'avoir retourné juste avant au lieu de le tuer de face. Il s'est déjà fait avoir, et il s'était promis que ça arriverait plus, les conneries de ce genre.

Le cœur remonté de quelques centimètres en direction de sa gorge, il lâche le mec qui lâche encore quelques bruits étouffés avant de mourir pour de bon, et il essuie sa lame sur lui avant de la remettre sous sa ceinture. Et puis il pivote et ressort directement, sans un regard pour Elijah, traversant le couloir sombre pour retourner dans la ruelle où il s'allume une cigarette, les mains encore un peu tremblantes. Putain. Et dire qu'ils en avaient sûrement encore pour toute la nuit.

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Elijah Haynes
Elijah Haynes
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sanctuaire : southwest, dans une maison abandonnée et reculée qu'il a entièrement retapé, il y vit avec Jade, son chien, Judas, un terre-neuve noir de sept ans et Alfie, le chien de Jade. Sur ce même terrain, il a construit une dépendance pour Seamus et sa fille.
ombres et névroses : plusieurs cicatrices de balles. des cicatrices de coups de couteaux aux niveaux des épaules et des cuisses, maigre défense de ceux qui ont essayé de lui échapper. son dos est parsemé d'anciennes blessures infligées par sa mère, les cicatrices - malgré le temps - sont encore rosées et il refuse qu'elles ne soient même qu'à peine effleurées.
cicatrices : 369
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▬ Dim 12 Déc - 3:29 ▬



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// les traductions sont en infobulle //

Virevoltent les promesses glauques d'une nuit déjà bien entamée. Elles se sont perdues vers celles-ci, ces pensées qui vont et viennent, tremblantes mais silencieuses, à s'abreuver aux mirages des rivières rouges qui corrompent les cauchemars quand les paupières ont à se fermer. Un souffle, rien qu'un soupir. L'attention donnée à celui qui termine par s'animer, qui s'élance pour en finir avec les tourments qu'ils viennent d'imposer. Le calme, le calme qu'il s'essaie à faire valoir dans l'encéphale acculé. Prit en proie, celui-là, par cette aliénation indomptée. Grondent les tornades de chaos qu'il craint parfois de laisser s'installer. Parce qu'il peine encore à tout accepter, Elijah. Là, cette réalité qu'il pensait hors de portée – cette respiration plus libre qu'elle ne l'a jamais été. Elle s'est étiolée, pleinement envolée, cette honte qui persistait à saccager les sérénités qu'il cherchait à effleurer. Elles n'auront été que de courte durée, ces accalmies tout juste caressées. Là, les sons qui portent jusqu'à l'ouïe qui tente de se fermer. Là, l'étranglement sanglant d'une trachée creusée, ouverte en une faille encombrée. La vision qu'il se refuse à admirer, l'intérêt qu'il s'essaie à porter ailleurs que sur ces lieux où ils ont déjà trop faits. Un souffle, un battement irrégulier qui manque de faire chavirer l'endocarde malmené. Molesté par les instincts, les volontés qu'il se doit de rendre au silence pour que rien, ici, ne puisse lui échapper. Ses besoins ne sont pas à satisfaire, fantaisie malsaine qui pourrait tant lui coûter – bien qu'il sache, Dieu des Dieux, il sait que celui-là n'aura pas de mal à s'en occuper. Il le pourrait, à l'usure, maîtriser l'animal qui grogne dans les tréfonds de cette carcasse levée. Il croit l'avoir aperçu, il croit l'avoir ressenti, cette même fureur qui condamne trop souvent les veines à ces brûlures imparables auxquelles ils se sont habitués. Il ne suffirait d'un rien avant que l'humanité ne supplie cet ami, ce nouveau frère a s'en emparer, à chasser les ténèbres qui pourraient se mettre à le guider. Il lui laisserait cette opportunité, ne pourrait très certainement pas y résister. L'avantage de la jeunesse, de la rapidité. L'avantage que lui a délaissé quand les poumons s'encrassaient sans rien mesurer quand bien même les formes et l'endurance sont encore travaillées. Non, il croit pouvoir l'affirmer – il ne pouvait espéré mieux que cette aide-ci pour parfaire ce qu'ils sont venus terminer. Délaissée alors, la lame. Délaissée à son foyer avant que cet autre n'aille s'avancer, quitter cette pathétique scène pour rejoindre ce semblant d'air frais. Encore longue, cette nuit à écouler. Encore longues, ces minutes qui s'écouleront avant que cet entrepôt ne soit trouvé. L'adresse que la mémoire ressasse, que les songes n'ont pas à surplomber. L'adresse qui persiste à résonner pour ne rien perdre de cette information que cet autre a su lui faire cracher. Parce qu'il n'a rien fait, Elijah. Il n'a fait que contempler, que s'immiscer quand l'âme manquait de céder. Parce qu'il n'a fait que cueillir les fruits que Caleb s'est lancé à cultiver.

Méritée, cette légère pause. Méritée puisque les poumons réclament la même dose que ces lippes se sont mises à convoiter. Il tique, laisse ses prunelles se perdre sur les alentours, sur cet étrange silence qui règne en cette impasse délavée. « Just for os to be clear, I won't. » La voix qui s'élève, qui s'engouffre dans la légère faille de ce mutisme imposé. « I won't go after his family. I don't care, they're nothing to do with all that shit. » Parce qu'il ne tient pas à délaisser cette image dans cet esprit-là. Parce qu'il se refuse à condamner cette étincelle d'humanité qu'on pourrait encore lui supposer malgré ces chaînes qui se sont brisées, malgré la liberté de cette bête qu'il n'a jamais fait qu'abriter. « Yeah, I... I'm not like that. » Et il se risque à s'y attarder, Elijah, sur ce regard qu'il avait prit soin d'éviter. Il toise cette brève aliénation qu'ils auraient pu partager. Qu'il sache, qu'il puisse entendre cette pleine et entière vérité. Non, il n'est pas que ce monstre qu'il ne se risque plus à cacher. « Anyway... He said they're in an old building near the docks. 1400 Springwells. » Le bâton de cancer auquel il s'en remet. Bouffées trop violentes dont il s'abreuve pour encrasser un peu plus ce qui cherche à gonfler sous la cage thoracique affolée. Parce qu'il peine à se calmer, l'endocarde charmé par les effluves qu'il a su humer. Et il tique, Elijah, pour essayer de se défaire des instincts qui manquaient de s'installer. Il tique pour essayer de parfaire les bienfaits des quelques brises qui caressent la peau dévoilée. « If ye sure about all of that, we can go. I'll need someone like ye there, ye're probably the only one who know how to escape a trap or something ; and I'm sure ye know how to fight, probably better than me. I know rage and instincts but... ye know. » Un haussement d'épaules. Il y tient enfin, Elijah, à faire valoir cette confiance qu'ils ont eu à instaurer ; il veut la voir régner puisque ce soir, ils ne peuvent compter que sur l'un et l'autre pour achever ce qui a été commencé. Jusqu'à s'élancer, enfin, osant une main brève sur l'épaule de cet homme qui se tient à ses côtés. Là, sa voix d'ores et déjà donnée en faveur de celui qu'ils se sont risqués à intégrer parmi les rangs de chiens fous qu'ils sont devenus avec les années. Parce qu'il y a sa place, Caleb, parce qu'il l'a déjà prouvé et que ces dernières minutes l'ont davantage confirmé.  





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don't fear the reaper
❝ If only I had an enemy bigger than my apathy I could have won. wolves asleep amidst the trees, bats all a swaying in the breeze. but one soul lies anxious wide awake, fearing no manner of ghouls, hags and wraiths. don't dare let her tremble alone for the butcher, heartless, cold, paid in coin of gold. he comes he'll go leave naught behind, but heartache and woe. birds are silent for the night. he'll chop and slice you, cut and dice you. eat you whole.
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Caleb Morgan
Caleb Morgan
Martyr

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : Southwest
ombres et névroses : Des cicatrices plus ou moins anciennes dont pas mal dues à des ongles acérés, quelques tatouages, un alcoolisme latent et des crises de violence dus à un syndrome de choc post-traumatique.
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▬ Lun 20 Déc - 14:45 ▬



always ends in blood

Elijah Haynes & Caleb Morgan

◊ ◊ ◊

Caleb savait pas si Elijah comptait s'attarder à l'intérieur – pour fouiller dans le merdier du type par exemple, ou planquer un peu le corps peut-être. Il savait pas, mais il s'en foutait. Accroché à sa cigarette, il tentait de retrouver son calme en observant un rat tout moisi qui longeait le mur, de l'autre côté de la ruelle. Bientôt, il entendit les pas d'Elijah qui le rejoignait dehors, mais il continua à fixer le rat en tirant sur sa clope. Et puis, l'autre corbeau lui assura qu'il toucherait pas à la famille du mec, et Caleb fronça presque imperceptiblement les sourcils. Pourquoi il se justifiait ? Ça non plus, il en avait rien à foutre. Enfin, c'était le genre de trucs dont il essayait perpétuellement de se persuader, en tout cas. Si on laisse trop de place à l'humanité on se fait bouffer, c'est ce qu'il avait fini par retenir. Et si jamais on a un moment de faiblesse, la première règle, c'est de le garder pour soi.

Il cracha par terre, jouant l'indifférence virile, et haussa les épaules. Je suis pas comme ça. Genre. Qu'est-ce que c'était sensé vouloir dire ? Je suis pas un gros fils de pute ? Il pouvait bien en être un, qu'est-ce que ça changerait. De toute façon, le type au crâne éclaté dans la cuisine, ça devait pas être le père et le mari de l'année. Parfois on soulage des familles en les débarrassant de ce genre de sous-merdes, c'est ce que Caleb se disait parfois pour justifier ses propres actions, et pas les meilleures évidemment. Quand Elijah lui cracha l'adresse, il hocha lentement la tête. Fallait pas trop traîner avant d'agir, il avait raison, des fois que les autres s’apercevraient que l'autre connard s'était fait buter. Mais en même temps, leur petite équipe lui semblait soudainement un peu légère pour affronter tout ça. S'ensuivit une petite suite de compliments que Caleb accueillit assez froidement, en jetant un regard de travers à Elijah. « Pas la peine de me sucer la bite, c'est bon, on y va. »
C'était pas non plus le moment de laisser de la place à l'hésitation. Ils étaient armés, ça irait.

Ils trouvèrent facilement le bon bâtiment, sur les quais plongés dans la brume. Tout était silencieux, et Caleb mis quelques longues minutes à déverrouiller la porte avant qu'ils ne puissent entrer – et pendant ce temps là, comme par automatisme, il balança des consignes à celui qui était supposé être son supérieur. Plus ancien, plus aguerri dans les rangs des corbeaux, tout ça. « On avance, on élimine les premiers sans faire de bruit, enfin, autant qu'on peut. Si y en a un de nous qui se faire fumer, l'autre se barre direct. »

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Elijah Haynes
Elijah Haynes
the king

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : southwest, dans une maison abandonnée et reculée qu'il a entièrement retapé, il y vit avec Jade, son chien, Judas, un terre-neuve noir de sept ans et Alfie, le chien de Jade. Sur ce même terrain, il a construit une dépendance pour Seamus et sa fille.
ombres et névroses : plusieurs cicatrices de balles. des cicatrices de coups de couteaux aux niveaux des épaules et des cuisses, maigre défense de ceux qui ont essayé de lui échapper. son dos est parsemé d'anciennes blessures infligées par sa mère, les cicatrices - malgré le temps - sont encore rosées et il refuse qu'elles ne soient même qu'à peine effleurées.
cicatrices : 369
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▬ Dim 26 Déc - 22:56 ▬



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wolves asleep amidst the trees, bats all a swaying in the breeze. but one soul lies anxious wide awake, fearing no manner of ghouls, hags and wraiths. don't dare let her tremble alone for the butcher, heartless, cold, paid in coin of gold. he comes he'll go leave naught behind, but heartache and woe. birds are silent for the night. he'll chop and slice you, cut and dice you. eat you whole.



// les traductions sont en infobulle //

Là, les mots nécessaires pour tout accentuer. Là, comme une avancée dans ces ombres qui planent encore entre celui-là et cette présence qu'il impose ; qu'il devait faire valoir dans cette guerre à achever. Un souffle qui brave les lèvres, qui s'étiolent dans cette immensité polluée qu'ils ont encore à arpenter. Rien que cela, finalement, les prunelles qui s'étaient détournées de cette compagnie quand les mots se sont mis à légèrement résonner. Une courbe, un rictus qu'il ne cherche pas à retenir. Là, le nez qui tique mais la parole qui s'effondre pour laisser ce mutisme régner. Il pourrait s'y voir, Elijah, dans ces syllabes crachées. L'appréhension des choses qui forcent les sympathies à s'éloigner. Il l'accepte, comprend plus qu'il ne pourrait réellement l'avouer ; solitaire qu'il fut, qu'il persiste à être malgré toutes ces années à œuvrer pour une seule et même famille dysfonctionnelle mais bien trop liée. Qu'importe, finalement. Qu'importe les mots puisqu'il suit, puisqu'il engage cet allé jusqu'aux tréfonds de quelques enfers insondés. La porte des morts qu'ils ont à rallier, le linceul poussiéreux des corps à faire tomber. Et il suit, Elijah – sans davantage se faire entendre, rien que ce rictus reste quant à ce qui fut échangé. Il laisse faire puisque celui-là parvient enfin à vibrer – colère sourde qu'il pense pouvoir entendre chanter dans les limbes de cette carcasse agacée. Il y songe alors, Haynes. Il se met à imaginer quel pourrait être le point de non-retour. Cette folie qui l'assaille, pourraient-ils l'avoir en commun sans être à même de pouvoir le remarquer ? Peut-être, peut-être pas et certaines questions n'auront pas de réponses, délaissées qu'elles seront aux perpétuels doutes qu'aucun esprit n'est à même de pouvoir chasser. Qu'importe, finalement. Qu'importe puisque les prunelles accrochent les façades fatiguées des lieux qu'on leur avait craché. Spectre d'une ancienne gloire industrielle qu'ils approchent, fantômes à eux-mêmes que les ombres accompagnent jusqu'à cette porte qui cède sous les phalanges rusées. Accalmie dans laquelle ils s'engouffrent sans faire de bruit. Les habitudes qui reviennent, l'adrénaline d'une chasse qui se rappelle aux membres trop marqués. Ils n'ont rien oubliés, ces derniers – ils se sont habitués aux pressions, aux tensions que l'encéphale parvient à ériger. Là, ils se sont engouffrés. Là, ils se sont avancés pour parfaire cette quête qu'ils ont à terminer. Quelques pas, le palpitant qui s'affole, affamé. Quelques pas encore, ces mots qui pourtant lui sont destinés qui s'élèvent pour être écoutés. Directives qu'il connaît par cœur pour les avoir déjà récitées – qu'il accueille d'un bref geste de la tête dans la foulée. Quant à la finalité de ce qu'il vient de lui confier, il ne reviendra pas dessus mais se refuse encore à l'accepter. Lui, lui qui a déjà tant risqué par cette stupidité, cette loyauté trop bien ancrée contre l'être pour être ignorée. Non, il ne reculera pas, Elijah, si cet autre vient à tomber. Les habitudes, les nécessités. Cette éternelle rengaine que lui n'a jamais su éloigner quand d'autres, quant à eux, l'auraient aisément laissé se démerder.

Une avancée, sans un mot, rien, pas même une syllabe pour tout accepter. Il n'a fait que s'élancer dans les ténèbres de ces lieux à moitié animés. Les couloirs qu'ils longent, qu'ils remontent jusqu'à les percevoir, ces lueurs qui scintillent contre les murs poussiéreux que le temps a décoloré. Spectres qu'ils deviennent, ces deux-là, pour ceux qui se sont cachés. Pleutres à la lâcheté trop bien portée. Pauvres âmes effrayées qui craignent les loups et leurs crocs acérés. Oh, pour sûr, ils gardent en mémoire le bain de sang qui a tout enrayé ; des plans qu'ils s'étaient mis à fantasmer jusqu'aux rêves qu'ils s'étaient permis de vouloir acter. Mais eux, corbeaux affamés, eux qui ne reculeront devant rien pour protéger ce festin de réussite dont ils ont à jouir pour mieux se relever. Là, les prunelles trop claires s'attardent sur les environs – dansent les ombres sous les faisceaux lumineux qui les ont guidé. Quatre s'élancent. Quatre se distinguent des luminosités que ces mouvements viennent troubler. Quatre, comme il l'avait prédit, comme on lui avait soufflé. Ainsi les sources étaient fiables et les chances sont de leur côté. Plus serein qu'il ne devrait l'être, Elijah. Moins crispées, les épaules – délestées d'un poids qui ne faisait que l'handicaper. Il désigne la grande pièce éclairée. Il désigne l'étendue pleine de cette vie qu'ils ont à anémier. Il fait signe à cet autre de reculer. Il lui fait signe de rallier l'une des pièces à portée pour s'y engouffrer, pour que la patience puisse être un peu plus usée. Parce qu'il frappe légèrement, Elijah. Le mur contre lequel claque la main, un triste présage qui vient résonner en écho jusqu'aux oreilles curieuses qu'il pense avoir capté. Parce qu'elles se sont tues, les conversations. Les voix se sont faites discrètes, et lui il recule. Chat agile qui rejoint la pénombre pour pleinement s'y engouffrer. Ils auront le large couloir à arpenter, ces pièces à visiter avant qu'ils ne puissent les atteindre comme ils ont à l'honorer. Parce qu'il a réclamé à ce qu'ils soient planqués pour pouvoir les attendre. L'effet de surprise à appliquer, les gorges à trancher au mieux, les balles à faire gueuler au pire – elle sera la même, cette finalité. Un regard sur Caleb, l'azur pâle qui s'enquiert de savoir s'il est prêt. Parce qu'il croit pouvoir les entendre s'avancer, ils s'élancent en quête de ce qui a perturbé leur sérénité. Deux, deux qui ont ce courage pour s'y risquer. Deux qui vont dans la grande allée bétonnée et qui passent sans un bruit devant cette porte qu'ils s'étaient mis à lorgner. La belle erreur que d'avoir le dos tourné, plus encore quand des chiens sauvages tiennent la noirceur des lieux pour mieux les déchiqueter. Un bref mouvement de la tête, une légère avancée, rien qu'un pas pour engager ces hostilités.   





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Caleb Morgan
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▬ Mer 12 Jan - 21:33 ▬


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Elijah Haynes & Caleb Morgan

◊ ◊ ◊

Caleb se demandait quand même parfois si Isaiah n'avait pas un côté inconscient. Les envoyer juste à deux pour régler le compte du double de mecs en face – et encore, ça c'était juste si ils avaient parfaitement calculé leur coup. On était jamais entièrement à l'abri de quelques invités surprises, des fois que leurs ennemis auraient pris peur – ce qui aurait été justifié – et qu'ils auraient recruté quelques membres en plus. Des potes ou des mercenaires, peu importe, même s'il aurait fallut être sacrément stupide pour rejoindre ce groupe-là juste pour un peu de thune. Enfin, parfois l'argent fait vraiment faire n'importe quoi, il était bien placé pour le savoir – la preuve, cette mission, là, il la faisait pas tellement par plaisir. Il nourrissait peut-être un certain respect pour Elijah, il n'empêche qu'il savait qu'il aurait été aussi bien chez lui, en train de mater le baseball avec quelques bières glacées à portée de main plutôt qu'ici, presque frigorifié dans l'humidité de cette zone industrielle. C'était glauque, rien d'autre.

Ils n'ont pas réellement convenu d'un plan, mais cette fois Caleb laisse le plus vieux passer devant, et ce dernier n'a pas besoin de mots pour lui faire comprendre ce qu'il a en tête. Ils ont vite fait de repérer quatre types qui discutent entre eux à voix basse en jouant aux cartes, et Elijah fait signe à Caleb de reculer pour se glisser dans une pièce sombre, un peu plus loin. Les disperser et les éliminer un par un, la voilà l'idée. Caleb hoche lentement la tête et reprend son couteau à sa ceinture ; une légère pression et la lame émerge sans un bruit, renvoyant à peine un reflet de lumière pâle vers le couloir avant qu'il ne dissimule correctement son arme aux regards extérieurs. Maintenant, ne plus faire de bruit et attendre. C'est pas tellement son truc, lui, il préfère généralement foncer dans le tas – c'est une autre manière de profiter de l'effet de surprise, mais bien sûr ça serait stupide d'agir ainsi ce soir-là. Pas en étant deux fois moins nombreux.
Caleb compte les secondes, et bientôt des pas approchent. Un seul mec semble avoir choisi ce couloir pour le moment, c'est parfait. Caleb le laisse approcher, s'accrochant au bruit de ses bottes sur le sol en ciment. Le faisceau d'une lampe balaye le sol, courant d'un côté à l'autre du couloir en trahissant la nervosité de son porteur. Caleb le laisse passer dans bouger, puis se redresse lentement. Sans un bruit, il se glisse alors derrière le type, le choppe par les cheveux et lui tranche la gorge d'un mouvement sec. Sa lame s'accroche à sa trachée, le mec lève les bras pour tenter de le repousser en lâchant un gargouillement écoeurant et le sang se met à gicler fort dans tous les sens. Son odeur lourde et métallique remplit les narines du corbeau qui fronce le nez avec écoeurement, et il tire sur sa lame pour l'arracher à la gorge de leur ennemi, qui tombe lourdement par terre pour finir de se vider là. Dégueulasse.

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Elijah Haynes
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▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : southwest, dans une maison abandonnée et reculée qu'il a entièrement retapé, il y vit avec Jade, son chien, Judas, un terre-neuve noir de sept ans et Alfie, le chien de Jade. Sur ce même terrain, il a construit une dépendance pour Seamus et sa fille.
ombres et névroses : plusieurs cicatrices de balles. des cicatrices de coups de couteaux aux niveaux des épaules et des cuisses, maigre défense de ceux qui ont essayé de lui échapper. son dos est parsemé d'anciennes blessures infligées par sa mère, les cicatrices - malgré le temps - sont encore rosées et il refuse qu'elles ne soient même qu'à peine effleurées.
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▬ Mar 18 Jan - 2:21 ▬



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wolves asleep amidst the trees, bats all a swaying in the breeze. but one soul lies anxious wide awake, fearing no manner of ghouls, hags and wraiths. don't dare let her tremble alone for the butcher, heartless, cold, paid in coin of gold. he comes he'll go leave naught behind, but heartache and woe. birds are silent for the night. he'll chop and slice you, cut and dice you. eat you whole.



// les traductions sont en infobulle //

L'endocarde embaumé de cette magnifique envie, cette glorieuse soif attisée. Il tient sa place, l'esprit captivé par ce qui s'avance, ces quelques pas qui résonnent pour parfaire cette traque amorcée. Glacé, ce souffle qui s'extirpe d'entre les lèvres à peine desserrées. L'attention offerte à ce compère invité, cette présence qui suivait ses pas jusqu'à cette ascension invoquée. Que pleuve le sang, que s'écoule les étincelles de vitalité. Qu'ils en finissent avec l'affront qui fut fait, que soit rétablit l'honneur qui a été bafoué. Un souffle, oui. Rien qu'un battement de cœur pour trahir tout ce qui semble s'élever – cette flamboyante fièvre qui corrompt jusqu'à la raison déchirée. Enivré par l'horreur, par la cruauté ; cette retenue qu'il essaie pourtant de faire valoir puisque les regards n'ont pas à tout accrocher. Il laisse faire, Elijah. Il laisse ces secondes se perdre pour pleinement se fracasser. Sable insaisissable qui s'égraine entre les phalanges maculées. Une avancée, finalement. Ces mouvements orchestrés qui s'élancent, qui s'approchent des dangers qui s'étaient rapprochés. Ils se sont risqués jusqu'au couloir qu'ils se sont mis à habiter. Ils se sont élancés vers cette promesse de mort que les fracas s'étaient mis à chanter en explosant contre les façades grisées. L'appel du sang, l'appel d'une faucheuse en mal d'âmes depuis trop longtemps – attirée qu'elle est par les malins qui se sont imposés. Là, il ne fait que contempler – le tableau se dessine qu'il ne tient pas à manquer. Maigre, ce rictus qu'il laisse se perdre sur les pulpeuses intéressées. Il y a cette fascination qui se met à trembler, cette volonté de pouvoir y goûter qui gangrène l'esprit instable et embué. Retenue. Encore. Toujours. Les membres qui pourraient en trembler à ainsi lutter contre cette nature qu'il n'a jamais su renier. Caleb qui s'active, qui vole ce premier éclat de vitalité. Cascade carminée qui s'écoule le long de cette trachée fendue, entaillée. Là, le douloureux glas des souffles qui se perdent, usés sous le joug d'une totale vanité. Il s'effondre, cet homme que le courage avait charmé. Et lui, lui il quitte les ombres, il s'affaire à rejoindre cette autre présence qui a accepté de l'accompagner malgré les risques, malgré ce dessein qui pourrait leur être réservé. Il s'avance, Elijah, récupérant cette autre attention – la paume qui cherche la bouche pour s'y plaquer, la lame qui s'enfonce contre les chairs, qui creusent jusqu'à ce pauvre palpitant affolé. Une mort brève, rapide – les minutes sont désormais comptées. Il n'y a plus que quelques présences, rien qu'une paire d'hommes à défaire de cette chance qu'ils ont reçu de pouvoir respirer. En finir avec ce qu'il avait commencé – loin d'ici, le souvenir des flammes qui ravive les mélopées cruelles de ce qui bat sous la poitrine marquée. Oh, il voudrait pouvoir s'y attarder mais l'instant n'implique pas que sa survie, sa propre destinée. Ils sont deux à errer en ces enfers qu'ils ont encore à arpenter. Deux à pouvoir rejoindre la chaleur d'un foyer que, peut-être, ils n'auraient pas dû quitter. Aucun risque n'est à prendre et la raison, quoi qu'en partie molestée, parvient à réciter cette vérité. Il s'en est écarté, alors. Il a laissé cet amas de mort s'abattre sur le sol, à ses pieds. Là, les prunelles qui guettent la pénombre dans laquelle ils persistent à baigner. L'avantage est désormais possédé, offert aux paumes vengeresses qui tiennent à une dernière fois s'animer.

- dénouement un - Il s'est élancé, Elijah. Il a longé les murs froids et humides. La poussière qui s'accroche au long manteau porté. Il s'est approché des faisceaux de lumière, des lueurs gracieuses qui lancinent pour offrir ce spectacle d'ombres improbables. Là, ces hommes qui attendent des nouvelles, qui guettent les alentours plutôt que ces hauteurs sur lesquels ils sont encore perchés. Elle est là, l'opportunité. Elle est parfaite, à saisir pour parfaire cette mission qui leur a été donnée. « Here they are. The last of them... » Et il désigne brièvement le contre-bas. Il désigne ces pauvres êtres qui craignent pour ces vies qu'ils ont réussi momentanément à sauver. Il désigne ces carcasses à en devenir, ces proies toutes marquées par la trace du chasseur expérimenté. « The final line. We can get them from here and then, we'll see what they were hiding. » Les murmures pour cet autre à ses côtés. Les chuchotements levés pour instaurer la suite de cette soirée qui, peu à peu, semble enfin voir sa finalité se matérialiser. « I'll see to go through the other entrance. » Cette entrée montrée, dévoilée. Et il s'affaire déjà à revenir sur les pas qu'ils avaient pu faire. Il rejoint la pénombre pour s'y engouffrer, pour rallier cette autre faille par laquelle s'immiscer. Un revers qu'il tient à lui assigner, un bouquet final pour cette affaire qui a déjà trop duré. Et il essaie de capter l'attention de ce frère pour tout amorcer quand sa place est réquisitionnée. Une œillade qu'il s'essaie à appuyer pour qu'ils soient sur la même longueur d'onde puisque l'arme est déjà apprêtée – qu'il s'affaire à se préparer, qu'il fasse comme bon lui semble tant que le deuxième peut être maîtrisé. Le sifflement de la balle qui résonne, qui impose son glas sur le premier qui fut à portée.

- dénouement deux - Il s'est élancé, Elijah. Il a longé les murs froids et humides. La poussière qui s'accroche au long manteau porté. Il s'est approché des faisceaux de lumière, des lueurs gracieuses qui lancinent pour offrir ce spectacle d'ombres improbables. Là, ces hommes qui attendent des nouvelles, qui guettent les alentours plutôt que ces hauteurs sur lesquels ils sont encore perchés. Elle est là, l'opportunité. Elle est parfaite, à saisir pour parfaire cette mission qui leur a été donnée. Mais le hasard est imprévisible qui s'amuse à tout saccager. Parce qu'ils s'animent, ces deux-là. Un regard qu'ils ont échangé avant de ramasser quelques affaires, avant de rejoindre l'entrée que personne n'était à même de garder. Ils rejoignent la nuit et lui, Dieu des Dieux, il soupire en jurant avant de lui-même s'avancer. Il descend les quelques marches, il s'affaire à essayer de rattraper cette avance que ceux-là pourraient s'approprier – en vain. Le grognement d'une voiture qui s'éloigne, le crissement des pneus sur le bitume usé. Ils s'envolent, ces deux êtres restants. Mauvais qui revient vers les sources lumineuses délaissées. Le cœur enragé mais le sang peut s'arrêter de brûler. « Guess it will be for the next time. » Sans réellement cacher son agacement, les prunelles qui traînent déjà sur les alentours pour voir ce qu'ils pourraient récupérer.    





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▬ Dim 30 Jan - 13:14 ▬


always ends in blood

Elijah Haynes & Caleb Morgan

◊ ◊ ◊

Ses mains s'étaient mises à trembler, malgré lui, et Caleb saisit son propre poignet en pestant intérieurement dans l'espoir que ça s'arrête. Il voulait pas paraître faible ou quoi que ce soit du genre. Il aimait pas tuer des gens. Ça lui laissait toujours un goût immonde dans la bouche, après. Un écœurement profond qui envahissait peu à peu tout son corps et qui ne disparaissait pas avant plusieurs jours, quand il parvenait finalement à le noyer dans l'alcool. Pourtant, il en avait rien à foutre, de ce mec – pour dire, il avait même pas eu le temps de voir son visage avant de lui déchirer la jugulaire. C'était peut-être mieux comme ça.

De toute façon il n'eut pas vraiment le temps de s’apitoyer tout de suite ; Elijah repartait déjà en avant, à la poursuite du reste de la bande ennemie. Caleb ne pris que le temps de remplir ses poumons avant de le suivre, tournant le dos au mec étalé dans son sang, en rangeant son couteau pour prendre son pistolet à la place. Tant pis, ça pourrait faire du bruit, il en avait plus grand-chose à foutre. Le reste de son inquiétude avait disparu, noyé dans l'adrénaline qui inondait ses veines sans plus laisser réellement de place à tout le reste. Il avait envie d'en finir, de foutre les mecs restants par terre, de leur coller deux balles chacun et de rentrer chez lui pour se vider la tête. Peut-être qu'il aurait besoin d'un truc plus fort que du whiskey pour réussir à dormir. La pensée l'effleura presque inconsciemment, très à propos puisque leur petite course se révéla complètement inutile ; la voiture s'enfuit sur les docks, dans la brume, jusqu'à disparaître au loin avec les mecs dedans, emportant avec eux tout espoir de rencontre punitive. Lui et Elijah la regardèrent s'en aller, immobiles et silencieux comme deux fauves semés par le troupeau qu'ils avaient pris en chasse, l'air grave mais refusant de paraître déçu – ça aurait voulu dire qu'il était déçu de sa propre façon d'agir, et ça, c'était hors de question. C'était un manque de chance plus qu'une erreur de leur part, voilà tout. Rien d'autre.

Après un moment, il cracha sur le sol et rangea son arme sous la couture de son jean. Inutile de s'attarder davantage. Mais Elijah semblait en avoir décidé autrement et il souligna le fait qu'ils pourraient faire le tour de l'entrepôt, dans l'espoir d'y trouver quelques trucs intéressants. Peut-être. Caleb haussa les épaules mais le suivit à nouveau sans broncher. Et de fait, ils n'eurent pas tellement d'efforts à faire ; après quelques minutes à retourner la pièce où les mecs étaient visiblement occupés à jouer aux cartes avant leur arrivée, Caleb tomba sur un gros sac de sport contenant une demie-douzaine de briques de cocaïne. Il se figea, cilla en observant le trésor, et se redressa pour jeter un regard en coin à Elijah. Et là, il hésita. Il aurait pu pousser le sac sous un meuble, dire qu'il n'avait rien trouvé et se barrer avec lui. Revenir plus tard. Et puis, quoi ? Il en aurait assez pour trente vies avec tout ça. C'était tentant.
« He, mec, viens voir. » Mais nan. Il était parfois stupide, mais pas à ce point. Et étrangement, ce truc avec les Crows, ça lui plaisait. Alors il allait pas tout foutre en l'air, pas déjà.

(c) oxymort

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Elijah Haynes
Elijah Haynes
the king

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : southwest, dans une maison abandonnée et reculée qu'il a entièrement retapé, il y vit avec Jade, son chien, Judas, un terre-neuve noir de sept ans et Alfie, le chien de Jade. Sur ce même terrain, il a construit une dépendance pour Seamus et sa fille.
ombres et névroses : plusieurs cicatrices de balles. des cicatrices de coups de couteaux aux niveaux des épaules et des cuisses, maigre défense de ceux qui ont essayé de lui échapper. son dos est parsemé d'anciennes blessures infligées par sa mère, les cicatrices - malgré le temps - sont encore rosées et il refuse qu'elles ne soient même qu'à peine effleurées.
cicatrices : 369
crédits : chat.noir (c) astra (a)

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▬ Ven 4 Fév - 18:07 ▬



always ends in blood
CODAGE PAR TETRADKE


wolves asleep amidst the trees, bats all a swaying in the breeze. but one soul lies anxious wide awake, fearing no manner of ghouls, hags and wraiths. don't dare let her tremble alone for the butcher, heartless, cold, paid in coin of gold. he comes he'll go leave naught behind, but heartache and woe. birds are silent for the night. he'll chop and slice you, cut and dice you. eat you whole.



// les traductions sont en infobulle //

Elles sont faibles, ces chances de les revoir. Ils disparaîtront. Ils s'envoleront là où les regards ne pourront s'y attarder – ils vont fuir le glas qui s'était mis à chanter, ces tristes notes angoissantes qui annonçaient cette odieuse finalité. Et lui, il n'a fait que soupirer. Lui, il a déjà les prunelles qui traînent pour tout accrocher. Là, le besoin de s'approprier ce qu'ils auraient pu manquer à défaut de ces vies qui se sont envolées. Oh, il sera maigre ce butin comparé au sang qu'il aurait pu faire couler – ces chairs à lacérer qui manqueront à la gueule du loup qui s'est plus ou moins retranché. Le nez se frise, les pas sont lents sur ces sols trop poussiéreux, désormais délaissés. Un souffle, l'esprit ailleurs. Une inspiration avortée tandis qu'ils s'animent pour tout retourner. Ou presque. Lui s'agace de son côté puisque rien, rien ne vient s'imposer si ce n'est ces quelques cartes que le vent parvient de peu à balayer. Triste, cette ambiance dans laquelle ils se sont engouffrés. Et les effluves carminées remontent encore jusqu'aux sinus captivés. Il peste, les lèvres à peine serrées. Il peste de ne pas avoir pu en finir avec ceux qui les avaient bafoué. Eux, ces ombres parfois ignorées, peut-être trop sous-estimés. La gloire s'est fanée qu'ils ont à redorer. Un souffle alors, la carcasse qui baisse les bras – qui commence à se rendre à l'évidence. Il n'y a rien ici ; et pourtant. La voix s'élève qu'il ne peut ignorer. Elle s'impose d'elle-même dans l'immensité de l’entrepôt abandonné. Le cœur palpite son adrénaline, sa soif de gain pour rattraper l'occasion envolée. Il s'est approché, Elijah. Les pas sont lents – quoi que déterminés. Les orbes bleutées s'attardent un instant sur ce partenaire pour enfin dévier. Là, ce butin délaissé. Là, cette parfaite occasion de pouvoir tout rattraper. Là, le rictus qui s'ancre sur les lèvres – qui ne fait qu'un peu plus s'accentuer. « Jesus... » Un signe, à n'en pas douter ; même s'il sait que celui-là, là-haut, l'a clairement renié. Parce qu'il n'aurait pas pris le temps de tout fouiller, parce qu'il se serait perdu dans cette espèce de rage incontrôlée si celui-là ne s'était pas trouvé à ses côtés. Parce qu'il serait passé à côté, très certainement, si Caleb n'avait pas pris le temps de s'avancer un peu plus dans ces recoins ombragés. « Guess we find what they were hiding all this time. » Le reste d'un premier assaut qu'ils avaient su planquer. Le reste d'une dernière bataille qu'ils peuvent désormais s'approprier. Une main sur l'épaule de ce dernier, une tape légère avant d'avancer, de récupérer ce sur quoi ils se sont arrêtés. « We need to take that to Isaiah. » Le sac, il l'a récupéré. Les alentours, il s'y attarde encore un peu dans l'espoir de ne rien louper. Mais tout est là, tout ce qu'il n'avait même pas imaginé. « Ye're coming with me or not ? Ye've find it, be sure he will knows that. » Non, il ne détournera pas cette vérité bien actée. Il fera en sorte que sa voix soit entendue, Elijah, quant à celui qu'il a traîné jusqu'ici-bas. Et déjà, le téléphone est récupéré. Déjà, le message est envoyé pour prévenir de son arrivé.    





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don't fear the reaper
❝ If only I had an enemy bigger than my apathy I could have won. wolves asleep amidst the trees, bats all a swaying in the breeze. but one soul lies anxious wide awake, fearing no manner of ghouls, hags and wraiths. don't dare let her tremble alone for the butcher, heartless, cold, paid in coin of gold. he comes he'll go leave naught behind, but heartache and woe. birds are silent for the night. he'll chop and slice you, cut and dice you. eat you whole.
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