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 Life is a lemon and I want my money back! ~ Sebastian

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Clarence Duncan
Clarence Duncan
only live twice or so it seems

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : Refuge trouvé dans la banlieue pavillonnaire de Novi (juste à l'ouest de Detroit) où il a trainé cette famille qu'il s'essaye à composer. Petite maison bien garnie qui resonne des rires et des aboiements, d’un trop plein de vie dont il ne saurait plus se passer.
ombres et névroses : Le laser a déjà faitson œuvre, pièces d’encre dont la peau est privée, la toile qui trônait sur le crâne depuis l’adolescence s’est effacée, les Diables qui s’etaient imposés sur le torse ne sont plus qu’une cicatrice que l'on peine à deviner. L'encre court encore par endroit, date de naissance de son fils sur son épaule droite qu’il a faite retravailler, refrain sur son avant-bras gauche auquel sont venus s’ajouter d’autres vers, sciuridé grimpeur qui est venu s’accrocher sur le torse, tout contre le cœur puisqu'il lui appartient. Keith n'est plus. Sous le mètre quatre-vingt-seize de muscles et la tignasse qui a finit par repousser, Clarence s’efforce de se relever.
cicatrices : 437
crédits : Vava : chat.noir gif signa : .tetra

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▬ Dim 27 Sep - 15:26 ▬

Keith

&

Sebastian

Life is a lemon and I want my money back!


Pluie et brouillard. Là dans ces iris aux lueurs trop ternes, dépareillés, cernés entre fatigue et ecchymoses. Là, dans ce reflet effrayant que le miroir renvoie comme il s’y attarde entre deux tentatives de s’apaiser. Les deux paumes qui s’ancrent de part et d’autre du lavabo, qui s’y crispent à s’en faire pâlir les jointures, à s’en faire sauter les articulations. Et ce souffle qu’il ne parvient à maitriser, Keith, comme Clarence n’a pas décoléré.  Là, entre migraine et rage, dans ce reflet flou qu’il perçoit malgré la paupière tuméfiée, là il s’essaye à voir par-delà les échecs, par-delà tout ce qu’il n’a pu maitriser depuis que la nuit est tombée. La nuit, il l’a terminée là, à arpenter ce couloir dans lequel il revient, le colosse, à guetter les nouvelles qu’il a réclamées et qui ont trop tardé à arriver, à lorgner celles qui ne viendront pas. Qui ne viendront plus. Sept heures déjà. Sept heures à attendre, à osciller entre somnolence et panique, entre nausée et cafard. A fixer cette porte qui ne s’est jamais ouverte, à sursauter à chaque notification. Frayeur qui n’a cessé de torturer, du corps à l’âme, de l’âme au cœur. Tous, à tous il est resté suspendu, du sang au cœur, âmes qu’il veut savoir en sécurité, Clarence, puisque celle de Keith est sans importance. Celle dont il n’attend désormais plus rien, qu’il veut imaginer déjà loin, rebutée à jamais de tout ce qui pourrait lui rappeler de près ou de loin la moindre violence. Elle qu’il a failli perdre et qu’il perd pourtant, elle qu’il n’aurait jamais dû laisser entrer, à laquelle il n’aurait jamais dû s’attacher. Puis celle qu’il a hésité à rejoindre, sœur qu’il sait trop occupée et qui a dû comprendre, qui a dû deviner. Les reproches qui ne tarderont pas, qu’il devra essuyer quand elle daignera lui accorder cette grâce. Les reproches qu’il accueillera, à bras ouverts, puisqu’il les sait justifiés, puisqu’il les sait fondés. A elle il a tout dit, à elle il ira tout avouer, secrets qu’ils partagent, conscience qu’ils ont tous deux déjà trop bafouée. À elle et à cette autre enfin, sœur aussi désormais, cette autre qu’il sait toute aussi occupée mais qui a fini par répondre. Elles l’ont achevé, ces nouvelles, assené ce coup fatal à la conscience que la culpabilité rongeait déjà. Le frère alité, le frère blessé et lui, lui seul face aux conséquences de cette nuit. Seul face à ce énième café qu’il a laissé refroidir, vaine tentative de s’éclaircir l’esprit. Lui seul enfin face à cet autre portable qui reste silencieux quand Clarence s’attendait à ce qu’il reçoive quelques informations, Keith, quelques consignes.  Silence. Café. Cafard. Seul. Seul puisque même ceux à qui il doit rendre des comptes ne daignent s’enquérir de son sort. Prudence qu’il comprend, prudence qu’il observe lui-même, temps qu’il doit laisser filer pour ne pas attirer l’attention, temps précieux qu’il devrait mettre à profit pour chercher les explications qu’il devra donner. Temps précieux qu’il gaspille pourtant, là, à faire les cent pas, à laisser ses pensées s’éparpiller. La sœur. La compagne. Le frère. La sœur encore. Le devoir. Le frère à nouveau. Elle bouillonne, cette somptueuse colère dont il n’a pas su se débarrasser. Elle bouillonne jusqu’à tout enflammer. Elle attise cette folie, brise ce qu’il subsistait encore de raison. A en réveiller cette haine, à vouloir trouver un coupable à blâmer à sa place quand pourtant il sait être l’un des rouages bancals qui ont tout provoqué, tout précipité. Elle emporte l’instinct, le sublime jusqu’à pousser la carcasse épuisée quoi qu’enragée vers la porte, vers ces réponses que personne ne daigne encore apporter, vers ce salut qu’il espère trouver dans la confrontation.

Pluie et brouillard. Là dans le rétroviseur, la vue trop embrouillée par cette paupière enflée, perturbée par la douleur que chaque mouvement de la mâchoire éveille. Il y force pourtant, le colosse, à s’en briser les molaires, pitoyable tentative de retenir les jurons qui pourraient pleuvoir dans l’habitacle. Les doigts crispés sur le volant avec bien trop de rage, bien trop de force, crispés dans sa névrose, terrorisé autant que grisé désormais par la perspective de la rencontre qui s’annonce. Et l’envie vient, une fois le bas de l’immeuble atteint, l’envie vient de garer le pick-up dans la bécane de cet enfoiré qu’il est venu trouver. Clarence en rêve, Keith le retient, Keith que l’ironie improvise sagesse, qu’elle impose en gardien de cette faible raison qui s’efforce à surnager par-dessus l’orage. Il manque d’en gerber, Clarence, là quand un pied est posé sur le bitume. Nausée qui ne l’a pas vraiment quitté depuis que tout est terminé, depuis que tout s’est calmé. Nausée qui persiste à le hanter, et avec elle les visages et les traits des quelques vies brisées sur lesquelles malgré lui son regard s’est posé. Nausée qu’il retient de peu, assez pour sublimer encore cette formidable colere qui désormais guide ses pas, là jusqu’à l’entrée, là, dans ces quelques marches qu’il enjambe à finir de s’en essouffler. Parce qu’il souffle, le colosse, comme un buffle, comme une bête enragée. Le couloir qu’il arpente, la porte qu’il ignore une premiere fois, folie qui ronge encore, folie qui mène à ces quelques pas errant sur le parquet usé.
Breathe, Clay, breathe.. ya can’t do that… yet ya have to… Keith got all the reasons to be mad at him… but ya can’t… don’t care. Car déjà les phalanges se rejoignent pour mieux malmener le panneau de bois. Le poing s’acharne, fracas matinal dont il se moque, cadet de ses soucis en vérité. « I KNOW YA’RE HERE I SAW YAR BIKE OUTSIDE. » Parce qu’il hurle, Keith, comme Clarence n’a plus la moindre patience. Il hurle avant de reprendre cette marche forcée, ces pas qui s’égarent entre ces murs encore endormis. « OPEN THAT DAMN’ DOOR O’MALLEY. WE NEED TO TALK. NOW ! » ‘Bout that night… that night only, Clay… ya know it ya stupid bastard… Parce qu’ils sont trop nombreux les sujets qu’il pourrait aborder, là dans sa démence, emporté par cette folie furieuse que cette nuit sans sommeil, entre remord et haine, a su provoquer. Et le poing s’emporte, et le poing revient frapper à la porte encore immobile. « I swear I’ll break that fucking door if ya don’t open right now, Sebastian ! » Le front contre le bois il s’essaye à retrouver un semblant de calme, de peu, juste un peu. Juste ce qu’il faut pour pouvoir se contenir quand l’autre daignera ouvrir. Parce qu’il est là, il en est persuadé. « O. PEN. THAT. FUCKING. DOOR ! » Et il frappe de plus belle, à s’en user les phalanges, à en réveiller l’immeuble. Qu’importe puisqu’il veut des réponses. Qu’importe puisque le résultat est là. Un pas seulement, il ne recule que d’un maigre pas quand les serrure s s’activent, un pas qu’il revient faire en avant quand la porte s’entrouvre. Il n’écoute pas, n’entend pas, s’engouffre déjà, bousculant au passage, le colosse enragé. Furie qui s’impose, là entre ces quelques murs avant de se retourner, avant d’enfin confronter. « What was that ? hum ? WHAT THE FUCK WAS THAT YESTERDAY ? » Il revient à la charge, hurle de plus bel, s’emporte plus encore. Tout accable. Tout. Tout en ces reproches qu’il veut lui faire, coupable désigné pour enfin se dédouaner, meme de peu. «  Ya left me in the dark, ya lied to me, ma.. friend !  So what ? Ya don’t trust me ? Ya think I would’ve done all that, all that shit since ya know me… all this.. for ya to believe I could have betray ya, the club ?  I GAVE UP EVERYTHING FOR THAT LEATHER SEBASTIAN ! 'CAUSE IT MEANS EVERYTHING TO ME SINCE YA CAME TO ME THAT DAY ! EVERYTHING ! And ya fucking know it ! » Il crache ce venin, Clarence, toute la rage dont Keith peut faire preuve, la seule dont lui peut se servir malgré tout ce qui reste encore sous la surface, tout ce que lui pourrait avoir à ajouter. Il crache, le colosse, là de toute sa hauteur, ombre imposante dressée devant celui à qui il refuse encore la parole. « I saved yar fucking live, for Christ sake ! I did everything ya ever asked, everything they needed me to do… » La voix s’estompe, la colere trop forte, assourdissants tambours contre ses tempes qui poussent à cette interruption forcée, répit que le cœur réclame pour ne pas imploser à trop s’emporter.



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Sebastian O'Malley
Sebastian O'Malley
el lardono

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : southwest, dans un motel délaissé par la plèbe depuis, lui semble-t-il, des années. profil bas qu'il se doit de tenir, la foule des grandes allées qu'il fuit par nécessité.
ombres et névroses : bipolaire & satyriasique ; tatouage du gang le long des bras, de vilaines cicatrices quant aux règlements de comptes en ville. pervers narcissique qui jongle entre l'euphorie et la dépression de sa bipolarité. de plus, ses consommations de stupéfiants lui provoquent des hallucinations discrètes qui ne sont désormais plus que la matérialisation de sa culpabilité ; il croit devoir supporter la présence de billy, son jeune frère qu'il a assassiné, et de keith, ancien devils décédé qu'il n'a pas pu sauver.
cicatrices : 436
crédits : chat.noir (c) astra (c)

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▬ Lun 28 Sep - 0:29 ▬



Life is a lemon and I want my money back !


you should never ever trust my kind. i’m a wanted man, i got blood on my hands. do you understand ? i’m a wanted man. if you ask me to change, i don’t know if i can. i’ll always be who i am.
(sarasvati)


Longue nuit ensanglantée. Longue nuit qu'il ne peut plus de ruminer. Les pensées s'égarent, parfois, vers d'autres côtes, vers d'autres horizons que celui qu'ils ont terni par leur nouvelle folie, actes devenus néanmoins nécessités. C'était risqué, mais ils devaient l'oser. C'était risqué, mais ils s'en sont sortis, presque – au moins la moitié. Et il y pense brièvement, O'Malley, à ces frères qu'ils ont dû laisser à terre. Il y pense quand s'éclaircit finalement cette obscurité et ce, d'une drôle de manière. Sommeil qu'il cherche alors, au mieux. Sommeil qu'il quémande, rien qu'une heure – peut-être deux. Dieu qu'il voudrait se reposer, rien qu'un instant, taire les songes qui n'ont de cesse à le torturer – de plus en plus, les forces qui commencent à manquer de peu. Lassé qu'il en devient, et il se fait trop ce soupire qu'il essaie à faire taire de ses mains. Levées, apposées contre les traits comme pour s'offrir l'obscurité trop réclamée. Mais les songes restent hantés, quelques faciès qu'il n'arrive pas à retirer qui lorgnent sur cette dernière parcelle de lucidité. Et un sursaut pour parfaire cet instant brisé. Un sursaut qui rappelle cette conscience qui n'aspirait qu'à s'envoler. Et la voix, la voix qui l'amène à jurer silencieusement. Non, qu'il parte, qu'il fasse profil bas comme il lui a demandé de faire avant qu'il ne se déplace stupidement. « I KNOW YA’RE HERE I SAW YAR BIKE OUTSIDE. » Nouveau juron, nouveau soupire qui s'échappe d'entre les lèvres pincées. Il désespère, Sebastian. Il en vient à renoncer à cette tranquillité qu'il espérait pouvoir retrouver. En vain, parce qu'il demeure et il le devine, les pas qui résonnent derrière la porte – presque en chœur. « OPEN THAT DAMN’ DOOR O’MALLEY. WE NEED TO TALK. NOW ! » Et l'instinct qu'il retient, la voix qui voudrait se porter jusqu'à cette présence qu'il voudrait voir s'éloigner. Par besoin, par nécessité une fois encore – à n'en pas douter. Les nouvelles qu'il porte ne sont pas celles qui pourront apaiser cette colère qu'il croit lui avoir d'ors et déjà deviné. Non, il n'a rien à gagner à rester. Rien ne subsiste en ces lieux qui pourraient l'apaiser. « I swear I’ll break that fucking door if ya don’t open right now, Sebastian ! » Souffle qui lui échappe, la volonté qui s'épuise à ne plus faire qu'épuiser. Silence qu'il croit revenu pour autant, parce qu'un laps de temps s'étiole, une absence de tout jusqu'à sa propre respiration. Dieu qu'il se met à prier que l'autre ait enfin écouté ce qui peut lui rester de raison. « O. PEN. THAT. FUCKING. DOOR ! » Raté. Il cède, O'Malley – il cède puisque le choix n'est plus laissé, les plaintes des voisins qu'il souhaite évité puisque déjà trop mal vu, n'étant plus réellement le bienvenu maintenant que des mois se sont écoulés. Alors il s'y risque, la porte qu'il ouvre dans un soupire blasé, lassé, plus fatigué qu'énervé en vérité. Contraste effrayant qui se joue entre lui et celui qui s'engouffre dans le minable appartement. Il ferme les yeux, Sebastian, s'offre un instant pour respirer – s'y essayer. Rien qu'une seconde qu'il irait presque prier pour qu'elle ne devienne simple et parfaite éternité. « What was that ? Hum ? WHAT THE FUCK WAS THAT YESTERDAY ? » La question qu'il espérait, l'une d'entre elles en tout cas. Interrogation qui résonne entre les murs et à laquelle il ne répond pas. Non, il ne fait que quelques pas pour retrouver le séjour, O'Malley. Lassé, fatigué. Lassé, épuisé. « Ya left me in the dark, ya lied to me, ma... friend ! So what ? Ya don’t trust me ? Ya think I would’ve done all that, all that shit since ya know me… all this... for ya to believe I could have betray ya, the club ? I GAVE UP EVERYTHING FOR THAT LEATHER SEBASTIAN ! 'CAUSE IT MEANS EVERYTHING TO ME SINCE YA CAME TO ME THAT DAY ! EVERYTHING ! And ya fucking know it ! » Et les prunelles qu'il lève enfin, le Devils. Le brun de ses yeux cernés qu'il laisse s'apposer sur ces lueurs enflammées. Bien-sûr qu'il le sait, mais ça ne dépendait pas de lui – en vérité, il espérait qu'il l'aurait compris. « I saved yar fucking live, for Christ sake ! I did everything ya ever asked, everything they needed me to do… » Bref rictus défait qui s'impose le long de ses lèvres. Bref rictus qu'il ne peut réprimer malgré cet air encore trop blême.

De cette ombre, il s'en soustrait. Non, il ne prendra pas le risque d'y rester, n'en possède même pas la volonté. L'arrogance ternie par la maladie qui ne s'est que trop installée, qui la corrompu ces derniers jours jusqu'à trop creuser. Profondeurs de l'être dévoilées, mises à mal par cette culpabilité qui frappe, qui ronge, qui ne laisse rien de plus que cette effroyable humanité. Il regrette les hauteurs de son âme, il regrette sa grandiose apogée. Soupire encore tandis qu'il rejoint les tissus de son canapé, les cigarettes qu'il vient y trouver pour s'offrir le luxe d'une dose de poison carnassier. « You were supposed to hide until Thomas call us, not coming here. » Paquet de nicotine qu'il envoie valser sur la petite table qui lui fait face. Et elle viendrait presque encore l'agresser cette sourde colère qu'il ne peut que lui deviner. Elle vient se frayer un chemin jusqu'à cette présence d'ors et déjà accablée par le savoir qu'elle détient et qu'elle devra possiblement lui partager. Les mots qu'il retient encore, néanmoins – les syllabes tenues puis ce rôle d'annonce n'est pas le sien. « Do you really think it's on me that decision ? Jesus Christ, Keith, I'm not your boyfriend or your master or some other shit you seem to believe right now. I don't have to tell you everything, especially for yesterday. It was orders, not a choice I made. » Et il s'est emporté, lui aussi, sans réellement s'en rendre compte. Lâche qu'il se fait, Sebastian, à déporter cette culpabilité en des mots qu'il n'aurait probablement jamais prononcé ; pas de cette manière en tout cas, c'est un fait. Et il s'est relevé, O'Malley. Il s'est relevé, lui qui tenait tant à s'en échapper. Il lui revient parce qu'il n'a plus que cette défense-là. « You don't have to tell me all that shits because I already know it, BROTHER. » La main qu'il retient, provocation inutile qu'il peut contrôler. Quant à ce regard, il persiste à le tenir. Ces lueurs, il n'ira pas les fuir. Pénitence qu'il s'offre, en silence, les mots qui voudraient s'imposer mais le ridicule l'en empêche – tout autant que cette lamentable culpabilité. Mais il ne pouvait savoir, Sebastian – il ne pouvait imaginer que ce lien serait voué à être celui qu'il lui a trahit avant que les ombres n'aient à se lever. Un soupire alors, la rage qui ne peut demeurer. Lassitude, encore. Il n'est qu'exténué ce pitoyable corps. « Go home, try to rest. » La porte qu'il désigne brièvement qu'un geste de la main, les cendres qui s'abandonnent à ses pieds et dont il ne fait rien. « I'll call you later to check on you when... nevermind. Go home, Keith. I need to sleep and you too. »                       





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salt and the sea
i took the pistol and i shot out all the lights, i started running in the middle of the night. the law ain’t never been a friend of mine, i would kill again to keep from doing time. you should never ever trust my kind. i’m a wanted man, i got blood on my hands. do you understand ? i’m a wanted man. if you ask me to change, i don’t know if i can. i’ll always be who i am. »
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Clarence Duncan
Clarence Duncan
only live twice or so it seems

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : Refuge trouvé dans la banlieue pavillonnaire de Novi (juste à l'ouest de Detroit) où il a trainé cette famille qu'il s'essaye à composer. Petite maison bien garnie qui resonne des rires et des aboiements, d’un trop plein de vie dont il ne saurait plus se passer.
ombres et névroses : Le laser a déjà faitson œuvre, pièces d’encre dont la peau est privée, la toile qui trônait sur le crâne depuis l’adolescence s’est effacée, les Diables qui s’etaient imposés sur le torse ne sont plus qu’une cicatrice que l'on peine à deviner. L'encre court encore par endroit, date de naissance de son fils sur son épaule droite qu’il a faite retravailler, refrain sur son avant-bras gauche auquel sont venus s’ajouter d’autres vers, sciuridé grimpeur qui est venu s’accrocher sur le torse, tout contre le cœur puisqu'il lui appartient. Keith n'est plus. Sous le mètre quatre-vingt-seize de muscles et la tignasse qui a finit par repousser, Clarence s’efforce de se relever.
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▬ Lun 5 Oct - 15:16 ▬

Keith

&

Sebastian

Life is a lemon and I want my money back!



What the fuck was that. Il sait pourtant, Clarence, il sait ce qui a motivé ce silence, ce guet-apens que les diables les plus expérimentés ont tendu., il sait quand Keith se doit d’ignorer, quand il pourrait se condamner à trop vouloir questionner. La raison qui pourtant déraille, se met à confondre ce que l’un et l’autre ont à reprocher, les haines que l’homme s’est efforcé d’ignorer et la colere dont son masque doit se draper. Reproches énoncés, crachés presque et pour lesquels il attend un semblant de justification, Keith, quand Clarence espère qu’il lui donnera une raison suffisante pour pleinement s’emporter. Honteux qu’il est, lui, de s’etre laissé prendre, d’avoir cru pouvoir tenir celui là, le manipuler de peu, juste ce dont il avait besoin.  Erreur qu’il se promet ne pas refaire, là, osant ce pari risqué, cette colere qui bien que légitime pourrait tout briser. Il le sait, le colosse, la frontière est trop maigre, le voile de plus en plus mince entre Keith et Clarence.  Trop fragile équilibre qu’une trop grande rage pourrait perturber. Et cet autre qui lui fait face, cet autre qui en devient arrogant dans cette nonchalance qu’il semble avoir fait sienne. Humeurs qu’il croyait pouvoir cerner, avec lesquelles il se pensait capable de composer mais qui en l’instant viennent enflammer plus encore tout ce qu’il essaye de contenir. Il bouillonne, ce sang déjà rageur, là sous les tempes. Tambours effrénés qu’il ne parvient plus à apaiser. Il bouillonne plus fort encore quand la silhouette s’éloigne, s’avachi plus loin sur le sofa quand lui reste debout, les deux pieds ancrés dans le plancher, à tenter de retenir les instincts qui veulent pousser à assener quelques coups pour chasser cette arrogance. Il a raison cependant, il ne devrait pas etre là, il aurait pu se contenter d’appeler, faire profil bas comme convenu. Il aurait pu mais la colere était trop forte, trop somptueuse pour n’éclater que par combiné interposé, indispensable confrontation pour apaiser l’esprit, pour espérer calmer tout à la fois l’homme et le masque. Breathe, Clay…. Don’t do anything stupid…  Parce qu’ils agacent, ces mots que l’autre vient ajouter, leçon de morale qu’il n’a pas besoin d’entendre, réalité qui dérange puisqu’il la sait trop proche de la vérité. Les arguments manquent en l’instant pour répliquer, quelques reflexes qu’il retient encore, quelques phrases qui pourraient jouer en sa défaveur si trop empressées, si mal formulées. Face à face à nouveau, comme si sa formidable colere s’était un instant faite contagieuse, un instant seulement, si tôt apparue déjà envolée là dans ces yeux trop ternes qi persistent à le toiser. Et ce mot qui marque, ce mot qu’il encaisse sans pour autant le digérer tout à fait. Brother. Insulte presque que cet autre vient formuler. Insulte pour Clarence quand Keith pourtant devrait s’en vanter. Puis cette sommation, ce conseil trop appuyé qui revient et qui ne lui tire qu’un ricanement nerveux. I can’t… I won’t… Home means nothing for Keith thanks to ya, and I can’t go back to mine ‘till I’m done with ya.  

Il tient bon, le colosse, l’appuis oscillant d’un pied à l’autre pour maintenir cette hauteur, cette stature qui surplombe, l’aura qu’il essaye de faire paraitre plus imposante qu’à l’accoutumée, la voix qui siffle bien que les accents se fassent plus rauques sous la haine qui lui bloque la trachée. « Don’t.. ever… call me.. that.. again… » Brother. Il brule ce mot, poison qu’il peine à contrer là contre la conscience qui s’efforce encore de tout contrôler. And yet… ya were supposed to be one to him… fuck… why did it have to be ya… all them bastards wearing that leather.. and it had to be ya… « Welcome to the familly, they said… brother… AH ! what a glorious lie ! I don’t care if it was yar decision or not, I’m not dumb I know it wasn’t… I don’t care ‘bout… whatever.. in yar shoes, Sebastian, in yar shoes I’d have told ya. ‘cause I trusted ya. I fucking trusted ya… »  Mensonges qui n’en sont presque pas, autre vérité qui réveille cette étrange nausée. Il y croyait, Clarence, pensait l’avoir cerné, s’imaginait plus malin. Vexé, honteux bien plus que Keith ne devrait l’etre.  «  I… » Les mots qui manquent, ceux qu’il peut prononcer du moins quand tous les autres se bousculent contre son palais, prêts à etre déversés quand il sait devoir les taire.  Dualité qui en devient torture, douloureux poids à porter pour l’âme qui s’emporte encore. Les deux bras grands ouverts, théâtrale posture qu’il vient offrir en cédant cette distance, ce petit pas en arrière pour espérer désamorcer. «  Guess this is just another thing I’ve to sacrifice for the club, right ? » Il s’y essaye, le colosse, à canaliser cette colere, la ramener à ce que Keith devrait prendre en compte sans penser à lui-même. Et la pièce qu’il parcourt du regard, l’attention qu’il cherche à poser ailleurs, la tension qu’il cherche à étouffer. Quelques pas, quelques pas pour signifier qu’il ne compte pas partir, qu’il en a encore beaucoup trop à dire. Quelques pas jusqu’à cette chaise qu’il tire pour mieux s’y affaler. « Ain’t going home. I can’t… » Il en tremble, le colosse, à trop s’efforcer de contenir ce qui menace d’imploser, il en tremble jusque dans la voix, jusque dans ce souffle irrégulier qui trahi encore cette colere qu’il ne parvient à calmer. A son tour il cherche les cancerettes dans sa poche, par mimétisme autant que par envie, par besoin. « Nothing for me there… » Le craquement du briquet pour ponctuer, pour prolonger ce reproche qu’il s’apprête à prononcer. «… thanks to ya… » Il veut s’en persuader, Clarence, un peu plus égoïste qu’en devient l’âme épuisée qui comptait sur cette ancre désormais hors de portée. « I saw her last night… I saw her walking away and now she’s not answering ... she knows… she's gonna hate me for that and I can't even blame her...» Les prunelles s’égarent, devient à cette fenêtre plus loin comme pour y chercher cette clarté qu’il croit perdue à jamais. Un maigre rictus, un ricanement étouffé. Elle sait. Elle a compris, elle a fui. Ironie amère qu’il peine à digérer, lu qui refusait de la laisser trop s’enticher de peur de l’y briser, lui qui devrait se réjouir de la voir désormais à l’abris de ce que les diables auraient pu avoir d’influence sur sa trop jeune petite vie. « She ain’t coming back and I can’t stand that empty fucking place without her right now… »




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Sebastian O'Malley
Sebastian O'Malley
el lardono

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : southwest, dans un motel délaissé par la plèbe depuis, lui semble-t-il, des années. profil bas qu'il se doit de tenir, la foule des grandes allées qu'il fuit par nécessité.
ombres et névroses : bipolaire & satyriasique ; tatouage du gang le long des bras, de vilaines cicatrices quant aux règlements de comptes en ville. pervers narcissique qui jongle entre l'euphorie et la dépression de sa bipolarité. de plus, ses consommations de stupéfiants lui provoquent des hallucinations discrètes qui ne sont désormais plus que la matérialisation de sa culpabilité ; il croit devoir supporter la présence de billy, son jeune frère qu'il a assassiné, et de keith, ancien devils décédé qu'il n'a pas pu sauver.
cicatrices : 436
crédits : chat.noir (c) astra (c)

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▬ Mer 7 Oct - 0:55 ▬



Life is a lemon and I want my money back !


you should never ever trust my kind. i’m a wanted man, i got blood on my hands. do you understand ? i’m a wanted man. if you ask me to change, i don’t know if i can. i’ll always be who i am.
(sarasvati)


« Don’t... ever… call me... that... again… » Fureur levée qu'il ne peut apaiser. Fureur que celle qu'il sent s'imposer quand il voudrait pourtant lui faire entendre qu'il ne pourra bien longtemps l'encaisser. Il tique, de peu. Il tique, mais s'en défait au mieux. Les songes éperdus vers quelques images, quelques faits qu'il n'a pas encore prononcé. La retenue, peut-être, l'instinct de survie qui réclame un peu de répit. Et la lassitude, plus lourde, plus dure. Sommeil regretté qu'il se remet à prier comme dans l'espoir que cette présence, par cela, puisse s'étioler. Il voudrait pouvoir tout faire entendre, les paroles qu'il garde à poser comme dans l'espoir qu'il puisse comprendre – il pourrait le sauver, défaire l'âme de ces flammes pour que d'autres ne viennent distiller ce qu'il appréhende. « Welcome to the familly, they said… brother… AH ! What a glorious lie ! I don’t care if it was yar decision or not, I’m not dumb I know it wasn’t… I don’t care ‘bout… whatever... in yar shoes, Sebastian, in yar shoes I’d have told ya. ‘cause I trusted ya. I fucking trusted ya… » Et les songes qui s'emmêlent, confiance d'ors et déjà trop bafouée quand lui, lui ne faisait que suivre les ordres qui lui furent donnés. Lui, Sebastian, dont les pensées n'ont de cesse à s'embraser, à se perdre dans les méandres de ce qu'il n'est pas à même de gérer. Descente totale, flamboyante, vulgaire pour cette superbe dont il aimait à user. Insultante pour ce qu'il fut, un jour, quand ces ténèbres n'essayaient pas pleinement à l'avaler. Et Billy, Billy qui ne peut qu'en rire, satisfait de voir toute cette misère le rattraper ; cet air qui confirme les doutes qu'il possédait avant que sa nuque ne vienne à se briser. Pour le club, il pourrait aller jusqu'à tout perdre, jusqu'à tout réduire en quelques cendres éparpillées. Une fois encore, le sort s'acharne à lui rappeler cette effroyable destinée que celle qu'il a choisit d'accepter. Et l'autre qui s'éloigne finalement, cet ami d'un temps révolu désormais – il ne peut plus que l'affirmer. Il l'a compris, Sebastian, dans ces prunelles brisées – à raison, rien qu'à ce qu'il a pu constater quand ils ne faisaient que sauver les leurs, ces rangs en lesquels ils se sont élevés. « Guess this is just another thing I’ve to sacrifice for the club, right ? » Soupire. Soupire qui brave la frontière des lèvres quand les pas reviennent résonner, quand la présence reste à défaut de rejoindre cette porte qu'il avait désigné. Non, il ne partira pas et, en l'instant, Sebastian craint les mots qu'il pourrait énoncer pour l'amener un peu plus bas. Ceux qu'il tient, cependant. Ceux qu'il tient parce qu'il le contemple déjà, ce trop grand désarroi. « Ain’t going home. I can’t… Nothing for me there… Thanks to ya… » Et il le tient, ce silence. Il le tient en contemplant les faits, les mouvements qui s'animent devant lui quand, quant à lui, il retrouve finalement le confort de son canapé. « I saw her last night… I saw her walking away and now she’s not answering... she knows… she's gonna hate me for that and I can't even blame her... » S'il tenait le regard, les traits qui lui font faces, Sebastian abdique pour que le regard ne vienne se poser ailleurs. Et ils sont lourds les doutes, les affres qui s'apposent lentement sur son cœur. Ils sont lourds, ces regrets, pesants par ce qu'il se devrait d'énoncer en l'instant, les images que la vue ne peuvent oublier et qui pourraient d'ailleurs amener mille et un tourments. Le lien trop ancré, conscience qui vient s'en rendre compte et qui se blâme finalement de ne rien avoir pu faire pour l'empêcher. « She ain’t coming back and I can’t stand that empty fucking place without her right now… » Témoin. Témoin qu'il devient en ces temps troublés. Témoin de ce qu'il aurait pu enrailler. Témoin de faits qui, en d'autres occasions, auraient pu tant leur coûter.

Il soupire, Sebastian. Il soupire, les paumes qui viennent capturer les traits fatigués, exténués, marqués par tout ce qu'il n'a pu évincer des coups d’œils qu'il a osé la veille passée. Lourds secrets que ceux qu'il porte, dont l'un tient encore bloqué en sa trachée. « Damnit, Keith. You fucked her, good for you, but spare me those bullshits. » Le ton un peu plus dur, un peu plus fracassant. Les mots qui lui échappent, qui viennent briser ce silence tout juste réinstallé, cette tension qui tentait à s'éloigner. En vain, il la rappelle – par nécessité. Il contourne encore les faits, essaie à parer à cette colère qu'il pourrait si aisément raviver. « What if it's true ? Hm ? What if she escaped that shit, knew it was us and go to the police to say all she knows now because of you ? Jesus Christ. » Il jure, se relève même – quelques pas. Quelques pas pour parer à cette vérité qu'est la sienne. Quelques pas pour taire l'instinct qui réclame que tout soit dit. Qu'il y aille, l'abruti, qu'il aille réclamer à voir ce qui ne peut être défait – sort qu'il imagine à celle-là qui, au final, ne parlera pas. « You know what ? Trust me on that, you better pray she's dead. » Il ose, Sebastian. Il a osé, les prunelles qui ne sont même pas venues se perdre sur la silhouette à qui il s'adressait. Il s'en est défait, l'intérêt qui en revient à ces bâtons de cancer auxquels, une fois de plus, il s'en remet. Le masque qu'il tient à portée, la raison qui l'empêche de se faire plus téméraire encore que ce qu'il vient de laisser percevoir malgré ce calme précaire. « Now cut the shit about the fact you can't go home because she's not here or whatever. Who's care ? Who's fucking care ? Some died, shit happened. Now, we just need to focus on what's come next. » Et il gueule presque, cette fois. Il gueule presque puisque dépassé, prit de court par tout ce qu'il se doit d'encaisser désormais, tout ce qu'il se doit encore de garder pour ne pas voir les alentours imploser. « And yes, see that like an other thing you have to sacrifice for the club. » Un haussement d'épaules, la flamme qu'il laisse flirter avec la peau quand la cigarette est récupérée, une nouvelle fois allumée. Trop plein de légèreté qu'il n'est pas à même de réprimer, la raison qu'il espère le voir retrouver. « At least, she won't talk... » Murmure qu'il se répète, comme une volonté de faire valoir les choses à cet esprit qu'il se doit de porter. Maigre réconfort qu'il essaie à se donner, comme une promesse en laquelle il ne se lasse pas d'espérer.                        





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salt and the sea
i took the pistol and i shot out all the lights, i started running in the middle of the night. the law ain’t never been a friend of mine, i would kill again to keep from doing time. you should never ever trust my kind. i’m a wanted man, i got blood on my hands. do you understand ? i’m a wanted man. if you ask me to change, i don’t know if i can. i’ll always be who i am. »
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Clarence Duncan
Clarence Duncan
only live twice or so it seems

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : Refuge trouvé dans la banlieue pavillonnaire de Novi (juste à l'ouest de Detroit) où il a trainé cette famille qu'il s'essaye à composer. Petite maison bien garnie qui resonne des rires et des aboiements, d’un trop plein de vie dont il ne saurait plus se passer.
ombres et névroses : Le laser a déjà faitson œuvre, pièces d’encre dont la peau est privée, la toile qui trônait sur le crâne depuis l’adolescence s’est effacée, les Diables qui s’etaient imposés sur le torse ne sont plus qu’une cicatrice que l'on peine à deviner. L'encre court encore par endroit, date de naissance de son fils sur son épaule droite qu’il a faite retravailler, refrain sur son avant-bras gauche auquel sont venus s’ajouter d’autres vers, sciuridé grimpeur qui est venu s’accrocher sur le torse, tout contre le cœur puisqu'il lui appartient. Keith n'est plus. Sous le mètre quatre-vingt-seize de muscles et la tignasse qui a finit par repousser, Clarence s’efforce de se relever.
cicatrices : 437
crédits : Vava : chat.noir gif signa : .tetra

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▬ Jeu 8 Oct - 4:57 ▬

Keith

&

Sebastian

Life is a lemon and I want my money back!



Il croit s’être apaisé, Clarence, essaye de s’en convaincre, essaye de contenir tout ce que la rage encore inspire, tout ce que l’âme voudrait expier de rancœurs et de frustrations. Il croit s’être apaisé puisque Keith se fait las, puisqu’il vient à se confier. Quelques mots sur cette solitude qu’il prétend effrayante quand la vraie peur est ailleurs. Vide qu’il impute à cet appartement trop silencieux quand l’âme craint la chute que l’absence soudaine de cette si parfaite lumière pourrait entrainer. Un soupire pour mieux canaliser, pour mieux maitriser, un soupire pour parfaire ce masque qu’il s’efforce de sauver. Et cet autre qui désormais sait ce qu’il pouvait avouer et qui malgré tout persiste. Cet autre qu’il voudrait blâmer pour tout ce qui l’accable quand la raison rappelle pourtant sa part de responsabilité. Cet autre qui, inconscient de tout ce qu’il ne peut dévoiler, vient remuer le couteau dans la plaie. Part de vérité qu’il distille, que Keith devrait entendre mais que Clarence choisi d’ignorer. Elle ne devait être rien de plus, elle ne peut etre rien de plus pour celui là, rien qu’une distraction qui se sera présentée et qu’il aura su saisir, dont il aura profité. Elle ne peut etre rien de plus puisqu’il ne pourrait comprendre, puisqu’un mensonge pour l’encenser toute entière risquerait de la ramener dans les ombres qu’en fuyant elle est parvenue à quitter. She’s safe now… I’m left in the dark but she’s away and safe… better of this way.. isn’t it ? Parce que le cœur nie encore ce que la raison a pourtant accepté. Vérité encore qui vient s’échouer contre les certitudes qu’il s’est forgées. She won’t. Hypothèses qu’il veut refouler, qu’il se met en devoir de réfuter mais contre laquelle les mots viennent à manquer. She won’t talk..… would she ? Et cette menace silencieuse, là entre les mots, ombre effrayante que ces questions viennent faire paner sur celle qu’il imagine pourtant déjà bien loin, déjà en sureté. You better pray she's dead. Et il se fige, le colosse, les doigts qui tambourinaient contre le bois désormais immobile sur la table, les mâchoires qui grincent à s’en briser les molaires, et le cœur, Ô le cœur, qui croit en crever. What did ya say ? Il croit la prononcer, cette question, croit les hurler, ces quelques mots quand les lèvres ont à peine esquissé leur ébauche, quand la voix s’est perdue, là dans la trachée malmenée par le souffle qui vient à manquer. Rouge. Rouge, la vue qui brusquement s’est troublée, vertige qui vient tout emporter. Rouge, le fer que l’esprit imagine pressé contre la poitrine qui s’est embrasée sous les battements affolés. Rouge, la rage qui revient s’égosiller contre les tempes, assourdissants tambours qu’il ne peut ignorer. Rouge. Who fucking care ? Rouge. Rouge, comme les articulations entre les phalanges crispées, le poing prêt à imploser à s’être trop serré. Rouge, comme ce sang qu’il croit sentir bouillonner, flot qui s’est emballé puisque le cœur ne répond plus. Rouge, puisque l’autre insiste, puisqu’il poursuit sur sa lancée, puisqu’il pousse à cette finalité à trop vouloir tout énoncer. At least, she won't talk... Rouge.

Keith, le sait, Keith devrait savoir cette part de vérité, n’y voir qu’elle, la comprendre et pleinement acquiescer. Keith devrait, Clarence a tout ignoré. Somptueux orage, effroyable colere qui s’est levée, comme lui, là pour tout emporter, tout arracher. La table bousculée par les cuisses qui se sont animées, la chaise repoussée quand la carrure toute entière s’est dressée, la seconde projetée pour aller, contre le mur, s’écraser. Animal instinct qui s’est éveillé et que la raison a renoncé à maitriser. Clarence enragé, Clarence obnubilé par ce silence qu’il aspirer à retrouver, ces mots qu’il veut lui faire ravaler pour, même de peu, s’apaiser.  Quelques pas à peine, quelques pas qui les séparaient et qu’il est venu franchir, furie déchainée que les meubles n’ont qu’à peine ralentie. Furie qui s’abat en un assaut, crochet assené contre la mâchoire à peine se trouve elle à portée.
« What was that ? » Il crache, le colosse, il beugle contre celui que ses poings sont venus chercher, ancrés aux bretelles du débardeur pour mieux le redresser, mieux lui faire quitter le trône où il se prélassait. « SAY IT AGAIN ! DARE TO SAY IT AGAIN SEBASTIAN ! » Menace qu’il ne retient pas, serment silencieux, promesse d’un châtiment qu’il voudrait divin à l’attention de l’âme pitoyable en l’instant à sa merci. « SHE…IS…NOT..DEAD ! She’s not, do ya hear me ? DO YA HEAR ME ? » Parce qu’il l’a vue, il en est persuadé, à s’en aveugler, à rejeter ce maigre doute qui pourtant s’est installé, qui pourtant refuse de tout à fait s’effacer. « She’s not and she ain’t gonna say shit ! » She’s safe now.. she far away and safe.. Dieu qu’elle brule, cette démence, cette sourde colere qui s’est trop bien embrasée. Ardente qu’elle se fait contre les cotes, le cœur qui croit en imploser, l’âme qui s’y est abandonnée. Ya ain’t gonna lay a hand on her.. in any way… never… Parce qu’il ne l’a pas oubliée, cette menace que les mots ont laissé entendre sans l’avoir prononcée, parce qu’il sait trop bien, Clarence, les péchés et les folies de celui contre qui il se déchaine. « Anything else I’ll give to the club.. ANYTHING ELSE… but don’t ever.. EVER DO YA HEAR ME… ever say again that death, that losing someone ain’t shit. » Elle revient, cette brève lucidité, Keith qui s’impose un bref instant, un argument à peine qu’il vient appuyer comme la raison perce de peu à travers la passion, comme la conscience semble faire vaciller ce trop violent brasier.  Keith que le deuil a marqué et qui se doit de, sur ce point, plus encore enrager. « ‘cause I did care… ya may have no heart, ya fucked up sycho, but I still do… I still do… » Il en tremble, là dans ces derniers mots, dernier venin que l’esprit parvient à cracher, que les mots réussissent à formuler avant que le voile ne se lève, que les phalanges desserrent un peu leur prise. « I still do… » Il tente de s’en convaincre, Clarence, puisque Keith inspire ce doute, puisque l’âme s’est resignée à renoncer à cette trop parfaite lumière qui pouvait la sauver. « Do I ? » Essoufflée, chevrotante que s'est faite la voix qui deja trahi ce doute trop bien ancré. Presque hagard qu’il en devient à présent que la reponse lui semble plus flou que jamais. Fébrile frontière qu’il craint avoir franchie, effrayante pente où ces quelques dernieres heures pourraient l’avoir entrainé. Do I, Sebastian, do I still have a heart or am I slowly loosing ma mind, am I drifting toward some… am I loosing it ?





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Sebastian O'Malley
Sebastian O'Malley
el lardono

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : southwest, dans un motel délaissé par la plèbe depuis, lui semble-t-il, des années. profil bas qu'il se doit de tenir, la foule des grandes allées qu'il fuit par nécessité.
ombres et névroses : bipolaire & satyriasique ; tatouage du gang le long des bras, de vilaines cicatrices quant aux règlements de comptes en ville. pervers narcissique qui jongle entre l'euphorie et la dépression de sa bipolarité. de plus, ses consommations de stupéfiants lui provoquent des hallucinations discrètes qui ne sont désormais plus que la matérialisation de sa culpabilité ; il croit devoir supporter la présence de billy, son jeune frère qu'il a assassiné, et de keith, ancien devils décédé qu'il n'a pas pu sauver.
cicatrices : 436
crédits : chat.noir (c) astra (c)

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▬ Sam 10 Oct - 1:02 ▬



Life is a lemon and I want my money back !


you should never ever trust my kind. i’m a wanted man, i got blood on my hands. do you understand ? i’m a wanted man. if you ask me to change, i don’t know if i can. i’ll always be who i am.
(sarasvati)


Chaos sans nom. Et il vient, il désengorge cette lucidité qui essayait à se draper de cette ridicule raison. Humanité trop brève en ces gènes décharnées, contre le myocarde abîmé, fissuré, orné de cette noirceur dont il n'a jamais su se défaire quand bien même s'y apposait cette fébrile volonté. Il soupire, Sebastian – il soupire, les flammes de quelques enfers qui reviennent lécher l'encéphale acculé. De la pitié, pour celui qui lui fait face, qui erre sans aucun but puisque celui en lequel il s'était mit à croire s'est étiolé. De la pitié, de le voir se pendre en ces émotions absurdes et dépassées – ces même sentiments qui l'avaient un jour défait de toute volonté. Ceux qui rongent encore, aujourd'hui, depuis les profondeurs en lesquelles on l'a jeté. L'habitude, néanmoins, l'instinct qui se pare d'un semblant de force pour pourvoir les braver quand l'âme croit encore en cette inéluctable finalité. Un peu plus en l'instant, le cœur qui flamboie sous ce qu'il sait, ce que cet autre ignore – ce que les mots pourraient provoquer. Il a laissé les choses se faire, il a laissé le pire s'installer et témoin qu'il devient, témoin qu'il se fait de cette chute qui pourrait tant lui coûter. Il tique, Sebastian. Il tique sans pouvoir davantage en dire, conscience des dangers qui rôdent, qui flirtent avec les peaux d'ors et déjà marquées, souillées de tout ce sang qu'ils ont fait verser. Mais le silence qui ne peut prospérer, l'attention toute attirée sur ce qui s'anime, ce qui bouscule, ce qui se fracasse non très loin de lui, contre le mur à peine habillé. Les traits exténués qui retrouvent de cette teinte noire, de cette animosité qu'il ne parvenait plus à ressentir depuis que les songes se sont ternis sous ces obscurités. Les mots qu'il manque de laisser lui échapper mais la silhouette, menaçante, qui l'en empêche en un coup, en une plaie déchirée contre les lèvres que la rouille vient longer. « What was that ? » Et la prestance qu'on lui défait, ces quelques dernières parcelles de grandeur qu'il pensait encore posséder. Mensonges qu'il s'offrait comme dans l'espoir de ne pas risquer ce qu'il a d'ors et déjà tenté. Fin. Fin réclamée pour taire tous ces sentiers qu'il se doit de suivre quand les jambes ne sont pourtant pas à même de pouvoir l'y emmener. « SAY IT AGAIN ! DARE TO SAY IT AGAIN SEBASTIAN ! » Les tempes qui ne peuvent s'empêcher de battre sous ce nouveau souffle de colère et de compassion. Le voilà alors, ce qu'il croyait percevoir dans les prunelles sans pouvoir pleinement le nommer. Il aurait dû veiller, il aurait dû guetter – il s'est perdu, celui-ci, dans une idiotie bien plus importante qu'il n'ose sûrement l'imaginer. Rage incontrôlée parce qu'il s'est perdu vers cette faible clarté quand, pourtant, ils ne sont fait que d'ombre, que d'obscurité. « SHE… IS… NOT... DEAD ! She’s not, do ya hear me ? DO YA HEAR ME ? » Elle, l'idiote qui s'est risquée jusqu'à eux et dont il aurait dû se débarrasser. Rien que par principe, par nécessité – au moins pour cette santé mentale qu'il vient de contrarier. « She’s not and she ain’t gonna say shit ! » Déni de sa part quand lui s'abreuve d'une certaine sûreté. Et les mots qu'il devrait dire, énoncer – ces mots qui ne viennent pourtant pas, par respect pour cette amitié qu'il avait su trouver en cet esprit désormais acculé. Non, en effet, elle ne dira plus rien. « Anything else I’ll give to the club... ANYTHING ELSE… but don’t ever... EVER DO YA HEAR ME… ever say again that death, that losing someone ain’t shit. » Les prunelles qu'il ose toiser, ce rappel à ce passé qui vient se déceler et lui qui y plonge, lui qui y croit parce que cette histoire contée par le passé est la seule qu'il fut à même d'écouter. Quelques regrets mais la parole qui ne revient pas. Quelques regrets quant à ce qu'il vient de lui insuffler, cette douleur lancinante dont il ne se séparera jamais – à raison, il avait promis de pouvoir ne serait-ce que de peu l'apaiser et voilà qu'il ne fait que l'accentuer. « ‘cause I did care… ya may have no heart, ya fucked up psycho, but I still do… I still do… » Il est triste, ce rictus qui s'impose. Il est triste, puisque conséquence de dire qu'il aurait voulu véridique à son propos. Mais les tourments, ces fardeaux qui pèsent encore sur son dos – ce rappel constant de ce fameux cœur existant qui n'en devient parfois que trop oppressant. « I still do… » Prise qui se desserre comme l'autre s'égare – et si la furie dicte le trajet d'une quelconque vengeance quant à ce qu'il vient d'oser, la raison l'emporte sur les voix damnées. « Do I ? » Comme une réponse quémandée. Comme un besoin d'entendre qu'il pourrait encore être celui qu'il fut avant que tout ce qu'ils sont ne parvienne à l'entacher. Il soupire, Sebastian, parvenant à se défaire finalement de cette présence qui s'était avancée, qui cherchait probablement à le briser. Coup d'avance qu'il possédait sur lui puisque capable de s'élancer seul vers ces tortures d'âmes inexpliquées.

Et lui, lui qui se défait de cette brève aliénation toute juste imposée. Lui qui essaie à se remettre de ce coup qu'il doit ignorer. Les doigts qui flirtent avec la mâchoire, les prunelles qui ont dévié de cette silhouette qui manque de s'échouer. Il tique et ne parvient même pas à le blâmer pour cette audace dont il s'est armé. Il tique seulement, acculé par ce savoir qu'il ne peut partager – oh, il l'a aperçu cette douleur levée, cette espèce de souffrance qu'il se refuse encore de croire mais qui demeure trop visible – trop bien accessible. Témoin, complice – mais le danger écarté. L'âme qui mène à cette descente infernale d'ors et déjà canalisée – s'il savait. S'il savait celui que l'espoir essaie à envelopper. Il devrait savoir, mais les mots ne peuvent être énoncés devant ce qui le hante déjà, ces abysses bien trop noirs. « Think so, yes. Look at you right now... » Un soupire, seule réponse sans animosité qu'il soit en mesure de lui donner. La mâchoire qu'il essaie encore à apaiser, le brun des prunelles qui s'égare sur la ruelle mal éclairée. Colère, colère levée mais cette lassitude qui parvient encore à tout surplomber. Et le jour qui tarde à arriver, ces quelques lueurs qu'il se mettrait presque à prier si elles permettent à celui-là de partir, de s'éloigner, de s'en remettre aux prochains tourments qui ne devraient plus tarder à s'imposer. « Caring isn't an advantage, you know. I mean, really, look at you. Only a month and you turn your back on me for a girl you only fucked sometimes ; unless she was more than that ? In this case, fine, I'm sorry for... for your lose. » Les mots qu'il ose, les prunelles qu'il laisse se porter jusqu'à lui, sincérité dans les mots, paroles qu'il se doit de lui énoncer. Lui, avant un autre. Lui, plutôt qu'un autre. En prévision de ce qu'il pourrait oser, de ce qu'il pourrait tenter s'il est à ce point éperdu dans ce qu'il n'a pas vu s'installer. Et elle s'installe enfin, cette lente adrénaline trop faiblarde, encore blafarde. Elle s'élève et se distille. « But what we were doing back there, it was for us to survive. Don't you forget that. I know that no word will remplace that potential thing you had for her, even if it's ridiculus, but if she's gone, and she is, don't give up on us. It was a mistake, but not yours, not mine, not ours. You want to blame someone for all that shit we have to deal with, fine ! Some of them are already dead last night. » Il insiste, prend les devants. Il insiste, n'a pas conscience de ne pas faire les choses correctement. Fatigué, tourmenté, l'esprit qui n'aspire plus qu'à cette dernière chute comme dans l'espoir de pouvoir s'apaiser. Colère, colère et regret pour cette amitié en laquelle il ne place en l'instant que trop d'honnêteté. Lui qui va pour davantage en rajouter malgré le souffle qu'il croit entendre, cette fureur qu'il devra peut-être encore essuyé, là, avant que cet autre téléphone ne se mette à raisonner. Et il la craint, désormais, cette finalité. Il la craint, parce qu'il ignore si les nouvelles qui lui viennent en cet instant seront les même que celles qu'il vient de délaisser.                         





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Clarence Duncan
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sanctuaire : Refuge trouvé dans la banlieue pavillonnaire de Novi (juste à l'ouest de Detroit) où il a trainé cette famille qu'il s'essaye à composer. Petite maison bien garnie qui resonne des rires et des aboiements, d’un trop plein de vie dont il ne saurait plus se passer.
ombres et névroses : Le laser a déjà faitson œuvre, pièces d’encre dont la peau est privée, la toile qui trônait sur le crâne depuis l’adolescence s’est effacée, les Diables qui s’etaient imposés sur le torse ne sont plus qu’une cicatrice que l'on peine à deviner. L'encre court encore par endroit, date de naissance de son fils sur son épaule droite qu’il a faite retravailler, refrain sur son avant-bras gauche auquel sont venus s’ajouter d’autres vers, sciuridé grimpeur qui est venu s’accrocher sur le torse, tout contre le cœur puisqu'il lui appartient. Keith n'est plus. Sous le mètre quatre-vingt-seize de muscles et la tignasse qui a finit par repousser, Clarence s’efforce de se relever.
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▬ Mer 21 Oct - 12:30 ▬

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Sebastian

Life is a lemon and I want my money back!


La question reste, s’attarde, resonne contre le cœur qu’elle remet précisément en cause, vient y heurter, torturer cette trop fragile conscience qui commence à croire que jamais elle ne survivra à tout ceci ? Question posée à celui qu’il sait pourtant etre le moins à meme d’y répondre. L’esprit insiste pourtant, attend sa reponse, se persuade du bien fondée de cette conversation qui s’élève quand il devrait savoir ne plus rien avoir à tirer de celui-là, quand il devrait s’en méfier. Il sait, Clarence, toute la folie qui règne en celui-là, les enfers qu’il représente, l’effroyable vérité derriere le masque, il sait et pourtant, plus que Keith et cet instant c’est lui qui réclame, lui qui quémande en ce regard suppliant. Lui qui attend ce verdict terrifiant. I’m losing it, Sebastian ? Do I still have a heart, do I still have a soul to save ? Effrayante agonie, lente descente qu’il redoute désormais. Effrayante agonie à laquelle il met un terme, ce maudit diable. Look at you right now... Et lui qui ferme les yeux, lui qui laisse filer ce long soupire soulagé, la tete en arrière, les paumes plaquées contre les traits. Lui qui s’effondre à l’endroit même où l’autre se tenait, canapé qu’il rejoint, hauteur qu’il abandonne, les forces avec elle. A la merci de la premiere lubie, de ces quelques pulsions revanchardes qu’il ne redoute même pas puisqu’il les sait méritées. Coups qu’il s’attend à voir tomber pour rendre celui porté, coups qui ne viennent pas. Las, ils le sont tous les deux. Parce que, Ô somptueuse ironie, il prefere se faire moralisateur celui-là, rappel à la réalité plus que rappel à l’ordre. Et lui, lui  qui croit étouffer, lui qui croit toucher le fond, lui ne peut que trouver trop de vérité dans ses mots. Caring isn't an advantage, you know. « I know… » Murmure à peine, comme un gosse qu’on réprimande, comme un gosse qui ne trouve rien à redire, rien à opposer au discours qui lui est tenu. A peine esquisse-t-il ce geste, cette tete dodelinant de droite et de gauche quand il évoque cette brève rébellion. Clay ya fucking idiot… he’s right… ya almost ruined months of work, months of hell by his side just for her. Et voila quelle dévore, cette trop grande culpabilité, voilà qu’elle vient peser sur bien d’autres sujets, sur tout ce qu’il vient de mettre dans la balance pour elle, juste pour elle. « Fuck… » Murmure encore qui lui échappe sans meme y songer cette fois tandis qu’il se recroqueville, tandis qu’il presse à sa nuque, la tete basse, le regard fuyant qui prefere fixer le plancher pour masquer la honte qui ne lui est pas même destinée. Ya screwed up so bad this time…. She was worthy… she was a distraction… she was way more… I'm sorry for... for your lost. Cette fois il relève les yeux, Clarence, en oublie Keith une fois de plus pour le fusiller du regard, avant de retourner fixer le plancher. Ces mots sont de trop, sincérité à laquelle il ne croit pas, pas de sa part, formulation qui le répugne, qui ramène cette parfaite nausée qu’il pensait passagère. Et cette ordure superbe qui poursuit sa leçon, qui s’en remet à son discours moralisateur, qui cherche à retrouver l’attention pleine et entière de Keith quand lui, plus que jamais, songe à tout délaisser. « I know… » Il acquiesce encore pourtant, reddition de cette trop belle passion contre tout ce que la raison s’efforce de rappeler. Cette année qu’il ne veut pas avoir sacrifiée à leurs cotés pour rien, ces sacrifices qu’il refuse de voir vain malgré tout, malgré elle. « I know… I wont…» Non il n’abandonnera pas, Clarence, non il ne les abandonnera pas, Keith. Et comme il s’efforce de chercher ce repère dont il a désespérément besoin, cette excuse pour se relever, pour ne pas renoncer, pour ne pas etre celui qui cède, celui qui fuit, voila qu’il la lui donne. Ô délicieuse ironie qui une fois de plus fait son œuvre. Coupables à blâmer qu’il ne nomme pas, les italien probablement visés par cette derniere accusation qu’il prefere pourtant détourner. Yes. Yes I’ll find someone to blame. I’m to blame ! Me ! Me, the fucking rat, the damn’ snitch ya’re looking for !

« What do ya think, hum ? » Elle revient, cette rage bien que cette fois plus retenue, comme muselée par cette excuse qu’il vient de lui servir sur un plateau d’argent. Elle revient jusqu’à durci les traits épuisés, jusqu’à assombrir ce regard qu’il ose relever vers lui pour s’efforcer de retrouver un peu de prestance, de redorer l’image de Keith qu’il vient de trop dévoiler, de trop entacher. « Ain’t gonna give up on ya, on the club.. ain’t gonna give up now I’ve that one more reason to…  fuck what now..» Il s’agace, le colosse, parfait retour qu’il croyait effectuer et que cette sonnerie imbécile vient briser, parfait élan qu’il voit interrompu par le téléphone qu’il n’ignore pourtant pas. « Fuck ! »  Parce qu’il reconnait les traits sur l’écran, parce que là sous les cotés s’est remis à battre d’une bien plus effrénée cavalcade. Et il décroche, Clarence, oubliant brièvement tout le reste, le lieu, la conversation, Keith et sa vengeance, O’Malley et les diables. « Where are ya squirrel ? Why didn’t ya answer ma calls ? Are ya aright ? Where the fuck are ya ? » Il ne la laisse pas parler, encore affolé, soulagé de moitié, de moitié seulement, tout le reste de son âme désormais suspendu à la reponse qu’elle pourrait apporter pour mieux l’encenser ou finir de l’achever. « Royal Oak, what the fu… no I didn’t get yar text I was… » Réalité qui rattrape comme il se fige et dans sa phrase et dans ces quelques pas entrepris comme par reflexe en décrochant. Réalité qui frappe, là dans la silhouette qui l’observe. Don’t… don’t even try to make a comment on that… it will be well deserved but don’t…parce qu’il sait sa patience à bout de souffle, parce que malgré cette trop merveilleuse étincelle d’espoir que la voix à l’autre bout du fil réveille, elle réanime aussi tout ce qu’il venait de réussir à faire taire. La raison à nouveau mise à mal par cette trop débordante passion. « I… I’m in a middle of something right now, baby girl, but I’ll be there as quick as I can…. Yeah… on ma way squirrel. » Dieu qu’il est violent, cet effort qu’il force pour ne pas sourire, pour ne pas laisser voir l’entièreté de ce qu’elle vient de raviver. Diversion qu’il trouve en ces quelques cigarettes dans le paquet froissé au fond de sa poche, dans le craquement du briquet, la maigre chaleur de la flamme entre ses doigts, la premiere bouffée acre qu’il prend le temps de savourer avant un nouveau soupire. « As I said… ain’t gonna give up on ya, nor the club now I have more reason to fight for that futur ya and I talk ‘bout when ya first came to me. And so help me God, Sebastian… reasons to keep that rage burning I have, plenty of them ! »  Rage qu’il laisse pleinement s’exprimer, dont il use, qu’il impute à cet autre qu’il blâme. L’esprit qui parvient à raisonner de peu, juste assez pour saisir cette trop belle opportunité, culpabilité dont il se sert, nouveau mensonge qui une fois encore n’en est pas vraiment un. Il désigne la rue, pointe un index vers ce qui dehors les attend, ce qu’ils ne peuvent nommer mais qu’il sait pourtant se trouver bien plus près que ce diable ne pourrait l’imaginer, du moins il l’espère encore. « Starting by that son of a bitch ya’re after. Ain’t gonna give up, Sebastian, ain’t gonna give up ‘cause that bastard, who ever he might be, that sucker isn’t only rating to the cops or whatever… he’s pushing us all to the point we don’t trust each other anymore. It hurts, brother… » Nausée qu’il ignore, nausée qu’il retient puisque revoila cette magnifique arrogance, puisqu’il croit renaitre, Clarence, puisqu’il se remet à croire en Keith, en ces parfaits mensonges dont il se doit de se draper encore. « It hurts just as much as the idea of losing her. That bastard almost makes me lose both ma girl and ma friend… drives me mad… I ain’t gonna let ya down… » Le regard qu’il soutient, la haine à fleur de peau malgré la voix qui s'est adoucie, la haine qu’il retourne contre cet autre invisible quand elle de gueule pour celui qu’il a sous les yeux autant que pour lui-même en cet instant. Clay ya fucking son a bitch… bold move.. crazy bold move…this is pure madness… she worth it.. all of this shit worth the effort, it worth the lie…



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Sebastian O'Malley
Sebastian O'Malley
el lardono

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : southwest, dans un motel délaissé par la plèbe depuis, lui semble-t-il, des années. profil bas qu'il se doit de tenir, la foule des grandes allées qu'il fuit par nécessité.
ombres et névroses : bipolaire & satyriasique ; tatouage du gang le long des bras, de vilaines cicatrices quant aux règlements de comptes en ville. pervers narcissique qui jongle entre l'euphorie et la dépression de sa bipolarité. de plus, ses consommations de stupéfiants lui provoquent des hallucinations discrètes qui ne sont désormais plus que la matérialisation de sa culpabilité ; il croit devoir supporter la présence de billy, son jeune frère qu'il a assassiné, et de keith, ancien devils décédé qu'il n'a pas pu sauver.
cicatrices : 436
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▬ Jeu 22 Oct - 22:53 ▬



Life is a lemon and I want my money back !


you should never ever trust my kind. i’m a wanted man, i got blood on my hands. do you understand ? i’m a wanted man. if you ask me to change, i don’t know if i can. i’ll always be who i am.
(sarasvati)


Les doutes et la lassitude. L'amertume qui flirte avec la gorge et la pression sanguine qui peine à battre son plein contre les veines irritées. Il peine à réfléchir, Sebastian – il peine à se poser, à taire les mots qu'il devrait énoncer, ceux qu'il a laissé se perdre dans les méandres de son être chancelant et éreinté. La folie au bout des doigts, l'envie de taire les murmures levés, le regard de ce frère décédé, la raison qui tente une dernière percée jusqu'à l'âme d'ors et déjà acculée. Il ne sait plus, Sebastian, il ne sait plus quel pas doit être tenté ou évité. La volonté défaite, l'envie de rejoindre ce bref néant, sommeil qu'il aurait voulu trouver mais qui, de toute évidence, aurait tout de même été brisé. Un soupire, alors ; la pulpe des doigts qui traînent encore de peu contre les traits abîmés. Il tique mais n'en dit pas plus, moral impressionnante de sa part qui s'étiole en quelques souffles avortés. Ils sont parvenus à leur fin, ces autres qu'ils ont en partie décimé, ils iront un jour se vanter de les avoir fait imploser. « What do ya think, hum ? » Il ne sait plus, O'Malley, il ne sait plus quoi penser ; c'est un fait. « Ain’t gonna give up on ya, on the club... ain’t gonna give up now I’ve that one more reason to…  fuck what now... » Et la sonnerie qui résonne, qui vient briser le bref répit qu'ils se sont accordés. Et lui, lui il craint les nouvelles qui pourraient arriver. Il craint les mots, les dires qui pourraient s'énoncer. Cette vérité qu'il a gardé pour lui, qu'il a sous-entendu sans pleinement s'y risquer. « Fuck ! » Curiosité piquée et lui qui ne dit rien, lui qui ne fait que constater ce qu'il redoutait – ou pas. Parce qu'il parle, celui-là, il parle et ces surnoms ne sont pas anodins. Il tique, un soupire qui brave les lèvres sous cette surprise qu'il ne peut réprimer. Non, il l'a vu par terre, étalée, blessée, inerte sans la possibilité d'un jour les faire tomber. Elle était éloignée, récupérée par cette chance qui leur fut donné. Pâle, Sebastian. Un peu plus blême qu'il ne l'était déjà. Attentif qu'il en devient malgré lui, là, suspendu à cette renaissance en laquelle il se refuse pourtant à croire. Et ce regard qu'il vient capter, cette présence qui se rappelle pleinement à l'esprit et le voilà à craindre l'avenir qui vient se profiler. « I… I’m in a middle of something right now, baby girl, but I’ll be there as quick as I can…Yeah… on ma way squirrel. » Vivante, la menace qu'il pensait étiolée. Vivante, la demoiselle qu'il a menacé et dont cet abruti s'est entichée. Il ferme les yeux, le temps d'une seconde. Les paupières lourdes qui se cachent, maigre effort à contenir les nausées qui s'élèvent, immondes. Silence retrouvé, réinstauré. Et lui, lui qui essaie à réfléchir maintenant que ses songes se sont emmêlés. Lui qui essaie à parer aux mille scénarios qui viennent se rappeler, amitié à laquelle il tient mais qu'il ne pourra plus protéger. Les ordres furent clairs, cet avenir qu'ils ont à braver, celui-là, devant lui, ne sera à même de l'encaisser. Il n'a pas idée, pas la moindre idée de ce dans quoi il vient de s'enfoncer, de l'enfoncer. Lui, lui et elle. « As I said… ain’t gonna give up on ya, nor the club now I have more reason to fight for that futur ya and I talk ‘bout when ya first came to me. And so help me God, Sebastian… reasons to keep that rage burning I have, plenty of them ! » Et il pourrait en perdre certaines, qui engendreront cette rage à laquelle il vient de goûter – parce qu'ils ne laisseront rien passer, parce qu'il sait que cette gamine pourrait être un nid à emmerde sans même qu'elle ne se soit mise à le chercher. « Starting by that son of a bitch ya’re after. Ain’t gonna give up, Sebastian, ain’t gonna give up ‘cause that bastard, who ever he might be, that sucker isn’t only rating to the cops or whatever… he’s pushing us all to the point we don’t trust each other anymore. It hurts, brother… It hurts just as much as the idea of losing her. That bastard almost makes me lose both ma girl and ma friend… drives me mad… I ain’t gonna let ya down… » Promesses qu'il lui délaisse là, ce même homme qui clamait que ce lien qu'il chérit tant en l'instant n'était plus viable, brisé ce qu'il se targuait de vanter incassable.

« You fucking asshole, you were serious. » Il soupire, las qu'il se fait – de nouveau avachit sur ce canapé. L'esprit embrumé, fracassé par tout ce qu'il se doit désormais d'encaisser ; les cauchemars à venir, les obstacles qui reviennent tout hanter. Chaussée glissante que celle où il vient de traîner, celle sur laquelle cet autre se risque sans rien imaginer. « And then, you have the pretension to ask why nobody told you about last night, hum ? » Il guette les prunelles qu'il avait plus ou moins lâché. Il guette cette silhouette, qu'importe si elle ait encore cette envie de venir le briser – qu'il fasse, Sebastian n'est plus sûr d'être en mesure de tout contrôler, de tout porter. Descente trop profonde vers les affres qui n'étaient pas censées durer. Il peine à la voir, cette magnifique éclaircie qui parvenait parfois à l'aiguiller. Elle s'est étiolée, hier, en quelques âmes volées – en ces croyances désormais faussées. Apaisé pour l'âme de celui qu'il s'est mit à apprécier, même malgré sa stupidité à se risquer en cette histoire biaisée ; effrayé sous les possibilités qui reviennent le hanter, ces quelques heures qu'il a passé à endiguer une marée qui pourrait bien désormais se lever. Une âme pour tout faire basculer, la maladie qui aide à le perdre en ces océans décharnés. « You fuck that girl since months now and trust me, I'm sure they already know her fucking name and her friends. What do you know about her exactly ? What if she's the reason why we're all in that shit right now. I told you to be careful with that crazy bitch. If she was dead like I thought she was when I saw here last night, everything could be way easier for you and for me right now. » Il s'agace, la voix qui s'emporte – frayeur levée, paranoïa qu'il vient distiller en ce seul sujet à portée. Frayeur trop bien ancrée, l'impression de se noyer. « It could be her... or someone else, I don't know. It's just, man... I trust you, I do. But you said it already, you found us when you needed too and I don't want you to lose that if... I don't know, if she had something to do with what happened to us because if she is, she's dead already. They will ask you to kill her probably, to prove you're with us and not... that son of bitch we're looking for. » Il parle. Il parle trop Sebastian, la fatigue qui s'agite, qui flirte avec l'âme fissurée. Frayeur qu'il essaie de justifier quand tout n'est qu'égoïste bien que ces pensées soient sincères et justifiées. « Look, I... I don't know. I trust you, brother. If you think she ain't something like that, I'm gonna believe you but them, they will ask you why you hide her. » Voix de la raison qu'il croit être, en l'instant. Voix perfide qui s'immisce jusqu'à l'esprit pour ne plus rien laisser, la volonté d'ancrer ses idées plutôt que celles qui pourraient diverger. Le doute, le doute qui rôde et qui creuse, qui enseveli la conscience trop frêle. Le doute qui gangrène, purulent, jusqu'à la moelle.                          





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salt and the sea
i took the pistol and i shot out all the lights, i started running in the middle of the night. the law ain’t never been a friend of mine, i would kill again to keep from doing time. you should never ever trust my kind. i’m a wanted man, i got blood on my hands. do you understand ? i’m a wanted man. if you ask me to change, i don’t know if i can. i’ll always be who i am. »
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Clarence Duncan
Clarence Duncan
only live twice or so it seems

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : Refuge trouvé dans la banlieue pavillonnaire de Novi (juste à l'ouest de Detroit) où il a trainé cette famille qu'il s'essaye à composer. Petite maison bien garnie qui resonne des rires et des aboiements, d’un trop plein de vie dont il ne saurait plus se passer.
ombres et névroses : Le laser a déjà faitson œuvre, pièces d’encre dont la peau est privée, la toile qui trônait sur le crâne depuis l’adolescence s’est effacée, les Diables qui s’etaient imposés sur le torse ne sont plus qu’une cicatrice que l'on peine à deviner. L'encre court encore par endroit, date de naissance de son fils sur son épaule droite qu’il a faite retravailler, refrain sur son avant-bras gauche auquel sont venus s’ajouter d’autres vers, sciuridé grimpeur qui est venu s’accrocher sur le torse, tout contre le cœur puisqu'il lui appartient. Keith n'est plus. Sous le mètre quatre-vingt-seize de muscles et la tignasse qui a finit par repousser, Clarence s’efforce de se relever.
cicatrices : 437
crédits : Vava : chat.noir gif signa : .tetra

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▬ Ven 23 Oct - 1:33 ▬

Keith

&

Sebastian

Life is a lemon and I want my money back!


Bien sûr qu’il relève ce sobriquet, ce mot de confiance, cet infect surnom qui lui a servit quand lui le refusait en arrivant. Bien sûr qu’il relève ce revirement là que la colere expliquera, il le croit, il l’espère. Somptueuse colere qui bien qu’encore trop récente, trop flamboyante, s’est apaisée, s’est faite plus aisée à dompter. Lourde raison qui peu à peu reprend ses droits, parvient à monopoliser l’esprit pour remettre Keith en état de marche, pour retrouver cette prestance qui faisait defaut. Et il force cette fausse honte, le regard au ras du plancher dans une moue agacée quand il soulève cette autre question. « Of course I was… » Murmure. Souffle pour acquiescer contre cette instabilité. Instable. Irritable. Colere à blâmer encore une fois, colere pour tout expliquer à defaut d’excuser. Et voila qu’il s’acharne, le colosse, à tirer plus frénétiquement sur la cigarette entre ses doigts, voila qu’il dodeline encore pour prétendre comprendre ce qui lui est reproché à present qu’il s’apaise. Oh I know why nobody said a thing… I know why it has to be that way and Keith knows also.. other reasons yet fair ones too… Il sait, Clarence, la logique qui régit ces diables parmi lesquels il évolue, sait cet instinct de survie qui les a poussés, bêtes acculées, enragées. Il sait, Keith, est supposé savoir, est supposé comprendre ce manque de confiance envers lui puisqu’il n’est rien encore, patch bien trop récent sur ce cuir supposé etre sa fierté. Sursaut en revanche quand elle revient sur le tapis, elle encore, elle toujours. Elle qu’il l’écoute cette fois évoquer avec attention à présent qu’il la sait saine et sauve, à présent qu’il sait pouvoir la retrouver.  Il écoute, Clarence, il tend l’oreille, Keith, fronce les sourcils, s’étonne des mots choisis. Il toise, le colosse, silencieux encore, la clope pour seule diversion, la clope pour contenir cette reponse qu’il veut apporter sur l’instant, qu’il sait devoir faire patienter. What do ya mean, Sebastian.. what do ya mean by ya thought she was dead ?  What did ya saw… Il n’a pas à la feindre, cette surprise, ce bref regain de rage, instable qu’il est encore, l’homme comme le masque, instable puisque perturbé, puisqu’épuisé. Instable puisque face à cette nouvelle tempête, colere qu’il croit voir se lever chez celui là en échos à la sienne, balance instable qui s’instaure entre ces deux âmes, duel que l’esprit croit pouvoir emporter malgré cet avantage dont le diable dispose sur lui. Et voila qu’il laisse l’outrage marquer ses traits de manière plus appuyée, Keith parce que le sous-entendu est absurde, Clarence parce que les conséquences qu’il entrevoit ne lui plaisent pas le moins du monde. Bien sûr que cette possibilité là l’a déjà effleuré, bien sûr qu’elle n’est plus à l’abri d’une telle accusation. Dangers auxquels il l’a malgré tout exposée, dangers qu’il n’a pas su parer. Cercle vicieux où sait l’avoir condamnée, distance qu’il ne peut plus prendre à present qu’elle lui est trop liée. « Fuck ! » Parce qu’il prétend etre outré quand il n’est qu’apeuré, coupable d’avoir précipité cette éventuelle finalité. Parce qu’il se doit de surjouer ce qu’il pense pouvoir encore éviter. If things as to go this way, if there’re to be no other issues, I’ll call her witness… I’ll ask for her to be send away… Il s’y berce, Clarence, à ce maigre espoir, cette belle parade dont il pense pouvoir user. Le temps lui sera donné de prendre cette décision, il s’en persuade, il s’accroche à cette maigre étincelle pour laquelle il ose cette naïveté. Won’t happen... she’ll be fine… As long as I’m here, she’ll be fine. Confiance qu’il place en cette chance qu’elle lui apporte, cercle vertueux en lequel il veut croire. Confiance en ses propres capacité, Clarence, confiance en la nécessité de ce qu’il s’efforce d’amener, en l’utilité de Keith finalement malgré tout ce que ces derniers mois ont portés. Confiance précisément, confiance évoquée pour finir par cet interlocuteur qui semble s’être radouci, instable lui aussi, comme toujours.

« Of course they’ll ask. Of course she’ll be a target. Has to be. » La clope agonise, mégot dont il ne sait quoi faire, parfaite occasion de s’accorder plus de temps pour formuler ce plaidoyer qu’il se doit de servir. Quelques phrases toute faites qu’il a élaborées au fil de ce temps passé avec elle, au fil de ce qu’il a lui-même glané comme informations. Clarence à l’affut, prudent, quand Keith n’est que curieux. Mégot qu’il délaisse finalement dans le cendrier plus loin avant de revenir prendre place cette fois à la table pour enflammer un tabac plus neuf. « Yes. Yes it could’ve been her. Could’ve only. She knows nothing. As ya said it so nicely, I’m fucking her, Sebastian, we fuck, we don’t talk, not ‘bout that. But I guess this won’t be enough to convince anyone. » Il en ricane, accorde cette vérité, cette évidence. Il n’est pas assez stupide pour croire le contraire. Et le revoila qui toise, le revoila qui cherche cette attention pleine et entière, qui fixe ces prunelles  trop sombres qu’il peine à cerner. « ‘bout her friends… ya know some of them, and I ain’t even talking ‘bout her fucking brother. Do ya know where she lives, where she’s nesting when she’s not in ma bed, Sebastian ? Hum ? She rents yar favourite irish bitch’s house. They’re like fucking sisters or whatever. So yeah… for sure, there’s a bunch of crazy fucked up artists we know nothing about in her circle of friends, but she ain’t exactly out of control. » Il en ricane encore sous-entendus qu’il ne cherche même plus à enrober, à embaumer de quelques fioritures absurdes. Mensonges sur lesquels il s’appuie pour étoffer la vérité, rumeur qu’il a laissé courir quant à cette relation qui pourtant n’a jamais approché, même de peu, cette aspect, luxure qu’il n’ont même jamais évoquée. Le sujet est sérieux qu’il aborde pourtant avec cette légèreté qu’il s’efforce d’appuyer. Clarence angoissé, Keith sans ombres à cacher. « And the fact she ain’t running from me, from all that shit after what happens… well I guess anybody would have already reach fucking Canada or took the first plane back to Ireland right now if she had anything to do with that. Lets face this, I can’t be such a good lover she dare stay with me despite her life being in danger. Which leads me to that last part… » Et revoila ce sérieux, revoila cette brève mais flamboyante rage qui n’a pas à surjouer. L’index qui heurte le bois de la table, le ton qui se fait plus dur, le regard plus froid, défiant. « Why do ya think I did hide her ? Hum ? Ain’t like ya. I don’t share what’s mine. I guess ya, more than anyone maybe, can understand that part. Ya talk ‘bout trust, I just lose maself in wrath, trust being torn apart by all that shit but... that kind of trust is something else entirely. I know ya yet ya’re maybe the only one I trust ‘bout that part, precisely because... yeah... I still trust ya.. I still want to believe I can call ya friend and brother. » I don’t. Ya’re the one I trust the less ‘bout that. But trust is what I need from ya right now… trust is to be restore and I need ya to believe in that fucking friendship. Confiance. Confiance qu’il veut restaurer, instaurer, parfaire. Confiance dont la simple évocation lui donne la nausée, retourne l’estomac, tord le cœur qui s’efforce de n’en rien montrer. Parce que c’est lui, parce que Keith se doit d’ignorer tout ce que Clarence ne peut oublier.



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sanctuaire : southwest, dans un motel délaissé par la plèbe depuis, lui semble-t-il, des années. profil bas qu'il se doit de tenir, la foule des grandes allées qu'il fuit par nécessité.
ombres et névroses : bipolaire & satyriasique ; tatouage du gang le long des bras, de vilaines cicatrices quant aux règlements de comptes en ville. pervers narcissique qui jongle entre l'euphorie et la dépression de sa bipolarité. de plus, ses consommations de stupéfiants lui provoquent des hallucinations discrètes qui ne sont désormais plus que la matérialisation de sa culpabilité ; il croit devoir supporter la présence de billy, son jeune frère qu'il a assassiné, et de keith, ancien devils décédé qu'il n'a pas pu sauver.
cicatrices : 436
crédits : chat.noir (c) astra (c)

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▬ Ven 23 Oct - 2:45 ▬



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you should never ever trust my kind. i’m a wanted man, i got blood on my hands. do you understand ? i’m a wanted man. if you ask me to change, i don’t know if i can. i’ll always be who i am.
(sarasvati)


Il a essayé, Sebastian. Dieu qu'il lutte en instant pour préserver les songes premiers, cette colère qui essaie à flamboyer dans les tréfonds de son être déchiré. Le cœur qui réclame que les confidences viennent se dévoiler. Poids qu'il pourrait délaisser. Poids qu'il pourrait apaiser. Mais rien, rien encore ne vient puisque cette autre voix s'élève. « Of course they’ll ask. Of course she’ll be a target. Has to be. » Il le sait, il le savait mais s'y est risqué tout de même – inconscient que celui qu'il pensait bien plus raisonné. Silence qu'il fait traîner, mutisme nécessaire le temps de réfléchir, de savoir comment amener les choses, les risques devant lesquels il vient se dresser – avec elle, sombre idiot qui ne voit pas l'étendu des dégâts qu'elle pourrait causer. « Yes. Yes it could’ve been her. Could’ve only. She knows nothing. As ya said it so nicely, I’m fucking her, Sebastian, we fuck, we don’t talk, not ‘bout that. But I guess this won’t be enough to convince anyone. » Menteur. Menteur qu'il se fait celui-là. Parce qu'il a entendu cette panique, parce qu'il l'a vu cette rage. Menteur qui s'en est épris de cette cinglée qui délaisse quelques obstacles à leurs pieds. Soupire qu'il laisse se perdre. Soupire qui s'étiole sous les quelques fumées qui reviennent s'élever. Et ce regard qu'il vient toiser, ces prunelles embrasées qu'il vient soutenir parce qu'il ne peut s'y soustraire. Craintes trop bien installées, frayeurs que celui-là vient amener contre le myocarde renversé. « ‘bout her friends… ya know some of them, and I ain’t even talking ‘bout her fucking brother. Do ya know where she lives, where she’s nesting when she’s not in ma bed, Sebastian ? Hum ? She rents yar favourite irish bitch’s house. They’re like fucking sisters or whatever. So yeah… for sure, there’s a bunch of crazy fucked up artists we know nothing about in her circle of friends, but she ain’t exactly out of control. » Il acquiesce parce qu'il sait, il connaît ce bref cercle qui l'entoure mais il ignore le reste, pauvre gamine stupide qui virevolte bien plus qu'elle ne le laisse à penser. Il craint les ombres qu'elle peut encore cacher. Il craint tout ce qu'elle peut lui inspirer, au même titre que ce frère qu'il a libéré des chaînes qu'il lui avait attribué. « And the fact she ain’t running from me, from all that shit after what happens… well I guess anybody would have already reach fucking Canada or took the first plane back to Ireland right now if she had anything to do with that. Lets face this, I can’t be such a good lover she dare stay with me despite her life being in danger. Which leads me to that last part… » Arguments exposés, appuyés. Arguments qui pourraient lui valoir la confiance de ces autres qui s'étiolent peu à peu envers ces nouvelles âmes qui n'aspirent qu'à prospérer. Il tique tout de même, Sebastian, sous cet assaut donné. Terreur que cet avenir qu'il sent déjà se profiler. Lui qui devient malgré lui témoin intérieur de tout ce merdier. Il aurait voulu ne pas savoir, il aurait voulu éviter ces détails, ce savoir qu'il vient y trouver. Connard trop fier que cet ami qu'il essaie à préserver, connard trop fier qui prétend encore que se l'envoyer quand bien plus est à imaginer. « Why do ya think I did hide her ? Hum ? Ain’t like ya. I don’t share what’s mine. I guess ya, more than anyone maybe, can understand that part. Ya talk ‘bout trust, I just lose maself in wrath, trust being torn apart by all that shit but... that kind of trust is something else entirely. I know ya yet ya’re maybe the only one I trust ‘bout that part, precisely because... yeah... I still trust ya... I still want to believe I can call ya friend and brother. » Les sentiments sur lesquels viennent se perdre les mots, l'humanité qui s'entache de ces confidences données et lui, lui trop sot pour y voir le piège se réinstaller.

Parce qu'il s'y perd, en ces belles promesses d'un avenir soudé. Stupide esprit qui s'est lié à cette espèce d'amitié qu'il est venu y trouver, frère qu'il a laissé s'élever à ses côtés parce qu'il y avait trouvé cette source inépuisable de stabilité – ou presque. Pilier qu'il en a fait, Sebastian. Pilier qui se perd dans le fracas de ce qu'il a lui-même dressé sous son regard le temps d'une soirée. « Jesus... I. you know that ? Ok. I want to believe in that too but try not to lie to me when you ask that kind of things. » Énième soupire. Nouveau souffle d'air qui s'étiole entre les paumes qui se sont relevées et cette manie qui lui vient aussi, cigarette qu'il vient chercher. « I'm worry about you, that's all. I said fuck because it's a fact but don't tell me it's just that when you almost fall on my fucking floor just because we thought she was dead. » I thought she was dead, I was hoping she was dead, that bitch, I saw here. Soupire. Soupire que les poumons n'ont de cesse à laisser se perdre dans cet air d'ors et déjà saturé. « But, if you think she's not a problem, fine. » Il hausse les épaules. Il lève les mains comme en reddition quant à ce qu'il pourrait encore avancer. Il abandonne, Sebastian, parce qu'il sait qu'il n'a plus vraiment son mot à dire. Il le sait, il l'a vu – cet instant, ce qu'il croit lui deviner, il l'a connu. Peut-être pas de la même manière après tout, et c'est ce qui l'amène à se rendre compte de toute cette perfidie qu'il n'a jamais fait que distiller. Là encore, là une fois de plus en des pensées qu'il n'ira pas pleinement énoncer. « Just... really. Be careful if you want to call her yours. I hope you know what you doing because... you drag her with us, in some way. » Et cette fois, il ose. À son tour d'appuyer ce regard qu'il est revenu confronter. Cette fois, il le tient ce bref contact visuel histoire que ces mots-là viennent s'ancrer complètement contre l'encéphale qui s'est de peu égaré. « I'm gonna say something inedit right now but... just, don't do the same mistakes as me. Especially with your heart. » Ô qu'il est triste, ce sourire qu'il vient afficher. Qu'il est triste, ce rictus qui s'est installé. « I'm gonna trust you. » Et le dos qui revient flirter avec le dossier du canapé. Et la pulpe des doigts ensanglantée encore qu'il laisse reposer contre ces jambes instables. Aucune rancœur, Sebastian trop fatigué. Aucune rancœur, parce qu'en l'instant il croit comprendre ce qui l'a animé – même s'il sait, même s'il devine qu'il ne fera que s'y perdre, que s'y briser. « But Keith, really. Choose carefully your words if you want to convince the others. Because I saw you just now and I know you just waiting to leave to join her. » Et cette courbe qu'il laisse le long des lèvres, taquinerie qu'il essaie de faire valoir quand, pourtant, il aurait bien des choses à dire. Qu'importe, il survivra celui-là, les épaules encore assez larges pour en porter. Il survivra, jusqu'à cette même goutte que celle qui l'a enfoncé ici-bas. « You own me anything tonight, you don't have to stay here and, anyway, you shouldn't be here. Go on, leave, but don't forget what you're going to do if you really keep her as your. Just that. »                           





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salt and the sea
i took the pistol and i shot out all the lights, i started running in the middle of the night. the law ain’t never been a friend of mine, i would kill again to keep from doing time. you should never ever trust my kind. i’m a wanted man, i got blood on my hands. do you understand ? i’m a wanted man. if you ask me to change, i don’t know if i can. i’ll always be who i am. »
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