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Eamonn O'More
Eamonn O'More
destroyer of worlds

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : midtown, dans la demeure familiale qui lui revenait de droit. elle semble encore appartenir au passé, les meubles n'ont pas changé et il ne règne en ces lieux qu'une atmosphère lugubre et oppressante. ne gouverne entre ces murs qu'un effroyable silence.
ombres et névroses : souffre d'un dédoublement de la personnalité, l'autre dont le nom est oliver. maniaque, peut-être trop. il n'accordera d'attention qu'à ceux qui tiendront son regard, réclamera cela si les prunelles osent dévier. tatouage de son appartenance aux black crows sur l'avant-bras - seule marque d'encre sur l'épiderme. derrière les frontières de glace que sont devenus ses traits, il masque une très profonde hypersensibilité - une tare, selon lui, qu'il essaie de réprimer par un complexe divin exacerbé.
cicatrices : 195
crédits : chat.noir (c) astra (c)

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▬ Jeu 20 Mai - 22:41 ▬



along his way


When everyone you thought you knew, Deserts your fight, I'll go with you. You're facin' down a dark hall, I'll grab my light and go with you. Surrounded and up against a wall, I'll shred 'em all and go with you. When choices end, you must defend, I'll grab my bat and go with you.
(sarasvati)


Soixante et onzième jour qui s'entame, qui vient à se lever. Longues heures qui persistent à défiler et le silence, l'absence. Rien, rien ne vient troubler ce quotidien qu'il s'est approprié. Les prunelles qui s'attardent sur le reflet à portée ; sur tout ce qui y traîne, la marque sur les traits qui semblent peu à peu se dissiper. Les maux qui s'estompent, qui s'étiolent. L'usure des affres qui disparaît à mesure que cet autre-là persiste à s'enliser. Égaré, Eamonn, dans les limbes incertains d'un néant où ne règne que cet inéluctable rien. Noyé, peut-être, sous les émotions qu'il n'a pas su parer ; qui sait. Et lui, lui n'a qu'un soupire à délaisser. Rien qu'un souffle, une expiration brisée qui s'écrase contre l'image de ce corps qui croit pouvoir se relever. Les mains qui trouvent le comptoir pour s'y appuyer, stabilité qu'il se remet à chercher quand la conscience se doit une fois encore d'admettre qu'elle n'aura pas à s'isoler. Présent, Oliver. Présent, pour quelques jours encore, quelques mois peut-être. Il acquiesce à ses propres pensées, s'en redresse dans la foulée. Temps qu'il prend pour lui, là, avant d'en revenir à la chambre silencieuse, à la silhouette qui dort encore, sereine, paisible, ce rictus accroché le long des lèvres colorées. Il en oublie les tourments, les doutes, toutes ces questions déposées dans les corridors de cet encéphale partagé. Il en oublie cette possibilité, celle qui le forcerait à disparaître si cet autre venait à s'éveiller. Présence qu'il rappelle alors, là, sur les draps où il s'est déjà trop égaré. Présence qu'il offre une fois encore, Oliver, à la belle endormie qui revient s'y presser. Les paupières qu'il a laissé se fermer, le silence dont il s'abreuve jusqu'à laisser se perdre un quart d'heure encore, quelques minutes volées à cette liberté donnée. Pas un murmure, pas un mot pour tout contrer. Le silence, un et entier. Le silence, celui qu'il a par le passé tant appréhendé. Sérénité qu'il croit pouvoir effleurer, du bout des doigts, celle-ci le défiant encore de pleinement pouvoir y toucher. Il s'en berce, Oliver, avant de s'animer. L'élan qu'il se doit de récupérer, présence nécessaire qu'il se doit de faire valoir près de ceux que Eamonn n'aurait pas abandonné. Pas tous, au moins l'un d'entre eux. Le seul partageant son sang, ce secret si longtemps gardé. Le seul qui soit à même de comprendre, d'excuser – le seul qui ne soit pas encore risqué à le vendre aux âmes qui espèrent pouvoir le renfermer. Vers lui, il a quitté le confort de cette demeure apprise pour s'y risquer. Les ruelles qu'il a bravé. Les allées qu'il a longé sous un flot infernal de mille et une pensées. Jusqu'à cette affiche, jusqu'à ces lieux jusqu'alors trop bien ignorés. Ça attire le regard, ça force l'intérêt à s'y pencher. Il y a cette petite idée qui se rappelle à l'esprit, qui vient à se matérialiser. Rappelée des ombres, des tréfonds oubliés. L'opportunité, là, à portée, de rattraper les erreurs commises par ces même mains que celles qu'il peut ici animer. Rien qu'un élan, un allé vers ces clartés là pour pardonner l'horreur de cette autre conscience isolée. Il veut y croire, pourrait presque s'en persuader ; lui qui n'aspire plus qu'à cette paix qu'il croit avoir trouvé.

Absence qu'il force alors, rien qu'un millième de cette seconde à peine avortée. Absence nécessaire, la voix qu'il essaie à apercevoir, qu'il essaie à distinguer – mais rien, toujours rien. Noyé, Eamonn, qui sait. Noyé, abandonné aux tourments éternels de cette conscience qui n'a pas su se protéger. Qu'il n'a pas su protéger ; culpabilité. Rictus triste qu'il porte mais qu'il choisit d'effacer, là, quand les pas se risquent jusqu'à ces hauteurs qu'il n'avait jamais osé approcher. Sa vie, son quotidien, ses propres choix à accepter. Son élan, sa volonté, le tout qui cherche à s'accroître quand lui ne cherchait qu'à la brider. Soixante et onze jours à vivre tel qu'il l'avait un jour imaginé ; sans toutes ces tortures qu'il se devait de porter pour l'apaiser lui, cet autre qui manque à l'appel et qu'il croit de voir abandonner. Serein, en soit, Oliver qui s'est avancé. Serein, lui qui pensait entendre ce frère imaginé se mettre à supplier de ne pas ainsi l'entacher. Bontés vers lesquelles il se risque, clarté qu'il choisit d'embrasser – oubliant les ténèbres, les ombres qu'il aurait dû aller fouler. « Hey. » Présence qu'il a approché, Oliver. Les traits qui, sur lui, se sont redressés – faciès qu'il arrive à remettre puisque proche de cet autre qu'il a longuement surveillé. Ami de cette hantise que Eamonn n'a pas su renier. L'aura claire qui scintillait, ce soir-là, aux côtés du tatoué. « I know you, you're a friend of Phoenix, right ? » Sympathie qu'il essaie d'installer, là, même malgré ce faciès qu'il sait comme pouvant mener à se méfier. Sans compter les tatouages qu'il se doit de porter, ceux qui ne lui appartiennent pas mais qu'il ne peut se résoudre à retirer. Et la conscience encore malmenée, la conscience qui se rappelle ô combien ces muscles se sont animés pour servir les démons que le manteau de la nuit aiment à encenser. « I... I don't know him that well but I'm a friend of Euros, Willow's mother. » Délicate, l'approche ; quelque-peu bancale. Délicate mais nécessaire ; lui qui semble œuvrer pour ce qui manque en ces lieux désolés, lui qui semble batailler contre ce que Eamonn persistait à faire s'installer. Une bonne action. Rien qu'une bonne action pour taire les fantômes de ce qu'il porte, lui aussi, bien que d'une toute autre manière puisque ignorant de ces instants passés.          





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pull me from the dark
❝ Your secrets keep you sick, your lies keep you alive, snake eyes every single time you roll with crooked dice. i felt the darkness as it tried to pull me down, the kind of dark that haunts a hundred-year-old house. i wrestle with my thoughts, i shook the hand of doubt. running from my past, i'm praying "feet, don't fail me now."
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Owen Burgges
Owen Burgges
elvis

▬ BEYOND THE VEIL ▬
ombres et névroses : La peau que l'encre n'a marquée qu'une fois, maigre clin d'oeil que l'étudiant qu'il était a adressé au King et qui s'est perdue sur son omoplate droite. La tignasse improbable, tantot laissée en friche, tantot soigneusement peignée en arrière dans une vibe retro dont il a fait sa patte.
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▬ Dim 30 Mai - 3:04 ▬

Owen

&

Eamonn

Along his way



Quelques heures. Quelques heures à peine, maigre renfort qu’il est trop heureux d’apporter à ces âmes affairées ici. Quelques heures de ci, de là, quelques jours dépensés pour distribuer ce que lui n’a pas à réclamer, ce qu’il na pas à quémander quand d’autre helas en sont privés. Quelques heures de son temps pour leur rendre un peu d’espoir, un brin de dignité comme il s’essaye à retenir les noms et les visages de ceux qui sont oubliés. Tache qu’il s’est assigné, Owen, pour parer à cette absurde sensation de ne plus servir à rien depuis qu’il a raccroché cet uniforme trop lourd. Ici plutôt qu’ailleurs, ici puisque c’est là qu’il a atterri pour commencer, puisqu’il s’y est trop plu pour en changer. Il s’y est attaché, le crooner, à la petite équipe gravitant autour de ce refuge. Ces nuits de maraudes et ces journées entières à consacrer à ce refuge pour finir de resserrer ce lien. Petite famille ou tout comme, animés qu’ils sont tous de cette même volonté de donner leur temps à ceux qui n’ont rien. Et elle, petit brin de femme qui s’est improvisée mère de tout ce petit monde, des bénévoles aux putains, des clochards aux junkies de fond de ruelle sur lesquels elle s’était mise à veiller. Annick  qui s’est dévouée corps et âme à cette cause. Annick sur qui, ils en auraient tous juré, ils en riaient même, le temps n’avait aucun impact. Annick que l’âge a fini par rattraper. Mais nul deuil, nulle noirceur en ce petit monde qu’elle avait créé, cet abri dédié aux pauvres et aux plus démunis. Elle leur en aurait voulu, pour sûr, s’ils avaient osé couper la moindre fleur pour couvrir les lieux de ces couronnes et ces pitoyables banderoles de condoléances. Ils y ont veillé, eux, dévoués qu’ils lui etaient, se sont efforcés de ne pas succomber à cette morosité qui aurait pu les gagner. Oh elle aurait sans doute trouvé à redire, à ce simple portrait qu’ils ont mis à trôner pour ne pas l’oublier. Maigres honneurs pour une âme qui méritait, plus que toutes les autres, ce titre d’ange gardien qu’ils etaient nombreux à lui donner. Et il est triste, malgré ce qu’il essaye d’efforts pour ne pas s’y laisser aller, triste le sourire qu’il affiche en fixant ces traits qui ne viendront plus illuminer les lieux. Triste également, le soupire qui lui échappe quand il s’extirpe finalement de ses pensées, Owen. Personne ici n’oublie, personne ne renonce à faire vivre cet héritage qu’elle a laissé. Ils sont nombreux, hélas, à venir guérir ici un brin de chaleur quand ils portent l’hiver jusqu’au fond du cœur. Et eux trop peu, eux dépassés malgré les bonnes volontés.

Pour elle aujourd’hui, certains ont osé, parmi ceux qu’elle s’évertuait à aider, passer la porte pour proposer d’offrir du temps comme pour éponger une dette qu’elle n’aurait jamais toléré voir de la sorte. Elle donnait. Sans contrepartie. Et lui qui s’affaire avec ceux des anciens qui se sont rassemblés aujourd’hui. Lui qui a pris sur lui de guider ces nouveaux bras venus aider. Quelques consignes malhabiles mais soufflées comme on dispense des conseils. Sans ordres, sans s’emporter, sans les presser. Etrange patience dont il tient à faire preuve puisque de puis son cadre au mur, Annick veille encore sur cette petite famille, puisqu’elle jugerait avec plus de sévérité que le divin auquel lui n’a jamais vraiment cru. Lui le nez dans les cartons contenant encore ces quelques dons qui leur sont parvenus récemment. Charité qui parvient encore à survivre dans cette ville en perdition comme pour parfaire cette certitude qu’elle a toujours prônée, cette espèce de bonté qu’elle voulait voir en chacun. Presque trop concentrée, Owen, à ne pas l’avoir vu entrer, ne pas même l’avoir remarqué avant qu’il ne vienne le saluer.
« Hey ! ». Par mimétisme, parce qu’il n’a pas la tête à trouver mieux à répondre sur l’instant. A froncer les sourcils sans comprendre quand cette silhouette qu’il ne remet pas esquisse ce debut de présentation trop vague. A acquiescer quand Phoenix est mentionner, sans plus comprendre pour autant. A se redresser pleinement pour finir, main tendue quand la suite vient tout éclairer. « Oooooh ! Well, Friend of Euros, sobriquet servit en ricanant poliment et qui suffira puisqu’il ne s’est pas encore présenté, I.. I’m sorry, did she send you ? I don’t remember telling her that we needed help here, nor her mentioning she would send some. Yet I guess we always need help, right ? »  Parce qu’il ne ressemble en rien à ces âmes errantes qui viennent chercher ici chercher une main amicale, un repas chaud, un toit pour une nuit. Parce qu’il s’en souviendrait, pour sûr, si Euros avait mentionné un ami dans le besoin, mieux encore, elle ne l’aurait pas envoyé ici. Elle aurait ouvert sa porte, il en est persuadé. « I’m sorry, we’re… in a rush somehow. I’d no intention to be rude whatsoever, but, you know.. this is just one of those crazy days… » Et les epaules qu’il hausse, le crooner, avant de s’en retourner à ses cartons, à ces conserves qu’il étale sur la table, ces quelques friandises, ces fripes qu’il faudra trier. Jusqu’à sentir ses lèvres s’étirer en sourire tendre devant cette trouvaille en fin de carton, ces peluches confiées à leur soin pour leur trouver une nouvelle vie. Jouets qu'il repose en relevant les yeux vers ce nouveau venu qu'il toise encore un instant pour forcer la mémoire à se souvenir d'une potentielle premiere rencontre qu'il aurait pu oublier. « Shit ! » Un sursaut, un pas en arrière, manquant d’échapper les denrées qu’il tenait encore. La mine desolée, Owen, presque déconfite come il songe un instant qu’il se tient peut etre devant cette derniere pièce manquante à ce petit refuge qu’Annick leur a laissé à charge. « Shit, dude… you’re not that doctor we’re expecting, are you ? Annick said she finally find someone to open that free clinic she dreamed of for this place, but.. well she’s not here anymore and she left us with too little information on that guy. Or women for what we know. » Parce qu’elle avait de grands projets, Annick. Parce qu’elle tenait à ce rêve qu’ils ne laisseront pas mourir sans luter.




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Eamonn O'More
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sanctuaire : midtown, dans la demeure familiale qui lui revenait de droit. elle semble encore appartenir au passé, les meubles n'ont pas changé et il ne règne en ces lieux qu'une atmosphère lugubre et oppressante. ne gouverne entre ces murs qu'un effroyable silence.
ombres et névroses : souffre d'un dédoublement de la personnalité, l'autre dont le nom est oliver. maniaque, peut-être trop. il n'accordera d'attention qu'à ceux qui tiendront son regard, réclamera cela si les prunelles osent dévier. tatouage de son appartenance aux black crows sur l'avant-bras - seule marque d'encre sur l'épiderme. derrière les frontières de glace que sont devenus ses traits, il masque une très profonde hypersensibilité - une tare, selon lui, qu'il essaie de réprimer par un complexe divin exacerbé.
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▬ Lun 14 Juin - 20:45 ▬



along his way


When everyone you thought you knew, Deserts your fight, I'll go with you. You're facin' down a dark hall, I'll grab my light and go with you. Surrounded and up against a wall, I'll shred 'em all and go with you. When choices end, you must defend, I'll grab my bat and go with you.
(sarasvati)


Il s'est avancé, s'est armé de ce courage qui semblait manquer. Oliver, l'ignoré, l'inconnu pour ces âmes qui scintillent d'ordinaire autour de cet autre trop prudent, trop paranoïaque, peut-être trop blessé. Il a osé, celui-là, se perdre jusqu'à ces effluves de normalité, jusqu'à cette vie qu'il se doit d'encore découvrir puisqu'il a tant raté. Lui qui ne faisait que veiller, qu'apaiser les tourments qui résonnaient dans ces espèces de limbes partagés. Cette détresse même qu'il n'entend plus, que le temps semble avoir chassé. Cette colère sourde qui parvenait parfois à s'éveiller et qu'il n'a plus à craindre puisque plus rien ne vient gronder. Plus rien, finalement, si ce n'est cette parcelle de culpabilité. Mais il a choisi de ne pas écouter, se risquant jusqu'à celui qu'il a toisé, auquel il s'est brièvement présenté. Maladroit, Oliver, au contact de toutes ces âmes qu'il n'osait pas approcher par nécessité, connaissant les affres du temps et cet éternel trépas. Il aurait eu à disparaître, à rendre sa gloire à cet autre qui n'est plus. Un pincement au cœur, encore, avant qu'il n'en revienne à celui qu'il a dérangé ; celui qu'il est venu soudoyer rien que dans l'espoir d'une bonne action à lui confier. Quelle qu'elle soit, qu'importe les risques et le temps que ça lui prendra ; rien qu'une action, une seule, pour endiguer la noirceur de cet être exténué. « Oooooh ! Well, Friend of Euros, I... I’m sorry, did she send you ? I don’t remember telling her that we needed help here, nor her mentioning she would send some. Yet I guess we always need help, right ? » Bref est le sourire qu'il ose laisser s'installer. Pris de court, Oliver, par cette sociabilité qu'il ne parvient pas encore pleinement à gérer. Le tout à apprendre, à revoir – rien que par ces quelques syllabes, ce nom qui manque et qu'il n'a pas eu l'instinct de délaisser. L'esprit qui cherche, qui essaie de s'y habituer, mais les mots qui rappellent, qui coupent une fois de plus ce flot incessant de pensées dispersées. « I’m sorry, we’re… in a rush somehow. I’d no intention to be rude whatsoever, but, you know... this is just one of those crazy days… » Il acquiesce, prêt à s'excuser. Les prunelles qui lorgnent déjà sur les alentours, sur tout ce qu'ils sont en train de mettre en œuvre pour... Dieu seul sait quoi en l'instant. L'ignorant, Oliver, de tout ce qui peut se jouer lorsqu'il n'est pas conscient. La mémoire qui force, qui cherche à remettre quelques paroles que Euros aurait pu laisser échapper ; rien, une fois de plus, rien que ces quelques silences qui hantent bien de ses nuits, bon nombre de ses journées. « Shit ! » Et un sursaut, de sa part également. Un sursaut, un pas en arrière, la présence qu'il s'est remis à toiser. « Shit, dude… you’re not that doctor we’re expecting, are you ? Annick said she finally find someone to open that free clinic she dreamed of for this place, but... well she’s not here anymore and she left us with too little information on that guy. Or women for what we know. » Et il aurait pu le retenir, en vérité, ce faible rire qui lui vient tandis que les traits se sont abaissés. Oh, il devine aisément la déception qu'il s’apprête à faire naître mais nécessité que celle-ci pour pouvoir tout arranger. Au moins cette approche douteuse à laquelle il s'est risqué – l'empoté qui ne sait plus vraiment comment se comporter. Homme libre qui peine à ne plus chercher les chaînes qui l'avaient si longtemps entravé.

Les mains se sont rejointes, les doigts emmêlés, nervosité qui se dévoile, qu'il ne peut que laisser s'imposer. Le cœur qui s'est mis à battre ; étrange, finalement, ces sensations démesurées, ces émotions qui prennent les rennes sans qu'il ne puisse pleinement y parer – lui qui ne faisait que percevoir les voir sans jamais réellement y prendre part, convaincu de ne pas pouvoir en profiter. Le courage qu'il essaie de rassembler, les mots qu'il cherche encore bien qu'il ne sache pas réellement par où commencer. Le sourire n'a pas décroît, les traits ne s'étaient qu'éloigner avant d'y revenir, là, sur le faciès de celui qu'il a réussi, bien que malgré lui, à troubler. « No, sorry. I'm not that guy. But you said you're gonna need help ? Well, I can give you that. I can try, if you want. » Voix qui porte, l'assurance qu'il croit pouvoir retrouver. Le timbre qui appuie chacune des syllabes pour que cette main tendue soit vue, possiblement acceptée. Il y tient, Oliver, à rattraper toutes les erreurs qui furent commises par cet autre endormi, abattu, retranché dans les ombres d'un néant qu'il se refuse à arpenter. Mais l'évidence qui revient, cette aide déjà donnée avant que le plus important ne soit confié. Précipitation, les veines gonflées sous toutes les appréhensions qu'il se doit de braver. « And I forgot the most important thing, name's Ol... Eamonn. » Sympathie qu'il se doit d'appuyer, l'erreur rapidement rattrapé puisqu'il se souvient de l'entourage de celui-là, ces amis qui flirtent avec son quotidien et qu'il ne tient pas à voir devenir trop curieux si ce monde trop étroit venait à les faire trop s'approcher. « So, you tell me. I've nothing to do today and if I can be useful for something, I'll be glad to do it. » Lui qui ignore jusqu'aux raisons qui poussent ces êtres-là à s'animer, lui qui ignore tout ce qu'il pourrait avoir à faire en cet endroit désolé qu'il n'a jamais su au mieux approcher. Le début de bien des choses qu'il se risque à tenter, lui qui croit pouvoir encore jouir de cette pleine conscience puisque rien ne semble rappeler cet autre qui s'est étiolé. « What exactly are you trying to do ? » L'audace en allié, le savoir à rassasier. Il s'y ancre, Oliver, en cette parcelle de vie qu'il se refuse à laisser s'échapper. Plein potentiel qu'il tient à affirmer, la clarté qu'il veut expérimenter puisque la noirceur du monde ne l'a déjà que trop entaché. Oh, elle est salie aussi son âme, cette parcelle de conscience aujourd'hui bien animée ; il s'est sali les mains, Oliver, mais par volonté, par besoin de protéger celui qu'il n'a pas pu apaiser. Qu'il s'y risque, celui-là, et les mots sauront se rappeler à Eamonn s'il parvient un jour à lui revenir, s'il se risque à s'y intéresser. Qui sait.           





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Owen Burgges
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▬ Lun 5 Juil - 20:21 ▬

Owen

&

Eamonn

Along his way



Bribes évoquées qu’un futur qu’elle a œuvré à mettre en place, Annick, mais dont elle ne verra jamais les fruits. Ce projet d’ouvrir un second refuge, extension du premier, continuité logique que certains pourtant auraient aimé pouvoir endiguer. Et eux qui restent, eux qui s’efforcent de ne rien abandonner, ne rien trahir de ce qu’elle avait pu créer. Eux qui s’affairent, au mieux, pou faire vivre tout ce qu’elle leur a légué. Jusqu’à ce maigre espoir de voir débarquer le toubib qu’elle pensait avoir appâté, l’âme charitable qui aurait ouvert la voie à d’autre, aurait offert quelques heures de son temps pour ceux qui ici cherchent cette aide qui leur est trop souvent refusée. Lui peut-être, bien qu’il n’ait pas souvenir qu’Euros ai mentionné une telle connaissance. Lui, qui sait ? Lui dont il ne connait encore rien ou si peu. Lui qui s’en défend et Owen qui soupire. Owen qui souffle comme pour casser cette brève euphorie sans abandonner l’idée qu’il puisse encore leur venir, cet espèce de messie. Ils en trouveront un autre, si celui qu’elle avait choisi les a déjà oublié avant meme de pointer le bout de son nez. Ils en trouveront cent autre s’il le faut, ils ne peuvent etre si peu nombreux à se soucier du sort des âmes errantes de ces rues, des familles mis au ban de cette société où le Saint Dollar n’a de cesse à régner. L’humanité qu’il veut voir moins sombre qu’il ne la sait déjà, optimisme contagieux dont il s’est imprégné, Owen, ici comme aux cotés de l’ange  qui partage sa vie ou des amis qui sont restés au fils des années.  Optimisme qui pousse les traits à afficher ce sourire que la fatigue pourrait ternir mais qui s’ancre, s’attarde, se drape d’un peu plus de sincérité quand les présentations sont initiées. O quelque chose, irlandais sans doute, peut-être, qu’importe. Eamonn, le prénom qu’il retient puisque le nom n’est pas donné en entier, puisqu’il est au final sans intérêt. « Owen. Yet they call me Elvis.. don’t ask. » Un rire pour tout ponctuer, léger quo que bref comme il retourne à ses occupations comme l’attention est rendue à ces cartons et sacs qu’il lui reste à trier. Il écoute pourtant, il acquiesce même quand l’aide est proposée. Trop heureux, le crooner, de pouvoir compter sur une paire de bras supplémentaire. Qu’il reste ou non celui là, qu’il s’y plaise, que l’âme se resigne à la tache qu’ils se sont ici confiée ou qu’il abdique, qu’il juge que son temps est trop précieux. Qu’importe puisque pour l’heure, il est prêt à aider. Et il va pour donner ces quelques consignes qu’il ne tient pas à faire passer pour des ordres. Il va pour répondre mais la question vient qui interpelle, qui nécessiterait plus de précision peut-être puisqu’elle implique en l’état de bien trop nombreuses réponses. Ce qu’il essaye de faire.. Tout. Tout et si peu à la fois. Tout ce qui est en son pouvoir, Owen, rien au vu de ce qu’il reste à accomplir. « Well… on the larger scale.. to save this town. Quite ambitious, right ? Ricanement nerveux, haussement d’épaules, absurdité dont il prend conscience sans pour autant que l’âme ne cherche à y renoncer. On the smaller level… I’m.. we’re, trying to help those in need on this bloc. »  Résumé ridicule, maladroit surement. Qu’importe. Qu’importe puisqu’il semble vouloir rester et qu’ils auront d’autres occasion d’en parler.

« For now.. I’m trying to put some order in those donations. We need to short them so we can make boxes for the families. » Nouveau carton qu’il ouvre tout en parlant, denrées alimentaires bienvenues mais qui ne comblent helas qu’une partie des besoins. Sans un mot, Owen, sans un soupire, sans la moindre marque de déception quand la raison aimerait gueuler contre le manque de bon sens des quelques généreux qui s’intéressent à eux. Il ne peut pas leur en vouloir, le crooner, pas vraiment. Il sait que ces choses là ne viennent pas naturellement à l’esprit quand elles sont pourtant nécessaires. « Here. You take one box, or one of these bags over there. And you get everything out, shorting it as it goes. Here the food, adults clothe and shoes this way… and the kids stuffs that way. Sadly there’s little chances to find some health products but if you’re lucky, they goes on that table in the corner. » Et le revoila qui fouille, le revoila qui étale conserves et pates, sucre et fruits secs. Le voila qui guette, du coin de l’œil seulement, cette aide nouvelle qu’il espère capable d’un peu d’initiatives, d’un peu de cette motivation qui fait defaut à bien des bénévoles. Ceux qui ne font que passer surtout, ceux qui fuient trop vite, qui abandonnent. Le voila qui en devient machinal, Owen, dans la tache à laquelle il s’échine, à oser exprimer cette surprise quand les doigts frôlent le papier glacé d’une pile de magasines. « Shit ! » Oh il le brandit avec joie, cet étrange trophée, oubliant un instant que cet autre là ne comprendrait probablement pas. « See ? This is precious here ! People often forgot the most important part of what we’re doing here. We’re not only feeding them.. we’re helping them taking back their life, their pride also. This ? Small thing such as reading, writing even, this is gold here ! »  Et puisqu’il est lancé, puisqu’il a déjà reposé précieusement sa trouvaille, il enchaine, le crooner, il s’emballe dans ce plaidoyer intarissable. Il s’emballe, pointe la table à demi vide où devraient s’entasser ces produits sanitaires qui font cruellement defaut. « Can you bielive it ? No one is even thinking about soap or first aid kits ! And I’m not even talking about underwear’s or feminine products ! Shit man ! Are they.. oh God, i’m losing myself in it again.. sorry, I.. I didn’t want to .. it’s just.. you know, this should be obvious somehow… »




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ombres et névroses : souffre d'un dédoublement de la personnalité, l'autre dont le nom est oliver. maniaque, peut-être trop. il n'accordera d'attention qu'à ceux qui tiendront son regard, réclamera cela si les prunelles osent dévier. tatouage de son appartenance aux black crows sur l'avant-bras - seule marque d'encre sur l'épiderme. derrière les frontières de glace que sont devenus ses traits, il masque une très profonde hypersensibilité - une tare, selon lui, qu'il essaie de réprimer par un complexe divin exacerbé.
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▬ Ven 16 Juil - 0:08 ▬



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When everyone you thought you knew, Deserts your fight, I'll go with you. You're facin' down a dark hall, I'll grab my light and go with you. Surrounded and up against a wall, I'll shred 'em all and go with you. When choices end, you must defend, I'll grab my bat and go with you.
(sarasvati)


Il essaie d'y parer, aux erreurs qui pourraient si aisément s'installer. Lui, pour certains, dans le corps d'un autre. Un autre qui possède la place, la reconnaissance, le monde tout entier quand lui n'est qu'ombre, spectre égaré qui se doit désormais d'apprendre à converser. Au mieux, un peu. Rien qu'un peu, poussé par cette volonté de bien faire. Rien qu'un peu, pour sevrer l'âme d'une partie de ce poids qu'elle n'en peut plus de porter. Les affres, le sang, les cris qui semblent parfois y résonner quand vient la nuit et son manteau des mille ennuis. L'attention qui croit pouvoir s'y noyer avant d'être rappelée, récupérée par ses présentations toutes terminées. Les noms échangés, son hésitation ignorée. Ça l'apaise – à peine, si peu. Ça l'apaise en partie, lui qui croit pouvoir pleinement s'y engouffrer pour enfin s'offrir cet espèce de but qui commençait à manquer. Il se cherche encore, Oliver. Une voie qu'il doit tracer, un sentier qu'il se doit d'essayer pour pouvoir traduire les lueurs qu'il croit parfois pouvoir admirer. Celles qu'il délaisse, rien que pour un instant, une heure, peut-être deux même – qu'importe. Qu'importe puisque le temps lui est donné, parce qu'il s'est évanoui cet autre, parce qu'il a lentement sombré. Eamonn porté disparu dans les limbes d'une conscience par trop de fois partagée. Et lui, lui qui reste, qui demeure, qui semble être à même de prospérer. Lui qui offre l'azur de ses prunelles sur les alentours – les idées déjà faites sur ce que lui et ces autres tentent d'installer mais les mots qu'il veut entendre, celui-là, par nécessité. Comme par principe de ne pas s'y précipiter si la réalité n'est pas pleinement énoncée. « Well… on the larger scale... to save this town. Quite ambitious, right ? Bref, ce sourire qui vient – qui s'offre sur les courbes d'ordinaire si immuables. Trop bref, en vérité, l'âme qui sait ce que cette autre partie a pu apporter aux ténèbres qu'il souhaite chasser. On the smaller level… I’m... we’re, trying to help those in need on this bloc. » Et il acquiesce, Oliver. Sans en dire plus, sans en faire davantage. Il ne fait que cela, compréhensif, contemplatif de ce bien que les horreurs de cette pitoyable ville n'ont pas su ternir. Oh il sait, il en connaît un qui ne serait pas du même avis. Il a son monde, cette famille qu'il cherche à élever, qu'importe le prix, qu'importe les responsabilités qu'il aurait à porter. Destinée lourde qu'il s'est octroyée quand, possiblement, elle ne serait pas tellement mérité. « For now... I’m trying to put some order in those donations. We need to short them so we can make boxes for the families. » L'inconnu sous le regard qui vagabonde. L'inconnu qui s'impose à lui, qui vient prend tout ce sens dont Eamonn l'avait défait. Loin, si loin des sentiers que ce dernier aurait pu arpenter. Une autre voie, comme une issue aux profondeurs dans lesquelles il ne peut définitivement plus se cacher. « Here. You take one box, or one of these bags over there. And you get everything out, shorting it as it goes. Here the food, adults clothe and shoes this way… and the kids stuffs that way. Sadly there’s little chances to find some health products but if you’re lucky, they goes on that table in the corner. » Il détaille tout, Oliver, note dans un recoin de l'esprit ces quelques consignes. Et le sourire qui ne l'a pas quitté, ce sourire bien imprimé puisqu'elle est étrange, finalement, cette sensation qui vient s'installer. Il est le professeur d'ordinaire, non pas celui qui acquiesce aux directives énoncées. Lui qui s'y pli, pourtant, qui s'affaire déjà pour ne pas perdre plus de temps. Il s'y essaie – la détermination qui flamboie sous les instincts pas encore familiers. Il veut s'y ancrer, celui-là, dans cette simple aide que beaucoup ont oublié, son jumeau avec eux dans la foulée. Une occupation pour ne pas songer à ce qui manque de détail sur cet arrêt soudain d'un partage qu'ils n'ont jamais contrôlé. À s'y engouffrer, jusqu'à cet éclat – jusqu'à cette parcelle de joie qu'il croit pouvoir déceler dans la voix qui revient à s'élever. Il contemple, sans pour autant s'arrêter dans ce qu'il a choisi d'honorer. Il écoute, Oliver – prenant conscience de tout ce sur quoi il n'a jamais pu réellement s'arrêter.

Il est mourant ce monde, à l'agonie depuis semble-t-il trop de décennies. Il se laisse faner, il se laisse corrompre par tout ce que d'autres parviennent à accentuer. D'autres, qu'importe le côté de la barrière derrière lequel ils peuvent se trouver. Et lui, lui n'est que passager. Lui n'est qu'ombre qui pourrait bientôt s'évanouir sans certitude de se relever. Lui n'est rien, en l'instant, sous les amas de cette déchéance qu'on lui laisse approcher. Lui n'est rien – ou peut-être que l'occasion fut manquée. Il en soupire, retient les dires. Il ne fait que constater tout ce qui s'impose à sa conscience fissurée, comme un gosse qui découvrirait l'envers des décors qu'on lui a tant exposé. Il n'y a nulle clarté, quand bien même Eamonn semblait seulement s'en éloigner. Elle n'existe pas, pas tout à fait – et lui, le voilà à errer entre ces deux mondes méconnus auxquels il n'a jamais vraiment appartenu. « If there is one thing I've learned with time it's that all things obvious are not for everyone. » Ça, malgré lui, il le sait – l'a compris depuis des mois, des années, pour le peu de temps qui lui fut laissé à apprendre le monde et ses travers, ses faces cachées. Il se surprend même à les ressasser, ces quelques mots délaissés quand la conversation s'imposait à peine entre ces deux êtres que rien, dans d'autres circonstances, n'aurait fait se croiser. Il parlait de sauver le monde, d'aider à son échelle ceux qui le nécessitent ; et il se surprend, oui, presque à y croire, en cette utopie levée. Il réside là, le bon fond de cet être partagé. En cette conscience-là puisque l'autre n'a que trop été bafouée. Seulement en ces instants-là puisque cet autre a perdu foi en toute humanité. Et les prunelles se sont perdues, là, sur les veines des mains où le sang persiste à couler ; là où bien du carmin a d'ores et déjà dû couler. Honteux, presque. Honteux, bien qu'il soit détenteur de quelques secrets – lui, le protecteur qui pensait son existence vouée à sécuriser celle qui s'est endormie, trop bien enterrée. « Don't think about it that much, enjoy what you can have when you found it but nothing more. If you start to believe in something else, you'll be disappointed. » Oh, il est maigre, ce conseil levé. Il est maigre, peut-être trop mais c'est là le seul qu'il soit à même de lui confier. Et les songes qui s'emmêlent, l'instinct qui réclame que quelques erreurs, quelques maladresses soient réparées. C'est l'âme qui veut payer pour tout ce qui fut fait. C'est le cœur qui s'est mis à battre avec ce drôle d'élan méconnu ; jusqu'à lui faire oublier ce qu'il était en train d'honorer. Jusqu'à ce que les phalanges n'y viennent, à ces trésors qu'ils évoquaient – ceux qu'il lui a dit d'oublier puisqu'ils n'étaient que trop rares pour se laisser attraper. Il a mentit, quoi que seulement pour cet instant. La trousse qu'il a saisi, qu'il sort à la hâte avant de lui laisser le privilège de l'ouvrir. Mais il a entendu le son des cachets qui s'entrechoquaient – parce qu'il le connaît, ce bruit sourd qui assassine parfois, en pleine soirée. Il a hésité, Oliver, à s'en enivrer avant de choisir cette rédemption enfin donnée. Qu'il l'ait, celui-là, le privilège de découvrir ces quelques médicaments qui semblaient trop manquer. Et, convaincu désormais, par tout ce qui fut dévoilé. Il ose s'animer, fouiller ses poches à la recherche de cette monnaie qu'il y avait égaré. « Take this with it. Guess it will be not enough for all the families you have to help so... You should buy more with that. » Cent dollars qu'il lui tend, qu'il ne compte pas reprendre. Cent dollars qu'il tient à lui confier – parce qu'il aspire à s'élever, à repousser toutes ces ténèbres que cet autre n'a que trop laissé s'avancer.            





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pull me from the dark
❝ Your secrets keep you sick, your lies keep you alive, snake eyes every single time you roll with crooked dice. i felt the darkness as it tried to pull me down, the kind of dark that haunts a hundred-year-old house. i wrestle with my thoughts, i shook the hand of doubt. running from my past, i'm praying "feet, don't fail me now."
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Owen Burgges
Owen Burgges
elvis

▬ BEYOND THE VEIL ▬
ombres et névroses : La peau que l'encre n'a marquée qu'une fois, maigre clin d'oeil que l'étudiant qu'il était a adressé au King et qui s'est perdue sur son omoplate droite. La tignasse improbable, tantot laissée en friche, tantot soigneusement peignée en arrière dans une vibe retro dont il a fait sa patte.
cicatrices : 220
crédits : vava : Tag / gifs : mine or unknow

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▬ Sam 17 Juil - 20:02 ▬

Owen

&

Eamonn

Along his way



Vérités qu’il pense bien établies, Owen, ces quelques bribes de logiques qu’il s’efforce de rappeler. Parce que le bon sens voudrait dicter que ces choses là, celles qu’il vient de nommer, sont tout aussi indispensables que les denrées qui leur sont confiées. Ces droits fondamentaux dont ceux qui trouvent refuge ici se sont vu privés. A peut-être trop s’enflammer, le crooner, à sans doute trop s’élancer dans ce plaidoyer qu’il n’a pas su refréner. Vague restant de cette epoque où il se destinait à une carrière en robe, à employer ce verbe avec plus véhémence pour en faire son gagne-pain. Un bref regret qui vient traverser l’esprit, là comme il réalise la ferveur avec laquelle il s’est exprimé. Un bref regret comme il vient à penser qu’il aurait pu leur etre utile, Owen, s’il avait ce titre à agiter pour effrayer les esprits mauvais qui n’ont de cesse à vouloir les arrêter. Peut-être. Qui sait. Une autre vie, une autre réalité qu’il a laissé lui échapper et dont il s’est bien trop éloigné. Et il est prêt à s’excuser, Owen, platement, pour une fois encore s’etre trop emporté, pour avoir laissé cette ferveur guider ses pensées et sa voix avant même de songer qu’il aurait pu l’ennuyer. L’effrayer, même qui sait, à se faire passer pour un fou, pour un illuminé. Il va pour s’excuser avant de le réaliser qu’il ne l’a en réalité qu’un peu plus captivé. Cette même vérité qu’il lui énonce, autrement formulée, bien plus sagement exposée. Soulagé, l’ancien pompier, de voir que celui-ci l’a écouté, sans juger, mieux encore qu’il comprend.  Maigre rictus, léger sourire qui, loin de s’amenuiser, vient se dessiner plus marqué, plus franc, compatissant devant le conseil distillé. Savoir se satisfaire de ce qui est à sa portée, à leur portée puisqu’il ne pense en l’instant pas à sa petite existence, Owen, puisqu’il n’entrevoit que ce vaste panorama où il n’est que figurant. Un pas après l’autre, une victoire à la fois si maigre soit-elle.  Carpe diem revisité qu’une part de lui aimerait approuver quand tout le reste de son âme ne peut s’empêcher de rappeler que le chemin est trop long, la route trop tortueuse pour pouvoir s’en satisfaire. Tache ingrate et pourtant vitale, là que de se faire tout à la fois le soutient, la main qui nourrit, la main qui soigne, celle qui aide à renouer ses précieux liens sociaux qui manquent à ces désespérés. Carpe diem illustré dans la foulée presque, par ce hasard malicieux, cette heureuse coincidence qui leur fait trouver ce dont l’absence l’avait fait se lamenter. Pleine trousse que celui-ci lui tend, pleine trousse qu’il s’empresse d’ouvrir, le crooner, les pupilles éclairées brièvement de cette trop grande clarté, cet espoir de peu ravivé. Un don sensé, enfin, précieuses marchandises qu’il est déjà en train d’analyser, de compter. Quelques restes d’une prescription qui n’auront pas servi dans leur entièreté sans doute, ou les trouvailles dénichées dans le placard d’un proche qui n’en aura helas plus l’utilité. Qu’importe. Maigre stock que ces cachets iront rejoindre mais qui ne seront distribués qu’avec parcimonie, bientôt, quand ils auront mis la main sur un médecin digne de ce nom. Puis l’estocade, la main tendue où il pense découvrir encore d’autre merveille dénichées dans le carton qu’ils vidaient. « Shit ! »

Là ces quelques billets que le regard ne parvient pas à quitter. Ces quelques mots qu’il s’empresse de renier, la tête secouée comme pour s’ébrouer tout en refusant le don qui vient d’être fait. « Is there.. il compte, à vue de nez, sans y toucher.. there almost one hundred here. I can’t accept that. » Il peut, hésite même à s’en emparer puisqu’ils sont les bienvenus ces quelques billets. Il peut mais ne veut pas. Pas quand il pense le geste galvaudé par ces quelques mots échangés. Honteux, presque désormais, honteux sous l’impulsion soufflée par la conscience qui pense être responsable de cette nouvelle générosité. Il n’a pas cherché à le forcer, pas cherché à attiser cette pitié qui justifierait ce geste insensé.  Il peut, Owen, il se demande simplement s’il saurait se le pardonner. « There’re so many reasons why I can’t take that. First, I’ll not find peace ever again if I’ve the feeling you’re making a donation like that just because..  well, because you pity my speech or something like that.  Even more as you’re a friend of a friend. Huhu, ain’t gonna do that. » Non, la conscience ne le permet pas malgré la raison qui beugle déjà, qui s’époumone en songeant à tout ce qu’une telle somme pourrait apporter malgré sa relative importance devant le cout de ce qu’ils ont à acheter. Bref élan de lucidité qui amène à cette autre raison qu’il s’empresse d’évoquer. « Then…  you shouldn’t make that kind of contribution hand to hand. If you really want to spend that amount of money of us, do it properly. We’ve got a bank account you know ? Proper association, paperwork and stuff. We have to, for insurance and… nevermind. » Non il n’ira pas l’assommer avec ces choses là, ces déboires administratifs pour lesquels une fois l’esprit se met à regretter qu’il n’ait jamais poursuivi les études entamées. Il l’a déjà trop arasé avec les problèmes qu’ils ont à gerer, trop ennuyé quand il ne venait qu’aider. Mais puisque la conscience consent à se laisser apaiser, puisque la raison persiste à brailler qu’une telle somme ne peut se refuser, le voilà qui cherche déjà à tout concilier. Il envisage, Owen, de peut-être accepter, pour peu qu’il s’assure qu’l n’a rien forcé, mieux encore que ces billets n’iront pas manquer plus tard. Démunir Paul pour habiller Jacques n’a jamais été dans sa ligne de pensée. « What do you do for a living anyway, hu ? This is huge. I don’t want you to give your own food money to help us ! What good will it makes if you’re to walk in like one of them next month ? » Non. Il ne l’acceptera pas, cette somme. Pas avant d’en avoir le cœur net, pas avant d’être certain que ce geste est sincèrement réfléchi, et qu’il n’ira pas le mettre dans l’embarra.




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Eamonn O'More
Eamonn O'More
destroyer of worlds

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : midtown, dans la demeure familiale qui lui revenait de droit. elle semble encore appartenir au passé, les meubles n'ont pas changé et il ne règne en ces lieux qu'une atmosphère lugubre et oppressante. ne gouverne entre ces murs qu'un effroyable silence.
ombres et névroses : souffre d'un dédoublement de la personnalité, l'autre dont le nom est oliver. maniaque, peut-être trop. il n'accordera d'attention qu'à ceux qui tiendront son regard, réclamera cela si les prunelles osent dévier. tatouage de son appartenance aux black crows sur l'avant-bras - seule marque d'encre sur l'épiderme. derrière les frontières de glace que sont devenus ses traits, il masque une très profonde hypersensibilité - une tare, selon lui, qu'il essaie de réprimer par un complexe divin exacerbé.
cicatrices : 195
crédits : chat.noir (c) astra (c)

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▬ Mer 4 Aoû - 1:20 ▬



along his way


When everyone you thought you knew, Deserts your fight, I'll go with you. You're facin' down a dark hall, I'll grab my light and go with you. Surrounded and up against a wall, I'll shred 'em all and go with you. When choices end, you must defend, I'll grab my bat and go with you.
(sarasvati)


La générosité qu'il cherche à accentuer. Nouvelle ligne de vie qu'il espère pouvoir faire valoir dans l'encéphale partagé. Il n'a pas lâché ce but, tient encore la main fièrement levée envers celui qu'il est venu déranger. Conscient, Oliver, de la somme qu'il se risque à lui délaisser. Conscient, celui-là, de tout ce qui pourrait être imaginé quand, pourtant, il n'aspire qu'à faire ce bien qui a peut-être trop manqué. Il ignore quelques bribes de vie encore qui concerne cet autre absent, envolé. Il ignore tous les méfaits, le sang qui a pu peut-être coulé avant qu'il ne rejoigne la nuit, les ténèbres faites d'opacité. À en ignorer le juron qui est lancé, lâché là quand les prunelles s'y attardent autant qu'il l'aurait imaginé. Et il croit déjà pouvoir imaginer ce qui flirte avec l'âme de celui-là, pris de court par ce geste osé. Pitié qu'il ira imaginer, folie aussi peut-être que d'accepter de lui faire confiance alors qu'il ne vient que d'arriver, que de se manifester. Ils n'ont qu'à peine échangé mais il y croit, Oliver, avec sincérité même, en ces vœux que celui-là lui a confié. Il y croit et tient, à sa maigre échelle, à y participer. « Is there... there almost one hundred here. I can’t accept that. » Il est bref, ce sourire qu'il laisse s'installer. Trop bref puisqu'il refuse, puisqu'il réfute ce pas qu'il se risque à braver. La volonté pourtant certaine de ce qu'il est venu avancé. « There’re so many reasons why I can’t take that. Oh, il n'en doute pas. Il croit en connaître déjà quelques-unes. First, I’ll not find peace ever again if I’ve the feeling you’re making a donation like that just because... well, because you pity my speech or something like that. Even more as you’re a friend of a friend. Huhu, ain’t gonna do that. » Le rire, cette fois. Le rire qui s'impose puisqu'il s'en était douté. Il en soupire, de peu, loin d'être agacé, plutôt attendri – si tant est que ce soit possible – par les valeurs que celui-là vient pleinement dévoiler. « Then… you shouldn’t make that kind of contribution hand to hand. If you really want to spend that amount of money of us, do it properly. We’ve got a bank account you know ? Proper association, paperwork and stuff. We have to, for insurance and… nevermind. » Et il acquiesce. Il ne fait que cela, un peu penaud, loin d'être familier avec toutes ces normalités. Loin, si loin de ce monde dans lequel il vient de mettre les pieds. Loin, si loin d'être coutumier de ces associations qui semblent lutter pour pouvoir, au mieux, œuvrer. Il ne fait que tout découvrir, tout apprendre. Il découvre ce que l'autre cherchait à ignorer, la misère du monde puisque Eamonn est convaincu de pouvoir pleinement se l'approprier, gox complex exacerbé. Les songes qui s'égarent alors mais l'âme rattrapée par cette présence qui revient à se manifester. « What do you do for a living anyway, hu ? This is huge. I don’t want you to give your own food money to help us ! What good will it makes if you’re to walk in like one of them next month ? » Rayonnante, cette aura bienveillante qui parvient en l'instant à tout submerger. Il contemple, Oliver, il contemple cet être qui n'aspire qu'à vivre pour la sérénité des autres. C'est ce qu'il en dégage, ce qu'il parvient à lui insuffler – véritable joyau de bonté qu'il pensait ne jamais avoir à croiser puisque l'autre clamait que ça ne pouvait pas exister.

Les prunelles s'en éloignent, l'azur poignant de ces dernières qui jonchent les alentours, qui contemplent cette misère qui persiste à s'étendre, à tout ruiner. Il a hésité, c'est vrai. Il a hésité à insister, pris de court par tout ce qu'il est venu comprendre, tout ce qu'il parvient enfin à apprendre. Il n'y a pas que cette perfidie dénoncée, pas que ce mal que l'autre croit percevoir en chacun des êtres à sa portée. Il y a ces âmes-là, comme la sienne, qui rappelle que l'humanité ne s'est pas encore effondrée. « Listen, I don't really need it. » Il insiste, ose même cette approche, cette audace en récupérant la main de celui qu'il a, en premier lieu, peut-être dérangé. Qu'importe le discours, ce qu'il semble chercher à y distiller quand les mots ont à s'élever. Qu'importe, finalement, puisque lui cherche à rattraper aussi les méfaits que ce frère évanouit à pu commettre par le passé. Maigre apport qu'il ose, celui-là, envers ce monde qui n'en finit plus de s'effondrer. What will you do, Eamonn, if this world that you claim dies before you can have it ? Le silence en seule réponse. Pas même cette étincelle de colère, cette étincelle de hargne qu'il avait pour habitude de ressentir. Rien. Rien que cette folie dont il croit être doté parce qu'il est seul, seul et unique détenteur de cette vie autrefois saccadée. « I'm a teacher, I'm ain't gonna lose my job tomorrow so, really, don't worry about that. It's nothing. » Un haussement d'épaules en délaissant enfin les billets qu'il cherchait à lui léguer. L'attention qui déjà se détourne de ce sujet, qui s'en remet à ce qu'il s'était mis à fouiller avant que les trouvailles ne viennent apaiser les craintes et frustrations de celui qui se tient à ses côtés. « Shame that too few people cares about your cause. » Il accable, en vérité. Il cherche à faire peser cette culpabilité sur cet être qui s'est éloigné. Il juge, Oliver, pleinement conscient désormais de ce que les absences ont pu cacher. « Yeah... It's a shame, in the end, that they can't see how a small thing can change everything. » Un murmure, peut-être, mais la voix qui énonce ce constat, d'abord pour lui-même avant que de chercher à attirer l'attention, à appuyer ce qui fut déjà confié. Et l'idée vient, la volonté de fer qui se rappelle à l'âme qui doit encore pleinement se trouver. Petite idée silencieuse qui s'ancre, se faufile même jusqu'aux corridors de cette conscience toute accaparée. Parce qu'il est seul, parce qu'il demeure depuis des jours, des semaines, des mois même désormais. Parce qu'il pourrait apporter cette petite différence, Oliver, même malgré le peu de moyen dont il pourrait disposer. Le savoir en arme, pour ce qu'il se risque d'ailleurs à exposer. « You know, if it can help, I can come to teach some things for those who might be interest. » Audacieuse proposition que cet autre envolé pourrait saccager. Mais il a déjà parlé, Oliver, il s'est déjà élancé dans cette folie avant que l'esprit n'ait pu pleinement tout analyser, tout anticiper.             





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