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 hybris | elijah

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Jade Lincoln
Jade Lincoln
siol na tine

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : l'antre de l'être aimé, une longère d'un blanc sale ; maison de fortune, ruines de bois rapiécées aux extensions pour loger cinq personnes et deux chiens
ombres et névroses : femme de courbes et de chair - succube - sexuelle déesse tatouée - possède de nombreux bleus et contusions causés par sa maladresse, ses soirs d'ivresse et ses pratiques charnelles - de longues cicatrices ornent ses avants bras, suivent le chemin de veines qu'elle a ouvertes - vice facile - soumission pour la violence, gout du sang dans la bouche avec ces vis dressés - damnation de l'être et perpétuelles provocations d'une enfant des corbeaux, black crows, pères, frères démons, vampirisme en oraison
cicatrices : 453
crédits : ava&gifs : chat.noir - sign : awona

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▬ Mer 26 Aoû - 16:30 ▬
hybris
Un peu de parme. Un peu de rouge. Un peu de noir. Un peu de larme. Un peu de larmes. Le sentier friable qu'elles dévalent, la vallée d'une joue rose et sèche de leur absence par celle qui les fuit. La main rageuse qui les essuie. Un peu de parme. Un peu de rouge. Un peu de noir. Les interminables cils qui battent la mesure dans le reflet du miroir. Les plumes qui parent le cristal vert du regard. Les joyaux d'émeraude, les deux cercles des dolmens mousseux sous les diluviennes pluies que l'on se rappelle à leur contemplation. Les yeux. L'étincelle de colère folle qui en jailli. Les boucles rousses aussi. L'incendie sur les coteaux irlandais creusé des pleurs infinis. Les boucles rousses aussi, contre les pommettes, le changement imposé par celle qui sait, qui a observé, celle qui veut absolument plaire au Dieu annoncé. La chevelure fauve, les pétales azélantes qu'elle brosse et ondule comme ces feuillages d'automne que l'on vient à froisser. Faner. Un peu de parme. Un peu de rouge. Un peu de noir. Jade se prépare pour le grand soir.
Esclave du crépuscule, servante des ombres qui s'abattent lentement contre les arabesques de ce corps de chair maudite. Illusion de vie, enveloppe trop charnelle qui pèse comme le fardeau d'Atlas. Esclave du crépuscule, celle qui s'oppose à l'aube, à la lumière, la raison, la salvation. Celle qui s'oppose à la femme qu'Hades ne fait qu'adorer. Sa déesse qu'il n'a encore de cesse d'aimer. Esclave du crépuscule, elle n'est fille de renaissance. Elle n'est pas née ange. Elle est fille d'Enfer, Jade. Elle est fille de Cocyte, fleuve où nagent ces âmes qui n'ont de salut. Elle est fille d'Enfer, l'affluent de l'Archéron, le frère aîné du Styx. Elle est la goutte de celui qui ne s'alimente que des soumis à l'hybris. Elle est l'enfant de la voie, du chemin, de ceux qui ont à descendre vers leur fin. Elle est nièce de l'Averne et de Ténare. Elle est protégée de Phlégéthon et de ce qu'il y a de plus barbare. Elle est celle qui veut assassiner, étriper, mordre, arracher et avaler le cœur de Pluton. Jade est Minthé. Jade est cette beauté subjuguée, cette chthonienne relayée ; la seconde de celle aux cheveux dorés qu'il est encore à adorer. Favorite éclipsée par delà ces voiles blancs de pureté. Mensonges de putain qui se fait passer pour une vierge immaculée. Elle aussi elle finira bien par la faire souffrir jusqu'à ce qu'elle en crève et implore sa pitié. Perséphone, sa place retrouvée au détriment de la nymphe abandonnée. La blonde et ses fleurs, celle qui ne fait qu'évincer la nouvelle rousse sans plus aucune saveur.
Un peu de parme. Un peu de rouge. Un peu de noir. Face à elle même, succube ajuste un sourire pour ôter ces traits déformés par ce si funeste courroux. Dans le salon, on vient de sonner. Le soupirant, qu'elle vient d'oublier pour son départ, ouvre et laisse entrer l'odeur ignoble de souffre qu'emporte avec lui celui qui l'a invitée. « Hey. You must be hm... Elijah ? I'm Mark, the boyfriend you know haha. I'm. Hum. I'm on my way back home but come in. Come. She's in the bathroom...Jade ! Your friend is here, I go ! Love you honey ! » Sépulcrale, la réponse s'élève et le bruit des pas résonne comme le glas aux abords des cimetières. Soufflent alors les morts. Hades vient d’apparaître ici bas, la conquête aisée en cette terre qu'il a jadis dévasté. Arrivé, installé, elle entend les hommes discuter brièvement sans parvenir à distinguer l'échange. La porte claque et poursuivent pourtant les sons du démon dans la brume. Le brouillard. L'épaisse combinaison qui s'élève contre cette peau qui est encore nue. Soufflent les morts dans le cœur des corridors. Soufflent ces voix de lave qu'il ne tait quand résonne la rocaille volcanique de banales palabres. Soufflent les mortuaires vents, les alizés brûlants des lambeaux de mémoire, les chaleurs des parterres de cendres. Soufflent les morts dans le cœur des corridors. Soufflent le galop des rires ferrés de tristesse sur l'écume. L'astérie des souvenirs, seul bijou qu'elle possède et porte à son cou étranglé d'amertume. Une enclume. Le lourd poids des pointillés et des plaintifs échos du passé. Les corps enchevêtrés des cordes rappées, limées, coupées de force et qui ne peuvent désormais plus se consolider. Souffle encore. Il souffle encore quand elle ne fait qu'agoniser. Il souffle encore quand elle ne fait que survivre, quand elle ne fait qu'errer. Il souffle, elle l'entend bouger et s'asseoir sur le canapé. Lui. Lui qui est revenu la hanter pour achever ce qu'il a commencé.
Un peu de parme. Un peu de rouge. Un peu de noir. Un peu de larme. Elle met plusieurs minutes à se ressaisir pour ouvrir ce qui la sépare de lui. Dans son plus simple apparat, elle se cache à peine derrière le battant de bois. Elle est prête. Elle est prête à la vengeance. Elle est prête à l'hypocrisie et au combat. Il ne gagnera pas. Plus. Pas cette fois. « Hi. I'm here soon. Take a beer in the fridge if you want it. » Hades. Hades qui est entré, qui s'est installé. Hades qui l'attend, entité de gardien de pierre. Dieu du monde d'en bas. Roi de Cerbère. Roi qu'elle déteste pour cet abandon et pour tout ce qu'il lui laisse ; cette unique solitude meurtrière. Se retournant, elle feint de mal clore la porte. Perspective invective, concupiscence donnée aux instincts de faible voyeur quand monte très lentement cette robe à l'orée de ces hanches dépouillées de quelconques tissus. Il y a le vertige d'un décolleté. Devant. Derrière. La fente des seins, la naissance basse de ses reins. Elle montre les échancrés adultères. Elle montre le précipice, ces monticules ronds, ces falaises de peau laiteuse. L'apanage d'une lame qu'on ne peut décemment dissimuler qu'elle lui plante sans qu'il ne s'aperçoive du danger. Quelques ornements, quelques chaînes, l'opaline de sa peau qu'elle lui veut désirer d'effleurer. Elle ajuste ses cheveux, tente fallacieusement de remonter cette fermeture dans son dos cambré. Le soupir, le faux agacement rechigné qu'elle joue pour le rejoindre et lui présenter cette lordose sensuelle qui semblerait la gêner. « Hm. I'm sorry but can you help me ? I can't zip it on my own. ». Elle attend. Il la touche. Premier point de gagné.

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the hands around my throat. It's all I can think about, the smell of sweat and blood.
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Elijah Haynes
Elijah Haynes
the king

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : southwest, dans une maison abandonnée et reculée qu'il a entièrement retapé, il y vit avec Jade, son chien, Judas, un terre-neuve noir de sept ans et Alfie, le chien de Jade. Sur ce même terrain, il a construit une dépendance pour Seamus et sa fille.
ombres et névroses : plusieurs cicatrices de balles. des cicatrices de coups de couteaux aux niveaux des épaules et des cuisses, maigre défense de ceux qui ont essayé de lui échapper. son dos est parsemé d'anciennes blessures infligées par sa mère, les cicatrices - malgré le temps - sont encore rosées et il refuse qu'elles ne soient même qu'à peine effleurées.
cicatrices : 358
crédits : chat.noir (c) astra (a)

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▬ Mer 26 Aoû - 23:34 ▬



hybris


I always thought that you'd be there through the ups and downs but then you were gone. I never found a place to go where I'd belong but it's alright since it made me strong. The blood that filled his veins flows through mine. I'll take all the pain and turn it into something divine.
(sarasvati)


Crépuscule s'est levé, à peine installé. En plein cœur des immensités sombres et reculées, planent les souvenirs de quelques lumières vertes inoubliées. Espoir téméraire qui s'y perd, s'y pend comme dépendant de tout ce qui pourrait être insufflé. Douleur lourde qu'il n'a pas décroît, trop bien installée sous les côtes que lèvent ce souffle las. Effluves de whiskey qui perdurent, ô désordonné vortex qu'elles furent. Cieux couverts qui imposent les ténèbres rassurantes, ces ombres salvatrices pour l'âme qui n'a de cesse à brûler sous cette lumière qu'il ne peut tolérer. Il s'est levé, Elijah, s'est préparé – les pas qui ont à mener jusqu'en ces lieux méconnus, jusqu'à ces murs que nul souvenir ne peut rappeler. Elle s'était enfuie, la muse des nuits agitées. Elle s'était enfuit pour fuir l'entité cruelle que les songes et la mémoire ont trahi, ici, comme pour punir l'évidence fissurée. Cette évidence qu'il doit rattraper, tableau improbable de mille artistes réunis, Venus démoniaque que les rêves n'en peuvent plus de fantasmer. S'il savait. Il tique, Elijah – grandeur qu'il croit retrouver, rien qu'un soir, rien qu'en cet instant-là. Les prunelles se sont levées, presque assurées ; c'est comme si le monde, à nouveau, pouvait lui être à portée. Ce royaume délaissé, éperdu sous les limbes de ce qu'il peut faire remonter. Ô lourds méandres instables de cette conscience parfois trop acculée. Il craint les pensées, il craint la souffrance qui voudrait régner – il craint tout ce qui pourrait en découler. Là, à mesure que les allées sont bravées, que les planches de ce théâtre insipide sont franchies et arpentées – là, jusqu'à l'appartement désigné. Et les sirènes qui chantonnent, ces mélopées qu'on fredonne. Un temps ancien arraché, défait des vestiges de cette souveraineté. Les marques qui sont restées, les cicatrices en preuve de cette perdition qu'il avait su trouver. Un chapitre de vie qu'on a rayé, peut-être le meilleur pour cette existence amoindrie, exténuée. Un soupire, alors, qui brave la frontière d'ivoire. Et les secondes qu'il laisse se perdre, ces maigres éternités qu'il laisse se briser. L'hésitation jusqu'au bord des phalanges tremblantes, incertaines désormais. Ce pouvoir qu'elles ont perdu qu'il essaie à retrouver, ces vérités qu'il se doit d'embrasser pour pouvoir retrouver ce trône dont on l'a destitué. Il avait été Roi, Elijah. Il avait été Dieu en ces Enfers-là. Trop magnifiques, loin de ces banalités horrifiques. Et les coups qu'il porte, présence qu'il instaure en cet autre univers qu'il n'a plus foulé. Audace qu'il a suivi, qu'il a laissé ici le traîner. L'azur qui réclame les lueurs verdâtres, ces parcelles de réalité qu'il se doit de reconstruire, de retrouver. Truisme que son cœur vient à chanter quand la conscience n'est pas encore à même de tout nommer. Mais les traits qu'il contemple ne sont pas les siens. Muse s'est entichée d'un autre, pillard naïf qui ignore jusqu'aux dangers qui viennent s'approcher. L'océan plus sombre, plus agité. S'est levée la rage, cette fureur incandescente qu'il ne peut réprimer. Loup affamé qui réclame cette bancale justice, peu apte à admettre qu'il est à l'origine de ce nouvel artifice. Sympathie qui fait tâche, et l'instinct sanglant qui s'impose contre la vue et l'entache. Cette main tendue qu'il guette, qu'il ne prend pas. Violence s'égare, empoisonne jusqu'aux veines, jusqu'au myocarde affolé. Il voudrait céder, y venir, briser chacun des os qu'on lui laisse à porter, arracher ce palpitant qui s'est imposé là où, il se le dit malgré l'évidence de l'oubli, nul n'aurait dû se risquer. L'appel du sang, de cette rouille pour souiller les mains, l'odeur en dernier encens. Il s'y perdrait presque, les prunelles qui n'ont fait que toiser, l'instinct qui gronde en mille tonnerres soulevés. L'océan s'est enragé, agité, naufrage auquel il aspire pour apaiser l'animal qui grogne, qui réclame que vienne cette finalité. Pas un mot, pas une parole pour celui qu'il délaisse dans son dos. Il s'est avancé, Elijah, avant que la bête n'ait l'occasion de déchiqueter, dépecer cet être égaré. Et ces anciennes flammes, ces anciennes partenaires d'Enfer tout juste levées, qui dansent comme pour apaiser. Démon qu'il fut, rejeton des ombres que le souffre a corrompu. Et il s'éloigne, l'inconscient, l'incapable. Il s'éloigne, échappe aux tortures effroyables. Un souffle, un soupire – poison qu'il exulte comme dans l'espoir de ne pas céder aux tourments qu'il devrait fuir. Règne qu'il vient asseoir sur le séjour dont il s'accapare. Les prunelles qui vont et viennent, qui traînent ici et là comme pour imprimer le moindre hasard. Et la voix, l'enchantement qui s'élève depuis ces murs méconnus et contemplés. Déraison en un timbre dont il vient à s'abreuver. « Hi. I'm here soon. Take a beer in the fridge if you want it. » Faible rictus qui s'installe. Cet air redevenu lourd qu'il inhale. L'opaline scintillante qui se perd sur le spectacle qu'on lui délaisse sous le couvert d'une porte mal fermée. Il contemple, Elijah – la mémoire qui imprime chacune des formes qu'il soit à même de guetter. Beauté révélée, une énième fois – la première en ce chapitre-là. L'imagination qui flirte avec l'essence, qui gangrène jusqu'aux vestiges malheureux de cette conscience. La volonté d'y perdre ces quelques caresses, de dévaler les courbes jusqu'à en ignorer la plus grande des sagesses. C'était une erreur mais il choisit de s'en éprendre, ce pitoyable cœur. Parce qu'elle lui vient, cette déesse qu'il avait abandonné sur son linceul de rancœur. « Hm. I'm sorry but can you help me ? I can't zip it on my own. » Dangereuse danse qu'elle vient lui réclamer, hauteur qu'il est venu retrouver pour s'imposer, la pulpe des doigts qui flirte avec l'épiderme dénudé que les démons lui ont destiné. Le souffle est poison, le souffle est venin. Alcaloïde qui s'immisce jusqu'à l'encéphale, sous l'endocarde qui – sous ce parfum – s'emballe.

Ô faiblesse qui s'immisce, qui arpente jusqu'aux vaisseaux de sang. Faille qu'elle est parvenue à trouver, les remparts qu'elle a fait se fissurer, la garde qu'elle est parvenue à faire baisser. Sort jeté, tenu sur l'esprit de celui qui ne peut plus réellement le nier. Elle cherche à hurler, cette ancienne vérité – place qu'il croit pouvoir posséder, qu'il croit avoir trouvé, pourtant loin d'être méritée. Trop de mots, de fardeaux installés. La déchéance en ultime promesse pour ces âmes qui n'ont de cesse à se damner. Dieu qui maudit ce fils exilé. Dieu qui réprimande depuis cette clarté éloignée – il tait la raison, n'apporte d'intérêt qu'à ce tout nouvel élan sous cette étrange et savoureuse passion. Obsession, perfidie qui se distille sous les veines et à foison. Il ose, Elijah, Dieu des Dieux – sa couronne qu'il croit à nouveau posséder. Il ose, Haynes, dernier de sa lignée, à caresser l'une des joues teintée de cet agréable rosé. Le rictus est faible sous cette barbe taillée, courbe pourtant imposée sous cette vision devenue inégalable beauté. Il croit pouvoir l'affirmer, le malin qui revient s'en enticher. Il croit pouvoir le clamer, ce dernier fait, qu'il pourrait tant donner rien que pour la posséder. Obnubilé par les lueurs trop claires de ses prunelles aux mille mystères, aux mille et une  flamboyances pourtant encore trop éphémères. « Sorry. It's just... you're perfect. » Compliment qu'il délaisse, le mutisme et ses protections qui s'abaissent. Le regard qui s'abaisse, qui contemple les lèvres qu'il croit avoir déjà embrassé – là, en un souvenir fatigué, peut-être même imaginé. Les doutes qui reviennent mais qui ne parviennent à gagner. Parce qu'il croit respirer, les poumons qui parviennent plus aisément à se gonfler. Elle a cet effet, magnifique Jade. Elle a cet effet sur lui, cette somptueuse dryade. Malgré le temps et l'usure, malgré les limbes et leur sulfure. Elle s'est enlisée au palpitant, enracinée, cette malédiction qui perdure. Nulle image pour taire les craintes et les affres qu'il a engendré, nul ancrage pour ce qu'il a brisé – Dieu qu'il voudrait en l'instant pouvoir tout proclamer, ce qui enserre ce muscle fou sous les côtes torturées, ce qu'il ne pourra peut-être jamais nommer. Ce qui demeure, trop bien installé, évidence à laquelle il ne peut parer mais qu'il doit retrouver – là, sous les décombres de tous ces jours immémorés. « I'm gonna wait outside. » Baiser qu'il impose, hauteur qu'il cambre pour délaisser ce présent contre ce qu'il caressait jusqu'alors. Acculé qu'il devient, Elijah, devant cette entité qui rappelle ce qui trône sur son être – culpabilité trop lourde de son poids mort. Parce qu'il n'aurait dû parler, tout fracasser. Parce qu'il aurait dû attendre, user de cette patience jusqu'à ce que cet effroyable voile ne parvienne enfin à se lever. L'air libre qu'il vient réclamer, ce souffle oppressé quand – paradoxalement – ce trop plein de vie s'était ravivé. Et les pensées qui ne parviennent à quitter la présence qui revient à l'accompagner, les pensées qui ne souhaitent rejoindre celle que l'esprit espère à voir s'étioler. Miettes éparpillées au profit de tout ce qu'il a créé. Quelques instants irréels, quelques caresses qui pourtant lui semblent immortelles. À son bras, quand les lueurs de la ville aux mille dangers sont dépassées, l’égérie de l'éternel. Sous les éclats tamisés, sous cette devanture aux promesses qui viennent à chatoyer – il l'entraîne, Elijah, à ses côtés. Dans la splendeur de ce monde qu'il n'arpente jamais, le Loup s'en remet à ce qu'il souhaitait. Une invitation à rejoindre ces lieux trop prisés, galanterie dont il use comme pour tout lui donner, tout lui concéder. Elle est Reine, ce soir – il fera au mieux, Elijah, Dieu des Dieux, pour qu'elle puisse pleinement le concevoir. « So, that thing with... I don't remember his name, is something serious. » Ô possessivité qui s'élève sans qu'il ne puisse y remédier, jalousie amère que celle du cœur qui ne peut se remémorer l'exactitude de ce qu'ils ont partagé. Idiotie, témérité. Les tourments qu'il recherche afin qu'il ne puisse se pardonner le mal qui fut fait – ô terrifiante stupidité.      





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don't fear the reaper
❝ If only I had an enemy bigger than my apathy I could have won. wolves asleep amidst the trees, bats all a swaying in the breeze. but one soul lies anxious wide awake, fearing no manner of ghouls, hags and wraiths. don't dare let her tremble alone for the butcher, heartless, cold, paid in coin of gold. he comes he'll go leave naught behind, but heartache and woe. birds are silent for the night. he'll chop and slice you, cut and dice you. eat you whole.
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Jade Lincoln
Jade Lincoln
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▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : l'antre de l'être aimé, une longère d'un blanc sale ; maison de fortune, ruines de bois rapiécées aux extensions pour loger cinq personnes et deux chiens
ombres et névroses : femme de courbes et de chair - succube - sexuelle déesse tatouée - possède de nombreux bleus et contusions causés par sa maladresse, ses soirs d'ivresse et ses pratiques charnelles - de longues cicatrices ornent ses avants bras, suivent le chemin de veines qu'elle a ouvertes - vice facile - soumission pour la violence, gout du sang dans la bouche avec ces vis dressés - damnation de l'être et perpétuelles provocations d'une enfant des corbeaux, black crows, pères, frères démons, vampirisme en oraison
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▬ Ven 28 Aoû - 15:43 ▬
hybris
De marbre et de chair. De charbon et de tonnerre. De marbre et de chair. La statue prend vie bien éloignée de son temple pour la voûte calcinée des Enfers. Le voile étiolé, cette fumée âcre qu'il traîne derrière lui, comme l'ombre d'une immense cape de verre, elle et ces innombrables résidus d’immatérielle poussière. Il a cette odeur. Il a cette odeur qui lui avait tant manqué et dont elle se repaît religieusement. Il a cette odeur, ces toisons fauves, ces verres de banquets qui dégoulinent des nectars amers et sucrés sur les nappes froissées, tâchées du sang de la chasse. Il a l'ambre accrochée à la cornaline de sa bouche. Il a le miel, cette salive qui orne et brille à peine tout contre ses lèvres secrètes. Elle l'observe cette perle luisante derrière ses rideaux de fourrure de bête. Elle l'observe ce joyau, l’inatteignable diamant sous la lumière. De marbre et de chair. Il est de retour. Il est revenu à ses côtés, il dessine de ses longs doigts fins un seul de ses gracieux contours. La paume chaude de sa main dure, les callosités rappeuses qui ne sont que les vestiges des monts de Vésuve éclaté, cette lave refroidie, séchée des anciens jours de chaos destructeur. Le labeur, la cloche qu'il avait sonné pour son glas. Le trépas de cette exilée qui ne fait qu'en avoir mal au cœur. De marbre et de chair. Elijah la touche, remonte cette fermeture en prenant le temps que possèdent les rêveurs. Il dissimule, il tente d'enfouir ce qu'elle sème pour le gangrener, l'aura sale des tréfonds de son âme qu'il a pourtant brisée. Elle sent le ciment ferme, la colle dorée qui vient à suinter, couler, à la brûler pour tenter vainement de ramifier les sentiments, les tourments qu'elle peine encore et toujours à contrôler. Elle sent l'espoir, elle sent l'étincelle vive dans le tunnel pourtant si noir de suie, de tristesse et de pluie. Elle sent l'espoir alors que tout est finit. Déjà fissuré, le masque cède le temps de la caresse. Le temps du baiser tout contre sa joue déposé. « Sorry. It's just... you're perfect. » Les paupières closes, le menton qui s'avance de plusieurs millimètres interdits. Un instinct irrépressible d'animal blessé. La trahison de la grande appétence des jours passés, de ces intenses et inoubliables échanges de langues d'êtres qui n'ont fait que s'aimer.  De marbre et de chair. Trop humaine pour lutter. Les yeux se referment quand il s'approche, quand il ploie son immense carrure de roi. Trop humaine pour lutter, la voix qui ne tait et ne ment quand il en vient à s'éloigner. « You. It's you. You are perfect... Always. » La vérité qu'elle rétablit et ce compliment qu'elle ignore, qu'elle enfouit. Il arrête un pas. Elle observe ce dos qu'il lui présente, ce temps qu'il suspend, la magie inexplicable de cet instant où elle l'admire, où elle ne fait que se languir. De marbre et de chair. De charbon et de tonnerre. L'homme quitte la pièce et dérobe avec lui l'air qui l'emplissait.
Soumise à une étrange suffocation, elle défaillit. C'est immédiat. C'est un fracas. Jade attrape le flanc d'un meuble pour soutenir sa carcasse qui ne sait que se vider. Les ongles rappent, tremblent, frappent ce visage de manège, ce vertige, ce trouble qui la prend. Transmuée, la menthe qui se froisse et se fane. Craquellent ses feuillages froids à Minthé. Elle ne doit pas oublier. Elle ne doit pas oublier la fin de l'été, l'envolée de ce printemps ; Proserpine qui redescend. Elle ne doit pas oublier celle qu'il aime et qui fait abonder le bonheur sur les champs qu'il brûle de ses ferveurs. Elle ne doit pas oublier celle qu'il aime. La fin de l'été. Impossible pour la nymphe d'évincer cette histoire révolue pour laquelle s'offre un ultime soir où elle peut se venger. Alors, sans un mot, les eaux fangeuses reprennent leurs airs de maquerelle. Une gifle, un verre d'alcool sirupeux et fort. Noyée de ce velours sombre des tragédies, de ce brocart onéreux, Jade passe les scotchs sous ses seins voyants et la gaine d'un sous-vêtement. Les talons enfilées, des pas de ballerine qui s'envolent sur les berges du Styx qu'il commande plus loin au dehors. Le pied menu, cette peau de garance et ce cou violacé de vieilles ecchymoses. Droit vers les nuages de flammes et d’ébènes, elle étend son bras blessé pour ces sentiers, ces chemins. Incertaine. Jusqu'à la devanture des lieux, la langue qui ne se délie. Elle pense, elle contemple cette banquette, ce cuir qui soupire les frasques érotiques tombées dans l'oubli. Droit vers les nuages de flammes et d’ébènes, elle attrape le coude qu'il lui tend, s'en écarte le plus possible pour ne plus mordre à l'appel de l'attachement.
De marbre et de chair. De charbon et de tonnerre. Devant les lettres calligraphiées et les tapis qui rougeoient, là où les richesses coulent et s'exaltent parfois, il élève à nouveau la voix. Il pose une question. Il feint cet intrigue amical qu'ont les garçons d'école, la jalousie maladive et stupide des cours de récréation. Le regard mesquin pour celui qui lui a volé ce jouet pourtant, jusqu'alors, sans plus grand intérêt. « Mark. His name is Mark. And... Yes ! He wants babies and a big wedding and i said yes ! » Première ficelle tendue. Le jeu qu'elle sent monter, l'amorce de la difficulté à tenir. Il lui faut expier, châtier. Il doit payer. « Oh god, you should see your face right now ! You look like an old dad learning about the lost virginity of his little girl ! » Un éclat de rire, une explosion qu'elle boursicote comme les acteurs, les plus talentueux chez ceux qui mentent et se gaussent des crédules imbéciles. « I am joking asshole. It's... I don't know if it's serious or not. I don't really want to care about it. I never really had a relationship before... well you know what. So... I'm lost i guess. But, it is what it is. If it's meant to be...so ok, and if it's not it's ok too. I don't want to think about it. I guess i can't call it love if this is your question, but i like him. Yeah. I like him. He's very kind to me and kinda hot.» Un clin d’œil, le choix des mots qui mène la danse tandis qu'ils attendent à l'entrée du restaurant blindé de plein de friqués. « And you ? Happy ever after with Jessie finally ? When is the wedding date by the way ? I heard about it few weeks ago but not anymore then. If I'm invited, of course, I don't want to screw the shit up of this moment if she doesn't want me there... You have your best man ? » Sourcil levé, réponse qu'il ne peut donner quand s'avance un homme élancé. Élégant, il se penche pour annoncer sa présence et les fait entrer. « Hm Mister Haynes ? Is that it ? Your table is ready. Follow me. »

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Elijah Haynes
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▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : southwest, dans une maison abandonnée et reculée qu'il a entièrement retapé, il y vit avec Jade, son chien, Judas, un terre-neuve noir de sept ans et Alfie, le chien de Jade. Sur ce même terrain, il a construit une dépendance pour Seamus et sa fille.
ombres et névroses : plusieurs cicatrices de balles. des cicatrices de coups de couteaux aux niveaux des épaules et des cuisses, maigre défense de ceux qui ont essayé de lui échapper. son dos est parsemé d'anciennes blessures infligées par sa mère, les cicatrices - malgré le temps - sont encore rosées et il refuse qu'elles ne soient même qu'à peine effleurées.
cicatrices : 358
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▬ Dim 30 Aoû - 14:30 ▬



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I always thought that you'd be there through the ups and downs but then you were gone. I never found a place to go where I'd belong but it's alright since it made me strong. The blood that filled his veins flows through mine. I'll take all the pain and turn it into something divine.
(sarasvati)


Cœur du Lion qui tremble, qui craint l'obscurité sur les terres qu'il doit veiller. Agonie palpable sous le myocarde discret et silencieux – il voudrait pouvoir hurler, gueuler, grogner ; l'instinct quémande l'exaltation de cette animosité. Mais rien, rien que quelques syllabes échappées, les prunelles portées sur les alentours à défaut de se perdre sur les lueurs trop vertes, trop pressantes pour l'esprit d'ors et déjà acculés. Mille doutes, mille questions ; sans réponse, sans issue pour apaiser ce qu'il ne peut nommer. Et les malins qui s'amusent de cette douleur trop bien ancrée, de cette souffrance insoutenable qu'il croit pouvoir braver. S'il savait, Elijah, que ses tourments n'en sont qu'à commencer, que la lame peut un peu plus loin s'enfoncer. Creuser la chair, défaire le trône et les piliers faits, le croit-il, de cette magnifique stabilité. Monde éphémère auquel il s'accroche, fait de mensonges et de mystères. Gueule encore cette furie trop guerrière. « Mark. His name is Mark. And... Yes ! He wants babies and a big wedding and I said yes ! » Falaises trop arpentées, la chute qui appelle à la damnation redoutée. Et les limbes, enfin, pour ce palpitant écrasé. Les limbes, cachot ultime de cette conscience qui tente si vainement à se rattraper. Le souffle qui vient à manquer, instinctivement. Le souffle qui se perd en cette trachée serrant, l'élan de la perdition trop lancinant. Corruption s'est déchargée, là, contre les veines qui se sont mises à gonfler. Il croit les sentir pleinement, ces flammes infernales qu'il tentait à ignorer – les vestiges de cet univers qu'il s'était approprié, qu'il vantait jusqu'à comprendre qu'il n'y était qu'enfermé. Une âme en peine parmi tant d'autres, lui qui par l’envoûtement s'en était fait apôtre. Paradoxe des Enfers baignés de cette étrange lumière. Paradoxe des démons au masque d'argile mais aux lueurs trop carnassières. Coup bas qu'il ne peut accepter, il croit les sens comme prêt à se défiler. Vie s'étiole, accalmie tyrannisée par cette trop grande bataille qui revient tonner. Et les mots qu'il n'entend pas, ou qu'il n'écoute plus. Moquerie qu'il n'est pas à même de comprendre, les maux qui s'ancrent – sort mérité – quand les tambours résonnent sous l'ascension de ce sang bouillonnant en un trop grand flux. Il craint les heures, il craint les secondes. Elijah croit s'être laissé avoir par les ombres immondes. Trompé, jusqu'en cette rédemption qu'il essayait à faire valoir, mais nul bonheur ne lui est réservé – il aurait dû le savoir. Puis vérité résonne, taquinerie fait éclater ce timbre qui chantonne. Le souffle qu'il peine à retrouver, les maux qu'elle distille tout de même dans cet élan de paroles faites, cette fois, de véracité. But, it is what it is. Conclusion trop dure, revient à l'âme les nausées qu'amène l'asphalte et le sulfure. He's very kind to me. Contrairement à lui, idée trop bien ancré qui suit, qui sévit. Pas un rictus pour l'accompagner, pas un élan de sympathie désormais qu'il sait – il l'a perdu, par stupidité, par lâcheté, peut-être à jamais. « And you ? Happy ever after with Jessie finally ? When is the wedding date by the way ? I heard about it few weeks ago but not anymore then. If I'm invited, of course, I don't want to screw the shit up of this moment if she doesn't want me there... You have your best man ? » Et les rumeurs qui guettent, qui s'imposent à nouveau. Ultime coup porté par celle qu'il vient à trahir, celle qui a menti quand la faiblesse s'était imposée en énième fardeau. Il tique, Elijah, n'a de force que pour cela. L'océan plus agité, moins serein. Dieu qu'il voudrait que ces mots ne se soient jamais jusqu'à lui risquer, Dieu qu'il voudrait rétablir ses vérités – qu'importe qu'un peu de sang ait à couvrir ses mains. Rage qui flamboie, fureur qui chatoie. Le Lion qui s'en remet à sa grandeur, aux battements insensés de ce misérable cœur. Qu'importe les années, il ne la laissera rien briser – cette décision doit lui appartenir, Darren s'est fatigué à faire en sorte qu'il puisse s'en souvenir. Pénitence qu'il saura achever, longue ascension parsemée d'obstacles jusqu'à la possibilité de se repentir. Occasion qu'il ne possède pas encore, les malins qui guident les spectres inutiles jusqu'aux prunelles qui s'étaient risquées jusqu'à cette trop grande beauté. Attention qu'on vient récupérer, malheureux intrusif qui leur parvient – amabilité qu'il tente sans trembler. « Hm... Mister Haynes ? Is that it ? Your table is ready. Follow me. » Les crocs qu'il cache, l'instinct trop sanguinaire qu'il enchaîne. Incube laisse à pourrir dans les tréfonds de son être, tapit à cette cicatrice qu'il croit s'embraser contre l'aine. Les pas qu'il suit, déesse qu'il entraîne à son bras jusqu'à cette médiocre invitation, le piège qu'il sent se refermer contre lui quand cette soirée n'était pourtant l’œuvre que de ses décisions.

Les devants qu'il vient prendre, évincer cette présence qu'il n'a même pas daigner contempler. L'attention accaparée, envoûtement qui revient l'acérer jusqu'à ces dernières onces de volonté. Elle est loin, n'appartenant plus qu'au passé, cette sensation de liberté. Au-delà des liens qu'il croit renfermer sur ses poignets quant à ce qui lui a échappé, Haynes commence à comprendre qu'elle est la raison de ce souffle qui n'a jamais cessé de manquer. Elle, vitalité qui lui devient nécessaire – c'est un fait qu'il ne peut réprimer, criante véracité que l'âme essaie encore vociférer. Maléficié qu'il fut en ces temps déchirés, arrachés à cette mémoire trop désolée. Qu'il se souvienne, Elijah pourrait prier. Que Dieu l'entende, lui, le fils des Enfers qui s'en remet pourtant à cette supplice d'un peu de clarté. Soupire qui brave les lèvres, place qu'il vient ensuite prendre quand la Belle est installée, trône qu'il s'accapare sous ce regard qu'il sent peser. Et les mots, les mots qu'il cherche comme pour réinstaurer ce qui doit être partagé ; tant de lignes à effacer, tant de boniments qu'il se doit de rectifier. En cet instant, cette couronne trop peu portée n'est qu'entacher ; fioritures de sang, de maux maculés. « There is no wedding. » La voix s'est levée, peut-être trop dure pour celle qui joue, qui tente à rendre cet instant moins insoutenable, défait de cet air si pur. « No wedding, no focking best man because there will be no focking happy ending for all of that. » Un haussement d'épaules, l'attention de celui qu'il n'a même pas saluer qu'il essaie à s'approprier. L'azur trop clair des prunelles qui se porte jusqu'à cette présence qui ne peut s'y défiler, intérêt qu'il vient enfin porter pour l'ambre qu'il réclame à posséder. Choix laissé à la muse sur qui toute son importance est revenue se glisser ; les traits qu'il contemple, les quelques marques qu'il parvient à accrocher. « Sorry. » Il tique, sous le manque de souvenirs qui vient tout déranger, qui vient à lui-seul enrager cette trop belle paranoïa réanimée. « Anyway... What a scar you have there. » Il désigne l'auréole à peine dissimulé, palpitant qui s'en enflamme sans qu'il ne puisse savoir si la jalousie essaie à le gagner ou si l'instinct réclame encore à être écouté. Faible est ce rictus qui revient empoisonner les lèvres, les traits qui se défilent à l'évidence qu'il craint devoir à accepter. Parce qu'il en ignore les causes, les sources de ce qui a pu la marquer. Ô ignorance, se peut-il que ton joug ne puisse être entravé ? « Seems I have to remember what you like... I guess the scar I have myself is pretty clear in my case. » Et il est léger ce rire qui lui échappe quand les pensées lui viennent, les quelques images gardées de cette découverte qui l'a un peu plus troublé. Marque qu'il ne peut effacer, les songes qui luttent avec acharnement pour pouvoir ne serait-ce que s'offrir le luxe d'un répit quant à ce qu'il ne peut se rappeler. Vive douleur qui revient prôner, faire battre de manière insensée l'endocarde déjà trop abîmé. Instant qui ne devient plus que supplice quand il espérait pouvoir parer à cette culpabilité commise d'office. Et elle s'approche, cette longue épée qui menaçait au-dessus de cette quintessence déformée. Elle s'approche à mesure que ces secondes, ces éternités, viennent à s'écouler. Parfait tableau sur lequel l'attention revient se pencher, ces bribes d'existence qu'il espère pouvoir trouver sous les joyaux qu'il revient contempler. « I'm sorry, maybe you don't want to talk about all those... things. I understand... L'attitude qu'il cherche encore à changer, à faire coïncider avec cette soirée qu'il a choisit d'instaurer. Retrouvailles bancales suite à cette tragédie engendrée, là, par son impatience, sa naïveté – ce qu'elle pourrait si aisément appeler « lâcheté » ; et ce serait mérité. Parce qu'il l'a blessé. I did this. I almost killed her, in a way. How are you ? » Désorienté devient le Lion, le Loup estropié. Les vestiges de ce qu'il a perçu qui reviennent le hanter, ces blessures pansées qu'il n'ose réellement imaginer, ce soir encore cachées. L'âme plus ou moins sauve, gardée de cette insanité qui réclame pourtant que sa conscience soit donnée pour festoyer.       





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don't fear the reaper
❝ If only I had an enemy bigger than my apathy I could have won. wolves asleep amidst the trees, bats all a swaying in the breeze. but one soul lies anxious wide awake, fearing no manner of ghouls, hags and wraiths. don't dare let her tremble alone for the butcher, heartless, cold, paid in coin of gold. he comes he'll go leave naught behind, but heartache and woe. birds are silent for the night. he'll chop and slice you, cut and dice you. eat you whole.
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Jade Lincoln
Jade Lincoln
siol na tine

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : l'antre de l'être aimé, une longère d'un blanc sale ; maison de fortune, ruines de bois rapiécées aux extensions pour loger cinq personnes et deux chiens
ombres et névroses : femme de courbes et de chair - succube - sexuelle déesse tatouée - possède de nombreux bleus et contusions causés par sa maladresse, ses soirs d'ivresse et ses pratiques charnelles - de longues cicatrices ornent ses avants bras, suivent le chemin de veines qu'elle a ouvertes - vice facile - soumission pour la violence, gout du sang dans la bouche avec ces vis dressés - damnation de l'être et perpétuelles provocations d'une enfant des corbeaux, black crows, pères, frères démons, vampirisme en oraison
cicatrices : 453
crédits : ava&gifs : chat.noir - sign : awona

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▬ Mer 2 Sep - 20:23 ▬
hybris
Le vent se lève. La brise légère, la bourrasque soudaine. Le vent se lève. Dans les friselis, autour des boucles d'animal dont le poil se hérisse, dans les branches du vieux chêne coupé où il avait l'habitude de se tenir. L'iris sauvage sur ces alentours qu'il ne fait que ternir. Le vent se lève sur lui. Ça l'anime. Ça l'agite. La veine qui palpite sur le front à l'écoute des fers brûlants qu'elle trempe et martèle autour de cet âme guerrière. Enveloppe charnelle qui s'effrite. Long fantôme noir qui vogue aux abords du fleuve vide et blanc, passe la triste Eurydice devant les yeux maudits de l'impuissant amant. Dans les eaux mortes, dans ces eaux du règne de ces encore avortés, il est là, attend, lui, le gardien de ces jours pour toujours oubliés. Sur l'onde calme où dorment les étoiles, elle avance, drapée de son voile de damnée entre les nénuphars froissés des soupirs condamnés. Le vent se lève. Dans le poil de la bête grise et brune, le métal des chaînes siffle comme ces rires épars qu'elle délaisse à son attention. Hypocrite. Manipulatrice qui dompte le loup aux crocs qui luisent. Alcôves de charogne, paupières privées de leurs souvenirs comme le palais désert des ruines antiques. Le vent se lève. Sur la prairie moderne où flottent les pans de robe de velours, par dessus cette chair qu'il ne tient guère en place, les paroles se dissolvent. Encre de sèche du lac asséché où l'on ne récolte plus que le sel des pleurs passés, Jade a cette gorge aride, désertique et assoiffée. Un œil au serveur qui les installe, qui rapproche sa chaise comme l'on faisait à ces princesses, à ces reines qui ne sont plus ; ces femmes passées à la postérités comme une légende pour simplement avoir été. Le vent se lève. La brise légère, la bourrasque soudaine. Elle l'entend, le lion acculé, les hallalis sombres à sa gorge, feulent les recoins de sa douce folie. Il la veut, il en veut à l'oubli. Comme un peintre moqué, il dégouline sur tous les tableaux à la hâte, à l'ardeur d'être l'objet d'une remarque. De Perséphone à Minthé. Hades n'est qu'un lâche petit corbeau. Il murmure sa pseudo romance brisée. Il ment. Il ment ses regrets. Il ment. Il ment comme il respire. Il ment ce déchu qui tente de retrouver la grandeur de son empire. Il doit lui dire le contraire à cette autre quand ils en sont à se retrouver. De Perséphone à Minthé. Hades n'est qu'un lâche petit corbeau. Le vent se lève. Piètre, misérable oisillon qu'elle écrasera de ses griffes pour se repaître de ses organes, de ses viscères. Jusqu'à la sève même des poussières de ses os. « I'm ok... I guess. Thanks ? » La gêne perchée en haut d'un sourcil qui frisonne de grâce. Une moue, une torsion éphémère qu'elle pratique avec le savoir des plus grands tragédiens. Jade commence enfin à jouer. Elle n'est pas dupe. Comme le calice empli d'un coûteux Petrus, elle déguste le cruor de la pénitence. L'ersatz de ses semblants de remords. « But you... You seems...a little bit disturbed. I don't know if it's a good idea to talk about what i like in bed Elijah. I mean why ? Us... it's over now, we're friends so... Is it necessery if you don't have to use this informations anymore ? Do you really want to remember this ? » Elle s'avance, proximité qui se fait. La nymphe rejoint la solidité de l'écorce de cette table frontière. Elle y étale ses charmes, baisse ses seins et déploie sa bouche comme un cœur de corolle humide et épanouie. « If you really insist. I can tell you. Maybe it will help you...to talk about this scar. This scars of us. » Grands cils bercés mollement par les gestes de ses yeux, et ses cheveux, la ramure des feuillages des saules d'automne qui tombent tout contre ses épaules. Elle débute la lampade, elle débute l'ode à l'Enfer, le chant mystérieux des tombes sous des astres d’or. Elle débute le récit, les mots des terrains cendreux, calcinés et sans verdure. Jade commence la destruction des pensées, le hasard du poignard qu'il ne lui reste plus qu'à planter. Le voir pleurer. Le voir saigner.
« We... It was in january. you had your ankle broken and it had been several weeks since we hadn't seen each other. Your blondy went away for a few hours so you asked me to come... I wanted you to go out but you didn't. So, we gently sat on your sofa first...» Le vent se lève. La brise légère, la bourrasque soudaine, elle murmure. Nuage stupre de démons scabreux et vicieux qui tombent sur la scène. Ce n'est qu'un souffle, un air qui s’immisce en lui comme le poison des belladones croquées. L'acide contre l'herbe désagrégée. Le jus suppure, dégouline des lèvres. Sulfure. « And...then...You took me on you. In your arms. You kissed me. On my lips. My neck. My chest. » La brève embellie, le plis des coquelicots qui pointe, les pétales des fleurs d'opium à peine cachées sur les monts des girons de nacre. Elle accompagne les mots. Le rose de sa poitrine, le capiteux cercle qu'elle appuie et compresse sur la nappe où l'on vient déposer les cartes, embarrassé de ces rapides et impertinents élans d'intimité. Elle baisse le ton. Seconde après seconde, sa voix ne se fait plus que confessions. « Your hands were indiscrete. You played with your fingers, put them right inside me. My breath cracked when you mooved gently inside… » L'ongle, la griffe attrape la main masculine, caresse les lignes telluriques, les maîtresses fantasmées de son destin. Il y a une coupure sur celle de vie, un coup de ciseaux de la part des Moires qui tisse son infini. La marque, le présage de sa longue, lente et cruelle agonie. L’œil vert cherche, il y cherche la suite, la nuit, les graines de fleurs de leur avenir maudit. Jade observe l'ivoire des phalanges et le bleu de ces veines qui crient à la famine. Dans sa paume, elle insiste, griffonne de la pointe de ses doigts des cercles sur ses empreintes charnues. Entourant l’annulaire et le majeur, elle y mime une prise qui va et qui vient. Caresse osée. « but i wanted to play with you. So i went to the floor, without any panty and i ran from you, all on fours like the good little cunt you wanted me to be... Of course you catched me but I wanted you to fuck me in my own house, i wanted to spent more time with you but you didn't. So i put the red lace in your mouth and i flew away. » Sur son décolleté, rêveur, elle le voit qui incline le bleu de ses yeux. Elle éveille, lentement, cet aune qui dort, son nid et le frisson brutal d'une aile qu'il bat de ses lèvres dans lesquelles elle laisse passer l'insolente hardiesse de son pouce. Évocation de la dentelle, tissus qu'il possède encore et dont elle feint l'existence en effleurant son palais et sa langue ; en s'y enfonçant en douce. « You were so mad but you went to me anyway… Naked in the street, stripping in front of you... i won… After that, in my house… you were a king. I did everything you wanted… you kissed me, everywhere, you played with my little wet pussy… ô Elijah...only if you could remember how sloopy it was to be with you... » Tout près, fort déshabillée qu'est son buste, elle écarte légèrement son col, effeuillée. Elle frissonne d'aise, déguste la salive qui coule de ses dents immobiles. « Then i took a knife.. and i did it. I did it because i loved you. I wanted you to be mine for ever...I sucked it, i sucked the blood and let it down against my body … » Son bras ramène la mains calleuses à ses charnelles, vipère qui joue de cette ophioglosse contre son index. « I sucked your dick with all that red on. I sucked it, deep in my throat. I sucked it until I hear you howl like the majestic lion you are. » Les papilles lèchent, jouent, imitent. Moitement elles folâtrent et nouent, éventent les ardeurs ciselées du public qui, tout à côté, s'ébroue. « After that you fucked me. You fucked me so hard that you made bruises on my hips. You fucked me, you bit me here, to the point of blood... » Ambroisie soufflée, elle imite la coupure dans la respiration ; cet étau sur les poumons, la retenue d'un orgasme ô combien déconvenue puis sa tête bascule en arrière. Mièvre, elle ne peut résister à l'appel de ce petit pied qui trépigne d'impatience de vérifier. La chaussure retirée, entre les cuisses de l'homme, elle y dépose et palpe ce qu'elle vient de créer. Position initiale, Jade attrape le menu, cliente normale qui s'amuse à ne porter que sur lui son intention démesurée. « Well...you know all the story. I am hungry. Don't you ? »

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the hands around my throat. It's all I can think about, the smell of sweat and blood.
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Elijah Haynes
Elijah Haynes
the king

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : southwest, dans une maison abandonnée et reculée qu'il a entièrement retapé, il y vit avec Jade, son chien, Judas, un terre-neuve noir de sept ans et Alfie, le chien de Jade. Sur ce même terrain, il a construit une dépendance pour Seamus et sa fille.
ombres et névroses : plusieurs cicatrices de balles. des cicatrices de coups de couteaux aux niveaux des épaules et des cuisses, maigre défense de ceux qui ont essayé de lui échapper. son dos est parsemé d'anciennes blessures infligées par sa mère, les cicatrices - malgré le temps - sont encore rosées et il refuse qu'elles ne soient même qu'à peine effleurées.
cicatrices : 358
crédits : chat.noir (c) astra (a)

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▬ Sam 5 Sep - 22:48 ▬



hybris


I always thought that you'd be there through the ups and downs but then you were gone. I never found a place to go where I'd belong but it's alright since it made me strong. The blood that filled his veins flows through mine. I'll take all the pain and turn it into something divine.
(sarasvati)


Violents sont les mensonges de l'âme – perfidie qui s'immisce, pensées erronées qu'il a laissé s'installer, là, au beau milieu de ces immenses flammes. Il s'est porté vers quelques idées, quelques illusions dessinées par ces malins qui n'ont de cesse à le torturer. Ô jalousie levée, qui s'ancre contre les corridors désolés. Elle prend racine contre le myocarde décharné, elle s'enlise jusqu'aux poumons serrés. Il craint l'absolution de ce qui fut passé, de ce qu'il a oublié. Chapitre qui s'étiole, comme les cendres de cette mémoire fatiguée. Mirage miroitant qui, sous la brume, n'a fait que perdre cette incroyable et salvatrice netteté. L'azur y demeure, sur la silhouette imaginée – sur cette femme que la nuit essaie à lui arracher. Néant trop puissant, oppressant. Néant qui corrompt jusqu'à la volonté pour tenter d'imposer cette lâcheté au souffle incandescent. Il en soupire, Elijah. Il en soupire sous cet agacement réinstauré ; parce qu'il a osé, il a demandé. L'instinct qui réclame les récits oubliés, la conscience qui quémande que soit réattribuée les vérités déchirées, éparpillées aux mille coins des limbes embrumés. Raison qui refuse, les sentiments qui veulent s'en imprégner, soumis à cette aura que la nymphe diffuse. Il lutte, Haynes, contre lui-même. Il lutte, l'animal au teint un peu plus blême. Et l'océan qui guette, agité malgré la menace qui ne s'est pas présentée. L'azur des prunelles qui y demeure, qui ravive les mille pulsations de ce misérable cœur. Tout et rien. Il veut tout entendre, ne rien savoir – incapable de dire qu'il souhaite ou non comprendre. Savant mélange que cette obscurité aux abords de cette trop ancienne clarté brisée, scintillante par nécessité. Il tique mais s'abandonne à cette voix qui revient s'élever. Il tique mais donne son attention toute entière à celle qui s'est risqué à l'accompagner. Lui, voleur de mille et une vies. Lui, l'homme qui, aux enfers, l'avait condamné avant qu'il n'ait fuit. Lui, qui pourrait encore parer aux questions qui viennent se lever. Déraison qui refuse de voir ce qu'elle tente à rappeler, cet effroyable fossé qu'il a lui-même creusé quand les mensonges étaient encore à même de le maintenir prisonnier. S'il tient à s'en souvenir ? Il acquiesce sans hésiter. Jeu en lequel il s'enfonce comme dans l'espoir de pouvoir apaiser les songes emmêlés. S'il savait, Elijah. S'il savait le nombre de fardeaux qui pourrait reposer sur ses bras encore trop las. « If you really insist. I can tell you. Maybe it will help you...to talk about this scar. This scars of us. » Les leurs, l'encéphale mentait. Les leurs, il est à l'origine de ce qu'il a remarqué. Et il lui vient, ce souffle réconfortant qui s'immisce depuis les tréfonds de sa trachée mais qu'il ne dévoile pas, qu'il n'importe même pas. Il croit pouvoir s'y perdre, le Lion détrôné, il souhaite pouvoir y avancer, pas à pas. S'il savait. Parce qu'elle s'est approchée, plus proche de lui qu'elle ne le devrait. Il imagine déjà les mots, il imagine déjà les maux. Cruelle agonie qui tient comme titre celui de « splendide » aussi. Pénitence qu'il accepte, n'étant plus à même de forcer. Il tient à les entendre, ces paroles qu'elle accepte de lui confier. Par égoïsme, par besoin même ; bien qu'il en ignore encore les tours de celle qui revient à le charmer. Sirène dont le chant résonne et qu'il choisit de suivre ; ère d'un temps qui n'a pas tellement changé. Condamné qu'il est, Elijah, depuis qu'il s'est risqué jusqu'à elle, jusqu'à cette étrange et sulfureuse beauté. « We... It was in january. you had your ankle broken and it had been several weeks since we hadn't seen each other. Your blondy went away for a few hours so you asked me to come... I wanted you to go out but you didn't. So, we gently sat on your sofa first... » Ainsi viennent les mots, les confessions qu'il avait réclamé. Ainsi viennent les syllabes, l'énonciation de tout ce qu'on lui a arraché. La mémoire qui frisonne sous ce qu'elle ne peut imager, l'imagination qui vient à travailler. Il s'inspire de chaque souffle, de tout ce qu'elle vient insuffler en lui comme poison incurable contre lequel il ne cherche même pas à lutter. Piège qui se referme, piège qu'il n'a même pas anticipé. La cheville prise entre les dents métalliques de ce qu'elle a installé. Il tique, Elijah, il tique sous les paroles suaves qui lui viennent, luxure qui s'imprègne de l'encéphale jusqu'à ne plus rien laisser. Et l'azur qui fond, qui dévie des prunelles aux mille promesses vers ce qui irait presque se dévoiler. L'air trop lourd, l'air trop chaud. Et il croit le ressentir, ce lourd poids des péchés qui pèse sur son dos. Qu'importe, qu'importe puisqu'il se laisse ensorceler. Qu'importe, qu'importe puisqu'aux confins de cet autre univers dont on l'a banni, il tente à y retourner. Obsession maladive qui flamboie, pleine et entière jusqu'au palpitant qui s'embrase sous les cendres et cette épaisse fumée. Qu'importe les promesses puisque c'est elle qu'il n'a fait que souhaiter. « Your hands were indiscrete. You played with your fingers, put them right inside me. My breath cracked when you mooved gently inside… » Ils n'auraient dû en parler, le venin s'est trop loin immiscé. Ils n'auraient dû en parler, s'y risquer ; cette caresse contre la main qu'elle désigne en ce récit qui l'amène à pleinement frissonner. Le souffle n'en est que plus douloureux, plus exaltant quand viennent ces maigres bouffées. Il guette, animal plus qu'homme en ces instants défaits de tout temps, de toute réalité. Et il laisse faire, Elijah, il s'y laisse happer. Insistance qu'elle laisse s'instaurer, les idées qu'elle image par quelques gestes osés. Et la langue qui flirte avec les lèvres asséchées, la trachée qui commence à brûler. Il pourrait la faire taire mais l'instinct, l'instinct qui ne se tait quémande le contraire. Parce qu'elle persiste, s'élance dans ce sujet qu'elle connaît par cœur quand lui ne porte à la mémoire que cette once de rancœur. Davantage quand elle ose, quand la langue flirte avec la pulpe de ce doigt. Davantage quand elle ose, quand les lèvres essaient à se rappeler tout ce qu'elle énumère de cette fois-là. Le regard qui peine à tenir le sien, qui peine à ne pas glisser là où l'ouverture se fait plus tendancieuse, là où se risque cette curiosité envieuse. « Then I took a knife.. and I did it. I did it because I loved you. I wanted you to be mine for ever... I sucked it, I sucked the blood and let it down against my body… I sucked your dick with all that red on. I sucked it, deep in my throat. I sucked it until I hear you howl like the majestic lion you are. » Frisson qui s'élève, qui gagne. Frisson qui prend jusqu'au myocarde. Il croit en trembler, Elijah. Il croit vriller, l'azur assombrit sous ce fantasme qu'elle éveille, qu'elle chatouille par ces instants qu'elle révèle. « After that you fucked me. You fucked me so hard that you made bruises on my hips. You fucked me, you bit me here, to the point of blood... » Et l'envie lui revient d'y laisser une nouvelle marque pour parer à cette chaleur qui s'est installée. L'envie lui revient de s'y perdre, de s'y risquer – qu'importe les promesses, parce qu'elle est cette muse qu'il s'était imaginé. Théâtre qui encense quand elle se risque à tout dévoiler, cette jugulaire battante qu'il se surprend à vouloir lécher, embrasser, mordiller. Sursaut qu'il mesure, qu'il garde pour lui quand il la sent jouer davantage avec l'esprit acculé. Le pied qui flirte délicatement contre ce désir qu'il n'aurait jamais pu réprimer ; il pourrait en feuler, il pourrait si aisément céder. « Well... you know all the story. I am hungry. Don't you ? » Et ce sourire qui lui vient, ce sourire qui pare les courbes teintées d'ironie et de besoins désormais vains.

La main est restée, sagement apposée contre la nappe qu'ils n'ont qu'à peine froisser dans ce partage qu'il n'avait pas appréhender. Le sourire est tenu, peut-être trop. Embrasé, ce for intérieur qui crame sous les flammes qu'elle est venue faire s'élever. La mémoire qui s'abreuve de ce que l'imaginaire est en mesure d'offrir, l'Enfer qui retrouve ce pion qui s'était mit à fuir. Il avait promit, Elijah – il avait promit que ces volontés n'interféreraient pas. Parce qu'il devait simplement la retrouver, s'en approcher, taire les tourments qu'il lui avait laissé ; pas la désirer, quémander à ce Dieu méprisé que les souvenirs soient rendus, que cet instant confié ne retrouve sa pleine réalité. Il a failli, Haynes, à cette retenue qu'il pensait contrôler – ensorcelé qu'il reste, l'homme dont les lèvres furent damnées par le passé. Il croit se rappeler la saveur, cette délicate et sulfureuse chaleur. L'exaltation sous le cœur qui ne peut comprendre, sous la raison qu'il ne souhaite entendre. Attention toute tournée vers celle qui joue, qui provoque jusqu'à ne lui laisser cette sensation d’insanité. Folie titillée sous les syllabes, les actes délibérés. Ô humanité, tu ne pouvais lutter. Et quand le pied de la belle manque de s'éloigner, il y délaisse les phalanges en un geste incontrôlé. Prise trop ferme, trop animale sur la cheville qu'il insiste à tenir, à rester quand l'azur ne parvient plus qu'à la toiser. Il s'est penché, Elijah ; la carte qu'elle tenait récupérée, arrachée des petites mains avant d'être sur la table abandonnée. Il veut voir, il veut percevoir à quel point elle peut jouer de ce savoir ; à quel point désormais l'horizon peut être noir. Cercle ombreux qui s'immisce autour de l'océan agité, cercle imbibé de ce néant qu'il n'est pas à même de contrôler. Les affres qui s'ouvrent, la couronne qu'il souhaite récupérée. After that, in my house… you were a king. Trône auquel il se croit en l'instant destiné, il vient le revendiquer. Prise un peu plus ferme, insistance qu'il fait perdurer. Il ne peut s'effacer, ce sourire peut-être trop carnassier. L'esprit qui peine à batailler, le cœur qui pompe furieusement sous les côtes malmenées. Épée de Damoclès s'est brisée, l'essence s'est enflammée. Les chaînes se sont défaites et l'orage formé s'est mit à gronder. Derrière la douleur, derrière les regrets, derrière ces limbes imposées ne tonnent que les vestiges de ce qu'il croit pouvoir se souvenir, mirages avec lesquels il se risque à se bercer. Son tour, son mouvement. La langue qui flirte avec les canines avant que le jeu n'en devienne que trop oppressant. « I bet that Mark don't do that... I bet you thinking of that night everytime, don't you ? » Il ose, arrogance dont il s'habille pour essayer de taire cette lâcheté qui supplie d'être usée. Parce qu'il pourrait s'excuser, couper court à tout ce qu'elle vient d'animer. Par nécessité, pour son âme, pour la sienne – pour ces névroses qui ne devraient avoir à ainsi gagner. « Don't say no... I'll know you're lying because of the way you described me every moves, every things I've done. » Et la pulpe des doigts qui flirte avec la peau qu'il a enserré. La pulpe des doigts qui flirte jusqu'à ne plus pouvoir avancer. Douceur éphémère qui ne présage que l'aliénation qu'il lui a compté. Accaparé par l'envie qu'elle est venue faire lever, accaparé par ces malins qui se délectent de cette euphorie si aisément amenée. Celle qui gagne contre la culpabilité, transe qui peine à passer. Il veut pouvoir y goûter, il veut pouvoir y revenir, là, sur les monts de cette poitrine qu'il croit pouvoir pleinement déceler. Et il parvient en l'instant à nommer ce qui le ronge, ce qui enserre le palpitant depuis qu'il s'est éveillé. Chaque instant reste, bien qu'effacé. Fer rouge trop profondément ancré, cicatrice immatérielle qu'il ne pourra guérir – jamais. Et il force un peu, les veines qui pulsent sous l'épiderme brouillonnant – cheville dont il s'empare qu'il tire de peu vers lui, feulement qu'il retient quand – contre la table – il vient l'emprisonner. La poitrine resserrée, mise à mal dans cette robe qu'il a lui-même fermé. Il comprend, Elijah. Il comprend ce qu'elle essaie d'instaurer et la douleur n'en est que plus vivace sous ce qu'il laisse en l'instant s'exprimer. Eux deux, moitiés d'Enfer pleinement réunifiées. Il se souvient des mots de la blonde qui partage sa vie, il se souvient de cette tristesse dans le fond de ses yeux trop clairs, sous l'euphorie nommés trop gentillets. Jade, sans le vouloir – peut-être, lui rappelle que celle qu'il a laissé chez lui n'est pas celle qui, à ses côtés, se devrait de régner. Parce qu'elle l'a fait Roi, cette nymphe-là. Parce qu'elle l'a nommé souverain avant que n'intervienne cet audacieux destin. Et il croit vivre, Elijah – suffoquant depuis les ombres imposées, il croit respirer pour la première fois. Un et entier, harmonie qu'il croit réinstaurée en cet être bien trop brisé. L'euphorie qui le fait penser, l'agonie qui peine à se rappeler. « I don't know what is the game you want to play right now... but it work. 'cause I trust you when you say it was me who has doing that. 'cause I want to do it again. » Confession qu'il lui donne sans même songer qu'elle pourrait s'en servir, trop porté par tout ce qu'elle vient de dire, par cette présence qu'il sent persister contre cet effroyable désir. Il tique, il tient la langue qui claque contre le palais. « I want to do that again... make you wet like that night... kiss you until you can't breathe and begging me to stop... Is that what you wanted me to say ? » Il croit jouer, cécité qui délaisse son règne jusqu'à le mener à cette conclusion, cette possibilité. Il est loin de comprendre, le Roi ignorant. Il est loin de pouvoir appréhender les songes, l'homme qui se croit arrogant. Loin de cette couronne, plus près des fers qui s'étaient fait patient. Il tombe dans le piège, le Loup affamé. Il se laisse berner, pauvre âme qui croit pouvoir tout affirmer sous l'excitation venue le gangrener. Et le rire qui revient, qui s'ancre en cet instant. Le rire qui trahit tout ce qui l'anime ; de cette souffrance à cette exaltation amenée par ce qu'elle sait, ce qu'elle a retenue de ce spectre errant. La lèvre est mordue, retenue dont il essaie à faire preuve malgré la soif qui s'est instaurée, malgré cette faim d'aliéné. La cheville est lâchée, repoussée. Grandeur qu'il essaie à récupérer pour lui faire face, là, quand quelques mots lui échappent. « Guess I know why I came to you, finally. You're more to me than that liar I have back home. » Ironique devient le rictus qui s'impose, les prunelles qui enfin se sont défaites de cette splendeur à laquelle il n'a de cesse de songer. Et il les accepte pleinement, désormais, ces trop violents regrets. Il les encaisse, sans même vouloir y lutter – c'était une erreur que de croire en ces mots qui ne l'ont que trop manipulé. Parce qu'elle n'a jamais pu entendre, celle-ci, quand la brune qui lui fait face n'a jamais cessé d'accepter et de comprendre. Parce qu'elle n'a jamais pu pleinement l'aimer, cette autre, quand Jade s'en était entichée dans son entièreté.        





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don't fear the reaper
❝ If only I had an enemy bigger than my apathy I could have won. wolves asleep amidst the trees, bats all a swaying in the breeze. but one soul lies anxious wide awake, fearing no manner of ghouls, hags and wraiths. don't dare let her tremble alone for the butcher, heartless, cold, paid in coin of gold. he comes he'll go leave naught behind, but heartache and woe. birds are silent for the night. he'll chop and slice you, cut and dice you. eat you whole.
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Jade Lincoln
Jade Lincoln
siol na tine

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : l'antre de l'être aimé, une longère d'un blanc sale ; maison de fortune, ruines de bois rapiécées aux extensions pour loger cinq personnes et deux chiens
ombres et névroses : femme de courbes et de chair - succube - sexuelle déesse tatouée - possède de nombreux bleus et contusions causés par sa maladresse, ses soirs d'ivresse et ses pratiques charnelles - de longues cicatrices ornent ses avants bras, suivent le chemin de veines qu'elle a ouvertes - vice facile - soumission pour la violence, gout du sang dans la bouche avec ces vis dressés - damnation de l'être et perpétuelles provocations d'une enfant des corbeaux, black crows, pères, frères démons, vampirisme en oraison
cicatrices : 453
crédits : ava&gifs : chat.noir - sign : awona

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▬ Sam 19 Sep - 5:08 ▬
hybris
La bête. La bête de Beauclair. La créature, là, capturée entre les interminables et redoutables griffes de la sorcière. Acculée, blessée à même le piège tendu de tant de lubricités, étiré sous la pleine lune où chantent les ténèbres excités. La bête, les pattes prises au métal et à l'argent. Les pattes prises aux dents de scies où tintent les chaînes des fers et les souffles de douleur haletants. La bête de Beauclair, prise aux pointes mortifères, grognant un appel, celui de l'aide à ses originelles et sourdes Enfers. Dangereux. Ô que cela est dangereux alcine de te tenir ainsi aux côtés mêmes du démon. Ô que cela est dangereux dulcine de te tenir aussi proche de celui que tu condamnes à un trépas si prompt. Jade, la longue robe noire qui se prend à la ferveur des ronces et des feuillages à son approche ; Jade, la vaporeuse entité d'ébène qui se prend la griffe dans la toile, le filet, l'infâme grillage taillé à même la roche. Dangereux. Ô que cela est dangereux que de tendre la finesse de ce petit pied, la délicatesse de la peau pour ne serait-ce qu'effleurer le pelage tâché de ces couleurs que portent les gens que l'on tue. Toucher le loup. Toucher le prédateur. Que cela est dangereux de caresser l'animal à peine capturé, encore grisé d’innommables sauvageries à l'encontre de celle qui n'en peut plus. C'est dangereux, c'est osé et pourtant rien ne semble l'arrêter la belle aux pieds nus. Rien. Rien ne semble l'arrêter, pas même la rivière aux souvenirs, pas même ses clapotis contre les rocailles aux faces tranchantes de silex. Pas même les pleurs, la torpeurs, l'eau qui chante les vestiges encore trempés d'elle essayant, pour lui, de quitter ce monde ivre de barbaries.
La bête. La bête de Beauclair. Animale. Sauvage. La chimère qui feule quand on la frôle. La voûte plantaire. La voûte céleste parsemée de cette peau lactée aux étoiles qui se déversent contre le vis comme un tas de comètes. Elle le touche Jade, elle ose à nouveau le toucher. Des mois que cela n'était pas arrivé. Des mois comme l'on en fait des années, des siècles, des condamnations sempiternelles à ne pouvoir oublier. Elle ose le toucher. Peu lui importent les brûlures, l'acidité et le sulfure qui se répandent en poison dans sa jambe diaphane au contact qu'elle ne peut avorter. Peu lui importent les soubresauts, les souffrances dissimulées à l'ombre des corridors de ses plus lugubres pensées. Elle ose le toucher. Elle va, elle vient comme la muse gâtait jadis la harpe de ses longs doigts fins. Sous la pulpe, elle sent durcir la corde, l'archet, ces symphonies de contes et ces comptines aux rires mutins. Diaboliques jeux d'enfants, la lubrique gamine qui se prend à saliver de désir pour le bonbon, pour la sève goût de sucre et de sueur qui coulent de son succès. Senteur des alcools interdits, senteur de ces verres que l'on éloigne des bords de table où traîne la curiosité mal placée. Le café, le musc, le tabac à la chique qu'elle veut croquer, l'ambroisie qu'elle veut porter à sa gorge de gosse, de petite peste trop gâtée. Elle le veut. Elle le veut, un et entier. Elle veut le mordre, l'arracher, le bouffer comme un morceau de barbaque, comme un fruit, comme les boules des framboises que l'on éclate à la ferveur de deux incisives. Elle veut le jus, elle veut l'acidité de la mûre et de la groseille. Elle veut le sang. Elle veut le vermeil. La faim, l’insatiable faim sexuelle, charnelle.
Mortelle.
Mortelle envie quand il cède si soudainement à la conscience de ses actes. Ö que c'était dangereux que de tendre la finesse de ce petit pied, la délicatesse de la peau pour ne serait-ce qu'effleurer le pelage tâché de ces couleurs d'elle même qui se tue. Toucher le loup. Toucher le prédateur. Que cela était dangereux de caresser l'animal à peine capturé, encore grisé d’innommables sauvageries à l'encontre de celle dont il ne veut plus. « Ah ! Pff...And here we go again. This eternal unsatisfaction. This eternal duality between me and Jessie... » Un souffle agacé et cette mâchoire qui s'avance comme pour feuler, comme pour cracher au clébard qui la répudie. Maîtresse chassée par le mâle qu'elle avait pourtant apprivoisé. Cette envie irrépressible de le voir souffrir, implorer une pitié quelconque de sa part juste avant de l'achever. Le tuer. Elle a envie de le tuer désormais. Là maintenant, pour cette jambe qu'il délaisse, qu'il repousse. Là, maintenant, pour ce regard qu'il ne tient plus, qu'il ne lui destine plus ; elle a envie de le tuer. Elle a envie de le broyer jusqu'au plus profond de ses muscles, de ses tendons, de sa moelle. Se repaître de ces ossements voués à toutes les malédictions qu'elle pourrait, contre lui, profaner. Elle veut attraper la bête. Elle veut attraper la bête de Beauclair pour l'occire et la vider. Le caprice, le supplice, boire ses viscères comme à Salem dans l'or d'un rituélique calice. Morsure, vénéfice des crocs qu'il planque au confort d'un silence de lâche. Et elle, elle et ses avants bras dans lesquels se traîne comme une sorte de poussière méphistophélique. Résine épaisse qui pousse ses veines comme empesées de sable. Une infinité de petits grains, de copeaux de verre qui ouvrent à nouveau les cicatrices où coulent les prières incendiaires. Suicidaires... Des écailles, des écailles délétères, des fragments de terre sèche qui la grattent et la blessent comme la lame ronde d'un cimeterre. Métamorphosée par le dieu des non-vivants qui se débarrasse d'elle pour ne plus jamais avoir à être son amant.
« Did you made your choice ? » Du coin de l’œil, elle aperçoit le serveur arriver et réclamer la raison la plus primaire de leur venue en ces lieux beaucoup trop luxueux. Ça la calme mais ça ne l’apaise sur l'instant et comme à un chien elle lui répond prestement. « I'll take what he wants me to take. Thank you. » Esclave encore du Roi qu'elle détourne, pour beaucoup, de l’Éternel ; Jezabel exposée à la clientèle reprend les contours sécurisants de son dossier. La chaussure qu'elle remet sous la nappe, la vicieuse petite catin dont on voit la naissance de la poitrine et le gonflement des seins cache tout. Elle dissimule. Raisonnable femme qui ne saurait plus user de l'interdit, de la provocation et des bassesses délictueuses de l'homme qui la rejette. Elle attend qu'il parle. Elle attend que l'autre parte. Et sans un regard si ce n'est celui perdu au delà des dunes et du désert où ils s'étaient fait tisserands de fantasmes et de rêves, Jade déverse l'eau bénite de ses analyses, de ses raisons relatives qui l'aident à comprendre la façon qu'il a de l'évincer. Le sortilège, le maléfice et ses palabres latines qui la condamnent à ne franchir la barrière close de la damnation. La vérité, celle de son obsession. Celle de devoir se faire une bonne fois pour toutes une raison.
« You want some truth hm ? ... She's not completely a liar. She's right when she wants a wedding, a baby, a family with you. I wanted the same things. She's right. You never choose me... Never. You always came to me when you had problems with her or decreases in your sexual activities well... because she completely fails to make you hard on... But the fact is this. You never choose me and you never will. » Voix calme dont les mots claquent contre les bords de rive. Un ruisseau doux et grave dans lequel se baignent ses iris voilés. Un éclair. Un simple éclair de lune dans le lac vaseux où se dissolvent de maigres postulats. Maigres regrets oblitères. L'ondée, le remous d'une larme qu'elle ne fera pas couler face à la prophétie qui est encore entrain de se réaliser. L'air vague, une absence aussi lointaine que ces veuves au voile qu'on ne peut percer, retirer. Perdue dans tout ce néant qu'il lui a laissé, Jade déclame, disclame ces épitaphes qu'elle pensait pouvoir masquer. « Despite the fact you told me you love me, despite the scars, our tatoo, the twenty years i have waiting for you... You never choose me... I am everything you like however. Hungry moan, ropes. I love it when it's hard, when it hurts, when you strangle and spank. I like my hair to be pulled back. I love the sight of blood. I love to see you angry, hitting. All this animal aura of the God of the underworld... I loved you for what you deeply are. But no.... No. You never choose me but you can't help yourself, you want to fuck me. You know the adage : i love my wife 'cause she's not a slut but i cheat on my wife because she's not a slut. »
Une inspiration. Une expiration lourde dans laquelle se déverse en cataracte l'acrimonieuse hargne qui ronge les moindres recoins de ses entrailles qu'elle sent se porter à ses lèvres. Là où la pulpe s'écharpe en grenades écrabouillées de fiel. « Ah Elijah... We're a tale. We're a fucking nightmare and, in this, you are a King. A true one. You are a buried King. Your head, your corpse, your instinct are here, with me. But your soul, your heart... they're in a little box, a relic in a church, close to God. And Jessie has the key.... They're with the light, this quest of redemption, of forgivness. You want to be a good man... you want to clean all this blood out off your hands to salute the Heaven. But the demons are still there. » Les doigts squelettiques se lèvent, se portent comme l'imitation d'un canon contre la tempe féminine. La fatalité. La vérité. Le mortel qui cherche, qui s'abaisse pour ramasser une à une les plumes des anges avec l'espoir d'en posséder une aile. Elle lui octroie alors enfin tout l'orage de ses yeux. Oracle proclamée qui pense savoir, tout voir et tout dire quand les sentiments ne peuvent plus exister. Ornement de fortune pour la nuit, la belle souhaite encore une fois rattraper cette vengeance qui fuit. « You know, in the stories, the King never finish with the witch. He's with the princess and he make her a queen. Happy ever after... I am just an illusion, the indecite empire of wind and dust that you will never have... You want me because you can't. You need me because you don't. I am the unreachable therefore your conquest. You're like all the human kind. You're like all the men. You want what you don't have... And i'm sure about this because everytime you had me, you leaved me. I am a game, a toy. I am just a cunt, an ass. I am the distraction in a crappy, pathetic couple life, which runs out of steam and seeks a drama to get up. » Elle s'avance à l'attaque, elle grimpe de plus bel aux assauts. Comme après un cadavre, s'accrocherait un cœur de charognes. Attrapant à nouveau sa main elle y plante doucement ses ongles et racle les callosités qu'il hésite à lui retirer. « ...But it's ok... I'm use to it now and i'm here to please you, to do everything you want. You can do that again... make me wet like that night... kiss me until i can't breathe and begging you to stop. Cause i know you want it. I know, this desire will not leave you. Everytime you'll close your eyes, you'll remember the way i described you every moves, every things we've done and all the things we still can do. » Et le piège. Et le piège qui à nouveau s'ouvre dans l'espoir d’appâter. Cette jambe, cet interminable rouleau de chairs qui s'accroche encore, qui monte à nouveau à l'arbre de décadence. La bête... La bête de Beauclair. Sorcière ne rechigne dont jamais à lui destiner ses faveurs et ses insistances. Sur le terrain cendreux, calciné et sans verdure, elle frotte, elle ravive de gré ou de force les instincts les plus bas, qu'il y soit favorable ou pas. Elle insiste avec force, avec violence tout contre sa plus véritable nature. Dangereux. Ô que cela est dangereux que de tendre la finesse de ce pied déjà dégagé, la délicatesse de cette peau blessée pour ne serait-ce qu'effleurer encore le pelage tâché. Toucher le loup. Toucher le prédateur. Le faire baver jusqu'à ce qu'il ne meurt. « But for this time... for everything you've done to me. For this night and the other to come. I warn you. I'll break you. I'll break your heart. »

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the hands around my throat. It's all I can think about, the smell of sweat and blood.
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Elijah Haynes
Elijah Haynes
the king

▬ BEYOND THE VEIL ▬
sanctuaire : southwest, dans une maison abandonnée et reculée qu'il a entièrement retapé, il y vit avec Jade, son chien, Judas, un terre-neuve noir de sept ans et Alfie, le chien de Jade. Sur ce même terrain, il a construit une dépendance pour Seamus et sa fille.
ombres et névroses : plusieurs cicatrices de balles. des cicatrices de coups de couteaux aux niveaux des épaules et des cuisses, maigre défense de ceux qui ont essayé de lui échapper. son dos est parsemé d'anciennes blessures infligées par sa mère, les cicatrices - malgré le temps - sont encore rosées et il refuse qu'elles ne soient même qu'à peine effleurées.
cicatrices : 358
crédits : chat.noir (c) astra (a)

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▬ Mar 22 Sep - 15:41 ▬



hybris


I always thought that you'd be there through the ups and downs but then you were gone. I never found a place to go where I'd belong but it's alright since it made me strong. The blood that filled his veins flows through mine. I'll take all the pain and turn it into something divine.
(sarasvati)


Perdition s'amorce, s'ancre contre les gênes dérangés. Dieu qu'il lutte, en l'instant, l'homme que la bête essaie à ronger. Et cette raison qui s'égare, qui s'éloigne, qui virevolte jusqu'à ce néant étranger. Il croit presque s'en souvenir, Elijah, de ces instants, de ces moments, de ces souffles qui se perdaient. Il le croit, l'imagination en pleine extase sous le récit qui fut conté. Et le cœur aux abois, l'impression d'étouffer, de se noyer – éternel naufragé qui n'a pour côtes que les vestiges de ce que l'on peut lui confier. Il tique, l'animal blessé. Il tique, l'amnésique qui n'en peut plus de maudire les cieux, de les mépriser. Il fut Roi, elle lui avait tout concédé. Il fut Souverain, Elijah, d'un temps désormais trop vain. Là, avant que les ombres ne le rappellent à l'ignorance, à l'abandon de tout jusqu'à sa propre déchéance. L'esprit en peine, l'encéphale qui encore maintenant réclame que lui soit rendu ce titre volé. Il en veut au monde, il en veut à cette grande dame qui ne l'a pas plutôt achevé. Mieux aurait-il fallu qu'il meurt plutôt que s'enserre à s'en briser ce misérable cœur. « Ah ! Pff... And here we go again. This eternal unsatisfaction. This eternal duality between me and Jessie... » L'azur qui dévie, qui se porte sur les alentours pour ne pas avoir à la confronter. Elle, beauté à laquelle manque cette couronne qui aurait pu être partagée. Parce qu'il ne voit qu'Elle, en l'instant, à ses côtés. Il n'imagine que cette grandeur, que cette magnificence pour régner comme il se met à l'imaginer. Elle est un tout, un tout dont il ne peut se rappeler. Ruine d'un royaume qu'il essaie à rejoindre, Hyrule trop bien planqué dans les profondeurs maritimes de cette ignorance regrettée. Princesse qui n'attend que la main à attraper, qu'il n'a pas encore l'audace de proposer. La honte, peut-être ; les regrets, l'amertume de sa propre personne qui doute encore de tout ce qui doit être rattrapé. Il s'y essaie, Elijah ; Dieux des Dieux qui lutte contre ses propres limbes infernales, contre ce vent de plus en plus glacial. Perdition s'amorce, persiste, s'ancre contre les gênes dérangés. De ce maléfice, il ne saura s'en défaire – n'en possède même plus la volonté. Elijah, condamné. Elijah, damné. Il le sait, l'a compris dès lors qu'il s'y est risqué, il ne pourra jamais rien contre ce qui les a lié et qu'il ne peut nommer. Fait implacable qui heurte encore le myocarde qui balance, fracassé sous les traits qui se sont défaits. Jeu qu'elle gagne, peut-être à contre cœur – il aimerait s'en persuader, il aimerait pouvoir l'affirmer bien que tous les maux infligés ne soient finalement que mérités. Et la voix qui s'élève, qui vient défaire les pensées. Interruption qu'il se surprend à ne pas tolérer, l'esprit qui s'égare vers une rage qu'il ne peut que se porter. On y revient, à cette effroyable lâcheté. Attention qui dévie tout de même, qui s'égare avant que les regards ne reviennent, avant que les choix ne soient donnés. L'instinct qui parle, comme un souvenir qui essaie à s'imposer. L'instinct qui régie l'instant, les quelques brides noircies d'un temps ancien que les maux n'ont su pleinement effacer. Et il s'éloigne, cet autre malvenu qu'ils ne peuvent réprimander. Il s'éloigne, impose à sa suite ce silence trop lourd pour l'âme qui essaie à ne pas vaciller. « You want some truth hm ? ... She's not completely a liar. She's right when she wants a wedding, a baby, a family with you. I wanted the same things. She's right. » Chant de la sirène qui s'élève, qui rappelle l'immense océan des prunelles égarées. Chant de la magicienne qu'il ne peut ignorer et les mots qui prennent au cœur, qui viennent déposer cette gangrène qu'il n'a fait que semer. Voilà enfin les dires, les paroles qu'il aurait voulu s'épargner. La vérité, brute, dure, trop douloureuse pour celui qui peine encore à se relever. « You never choose me... Never. » Et souffrance gagne, remporte la longue bataille des songes exténués. Souffrance s'amorce, à l'image de cette perdition avide de cette torture qu'elle n'a de cesse de lui imposer. Souffrance qui gagne, souffrance qui étend son règne jusqu'aux profondeurs les plus reculées. « You always came to me when you had problems with her or decreases in your sexual activities well... because she completely fails to make you hard on... But the fact is this. You never choose me and you never will. » L'instinct qui gronde, cette vérité piégée sous les méandres de sa stupidité. Il pourrait, Elijah, il pourrait tout changer, la choisir, se risquer vers ce que leur dessein essaie à évincer. Il le pourrait – lui qui, pourtant, n'en reste que paralysé. Enchaîné qu'il est, ce Roi qu'elle avait élevé. Genoux à terre, le cœur découvert. Genoux à terre, puisque accusé des méfaits qu'il a laissé s'ancrer – vient alors l'épée et son revers. Les mots qui s'élèvent encore, qui se perdent jusqu'à lui, qui défonce l'essence de l'âme qui supplie que la torture ne cesse. Il tique, il tique parce qu'il n'a nul mot pour se défendre, nul souvenir sur lequel s'appuyer. Il n'a rien, elle possède tout – tout ce qu'ils ont un jour été. « Ah Elijah... We're a tale. We're a fucking nightmare and, in this, you are a King. A true one. You are a buried King. Your head, your corpse, your instinct are here, with me. But your soul, your heart... they're in a little box, a relic in a church, close to God. And Jessie has the key... They're with the light, this quest of redemption, of forgivness. You want to be a good man... you want to clean all this blood out off your hands to salute the Heaven. But the demons are still there. » Embroché sous la vérité, ce myocarde qu'il sent comme prêt à imploser. Douleur qui vient, qui lancine sous les veines gonflées, prêtes à exploser. Vermeille brûlant sous l'épiderme de ce Dieu qu'on termine d'abattre pour ce qu'il a infligé. Maigre retour de cette justice qui ne pourra être rendue. Parce qu'il l'a brisé, au plus profond d'elle, comme jamais personne ne s'y était risqué. Il est celui qui a permis aux enfers de s'immiscer, il est la raison de cette noirceur vers laquelle les prunelles se sont levées. Lui, non pas Dieu mais bourreau d'un cœur qui lui était dévoué. I did this. I almost killed her, in a way. Et le souffle qui irrite la trachée, la bile qui monte comme pour tout ravager. Il n'a rien d'un homme bon, il ne le sera jamais. Il n'est rien, Elijah – rien de tout ce qu'elle vient énoncer, pas même ce Roi d'un Empire qu'ils avaient érigé. Il n'est rien que ce spectre qui l'a torturé. Elle, la beauté, l'immensité. Le joyau protégé puis brisé. Et si ce regard lui revient, si cette présence se rappelle complètement à lui, il n'est pas à même d'endurer les mots qui reviennent, qui pousse vers ce gouffre trop noir, vers ces cachots délaissés trop profondément. Perdition et souffrance en seules alliées, voilà enfin le passage vers ces sombreurs pour lesquelles il ne s'était pas fait impatient. L'absurdité des mots, le faux qu'elle vient prêcher et qu'il ne peut défaire de cet esprit qu'il a empoisonné. Elle a tort, la demoiselle de douleur. Elle a tort, parce qu'il pourrait, en vérité, désormais, lui concéder jusqu'à la complexité de son cœur. Il n'est rien de ce qu'elle proclame, elle n'est pas celle qu'elle décrit comme prête à y laisser son âme. Mensonges qui s'élèvent et qu'il ne peut contredire, ô torpeur qui prend aux tripes et qu'il n'est pas à même de fuir. Pas plus quand cette main lui vient, quand le charme est rapporté. L'ignoble caresse brutale des ongles contre cette main qu'il n'a pas la force de retirer – Dieu qu'il voudrait être ce qu'il fut par le passé, Dieu qu'il regrette les certitudes qu'il est sûr d'avoir un jour possédé. Et le sort qui se répète, qui revient à tenter. L'âme qui ne peut suivre, la perdition qui revient tout tenter pour l'entraîner. Les mots qui heurtent jusqu'à la conscience embrumée. Elle, elle qui souhaite encore tant lui donner quand il ne mérite que le silence, cette ignorance qu'il a malgré lui imposé. Elle qui y revient, magnifique harpie qui enfonce ses griffes jusqu'en cet être à l'agonie. La promesse d'une torture psychologique qu'elle vient lui offrir, la promesse d'une déchéance plus lourde encore que celle qui, sous le manteau de la nuit, ne fait qu’accroître et empire. Contact qui lui revient, perversion qui s'enclenche sous ce que les yeux ne peuvent braver. Le même manège que lorsque sa grandeur tenait encore le siège qu'elle s'était permise à soulever. Vaincue, cette dernière, sous la véracité des paroles qui se sont énoncées. « But for this time... for everything you've done to me. For this night and the other to come. I warn you. I'll break you. I'll break your heart. » Triste sourire qui s'ancre, qui vient déformer la courbe des lèvres pincées. L'instant qu'il laisse s'imposer quand la folie et la déchéance n'ont de réflexe que de s'entrechoquer. Vortex étouffant qu'il n'est plus à même de contrôler, et il pourrait s'y abandonner – mais la fierté. Mais la lâcheté.

Et l'ombre effroyable de la mort qui plane, qui rappelle ce qu'on lui a épargné. Silhouette blafarde qui guette dans un recoin des lieux pourtant si claires, peut-être trop pompeux, désormais à l'imagine des plaines qui bordaient cet autre univers oublié. Teinté de cendre que cet endroit où les flammes se sont levées. Immatérielles mais encore trop cruelles, baisers qu'elles déposent contre la chair, l'être crucifié par ses doutes et tout ce qu'il ne peut réprimer. « You wish that to hard. » Ô rictus teinté d'ironie, le cœur qui se soulève pourtant au constat qu'il se doit de confier. Et la main, encore, qui en revient à la cheville qui s'est relevée. La main qui enserre, qui déporte de peu cet élan de luxure qu'elle essaie à faire régner. Ce jeu, ce pitoyable jeu, elle l'a déjà gagné. Parce que les brumes se sont éprises de cette effrayante opacité, parce qu'il peine davantage à avancer. Cauchemar qui gagne en ampleur, qui ronge les nuits autant que cet éveil en lequel désormais il sévit. « 'Cause you can't. You can't do what is already done. » Et le nez qui se frise, les tempes qui n'en peuvent plus de battre. La poitrine serrée, l'impression d'étouffer. Les côtes ravagées par les battements irréguliers qui n'ont de cesse à batailler pour se soulever, pour défaire le poison qui s'est incrusté, immiscé jusqu'au plus profond de ce misérable cœur. Et le voilà, ce Roi qui ne craignait nulle tempête, nul orage. Le voilà désormais, au beau milieu de l'ouragan qui s'est formé. Les rafales qui viennent défaire jusqu'aux atouts de ce règne qu'il n'a pas su faire persister. Les éclairs qui frappent, qui flirtent avec la carcasse acculée. Elijah, à genoux devant la seule qui puisse le détruire. Elijah, conscient désormais de tout ce qu'il lui avait donné, même sans l'appel de ces absents souvenirs. La gorge sèche, l'impression de se noyer. Il se souvient des océans torturés, il se souvient de cette détresse insufflée quand ne se présentait que cette inévitable destinée. Ces mêmes eaux troubles qu'en ce regard levé vers la régente de tout ce qu'il fut, tout ce qu'il pourrait encore être s'il n'était pas ce pantin maladroitement guidé. « And no matter how much I would like to risk it, spend those nights with you again, you make me chose to not doing it. » Il s'y risque encore, à défaire l'étreinte des griffes imaginaires qu'elle essaie à enfoncer, celles qu'elle est venue planter autour de ce qui palpite maigrement, en tremblant, sous la cage thoracique trop lourde, presque brisée. La conscience qui ne fait que bouillir, dépérir. « Because of what I've done. You were right, you don't deserve that. 'Cause you were wrong, you're not what you said, you're not that cunt you were talking about, especially for me. You're more, more than that, even if you don't believe it. » Ainsi il la brave, cette improbable folie, ce brasier qu'elle avait fait s'élever par ses mots, ses actes, cette audace dont elle s'est armée. Pari risqué que de le faire tomber, mais qu'elle vient remporter. « And I'm sorry, Jade. I'm sorry for all of that. » Il lutte, en l'instant. Dieu qu'il lutte, le Dieu déchu, pour ne pas succomber à l'appel de tout ce qui s'emmêle, tout ce qui le ronge sans qu'il ne puisse y parer. Les lambeaux de chairs qui virevoltent sous les bourrasques qui se sont déchaînées. « I can promise to make it right, in the end, but I can tell you don't want to. Guess it's too late now, hm ? » Un rire, trop bref, trop léger, à peine volontaire – fatigué. Le constat qui fait mal, le constat de tout ce qu'il lui a infligé, la présence de ce mal infernal. « Don't answer that. Like you said, who's care ? » Un haussement d'épaules, la main qui néanmoins est restée, là, contre cette peau dont il aimerait pouvoir se souvenir. Cruelle tentation que celle qui reste, qui demeure, qui perdure – parce qu'à chaque instant, elle n'en devient que pire. « Can we... just, I don't know, enjoy that time ? Promise I won't ask anything else and, to be honest, you already broke me with just that one thing. » Et là, enfin, le Roi abdique. A genoux, devant elle. La couronne brisée, la gloire dépassée - il l'accepte enfin, cette finalité. Parce qu'elle s'ancre, cette épée. Elle s'ancre, transperce ce qui restait de ces lueurs qu'il chérissait. Il a tout brisé, elle n'a fait que se venger.        





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don't fear the reaper
❝ If only I had an enemy bigger than my apathy I could have won. wolves asleep amidst the trees, bats all a swaying in the breeze. but one soul lies anxious wide awake, fearing no manner of ghouls, hags and wraiths. don't dare let her tremble alone for the butcher, heartless, cold, paid in coin of gold. he comes he'll go leave naught behind, but heartache and woe. birds are silent for the night. he'll chop and slice you, cut and dice you. eat you whole.
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