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 a small measure of peace | jade

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Elijah Haynes
Elijah Haynes
the king

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : southwest, dans une maison abandonnée et reculée qu'il a entièrement retapé, il y vit avec Jade, son chien, Judas, un terre-neuve noir de sept ans et Alfie, le chien de Jade. Sur ce même terrain, il a construit une dépendance pour Seamus et sa fille.
ombres et névroses : plusieurs cicatrices de balles. des cicatrices de coups de couteaux aux niveaux des épaules et des cuisses, maigre défense de ceux qui ont essayé de lui échapper. son dos est parsemé d'anciennes blessures infligées par sa mère, les cicatrices - malgré le temps - sont encore rosées et il refuse qu'elles ne soient même qu'à peine effleurées.
cicatrices : 369
crédits : chat.noir (c) astra (a)

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▬ Sam 26 Sep - 19:53 ▬



a small measure of peace


Down by the creek, I couldn't sleep so I followed a feeling. Sounds like the vines, they are breathing And I've seen the way the seasons change when I just give it time But I feel out of my mind all the time, In the night I'm wild eyed, and you got me now. Oh roses, they don't mean a thing you don't understand But why don't we full on pretend? Oh, won't you? Before I closed my eyes I saw a moth in the sky And I wish I could fly that high. Oh, don't you?
(sarasvati)


L’obscurité où ne brille plus qu'une dernière lueur. L'obscurité, comme toujours, peut-être à jamais – étreinte imposée contre ce misérable cœur. La rédemption envolée, le myocarde qui doit l'accepter, porter le fardeau de ce sang versé. Et les craintes qui rappellent, qui chantent en chœurs, qu'elle est effroyable cette toute nouvelle douleur. Elle puise, là, dans les méandres de l'esprit renversé, quelques images qu'il n'a pas contemplé mais qui persistent à s'imaginer. Haut-le-cœur et panique festoie de ce qu'elle vient à semer. Délicieuse folie que les malins distillent, névroses imparables de l'âme en peine qui essaie à se rassurer. Ce rire qu'il tente à réinstaller, loin de l'écho des balles qui n'a de cesse de le hanter. L'horreur qui se rappelle, l'appel du sang qui flamboyait, la lame qui s’enfonçait, qui déchirait jusqu'à la chair de cet être qu'il n'a pas épargné. Devant elle. Elle, l'éternelle. Elle, la demoiselle des ombres qu'il n'a cessé de quémander – celle vers qui, en cet instant, toutes les pensées se sont envolées. Craintes cuisantes, grisantes ; terrifiantes en vérité. Il en tremblerait presque, Elijah, sous les hypothèses qu'il ne peut réprimer – et si elle est tombée ? S'il n'a pu l'épargner de cette folie à laquelle eux ont succombé ? Il tique, Elijah, le souffle court et l'endocarde qui se fissure. Dieu qu'il craint cet avenir incertain, ce temps qui s'écoule sans qu'il ne puisse être à même d'en ressentir les effets. Adrénaline encore trop installée, distillée sous les veines trop gonflées. Et le néant avec lequel les prunelles flirtent, ces ténèbres trop arpentées qui se rappellent à l'être désorienté. Il dévie, ce regard. Il dévie vers les affres de cette ville et ses trop nombreux hasards. Là-bas, vers les quelques couleurs qui flamboient encore, cette vie qui se profile au dehors. Et Dieu à qui il s'en remet, ce Dieu pour lequel tant de mépris fut distribué avant que la miséricorde ne soit quémandée. Qu'elle ait été épargnée, la muse des nuits oubliées. Qu'elle puisse vivre quand lui donnerait sa vie pour que lui soit donnée cette opportunité. Et l'esprit qui joue ces quelques tours craints depuis qu'il s'est ici risqué. La mémoire qui fait chanter tous ces tirs qui se sont échangés, le fracas des balles perdues qui creusaient le bois, les ombres, les chairs égarées. Haut-le-cœur, encore ; nausées l'emportent de moitié. Les traits qui se perdent contre les paumes salies, entachées, souillées de ces vies volées. Le souffle éperdu qui s'abandonne, qui se perd en ces lieux investis et le chien, le chien qui réclame l'attention qu'il n'est pleinement pas en mesure de donner. Il s'y essaie, Haynes, pourtant. Dieu qu'il lutte en l'instant. Dieu qu'il donnerait tout ce qu'il possède pour que cette sérénité lui soit confiée, rien qu'un bref moment. Un signe qu'il en vient à demander, rien qu'une lueur qui pourrait lui permettre de pleinement respirer. Et les doutes, les doutes qui persistent à l'enterrer. Il creuse, malgré lui, il creuse cette tombe qui lui est destinée. Parce qu'il l'a mise en danger, il le sait – Elijah aurait dû y parer, taire les angoisses, les hésitations, tout ce qui d'elle l'en a écarté. « She's fine, right ? » Maigre réconfort que celui-ci, l'attention qu'il porte à la seule présence qui lui soit à portée. L'animal qu'il caresse, contre qui il déverse sans le vouloir toute cette angoisse accumulée. La jambe qui tremble, les cigarettes qu'il revient chercher. Poison nécessaire pour ce calme qu'il croit posséder quand, pourtant, les tréfonds de son être se sont entièrement embrasés. Tout n'est que cendre, souffre, fer que l'usure à rouiller ; l'homme et le loup rattrapés par les enfers qui les avaient créés.

Et les lueurs qui s'égarent, les heures qui défilent, la grande aiguille qu'il n'est plus à même de contempler. Il tourne, Elijah. Il tourne, le chien fou que les frayeurs ne quittent pas. Et l'esprit qui s'égare encore vers quelques eaux sombres, quelques néants méconnus – panique qui flirte avec le cœur jusqu'à ne plus rien laisser. Plus rien. Le silence, l'amertume de ce qu'il est, des démons qui jonchent son sang depuis des années et des années. Nulle lumière pour celui qui attend, qui patiente, apeuré, comme si son âme s'était desséchée. Nulle clarté pour l'être acculé. Rien que cette poussière qu'ils ont fait s'élever, rien que tranchées qu'ils ont creusé pour ces corps qu'ils ont fait tomber. Et eux, eux, les gardiens éternelles des sombreurs instaurées. Lui, l'homme qui guettait la rédemption en laquelle quelques parcelles d'espoir s'étaient égarées ; vanité trop appuyée, vanité pour laquelle il n'osait se persuader. Voilà que l'idée ronge, elle creuse jusqu'aux corridors trop bien gardés de l'encéphale qui croyait en cet embrasement futur, les cieux embrassés si le pardon avait été donné. Lâche qu'il fut, le chien enragé, à ne rien assumer – les raisons qui se rappellent en l'instant, sous quelques traits, quelques syllabes qu'il ne peut plus réellement oubliées – d'autres qu'il croit imaginer quand elles ne sont pourtant que souvenirs remontés. I love you. Il tique, commence à perdre cette retenue qu'il pensait posséder. Les songes qui s'effritent, la raison qui abdique. Et les lueurs qui dansent, qui s'accaparent jusqu'à l'océan agité des prunelles effrayées. Brasier levé derrière le bois qu'on vient à torturer, maigre porte qui s'ouvre sur celle qu'il était venu quérir, la seule qu'il n'a pas su préserver. Muse d'un ancien temps, nymphe de l'esprit qui commence à se retrouver, qui comprend. Le cœur n'a de cesse de le répéter depuis l'éveil, la résurrection douloureuse lorsque s'était trop écoulé son propre vermeil. Et l'instinct prône, gronde contre les côtes fatiguées. L'instinct porte, mène, carcasse élancée qui vient s'en emparer – étreinte qu'il force, étreinte pour laquelle il se damne, naufragé. Accalmie que celui qui l'a déchu vient lui concéder. Lui qu'il a maudit, insulté, ignoré malgré toutes ces prières échappées ; signe qu'il lui donne enfin, ombre qu'il chérit au mieux contre la cage thoracique qui se libère finalement du poids qui s'y était apposé. I love you. Elle est là, en ces quelques mots qu'il croit entendre, la raison de cette détresse qui n'en finissait pas. Parce qu'il n'aurait pu avancer sans cette parcelle de son éternité, le voilà qui commence à comprendre, à admettre ce simple fait. Entièreté qu'elle s'était faite quand la mémoire ne s'était pas mise à le torturer. « You okay ? Are you hurt ? » Voix qui se délaisse à l'oreille de la Belle qu'il se refuse encore à lâcher, là, sous ces tremblements qu'il ne peut réprimer. Inquiétude levée bien que désormais de moitié – il croit le répit offert, pleinement concédé.       





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don't fear the reaper
❝ If only I had an enemy bigger than my apathy I could have won. wolves asleep amidst the trees, bats all a swaying in the breeze. but one soul lies anxious wide awake, fearing no manner of ghouls, hags and wraiths. don't dare let her tremble alone for the butcher, heartless, cold, paid in coin of gold. he comes he'll go leave naught behind, but heartache and woe. birds are silent for the night. he'll chop and slice you, cut and dice you. eat you whole.
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Jade Lincoln
Jade Lincoln
siol na tine

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : l'antre de l'être aimé, une longère d'un blanc sale ; maison de fortune, ruines de bois rapiécées aux extensions pour loger cinq personnes et deux chiens
ombres et névroses : femme de courbes et de chair - succube - sexuelle déesse tatouée - possède de nombreux bleus et contusions causés par sa maladresse, ses soirs d'ivresse et ses pratiques charnelles - de longues cicatrices ornent ses avants bras, suivent le chemin de veines qu'elle a ouvertes - vice facile - soumission pour la violence, gout du sang dans la bouche avec ces vis dressés - damnation de l'être et perpétuelles provocations d'une enfant des corbeaux, black crows, pères, frères démons, vampirisme en oraison
cicatrices : 478
crédits : ava&gifs : chat.noir - sign : awona

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▬ Ven 6 Nov - 3:50 ▬
a small measure of peace
L'écho. Dans la caverne sombre d'un coin de rue. Dans la caverne creusée, ces pierres des immeubles taillés, érigés dans le verre. La résonance des derniers et réguliers accords de bien des maux. L'écho. Celui des flics. Celui des ambulances qui s'éloignent. Celui des pompiers, des médias, de toutes ces gueules qui causent alors qu'elles n'étaient pas là. La ritournelle... Perpétuelle musique à la tonalité criarde qui use les tympans ô combien malmenés. L'écho. Celui des tirs, celui des rafales de ces balles qui auraient pu, plus d'une fois, la faire crever. Esseulée. A la merci de l'engeance même à laquelle elle est tant consacrée. L'engeance dans laquelle elle est elle même née. Black Crows, malfrats qui n'ont eu de cesse d'attaquer. De tuer. Souvenir impérissable qui se rappelle, qui se ravive à la mémoire en alerte de nouveaux éléments. Les genoux qui raclent le sol couleur de cèdre et de vermeil. Les mains qui avancent avec la rapidité mordante de la peur. La paume, celle dont le creux s'enfonce à la pointe des éclisses de ces chaises que les tirs ont cassées. Fracas des corps. Fracas de l'âme qui peinera encore et toujours à pleinement s'en remettre. Le cri strident d'une femme et les pleurs qui s'en suivent. Le hurlement bref d'une victime que l'on abat. Le râle, les dernières syllabes que personne n'entend, prononcées à la hâte d'un souffle qui s'envole, perdu à jamais ; suspendu à ce misérable et implacable temps. L'écho. Dans la caverne sombre d'un coin de rue. Dans la grotte étrange d'un sentier battu. Les poubelles et les tessons de bouteilles qui jonchent ces pieds dénudés et tranchés. La crasse, la boue, le goudron écaillé par les années qui s'enfonce dans la voûte plantaire malmenée, dans ces talons blessés de trop marcher. Un rat. Des pattes minuscules qui passent sur les orteils aux ongles gris, rouges d'un sang qui ne lui appartient qu'à moitié. Un rat. Vermine nocturne qu'elle rencontre et qui l'effraie dans sa longue prospection. L'écho. Celui de sa surprise, celui de ces gémissements plaintifs qu'elle déverse sous les fenêtres éclairées qui ne s'ouvrent. Dans le quartier, sur le trottoir que les putes n'arpentent plus par la peur d'autres sévices que ceux de cette soirée, Jade avance. Appartement lointain qui est à regagner. Jade avance sur des kilomètres, sur des heures qu'elle n'est plus à même de compter. Foutus putain de taxis qui ne roulent plus et qu'elle ne peut appeler. Foutus putain de bagnoles, de tous ces connards égoïstes qui ne veulent pas s'arrêter pour la ramener au confort de chez elle, de son temple. Son étrange mausolée.
L'écho. Celui des flics. Celui des ambulances. Celui des pompiers qui passent devant elle et qui n'en finissent plus d'aller et venir sur les grands boulevards pour chercher ceux qui ont été avalés par la terre. Tour cimetière. Restaurant tombal dans lequel l'esprit se trouve encore torturé. Marc. Une pensée pour Marc qu'elle vient de laisser à l'hôpital. Son sang sur les doigts, jusqu'aux coudes qui tremblent et qui ne savent que faire pour l'aider. Marc. Touché, le ventre béant d'incertitudes et ses dents serrés, et son visage tiré, tiraillé de cette douleur livide pour l'avoir couverte et protégée. La mort sur sa tronche, le long de ses maigres traits qu'elle craint de devoir pleurer. La faucheuse au bleu de ses membres vidés de leur sève. Terrifiée, terrorisée à l'idée de le perdre, de le voir la laisser seule après lui avoir tant apporté. Ersatz de relation fictive abrégée... Enfermé désormais au sort d'une sale d'opération dont il ne pourrait sortir et dont on l'a dégagée de toutes façons. L'écho. Celui des toubibs qui préviennent. Celui de ces murmures qui s'effraient de l'hémoglobine à la peau diaphane qu'elle vend aux morsures du froid. L'écho. Celui de ses propres idées, celui de sa conscience, de sa culpabilité à en avoir réchappé quand elle voulait encore clamser quatre mois plus tôt...
L'écho. Le bruit présent de ce tapis qu'elle soulève en arrivant enfin chez elle. Secouée, parcourue de soubresauts d'une carcasse trop fatiguée. Cette clé qu'elle extirpe difficilement et qu'elle enfonce dans une porte qu'elle n'a visiblement pas refermé. Ouverte. Le chien qui n'aboie. Un soupir, bref latence avant qu'un corps ne fonde sur elle. Plaquée, avalée, serrée et prise par une silhouette dont elle n'a que trop rêvé. « How...how did you... » La voix est rauque, perturbée par la présence d'Elijah dans son salon. « What are you doing here ? Are...are you ok ? You...you where there ? I saw...I saw you, your eyes...You're hurt ? I...I have to help you I have to...» Elle l'inspecte, elle le touche vite, fort ; elle le regarde affolée, précipitée mais immédiate interruption que celle de ses bras à nouveau, que celle de son souffle chaud contre son front empli de gravats et de poussières. Il est là. Matériel. Il est là. Lumière, lune à la faveur d'un ciel qui se dégage. Tempête de cette nuit qu'il éloigne, larmes de pluie qui dévalent le mont rouge des joues fatiguées. L'esprit qui craque. Larmes de pluie dans le creux des cernes, capturées dans les longs cils qu'elle bat, qu'elle referme comme la cache au dessus des tréfonds de cette âme tant éreintée. Elle se fond. Elle se niche à ce torse. Chemise qu'elle enserre, épaules auxquelles elle s'accroche, forcenée fragile qui agrippe l'homme encore ici pour elle, pour la sauver. Femme. Enfant retrouvée l'espace d'un instant à la tendresse de ces épaules aussi invincibles que le temps. Femme. Enfant retrouvée qu'elle délaisse la seconde d'un instinct, d'un besoin, de l'ultime envie qui la raccroche encore quelque peu à cette misérable vie. Femme blessée qui se hisse, qui n'en finit plus de se plaquer pour le sentir un et tout entier. Femme, celle qui réclame la folie incommensurable d'un seul baiser, d'une bouche qui n'en finit plus de lui manquer. Il est là. Matériel. Il est là, venu pour elle dans le néant, chaotique destinée où le myocarde se perd. Elle l'embrasse, se jette, le corps perdu, pendu au sien. L'espoir d'un pansement, l'espoir de fils qui recousent les morceaux déchirés d'elle même, poupée amochée qui a cru mourir et qui capture la bouche, s'enhardit d'un peu d'existence fanée que la conscience réfute en la faisant soudainement se détacher. « I'm... I'm sorry. I. I. I'm tired, I didn't want to...hmm I need to sit... »

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the hands around my throat. It's all I can think about, the smell of sweat and blood.
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Elijah Haynes
Elijah Haynes
the king

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : southwest, dans une maison abandonnée et reculée qu'il a entièrement retapé, il y vit avec Jade, son chien, Judas, un terre-neuve noir de sept ans et Alfie, le chien de Jade. Sur ce même terrain, il a construit une dépendance pour Seamus et sa fille.
ombres et névroses : plusieurs cicatrices de balles. des cicatrices de coups de couteaux aux niveaux des épaules et des cuisses, maigre défense de ceux qui ont essayé de lui échapper. son dos est parsemé d'anciennes blessures infligées par sa mère, les cicatrices - malgré le temps - sont encore rosées et il refuse qu'elles ne soient même qu'à peine effleurées.
cicatrices : 369
crédits : chat.noir (c) astra (a)

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▬ Dim 8 Nov - 4:45 ▬



a small measure of peace


Down by the creek, I couldn't sleep so I followed a feeling. Sounds like the vines, they are breathing And I've seen the way the seasons change when I just give it time But I feel out of my mind all the time, In the night I'm wild eyed, and you got me now. Oh roses, they don't mean a thing you don't understand But why don't we full on pretend? Oh, won't you? Before I closed my eyes I saw a moth in the sky And I wish I could fly that high. Oh, don't you?
(sarasvati)


Le temps qui se fige, le temps qui perd de sa parfaite notion – envolée. Les étoiles qui scintillent, comme ravivées, alignées en quelques constellations oubliées. Encensé, l'esprit qui croit pouvoir s'apaiser. Le palpitant qui flamboie sous ces flammes que ce contact à rappeler. Brasier nourrit de ce qu'il a oublié mais que l'âme croit pouvoir user pour exulter. Les réflexes rappelés depuis les ombres instaurées par sa stupidité ; comme une évidence à laquelle il n'aurait pu parer. Il se devait de venir, il se devait d'y succomber, à ces étranges désirs. Le cœur en proie aux mille fantasmes qu'il croit pouvoir nommer, là, en cet instant brisé. L'attention qui s'étiole, qui se perd en ces quelques effluves de parfum bafoué par la rouille venue l'entacher. Carmin qui souille l'épiderme, qui corrompt le parfait tableau qu'il aurait dû protéger. Échec dont il se doit de prendre la responsabilité, culpabilité qui heurte le myocarde déjà acculé. Il peine à s'en défaire, Elijah. Il peine à faire persister cette stabilité qui tangue, qui flanche, qui menace de le laisser s'effondrer. Les songes éperdus, noyés sous quelques remords qui persistent à pulluler en ces tréfonds orageux et saccagés. « How... how did you... » Nul mot, nulle réponse. Le cœur qui ne parvient pas à défaire le nœud qui s'est levé dans sa trachée. Le souffle qui s'y bloque, boule enflammé qui irrite, qui démange, qui mène ce sel jusqu'à ces prunelles d'ors et déjà embrumées. « What are you doing here ? Are... are you ok ? You... you where there ? I saw... I saw you, your eyes... You're hurt ? I... I have to help you I have to... » L'inquiétude qui vient tout fracasser, les mots qu'elle porte à cette attention qui n'en mérite pas même la moitié. Il croit s'en noyer, Haynes, sous tout ce qu'il doit porter, sous tous ces fardeaux qui n'ont de cesse à s'accumuler. Les mains qui cherchent les blessures qu'elle se met à lui imaginer, la mémoire qui vient instaurer le règne de sa vérité. Présent qu'il fut, Elijah, en ce carnage inarrêtable et sanguinaire. Présent qu'il fut, elle le sait, et il ne peut prôner le contraire. Et lui qui n'a d'attention que pour ce moment volé à la réalité, que pour cette brève étincelle d'éternité qu'il a choisit de rallier. Étreinte qui se resserre et en laquelle il choisit d'y laisser tout ce qu'il n'a pas su pleinement retenir depuis cet éveil en ces enfers. L'étreinte contre laquelle le cœur soupire cette frustration, les craintes qui se sont amenées, ancrées, tracées en quelques plaies le long des parois fatigués. Soupire contre la cascade brune qu'une main vient caresser, les phalanges qui se risquent à s'y emmêler. Prière murmurée contre cette présence revenue du sentier des morts qu'il a laissé traîner. Lui, pantin des malins à l'appétit insatiable et dont les voix n'ont jamais fait que se multiplier. Marionnette d'une sombreur qu'il n'a jamais réellement voulu éloigner. Partie de lui qu'il commence à accepter parce qu'elle l'a vu, Jade, parce qu'elle y reste tout de même contre cette entité faite de misère et grandeur immaculée. Elle l'accepte, l'avait déjà accepté par le passé. Elle savait, elle sait ce qui arpente les doigts quand vient la nuit et ce manteau fait d'obscurité. Elle l'accepte, l'avait déjà accepté et l'esprit s'y brise autant qu'il vient un peu plus s'y lier. Évidence parfaite qu'il se devrait de ne plus éloigner. Parce qu'elle est salut et finalité. Parce qu'elle est cette apaisement et cette rage mélangée. Tout. Elle est ce tout qui manque à l'existence amputée de souvenirs qui gueulent encore depuis le linceul auxquels ils furent condamnés. Prière, prière que celle qu'elle vient interrompre finalement, muse des mille nuits où les rêves se sont imposés et dont les lèvres viennent s'offrir aux pulpeuses marquées par l'inquiétude des dernières heures écoulées. Un baiser, l'essence qui vient s'en abreuver. Un baiser, comme un coup porté à cet endocarde déjà branlant et tiraillé. Un baiser pour condamner les dernières étincelles libres de cette âme qui n'aspire plus qu'à s'y enraciner. Un baiser, là, poison et cure qu'elle appose contre la carcasse brisée. « I'm... I'm sorry. I. I. I'm tired, I didn't want to... hmm I need to sit... » Et la pulpe des doigts qui délaisse les mèches défaites, qui s'abandonnent aux traits à portée. Les sillons qu'elle vient dessiner avant que d'entendre, de comprendre les paroles énoncées. L'éternel instant qui semble se les approprier quand, pourtant, les secondes persistent à courir et à s'étioler.

Les prunelles qui se perdent sur l'ombre qu'il est venu enserrer, l'azur qui revient apprendre chaque détail, chaque clarté que son esprit aime à sublimer. Il s'y perdrait une fois encore si ce vermeil ne venait pas tout lui rappeler. Spectre abîmé qu'il mène jusqu'à l'assise où il s'était mis à régner. Spectre qu'il guide, qu'il amène jusqu'à ce confort maigre mais nécessaire quand le regard s'attarde sur les dégâts qu'il n'avait pas su percevoir. La culpabilité, encore, qui réinstaure son dessein le plus noir. « Hey, I'm gonna take care of you, ok ? You're safe here. You're safe, love. » La voix faible mais audible, la voix qui n'ose un peu plus porter – frayeur que celle de l'effrayer plus qu'elle ne doit déjà l'être après tout ce qu'elle a pu observer. Cruauté qui s'était levée, l'appel du sang qui s'était instauré. Purulente aliénation à laquelle il n'a jamais pu que succomber et elle, parfaite nymphe, spectatrice de cette funeste vérité. Les larmes qui menacent de s'inviter, qui proclament déjà leur venue sur les joues où les sillons pourraient avoir à se dessiner. Il fuit les lueurs verdoyantes de ce regard, il fuit les jugements qu'il mériterait pourtant, les craintes qu'elle pourrait nourrir pour lui que les ténèbres ont élevé comme leur enfant. Il n'est pas digne de ce qu'elle ressent. Piètre héritier qu'il serait de cet amour splendide qu'il ne ferait que tâcher de mille tourments. L'amertume envers sa propre existence, les traits qui fuient la confrontation en un baiser délaissé contre le front. Les lèvres qui y restent un instant, rien qu'un moment – elles flirtent avec la peau encrassée, avec les restes de ce qu'ils ont créé comme néant. « I'm gonna take of you, I promise. » Les mots ne sont que murmures. Paroles qui embrassent la conscience pour laquelle elles sont destinées, bravant la folie qui chuchote derrière les murs. Attention offerte, toute donnée. Attention qu'il ne peut défaire, qu'il ne souhaite même pas détourner. Hauteur qu'il retrouve finalement pour se défaire du manteau qu'il avait gardé, blessure qu'il choisit d’omettre, douleur qu'il réprime et qu'il choisit d'ignorer. Elle, il n'y a plus qu'elle pour occuper l'esprit, l'âme, la conscience, l'humanité par laquelle le loup enragé fut muselé. Silhouette tremblante et accablée qu'il vient enserrer, porter, mener jusqu'à la salle de bain à peine illuminée par le néon du miroir qu'il n'a pas souhaité contempler. L'eau qu'il laisse venir couler, effluves chaudes qui, aussitôt, enveloppent les lieux de cette espèce d'irréalité tourmentée et à la fois magnifiée. Les péchés oubliés, les pardons comme acceptés. Frayeurs néanmoins trop ancrées, taillader contre les parois de l'encéphale où elles se sont érigées. Les phalanges délicates qui viennent finalement s'y risquer, permission qu'il ne quémande pas puisque le choix ne peut être donné. Tissus froissés, teintés de poussière ensanglantée qu'il vient à défaire de l'épiderme malmenée. Il choisit de s'élever au-delà de cette pudeur qui aurait pu être réclamée. Il a promis, Elijah. Il a promis qu'il s'occupera d'elle, qu'il saura faire taire les maux instaurés en cette même nuit-là. Tremblant qu'il se fait devant cette détresse en partie réprimée, tremblant qu'il demeure malgré l'absence de blessure infligée. Ombre défaite qu'il invite à rejoindre les eaux claires et tièdes qu'il a fait se lever. L'hésitation qui gronde, la volonté de bien faire et à la fois de ne pas avoir à pleinement s'en défaire. Il craint le fracas de l'âme. Il craint cette perdition qui rôde, infâme. Soupire léger que la barrière d'ivoire laisser à passer. Nudité qu'il vient à imiter, la blessure dévoilée qu'il fait au mieux pour ne pas la laisser s'y attarder. Il l'y rejoint, en ce havre de pseudo sérénité. Il l'y rejoint, la muse des songes atrophiés, les bras qui instinctivement reviennent l'enserrer ; présence qu'il s'accapare, l'ancien Roi destitué, comme dans l'espoir de pouvoir abréger les afflictions que seul le temps saura apaiser. « I'm sorry... I should have spare you all of what happened. »        





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Jade Lincoln
Jade Lincoln
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▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : l'antre de l'être aimé, une longère d'un blanc sale ; maison de fortune, ruines de bois rapiécées aux extensions pour loger cinq personnes et deux chiens
ombres et névroses : femme de courbes et de chair - succube - sexuelle déesse tatouée - possède de nombreux bleus et contusions causés par sa maladresse, ses soirs d'ivresse et ses pratiques charnelles - de longues cicatrices ornent ses avants bras, suivent le chemin de veines qu'elle a ouvertes - vice facile - soumission pour la violence, gout du sang dans la bouche avec ces vis dressés - damnation de l'être et perpétuelles provocations d'une enfant des corbeaux, black crows, pères, frères démons, vampirisme en oraison
cicatrices : 478
crédits : ava&gifs : chat.noir - sign : awona

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▬ Jeu 3 Déc - 19:02 ▬
a small measure of peace
Ô qu'il est pénible. Qu'il est pénible ce goût d'antan, ce goût des autres fois. L'âpre amertume aux papilles de gangrène. Les milles et une cendres balayées par le vent des incessants rejets. Acres poussières de ces cadavres de souvenirs ; ce cœur qui fut à l'autre tant dévoué. Imbécile. Prisonnier. Tant d'éternités avortées. Ô, qu'il est pénible ce goût niché dans ce baiser plein de ces espoirs qu'il n'a fait que lui retirer dernièrement. Il est pénible, contre sa langue qui a touché la sienne. Il est pénible ce goût du passé qu'il a oublié. Il laisse une étrange sensation contre le palais, contre les lèvres desséchées sous les diluviennes. Larmes silencieuses qui cessent à l'appel brutal de la réalité, de la raison qui pousse l'être à se détacher malgré la quiétude du geste. Malgré l'inquiétude après l'attaque, la guerre contre la peste. Le réconfort recherché dans un acte imbécile. La conne qui a osé. Ô qu'il est pénible ce goût là de ce baiser, de cette présence qui demeure apposée malgré l'éloignement, malgré la distance d'une regrettable nécessité. Poids mort laissé qu'elle racle machinalement de ses dents quand elle s'assoit. Incisives qui éreintent, qui mâchouillent les petites peaux arrachées de la bouche close, gonflée du fardeau où palpitent d'imprononçables maux. Myocarde malmené des flux, des veines, des artères rétractées. Cœur aux vagues, vagues à l'âme projetée à flanc de coteaux. Il palpite, il déraille et s'arrête à chaque caresse qu'il lui fait, à chaque geste qu'il lui donne au fer blanc d'une gentillesse qu'elle se devrait de refuser. Ô qu'il est pénible ce goût là, ce goût du passé qu'il a oublié. Ce mal qu'il vient réinstaurer à l'étreinte, à la voix où réside la maladresse ; habilité, adresse du malin qui doit se satisfaire de la femme en position de faiblesse. Ce mot, ce love qui ne signifie rien. Plus rien. Aucun apaisement pour les tourments, pour les inarrêtables tremblements. La brisure sous le tranchant de la voix de montagne où tombent les lourdes rocailles à l'oreille encore percée des tirs du restaurant. Le murmure, la béante fissure qu'elle referme en se mettant tout de même contre lui. La conne qui a osé. Qui ose encore prendre le peu qu'il a à lui offrir. Sur l'assise, elle se niche, sent, inspire la présence inattendue ; probablement fantasmée après le traumatisme de la soirée. Contre le torse, la joue qui craquelle et chauffe des questions de la psyché. Contre l'épaule, sous la senteur des effluves de musc perdu à l'orée d'un bois enneigé, Jade abandonne la force caractéristique de ceux qui on trop de fierté pour admettre qu'ils peuvent bien tomber.
Peut-être qu'il n'est pas vraiment là en fin de compte. Peut-être qu'elle s'est effondré un peu plus haut, un peu plus loin dans la rue. Peut être qu'elle a crevé finalement. Probabilité infime de n'être qu'une âme en errance. La danse effrénée sous la pluie. La danse sous la lune d'argent, la lune de sang au dessus des murs qui s'effondrent des balles trempées du carnage. Et les muscles las, les muscles qui sentent résonner en eux l'écho de toutes les plaintes des cadavres qui affluent. Peut-être qu'il n'est pas vraiment là. Peut-être qu'elle est en ça, la délivrance, celle à laquelle elle se raccroche. Le repos. Le mirage d'être portée, transportée comme cette princesse pour laquelle elle se prend. Élevée au dessus du sol, emmenée dans sa salle de bain où il la dépose sur le carrelage froid. Les pieds qui geignent à la douleur, qui se tordent, se crispent et glissent. Traces de carmin dessinées. Traces de crasse, de saleté sous les plaies ouvertes d'une peau égratignée. Dans le silence religieux, l'eau coule. L'homme s'anime, prépare, cherche parce qu'il n'est pas chez lui. Il s'approche, hésite à peine alors qu'il devrait. Alors qu'il le voulait. La grande main écarte la chevelure, pince la fermeture pour la descendre. La robe tombe. Elle tombe comme ces soirs d'amour. Elle tombe en souvenir de l'ivresse des anciens jours, des autres, de ces murmures qui promettaient un toujours. Ô qu'il est pénible ce goût là. Cette paume qui glisse tout contre les courbes, ce genou qu'il ploie, ces tissus qu'il retire devant la vapeur brûlante. Qu'il est pénible ce goût là, cet entre deux fantasque où le détesté redevient l'aimé. Il est lourd. Il est lourd le regard qui se porte à sa hauteur, à ses épaules, à son dos lacéré. Les sapes noires qui rejoignent les pieds. Les fringues senteur de poudre. Senteur de rouille pour ceux qu'il a tué. Muette. Défaite. La vase des yeux qui se noie dans la contemplation la plus pure de l'instant. Surréalisme. Idée encore bien ancré que rien de ce qui se passe ne peut être vrai. La tendresse pourtant matérielle, les jambes qu'il aide à soulever, la silhouette de la nymphe qu'il dirige à regagner les eaux où elle est née. Sidération dans l'échine et la gueule. La fatigue. Soumission des membres qui suivent, abdiquent et se laissent faire tandis que l'esprit cherche encore à comprendre. Quoi. Pourquoi. Qu'est ce qu'il fout là ? Quoi. Pourquoi. Qu'est ce qu'il lui prend de venir prendre soin d'elle comme ça ?
Il le dit lui même. Il a la culpabilité en épée, le Damoclès qui lui colle aux basques depuis qu'elle a tenté de se suicider. Elle n'entend que cette voix, ces confessions murmurées. Il a sûrement cru qu'elle allait crever... Ce n'est pas de l'amour ça. Ce n'est pas ce qu'elle cherche quand il est à ses côtés. C'est la promesse faite à son père, à son frère. La promesse. La seule qu'il cherche à honorer dans toutes celles qu'il a bien pu profaner. « ...you didn't know. » La constance qui réhabilite la voix. Les prunelles qui détaillent les jambes qu'il a passé autour d'elle. Elle rassure, elle persiste à le garder avant qu'il ne s'échappe encore. Elle rassure, le soulage comme elle peut pour qu'il puisse mieux s'en aller après. « I didn't either. » Elle évite de se coller à lui. Elle évite mais il impose. Contre sa poitrine, l'avant bras ramène, la nuque repose contre la clavicule et les cheveux se trempent. « You don't have to do this you know... I'll be fine. » L'étincelle qu'elle garde en elle qu'elle fait volontairement couler. La bulle de savon qu'elle perce de son ongle dégueulasse. L'étincelle. Celle qui réside derrière le vert à l'éclat passé, lavé par les affres éreintants. L'étincelle. L'infime clarté des songes qui cherchent encore et toujours à atteindre ce qui lui est refusé. L'étincelle, l'étoile, la dernière, l'unique soleil esseulé d'un firmament qu'il a finit par éteindre. L'usure. L'usure et le temps sur l'être délaissé. L'usure sur l'être tant affamé qui pourtant se repait de l'intimité. L'usure. La blessure, les cicatrices à ces bras qui le touchent à n'en plus savoir comment faire pour l'étreindre et le repousser. Le ramener, le récupérer et dégager ces jours qui ne viendront pas, plus ; ces jours qu'il revient faire miroiter au dessus de l'ondée. Les silhouettes emmêlées, les mains qui se rappellent toutes les caresses, ces étreintes qu'elle a oublié de compter, de marquer jusqu'au moment où elles ne lui furent plus permises. La valeur de cet instant, les paupières qui se ferment pour imprimer au fer au dessus des cauchemars incessants. « Why did you came here ? »

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the hands around my throat. It's all I can think about, the smell of sweat and blood.
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Elijah Haynes
Elijah Haynes
the king

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : southwest, dans une maison abandonnée et reculée qu'il a entièrement retapé, il y vit avec Jade, son chien, Judas, un terre-neuve noir de sept ans et Alfie, le chien de Jade. Sur ce même terrain, il a construit une dépendance pour Seamus et sa fille.
ombres et névroses : plusieurs cicatrices de balles. des cicatrices de coups de couteaux aux niveaux des épaules et des cuisses, maigre défense de ceux qui ont essayé de lui échapper. son dos est parsemé d'anciennes blessures infligées par sa mère, les cicatrices - malgré le temps - sont encore rosées et il refuse qu'elles ne soient même qu'à peine effleurées.
cicatrices : 369
crédits : chat.noir (c) astra (a)

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▬ Lun 7 Déc - 2:34 ▬



a small measure of peace


Down by the creek, I couldn't sleep so I followed a feeling. Sounds like the vines, they are breathing And I've seen the way the seasons change when I just give it time But I feel out of my mind all the time, In the night I'm wild eyed, and you got me now. Oh roses, they don't mean a thing you don't understand But why don't we full on pretend? Oh, won't you? Before I closed my eyes I saw a moth in the sky And I wish I could fly that high. Oh, don't you?
(sarasvati)


L'orage s'étiole, se perd sous la chaleur levée. L'orage s'éloigne, rejoint les affres de quelques obscurités dont ils se sont éloignés – noirceur d'un monde qui n'a fait que les entacher. Eux, les amants maudits d'un temps vers lequel ils essaient encore à retourner. Lorsque l'orée des jours paraissait moins terne, moins morne. Lorsque les promesses d'éternel pouvaient tenir et s'abreuver des mélodies de mille et une cornes. Envolés, ces instants lointains dont l'esprit fut privé. Condamnés, ces péchés qui – pourtant – ne sont devenus qu'unique et seule vérité. Il a prié, Elijah, que lui revienne ce bonheur qu'on lui a arraché. Il a prié ce Dieu qu'ils appellent miséricordieux pour ceux qui se savent damnés, que puissent s'apaiser les tourments qui tentent encore à amener ce trépas mérité. Et cette chaleur en signe éphémère de celui-là, cette étreinte qu'il fait valoir comme pour taire les mélopées du palpitant déchiré. Il s'enivre de ce qu'elle parvient à lui insuffler, il s'abreuve de tout ce qu'il sent avoir manqué – cette proximité qui s'est faite, ce soir et lors de bien d'autres, nécessité. Il s'y laisserait enliser, l'animal blessé que les effluves du passé viennent inconsciemment bercer. Il s'y laisserait perdre s'il ne craignait pas les affres que les blessures des mois passés ont laissé. « ...you didn't know. » Timbre qui rappelle à cette espèce de lucidité, l'âme concernée qui porte sa lucidité sur les syllabes énoncées. Non, il ne savait pas – peut-être aurait-il dû l'envisager. Mais ce théâtre sinistre n'est que trop grand, trop infâme. Elles sont odieuses, sulfureuses, capricieuses, celles qui dansent autour de lui, ces élégantes et effroyables flammes. Elles savaient, l'ont laissé s'y risquer – comme dans l'espoir de voir ces dernières étincelles d'humanité basculer. Parce qu'il aurait pu assister à la finalité de tout ce qu'il a lui-même brisé, parce qu'il aurait pu perdre ce joyau qui, entre ses bras, est rappelé. Il tique, sans un mot. Il tique, essayant d'ignorer le poids de tous ces nouveaux fardeaux. Non, il ne savait pas, Elijah. Non, il pensait les ruines de cette ville assez vaste pour qu'elle n'ait pas à se rendre en ces lieux-là. L'erreur qu'il blâme, l'esprit qui s'était cru à l’abri puisque les coïncidences ne lui semblaient pas pouvoir être aussi viles. « I didn't either. » Les prunelles ont fuit la clarté des lieux. Rien qu'un instant, rien qu'un moment, les songes qui essaient à se taire, Elijah qui ne fait que lutter ; du mieux qu'il le peut. Ils ne savaient pas, mais les éternités l'avaient envisagé, prédit, orchestré. Distance qu'elles essaient encore à instaurer quand, finalement, ils ne font qu'essayer de la braver. « You don't have to do this you know... I'll be fine. » Et ces mensonges qu'il ne laisse pas prendre racine, les pensées décharnées qui se sont tues sous ces paroles maladroitement amenées. Il sait, connaît les cauchemars qui peuvent entacher les âmes les plus pures, même celles qu'on imagine inébranlables. Il sait, connaît les tourments que le vermeil peut aider à se dresser au beau milieu des encéphales, même des moins malléables. Mensonges qu'il ne laissera pas gagner, qu'il ne laissera pas s'imposer – présence qu'il se devait d'instaurer, un rappel instinctif poignardant le cœur qui n'a que trop tardé à battre pour celle qu'il croyait devoir abandonner, là, rien que dans l'espoir de pouvoir la préserver. S'il avait été présent, s'il n'avait pas été aussi idiot, aussi ignorant... peut-être aurait-elle été épargné des supplices que les images lui ont probablement laissé. Légendaire culpabilité qui revient s'animer, qui revient instaurer son pathétique règne sur l'âme déjà éreintée, abîmée par ce qu'elle se doit désormais de porter. Il aurait pu la perdre, là-bas. Il aurait pu voir s'étioler cette flamme qui flamboie maintenant qu'elle se tient sauve entre ses bras. Brasier embrasé sous la sérénité qu'elle parvient à lui apporter, nymphe d'un temps que l'esprit a oublié mais pour laquelle le myocarde continue de s'enflammer ; bercé par l'étreinte qu'il vient à pleinement savourer. Paix donnée qu'il pensait ne pas mériter. Paix offerte après le vacarme qu'il a laissé éclater, là-bas, en ces lieux quittés, quand toute sa folie s'était libérée dans l'espoir d'être rassasiée. Satisfaite, celle-ci, quand cette étincelle d'humanité retrouvée n'a pas encore le loisir de pouvoir s'en vanter. Étincelle mise à mal par les mots qui, au final, reviennent briser le silence qui s'était instauré. Une question pour quémander ne serait-ce qu'une raison à cette présence inespérée, rien qu'une justification. « Why did you came here ? » Et cette proximité qu'il vient réaffirmer, le corps de la muse qu'il se met à resserrer contre sa carcasse exténuée, blessée. L'azur qui porte sur les alentours, loin de la sirène qu'il a défait de ses atours.

Mille mots qui lui viennent. Mille réponses qu'il estime ne pas être assez pour calmer les doutes déversés en une pluie diluvienne. Écrasé, Elijah, sous le poids de ce qu'il ne peut pleinement nommer, les souvenirs qui manquent bien que les ressentis n'aient de cesse à persister. L'instinct qui s'était guide jusqu'à ces lieux pénétrés où l'errance s'était faite torture indomptée. Il n'a fait qu'obéir, lui, le Dieu des Dieux, même destitué de ce trône qu'il a un jour possédé. Il n'a fait que suivre l'élan qui s'était imposé, nécessité que de venir s'enquérir des nouvelles qui n'ont jamais autant manqué que lorsqu'elle aurait pu à jamais lui être arrachée – damnée par ce qu'il avait laissé s'exprimer, sa propre stupidité. « Because I needed to be here, with you. » Les mots bravent la frontière d'ivoire, s'imposent en un murmure contre la peau que les lèvres s'étaient mises à caresser. « Nowhere else than here. I needed it. » Il répète, appuie sur cette vérité-là ; puisée dans les tréfonds de son âme parce qu'elle résonne, parce qu'elle ne fait que chantonner. Instinctifs sont les mots prononcés, comme de maigres vestiges qui auraient su remonter des eaux troubles en lesquels ils furent abandonnés. Troubles qui s'instaurent contre l'endocarde déjà malmené. Troubles qui viennent assiéger la conscience qui croit percevoir quelques mirages d'un temps passé, comme si le cœur s'était mis à lutter avec plus de détermination, bien plus de volonté. Frayeur l'ayant aidé à s'imposer, à s'élever. Frayeur que celle qui s'était érigé lorsque l'azur contemplait la présence de cette perle qu'il aurait voulu à jamais préserver des immondices de ce monde en lequel il n'a jamais fait que se noyer, s'enliser. La pulpe des doigts y vient, dessine alors ces maigres volutes sur l'épiderme dont il croit reconnaître la douceur effacée. Étrange comme se font paisibles les tortures qu'il croyait devoir encore endurer. Étrange comme le cœur s'apaise sans qu'il n'ait pu l'appréhender. Rappel ancestral de ce sentier qu'il aurait dû suivre, ne jamais quitter. L'évidence même de ce qu'il aurait dû s'approprier, ne pas blesser. Ô détestée culpabilité, il supplie intérieurement qu'elle puisse quant à elle s'étioler, s'effacer, s'effriter vers ces tréfonds desquels quelques réminiscences lui semblent se raviver. Quelques mots, quelques caresses que la peau parviendrait presque à ressentir s'apposer. Les prunelles qui croient en ce déjà-vu qu'il ne pense encore qu'imaginer ; s'il savait. « In a way, you never leaved my mind. I needed to be here because I wanted to. I realize once again, tonight, that I could have lost you... and, to be honest, I think I'll not be able to handle it. I needed to know you were safe, I needed to see it so I came. » Les épaules qu'il a haussé, légèreté feinte quand, pourtant, ces confidences ne font que tout accentuer. Il croit l'entendre, cette voix qui n'a de cesse à s'imposer en cet esprit décharné. Il croit les entendre, ces mots qui furent probablement prononcés en un passé qui lui a été arraché. Il avait dit qu'il l'aimait et le voilà presque à pouvoir affirmer que cette mélodie chantonnée par le cœur, et qui ne s'est jamais tue, n'a jamais fait qu'essayer de pleinement le prouver. « I promised you once to take care of you... I know how much I hurt you since... months now but, just, let me do it. At least, just this time. » Regard qu'il n'essaie pas à venir soutenir, la honte encore trop présente sous ce qu'il a aperçu le temps d'une seconde, ne serait-ce que le temps d'une fraction d'instant pour l'encéphale déjà trop immonde. Cicatrices en preuves des erreurs qu'il a pu commettre, sentence nécessaire pour condamner l'idiotie dont s'était drapé tout son être.        





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don't fear the reaper
❝ If only I had an enemy bigger than my apathy I could have won. wolves asleep amidst the trees, bats all a swaying in the breeze. but one soul lies anxious wide awake, fearing no manner of ghouls, hags and wraiths. don't dare let her tremble alone for the butcher, heartless, cold, paid in coin of gold. he comes he'll go leave naught behind, but heartache and woe. birds are silent for the night. he'll chop and slice you, cut and dice you. eat you whole.
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Jade Lincoln
Jade Lincoln
siol na tine

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : l'antre de l'être aimé, une longère d'un blanc sale ; maison de fortune, ruines de bois rapiécées aux extensions pour loger cinq personnes et deux chiens
ombres et névroses : femme de courbes et de chair - succube - sexuelle déesse tatouée - possède de nombreux bleus et contusions causés par sa maladresse, ses soirs d'ivresse et ses pratiques charnelles - de longues cicatrices ornent ses avants bras, suivent le chemin de veines qu'elle a ouvertes - vice facile - soumission pour la violence, gout du sang dans la bouche avec ces vis dressés - damnation de l'être et perpétuelles provocations d'une enfant des corbeaux, black crows, pères, frères démons, vampirisme en oraison
cicatrices : 478
crédits : ava&gifs : chat.noir - sign : awona

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▬ Jeu 27 Mai - 4:06 ▬
a small measure of peace
Immergée. Insondable masse, ce corps qui ne parviendra dont jamais à flotter. Immergée. Submergée. Les larmes sur les joues comme la rosée ; les feuilles qui dégoulinent de la sève matinale et clapotent sur l'ondée. Immergée. Dans l'eau chaude, il l'a emmenée. Nue. Entièrement déshabillée à la merci d'un regard qu'il lui a conféré ; chaste. Ascète qu'il est devenu. Fade. Et elle, Venus à moitié morte qui ne jouit plus d'une quelconque naissance, renaissance, essence vitale noyée dans la tempête qui s'est acharnée. Submergée. Les pensées qui coulent dans le fond. Les morts qui tombent encore dans la mémoire. La tuerie. La peur et ces cadavres qui persistent à choir. Les songes qui rejoignent la crasse matérielle des carcasses qu'ils font tremper. A la dissolution du sang qui compose eux et les autres, les amants oubliés fondent l'horreur dans la flotte-vapeur. Êtres rapiécés. Êtres auxquels manquent les moitiés et les raisons qui guident. Suspension temporelle des rapports entre eux qui sont, qui ont à être désormais. Jamais plus. Une illusoire éternité qu'il n'a fait que proclamer tout du long de cette dernière année écoulée. Des espoirs disséminés, le gré de l’ego du dieu-roi qui ne demande qu'à ce qu'elle s'agenouille devant sa nihiliste dynastie dissimulée. Elle n'a jamais quitté ses pensées. C'est ce qu'il dit. C'est ce qu'il prétend parce qu'elle aurait pu crever. Insanités, convocations cérébrales teintées-déloyal pour celle qui n'est plus en mesure de se battre et de se protéger. Elle n'a jamais quitté ses pensées. C'est ce qu'il dit et c'est très cruellement tout ce qu'elle a très exactement envie d'entendre. Incroyable mélopée. Petite fille qu'il ramène à lui, de forcé et de gré conjugués. Instincts primaires convoqués. Il sait comment faire plier, comment charmer. Celle qu'il avait juré d'aimer, de protéger. Ravivée. Princesse gardée intacte dans son dôme de rêves avortés. Il revient. En ami. En frère. En celui qui a tout oublié. Il revient pour mieux la faire plonger quand elle ne peut plus nager. Il n'y a qu'une sous-jacente manipulation qu'elle croit pouvoir percevoir, distinguer. Il y a l'esprit qui ne peut pleinement se persuader des sentiments qu'il a tant malmené mais qui occulte au profit de ces gestes savamment menés. Immergée. Submergée par ses subterfuges utilisés pour la calmer. La clamer. A nouveau la posséder. Venir s'enquérir de celle qui ne sait que le prier. L'épiderme est familier. Les doigts aventuriers dans les paumes trempées s'accrochent et caressent celui qu'elle devrait congédier pour tout le mal qu'il lui a fait. C'est qu'elle est opportuniste Jade. C'est qu'elle sait prendre ce qui lui va, ce qui lui sied. Se contenter de peu. Se contenter de poussières pour satisfaire les plus irrépressibles vœux. « So just this time hm ? Once again but just once... You know I was good at pretending but i'm not for the half fake measures. »
Immergée. Submergée. Fatiguée de l'ironie et des confessions qu'il délie par abjection envers lui même. L'étreinte tout contre les reins éreintés et les veines cicatrisées. L'esprit vagabonde, les pupilles suivent les callosités et les ongles ferreux qu'il fait aller. Sur la douceur de la peau diaphane. Sur l'épaisseur des torsions du cœur et du crâne. Grappin mortel attaché, lui qui persiste à attendre les moments opportuns pour planter ses lames courbes dans la chair. Blasphème permanent de ce qu'il réclame. Amitié. Amour consommé. Amitié à nouveau quémandée. Passion consumée jusqu'à la haine. Jusqu'au dédain. L'amnésie. Jamais satisfait. Jamais fixé.
Elle non plus.
Voguant sur le floue de la frontière soluble des mots et des promesses jamais tenues ; usant de la culpabilité et de sa propre détresse ; elle ose pour se recomposer. « Kiss me then. » Disparition graduelle des retenues à la souffrance, celle-ci se détourne, se retourne, et fait face à ce salut éphémère. Élégance dardée de bleu aux côtes. Femme-enfant jusqu'à la moelle. Caprice. Vertèbres qui font un tour sur elles-mêmes dans un frisson sans oxygène. C'est qu'elle est opportuniste Jade. C'est qu'elle sait prendre ce qui lui va, ce qui lui sied. Se contenter de peu. Se contenter de poussières pour satisfaire les plus irrépressibles de ses vœux. L'eau tangue. Elle déborde au dessus de la baignoire. Elle vient s'éclater au sol dans un bruit qui habite l'espace sans réponse encore. « Just this time. As you said. Take care of me as if you remembered the things we had... if I really never leaved your mind. Just this time to take care of me, to take care of the things that seem to reside in you. » La nudité en oriflamme. La vérité qu'elle palpe, sa voix en guise de lame. La plus pure et sincère de ses fragilités. La faiblesse ; élément totalement exhumé de ses intimes pensées. Distillation de pitié qu'elle fait aller à la houle ; comme un soir de marée. Aller et venir. Le repousser. Le laisser insister. Le laisser faire, un peu plus le retenir avant de le lâcher. Aparté. Parenthèses nécessaires à ce monde qui vient, une fois de plus, de l'écraser contre les coteaux tranchants d'invisibles rochers. Cure et poison. Elijah. Enfer et damnations que de prétendre à une quelconque réminiscence des maux du passé et de cette ignoble soirée. Lien qu'elle conjugue présent et futur, parce qu'elle le peut, et surtout parce qu'elle le veut. « You didn't lose me... I'm safe now with you, and you're able to handle me. You can do it or go... it's ok. » Elle ne veut pas des faux-semblants. Elle ne veut pas des demies-mesures. Pas son pote, pas son ami, pas son frère et encore moins son père. Libéré de ses engagements envers les deux principaux intéressés, il n'y a que sa culpabilité et les souvenirs qui se cachent qui peuvent le faire accepter. Jamais satisfait. Jamais fixé. Elle non plus. Immergée. C'est qu'elle est opportuniste Jade. C'est qu'elle sait prendre ce qui lui va, ce qui lui sied. Se contenter de peu. Se contenter de poussières pour satisfaire les plus irrépressibles de ses vœux. Il s'en ira dans tous les cas. Comme si de rien n'était. Son éternel, sa ritournelle. Comme si de rien n'était. Elle finira noyée.

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▬ Mer 14 Juil - 3:14 ▬



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Down by the creek, I couldn't sleep so I followed a feeling. Sounds like the vines, they are breathing And I've seen the way the seasons change when I just give it time But I feel out of my mind all the time, In the night I'm wild eyed, and you got me now. Oh roses, they don't mean a thing you don't understand But why don't we full on pretend? Oh, won't you? Before I closed my eyes I saw a moth in the sky And I wish I could fly that high. Oh, don't you?
(sarasvati)


Perfide honte qui s'accroche, qui s'amuse à corrompre jusqu'à l'âme d'ores et déjà malmenée. Il peine à s'y concentrer, l'homme que la stupidité semble parvenir à guider. Il peine à assembler les vestiges de ce qui semble lentement se rappeler. Quelques bribes d'un passé qu'on lui a arraché, quelques images flamboyantes de ce que furent ces instants dont on l'a privé. Il tique, sans un mot de plus, sans cette audace qui semblait pouvoir s'immiscer. Rien de plus que ces tremblements qui viennent tout ériger. L'horreur qui se rappelle, toutes ces possibilités qu'il a remué quand l'obscurité régnait encore sur cette demeure qu'il n'aurait peut-être pas dû rallier. Mais l'instinct, l'instinct trop fort et affamé. Ce besoin qui gronde dans les tréfonds de son être tourmenté qu'il se devait de rassasier. Il aurait pu guetter, toiser les traits qui lui sont à portée. Il aurait pu, cet azur qui n'en finit plus de fuir sous tout ce qui semble vouloir s'installer contre l'éther animé. Ces éventualités qu'il ne parvient pas à nommer, les blessures refermées dont il est l'auteur bien que ses phalanges n'aient pas tenu la lame qui les causait. Et il s'est mis à battre avec violence, ce misérable muscle tapis sous les côtes affaissées. Il chante ces quelques mélopées oubliées d'un temps qui ne leur fut pas accordé. Mille regrets, les instants devenant assassins puisque arrachés à cette espèce d'éternité. Elle s'est fissurée, la notion des heures qu'ils en viennent à trop solliciter. À s'y perdre, en vérité, celui-là, puisque l'endocarde réclame malgré lui une réponse à ce qu'il vient de lui confier, cette pathétique et misérable petite volonté. Racheté le tiers de ce qu'il a infligé – quoi que même pas, le mal est trop profond, trop bien imprimé. Faire au mieux, au moins. Apaiser, à défaut de guérir, ces maux sous la brève caresse de ses mains. Celle qu'il comptait faire perdurer avant que les mots n'aient à s'élever, avant que ses paroles ne soient reprises de moitié. Elle note le choix irréfléchi de ces syllabes qu'il n'a pas pris le temps de bien peser. Elle note, bien-sûr qu'elle note, parce qu'elle est déjà loin dans les méandres qu'il lui a imposé. Honteux, encore, celui dont les traits n'ont pas osé se relever. Honteux, à ne presque plus savoir comment correctement respirer. Il ne fait qu'acquiescer, délaissant ses propres volontés de côté. Il a tenu son silence, le Dieu des Dieux, entité que ses propres faits ont bafoué. Lui, l'idiot. Lui, l'aveugle tombé de haut. Lui, lui qui sent contre cet endocarde paniqué comme la lame d'un féroce couteau. « Kiss me then. » Et le souffle s'est coupé, le cœur marquant cette légère embardée. Ce sont ces quelques mots qui parviennent à tout relever, à rappeler les grondements des tonnerres de ces enfers d'ores et déjà trop arpentés. Il n'a rien dit, la voix incapable de s'imposer. Il n'a rien dit, se risquant simplement à lever le regard quand elle se met à bouger, à lui venir, à faire face à l'être penaud qui ne sait plus à quoi songer. « Just this time. As you said. Take care of me as if you remembered the things we had... if I really never leaved your mind. Just this time to take care of me, to take care of the things that seem to reside in you. » Parce qu'elle sait, ou peut-être ment-elle pour s'accaparer ce qu'il vient pleinement de lui concéder. Cette parcelle d'un temps révolu qu'il n'a pas su protéger. Ces miettes d'une perfection qu'il aurait dû mieux veiller quand s'imposait le joug de cette témérité. Mais elle est faible, la voix. Elle fracasse jusqu'aux ruines de ses remparts qu'il n'a pas su consolider. Elle vient se heurter à ce qui peine à s'animer sous le torse dévoilé. Et il les a tenu, ces prunelles qui, sur lui, se sont posées. Il a guetté, jusqu'à s'y laisser happer, jusqu'à la posséder – pleine et entière – cette volonté de s'y laisser noyer. Le myocarde ne sait plus mais ils se sont mis à trembler, ces limbes qui semblent se souvenir de cette puissance qu'on a condamné. Ces sentiments qu'il ne parvient pas à nommer mais qui persistent, dans les affres de son être, à s'embraser. « You didn't lose me... I'm safe now with you, and you're able to handle me. You can do it or go... it's ok. » Oh, il a entendu, écouté – les mots qui se sont mis à flirter avec la conscience détraquée. Il a entendu, écouté – sans même abaisser ce regard qui n'a fait qu'un peu plus s'y laisser drainer.

Et il y a cette espèce de lueur qui s'est mise à luire, là, dans les profondeurs ignorées. Quelque-chose se rappelle, lui semble-t-il, l'âme presque à même de pouvoir dessiner ces courbes qui se tiennent encore à portée. Il tique, manque de fuir, craignant la folie qui s'installe. Parce qu'il craint, Elijah, que cette névrose n'invente ces images pour l'apaiser – lui offrir des mensonges pour taire cette effroyable douleur contre laquelle il n'a pas su batailler. Il l'a laissé germer, prendre cette place sous les lambeaux de ce myocarde en proie à trop d'instabilité. Celui-là même qui pompe, qui pompe à en rompre les artères qui essaient de l'alimenter. Instant volé qui perdure, qu'il cherche à faire prospérer avant que ces légères vagues ne viennent l'éveiller. Oh, il contemple, Elijah, la beauté de celle qui se tient juste sous ce regard paumé. Il admire, Haynes, jusqu'à s'y laisser envoûter sans que l'esprit ne soit à même de lutter. Porté, ce dernier, par tout ce qui semble frapper dans les corridors de ce néant où gisent encore les mémoires égarées. Porté, celui-là, à animer les muscles qui s'étaient laissés retomber. Parce qu'elles y viennent, les paumes, contre les traits qu'elle est venue lui dévoiler. Plastique d'une perfection qu'il ne peut parer, aveuglé Elijah par la clarté de cette âme à laquelle la sienne, un jour, s'est liée. Condamné, damné – à s'y assoiffer avant que ses lèvres ne cherchent les siennes en seule réponse à ce qu'elle vient d'énoncer. Les phalanges qui ont cherché la courbe de la nuque, la langue qui réclame cette saveur qui fut connu mais qu'il se doit de se réapproprier. La mémoire qu'il cherche à refaçonner. Il s'y noie, y délaisse tout ce qu'il pouvait posséder de remords et de tortures silencieuses qu'il n'en pouvait plus d'accumuler. À faire taire les murmures des nuits écorchées. À en éloigner cette honte, ces regrets qui semblaient parvenir à tout gangrener. À pleinement s'y ancrer, là, contre cette chaleur que les mains n'ont pas su éloigner, dont elles n'ont pas su se priver. Précieuses secondes dans lesquelles il se laisse ronger, précieuses secondes qui marquent l'âme de cette étrange et parfaite félicité malgré tout ce qu'elle devra encore porter. Là, avant que le souffle ne devienne nécessité, avant qu'il n'impose cette brève distance, son front flirtant avec le sien pour ne pas totalement tout couper. Et il s'est égaré sur les pulpeuses clamées, ce pouce qui caresse la rougeur des lèvres qu'il s'est risqué à s'approprier le temps d'un baiser. Comme par le passé, il croit désormais pouvoir pleinement l'affirmer. La saveur qui semble lui revenir, comme un coup que l'endocarde ne serait à même de parer. Comme un flash qui viendrait éclairer les cieux d'été que l’électricité aime à charger. « Like I said, I'll stay... » Un murmure, la voix qui tente de ternir ce timbre peut-être trop lourd pour ce silence qui tremble encore de tout ce qui s'est mis à résonner. « I... I just want... I need it. » Confidence qu'il ose alors, la vérité qu'il lui délaisse en un souffle qui sera pris avec méfiance, à n'en pas douter. Mais lui, lui qui croit pouvoir l'affirmer. Parce qu'il bat, cet abruti de cœur, il bat quand sa carcasse abîmée parvient à tenir les côtés de celle qu'il peut aisément qualifier de divinité. « 'cause I want it. 'cause, deep down, it's like those things have never leave my mind. » Et elles ne l'ont jamais vraiment quitté en vérité, celles-ci seulement perdues qui n'aspirent plus qu'à être retrouvées.        





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don't fear the reaper
❝ If only I had an enemy bigger than my apathy I could have won. wolves asleep amidst the trees, bats all a swaying in the breeze. but one soul lies anxious wide awake, fearing no manner of ghouls, hags and wraiths. don't dare let her tremble alone for the butcher, heartless, cold, paid in coin of gold. he comes he'll go leave naught behind, but heartache and woe. birds are silent for the night. he'll chop and slice you, cut and dice you. eat you whole.
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